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| Aurorette, petite aurorette, aurorette, on te plumera... (Feat. Rodolphus & Tonks) | |
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Rabastan Lestrange
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
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| Sujet: Aurorette, petite aurorette, aurorette, on te plumera... (Feat. Rodolphus & Tonks) Août 5th 2010, 23:43 | |
| Rabastan alluma une cigarette et se cala contre le mur, observant posément le passage d'où finiraient inévitablement par sortir l'un ou l'autre des membres du Ministère. Le Mangemort n'était pas pressé. Ils avaient le temps. Tôt ou tard, quelqu'un passerait, et tomberait entre leurs griffes. Il y avait un côté délicieusement provocateur à agresser et embarquer quelqu'un juste au nez et à la barbe du Ministère...
Une fois n'est pas coutume, Rabastan avait fait preuve d'autorité vis à vis de son aîné et l'avait embarqué presque manu militari dans les rues de la capitale britannique. Le cadet des Lestrange en avait sa claque d'attendre le bon plaisir de Monsieur son frère, lui-même comme assujetti aux caprices de sa chère et tendre. Un sujet tabou entre les deux frères, Rodolphus n'ignorant pas que Rabastan ne portait pas Bellatrix outre mesure dans son coeur, et Rabastan sachant parfaitement que Rodolphus était fou d'elle. Pourquoi donc s'attarder sur cette pomme de discorde ? Ce n'aurait provoqué qu'un clash, et Rabastan ne souhaitait pas se fâcher avec son frère. Peut-être parce que, quelque part, il devinait que celui-ci avait besoin de lui.
La vie est étrange. Le nom de Rodolphus Lestrange était connu, craint et respecté. Le sien, on ne le connaissait qu'en tant qu'ombre presque incontournable de son frère. Rabastan n'avait pour ainsi dire pas d'existence officielle propre. Et peu d'existence officieuse propre, d'ailleurs. Pourtant, il avait parfois le sentiment que s'il tentait de s'affranchir de l'aura parfois pesante de son aîné, celui-ci s'écroulerait. Sans doute était-ce la raison pour laquelle Rabastan s'était toujours contenté et se contentait encore de n'être que "le frère de Rodolphus" aux yeux de la majorité et jusqu'au sein des Mangemorts.
Il tourna la tête et détailla son frère. Rod' était sombre. Même en cet instant, pourtant chargé de promesses d'amusement et de défoulement, il semblait soucieux. Il était toujours tellement sérieux, tellement... solennel. Comme leur père. Rodolphus était sans conteste celui qui ressemblait le plus à leur père, celui qui lui faisait le plus honneur. L'aîné parfait. Rabastan, lui, affectait une attitude nonchalante, faussement désinvolte, pour mieux cacher que ses moindres mouvements étaient calculés. Dans une certaine limite, et uniquement à court terme, mais tout de même. Azkaban lui avait appris la patience. C'était peut-être la seule bonne chose qui en était ressorti. Mais il n'en demeurait pas moins qu'il était loin d'égaler son frère et qu'il serait resté jusqu'à la mort de leur père sa déception. Il s'était fait à l'idée. Plus ou moins.
Fouillant sa poche, Rabastan en tira son étui à cigarettes et le proposa à son frère.
Par Salazar, Rod, arrête de faire cette tête d'enterrement, on dirait que je t'ai trainé à une réunion des anciens prisonniers ! On est là pour se détendre, bon sang ! | |
| | | Rodolphus A. Lestrange
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| Sujet: Re: Aurorette, petite aurorette, aurorette, on te plumera... (Feat. Rodolphus & Tonks) Août 6th 2010, 10:09 | |
| Depuis quelque temps, l'inactivité et le manque d'action pesaient fermement sur la balance de l'ennui. Rodolphus avait grand besoin de se changer les idées et une seule personne pouvait l'aider pour cela : son frère, Rabastan. Or, ce dernier avait eu l'idée de traquer l'une ou l'autre personne à la sortir du Ministère, histoire de se dérouiller un peu et de vivre un peu d'aventures. Une riche idée, bien sûr, mais l'aîné des Lestrange avait beaucoup de choses en tête ces temps-ci. Bien trop, en réalité, pour pouvoir penser à s'amuser.
C'était parce que Rabastan avait insisté qu'il était là aujourd'hui, tapi avec son frère dans l'obscurité, le visage plus sombre que jamais et la haine au ventre... car oui, le problème de Rodolphus était la haine. Quand votre propre épouse n'est pas éprise de vous, alors que vous vous l'êtes d'elle, il se crée au plus profond de votre être un réel besoin de haïr les gens. Et cette haine, mieux valait la tourner vers les moldus, les sang-de-bourbe et les traîtres à leur sang. Vers la faiblesse et la médiocrité.
