Rien de mieux qu'étudier pendant un week-end [ Libre ]

Ce matin-là, Erika savait que trop bien ce qui l'attendait ; une grosse journée de flemmardise à Pré-au-Lard. Elle se leva la dernière puisqu'il ne restait plus personne dans son dortoir. Tout était si désordonné ici. Comme à son habitude, et après avoir revêtis sa robe de sorcière, Erika fit un petit ménage tout autour ramassant livres, vêtements et balais. Elle s'attarda un moment sur le balais d'une de ses copines de chambre - enfin copine n'étant pas le meilleur terme qu'elle puisse utiliser. Bien qu'elle n'ait jamais pu entrer dans l'équipe de Quidditch des Serdaigle, Erika en a toujours eu envie et ce balais, toujours bien en vue dans la chambre, lui faisait regretter à chaque fois de ne s'être montrée plus convainquante lors des essais.

La propriétaire du balais entra dans la chambre si violemment que la porte faillit se fracasser en deux. Elle courrut prendre un truc qu'Erika ne put voir et lui arracha le balains des mains sans aucun mots et sortit finalement de la pièce circulaire. Erika, trop habituée à ces sottises, haussa les épaules en descendant dans la pièce commune où plusieurs élèves parlaient et s'excitaient à l'idée de passer une journée hors du château.

Erika se rendit dans la grande salle pour prendre son petit-déjeuner et revint, une vingtaine de minutes plus tard, dans sa chambre pour rammasser de gros bouquins et partir, avec les autres, pour cette fameuse journée - qui n'avait rien de très palpitant d'ailleur... Le froid de l'automne la surprit quand elle sortit. Heureusement, qu'elle avait pensé à emporter sa cape de voyage. Elle l'a revêtit donc, replaça son sac sur son épaule et commença à marcher en solitaire, suivant le groupe.

Enfin, elle s'arrêtant regardant les boutiques qui, maintenant, ne lui demandait plus autant d'attention puisqu'elle les avait déjà toutes vues et déjà toutes visitées. Elle se précipita donc sans un regard aux boutiques aux Trois Balais. C'était là qu'ils servaient les meilleures bièraubeurre. Une fois à l'intérieur, Erika s'approcha du comptoire ou une bonne femme la regardait chaleureusement.

- Aheu.. Une bièraubeurre s'vouplait.

La caissière encaissa son argent et lui donna sa bièraubeurre. Erika se précipita à une table vide au fin fond de la pièce et s'y assit, retirant sa cape de voyage et la posant tout en douceur près d'elle. Elle sortait à présent un gros livre neuf sur la métamorphose, l'ouvrit - prit une gorgée de bièraubeurre - et passa son doigt sur les écrits pour bien se concentrer. Quoi de mieux qu'étudier pour éviter les regards malfaisant ou de trop penser et finir dépressive

Pour une énième fois depuis environs dix bonnes minutes, Eric soupira. A la fois triste, frustré et en colère, il se demanda comment cette journée qui s'annonçait belle et tranquille avait-elle déjà pu tourner au drame.

Pourtant, au départ tout avait bien commencé. Il s'était réveillé calme et de bonne humeur, un peu plus tard, certes, mais ça lui avait permis de faire une bonne grâce matinée comme il en avait bien besoin.

Durant une ou deux heure, le jeune Gryffon s'était contenté de flémmarder dans les couloirs du chateau, mais, très vite, tout ça l'avait bien ennuyer. Il avait donc décidé qu'une petite virée à Pré-au-Lard ne pouvait lui faire que du bien...

Malheureusement, c'était sans compter des stupides Serpentards qu'il y avait croisé au bout d'une petite demie heure de marche dans les rues du villages. Les Vert et Argents, en voyant Eric, ne se sont pas gêné d'aller le provoquer. En premier lieu, tout cela ne l'avait pas du tout dérangé. Bien au contraire; Eric avait toujours aimé en quelque sorte répondre aux provocations. Seulement, aujourd'hui, ces dites provocations étaient allées trop loin. Bien trop loin. Sans qu'il sache comment ces stupides Verts et Argents pouvient être au courrant de tout ça, ces derniers se mirent à le critiquer sur le sujet le plus tabou du Gryffondor : L'abandon de son père, ainsi que la mort de sa mère.

