Aussi charmeur sois-tu, jamais tu ne m'auras ... [FE Evan]

• Un dimanche après-midi avec de la neige. Pour beaucoup d'élèves dans ce château, c'est synonyme de détente et de liberté mais pas pour moi. La définition parfaite d'un jour comme celui-ci selon moi est ennui et nostalgie, car c'est toujours dans les moments où on ne fait rien que l'esprit vagabonde le plus et ce dernier ne ressasse pas forcément les souvenirs qui nous font du bien.
  
  Généralement je me morfondais dans mon dortoir lors de ces journées inintéressantes, mais depuis quelques temps je commence à sortir de ma bulle et au lieu de passer mes journées sur un lit, je les passe dans les couloirs. Ce n'est guère original mais ça me suffit grandement pour l'instant. Je me promenai donc sans but ce jour, apercevant de temps en temps des groupes de garçons chuchotant sur mon passage. Je pensais toujours qu'ils se moquaient de moi, bien que les filles du dortoir me disaient que c'était parce que j'étais jolie. Jolie moi ? Les pauvres, elles devaient vraiment avoir vu le Baron Sanglant en string dansant le swing. Pourtant, il est vrai que j'entretenais ma personne. Aujourd'hui j'étais habillée d'un petit pull gris laissant mes épaules nues et d'un slim en cuir noir. Au pied je portais de jolies Louboutin Fastissima Pumps blanches. Mes cheveux étaient lissés grâce à un sort et je m'était maquillée avec un gloss rose et du mascara noir.
  
  Non loin de moi, j'aperçus une personne qui m'était familière. Un Serdaigle de sixième année qui répondait au nom d'Evan Thyle. C'était un dragueur et, bien qu'en couple, il continuait à charmer les belles demoiselles célibataires qui n'attendaient que ça pour tomber dans ses bras. Récemment il avait jeté son dévolu sur moi, mais il ne sait pas qu'un simple regard suivit d'un sourire ne suffit pas pour céder à ses avances. Je suis bien plus compliquée que ça, plus compliquée que toutes ces demoiselles naïves qui le suivent toute la journée. Mais il s'accroche le petit et moi je joue un peu son jeu histoire de l'énerver encore plus. Nous étions sur le point de nous croiser, allait-il encore tenter une approche ou s'était-il résigné à ne pas être le tombeur dont il se donne l'image ?

La neige. Evan détestait ça, et il ne comprenait pas les élèves passaient leur week end a jouer à l'extérieur. Il n'aimait pas les batailles de boules de neige, tracer des anges ou toutes les autres occupations qui se rapprochaient de près ou de loin à la substance blanche. Froide, humide et désagréable, il finissait toujours trempé jusqu'aux os, frigorifié. Alors les week ends comme ceux là, il préférait les passer à la bibliothèque ou dans sa salle commune devant un bon feu et au sec. Pendant que les jeunes élèves laissaient leur hormones frétillantes l'emporter sur le bon sens. Il était dégouté par l'ardeur que ses camarades mettaient à jouer et le bonheur que cela leur procurait. On aurait dit des enfants.
Pour se changer les idées, le serdaigle allait chercher quelque chose à manger aux cuisines. Faire le plein de sucre et retourner travailler son cours de sortilèges. Il se promenait dans les couloirs déserts lorsqu'il vit devant lui Alexys Parker. Une jeune et jolie Serpentarde. Il l'avait déjà croisé plusieurs fois dans le château et il l'avait abordé autant de fois. Mais d'une manière étrange et inexplicable, Alexys n'était pas trop sensible à son charme naturel. Un jour elle semblait prête à lui tomber dans les bras et le lendemain elle s'en fichait de lui. C'est surement ce qui la rendait si intéressante.
Cette fois encore elle ne semblait pas avoir l'envie d'engager une conversation. Mais il s'en fichait, l'après midi était morose alors autant se détendre un peu en excellente compagnie.Il marcha dans sa direction d'un pas assuré et d'un air tout aussi assuré.

