Le cauchemar de minuit [FE Charlie/Elliot]

Pourquoi se promener seul des les cachots de Poudlard en plein milieu de la nuit? Hé bien la réponse était simple, Charline avait son journal intime sur patte qui vivait à cet endroit, alors forcément quand elle avait des crises de « je-dois-à-tout-prix-raconter-ma-vie » c’est vers cet endroit sombre et lugubre qu’elle se dirigeait. Il faut dire que ce chère Severus était le meilleur confident qu’on puisse trouver, il écoutait attentivement sans interrompre la jolie brune, bon d’accord il ne répondait jamais, il ne donnait jamais de conseil, il ne donnait jamais d’avis non plus, il donnait d’ailleurs souvent l’impression de s’en foutre totalement mais le principale était qu’il était là et qu’il ne partait pas en courant quand Charline commençait à causer. Même si parfois elle devait lui courir après pour qu’il l’écoute enfin pour qu’il fasse semblant de l’écouter, cela dit ça lui faisait un bien fou, étrange oui, mais tout le monde sait que la Canterbury est quelqu’un de très très bizarre.

Bref, ce soir là elle n’arrivait vraiment pas à s’endormir, gigotant dans tous les sens dans son lit, comme si elle était allongée sur des braises. Charline essaya même de regarder sa petite fille dormir, généralement ça l’apaisait mais même ce petit ange n’arrivait pas à l’aider, ça prouvait bien qu’un truc n’allait pas. Il n’y avait donc plus qu’une seule solution, SOS SEVERUS! Ni une ni deux Charline enferma sa fille dans sa chambre , oui c’est barbare je sais mais que risquait-elle à Poudlard? , avant de descendre en direction des cachots armée de sa baguette magique avec laquelle elle lança un petit sort Lumos histoire d’être vraiment bien éclairé. Elle n’avait pas peur du noir mais forcé de constater que le château en pleine nuit c’était assez glauque, voir carrément flippant même pour un professeur aussi courageux que notre petite brune.

Une fois chez son « confident » Charlie se lâcha complètement, racontant sa vie de bout en bout , hurlant parfois , alors que Severus n’avait pas l’air de vraiment s’en soucier. Elle se mit à parler de sa fille, d’Elliot, de son boulot, de son passé, de son avenir incertains et bien sur de sa nouvelle coupe de cheveux, car oui Charline avait coupé ses cheveux après sa « dispute » avec son ex, bref ce soir c’était jeracontemylife.com en directe du cachot douillet du prof le plus tordu de Poudlard. Une scène assez coquasse il faut bien le dire. Après une bonne heure de blablatage la Canterbury lâcha sa célèbre phrase « Ca m’a fait du bien de te parler » à son cher amis avant de s’en aller, bien évidement Rogue ne la retint pas, au contraire il claqua la porte derrière elle toujours avec sa tronche de cake endeuillé.

L’air plus détendu qu’à son arriver la jeune femme marcha tranquillement, baguette en main, pensant rejoindre sa chambre et sa fille tranquillement, mais d’un coup, sans crier gare un bouquet de fleur jaillis devant elle. Elle sursauta comme une grenouille trisomique, la main sur son cœur et les yeux exorbités. Mais le pire dans tout ça c’est que le fleuriste intempestif n’était autre qu’Elliot McKee!

« Qu’est-ce que tu fais ici? Comment t’es rentré? Mais qu’est-ce que tu fais ici??? »

Bon d’accord elle se répétait un peu mais elle était vraiment surprise de le voir ici et maintenant, Poudlard n’était pas un moulin à vent dans lequel on pouvait rentrer comme on le voulait ! Si lui se promenait si tard dans les couloirs, qui dit qu’un Mangemort ne se baladait pas avec la tête d’Harry Potter entre ses mains hein??? Cela dit Charline ne pu s’empêcher d’attraper le bouquet pour en humer les différentes senteurs affichant un large sourire avant d’enchainer.

« Tu te ballade souvent dans les cachots avec des fleures ? » Elle marqua une courte pause pour rajouter rapidement. « Cela dit… Merci, elles sont très jolie… Mais pourquoi ce cadeau?... J'ai du mal à croire que tu es venue ici juste pour me donner ça... »

Ben quoi?? Elle n’allait pas se mettre à le tabasser parce qu’il lui avait offert des fleurs quand même?

Il passait par là? Mais oui c’est bien connus les sorciers extérieurs à Poudlard se promène souvent au sein du château en pleine nuit armé d’une baguette magique et d’un bouquet de fleurs colorés ! Soit Elliot n’était pas douée pour trouver des excuses, soit il prenait vraiment Charlie pour une demeuré, ou peut-être que c’était un peu des deux. Dans tous les cas son excuse bidon eut le pouvoir de faire apparaitre un autre sourire sur le visage du professeur de défense contre les forces du mal qui prit la parole d’un ton léger.

« Ce n’est pas bizarre c’est plutôt suspect, et puis moi c’est totalement différent, je suis prof ici je te rappelle et miss Teigne m’adore, donc je peux me promener seul dans les cachots, toi par contre… Heureusement je suis de bonne humeur, je n’appellerais pas les détraqueurs pour qu’ils t’envoient à Azkaban… Ma bonté me perdra »

Elle garda se large sourire qui lui était si particulier, tout en tenant toujours ce petit bouquet de fleurs entre les mains. Pour l’instant Elliot avait commis presque un sans faute, il avait fait sourire Charline grâce à ses paroles et il s’était montré presque galant grâce au bouquet de fleurs, mais bien sur, venant de lui il était évident que ça n’allait pas durer. Et pour preuve, il se mit à enchainer bêtise sur bêtise par la suite. Parlant de ses bleus, dont il était le seul responsable après tout -mauvaise fois Inside me- , des fleurs qu’il ne voulait apparemment pas vraiment offrir ou plutôt il ignorait pourquoi il l’avait fait , ce qui revenait au même , goujat , et il enchaina avec une nouvelle excuse bidon. Combo de débilité , ce fut la pensée de Charline en l’entendait parler ,il était vraiment le roi des idiots parfois mais c’était tellement craquant… Passons.

Non content d’avoir raconté un peu n’importe quoi , ou tout du moins des choses qu’il aurait mieux fait de ne pas dire , Elliot continua sa tirade d’un ton accusateur qui ne lui allait pas au teint. Il l’avait donc vu sortir de chez Severus et bien évidemment il s’était fait tout un film après coup , ce qui n’étonnait pas vraiment la jeune femme , au contraire. Elle le regarda avec un air à la fois blasé et amusé sans ajouter un mot , se contentant de le fixer , toujours avec ses fleurs en main. Mais une fois sa plaidoirie terminé Charlie garda le silence , comme pour lui faire comprendre qu’il avait commis une erreur et qu’il était parfois assez « boulet » dans son genre.

Haha mais c’est que le silence glaciale et le regard perçant de la petite brune avait fait leur effet , les magazines féminin moldu avait donc raison , il suffisait à une femme de garder le silence en fixant un homme pour qu’il se mette à s’excuser et à offrir des cadeaux . C’était officiel , demain elle s’abonnerait à « Femme + » . Silencieuse , mais cette fois très souriante , Charline attrapa l’énorme bouquet de rose rouge qu’Elliot venait de faire apparaitre avant de finalement répondre à ses dires.

« Idiot… » Etrangement elle avait dit ça avec tendresse. « Le type au cheveux gras est un ami depuis très longtemps et il ne faut pas se fier aux apparences , il n’attache personne au mur et il a même un très bon fond… Enfin caché sous une tonne de béton armée et enterré au fin fond de son cœur solitaire. Mais maintenant que tu le dis je le soupçonne de faire des choses peu catholique dans les couloirs la nuit... Mais je n'ai jamais eut le courage de le suivre , trop peur de le voir nus en train de danser sur une musique rock... Brrrrr... Rien que d'y penser....»

Elle se mit à rire légèrement avant de sentir les roses rouge.