Ainsi, les Serpentards s'étaient mis à lui annoncer que le fait que son père les ait abandonné, lui, sa soeur et sa mère était évident, qu'après tout, un Sang-Pur ne pouvait se contenter d'une stupide Moldue de femme, ainsi que d'un fils crétin et d'une fille cracmole, et, enfin, que le fait qur sa mère soit morte était la meilleure chose qui pouvait arriver à une telle "créature".

En entendant cela, Eric eut beaucoup de mal à se retenir, et faillit plusieur fois envoyer son poing en plein dans leur figure. Heureusement pour lui, avec tout le sang froid dont il su faire preuve, il ne fit que leur hurler dessus avant de partir pour se calmer.

Seulement, Eric n'évait toujours pas réussit à retrouver sa bonne humeur. Et puis, beaucoup de questions lui hantaient maintenant l'esprit. Par exemple, comment des Serpentards pouvaient être au courant de sa situation familiale alors que lui même n'en parlait presque jamais ? Ou encore comment ceux-ci pouvaient affirmer le sang-pur de son père alors que personne à sa connaissance ne connaissait son ascendance ? Non, vraiment, cette journée était belle et bien gâchée, et il faudrait surment d'un miracle pour qu'Eric aille mieux, à présent.

Il se demanda vraiment que faire durant quelques minutes lorsqu'il aperçu les trois balais. Il s'arreta alors pour fixer le batiment. Et puis, il se décida à rentrer à l'interieur. Après tout, il avait de l'argent à dépenser, et une bonne bierre-au-beurre ainsi qu'une ambiance chaleureuse ne pouvait être que bénéfique.

Malheureusement, le sort s'acharnait sur lui : Aucune table libre à l'horizon ! Après avoir soupiré et pesté quelques secondes, il se mit à inspecter les tables, pour voir où il pourrait s'incruster. Il avait apparemment le choix entre beaucoup de groupes d'étudients à l'air stupides, des hommes et femmes à l'air louche, des ivrognes, et...

Une tranquille élève de Serdaigle. Eric la fixa un petit moment, comme pour l'analyser. Puis, il se souvenu avoir quelques cours en communs avec elle. Il ne lui avait jamais vraiment parler, à part peu être quelques phrases de formalité. Elle lui avait toujours semblée être une jeune femme calme et aimable. Eric soupira légèrement, puis, s'avança vers la demoiselle, sans la quitter des yeux. Et puis, arrivé à sa hauteur, il se contenta d'attraper la chaise libre en face de lui et de la rammener un peu vers lui dans un raclement pour attirer son attention. Puis, lorsque la demoiselle releva la tête vers lui, lui demanda dans un ton un peu plus rude qu'il ne l'aurait voulu :

« 'Peux m'assoire ? »

Se rendant compte de son aimabilité, Eric eu une petite moue grimaceuse tout en détourant légèrement les yeux. Il ne voulait pas lui parler comme ceci, seulement, sa tristesse et sa rage étaient encore bien présentes.

Finalement, c'est en priant pour ne pas lui avoir fait un peu peur qu'il attendit la réponse de la Serdaigle...

Ahem doonc, où en était-elle avec ce livre de métamorphose.. Ah oui voilà ! Le partem colorus. Super sortilège celui-là *-* ! D'ailleurs, elle avait réussi la première dans un de ses cours. Ouais bon en même temps il faut dire qu'elle réussissait presque toujours première u_u. N'ayant que ça à faire de ses journées, Erika avait pratiquement tout lu les oeuvres destinés aux cours de sixième année et quelques un de dernière année. Enfin là n'était pas la question. Empoignant fermement sa bouteille de bièraubeurre, elle en but une gorgée et la reposa. Son esprit s'évada alors quelques instants. Ce qu'elle aurait donner pour accélérer le temps ! Faire ses deux dernières années et partir étudier pour devenir aurore. Ouh là ! Mais d'ici là, son frère avait toutes les chances de mourir et pis bah - un long soupir se fit entendre de la part d'Erika - à quoi bon penser à tout cela maintenant.