"Hey Alexys ! T'es pas entrain de jouer dehors avec toute cette neige qui est tombée ?"

Début de conversation stupide, lui parler de la pluie et du beau temps qu'est-ce qui lui prenait ? Bon c'est pas grave, autant ne pas la faire fuir tout de suite, il détournerait la discussion plus tard, les filles aiment bien qu'on leur parle d'elles ou du moins qu'on fasse semblant de s'intéresser à ce qu'elles pensent.

• Apparemment, ce cher Evan n'avait pas abandonné. Il était toujours aussi entêté à me séduire. D'ailleurs, il venait vers moi avec une démarche assurée et un regard plutôt fier. Amusée, je le laissai venir jusqu'à l'endroit où je me trouvais. Il engagea directement la conversation avec moi :
  
  - Hey Alexys ! T'es pas entrain de jouer dehors avec toute cette neige qui est tombée ?
  
  Quel début de conversation stupide et irréfléchis. Moi qui pensais que ce genre de personnage avait des phrases toutes faites pour aborder les demoiselles, j'en fus un peu surprise. En regardant derrière son épaule, je pus apercevoir un groupe de jeunes filles qui nous observaient et qui me lançaient des regards assassins. C'était certainement le Fan-Club d'Evan qui était encore en train d'observer ses faits et gestes. Me concentrant de nouveau sur mon interlocuteur, je lui répondis :
  
  - Eh bien non comme tu peux le constater, vois-tu je n'ai plus cinq ans. Et toi, pourquoi n'es-tu pas avec tes admiratrices dont un seul de tes regards les font s'évanouir ?
  
  Il est vrai que ces demoiselles étaient pitoyables. Les voir avec leur petit carnet noter tout ce qu'il faisait et à quelle heure il le faisait, c'était juste navrant. Et j'espérai bien qu'il ne me considérait pas comme l'une d'entre elle, cela serait vraiment le comble !
  

- Eh bien non comme tu peux le constater, vois-tu je n'ai plus cinq ans. Et toi, pourquoi n'es-tu pas avec tes admiratrices dont un seul de tes regards les font s'évanouir ?

Un sourire vint sur les lèvres d'Evan. Il n'avait même pas besoin de regarder par derrière son épaule, il se savait suivi. Mais cela ne le dérangeait pas, on s'y habitue. Et il n'était pas là pour ses fans. Bien qu'il se doutait que les jeunes filles qui l'épiait devait lancer des regards noirs à Alexys, il ignora ce détail. Il reporta son attention sur Alexys

"Ah toi non plus tu n'aime pas la neige ? On a plein de points communs en fait. Et justement le problème avec mes admiratrices, c'est que lorsque je les regardes un peu trop longtemps, soit elles s'évanouissent et ducoup je suis obligé de les emmener à l'infirmerie ; soit elles sont incapables de dire un mot parce qu'elles sont prises d'une espèces de crise de gloussement nerveux."

Il se dit que finalement son envie d'aller en cuisine n'était plus si important. Alors bien décidé à ne pas laisser la Serpentarde s'échapper il lui demanda

"Que comptes tu faire de ton après midi pendant que tous les élèves revenus en enfance s'amusent à se rouler dehors ?"

Il lui adressa en même temps un sourire charmeur qui aurait fait fondre n'importe qu'elle fille de l'univers. Mais non, Alexys J. Parker s'éternisait à lui résister. Elle paraissait toujours distante, comme si elle était dans un autre monde. Elle était très étrange, et Evan se dit qu'il ne savait rien d'elle en fin de compte. De toute façon, elle ne paraissait pas être du genre à se confier au premier venu. Mais dans une conversation, il pourrait certainement en apprendre un peu plus.