« Cela dit je suis surprise que tu viennes t’excuser en pleine nuit … C’est assez … Bizarre … Mais merci , j’accepte tes excuse… » Charline afficha un large sourire toujours les fleurs en mains puis elle continua. « Par contre moi je ne m’excuse pas , tu méritais chacun de mes coups et plus encore »

Ben oui , il l’avait embrassé , rejeté , embrassé puis il avait finalement laissé une blonde entré chez lui , autant dire qu’il avait mérité de se faire tabasser par Charline et elle ne rembourserait aucun des dégâts causer . « Bien fait pour toi goujat » , voilà ce qu’elle aurait du lui dire , mais elle décida de ne pas le faire , il avait été plutôt gentil en lui offrant des fleurs après tout. Tellement gentil qu’elle décida de l’embrasser tendrement… Sur la joue , bande d’obsédé vous vous attendiez pas à ce qu’elle lui saute dessus à deux pas de la chambre de Rogue quand même? Bref , la Canterbury décida de reprendre le chemin menant à l’extérieur des cachots , faisant signe à son ex de la suivre , tout en marchant elle prit de nouveau la parole avec une légère touche d'ironie sur la fin.

« Tu n’a même pas remarqué que j’avais coupé mes cheveux... Ton sens de l'observation m'impressionnera toujours...  »

Ca c’est tout les hommes , changer de coupe et il ne remarque rien , acheter une nouvelle poitrine et là ils remarqueront le changement!

La perspicacité d’Elliot était réellement impressionnante, il venait de découvrir que Charline avait coupé ses cheveux, une découverte digne de Sherlock Holmes et d‘Hercule Poirrot -notez mon ton totalement et indéniablement sarcastique- . Non mais c’est vrai quoi, il fallait vraiment y mettre de la volonté pour ne pas remarqué qu’une femme à coupé ses cheveux, surtout quand elle est passé de très long à très court! Peut-être que si elle s’était rasé le crane il aurait fait plus attention, il faudrait que Charlie tente un jour, juste pour voir… M’enfin bref, Charline ne quitta pas Elliot des yeux lorsqu’il s’approcha pour lui lancer un regard charmeur en parlant de ses cheveux, la jeune femme fit un sourire. Cette petite scène était à la fois agréable et douloureuse, agréable parce qu’elle l’était tout simplement mais douloureuse parce qu’elle lui rappelait un passé lointain, encore et toujours, à croire que son ex ne vivait que pour lui donner de faux espoirs et la faire souffrir. D’ailleurs cette pensée s’intensifia lorsque le jeune homme recula, comme gêné par cette proximité, avant de lancer une phrase d’un ton pas vraiment engagé. Charlie se contenta de répondre naturellement mais un peu déçu tout de même.

« Oui je sais que ça me va bien mais merci de le remarquer »

Ben oui, elle savait bien que cette coupe lui allait super bien, sinon elle ne l’aurait pas gardé. Bon d’accord elle s’était coupé les cheveux par obligation et sans vraiment le vouloir, mais au final l’accident provoqué par sa fille et qui avait mit le feu à ses cheveux, ou tout du moins a ses pointes, avait eut du bon.

Tout en continuant de marcher, toujours les fleurs en main, se délectant de leur parfum régulièrement, Elliot prit de nouveau la parole, mais comme d’habitude il aurait mieux fait de garder le silence et d’attendre la présence de son avocat, ou plus utile, de son garde du corps, je dirais même d’une dizaine de garde du corps . Plus Charline passait de temps avec lui plus elle avait l’impression qu’il cherchait désespérément à se faire dézinguer par ses soins, non mais franchement, pourquoi trouvait-il utile de parler de cette Kitty ? De sa relation, certes éphémère mais réel tout de même, avec elle? Il aurait pu directement passer à « Je vais devoir aller dans un monastère maintenant ». Au moins ça lui aurait évité d’avoir à subir les regards un peu meurtrier de cette chère Canterbury, car même si ça ne se voyait pas vraiment, elle lui jetait des regards en coin qui voulait dire « Prononce encore son nom et je t’envoie dans une tribu indigène dans laquelle les hommes sont obligé de rouler leur bijou de famille autour d’une tige pour montrer qu’ils sont des hommes ». Chose peu agréable je pense. Enfin, elle le laissa parler, humant le parfum des fleurs pour essayer de ne pas trop prêter attention à cette Kitty, parce que franchement elle se moquer royalement que l’ex de son ex porte le nom d’une maitresse infidèle d’un roi mort il y a de cela des siècles, c’était même le cadet de ses soucis et avec un large sourire elle finit par le lui dire.

« Passionnant mais pour être honnête j’en ai rien à faire, enfin je te dis ça en toute gentillesse bien sur »

Elle lui fit un large sourire, un sourire qui voulait dire « Pardonne moi si je t’ai offensé mais je suis juste honnête » puis elle enchaina finalement.

« Tu tiendrais pas trois jours dans un monastère et puis il te reste quand même un atout non négligeable pour avoir toutes les filles que tu veux… Ton sublime petit derrière, que je n’ai pas abimé forte heureusement »

En lâchant ses mots Charline afficha un très large sourire avant de tirer la langue tel une enfant un peu trop indiscipliné, description qui lui correspondait tout à fait d’ailleurs.

D’un coup, sans crier gare et toujours avec ses fleurs entre les mains, la jeune femme se mit à tourner sur elle-même telle une toupie tout ça avec un sourire non dissimulé. Hé oui c’était tout elle ça, faire des trucs bizarre et surprenant sans vraiment savoir pourquoi, juste parce que l’envie lui prenait. Après avoir tourné, tourné et encore tourné pendant une minute ou deux Charlie se stoppa avant de lancer en souriant toujours.

« Fiou j’ai la tête qui tourne » Elle lâcha un rire pour finalement enchainer. « Alors qu’est-ce… » Charline du se stopper net en entendant des pas se diriger vers eux, il n’y avait aucun doute possible, c’était Rusard et Miss Teigne qui s’amusaient à faire leur petite ronde du soir. En théorie les professeurs pouvaient se balader seuls dans les couloirs , cela dit il n’était surement pas permis de laisser des « inconnues » se promener avec eux . Un tas de question risquaient de fuser, notamment « Comment Elliot était rentré? » et « Pourquoi Charline n’avait prévenue personne? ». Il fallait éviter tout ça, mais vus la situation ça risquait d’être difficile d’éviter le concierge et son félin. Alors que les pas se rapprochaient dangereusement et que tout espoir semblait perdu, une porte au relief harmonieux apparu sur le mur juste derrière Elliot. Charline la remarqua tout de suite et elle comprit bien vite qu’il s’agissait de la « salle sur commande », une véritable aubaine. Sans attendre elle attrapa son ex par le bras pour le trainer à l’intérieur, laissant tomber une rose par terre, rose que le concierge trouverait surement sans comprendre d’où elle venait, comme c’est poétique. Une fois dedans la jeune femme prit la parole, toujours aussi souriante.

« Han génial, la salle sur demande! J’y étais jamais venue avant! On dit que cette pièce contient tout se dont on a besoin »

Toute la salle était remplis de rose rouge et de fleurs diverses un peu partout, au milieu trônait une sorte d’immense couverture molletonné qui semblait plutôt confortable. La Canterbury se dirigea vers les fleures , humant leur parfum à tour de rôle toujours aussi souriante. Tout en faisant cela et sans regarder son ex elle finit par dire d’un ton assez sérieux.

« Désolé de t’avoir fait mal… Je ne regrette pas de l’avoir fait, tu le méritais, mais j’aurais préféré ... Que tu es moins mal quand même »

En langage Charlinien ça veut dire : Pardon d’être une brute.

La salle sur demande était un endroit vraiment étrange et excitant il faut bien le dire , pouvoir faire apparaitre tout ce don on a besoin mais surtout envie c'était une chose vraiment géniale non? Enfin , assez génial pour Charline mais apparemment pas pour Elliot , il faisait une tête de six mètres de long.

« Je peux pas vraiment être plus clair! Tout ce dont tu a besoin apparait sur demande, une douche, une table remplis de glace à la vanille ou n’importe quoi! Se dont tu auras envie et besoin… »

La question était, pourquoi y’avait-il des fleurs partout et une sorte de couverture qui incitait à des choses indécentes dans cette salle? Était-ce l’esprit tordu de Charline que la salle sur commande à contenté ou celui d’Elliot? Ou alors la salle à une sorte de bug monumentale, une défaillance technique et d’ici peu elle allait pondre des téllétubies multicolore et poney qui font des cacas papillons?? En tout cas si cette foutu salle n’était pas détraqué elle avait le don de rendre les gens complètement cinglé et Elliot en était la preuve vivante! Mayday , mayday , Elliot McKee vient de perdre les pédales , je répète , Elliot McKee vient de perdre les pédales , envoyez des renforts d'urgence!! Et pour cause alors que Charline essayait d’être gentille, compréhensive, de s’excuser d’être une vrai barbare parfois, bref de faire son mea-culpa, son ex décida de devenir complètement cinglé! Il se mit à la secouer comme un prunier en hurlant des phrases absurdes, comme si quelqu’un avait prit la place de la Canterbury, c’était presque vexant, après tout elle n’était quand même pas si peu gentille au point qu’il ne la reconnaisse plus? Si? Non, non, Charlie est une femme TRES gentille, atteinte psychologiquement certes mais très sympathique Nah mé ho ! Et si vous dites le contraire je vous casse … Bref.

