La danse du matin réveille le chien et le maître! [feat William Summers]

ft.
William Summers ft. Hope I. Donovan

Un matin comme les autres dans notre petit cartier à la périphérie de Londres. Je me réveillais avec la lueur du soleil, mais aussi à cause de Marlock, qui n'arrêtait pas de tourner en rond dans le lit. Après un grand étirement, je me levais. Un sourire aux lèvres, j'attrapais les oreilles de mon chien, il se mit à aboyer, remuant la queue, heureux que je me sois enfin levée. Marlock aboyait fort, après m'être passé un coup d'eau sur le visage, je décidais de me rendre dans la cuisine et d'ouvrir la porte fenêtre qui donnait sur ma terrasse. Marlock sortit et se mit à courir partout dans le jardin. J'allumais la radio, sortait une tasse à café et enclenchait la machine. Les toasts grillaient, le beurre était sur la table, il ne restait plus que l'orange à presser et je pourrais m'adonner à mon petit-déjeuner sous le soleil d'Août radieux. C'était rare, mais il vrai que de nos jours, avec les changements climatiques, ça n'était plus étonnant d'avoir du soleil en Août en Angleterre, qui plus est, près de Londres. Je tirais la chaise, prenais mon petit déjeuner, Marlock dans mes jambes, couchait.

Au bout d'une bonne demie-heure, j'avais fini de prendre mon petit déjeuner, j'étais complètement réveillée. Je regardais à droite, puis à gauche, il n'y avait personne dehors chez les voisins. Les haies n'étaient très très hautes et une tête pouvait facilement émerger tout d'un coup, mais bon, j'avais l'habitude de me prendre la honte, ça arrivait souvent, mais j'y pouvais rien! C'était plus fort que moi, j'aimais danser! Dès qu'il y avait de la musique qui bougeait, je dansais et puis Marlock aimait la musique lui aussi. Il sautait partout, tout le temps, il tournait autour de moi, heureux. Je regardais Marlock dans les yeux et il se remit à aboyer, il se leva et se mit à courir, je le rejoignais au milieu du jardin et danser un peu comme ça venait! Marlock continuait d'aboyer, je ne faisais plus vraiment attention à ce qui se passait autour. J'entendis un autre chien aboyait juste à côté, mais je n'y prêtais pas attention, il avait dû être attiré par les aboiements de Marlock. Après quelques minutes, je vis le chien d'à côté sauter dans mon jardin. Marlock se posa entre mes jambes et je tombais en avant par son subit arrêt! Je relevais les yeux et regardais le chien qui se trouvait face à nous, Marlock ne bougeait pas derrière moi. Il baissait la tête sur le côté et regardait l'autre canidé. Je me mettais sur mes genoux et avec étonnement, demandais au chien:

- Qui es-tu toi?

Le chien ne bougeait pas, il aboya et Marlock répondit. Je me tournais vers lui et lui grattais la tête:

- Tu le connais? C'est qui?

Mon chien aboya encore, je regardais l'autre et lui fis signe de venir, il s'assit, je mettais ma tête dans ma main et la relevait. Je savais apprivoiser d'un seul regard un Hippogriffe, mais pour un chien, c'était impossible! Quelque chose bougeait derrière la haie, le chien tourna la tête vers l'endroit du bruit. Je me levais, m'approcher lentement et passait la tête par-dessus la haie. Un homme était là, caché, un « oh » sortit de ma bouche sans vraiment le vouloir.

