Une rencontre improbable [FE]

Dèjà deux mois que Laya avait quitté l'Amérique et bien que décidé a retrouver sa ville natale l'enthousiasme des premiers jours avait disparu. Tout avait changé en 4 ans, elle ne connaissait plus grand monde, quelques visages semblait parfois lui rappeler son passé, mais dans ce monde on ne pouvait faire confiance a personne.

Ce monde, son monde celui de la magie, des sorciers et sorcières habillées de grande capes se déplaçant avec autant d'aisance que de la fumée, ce monde de gloire et de puissance, ce monde auquel elle appartenait. Mais aujourd'hui elle se sentait un peu seule. James son frère était la pour la réconforter mais il ne connaissait pas le pourquoi de son malaise.
Mangemort depuis la fin de sa scolarité, Laya avait effectué des missions d'espionnage à l'étranger, bien sur c'était avec un plaisir de pouvoir servir le Seigneur des ténèbres mais la disparition de ces parents adoptifs avaient porté un coup dans le cœur de pierre de cette ravissante jeune femme. Oui elle était belle même sublime, un atout qu'elle utilisai pour charmer et corrompre les sorciers les plus aguerris.

Mais pour l'instant elle déambulait dans les rues de Londres, s'arrêtant de ci de là essayant de trouver des murmures, des pistes concernant le nouveau repères de Mangemort, mais rien de lui parvenait. Il n'y avait que ces moldus qui la dévisageait étais ce pour sa beauté, pour cette longue cape noir qu'elle arborait ou ce regard si glaciale. Mais pourtant elle avait accomplit des actes sans précédent par delà les frontières on ne pouvait pas l'avoir oublié !
Les heures défilaient et Laya se résigna a reprendre le chemin du retour lorsqu'elle aperçu un homme la regardant fixement, pourtant a quelques centaines de mètres il semblait la dévisager comme si il la connaissait ...

Pour tout dire, Nathaniel n'avait pas mis les pieds à Londres depuis fort longtemps. Son bar était désert, ce jour-là, et (mue par une impulsion subite) il avait décidé de fermer son bar et de se laisser aller à l'indolence. Peut-être marcher calmerait-il son humeur maussade (voire franchement exécrable). En fait, il s'ennuyait profondément, dans son emploi de serveur de bar. Il était en manque de... en fait, il ne savait même pas lui-même. En manque d'action. Il lui fallait du changement.

Il ne savait même pas ni comment ni pourquoi il s'était retrouvé à déambuler dans les rues de la capitales, il suivait ses pas, tout simplement.

"Tout ses Moldus!" ruminait-il dédaigneusement.

"Tous des inconscient ignorant du sort qui les attend" .

Bien qu'il fut lui même d'ascendance moldue, il préférait cacher cet état de fait. La raison première est qu'il n'éprouvait que mépris envers les moldus. La seconde (et non des moindres) était qu'il ne voulait pas que son maitre ne l'apprenne, pour sa propre survie.

Pour l'heure, il marchait, tête basse, les mains enfoncées dans sa veste de tweed bleu, l'air perdu dans ses pensées insondables. Il heurta dans ma marche l'épaule d'un moldu. Et il eut encore l'impudence de grogner un juron!

Nathaniel le gratifia d'un regard si chargé de haine que l'insolent n'insista pas et continua sa route (avec cependant un peu plus d'empressement quel l'instant d'avant)

"Des sots et des lâches" pensa le jeune homme".

Arrivé au croisement de deux rues, il hésita quant à laquelle il devait emprunter. Mais après tout, l'une ou l'autre, ce n'était pas important, après tout il n'allait nulle part. Il prit des deux celle qui était la moins encombrées de moldus et pour la première fois il regarda devant lui lorsque la vit.

Bien qu'elle eu l'air aussi perdu que lui, il pouvait deviner que l'attitude condescendante de quelqu'un qui appartenait à son monde. Une sorcière. Une Mangemort, à voir son allure hautaine.