Toujours prit par une folie étrange mister McKee balança la jeune femme sur le tapis molletonné avant de pointer sa baguette contre elle. Il pensait vraiment qu’elle n’était pas… Elle? OO Mais qu’avait-il fumé récemment? Était-il devenu toxico? Les yeux exorbités par la surprise et l’incompréhension totale de cette situation étrange, Charline finit par répondre d’un ton blasé, énervé et … Blasé.

« Je vois, tu es complètement cinglé… Cela dit je suis flattée de l’intérêt que tu porte pour ma personne » Ni une ni deux le jeune professeur éloigna la baguette de son ex du bout des doigts avant de se relever tranquillement, il n’allait pas l’attaquer sans être certains qu’elle n’était pas celle qu’elle prétendait être et qu’il pensait qu’elle n’était pas, compliqué tout ça. Croisant les bras d’un air vraiment agacé, Charlie enchaina rapidement. « Je suis moi, tu es toi et tout va bien dans le meilleur des mondes.... Enfin maintenant je sais une chose, je ne serais plus JAMAIS gentille avec toi! » Là elle commençait à s’énerver , à un tel point que sans crier gare une sorte de pagaie en bois très légère , elle ne veut pas le tuer quand même , apparut comme par magie devant elle. Sans attendre elle l’attrapa avant de se mettre à cogner Elliot en hurlant. « J’essaie de m’excuser et toi tu pense qu’on me possède ou qu’on a prit ma place???? IMBECILE!! Pourquoi faut-il que tu sois aussi idiot!!! Je voulais juste m’excuser! Mon frère m’a dit « demande lui pardon c’est mieux » et j’ai dis « oui tu a raison je vais essayer » et toi tu pense que je ne suis pas moi!!! Tu veux dire que je suis quelqu’un d’impolis et de méchant!??? Que je suis une espèce d'hystèrique incontrôlable qui ne pense qu'à cogner les gens et qui ne sait pas reconnaitre ses torts? GOUJAT!! »

Tout en récitant son monologue la demoiselle continua sans relâche de frapper se pauvre homme, mais avouer qu’il l’avait cherché le bougre, elle s’était montré polis, gentille, agréable et lui il fallait qu’il fasse l’idiot ! Qu'il ne vienne pas se plaindre d'avoir des bleue!

Bon d’accord une nouvelle fois Charline avait complètement péter un câble, pire encore, elle était devenue encore plus cinglé qu’elle ne l’était, comme possédée, ce qui était assez ironique étant donné que quelques seconde auparavant Elliot pensait qu’elle l’était vraiment. Finalement il le méritait, il méritait tous ses coups, il méritait d’avoir mal, il méritait de recevoir des coups de pagaie aussi légère soit-elle. Après tout il l’avait bien cherché, comme d’habitude en gros, c’était un peu devenu une habitude de mettre Charline hors d’elle, à croire qu’il avait des tendances Sado le bougre. Cela dit, en passant toute sa rage contre lui la jeune femme oublia qu’il était un sorcier plutôt talentueux , enfin qu’il avait de la ressource quoi , elle fut donc assez surprise lorsqu’il utilisa sa baguette pour faire virevolter l’arme du crime à quelques mètres. Au moins il venait de sauver sa pauvre vie, donc au fond pouvait-elle lui en vouloir? … Oui elle le pouvait … Et l’aurait volontiers frappé avec un autre objet si elle n’était pas quelqu’un de gentille et DE PAS VIOLENTE!

« Je pensais pas que mes cheveux te perturberais autant… »

Si elle ne s’était pas retenue elle lui aurait balancé un truc du genre « T’es du genre p’tite nature toi », mais étant donné qu’elle venait sans doute d’anéantir ses chances de procréer ou d’avoir une quelconque relation physique avec une femme -tant mieux (a)- elle n’allait pas se permettre ce genre de commentaire, pas encore en tout cas. M’enfin. Maintenant Elliot se plaignait d’un nouveau bleue, tout petit rikiki, non mais quel chochotte quand même, un p’tit coup et il a déjà un bleue! Comment a-t-il fait pour survivre à plusieurs années en tant qu’Aurore ? C’était miraculeux qu’il n'ait pas perdu un bras ou une jambe, à croire qu’il avait un ange gardien … Enfin un ange gardien qui prenait la fuite en voyant Charline de toute évidence. Bref, croisant les bras, l’air toujours aussi agacé malgré les soit-disant excuse de son ex.

« J’aurais pas besoin d’une pagaie si t’étais pas un idiot… »

PAN PAN PAN dans la tronche! Elle ne disait que la vérité après tout, à chaque fois qu’ils se voyaient cet imbécile faisait et surtout disait une connerie plus grosse que lui, c’était quand même dingue à quel point il pouvait être maladroit avec elle. A croire qu’il faisait exprès. Ho mon dieu, mais attendez , qu’est-ce qu’il insinuait maintenant????? Il osait dire que Charline était violente?? Il osait dire ça????? Il osait même dire qu’elle devait se détendre ???? Non mais il était vraiment fou, cinglé, suicidaire, ou il cherchait juste à la mettre en colère? Malgré se manque de tact évident la Canterbury décida de tout garder en elle, de ne rien faire, mais on voyait sur son visage qu’un truc n’allait pas, qu’elle était sur le point d’exploser, on aurait presque pu voir de la fumée sortir de ses oreilles alors qu’elle lui répondait d’un ton faussement calme.

« Si tu n’étais pas idiot et immature je pourrais peut-être me détendre… »

IMBECILE, elle aurait voulu lui hurler ce mot, mais elle était intelligente et elle savait se contenir, enfin généralement, parfois, de temps en temps … Et voilà qu’il exagérait maintenant, une hémorragie à cause d’une pagaie aussi légère, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties quand même, Charline ne frappait pas aussi fort que ça… Si? Non… En le voyant se tortiller de douleurs et finalement s’enrouler dans la couverture tel une chenille s’apprêtant à devenir Papillon, la jeune femme eut un élan de remord, ce n’était pourtant pas son genre de ressentir des regrets. Elle vivait toujours tout à fond, sans jamais regarder le passé, mais quand il s’agissait d’Elliot elle avait tendance à changer, à devenir trop sentimentale … Elle ne pouvait pas s’empêcher de le regarder en grimaçant quelque peu, il semblait tellement souffrir et apparemment il ne simulait pas, de toute façon ce n’était pas son genre. Peut-être que Charlie devrait consulter un psychologue moldu, ce fut en tout cas sa pensée en le voyant ainsi, tout endoloris par ses coups -bien mérité- .

« Bon … D’accord je vais te laisser ici alors… » Affirma-t-elle d’un ton pas vraiment convaincu et assez doux, trop pour être naturel d’ailleurs mais si il voulait qu’elle parte elle ne pouvait pas faire autrement, après tout elle l’avait presque tué… Non mais attendez une seconde là, c’était elle la victime dans tout ça! C’était lui le criminel de l’amour pas elle! Il était arrivé comme ça avec des fleurs, il avait fait des commentaires sur Rogue en pensant qu’il s’agissait du copain de Charline, bref il ne faisait que la faire tourner en bourrique le bougre! Et ça, elle allait lui dire! En effet, alors qu’elle se dirigeait vers la sortit elle se stoppa net avant de se tourner vers la chenille ambulante pour prendre la parole d’un ton déterminé.

« Non, je ne partirais pas. »

Dès lors elle joignit les gestes à la parole, se dirigeant d’un pas décidé vers son ex, s’asseyant en tailleur à ses côtés. En une fraction de seconde des pochettes remplis de glace apparurent comme par magie a côté du couple, enfin de l’ancien couple, et sans crier gare Charline tira sur la couverture pour qu’Elliot se retrouve torse nu devant elle… Torse nu? OO Elle ne l’avait même pas vus retirer son haut OO Enfin, peu importe elle avait déjà vus pire. Toujours avec une délicatesse non dissimulé -c’est ironique bien sur- Charline posa une pochette de glace sur le ventre -musclé (a)- de son ex, l’air toujours un peu énervé avant de reprendre la parole.

