Testimoniu a l'eternu



 
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 Testimoniu a l'eternu

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Luna Raynid

Echappée de l'Asile o_O

Luna Raynid


Féminin AGE : 31
MESSAGES : 2459
DATE D'INSCRIPTION : 14/06/2010

ILLUSTRATION PERSONNELLE : Mon idole!

COPYRIGHT : Summers

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MessageSujet: Testimoniu a l'eternu   Testimoniu a l'eternu Icon_minitimeOctobre 15th 2010, 09:21

Oui, je sais que je plagie un titre l'album là, c'est pas bien mais je voyais aucun autre titre possible Testimoniu a l'eternu 48318 "Témoignage à l'éternel". Avouez que ça pète hein Testimoniu a l'eternu 466396 Bref Testimoniu a l'eternu 444897 Voila un texte que j'ai écrit il y a quelques temps et que je voudrais vous faire lire, si vous avez le courage d'aller jusqu'au bout Testimoniu a l'eternu 771895 Je vous préviens de suite on sait jamais : il est flou, mais c'est voulu Testimoniu a l'eternu 444897 Testimoniu a l'eternu 48318 Rendez-vous à la fin Testimoniu a l'eternu 291904 (ou pas Testimoniu a l'eternu 48318 )



"Ce matin là, tu savais que quelque chose avait changé. Tu n'avais pas fermé les volets de ta chambre la veille, et tu vois par la porte à demi ouverte les valises que tes parents avaient emportés à l'hôpital quelques jours avant. Tu entends la voix de ta mère à l'étage du dessous. On dirait qu'elle pleure. Tu l'entends monter lentement l'escalier, et tu devine sa démarche chancelante. Elle commence par aller dans la chambre de ton frère, le plus âgé des deux. Elle lui parle, tu ne comprend pas ce qu'elle lui dit mais lui tu l'entends clairement sangloter. Puis elle va réveiller ton frère le plus jeune. Tu sens que quelque chose ne va pas, tu fourre ta tête sous les oreillers. Tu sais. Mais tu ne veux pas l'admettre. Tu veux juste qu'on te laisse vivre l'illusion que tout va bien pendant encore quelques secondes, quelques minutes. Ta mère abat tous tes espoirs dans le même temps qu'elle frappe d'un petit coup sec à ta porte. Elle s'avance, le souffle court. Elle s'assoit sur ton lit, te prend dans ses bras, et tu vois ses yeux rougis. Elle te caresse les cheveux comme quand tu était petite et que tu avais du chagrin. Elle te dit qu'il est partit faire un long voyage, il a fermé les yeux pendant la nuit et maintenant il ne souffre plus. Toi tu ne comprend pas. Tu ne réalise pas. Tu n'y crois pas. Tu n'accepte pas. Ta mère se lève et s'en va. Tu t'habille machinalemment, comme pour un jour normal. Tu prend ton petit déjeuner comme si de rien était. Ton père est au téléphone, il parle en corse et sa voix est serrée d'émotion. C'est la première fois que tu le voie comme ça. Tes frères descendent à la cuisine, mais tu ne les remarque même pas. Tu monte dans le car pour le collège, les autres sont surexcités comme d'habitude. Ils ne savent rien, ils plaisentent, ils discutent, ils rigolent. Tu n'entends rien. La tête appuyée à la vitre du car, tu ne sens même plus les soubresauts qui seccouent le véhicule. Depuis que tu t'est réveillée, tu ne pense plus à rien. Tout ce que tu vois dans ton esprit, c'est lui. Son visage, son sourire, sa voix. Tu ne pense qu'à lui. Tu te sens bizarre. Tu n'arrive pas à définir ce que tu ressent. Tu ne parvient pas à mettre un mot sur ce sentiment étrange qui te tord les entrailles. En arrivant au collège, tu marche d'un pas lent et mal assuré, la tête baissée, vers la grille. Le professeur de math est absent aujourd'hui, les autres sont contents car vous n'avez pas cours pendant la première heure de la matinée. Ils vont tous aller au petit bar à côté du collège pour jouer au baby-foot. Ils ne t'invitent pas, mais tu a l'habitude et de toute façon tu n'aura pas accepté. Une heure durant, tu fais le tour du pâté de maison en pensant à lui. Petit à petit, tu réalise ce qui se passe. Sur le coup tu étais sonnée mais maintenant tout est plus clair. Il est partit. C'est fini. Il ne reviendra plus. La boule dans ton ventre grandit. Tu m'immobilise un moment en plein milieu du trottoir. Tu entends les autres élèves de ta classe sortir du bar en riant, cela veut dire qu'il est temps de retourner au collège. Tu recommence à marcher d'un pas traînant. Les autres crachent sur le prof de physique-chimie, comme d'habitude. Mais toi tu t'en fiche, tu ne pense à qu'à lui et personne d'autre. Quand tu arrive devant les grilles, le pion est sur le point de les refermer. En temps normal tu te serais apperçue que tu est en retard, mais