Sujet 10 - Elias Staunton



 
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 Sujet 10 - Elias Staunton

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Lleyton Benam

C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !

Lleyton Benam


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MessageSujet: Sujet 10 - Elias Staunton   Sujet 10 - Elias Staunton Icon_minitimeOctobre 18th 2010, 23:13





    SUJET 10 - ELIAS STAUNTON
    « La vie est faite de choix. Mais nous ne pouvons pas prendre une vie par choix. »


    feat Lleyton Benam.Sarah M Waldon




    Êtes-vous déjà tombé amoureux ? Ce premier amour. Ce premier regard. Cette sensation qui nous pousse d'abord à sourire. Qui par la suite augmente les battements de notre coeur, jusqu'à l'euphorie. Qui nous fait oublier qui nous sommes. Où nous sommes. Pourquoi nous sommes ici. Cette sensation qui nous fait pousser des ailes, qui nous force à mentir pour ne pas décevoir l'autre ; mais qui nous pousse aussi à rétablir la vérité. A être sincère. A être comme on est. A vouloir et souhaiter, de tout notre coeur, demeurer comme ça pendant toute notre vie. Encore et encore. De toujours jusqu'à jamais. Cette sensation qui nous ouvre les yeux. Qui nous fait comprendre qu'il suffit juste d'un battement de cil et de la tendresse d'une personne pour nous faire sentir si grand, alors que nous étions si petit. A nous faire sentir si fort, alors que nous n'étions que faible. L'avez-vous déjà ressentit ? Au moins une fois ?

    Moi, pas. Jamais. Et quand je dis 'jamais', c'est vraiment jamais. Pas une seule fois. Même pas un petit coup, vite fait ; une petite lueur de flamme. C'est inconditionnellement jamais ! Cette chose dans tout le Monde parle, cet 'Amour', je ne l'ai jamais eu. Ô Grand Jamais. Je ne suis pas doué de grand chose en matière de sentiments, remarque. La compassion, la tristesse, la joie. C'est éphémère. Je suis humain, rassurez-vous. Une sorte d'humain rare à ce qu'il parait ; avec un nom odieux et un statut pour le moins défavorable. Je crois juste que les événements qui m'ont mené jusque là ne m'ont pas permis grand chose. Je veux croire que je suis simplement une suite logique de phénomène et une science exact. Et que je suis capable de ressentir quelque chose. Je le peux, j'en suis certain. J'en ai pas envie, c'est tout.

    Néanmoins, je ne parles pas de ça pour vous donner une leçon de morale. Parce que vous vous en foutez autant que moi. Par contre, justement, j'en connais un qui est euphorique, là, à coup sûr. Vous ne le connaissez pas encore : son nom est Douglas MacAllister. Le Commandant Douglas MacAllister, membre d'Origin Corp. Ancien membre de l'US Army et des Forces Spéciales ; connu pour des faits d'armes importants. On ne sait pas lesquelles, on ne sait pas où, on ne sait pas quand ni pourquoi ni comment mais il en a. On ne sait pas plus pourquoi, mais il s'est retrouvé par la suite affecté à notre unité. Qui se résume à l'Agent Sarah Waldon, au Dr Matthew Galard et à moi-même. Au départ, c'était le Commandant McLowd qui s'occupait de nous mais du jour au lendemain, ils ont changé. On est passé par plusieurs sortes de spécimens en tout genre : autoritaires, nerveux, impulsif, agaçant. Puis il y a six mois, ils nous ont déniché cette perle rare. Informaticien né, il fait son boulot. Et c'est un chef comme un autre. Il me convient très bien. Le seul... comment dit-on déjà ? Ah oui ! Le seul hic, c'est qu'il est un peu trop sentimental.