« Ce n’est pas avec de la crème que tu feras passer la douleur … Et puis franchement, s’enrouler dans une couverture juste pour pas que je te vois torse nu c’est ridicule… Parfois tu es vraiment un vrai gamin … » Et elle adorait ça, même si elle n’allait pas lui dire. « Tu es vraiment … Chiant… Tu viens, tu m’offre des fleurs, tu dis des bêtises, je te tape et je m’en vais, ça fait deux fois qu’on joue se scénario, faudrait peut-être un peu évoluer là … Je ne vais pas passer ma vie à te tabasser… Je ne suis pas quelqu’un de violente… »

Menteuse.

J’avoue , Charline était une tortionnaire , mais le genre de tortionnaire qu’on a envie d’inviter à diner tous les soirs , le genre de tortionnaire qui nous donne envie de faire des bêtises juste pour être punis , bref elle était THE TORTIONNAIRE et rien que cette pensée la fit sourire . Bon d’accord, le petit rictus d’Elliot n’était pas totalement sans intérêt, il faut même dire que c’est ce rictus le responsable de se petit sourire qu’elle affichait fièrement, un sourire made in Charline. Toujours assise à côté d’Elliot, la jeune femme continua de l’écouter, toujours l’air à la fois contente et agacé, elle prit finalement la parole.

« Ton lit improvisé? Sans moi tu serais face à face avec Rusard ou même des détraqueurs, alors cette couverture est d'avantage a moi qu’à toi, estime toi heureux que je te mette pas dehors »

Charlie termina sa phrase avec un clin d’œil enjôleur et un sourire tout aussi charmeur -noter la rime xD- . Hé oui, cette petite couverture était là peut-être grâce à ses envies tordues, alors au non de la loi, enfin au non de SA loi, elle était à elle et pas à Elliot, non mais ho. Mais oublions un instant cette couverture car la conversation prenez une tournure extrêmement étrange, je dirais même qu’Elliot venait de prendre un tournant dramatique. D’ailleurs en entendant ses mots la jeune femme ne pu s’empêcher d’écarquiller légèrement les yeux et de le regarder l’air de dire « WHAT’S THE FUCK???? ». C’était impossible, elle devait mal entendre, ou peut-être qu’elle avait du mal à comprendre les choses à cause de la fatigue, ou alors elle avait prit de la drogue à son insu, en tout cas une chose était sur, quelque chose clochait. Et pour le coup Charline se demandait si Elliot était vraiment Elliot, les rôles étaient inversé ce qui était assez ironique, peut-être devrait-elle le secouer comme un prunier avant de sortir sa baguette pour le menacer. Elle l’aurait peut-être fait si son esprit n’était pas autant obnubilé par cette question existentielle et O combien importante : « Mais pourquoi était-il aussi sexy cet imbécile? » … Une question à laquelle elle n’avait pas de réponse et pourtant à chaque fois qu’elle croisait son torse, certes remplis de bleue, cette question lui revenait à l’esprit et la perturbait davantage.

Malgré ça la Canterbury gardait son calme, elle ne voulait pas que son ex remarque sa « fascination » pour lui et pour sa plastique de rêve. Cela dit ses dires étaient tellement confus dans sa petite tête qu’elle ne parvint qu’à balbutier quelques mots.

« Que… Quoi?? … »

Non mais elle ne rêvait pas là, il venait de lui proposer un plan sexuel!?????? Horizontal, ce qu’elle veut depuis des années, ce qu’IL veut depuis des années sans l’avouer, ça ne devrait pas prendre plus d’une heure voir une heure et demi… Ho attendez là, il se surestimer un peu le p’tit gars o-o A moins qu’il soit devenue un demi-dieu depuis leur rupture il y a quelques années il ne pouvait pas atteindre ce genre de record o-o La question n'était cependant pas là . Non mais franchement , on a pas idée de faire ce genre de proposition comme ça , comme si il venait de lui demander un sandwich au thon et une bière fraiche. C'était réellement surprenant , pas désagréable cela dit... Mais peu importe, en réalité Charlie se faisait des films, puisqu’Elliot ne voulait pas faire … Enfin il voulait juste discuter, chose encore plus miraculeuse et étrange que ce qu’elle avait imaginé au début. Quoi qu’il en soit on put voir sur son visage un certain soulagement lorsqu’elle prit la parole.

« Haa tu veux parler… Oui bien sur… » Elle prit une respiration avant de sourire, gêné, pour enchainer. « Non non, je n’ai rien imaginé d’autre, pff que veux-tu que j’imagine de toute façon? »

Charline se mit à rire, un rire très crispée, ce qui montrait qu’elle était gênée. Enfin inutile de s’attarder là-dessus, mieux valait directement aller droit au but. Plus sur d’elle, la jeune femme prit de nouveau la parole.

« Hum… Si on doit parler de tout, de notre passé et de notre potentiel avenir, ça va nous prendre des heures… » Charlie lui fit un petit sourire. « Je sais plus trop pourquoi on a rompus et franchement je m’en moque, tu me connais je ne suis pas du genre à ressasser le passé, en tout cas je ne base pas mon avenir là-dessus… Tout ce que je sais c’est que … J’ai beaucoup souffert de notre rupture et … Je crois que j’ai jamais vraiment pu tourner la page … Ou plutôt, j’ai toujours gardé l’espoir que tous s’arrange… Mais t’es chiants aussi, tu complique toujours tout… » La jeune femme lui donna un petit coup sur l’épaule en souriant. « … T’a toujours compté pour moi et tu compteras toujours… C’est comme ça… J’y peux rien, t’es sexy et super gentil avec ma fille, alors forcément je ne peux pas me passer de toi! »

Elle lâcha un petit rire en récitant sa dernière phrase, elle plaisantait bien sur, quoi que …

Pour être honnête Charline avait l’impression d’être dans un soap opéra moldu sous-titré en russe tout ça avec des acteurs canadiens. Etrange comme pensée je sais mais que voulez-vous Charlie avait un mode de fonctionnement assez particulier et se retrouver dans ce genre de situation lui donnait vraiment l’impression d’être une piètre actrice dans les Feux de l’Amour made in Sorcier. C’était l’une des premières fois qu’Elliot se montrait aussi franc sur leur relation, généralement il fuyait, faisait des blagues ou plus communément racontait des conneries sans le vouloir vraiment, ou peut-être qu’il le faisait exprès, quoi qu’il en soit jamais O grand jamais il n’avait demandé à son ex une conversation sérieuse entre eux. Ca relevait donc du miracle et pour dire vrai Charlie était un peu effrayé à cette perspective. Au fil des années elle s’était habitué à cette situation, elle s’était habitué au fait de ne pas savoir ce qu’il ressentait vraiment, même si parfois elle l’exigeait de connaitre la vérité ce n’était qu’une façon de caché ses vrais façons de pensée… C’était tellement plus simple de ne rien savoir finalement.

La jeune femme ne pu s’empêcher d’afficher un large sourire, tout aussi sincère que charmeur, en entendant les mots de son ex. Il ne pouvait donc pas se passer d’elle? Hé bien tant mieux parce qu’elle allait s’accrocher encore longtemps, c’était même certains, il était hors de question qu’elle le sorte de sa vie que se soit aujourd’hui ou demain. Bref, toujours souriante Charline répondit.

« Et encore, ce n’est pas seulement les profs qui me courent après, même les élèves essaient de me mettre la main dessus … Dommage qu’ils soient trop jeune, certains sont plutôt pas mal »

Bien sur elle plaisantait, c’était juste une façon de rendre Elliot un peu jaloux et de lui faire imaginer son ex en couple avec un jeune et ténébreux Gryffondor ou un blond musclée de Serpentard. Après tout soyons honnêtes certains élèves sont vraiment pas mal … Mais ce n’est pas vraiment le sujet de cette conversation, bien au contraire.