pas aujourd'hui. Tu ne presse même pas le pas, au contraire. Tu arrive alors devant les escaliers. Et tu te libère enfin. On dirait ceux de l'hôpital, l'odeur de la mort te prends au tripes et tu te met à courrir, loin, très loin, les autres se moquent en te voyant partir mais tu ne les entends plus, tu arrive devant la porte de l'infirmerie et tu entre, il y a des gens qui patientent dans la salle d'attente mais tu t'en fout, tu ouvre à la volée la porte du bureau de l'infirmière, tu marche vite, tu te dirige vers la salle de repos et tu te jette sur un lit. Tu pleure, tu crie, l'infirmière tente de te calmer mais c'est peine perdue, personne ne peut te consoler. Ce garçon qui te plait tant est là lui aussi, mais aujourd'hui tu n'en a plus rien à faire, il n'y a qu'un homme qui occupe tes pensées et c'est horrible parce qu'il ne reviendra plus jamais. Tu est triste. Il te manque. Voila ce que tu ressentait depuis ce matin. Et tu l'exprime, oui, tu laisse éclater tout ton chagrin sur l'oreiller, les draps sont trempés de ta douleur, car ton coeur te fait mal, ton ventre est serré, et tu as l'impression que plus jamais tu ne sera heureuse. Le bonheur s'est envolé, et alors tu t'en veut d'avoir espérer quelques jours auparavant que tout pourrait s'arranger. C'était idiot, tu aurais dû savoir que c'était fini et t'y préparer, mais non, au lieu de ça tu as préféré te racrocher à un espoir vain et souffrir encore plus. Ta rage est immense, on ne te tient plus. L'infirmière a fermé la porte, elle a sentit qu'il fallait te laisser seule un moment pour que tu te calme. Tu est restée allongé pendant deux heures. Et pendant deux heures tu a laissé s'échapper toutes les larmes de ton corps jusqu'à ce que tu retrouve la sérénité. Il paraît que deux amies a toi sont venues te voir pendant la récréation, mais l'infirmière ne les a pas laissé te voir en disant que tu avais juste besoin d'un peu de repos et de solitude. Tu te lève, fatiguée. Tu as très soif, alors tu prend une petite bouteille d'eau dans le frigo de l'infirmerie, tu sais que tu en as le droit. Tu bois tout, vite, tu a tant pleuré que tu t'es déshydraté. L'infirmière te vois, elle vient et te demande ce qui s'est passé. Tu répond par monosyllabes, mais elle comprend. Tu as énormément de chagrin, c'est normal. Elle te demande si tu veut aller en cours et tu dit oui. Tu as besoin de te changer les idées. La montée jusqu'à la salle de français te paraît tellement plus longue que d'habitude. Tu frappe à la porte, tu ouvre. Tout le monde est là, ils te dévisagent comme si tu sortait d'un asile. C'est vrai que tu fais peur a voir avec tes yeux rougis et gonflés, et tes cheveux en bataille. La prof te demande où tu étais ces deux dernières heures, pourquoi tu as séché la physique-chimie. Tu ne répond pas et tu vas t'assoir près de la seule fille de cette foutue classe avec qui tu arrive a t'entendre. La prof marmonne dans sa barbe, elle dit que tu finira mal si tu continue comme ça, et toi si tu pouvais tu lui riais au nez. Elle ne sait rien de ce que tu ressent et elle ne le saura jamais. Lui non plus il n'aimait pas la physique, tu viens d'une famille de littéraire. A la fin des cours, ta tante vient te récupérer avec tes frères pour remontrer au village. L'enterrement aura lieu Samedi. Pendant le trajet, personne ne parle. Tu écoutes de vieilles chansons corses et tu te rappelle des nanne, des lamenti et des tribieri qu'il te chantait pour t'endormir ou t'amuser. Il chantait toujours : quand il travaillais au jardin, quand il faisait à manger, quand il se lavait, quand il vous amenait promener tes frères et toi... Tu te souviens aussi des histoires qu'il te racontait et dans ta tête tu te remémore ta préférée, Anghjulinu è Micciastrellu. Tu te souviens que la première fois qu'il te l'a raconté c'était le lendemain de la finale du Mondial de foot de 98, et il était déçu parce qu'il supportait le Brésil cette année là. La voiture s'arrête, tu est déjà arrivée à la maison sans t'en rendre compte. Tes parents sont au téléphone et il y a des gens dans le salon. De la famille, mais aussi des amis qui viennent honorer sa mémoire. Chez toi c'est une tradition de rendre visite à la famille avant l'enterrement, après c'est le deuil et il faut laisser la famille en paix. On ne présente pas de condoléances non plus, la seule présence de ses gens dans la maison suffit, et si ton père les a acceptés c'est qu'il les sait sincères. Toi tu te contente d'un sourire et tu monte dans ta chambre, où tu retrouve