"Seule une des nôtres sortirait habillée comme ça, se dit-il.

Il la regarda un bon moment -c'était si rare et si réjouissant de croiser l'une des siennes!

Ses lèvres dessinèrent son habituel sourire halluciné sans joie, mais ses yeux, eux, ne perdirent pas leur noires froideur.

La ville de Londres est cosmopolite et cela donne parfois de bien étranges tableaux. Depuis sa sortie de prison, Rodolphus n’y avait remis les pieds que trois ou quatre fois et il avait pu se rendre compte que les moldus ne prêtaient pas attention à lui. Au moins, dans cette partie-là du monde, il n’était pas un criminel recherché par les « gentils » et adulé par les « méchants ». Un autre atout du monde moldu, c’était justement qu’il s’agissait du monde moldu… il ne fallait même pas se baisser pour en ramasser, il y en avait partout. L’embarras du choix pour un Mangemort désireux de s’amuser un peu et de se dérouiller la baguette sur un être inférieur.

Piccadilly Circus… Sans doute un lieu trop moldu pour un sorcier comme Lestrange. Il n’y passa que très rapidement, préférant s’éloigner le plus vite possible de tous ces écrans lumineux et de toutes ces couleurs trop vives dont il n’avait pas l’habitude. La galerie Harrod’s… mouais… en y regardant de plus près, les moldus avaient tendance à viser l’élégance, sans jamais y arriver vraiment. Les costumes en vitrine n’avaient pas la finesse de la coupe des vêtements sorciers. D’ailleurs, une femme, qui devait avoir entre trente et quarante ans, osa aborder Rodolphus pour savoir où il avait acheté son propre costume. Lestrange lui adressa un sourire carnassier, répondit laconiquement qu’il avait un tailleur personnel et proposa à cette femme :

"Je n’ai pas son adresse sous la main, mais donnez-moi la vôtre, je serai ravi de déposer cette information chez vous un jour prochain."

Et la femme lui avait donné une carte de visite, avec un sourire qui éclaboussait son visage et faisait ressortir de petites ridules qu’elle avait au coin des yeux. Bon sang, quinze ans de prison et on vous aborde dans la rue pour un renseignement… Mieux encore, on vous donne son adresse en toute confiance. Le Mangemort salua poliment la moldue et empocha la carte. Avec ça, il avait la possibilité d’entrer chez une moldue et son mari, avec la permission voire l’invitation de ceux-ci, et d’y foutre la pagaille qu’il voudrait ! La torture des moldus, c’était un excellent moyen de passer le temps, après tout…

Marchant durant quelques minutes, le sorcier envisageait la meilleure manière de profiter de cette opportunité. Inviter Rabastan et se faire le couple de moldus entre frangins ? Convier Tisiphone à la partie ? N’inviter que Joan et profiter de l’occasion pour lui faire des avances ? Chaque option comportait son lot d’avantages et le choix était difficile. Il ne pouvait pas décemment inviter les trois Mangemorts en même temps, ça aurait été bien trop facile… et Rodolphus n’avait pas la moindre idée de la manière dont Rab’ pourrait réagir s’il savait que son frère aîné avait des vues sur une petite jeunette dont il avait largement l’âge d’être le père. Pareil pour Tisi : qu’aurait-elle pensé de cela, elle qui avait parfaitement compris la situation conjugale de Rodolphus ?

Tout cela était bien complexe et Lestrange, les mains dans les poches de son pantalon, avançait à présent dans une petite rue pavée. Il n’y avait pas grand-monde, par là, c’était plutôt calme et très peu fréquenté. Une ruelle dans laquelle on vous fiche la paix et où vous pouvez aisément réfléchir à ce qui vous pose question sur le moment.
L’homme s’arrêta un instant et sortit un cigare cubain d’un boitier qu’il avait dans la poche de sa veste. Il l’alluma d’un Incendio – parce que, vraiment, il n’en avait rien à foutre de faire peur à des moldus tout comme il se fichait pas mal des lois en vigueur dans le monde magique – et, baguette à la main, il tira une bouffée sur le havane. Le seul regard qu’il jeta aux deux silhouettes qui se trouvaient plus loin dans la rue ne le poussa qu’à tirer une autre bouffée et à savourer la finesse de ce tabac.