Charline avait craint qu’Elliot lui dise qu’ensemble ils n’avaient pas d’avenir et c’était surement pour ça qu’elle était perplexe à l’idée de cette discussion, elle savait qu’elle pouvait aussi bien tourner au mieux comme tourner au pire. C’est donc en silence qu’elle écouta son ex prendre la parole, le regardant s’amuser avec une petite ficelle dépassant de la couverture, une façon de ne pas devoirs croiser son regard. Enfantin mais c’était tout lui ça. Plus les mots défilaient, plus le cœur de Charlie se serrait, comme si elle savait où toutes ses phrases allaient la mener. Un mauvais pressentiment ne cessait de s’accroitre en elle, elle sentait même ses yeux commencer à briller à cause des larmes qu’elle tentait de refouler. Difficilement. Finissant sa phrase, sur une note sombre à laquelle la jeune femme s’attendait, Elliot releva les yeux vers elle, un sourire désolé aux lèvres. Elle décida de se battre pour ne pas craquer, pas encore, pas devant lui, ses yeux étaient toujours légèrement larmoyants et avec un sourire faussement joyeux elle répondit enfin.

« T’a pas l’air de vraiment savoir ce qui me rend malheureuse… » Elle marqua une courte pause. « Je serais moins malheureuse d’être abandonné encore une fois que de devoir vivre sans toi… J’ai survécu à notre rupture parce que j’ai toujours su qu’il restait une chance… Je ne veux pas faire ma vie en fonction d’une hypothèse foireuse, tu veux que tout soit terminé entre nous parce qu’il y a une chance que tout rate et c’est idiot… Moi je vois qu’une chose, c’est qu’il y a une chance que ça marche… J’ai pas besoin que tu me protège de la souffrance, t’y arrivera jamais de toute façon, alors franchement je préfère vivre heureuse un an, que vivre éternellement malheureuse… Et cherche pas une quelconque réponse à ça, j’ai totalement raison à point c’est tout! »

Ses yeux étaient toujours brillants de larmes, cela dit sa dernière phrase avait été dit avec une certaine légèreté, une légèreté habituelle chez elle. Une façon de s'empêcher de craquer surement... Enfin , il faut quand même dire que Charline avait envie d’embrasser Elliot, elle repensait d’ailleurs à tout les baisers qu’ils s’étaient donné depuis qu’ils se connaissaient et l’idée d’en ajouter un énième à la liste ne lui déplairait pas. Cela dit, lui sauter dessus maintenant risquait de faire un peu… Tache…

Les yeux écarquillés, les yeux désormais moins larmoyants, Charline ne pouvait pas se détaché de son ex, il était passé de véritable gentleman à « je te pose des questions débiles durant une conversation hyper trop importante ». Comment faisait-il pour être ainsi ? Je veux dire c’est humainement impossible d’être un véritable homme à un instant et un vrai idiot la seconde d’après, Elliot était vraiment un cas unique, un cas unique qui laisser Charlie perplexe et surtout abasourdie. Elle pensait vraiment que cette conversation allait les menées quelque part, qu’ils allaient pouvoir en finir avec cet histoire, se dire ce qu’il pensait sincèrement, se rendre leur liberté avec un gout amer ou alors recommencer leur histoire comme avant et s’aimer tout simplement. Mais encore une fois ce cher McKee ne voyait pas ça de la même façon, il compliquait tout et ce de façon idiote et presque insultante. Non mais franchement, comment osait-il lui parler de ses vacances passé? Et pire, de ses propres projets de vacances, non mais pire encore, il parlait de SA MERE!!!!

En entendant ça les yeux de la jeune femme ne purent s’empêcher de s’écarquiller davantage. Charline détestait vraiment la mère d’Elliot, cette femme était une sorte de conformiste qui pensait qu’une femme ne vivait que pour une chose : Contenter son époux et effectuer son devoir conjugale avec plaisir et soumission. Autant dire que ce n’était vraiment pas le genre de chose que Charlie supportait. En plus elle avait osé lui envoyer une beuglante en la sermonnant sur les principes du mariage et autre ineptie du genre, autant dire que depuis la jeune femme ne portait pas son ex belle-mère dans son cœur, au contraire. Mais le sujet n’était pas là. Pour l’instant la Canterbury devait se concentrer sur Elliot et ses propos délirant, en vérité elle était tellement choquée par le retournement de situation qu’elle n’arrivait pas à dire quoi que se soit, se contentant d’écouter, presque avec attention, les dires de son ex.

Cependant lorsqu’il lui posa directement une question, Charline parvint à sortir de cette transe étrange, cela dit elle ne réussit qu’à balbutier quelques petits mots.

« Heu… Je… »

Elle se stoppa rapidement, ne sachant pas vraiment quoi répondre et de toute façon Elliot n’avait apparemment pas vraiment envie d’entendre une réponse claire et nette. Encore une fois il faisait preuve d’un paradoxe incroyable puisque sans crier gare il attrapa la jeune femme avant de l’embrasser avec une passion non dissimulé et bien évidemment Charline lui rendit se baiser malgré les circonstances, elle ne pouvait pas vraiment lui résister pour être honnête. Etrangement malgré le plaisir ressentit pendant se baiser la Canterbury ne pu empêcher des larmes de perler sur ses joues, sans qu’il puisse savoir pourquoi. Était-elle juste très heureuse qu’il ait fait le premier pas? Ou alors avait-elle le pressentiment qu’il allait la rejeter après se baiser ou qu’en tout cas il n’allait pas lui dire « Je t’aime » avec un large sourire?

Malheureusement, ses craintes étaient fondées… Après leur baiser passionnelle il se recula, l’évitant du regard et gardant le silence, comme si il attendait que son ex fasse le premier pas.

Mais que pouvait-elle dire? Non mieux, que VOULAIT-ELLE dire ? Ca faisait deux fois qu’il l’embrassait pour finalement la rejeter d’une certaine façon, est-ce que ça lui plaisait tant que ça de lui faire du mal? De la faire languir? De lui donner de faux espoir? Il était une personne cruelle en vérité… Charline essuya les larmes qui coulaient sur ses joues, se relevant avec rapidité avant de tourner le dos à Elliot, comme pour qu’il ne la voie pas ainsi, ce n’était pas humiliant mais peut-être juste gênant … C’était compliqué de mettre un nom sur les sentiments qui se bousculaient en elle à ce moment précis en fait, la colère, la tristesse, la stupéfaction et tant d’autre chose. Tout en restant le dos tourné à son ex, elle prit enfin la parole.

« Tu sais pourquoi je suis allé voir se type au cachot? C’est un ami bien sur mais il est génial pour faire les potions… Il y a quelques jours, après notre… Dispute… Il m’a proposé un filtre d’amour ou … Un filtre pour qui peut tuer… Je me suis dit que je n’aurais pas besoin du filtre d’amour et j’ai prit la potion mortel, juste pour plaisanter … Mais je me suis mise à réfléchir et je me suis dit peut-être que je devrais prendre ce filtre d’amour … Parce que de tout évidence je n’y arriverais pas seule… Je n’ai jamais douté de moi, je me suis toujours trouvé génial, belle, intelligente, ce n’est pas pour me vanter mais sincèrement j’ai des défauts mais j’ai quand même vachement de qualités géniales… Tout ça pour dire que je me suis toujours aimé, peu importe ce qu’on me disait … Mais à cause de toi … J’ai commencé à me dire que j’étais peut-être pas jolie, pas assez gentille, trop… Bizarre… Je doute de moi tout le temps depuis quelques temps… Je déteste douter… Et je te déteste pour ça… »

Elle marqua une très courte pause, finalement elle n’avait pas réussit à contenir ses larmes qui coulaient sur ses joues alors qu’elle parlait d’une voix pourtant posé. Toujours de dos elle enchaina.

« Bizarrement je me suis aussi dit que si je devais changer … Hé ben je changerais… Alors que je n’aurais jamais voulu faire ça avant… Je me suis même coupé les cheveux pour toi alors que j’ai toujours aimé les avoir long… Je me suis dit que ça te plairait peut-être… Tu chamboule toujours tout et tu prends la mauvaise habitude de jouer avec moi… Tu m’embrasse puis tu dis que finalement ce n’était pas une bonne idée, qu’il te fallait du temps… Et tu t’en vas… Je crois que tu te rends pas compte à quel point tu me fais souffrir à force de faire ça… Quand je pense qu’on a fait un pas en avant, tu fais deux pas en arrière… Je n’ai sincèrement pas envie d’une troisième tentative foireuse Elliot… Une autre situation de ce genre, un autre baiser voler par pur envie, sans se soucier des conséquences c’est hors de question… J’en ai marre de te donner du temps… Je te l’ai déjà dit… Je ne vais pas passer l’éternité à t’attendre … Si tu ne ressentais pas un tout petit truc pour moi, tu ne passerais pas ton temps à m’embrasser par surprise, à moins que tu fasses ça avec toute les filles et franchement ça m’étonnerait qu’à moitié »

Elle laissa échapper un petit rire, essuyant de nouveau les larmes qui coulait sur ses joues, elle ne s’en était même pas rendu compte. Quoi qu’il en soit elle n’avait pas terminé sa tirade, pas tout à fait. Sans attendre elle se retourna vers lui, les yeux un peu rouge et toujours si brillants, elle sortit alors une potion noirâtre de sa poche.