Affalé sur un canapé bien usagé, dans une posture plus qu'assise que William venait donc de se réveiller. La veille, il s'était endormi dans la salle de séjour pour veiller sur sa chienne jusqu'ici en convalescence. Les rideaux espacés les uns des autres laissaient rentrer les rayons du soleil atteignant ainsi son visage encore trop peu vivifié pour supporter les éclats de l'hélianthe. Celui-ci exprima une grimace de stupéfaction et d'incommodité l'obligeant ainsi à se recroqueviller. Mais cela ne dura l'instant de quelques secondes et le voilà déjà partit pour démarrer une nouvelle journée qui s'avérait resplendissante. Il s'étira avec toute l'énergie qu'il disposait avant de prendre conscience que sa chienne dormait sur ses genoux. Dormait puisqu'elle se réveilla semblait-il en même temps que lui, peut-être l'avait elle sentie, quoiqu'il en soit celle-ci semblait de bien meilleure forme à son contentement. Il passa sa main remplit de tendresse dans sa fourrure à la fois douce et épaisse qui fut soigneusement récompensée par celle-ci.

-« Heyyyy. Ça a l'air d'aller bien mieux ce matin ma belle. »

Mala, c'est ainsi qu'elle s'appelait, monta sur son torse léchant avec affection le visage du jeune soigneur qui en extirpa un rire de joie. Après quelques instants d'amusement, il examina le bandage qui enroulait sa patte. William l'ôta avec prudence avant de découvrir un belle cicatrice d'une couleur proche du rouge révélant une récente écorchure. Le pire avait été évité. Aucune infection ne menaçait sa chienne et ça il fallait le fêter. Il la poussa d'une main taquineuse avant de s'étirer une bonne fois pour toute. Il était tôt mais assez tard pour se lever. La pièce n'avait apparemment pas le moral au beau fixe. Peut importe cela pouvait attendre. Mala tournoyait tout autour de la pièce avec excitation. William trouva avec évidence et naturelle ce que désirait sa chienne. Il poussa un soupir d'exaspération mais de gaieté avant d'attraper la laisse de sa chienne, qui n'allait de tout évidence pas servir à grand chose puisqu'elle avait l'habitude de se promener sans. La routine ou alors une réponse directe à son attente. Le visage encore balafré par ses longues heures d'insomnies sans parler de l'allure de ses cheveux qui défier un mouvement commun lui donnait finalement un air assez sympathique et attachant, de quelqu'un qui vient juste de se lever. Il enfila cependant un survêt et des baskets sachant pertinemment qu'une promenade avec une telle chienne signifiait un footing de plusieurs kilomètres tout au moins. Il lui déposa quelques croquettes qu'elle avala avec un peu d'eau avant de se retrouver dans le jardin. A ce moment William prit conscience qu'il avait oublié ses clés. Alors sans entendre, celui-ci retourna au point de départ la démarche plutôt tonique pour quelqu'un dont le réveil avait sonné il y a 10 minutes de cela.

Entre temps, Mala interpellée par les aboiements voisins, avait sauté par dessus la clôture. Lorsque William sortit dans le jardin, il découvrit tout sauf sa chienne. Il tenta un « Mala » qui fut rapidement conclut par ses aboiements. Dirigé par la résonance de ses jappements, William s'orienta vers son voisin avec surprise. Sa surprise fut rapidement confirmée par le spectacle qu'il entrevue chez son voisin. Non sa voisine. Un mouvement furtif de la tête de gauche à droite exprima son interpellation mais surtout son embarras. A ce moment là, la voisine poussa un « Oh » lorsqu'elle l'aperçût. Sans attendre, William enjamba la clôture avec difficulté, étant donné la hauteur il s'étonnait encore de la façon dont elle avait réussit à sauter la clôture.

-« Plutôt  "Tu la connais". C'est ma chienne, Mala. Je ne sais pas comment et pourquoi elle en est arrivé là. Ça ne lui ressemble pas de visiter les terrains des autres. »Dit-il le sourire aux lèvres tout en se grattant la tête avec embarras.

Sans attendre il s'accroupit pour réceptionner sa chienne en l'appelant d 'un son particulier. Tout en la caressant avec générosité et vivacité il s'exclama à la rencontre de sa voisine qui n'avait pourtant pas eut l'opportunité de lui parler.

-« Ah maintenant je comprend pourquoi », dit il avec tout de même moins de malaise, à la vue du chien.