La jeune bleu et argent se replongea dans la lecture de son livre. Elle apprenait à présent parcoeur l'histoire du sortilège. Il était presque inévitable de l'avoir dans l'examen. Puis, un bruit de chaise la tira de ses études. Erika sursauta en dévisageant l'élève de Gryffondor qui menait à bien ce vacarme. Nan mais impossible de se concentrer hein par ici u_U ! Soudain, celui-ci lui adressa la parole. Gnuuh ? Il lui demandait de s'assoir comme si c'était une reproche. Se renfrognant, Erika explora de ses yeux la salle. Beuuh elle n'avait même pas remarquer tout ce monde ! Eh bah c'est normal quand on s'amuse.. Enfin qu'on étudie -.-'' . Se souvenant alors du Gryffon qui attendait toujours une réponse, Erika reporta son attention sur lui. Elle ne se força même pas à sourire hein, tant pis pour lui.

- Ouais, assied toi, aucuns soucis.

Bien chanceux de ne pas avoir été un laideron ce Gryffon ! Certe la jeune élève de Serdaigle se fichait des garçons et n'avait qu'une ambition en tête comme une bornée dépressive mais elle savait tout de même voir la beauté des gens et, superficielle sur les bords, n'adressait pas la paroles aux laiderons pfeuh u_u ! M'enfin on s'en fou après tout. Erika tassa son livre et mit précautionneusement sa bièraubeurre de l'autre côté. Pas question d'être victime de vol ou d'empoisonnement aujourd'hui. Elle offra donc à son compagnon d'école un côté de tête à moitié dissimulé sous une chute de cheveux.

Quelques minutes passèrent avant qu'Erika ne fasse une pause d'étude. Elle se redressa et s'étirant, levant les bras dans les airs. Ah et merde elle avait carrément oublier ce garçon. Gênée, elle se renfrogna encore une fois. Nan mais.. Il lui semblait avoir déjà vu ce visage quelques part... Bah c'était certainement un élève avec qui elle partageait un ou plusieurs cours. Comme dit un peu plus haut, la bleu et argent ne portait pas attention aux gens qui l'entouraient et bornée comme elle, elle n'allait sûrement pas engager une conversation niéh !

Tout en continuant de la fixer, Eric regarda sans sourcilier la jeune femme sursauter, puis le dévisager. Après tout, vu la manière dont il s'adressait à elle, il s'attendait à pire que ça. Ce ne fut que lorsque le Gryffon la vit inspecter les tables autours - et y prendre son temps qu'il commença à légèrement s'impatienter, fronçant ainsi légèrement les sourcils. Eric n'avait jamais été patient, loin de là, et encore plus dans un état de colère semblable à celui dans le quel il était en se moment.

Et puis, enfin, la jeune femme sembla se souvenir de sa présence, et se retourna d'un coup vers lui pour le fixer une ou deux secondes,sans rien dire. Qu'est-ce qu'elle avait, encore ? C'est pas non plus comme ci c'était un ronflax cornux ou n'importe qu'elle chose s'y approchant qui lui demandait la lune !

Finalement, elle consentie - enfin - à lui répondre... Sans sourire. Ni rien. C'était à peine si elle se montrait polie. Vraiment, si Eric n'en aurait pas eu absolument rien à foutre d'elle, il se serait très certainement vexé. Enfin, après tout, comme dit précédemment, il en a un peu rien a foutre de cette fille. Il s'assit alors nonchalamment sur sa chaise, tout en prenant bien soin de pousser un graaaaand soupire. En voyant que la brunette commecait à rassembler ses affaires autour d'elle, avant de se baisser pour cacher son visage, Eric, malgré sa mauvaise humeur, ne put s'emècher de hausser un sourcil, accompagné d'un petit sourire amusé. C'était pas comme s'il y avait écrit "Voldemort" sur son front, non plus ? De quoi avait-elle peur ? Qu'il la drague ?

Eric continua dans ses pensées légères lorsque Mlle Rosemeta arriva pour lui demander commande, toujours aussi chaleureusement.