« J’en ai vraiment assez Elliot… Vraiment assez, j’en peux plus de ton petit jeu stupide… »

Ni une ni deux elle avala la potion attraper dans sa main avant d’en avaler le contenue d’une traite, elle s'écroula alors à terre. Quelques secondes auparavant elle avait parlé d’une potion mortelle, et la couleur de celle-ci pouvait prêter à confusion, mais en vérité ce n’était pas une potion qui causer la mort. Il s’agissait d’un simple filtre qui donait l’impression d'être mort , plus de batement coeur , plus de respiration, tout en étant conscient de se qui se passait autour de sois, quelques choses d’assez particulier mais si vous saviez tout ce que Charline portait dans les dizaines de poches de son manteau… Elle allait resté plus ou moins morte pendant cinq ou dix minutes avant de pouvoir se réveillé , d'ici là elle entendrait tout ce qui se passerait , elle aurait même pu voir si ses yeux ne s'était pas fermé comme par réflexe. Quoi qu’il en soit c’était une façon non seulement de se venger mais aussi de voir s’il tenait tant que ça à elle. Extréme certes , mais franchement , que pouvait-elle faire d'autre hein? Une petite frayeur lui fera peut-être comprendre que vivre sans elle lui est impossible...

Bon d’accord, Charline avait un peu exagéré sur le côté mélodramatique de la situation, avaler une potion pour simuler sa mort c’était carrément pathétique et elle le savait très bien, cela dit sur le coup, quand son cerveau hors du commun avait trouvé cette idée elle s’était vraiment dit que peut-être ça marcherait. Qu’Elliot serait assez idiot pour lui déclarer sa flamme avec un poème romantique ou en essayant vainement de se donner lui-même la mort, bref la jeune femme espérait réellement qu’il allait faire une connerie comme d’habitude, mais dans le bon sens du terme cette fois-ci. Crétin je sais, mais il faut dire que la pauvre était complètement désespéré et surtout détraqué par les diverses situations qu’elle vivait jour après jour à cause de lui. Peut-être avait-il réussit à la rendre plus cinglée qu’elle ne l’était déjà finalement. Quoi qu’il en soit, elle regretta son geste des ses premiers mots, non pas qu’elle se sentait coupable, non ce n’était pas son genre, en vérité elle avait un mauvais pressentiment et lorsque Elliot se mit à lui faire un massage cardiaque maladroit se pressentiment se transforma en une réalité douloureuse. Ben oui, quand on est vraiment mort un massage de se style ça ne fait techniquement pas trop mal, cela dit quand on fait semblant et qu’on sent tout c’est différent.

La jeune femme aurait voulu grimacer mais malheureusement aucun de ses muscles ne voulait lui obéir, elle se sentait un peu comme engourdit, paralysé serait plus juste en fait. Mais ce n’était pas le pire de la situation, en effet, plus les minutes passaient, plus elle se rendait compte que son ex n’avait pas vraiment l’air de la croire, finalement il était peut-être moins bête qu’elle ne l’aurait imaginé. Bon bien sur elle n’imaginait pas non plus qu’Elliot était un stupide type aux gros muscles, il avait été Aurore tout de même, mais soyons honnêtes, parfois ses réactions pouvait laisser penser le contraire. Bref, il ne la croyait pas c’était évident, cela dit il commençait tout de même à douter quelque peu et on pouvait entendre dans sa voix une certaine inquiétude ce qui fit sourire intérieurement la Canterbury. Il ne voulait pas la perdre c’était évident, de plus il la connaissait assez pour savoir qu’elle ne se suiciderait pas pour ça, laissant sa fille seule avec on ne sait qui, ou pire avec lui.

Après un petit instant Charline se sentit surélever, apparemment Elliot venait de la prendre dans ses bras la berçant dans l’espoir futile qu’elle se réveille, il la prenait pour un nourrisson de six mois qui faisait une petit crise de larmes ou quoi?

Les effets de la potion commençaient à disparaitre en tout cas et à peine quelques secondes après les murmures de son ex, la jeune femme s’éveilla brusquement dans ses bras, prenant une grande bouffée d’air frais. Sa respiration était haletante et saccadée, comme si elle avait passé les dix dernières minutes au fond de l’eau sans oxygène. Après une courte minute à reprendre ses esprits Charlie prit enfin la parole, toujours le souffle un peu coupé.

« Im...bécile… »

Elle se mit alors à gigoter pour s’échapper de ses bras , se retrouvant enfin à terre , sur ses deux pieds , cela dit faire la morte pendant plusieurs minutes c’était éreintant , du coup elle perdit rapidement l’équilibre , tombant dans les bras de « Beliote » . Leur regard se croisa alors, leur visage étant à une proximité quelque peu « inquiétante » si l’ont peut dire, une proximité qui eut un effet immédiat sur la jeune femme. Et pour cause, elle ne parvint pas à s’empêcher de l’embrasser avec passion, posant ses mains sur ses joues, profitant de ce moment d’intimité comme si c’était le dernier. Une erreur peut-être, surement même. Mais que voulait-vous, quand ses deux là étaient à moins de dix centimètres tout partait à volo. Charline stoppa net se baiser après un court moment, reculant de plusieurs pas subitement, reprenant encore une fois sa respiration pour enchainer d’un ton énervé.

« Non mais franchement faut qu’on règle ça !! On ne peut pas décidé de plus n’être ensemble et s’embrasser à chaque fois qu’on se voit! Ce n’est juste pas possible! » Bien sur elle joignit le geste à la parole, frappant plus ou moins violemment son ex sur la tête. « Tu m’aime, j’en suis sur et certaine, alors tu n’a pas à réfléchir aux conséquences de ce qui pourrait arriver, c’est qu’une excuse que tu cherche pour éviter de prendre la bonne décision… Parce que t’es con mais je t’aime comme ça »

Saperlipopette, elle venait de lui dire clairement qu’elle l'aimait, elle n’avait jamais vraiment prononcé clairement ses mots depuis leur rupture, alors forcément c’était assez particulier de s’entendre dire ça. Alors bien sur, comme à chaque fois qu’elle se sentait un peu mal à l’aise, Charline décida d’opter pour la violence, enfin pour une certaine violence car elle n’était pas violente tout le monde le savait n'est-ce pas ?! Quoi qu’il en soit une nouvelle pagaie apparut dans les mains de la jeune femme, qui se prépara à donner un coup à ce chère McKee, cela dit elle se stoppa net avant de jeter cette arme non loin en soufflant, toujours l’air énervé, avant de dire.

« Tu vois! Tu arrive à me rendre violente! C’est dingue ça! Je suis quelqu’un de doux et tendre normalement! »

Ho la menteuse… Tout le monde savait qu’elle était du genre brusque comme femme … Et ce dans TOUT les domaines si vous voyez ce que je veux dire (a).

Etrangement en entendant Elliot dire qu’il la trouvait effectivement douce d’un ton pas du tout convaincu, elle comprit qu’il la trouvait effectivement très violente. Bon c’est vrai, parfois elle avait des réactions assez particulière et spontanée, mais ce n’était pas quelqu’un de violent, non elle était juste… Particulière et spontanée… Comment ça je l’ai déjà dit? C’est juste pour souligner qu’elle était vraiment particulière et spontanée!!! Mais elle était comme ça, depuis toujours elle se montrait autoritaire et un peu trop démonstratif physiquement avec les autres, mais comme elle ne cessait de le répéter, elle n’était pas violente, elle s’exprimait juste avec ses mains, un peu comme les italiens vous voyez. D’ailleurs ça ne l’aurait étonné qu’à moitié si dans son arbre généalogique il se trouvait quelques ritales aux sangs chauds.