Il en avait même oublié qu'il venait de pénétrer dans le jardin de sa voisine. Mais son intention désintéressé pouvait paraitre mal placer pour quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Espérons juste que cela n'attachera ces intentions.

Il n'avait jamais pris le temps de connaître ses voisins non pas par manque de socialisme mais plutôt par manque d'occasion. Il est vrai que cela ne faisait que 2 ans qu'il habitait ici mais il s'y était habituer et puis souvent absent la journée, il revenait tard le soir et fatigué. De toute façon il n'avait jamais reçût de visite, aucun de ses voisins ne lui avaient rendu visite si ce n'est pour quelques services, à l'exception d'une de ses voisines qui âgée avait souvent besoin de son aide et qui par le temps lui était devenue proche. William était quelqu'un de généreux et qui n'avait pas peur de parler. Juste il se montrait souvent maladroit et la plupart des personnes qu'il rencontrait ne s'arrêtaient qu'aux premiers abords le jugeant ainsi sans vergogne.

Je m'étais reculée lorsque l'homme était entré dans mon jardin, je le regardais de haut en bas d'abord et me demandais qui cela pouvait être, apparemment, le maître du chien qui avait sauté dans mon jardin. Cette situation me fit rire et je laissée échapper un rire pas très glamour, c'est pour cela que j'évitais de rire en générale. Je mettais ma main sur ma bouche pour tenter d'étouffer mon rire. J'observais le chien qui s'était rendue aux pieds de son maître. Marlock levait la tête vers moi d'un air de dire « T'as vu, il est entré dans l'jardin sans autorisation!!! », je posais une main sur le museau de mon chien et m'adressa au jeune homme:

- Et bien, après le chien, voilà le maître! Lorsque vous faîtes votre footing, vous avez l'habitude de passer par les jardins?

Je posais la question sur un ton détaché, pour lui montrer que ce n'était pas un reproche, bien au contraire. Je fermais mon peignoir, me rendant compte que j'étais en nuisette en dessous, le rose me monta un peu aux joues, mais heureusement cela ne se vit pas. Ma peau était sombre et rarement elle laissait voir des couleurs. Le chien, enfin la chienne restait près de son maître comme Marlock restait près de moi. La scène était inhabituelle, je passais une main dans mes cheveux pour les recoiffer.

- C'est de ma faute, mon chien, Marlock, adore quand je me met à danser, il aime courir et sauter, mais il ne sait pas le faire en silence! Du coup il aboie! Moi ça me gêne pas et les autres voisins s'en sont toujours accommodés, je n'ai jamais eu de retombée! Faut dire que je suis rarement là et que j'emmène Marlock quasiment partout où je vais! Enfin je parle trop!

Je me tue, attendant qu'il se passe quelque chose, apparemment, il était autant gêné que moi. Cela me fit sourire, je n'avais pas l'habitude d'avoir un inconnue dans mon jardin. Marlock s'avança vers l'autre chien, cela ne lui ressemblait pas, il avait souvent peur des autres chiens. Il était pourtant très imposant, un magnifique Terre Neuve au pelage noir, c'est ce qui m'avait attiré chez lui. Je l'avais trouvé dans un refuge lorsqu'il était petit, il allait se cacher à chaque fois que quelque chose s'approchait de lui, sauf moi! Il était presque venue immédiatement lorsque j'avais avancé ma main. On m'avait dit que je devais être magique ou que j'avais un don avec les animaux. La jeune femme ne se trompait pas. Marlock s'avança donc vers l'autre chiens, la queue en l'air, aux aguets. Il aboya, se tourna vers moi et s'assit face à moi!

- Et beh Marlock? Je crois qu'il aime bien votre chienne! Moi c'est Hope! Vous habitez dans le quarier? Je ne vous ai jamais vu!

Je me rapprochais, la main tendue vers l'inconnu au survet', Marlock se remit dans mes jambes lorsque je m'arrêta devant lui.