Comment une journée si banale pouvait mener a un de ces moments ou le temps est comme suspendu, ou ni les bruits ni les gens ne pouvait interrompre. A la fois heureuse et angoissé, nerveuse sans savoir pourquoi. Pour tant rien ne pouvait déstabiliser cette jeune Mangemorte, ni les pleurs ni les supplications de ces victimes ne fendait son coeur de pierre, si froide en extérieur et pourtant si tourmenté en dedans. Usé non pas par le poids des années car elle n'avais que 20 ans mais par cette double vie qu'elle menait de front, d'un côté cette brillance jeune femme moderne et chique, habituée au tapis rouge et de l'autre une machiavélique femme osant les pires atrocités pour servir son maître. Paraitre toujours paraitre voila comment était la vie de cette brunette, elle n'espérait seulement redevenir aussi proche de son maître qu'avant pouvoir de nouveau lui rendre quelques "services", prête a tout pour devenir un jour son bras droit et qu'il puisse un jour lui confier même un quart de son immense savoir.

Mais le temps défilait et Laya réalisait que l'homme devant elle se rapprochait, avec ce regard glacial qu'elle connaissait si bien pour l'avoir jeté si souvent. Et si il fesait parti des Mangemort lui aussi pourrait t'il la mener jusqu'au repère du mage noir ?? Elle imaginait déjà un scenario dans sa tête mais ne pouvait pas croire que dans cette rue déserte ce tenait devant elle l'homme qu'elle cherchait depuis tant de temps mais pourtant Laya en était sur cet homme elle le connaissait l'avait déjà croisé, surement dans une de ces réunions d'avant mission ou l'on ne se parle que trés peu.

- Bonsoir
- Nous nous connaissons n'est ce pas ??

Comment rompre la glace d'une façon polie, mais Laya en était maintenant sur elle reconnaissait cette homme. Mais un étrange sentiment lui fît regardé de l'autre côté de la rue, ce pressentiment que quelque un nous fixe. Cet homme au regard figé semblait intrigué, surement a cause de la cape qu'elle portait mais bien que le regard des autres moldus ne l'avait pas dérangé celui semblait persistant. Serais ce un hasard de rencontrer deux sorciers dans cette ruelle quasiment déserte, ou un piège se refermerait il sur elle?

Il est de ces jours où l'on sait qu'il sortiront de l'ordinaire. Qu'il se passera de quelque chose de non ordinaire. Une rencontre inhabituelle, un évènement exceptionnel. C'est en espérant l'un de ces heureux hasard que Nathaniel ferma le bar plus tôt ce jour-là et qu'il partit pour déambuler au hasard, sans trop de vains espoirs malgré tout.

Il fallait bien qu'il se l'avoue, il s'ennuyait ferme dans son travail, qui ne lui apportait aucune joie, fierté, ou satisfaction.
Peu de clients, en tout cas aucun qui ne valait la peine que l'on s'attarda sur son cas plus que quelques secondes, aucune d'action, les mêmes gestes répétés encore et encore et, pour finir le boulot était fort peu rémunérateur. Même pas le moindre petit pourliche de temps en temps.

"Minable. "se dit-il rageusement.

Il en était là de ses réflexion qu'il sut décidément,que ce jour-là serait extraordinaire. Rencontrer une Mangemort au beau milieu des rues de Londres, pleine de moldus idiots, était rare.

Mais en voir deux, qui se croisaient par le pur fait du hasard, était exceptionnel.

Car l'homme même de loin ne trompait personne.
Son visage ne lui était pas inconnu, on avait sûrement du parler de lui dans la gazette. Nathaniel ne savait pas très bien, les infirmiers ne lui laissant guère l'occasion de lire quand il était emprisonné dans cet affreux asile.