Lorsqu’Elliot se mit à parler de cette potion « fausse-mort » et de ses potentiels effets secondaires, Charline ne pu s’empêcher de le regarder l’air presque choqué, imaginant les pires scénarios. Peut-être allait-elle devenir bleue? Ou pire, elle allait doubler de volume! Ce serait carrément terrible, déjà qu’elle avait du mal à s’aimer depuis quelques temps alors si elle prenait cent kilos en une fraction de seconde elle avalerait une vrai potion de mort cette fois-ci, c’était certains. Elle essaya tout de même de sauver son honneur si on peut dire, gardant tant bien que mal son aplomb légendaire.

« Je suis certaine que c’est faux… Et puis je ne fais pas ça tout les jours, idiot… »

Ho mais attendez là, il venait de s’approcher sans crier gare avant de poser la main sur ses cheveux. Il voulait quoi, qu’elle s’évanouisse de bonheur? Non là j’exagère, elle n’était pas accro à lui à se point là, mais elle détestait qu’il fasse ce genre de geste tendre pendant une de leur pseudo-dispute… Bon ok, elle détestait qu’à 50% mais quand même. Souriant à son tour elle finit par répondre.

« Oui ils sont toujours là et ils ne partiront pas sans ma permission je te rassure »

Non! Il recommence! Il s’approchait encore trop d’elle pour l’embrasser!!! Ca ne dura que quelques micros secondes mais c’était largement suffisant pour agacé la jeune femme, l’agacé dans le bon sens du terme. Ce n’était pas de sa faute si elle ressentait comme des milliers de papillons dans son estomac quand il s’approchait ainsi d’elle, c’était surement la preuve qu’elle l’aimait vraiment, malgré les années, malgré les conflits, malgré leur séparation.

« Imbécile… »

Ce mot avait été dit avec un léger sourire, comme si elle ne pensait pas vraiment ce qu’elle disait, pas d’une façon péjorative en tout cas. Encore une fois, tout s’arrangeait, tout allait bien, et encore une fois Elliot prit une décision stupide. Après avoir lancé une quelconque excuse bidon, comme si Charline avait des yeux déstabilisant, il se mit à faire les cents pas, l’air bougon et là ça ne présageait qu’une chose : Le pire.

Elliot se mit à lui balancer ses quatre vérités, l’air tellement énervé et au fond c’était compréhensible. Charline l’écouta , le visage choqué , gêné et tout autre sentiment qu’on préfère ne pas ressentir en générale , elle était tellement surprise par ce qu’il disait , non , en vérité elle était surtout surprise qu’il ne passe pas à l’action par sa faute . Là il inversé les rôles en sommes. Certes, la demoiselle était violente mais pas au point de faire peur à un grand gaillard comme ça… Si? Non… Ho et puis mince! Elle était tellement bouche bée devant tout ça qu’elle n’arriva même pas à balbutier quelques mots, elle se contenta de le regarder s’énerver et même frapper contre un mur. En voyant ça Charlie mit ses deux mains devant sa bouche, une façon de cacher son horreur, voilà qu’il s’automutilait par sa faute o-o Sacre bleu, avait-il perdu la têtea? Les yeux exorbités la jeune maman garda encore le silence, même après les petites « blagues » légère de son ex. Comme si c’était le moment de faire ça.

Sans attendre la Canterbury se dirigea rapidement vers lui, prenant sa main blesser dans la sienne pour lui refaire correctement son bandage, tout en le retirant elle prit la parole, fixant la blessure sans regarder Elliot une seule fois.

« Tu es nul pour faire les bandages … » Charlie sortit alors un désinfectant de l’une de ses poches, il faut dire qu’elle avait vraiment tout et n’importe quoi dans son long manteau, elle avait même une potion pour faire pousser les cheveux et du lait soja en brique… Sans attendre elle versa le liquide sur la blessure, chose surement douloureuse, mais peu importe, c’était un homme après tout (a), puis tout en refaisant le bandage elle enchaina, toujours sans le regarder. « Je te frappe parce que contrairement à toi j’ai pas le courage de m’entailler la main… Mais franchement si j’étais un tout petit peu courageuse, j’aurais défoncé la moitié de tes murs à mains nus plutôt que toi à coup de pagaie… Tu m’as demandé ce que je voulais que tu me dises? Ben oui, j’aimerais que tu me dises que t’es raide dingue de moi, que t’a envie de moi… Ca serait toujours mieux que m’embrasser sans me dire si c’est pour t’amuser ou parce que tu tien à moi… Je sais jamais si tu fais ça par pulsion , juste parce que c'est physique entre nous , ou parce que ... Tu m'aime vraiment... »

Durant tout son discours elle n’avait regardé que sa main blessée, l’évitant du regard par crainte ou par gêne, qui sait.

En entendant les mots si blessant d’Elliot, Charline ne pu s’empêcher de lui lancer un regard noir, un regard qui aurait pu le tuer en quelque seconde si les regards avaient se pouvoir bien évidemment. Non mais c’est vrai quoi , ses mots avait été réellement blessant pour la pauvre Charlie , à croire qu’il ne se rendait pas vraiment compte de l’impacte de ses mots parfois , un vrai petit crétin qui ne méritait qu’une chose à cet instant : Un gros coup de pagaie en pleine poire histoire de lui faire comprendre qu’on ne parle pas ainsi à une ex désœuvré , violente et accro au chocolat sans risqué de perdre la vie ou au mieux : La capacité à se reproduire . Quoi qu’il en soit elle décida d’être civilisé pour une fois, elle ne le frappa pas mais elle ne lui répondit pas pour autant, se contentant de le fixer après avoir terminé du lui bander la main, dommage d’ailleurs, la jeune femme aurait bien voulu lui faire mal « involontairement » pendant qu’elle le soignait. Elle aurait eut une bonne excuse au moins, enfin elle aurait pu sortir un petit « Oops désolé je n’ai pas fait exprès » tout à fait crédible.

Mais attendez, ce n’était pas le pire une nouvelle fois. Elliot venait de faire une découverte O combien absurde, mais venant de lui ce n’était pas vraiment étonnant. D’après son idée de génie, Charline faisait tout pour retarder l’échéance par crainte d’une relation avec lui, en gros c’était ça qu’il avait imaginé à cet instant. Non mais franchement, était-il si idiot que ça !!! Comme si c’était le genre de Charlie de gagner du temps de cette façon là et surtout dans ce genre de situation ! C’était plutôt lui qui faisait tout pour ne pas arriver au moment fatidique où il devrait prendre une décision qu’il le veuille ou non , elle , elle ne faisait qu’attendre en espérant qu’il se décide , l’idée d’être avec lui ne l’effrayait pas le moins du monde , bien au contraire. Non mais franchement, quel imbécile. La jeune Canterbury était tellement abasourdie par les propos qu’il venait de tenir qu’elle garda la bouche légèrement entre ouverte, l’air choqué, avant de lancé quelques mots sans vraiment savoir quoi répondre en fait.

« Que… Quoi??? Mais n’importe quoi! C’est quoi cette illumination cosmiquement débile! »

Non mais c’est vrai, c’était vraiment « cosmiquement débile » ce genre de réflexion, vraiment Elliot devrait s’abstenir de réfléchir parfois. Cela dit la suite des événements eut le pouvoir de faire tout oublier à Charline. Lorsqu’il la prit dans ses bras, la surélevant, avant de l’embrasser avec fougue elle ne pu s’empêcher de lui rendre se baiser avec tout autant d’intensité et d’envie. Quand je vous disais qu’elle ne pouvait pas lui résister je ne mentais pas! Une fois se baiser terminé, bien trop tôt à son gout, Elliot balbutia quelques mots, essoufflé et tenant à peine debout. Charline décida de lui répondre simplement.

« Je crois … Qu’un geste vaut mieux que milles mots non?»

Sur ses bonnes paroles elle esquissa un sourire avant de l’embrasser avec ardeur, l’enlaçant amoureusement et c’était peu de le dire. Ca faisait tellement longtemps qu’elle avait envie de faire ça, de se laisser totalement aller à des baisers fougueux avec lui, mais à chaque fois quelques choses n’allaient pas, à chaque fois il avait fuit ou demandé du temps, ou alors elle l’avait tabassé mais ce n’est qu’un détail. Prit par un flot d’émotion indescriptible Charline finit par faire tomber Elliot sur la couverture duveteuse, se retrouvant au dessus de lui tout en continuant de l’embrasser avec un sourire sur les lèvres. Mais là…

??? : « Qu’est-ce que tu fais à Beliote? »

Oh mon dieu, cette voix cristalline et si mignonne c’était… EULALIE!! En l’entendant Charline se releva brusquement, bouche bée, se demandant se que faisait sa petite fille là, car soyons honnêtes avec tout ça elle l’avait presque oublié!