• - Ah toi non plus tu n'aime pas la neige ? On a plein de points communs en fait. Et justement le problème avec mes admiratrices, c'est que lorsque je les regardes un peu trop longtemps, soit elles s'évanouissent et du coup je suis obligé de les emmener à l'infirmerie ; soit elles sont incapables de dire un mot parce qu'elles sont prises d'une espèces de crise de gloussement nerveux.
  
  Ah tient, le coup des points communs : phrase incontournable des dragueurs dans son genre. Je n'étais pas naïve et voyais clair dans son petit jeu. Il n'avait pas abandonné l'idée de me faire céder, mais seulement il ne me faisait aucun effet. Cela devait être dur à avaler pour lui, tombeur de ces dames, alors il s'accrochait à son envie de me séduire. Mais si un jour il réussissait, que serais-je pour lui ? Une simple conquête à ajouter sur son tableau de chasse, je ne voyais donc même pas l'intérêt de le laisser me séduire. Il y avait bien ces pauvres adolescentes pré-pubères me lançant des regard noirs cachées derrière les armures gardant le couloir pour servir à ce genre de chose. Je m'apprêtais donc à prendre congé quand Evan me demanda :
  
  - Que comptes tu faire de ton après midi pendant que tous les élèves revenus en enfance s'amusent à se rouler dehors ?
  
  Il ne s'était pas décidé à me lâcher, il était tenace ! En plus de cette question il me lança un sourire qu'il voulait je suppose charmeur. Personnellement ça ne me faisait ni chaud ni froid, j'avais appris à garder mes propres sourires pour les personnes qui en valent la peine. Et pour l'instant Evan ne faisait pas parti de ma liste de "personnes qui en valent la peine". Peut-être que ça changerait, ou peut-être pas. Ce qui était sûr c'est qu'au moindre faux pas de sa part avec moi, il allait le payait :
  
  - Je ne sais pas, divaguer dans les couloirs à la recherche d'une quelconque activité plus ou moins intéressante. Ou alors peut-être me faire lyncher par des petites admiratrices de troisième année qui me fusillent déjà du regard depuis que tu me parles. Et toi, une occupation particulière de prévue ?
  

Je ne sais pas, divaguer dans les couloirs à la recherche d'une quelconque activité plus ou moins intéressante. Ou alors peut-être me faire lyncher par des petites admiratrices de troisième année qui me fusillent déjà du regard depuis que tu me parles. Et toi, une occupation particulière de prévue ?

"Et bien je comptais aller aux cuisines, faire un petit trou dans les réserves de notre école bien aimée. Je te proposerai bien de te joindre à moi, cela t'éviterai les représailles de mes fans. Elles sont coriaces et prêtes à tout pour éliminer la concurrence tu sais !"

Il doutait qu'elle accepte sa proposition. Elle était sur la défensive. Comme toujours. Et elle n'avait pas l'air d'avoir apprécier sa petite feinte "on a plein de choses en commun". Mais bon, l'espoir fait vivre après tout ! Et il n'avait rien à perdre avec Alexys, un jour elle craquerait, un jour elle laissera tomber sa carapace. Evan n'en doutait absolument pas. C'est peut être pour ça qu'elle ne le faisait pas tout de suite, elle se laissait désirée.
Il attendait sa réponse en jetant un regard peu discret aux troisièmes années embusquées derrière une statue. Peu discrètes elles aussi. Un gloussement se fit entendre ainsi que plusieurs grognements dont on distinguait *Pff, une Serpentarde ! * Ce qui le fit doucement sourire. Elles parlaient d'Alexys, évidemment. Cela le flattait toujours,cette horde d'hormones ambulantes à l’affût de sa personne.
Il se tourna de nouveau vers la Serpentarde justement. Même si elle n'acceptait pas, il trouverai un moyen de retomber sur elle "par hasard" pendant cette après midi. Il ne comptait pas lacher l'affaire. Il était Evan Thyle après tout ! Et jamais une fille qu'il voulait séduire lui avait échapper. Mais le fait qu'Alexys résiste ne faisait qu'augmenter le sentiment de joie lié à la "chasse"