« Une bierre-au-beurre, s'teuplait » lui fit aimablement Eric dans un sourire à la fois gêné et poli.

Cela aurait pu paraître étrange qu'il ne la vouvoie pas, mais Eric connaissait cette femme depuis tellement longtemps - la deuxième année pour être précis -, qu'il avait finit par la tutoyer, naturellement. Après tout, elle avait toujours eu la gentillesse de le couvrir lors de ses "petites virées pas vraiment permises" à Pré-au-Lard.

Lorsqu'il eut sa boisson, et qu'il but non sans nonchalance sa première gorgée, Eric fut surprit de ressentir un tel bien-être. Avait-il si soif que ça ? Il devina alors que le fait de repenser à son merdeux de père, comme il aimait si bien le nommer avait très certainement du mettre tout son estomac à vide.

Et puis, en repensant à cela, il ne put s'empêcher de repenser plus profondément à son père. Cet imbécile qu'Eric haïssait plus que tout au monde. Il rumina de sombres pensées durant des minutes durant, lorsqu'il ne pu se contenir d'avantage : il frappa ainsi de son poing d'un seul coup cette pauvre table qui n'avait rien demandé à personne, tout en pestant -d'un débit assez fort- :

« Quel sale type ! »

Eric grogna encore quelque secondes, sans bouger son poing, lorsque, d'un coup, il releva la tête, se souvenant qu'il n'était pas vraiment seul. Il tourna alors légèrement la tête vers la jeune femme qui l'avait si... Chaleureusement... accueillit à sa table, pour ensuite lui adresser un sourire contrit et gêné.

« Euh... Désolé... »

Puis, il jeta un coup d'oeil aux autres personnes présentes dans le pub avant de s'affaler de tout son long sur la table, menton posé sur celle-ci, tête entre ses bras, ruminant de sombres pensées.

Bah ouais il était toujours là. Heureusement pour Erika, il ne semblait pas vouloir lui parler et elle était certaine que s’il aurait put, il aurait été s’asseoir ailleurs mais comme la place était remplie bah il pouvait pas quoi et il devait supporter la présence désagréable d’Erika. Car on ne se le cachera pas, avoir Erika près de soit n’était pas des plus confortable. D’abord elle parlait pas et après elle ignorait complètement et ce même si on commandait une bièraubeurre. Vous avez donc compris qu’elle ignora complètement, encore une fois, le Gryffon près d’elle lorsque celui-ci parla.

Un peu mal à l’aise de se silence, Erika lui jeta un dernier regard discret. Il semblait être complètement perdu dans ses pensées ce pauvre. Bah tant mieux quoi *w*. La jeune élève de Serdaigle se replongea donc, encore une fois, dans son manuel de métamorphose jusqu’à ce qu’elle se rendre compte qu’elle avait apeuprès tout lu ce qui devait être lu. Soupirant face à l’effort qu’elle devrait fournir pour sortir son autre bouquin, elle referma le premier, le rangea dans son sac et en sortit un autre. Les potions voilà dequoi bien s’occuper l’esprit pour un moment ! Eh ouais, c’était la matière préférée d’Erika ! Préparer des potions d’aiguise-méninge pour lui faire faire des devoirs plus rapidement ou des philtres de confusions pour oublier quelques soucis, quoi de mieux hein ?

Ce fut donc seulement quelques minutes après que celle-ci eût commencer sa lecture qu’un BAM la fit, encore une fois, sursautée. Cette fois, elle étouffa un cri de surprise. Écarquillant les yeux en se tournant vers le Gryffon qui à présent insultait quelqu’un. Nan mais oh ! Il se prenait pour qui lui, frapper comme ça sur la table u_U ! Puis, Erika sentit soudainement un truc froid sur sa jupe. Elle baissa la tête vit qu’un lac de bièraubeurre y résidait à présent.

- Haan merde elle s’est renversée sur moi !