- Et vous? L'homme au survet' ou vous avez un nom?

William put néanmoins apercevoir son rire plus ou moins caché ce qui lui permis une détente plus prononcée. Riant presque de sa propre maladresse, content aussi qu'il ne l'ai remballer sans attendre la moindre des explications.

-« Et bien, après le chien, voilà le maître! Lorsque vous faîtes votre footing, vous avez l'habitude de passer par les jardins? »

Son ton ne comportait malgré tout aucun reproche sur quoi il s'attendait vu la réaction qu'elle avait adopté. Une veine qu'il prit conscience. William sourit puis poussa un fin rire d'amusement lorsqu'il écouta ce qu'elle vient de dire. Il est clair qu'en d'autres circonstances il se serait déjà barrer avec sa chienne ou il se serait contenter de faire le tour comme chaque personne sensée mais quelque chose qui lui était venue spontanément d'ailleurs qu'il n'aurait pu expliquer l'avait pousser à escalader ce mur mais sans réfléchir. Peut être par surprise et crainte envers sa chienne parfois incontrôlable surement voulant limiter les dégâts en fin de compte sans comprendre que cette démarche aurait pu lui couter quelques soucis. Mais sa voisine l'avait bien pris ce qui l'obligea à formuler une certaine marque de respect. La plupart des personnes l'auraient dévisagé et expulser avant même qu'il aurait aligner deux mots. Et ce n'était évidemment que maintenant qu'il le compris.

- « Pas si la clôture est trop haute. En général Mala et moi on passe par de l'autre côté, par les jardins de l'autre côté », ironisa t-il avec amusement au vue de la situation.

William se gratta de nouveau la tête comme pour combler ce malaise. Maintenant que la conversation était entamée il ne pouvait pas partir comme cela par simple politesse. La voisine correspondait à une jeune femme qui semblait avoir son âge. Sa silhouette n'était pas des plus communes, à vrai dire elle était tout à fait ravissante ce qui le rendait encore plus gêné et embarrassé. Il ne pouvait se contenir et son attitude se voyait malgré ces moments de détente. Il était à présent sur pieds, sa chienne tournoyant entre ses pieds.

- « C'est de ma faute, mon chien, Marlock, adore quand je me met à danser, il aime courir et sauter, mais il ne sait pas le faire en silence! Du coup il aboie! Moi ça me gêne pas et les autres voisins s'en sont toujours accommodés, je n'ai jamais eu de retombée! Faut dire que je suis rarement là et que j'emmène Marlock quasiment partout où je vais! Enfin je parle trop! »

William l'écoutait tout en la regardant attentivement. Il est vrai qu'elle n'était pas du genre à aligner juste un sujet, un verbe et un complément mais il trouvait ça plutôt sympathique et cette attitude le mettait en confiance. On pouvait dire que cela lui faisait plaisir qu'elle lui parle avec tant d'ouverture, il en rit même. Il se gratta cette fois-ci le contour de son oreille tout en souriant mais toujours gêné. Marlock s'avança vers Mala, lui communiquant un aboiement que Mala lui renvoya aussitôt. Cela lui fit sourire. Ils avaient leur propres moyens de communication sans pour autant les comprendre et intervenir, ou du moins en déduisant.

- « Et beh Marlock? Je crois qu'il aime bien votre chienne! Moi c'est Hope! Vous habitez dans le quarier? Je ne vous ai jamais vu! »

William l'attestait, le comportement de sa chienne était inhabituelle. La plupart du temps elle se montrait méfiante mais là elle se montrait vers une tout autre personnalité ce qui l'étonna de plus belle. Il la récompensa d'un massage sur son garrot par sa démarche. Lorsque Hope se rapprochait à sa rencontre, William fit naturellement ses propres pas, lui aussi la main tendue, le sourire toujours aux lèvres comme si cela allait de soit. Surement content de se faire un nouveau voisinage ou peut être même une amie.