    Je venais tout juste de débarquer parce que Galard m'avait appelé en express pour m'annoncer la détection d'un autre sujet. Le dixième pour être précis. Comme d'habitude, je me suis rendu à ce que l'on pourrait qualifier de QG : un drôle de taudis technologique qui ne ressemble à rien, mais qui possède un ordinateur hors-normes. Accompagné de l'arsenal qui va avec et d'un formidable sofa. Ils ont de quoi faire à Origin, ça ne déconne pas !
    Reprenons : je débarquais donc. Au plein milieu de la nuit. Mac m'attendait au pas, debout, sérieux, tenue de militaire oblige. Je le salue avec la nonchalance ordinaire. Et lui, au dépourvu, il perd son calme et me saute dessus. Façon câlin, larme de joie, du genre dégoulinant sur mon polo. Envahissant ce Commandant. Mais qu'est-ce qu'il me veut ? Il va se marier, qu'il me dit. Crispé, je ne suis pas sûr de ce que je peux répondre à ça. La première chose qui me vient à l'esprit, et c'est bizarre, mais c'est "Il peut se marier lui ?". Je ne souhaitais pas savoir avec qui, comment il l'avait rencontrée, ni rien. Je m'en fous. Je pensais uniquement aux restrictions de la compagnie... Bon, vu que je n'étais dépouillé de toute humanité, je lui offrait mes félicitations. Seulement quand il daigna me lâcher. Heureusement pour moi, il ne m'en dit pas plus et se contenta d'un merci.

    Il se dirigea immédiatement vers sa fidèle machine. Trois mouvements chronos plus tard, un dossier complet s'afficha. La photo d'un homme, la quarantaine passée, cheveux blonds ternes grisés et bien coiffés, propre sur soi, souriant de manière hypocrite. Un politicien, sans aucun doute. Ou un avocat, au mieux. Je regardais le nom qui précédait l'image : Elias Staunton. Quel nom, mes aïeux ! C'était... bizarre. Ce qui fut encore plus bizarre, c'est le speech de Mac juste après : cet... énergumène n'était pas qu'un fugitif et un criminel dans notre Monde, il l'était aussi dans le monde des Non-Sorciers. Menteur, arnaqueur, imposteur, meurtrier, spécialiste du vol et des détournements de fonds. Il a fait comment pour survivre jusque là ? Il doit réellement avoir un stade magique avancée pour avoir pu contrôler les flics et les fédéraux pendant autant de temps. Une conclusion certaine à ça : Sarah et moi, on mettra fin à ses crimes. A ce propos, elle est où celle-là ?

    « DOUGLAS MACALLISTER : Sarah t'attends déjà à Augusta. Prends le jet, il faut que tu y soies tôt. Oh et prends ça aussi...

    Il me lança un fusil de précision bien équipé. Qu'est-ce que... Attends, je peux prendre le jet pour une fois ? Excellent... J'y cours, j'y vole. A plus Mac.

    ***

    Je suis arrivé illico presto à Augusta. Soit après trois heures de vol environ. Plutôt rapide, par rapport aux précédents voyages. A peine posé, j'ai reçu des ordres. Une première. Qui j'entends au micro ? Le Commandant McLowd. Il m'a expressément ordonné de me poster sur un toit en face de l'estrade où il devait donner son discours plus tard dans la matinée. Avec pour arme le fusil et pour seule consigne : tuer Staunton. Au moins, c'était clair. Mais qu'avait-il de spécial ? En général, on gérait la mission comme on le voulait. Là, non. Sarah et moi n'étions même pas arrivé ensemble ; elle était arrivé un jour plus tôt afin d'observer la garde rapprochée du politicard pour mieux les neutraliser. Je ne sais pas si c'était vrai, je me demandais sérieusement à quoi ça rimait mais puisque je n'avais guère le choix...

    Me voilà posté sur le toit. Je place l'objet confortablement, vers sa cible. Vu l'engin, c'était un jeu d'enfant de l'assassiner. Je crois même que je n'avais strictement à rien à part appuyer sur la détente. Limite ils auraient pu trouver un autre larbin. Mais à quoi bon tout ce cinéma ? Il est déjà 11 heures. Je fixe ma montre. Elias monte sur son piédestal. Il se place stratégiquement. Il ne commence qu'à parler qu'au bout de cinq ou dix minutes. Moi, je reste paralysé. J'ai déjà tué des gens auparavant. J'ai ordre de mettre ses fins à ses jours. Promptement. Mais trop de variables... Pour juger cela utile... Cet homme avait quelque chose de plus que les autres. Obéir n'est pas mon unique crédo. Je sais réfléchir et faire mes choix par moi-même.

    Je finis par reprendre le fusil dans les mains et à le poser le par terre. J'active ensuite mon oreillette. J'allais réglé ça à ma manière, que ça leur plaise ou non.

    « LLEYTON BENAM : Sarah, on laisse tomber. Prépare-toi à l'intercepter, j'ai des questions à lui poser...