Charline : « Lalie????? Mais qu’est-ce que tu… Comment t’es rentrée?? »
Eulalie : « La porte est venue sur le mur parce que je te cherchais! Je croyais que le monstre t’avait mangé! »

Hoo qu’elle était mignonne avec sa petite chemise de nuit rose bonbon, ses pantoufles en forme d’ourson , la même coupe que sa maman et sa peluche toute bizarroïde. La petite fille se rapprocha alors de « Beliote », s’essuyant les yeux de fatigue avant de reprendre la parole en pointant de son petit doigt la blessure de l’ex de sa maman.

Eulalie : « Beliote il a bobo! C’est maman qui t’a tapé? Maman elle tape tout le monde et en… »

Charline ne lui laissa pas le temps de finir qu’elle posa une main sur sa bouche, l’air de rien avec un grand sourire faussement innocent qui montrait surtout qu’elle n’était pas vraiment innocente du coup. Toujours avec ce faux sourire la jeune femme enchaina.

Charline : « Ca va il a comprit Lalie »

Finalement elle lâcha sa fille, qui avait l’habitude de ce genre de réaction, cette dernière donna un coup de pied à Elliot, allait savoir pourquoi OO Avant de s’éloigner pour aller jouer avec une maison de poupée qui venait d’apparaitre comme par magie O-O Charline toussota, l’air toujours un peu gêné par la situation, à croire que c’était le destin d’être continuellement interrompu quand ils décidaient de se « réconcilier ».

« Je suis désolé… Elle a tendance à … Taper les gens… O mon dieu, je suis vraiment violente alors et ma fille à reçu ça de moi »

En découvrant cette vérité Charline mit la main sur sa tête, toujours gêné, raaa pourquoi son bout de chou était arrivé maintenant!!!??

Charline aimait sa fille plus que tout, je vous assure qu’elle serait surement capable de tuer n’importe qui avec barbarie, de le bruler vif, de lui trancher la tête ou de simplement le torturer de façon inhumaine si c’était dans l’intérêt de son enfant. Elle était comme les lionnes qu’on voit dans la savane, des mères implacables, capable de commettre des crimes terribles pour leurs enfants mais les laissant paradoxalement devenir des adultes seuls ou tout du moins sans trop les materner. Tout ça pour dire que Lalie c’était le grand amour de sa vie mais là, elle aurait sincèrement eut envie de l’assommer ou de lui lancer un quelconque sort inoffensif pour l’endormir paisiblement afin de continuer ce qu’elle avait à faire. Ca peut paraitre invraisemblable c’est vrai, mais que voulez-vous, ça faisait tellement longtemps qu’elle attendait de pouvoir être seule avec Elliot que cette petite intrusion la mettait légèrement hors d’elle, enfin d’une certaine manière.

Bref. Eulalie remarqua bien vite la blessure de se pauvre Elliot qui crut bon de souligner que Charline avait tendance à le frapper, en entendant ses mots la jeune femme lui fit une tête qui voulez dire « Mais ferme là pauvre imbécile tu veux me faire passer pour quoi là????? », d’ailleurs elle se retint d’attraper la pagaie pour le frapper, mais ça aurait été un peu… Enfin, ça ne serait pas vraiment l’exemple à donner à une enfant de cinq ans, non pas du tout même. Et puis déjà qu'elle devait être traumatisé par ce qu'elle venait de voir , je veux dire sa mère à califourchon sur un homme , un homme enrouler dans une couverture pour cacher ... Enfin bref. Comme sa mère, la petite fille se lassait très vite, résultats à peine quelques courtes minutes après son arrivé fracassante elle s’était jeté sur une maison de poupée qui était apparut surement à cause d’elle. Tant mieux, ça laisser se pseudo couple un peu seule au moins.

« Bien sur qu’elle dort généralement à cet heure ci, mais qu’est-ce que tu veux que je te dise, elle est comme moi, elle vit mieux la nuit c’est tout »

Et puis ho hé, comment il parlait de sa Lalie là! A l’entendre elle était une sorte de paquet indésirable qu’il fallait absolument jeter par la fenêtre histoire de pouvoir s’envoyer en l’air tranquillement , pardonnez mon langage mais ce n’était pas malin de dénigrer une enfant devant sa mère , vous en conviendrez. Wait, wait, wait, il continuait cet idiot! Comment ça Lalie s’impose? Que voulait-il dire par « à petite dose » ?? Il était quand même une personne importante dans la vie de Charline , malgré leur rupture , et donc dans la vie d’Eulalie , mais là il venait d’avouer qu’elle n’était qu’une poupée qu’il aimait choyer de temps en temps sans pour autant l’avoir tous les jours dans les pattes! C’était un manque de délicatesse évident mais plus alarmant encore : Il venait de briser toute envie chez Charline de faire quoi que se soit, enfin durant une seconde.

La jeune maman était tellement abasourdie par tout ça qu’elle ne remarqua même pas les dires de sa fille, notamment l’histoire de la poupée blonde à qui on arrache la tête, cela dit si elle l’avait entendu elle aurait été fière de sa bout de chou. La bouche entrouverte, on pouvait voir sur son visage un tas de sentiment qui ne présageait rien de bon, de la colère, de l’indignation, de la stupeur et j’en passe. Charlie n’imaginait pas qu’Elliot voyait sa fille ainsi, comme un boulet qu’elle trainerait malgré elle. Pire encore, il était probablement son père et voilà qu’il venait d’avouer que passer beaucoup de temps avec Eulalie ne l’emballait pas des masses. C’était donc un choc pour la Canterbury. Un choc qui déclencha à la fois une colère indescriptible et une tristesse terriblement douloureuse. Finalement, elle reprit ses esprits en voyant sa fille tirer les cheveux à « Beliote » comme s’il n’était qu’une vulgaire poupée de chiffon, bien sur elle ne fit rien, se contentant de dire d’un ton énervé.

« Continue ma chérie, il le mérite amplement cet idiot »

La petite fille hocha la tête, continuant de lui tirer les cheveux en riant de bon coeur, puis incroyable, elle se stoppa net, comme si elle venait d’être possédée d’un coup.

Eulalie : « Je peux coiffer Beliote maman? »
Charline : « Oui bien sur... Mais boit ça d’abord »

Charline lui tendit alors une petite fiole qu’elle venait de sortir de sa poche, je vous avez prévenue qu’elle avait plein de truc là-dedans, puis la petite fille bu cul sec cette boisson, pensant qu’il s’agissait de lait au soja surement, comme d’habitude. Mais au lieu de ça elle tomba raide sur sa mère. Rassurez vous, elle n’était pas morte, juste endormit profondément, oui, Charline n’était pas vraiment une mère comme les autres. Sans attendre une sorte de gros coussin apparut au fond de la pièce, la jeune mère y déposa sa fille, la couvrant avec son long manteau avant de se diriger vers Elliot en trombe pour lui donner une tape derrière la tête.

« Tu te rend compte de ce que tu a dit! Tu parlais d’Eulalie comme si c’était une punaise que tu voudrais écraser à coup de pied! C’est ma fille quand même ! Elle est dans ma vie tu sais, je veux dire, elle est tout le temps avec moi, je ne compte pas l’envoyer je ne sais où si on se remet ensemble, elle sera toujours avec moi, elle nous surprendra parfois peut-être ou elle te tapera ou te maquillera … Je veux dire, que quand on était ensemble il n’y avait que nous, mais là … Il y a Lalie… Je voulais vraiment que tu en sois conscient… » Elle prit un ton légèrement moins sérieux. « ... Parce que même si là tout de suite j’ai très envie de toi, je n’abandonnerais pas ma fille pour tes beaux yeux… Ni pour tes bras musclés... Ni pour ta gueule d'ange... Ni pour ton jolie derrière...»

Oui bon , elle pétait encore un cable , mais que voulez vous. Elle croisa les bras, l’air faussement déterminé , fixant son ex en essayant de dissimulé son envie.