- « Moi c'est William, William Summers. A vrai dire j'habite juste à coter de chez vous ... par où je viens de sortir, » dit il le sourire toujours présent.Pour être honnête je ne vous ai jamais vus non plus. Je viens tard le soir et je repart tôt dans la matinée, avec Mala. Je ne suis pas moi non plus très présent ici.

William ne pouvait s'empêcher de sourire et de pousser quelques gloussements mais qui n'avaient rien d'offensant. C'est fou, ils habitaient juste à coter et aucun d'entre eux ne se connaissent. Leurs occupations les emmenèrent tous deux à s'éviter jusqu'au jour où leurs chiens firent le travail. Comme quoi la vie est ce qu'elle est, chercher des explications ne serrent à rien, juste prendre les cadeaux de la vie sans réfléchir au comment et au pourquoi. Cette rencontre promettait d'être intéressante à l'avenir. D'ailleurs c'était la première fois qu'il la voyait, lui parler et il avait déjà le sentiment de la connaître.

- « S'il fallait s'excuser je pense que ce serait moi la priorité au vue la situation. Je ne sais pas ce qui m'a pris d'escalader votre clôture, j'ai cru que Mala avait fait une bêtise et j'ai pas penser aux conséquences. Mais loin de moi la pensée de vous espionner! »

Ça s'est fait. Enfin peut importait maintenant.

- « Eum si ma présence vous dérange, je, je m'en vais immédiatement, enfin, cette fois-ci par la porte xD. »

- Il n'y a pas de mal, ne vous inquiétez pas!

Je regardais la chienne de mon voisin, jusqu'alors inconnue. C'était un chien magnifique. Après avoir serré la main de William, puisque c'était son prénom, et avoir fait les présentation, je lui répondit:

- Vous savez, qu'elle fasse une bêtise ou non, je ne lui aurait fait aucun mal! J'aime les animaux, j'en soigne et j'en dresse et ils sont plus dangereux qu'un chien, croyez-moi! J'a l'habitude que les voisins me « regardent », ils n'aiment pas trop ma joie de vivre, je dirais! Et vous ne me dérangez pas spécialement! Je vous assures! Je comprend que vous soyez venu pour récupérer votre chien, vous êtes passé par le jardin, certes, mais je comprend!

A vrai dire, j'aurais fait pareil si jamais Marlock avait sauté la clôture. Mais il faisait rarement ce genre de chose, il restait toujours à côté de moi même lorsque je le promenais. La gêne de William me faisait rire, ça lui donnait un certain air. Il avait un charme fou, je n'étais pas fan des homme blond aux yeux bleu, mais sur lui, ça lui allait vraiment bien! J'étais heureuse de savoir que je n'étais pas entourée que de vieux croutons, qui étaient gentils parfois, mais qui pouvait devenir bien vite énervant. La plupart ne m'embêtaient pas, mais j'offrais mon aide lorsque j'en voyais un ou une qui avaient du mal à faire quelque chose. Une idée me vint en tête, je ne sais pas pourquoi, mais elle était là! Je la proposais donc:

- Vous voulez boire un cafe?

Je venais de déjeuner, il était en survet' avec sa chienne, synonyme de sortie avec celle-ci. Mais je ne sais pas, je n'avais pas envie qu'il s'en aille dessuite, faire plus ample connaissance. C'était pas très intelligent, surtout pour les raisons que je venais de décrire. Après réflexion, je rajoutais donc:

- Enfin, je comprendrais que non! Vous deviez sûrement être partie pour promener votre chienne et puis, vous avez sûrement du déjeuner il y a peu de temps, du coup, un café, ça ne sert pas à grand chose, n'est-ce pas?

Oui, mon idée était débile, débile au plus profond! Je regardais Marlock, puis Mala et enfin William.

- On peut toujours remettre ça, à un autre jour!