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Sarah M. Waldon

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Sarah M. Waldon


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MessageSujet: Re: Sujet 10 - Elias Staunton   Sujet 10 - Elias Staunton Icon_minitimeOctobre 19th 2010, 18:20





    SUJET 10 - ELIAS STAUNTON
    « L'usage exige qu'un sadique reconnaisse le meurtre mais non pas le plaisir. »


    feat Lleyton Benam.Sarah M Waldon



    Le sujet numéro 10. Dans sa tête, à cet instant précis de sa vie, il n’y avait que ça. Eliminer le sujet numéro 10. Finir sa mission. Obéir aux ordres. Rien d’autre.

    Sarah était arrivée à Augusta, dans l’état de Georgie, la veille. Ça arrivait de temps en temps qu’on l’envoie avant Benam, pour tâter le terrain ou pour des missions d’infiltrations qui nécessité disons certaines pratiques que seule une femme pouvait accomplir et qui, pour une raison inconnue, n’étaient pas vraiment sus de son coéquipier. Parce que oui, Monsieur avait une certaine morale, enfin autant que des personnes faisant leur job pouvaient en avoir une. Cette fois-ci, elle se contenterait juste d’observer leur cible: les habitudes qu’ils avaient mais surtout par qui il était entouré. Il était prévu de l’abattre le lendemain, durant l’un de ses speechs. Du peu qu’elle avait écouté, il était un politicien qui montait aux Etats-Unis. Dans tous les cas, il était une gêne pour Origin Corp et de ce fait, une gêne pour elle. Ses jours étaient comptés, et ils n’en restaient pas beaucoup.

    La jeune femme était en fonction devant son immeuble, cachée dans une voiture typiquement américaine. Pour l’heure assez tardive il y avait encore beaucoup de monde dans la rue. Et pas que du beau monde. Elle avait repéré tous les dangers potentiels: le garde de Staunton près de la porte d’entrée, celui qui jetait fréquemment des coups d’œil par la fenêtre de ce qui était la cuisine selon le plan qu’elle avait, et une bande de voyous, sûrement des trafiquants, à deux doigts d’abattre un homme. Ces derniers n’avaient pas d’importance à ses yeux, ils pouvaient tuer qui bon leurs semblaient tant que ça n’était pas Elias Staunton. Après tout, elle n’avait reçu aucun ordre lui demandant de sauver ce pauvre petit junkie pleurnichard. N’importe qui d’autre aurait ressenti un certaine empathie pour cette homme, ou même de la peur et aurait fui pour ne pas assister à ça. Mais pas elle. Sarah n’était pas du genre très expressive, sauf peut-être dans la colère. Mis à part ce sentiment, elle était amorphe et se contentait juste de faire ce qu’on lui disait de faire. Ça lui avait plutôt réussi durant toutes ces années.

    Au début, elle avait ressenti une certaine gêne qu’elle n’aurait su expliquer à chaque fois qu’elle devait tuer quelqu’un. Elle en avait même parlé à un des psys de son unité qui n’avait pas su gérer son ressentiment, jusqu’à ce qu’il lui dise que ce qu’elle faisait, ça n’était pas pour elle qu’elle le faisait, ni même pour le reste du monde vraiment, mais pour l’Augure et ses parents. Dès lors, cette sensation désagréable avait disparu et tout avait prit son sens. Avant elle, son père et sa mère avaient fait son boulot, avec l’Augure, et ils en étaient morts pour le bien de leurs idées. Elle n’avait certainement pas le droit de tout gâcher, pas pour une aussi petit bêtise. Et puis, Sarah voulait que l’Augure soit fière d’elle, c’était primordial. Elle était la plus forte, la plus douée de toute l’unité -enfin, ex aequo avec Lleyton depuis sa terrible et funeste arrivée - il était hors de questions qu’elle le déçoive.

    Il était 14h23. Dans deux minutes, il allait commencer son speech. Peut-être était-ce que Benam attendait. D’habitude, il n’était pas aussi théâtrale. On faisait ce qu’on avait à faire et puis on rentrer, point barre. Là ça prenait du temps, et elle n’aimait pas ça. En place sur un toit aux environs de celui où il se tenait, elle avait un angle de vue parfait: pour tuer la cible, pour abattre d’éventuels source de problème mais aussi pour protéger son coéquipier. Coéquipier qui semblait finalement se rétracter, à sa plus grande surprise!

    « SARAH WALDON: Benam tu me reçois? Mais qu’est-ce que tu fous bon sang à cette allure là, il sera rentré chez lui pour le dîner!