L'allure fière, des habits provenant manifestement d'un excellent tailleur, l'arrogance du port...

Puis la lumière se fit: l'homme avait été emprisonné à Azkaban et en était sorti aujourd'hui.
Rassérénée, Nathaniel releva le front, les mains toujours vissées dans ses poches et marcha a grandes enjambées.

(en chemin il repéra une moldue affublée d'un horrible manteau rose en matière synthétique. Une seule petite flamme et WOF! plus de manteau, songea Nathaniel. Mais il résista à la tentation, l'heure n'était pas venue)

- Bonsoir
- Nous nous connaissons n'est ce pas ??

commença le jeune femme.

«Mademoiselle»
Dit-il simplement quand il fut arrivé à sa hauteur.

Sa bouche souriait, mais son regard était froid et illuminé de folie homicide.

Spoiler:

Cigare aux lèvres, Rodolphus observait les rares silhouettes déambulant dans cette ruelle. Entre des moldus aux allures punkies des Bizarr’Sisters à leurs débuts, l’adresse au fond de sa poche et cette petite rue où deux ombres avaient attiré son attention un peu plus que les autres, Rodolphus n’eut même pas à hésiter pour faire un choix : on le fit pour lui.
Il y avait maintenant quelques semaines que Mr Lestrange s’était évadé d’Azkaban, en compagnie de son petit frère et de Bellatrix, et c’était l’une de ses premières sorties "officielles" dans le monde moldu… si tant est que l’on pouvait parler d’une officialité quelconque en ce qui concernait un Mangemort doublé d’un évadé.

Le regard sombre du sorcier s’accrocha aux deux silhouettes dont le port altier et l’attitude foncièrement peu avenante lui rappelaient quelque chose. De loin, l’époux de Bella put constater uniquement quelques légers détails : ces deux-là étaient distants, trop sérieux pour être là pour une raison personnelle et sans doute trop éloignés de lui pour qu’il puisse entendre leur conversation.

Rien de plus à penser sur ces deux-là. Par contre, la moldue au manteau rose qui passa près de lui ne le laissa pas indifférent… et Rodolphus s’approcha d’elle avec un sourire mauvais.

"Hey !... Excusez-moi, j’ai cru que vous étiez ma nièce… elle adore le rose, vous comprenez…"

Le Mangemort posa une main sur l’épaule de la moldue et fit mine d’observer le manteau rose avec un regard d’expert… puis il pointa sa baguette sur la poitrine de la femme et murmura la formule du sortilège de l’Imperium.

"Et maintenant, tu vas rentrer chez toi et tu étrangleras chaque personne qui se trouvera sur ton chemin. Prends le bus, c’est plus sûr pour toi. Allez, va."

Au moins, ça c’était amusant. Rodolphus aimait les sortilèges impardonnables et il avait toujours eu un petit béguin pour l’Imperium et le Doloris, tous deux des sorts capables de rendre fous et d’obtenir ce que l’on veut. Lancer l’Imperium sur cette moldue, même discrètement, c’était la certitude de s’amuser un peu dans les heures à venir. Peut-être même dans les prochains jours aussi… Imaginez les pages des journaux qui titreraient « Une trentenaire prise d’une crise d’étranglite aigüe »… ça c’était le pied.

Rodolphus tira à nouveau sur son cigare, en regardant s’éloigner la moldue en rose. Il rangea rapidement sa baguette dans la manche de sa veste et souffla doucement sa fumée vers le ciel, tandis qu’il se retournait lentement, un rictus satisfait dessiné sur ses lèvres.
Bon, ce n’était pas tout ça, mais il avait autre chose à faire que rester dans une ruelle à fumer un cigare… alors le Mangemort reprit sa marche, vers l’autre bout de la ruelle et s’approcha alors des deux silhouettes qu’il avait repérées plus tôt. Deux jeunes gens qui parlaient ensemble. Cela ne le concernait pas.