une cousine qui restera là jusqu'à Dimanche. Ensembles vous parlez toute la nuit, vous regardez par la fenêtre les voitures entrer et sortir de la propriété. Vous vous souvenez de tout ce que vous faisiez avec lui, vous rirez de ses souvenirs heureux. Le lendemain tu retourne au collège plus sereine. Les autres de la classe rient de toi dans ton dos, tu le sais mais tu t'en fiche. Ca fait longtemps que tu as appris à ne plus faire attention au regard des autres, en particulier grâce à lui. L'après-midi en cours de sport commun avec les autres classes de 3ème, tes amies viennent te voir a propos de la veille, la CPE leur avait dit que tu était à l'infirmerie et que tu allais très mal. Alors tu leur raconte, et elles te prennent dans leurs bras. Heureusement que tu les as elles, sinon tu n'aurais pas tenu aussi longtemps dans ce collège. Des garçons jouent au foot en bas des gradins où vous êtes perchés, vous les regardez en faisant des critiques. Toi tu commente plutôt leur façon de jouer alors que tes amies n'ont d'yeux que pour leur physique, et vous riez ensembles du fait que tu n'a vraiment pas les centres d'intérêt d'une jeune fille de ton âge. Ca fait du bien de rire comme ça, tu te sens moins triste. Bien sûr il te manque atrocement, mais peu à peu la réalité à repris ses droits, tu sait que rien ne sera plus pareil à présent et tu fais avec. Le lendemain c'est le jour de l'enterrement. Tes parents et tes frères sont partis à la levée du corps à Bastia, mais toi tu as préféré rester. La dernière image que tu veux avoir de lui est celle d'un homme vivant et heureux. Le midi tu as mangé chez ta tante qui avait préparé son repas favori, le sanglier en sauce avec des pommes de terre frites du jardin. Devant l'église, tu regarde les gens arriver. Ils viennent tous te saluer, personne ne présente de condoléances, personne ne "s'associe à ta douleur", simplement parce que ce serait hypocrite, personne ne peut comprendre, on a chacun un vécu différent, et ça tout les habitants de ton village le savent. Tu sais à quel point chacun d'entre eux tenait à lui, et ça te suffit. Tu reste avec tes cousins et vous ne parlez pas. Le glass commence à sonner. Le corbillard et le cortège funèbre entrent sur la place du village. Les gens sortent des voitures, tu vois ta grand mère effondrée alors tu cours te jeter dans ses bras. Tu renifles mais tu ne pleure pas, tu as juré de ne pas le faire. C'est lui qui te disait toujours de ne pas pleurer alors tu vas l'écouter une dernière fois. On sort le cercueil, ton père et tes oncles le portent dans l'église. La foule les suit, vous prenez place sur les bancs réservés à la famille. Tu serre très fort la main de ta grand mère pour ne pas qu'elle craque, tu ne l'avais jamais vue aussi triste. Le curé commence la cérémonie et couvre le cercueil d'una bandera corsa. Tous ensembles vous chantez le Dio Vi Salvi Regina et puis Bella Ciao, sa chanson préférée, une chanson que tu connais par coeur depuis ce jour. A la fin de l'office, le cercueil est reconduit dans le corbillard, et ce dernier prend la route du cimetière. La foule le suit à pied, la famille ferme la marche. Il fait froid en ce jour de Novembre, il a plu la veille et la Tramuntana vous gèle jusqu'à l'os. Arrivé au cimetière, le cercueil est resortit et conduit jusqu'à la tombe. Il est d'abord placé à coté du trou, pour que les gens lui adressent un dernier au revoir. Tout le monde se rassemble autour du cercueil, puis ta grand mère donne l'accord à ton père et tes oncles de le descendre dans la fosse. Une fois fait, ta tante commence à distribuer des roses, ce qui surprend car cela ne se fait pas souvent dans ton village. Tu est la première à lancer ta fleur dans la tombe, tu tremble tellement que tu la jette à côté du cercueil. Puis c'est au tour de tes frères et tes cousins, puis tes parents, tes tantes, tes oncles, et ta grand-mère en dernier. Tu as quitté le cimetière dès que tes oncles ont attrapés les pelles pour refermer la fosse. Ces jours là sont inscrits dans mes mémoire à jamais, il n'y a pas un jour qui passe sans que j'y pense et cela depuis quatre ans. Depuis, j'ai changé mais une seule chose reste intacte : ton souvenir. U ricordu di l'omu chì allevami, u mio eroe, u mio babbone. Digià quatr'anni senzà a tè, quatr'anni di dollu cuttidianu, mà soppra tuttu quatr'anni à perpetuà u to ricordu, quatr'anni cun tè tutt'i ghjorni ind'u mio core. Eiu un ti scurdera micca. Ti tengu caru ò Babbò, per sempre! C'era u 29.11.2006. Ripose in pace.