Je me remis à rire de mon rire absolument pas gracieux. J'étouffais celui-ci un peu comme je le pouvais. Ce rire était vraiment une tare pour moi, j'avais honte. C'était la seule chose qui ne me plaisait pas chez moi.

- « Il n'y a pas de mal, ne vous inquiétez pas! »

Ah super. En fait c'était exactement ce que voulait William même si il comprenait parfaitement le malaise que cela aurait pu commettre. En fait il avait envie de faire plus ample connaissance avec Hope. Bon d'accord en partie parce qu'elle était plutôt jolie mais il était persuadé qu'il n'y avait pas que cela. Elle dégageait une chaleur et un charisme assez prenante qui semblait inviter n'importe quelle personne à venir lui parler dont il se sentait parfaitement la victime. Il enfila ses mains dans les poches par inadvertance ou plutôt pour les occuper tout en observant le jardin.

- « Vous savez, qu'elle fasse une bêtise ou non, je ne lui aurait fait aucun mal! J'aime les animaux, j'en soigne et j'en dresse et ils sont plus dangereux qu'un chien, croyez-moi! J'ai l'habitude que les voisins me « regardent », ils n'aiment pas trop ma joie de vivre, je dirais! Et vous ne me dérangez pas spécialement! Je vous assures! Je comprend que vous soyez venu pour récupérer votre chien, vous êtes passé par le jardin, certes, mais je comprend! »

William exprima un sourire du coin de la bouche tout en regardant le sol avec complaisance. Il comprenait parfaitement ce qu'elle ressentait au sujet de leurs voisins, il le vivait tous les jours. Ils avaient finit par s'y habituer mais avec amertume. En même temps on ne pouvait pas vraiment leur en vouloir, s'ils se comportaient de cette façon c'était surement par convoitise d'une vie si tumultueuse et agitée. C'est pour cela qu'il laissait glissé et qu'il ne disait rien. Vraiment, elle aimait les animaux? Tout le monde aime les animaux mais de façon à s'y investir ça c'était beaucoup plus intéressant au ses yeux. Pour tout vous dire cette attitude lui parlait vraiment. Lui même s'occupe de certaines créatures à Gringotts, en échange de ses services sous forme de soins, il pouvait finir la fin du mois sans trop penser aux frais des dépenses, ce qui s'avérait bien rare vue le nombre d'heures qu'on lui demandait. William était tout excité à l'idée de faire plus ample connaissance. Tous deux semblaient partir sur de bonne base. D'ailleurs le fait qu'il n'aurait jamais penser rencontrer une telle personne ici le rendait particulièrement réceptif mais maladroit.

- « Vous voulez boire un cafe? »

A présent William la fixait d'une drôle de façon. Ni désagréablement , ni avec insistance. C'est juste que de cette demande elle l'invitait avec politesse à faire plus ample connaissance autour d'un café. Alors elle le prenait pour quelqu'un de fréquentable. C'est ce qu'il voulait lui aussi. Il s étaient partis pour devenir de bon amis, et il voulait en savoir bien plus sur cette jeune femme qu'il semblait à la fois connaître et dont la personnalité lui échappait complètement. Il avait hâte de partager ces péripéties à quelqu'un de fiable et d'aussi attrayant.

-« Enfin, je comprendrais que non! Vous deviez sûrement être partie pour promener votre chienne et puis, vous avez sûrement du déjeuner il y a peu de temps, du coup, un café, ça ne sert pas à grand chose, n'est-ce pas? ... On peut toujours remettre ça, à un autre jour! »

Lorsqu'elle se mit à rire, William découvrit un tel rire insolite au point qu'il y tomba raide dingue amoureux. En plus d'être communicateur, c'était comme si il l'invitait à partager cet éclat. Et sans comprendre il se mit à rire à son tour en même temps qu'elle à rire. Il se mordilla les lèvres dont le regard était ancré dans le sien puis il se remit à rire. Ce rire était vraiment une aubaine pour elle, ou du moins pour lui, il venait de faire disparaître son embarras. Sur quoi il ajouta avec assurance et affinité sans vraiment hausser le ton:

- « Ça serait avec un réel plaisir Hope. »

Sa réponse était simple mais voulait tout dire. Le sourire aux lèvres, le voilà repartit dans un fou rire dont il finit tant bien que mal par contrôler.