    « LLEYTON BENAM : Sarah, on laisse tomber. Prépare-toi à l'intercepter, j'ai des questions à lui poser...

    « SARAH WALDON: Négatif! La mission doit être achevée, si tu ne t’en sens pas les tripes aujourd’hui, il n’y a aucun soucis je m’en charge

    Décidemment, il était vraiment bizarre aujourd’hui! Bon, elle avouait qu’elle ne le trouvait déjà pas très normal d’ordinaire mais là, ça dépassait vraiment tout ce qu’elle avait connu. Changer les plans de la mission… Et puis quoi encore? Offrir à Staunton une dernière faveur? Un bisous magique pour qu’il s’endorme paisiblement? Certainement pas! Elle ne faisait pas dans le social, elle. En deux, trois mouvements, son arme était prête à déchargée, pointée dans la direction de la tête d’Elias. Plus qu’un clic, et ils rentraient au quartier général avec les autres.

    Décidemment, il était vraiment bizarre aujourd’hui! Bon, elle avouait qu’elle ne le trouvait déjà pas très normal d’ordinaire mais là, ça dépassait vraiment tout ce qu’elle avait connu. Changer les plans de la mission… Et puis quoi encore? Offrir à Staunton une dernière faveur? Un bisous magique pour qu’il s’endorme paisiblement? Certainement pas! Elle ne faisait pas dans le social, elle. En deux, trois mouvements, son arme était prête à déchargée, pointée dans la direction de la tête d’Elias. Plus qu’un clic, et ils rentraient au quartier général avec les autres.

    Un petit point rouge apparu sur en plein milieu du front d’Elias Staunton. L’instant d’après, il n’était plus de ce monde.

    « SARAH WALDON: On se rejoint deux rues plus loin dans le premier Starbucks que tu croises. 

    La foule se mit à crier, des hommes dégainèrent des armes. Mais Sarah avait déjà filé. Elle se mit à courir, prit son élan, et sauta du toit d’où elle se trouvait sur celui d’à côté. Elle dévala les marches de secours, s’engouffra dans une fenêtre ouverte en plein milieu de sa cavale et attendit un instant que les gardes soient plus éloignés. Observée par un énorme chat orange, elle retenait son souffle pour ne pas avertir de sa présence les locataires de l’appartement. Ils n’étaient pas inscrits sur la terrible liste noire. Enfin sortie dans la rue, la jeune femme dans un sac de sport de marque son arme et enfila rapidement une tenue un peu moins -enfin non, un peu plus- voyante: des talons hauts et une petite robe noire toute simple facile à enfiler. On aurait moins de doute sur une femme vêtue comme ça que sur une toute en noire avec des basket de sport.

    Elle marchait vite, malgré les dix centimètres de hauteurs de plus du à ses chaussures typiquement féminines. Son téléphone était collée contre son oreille, et elle s’inventait une conversation animée avec une prétendue collègue de bureau sur le choix des plus grands tops models au monde du magasine Vogue. Tout ça dans le seul et unique but d’éloigner les soupçons de tous les policiers qui serpentaient près d’elle. Heureusement qu’elle était attentive aux gens autour d’elle, même ceux qui n’avaient pas vraiment des sujets de discussions très palpitants. Après huit minutes de marches environs, elle arriva au lieu de rendez vous et repéra rapidement Benam, déjà assis à la table la plus excentrée du café. Parfait, elle allait pouvoir lui passer un sacré savon.

    « SARAH WALDON: T’as encore regardé des films à l’eau de rose Benam ou ton but ultime dans la vie est juste de tout faire capoter?

    À peine assise qu’elle commençait. Elle ne lui en voulait pas tellement. Après tout, la mission avait tout de même était un succès, même si elle avait du tout faire toute seule. Du coup, la prochaine fois il n’avait qu’à resté à Londres, l’agence économiserait plus d’argent. La serveuse n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche qu’elle lui ordonna  « Deux cappuccinos » sans même vraiment la regarder. Donc, elle n’était pas tellement énervée, juste exaspérée de devoir se coltiner un acolyte possédant une sensibilité envahissante. Ça et le fait qu’il soit aussi doué qu’elle. Enfin secrètement, surtout la deuxième partie même si elle clamait haut et fort qu’elle était meilleure que lui à tous niveaux. Le seul avantage de cette collaboration était les missions: plus nombreuses, et plus périlleuses, même si celle-ci avait été d’une simplicité accablante.


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