Alors Testimoniu a l'eternu 7283 ? Qu'est-ce que vous en avez pensé Testimoniu a l'eternu 7283 ?
Ecrire ce texte était quelque chose de très important, tant pour la personne à qui c'est dédié que pour moi même, comme une sorte de thérapie (oui parce que je pense qu'à ce stade tout le monde à cramé que c'était du vécu Testimoniu a l'eternu 291904 Testimoniu a l'eternu 48318 )
.....Voila, maintenant je trouve plus rien à dire Testimoniu a l'eternu 48318 Merci à tout ceux qui ont eu le courage de lire et n'hésitez pas à donner vos avis Testimoniu a l'eternu 291904 .
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http://www.harry-potter-forum.com/personnages-valides-f7/this-is-the-story-of-a-girl-luna-finie-t143.htm http://www.harry-potter-forum.com/bible-de-vos-rp-s-f9/luna-s-bi http://www.harry-potter-forum.com/amis-et-ennemis-f12/lu-et-la-sociabilite-round-2-t4641.htm#91512
Inaya Fotso

C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !

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MessageSujet: Re: Testimoniu a l'eternu   Testimoniu a l'eternu Icon_minitimeOctobre 15th 2010, 19:45

les larmes aux yeux , carrement envie de pleurer la
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http://world-of-harrypotter.forumactif.com/personnages-valides-f7/colorredinaya-fotso-princesse-de-l-empire-d-afrique-fini-le-4-octobre-color-t4612-10.htm
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MessageSujet: Re: Testimoniu a l'eternu   Testimoniu a l'eternu Icon_minitimeNovembre 12th 2010, 23:28

.. tu m'as fait pleurer.
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http://www.harry-potter-forum.com/personnages-valides-f7/madison-debarque-se-presente-terminee-t1798.htm http://www.harry-potter-forum.com/bible-de-vos-rp-s-f9/ou-ai-je- http://www.harry-potter-forum.com/amis-et-ennemis-f12/salut-on-se-connait-moi-c-est-mady-t1824.htm#23053
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MessageSujet: Re: Testimoniu a l'eternu   Testimoniu a l'eternu Icon_minitime

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