La jeune Serdaigle se leva, serrant les poings. Elle lança un regard noir vers le Gryffon avant d’ouvrir la bouche pour le couvrir d’insultes mais, face au publique qui ne se gênerait pas pour écouter ce qu’elle avait à dire pour sa défense, elle se tut et parti aux toilettes rapidement ignorant les excuses du Gryffondor gêné. Erika essuya donc le plus gros et lorsqu’elle revint, la charmante serveuse avait tout nettoyé et une nouvelle bièraubeurre était sagement posée au même endroit que la précédente. Beuuh c’était la serveuse qui lui en avait donner une nouvelle ? Mais il fallait pas, c’était à lui de payer nan mais è_é !

Erika se rassoya donc sur une nouvelle chaise sèche et fusilla le Gryffondor du regard.

[ Alors voilà : La bièraubeurre c'est soit toi qui lui a payé, soit la serveuse qui lui a rapporté, t'en fais ce que tu veux ^v^ ]

Ce ne fut que lorsqu'une serveuse arriva vers eux pour demander au garçon s'il y avait un problème qu'Eric sortit de sa torpeur. Il se redressa légèrement, pour s'adosser avec sa nonchalance habituelle sur la chaise, pour marmonner, tout en détournant les yeux et en rougissant -très- légèrement deux trois phrases qui auraient pu paraitre incompréhensible, mais qu'apparemment la dite-serveuse compris. Elle hocha la tête, tout en lançant à Eric un petit regard espiègle et complice, ce qui ne fit qu'augmenter la gène -et la colère- de celui-ci, n'ayant jamais vraiment été à l'aise avec les filles et ce genre de situations, à deux trois exception près.

Lorsque la Serdaigle revint, et lui adressa un magnifique regard plein d'amour et de gentillesse (hum, hum), Eric se demanda vraiment ce qu'il avait fait pour mériter une telle journée. Et puis, tandis que la serveuse adressa un deuxième regard complice si horripilant au garçon, celui-ci sortit son porte-monnaie pour ensuite payer le plus vite fait possible. Que cette casse-pied de serveuse s'en aille trèèèèès loin. Et puis zut, à la fin, qu'est-ce qu'elle avait, avec ses p'tits regards, là ? Elle se croyait discrète ? Non mais vraiment, si elle aime tant que ça les trucs du genre, elle avait cas postuler pour l'autre pub pour les amoureux dont Eric avait oublier le nom, tant il s'en fichait comme de l'an 40.

Le Gryffondor continua de ruminer contre cette stupide serveuse tout en lui lançant quelques regards noirs par-ci, par-là durant une ou deux minutes, lorsque, comme ça, sans raison particulière, il jeta un oeil sur le livre que lisait la gentille Serdaigle... Et ne put s'empêcher d'émettre un petit et discret reniflement à la fois amusé et moqueur, accompagné d'un petit sourire en coin et d'un regard perçant qui fixait continuellement le livre.

Le fait est que ce livre, il le connaissait ! Ou du moins, il connaissait son éditeur... Celui-ci avait beaucoup fait entendre parler de lui, l'été dernier, dans les journaux. Et pour cause : il était en ce moment même... en procès. Oui, oui, en procès, car ce très gentil éditeur qu'il était plaçait dans ses livres beaucoup de fausses règles et leçons, ou alors des leçons très vieilles qui ne sont plus en vigueur...

Bien sûr, pas tous les tomes étaient touchés, mais une bonne grosse partie. Il y avait donc un assez gros risque que celui que lisait la brunette à cet instant précis le soit aussi.

Et puis, alors que ses pensées hurlèrent dans sa tête des phrases du genre « Bien fait pour elle », sa gentillesse naturelle lui vint au galop... Devait-il le lui dire... Ou pas ? Eric hésita beaucoup, et beaucoup, pour en finir finalement à cette conclusion : S'il continuait a fixer son livre avec la même insistance, elle finirait bien par dévier la tête vers lui, et lui demander ce qu'il y avait. Dans ce cas là, il le lui dirait. Oui, oui. Dans le cas contraire, eh bien, tant pis pour elle, hé !

Content de son petit stratagème, Eric s'installa plus confortablement sur sa chaise, croisa les bras, tendit les jambes et les croisa également. Et puis, petit sourire malin au lèvres, continua de fixer la Serdaigle avec insistance...

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