« Désolé c'est juste que, ton rire. Ton rire il est mythique! Ça te donne un certain air d'ailleurs. »

Et le voilà lui parlant comme s'ils se connaissaient depuis belles lurettes. Au ton de sa voix et au sourire qu'il exprimait, il était clair qu'il semblait apprécier.

Lorsqu'il se mit à rire, je me sentais gênée, gênée au plus haut point. Lorsqu'il me répondit que ce serait avec plaisir en rajoutant mon prénom à la fin, la gêne s'en alla quelque peu, mais il se remit à rire et là, j'avais cessée de rire moi même. Il du remarquer mon soudain mutisme, il s'excusa et continua de parler, peut-être pour détendre l'atmosphère, je ne sais pas.

- Moi je ne l'aime pas! Je le trouves horrible tout simplement! Si je pouvais ne pas rire, cela m'arrangerait!

Je le regardais légèrement énervée car blessé par moi même. C'était très étrange, surtout pour les gens qui m'entouraient de voir ce sentiment naître en moi. J'étais plutôt calme et du genre à contrôler mes émotions. Je reprenais rapidement contenance et me retournais vers la table.

- Bon et bien, je t'en pris, assied toi! Puis qu'on en est aux familiarités, je me permet de te tutoyer!

J'avais dit cela sur un ton dégagé en l'invitant à s'asseoir sur une chaise blanche en fer forgé. Ma terrasse ressemblait à un salon de jardin. Un Barnum vert pomme protégeait des fauteuils, une petite table, ainsi que ma table de jardin et les chaises. Je regardais la façon dont j'étais vêtue. Je me mordais l'intérieur de la lèvre et repris:

- Je t'en prie, installe toi! Je vais allée mettre quelque chose de plus « conventionnelle »! Marlock, tu reste ici!

Mon chien se posa devant la porte fenêtre et je partais, pressée, pour me rendre dans ma chambre à l'étage. J'ouvrais mon armoire et me mis à fouiller. Je dégotais un pantalon en lin gris et une sorte de tunique volante blanche. Je redescendais en quatrième vitesse. Attrapais un crayon qui trainait sur la table et me faisais une sorte de chignon avec. Je rentrais dans la cuisine et enclenchait la machine à café. J'avais tout le confort Moldu, je ne voulais pas être démasquée et puis, j'avais toujours utilisée ce genre de machine depuis ma plus tendre enfance. Il était très simple pour moi de feindre être une moldu comme les autres. Je pris les deux tasses pleine de café et les emmenais dans le jardin. Je les posais délicatement sur des sous tasses. Je retournais chercher le sucre et des cuillères et revenais dans le jardin. Je m'assis à ma place favorite, Marlock vint automatiquement se poser entres mes jambes, sous ma chaise. Il ne bougerait pas tant que je ne bougerais pas, sauf si Mala bougeait, peut-être qu'il la rejoindrais.

- Je trouve votre chienne magnifique! Elle a doit avoir de sacrés muscles, je ne vois pas très bien d'ici, avec les poils, mais c'est une sacrée bête!

J'observais Mala, elle ne bougeait pas elle non plus, assise à côté de son maître, c'est fou ce que Mala et Marlock se ressemblaient au niveau de l'attitude. J'aimais ce genre de chien, grand, fort, et qui parfois étaient bien plus docile qu'un petit chien. Marlock avait du terrain pour se dépenser, encore plus lorsque je partais travailler.

- Vous travaillez dans quoi? Enfin, je veux dire tu, tu travailles dans quoi?