Non loin d'eux passa un petit sorcier ridicule qui portait un fez et un sac de voyage. Un étranger. Que venait foutre ici cette face de batracien? Bonne question... mais était-elle digne d'intérêt, seulement? Ce type semblait juste être l'incarnation de la médiocrité : petit, laid, sans doute un saltimbanque, puisqu'un piccolo dépassait de son sac. Rodolphus haussa les épaules. Tout cela n'avait pas d'importance, mais attisait juste le désintérêt complet du sorcier.
Si la violence et la cruauté semblaient être de magnifiques alliées en cette situation, le Mangemort avait tout de même un peu de réserve. Certes, l'idée de torturer quelqu'un était alléchante et prometteuse, mais il y avait un petit bémol : pour l'instant, Rodolphus n'avait envie de rien. Il accepta la cigarette que lui proposait son frère, mais n'y trouva pas la saveur qu'il espérait y trouver. Où donc était passé ce train de vie qui avait tant plu au sorcier avant qu'il ne soit incarcéré pour une quinzaine d'années à Azkaban? Lui-même l'ignorait... peut-être avait-il laissé une partie de lui-même aux détraqueurs, bien contre son gré... Les paroles de Rabastan arrachèrent un semblant de rictus à l'aîné Lestrange. Une réunion d'anciens prisonniers... tsss... où allait-il chercher des idées pareilles?
"Penses-tu vraiment qu'un petit moment de détente puisse nous permettre de redevenir les frères Lestrange, craints et respectés?"
Quelque chose avait changé entre les deux frères... et ce depuis plus de vingt ans. C'était simple : dès le jour où Rodolphus avait convolé en justes noces avec Bellatrix Black, il y avait eu quelque chose de différent entre Rabastan et lui. Ou plutôt, non, le mariage avait mis en évidence des différences qui existaient déjà. Rodolphus soupira et tira une bouffée de sa cigarette. Peut-être que ce moment de détente n'arrangerait rien, mais peut-être qu'il lui permettrait de passer sa haine sur quelqu'un, sans avoir à se poser trop de questions. Et, finalement, n'était-ce pas ce dont il pouvait avoir besoin? Se changer les idées pour ne pas sombrer... Rabastan avait peut-être raison...
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| | | Nymphadora Tonks
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| Sujet: Re: Aurorette, petite aurorette, aurorette, on te plumera... (Feat. Rodolphus & Tonks) Août 6th 2010, 11:04 | |
| Des prisonniers d’Azkabans se sont échappés. La nouvelle était tombée comme une bombe plus d’un mois auparavant, éclaboussant tout les services du Ministère de la Magie avec violence. Elle avait laissé certains pantois. D’autres – la plupart de l’Ordre – n’avaient pas été étonnés. Les derniers, enfin, avaient sans aucun doute souris, bien cachés dans leurs bureaux. Ceux qui étaient partisans de Voldemort. Il y avait eût des ordres, parfois utiles souvent infaisables. N’empêche que tout les Aurors se retrouvaient à travailler de concert pour retrouver les évadés. Tous d’anciens Mangemorts.
Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le temps s’était dégradé alors que, de concert, des catastrophes s’abattaient sur l’Angleterre. Un pont qui s’effondre. Une tempête qui n’avait rien de naturel. La marque des fugitifs qui suivaient la bannière de leur Maitre. Un rictus barra le visage de l’Auror aux cheveux roses qui se replongea dans le dossier qu’elle traitait. Et dire qu’ils criaient encore tous Haro sur Dumbledore et Harry, quelques mois auparavant. Si seulement le Ministre avait accepté de regarder la vérité en face … Tout aurait été plus simple, oui ! Il n’y aurait eût ni Détraqueurs ni fanatiques dans les rues. Ou moins.
Et rien n’irait en s’arrangeant. Les temps à venir seraient sombres, durs, tristes. Tonks jeta un rapide coup d’œil aux autres Aurors. Peu de visages ouverts, souriants, avenants. Que de la concentration et l’envie d’en finir au plus vite. Combien regrettaient maintenant leur choix de carrière ? Qui céderait le premier ? Y’aurait-il des morts ? La jeune femme ne pouvait répondre qu’à cette dernière question. Oui, il y en aurait. Il fallait être fou pour imaginer le contraire ! Après tout, le remue-ménage qui agitait le Ministère avait pour but de traquer et d’avoir les partisans, d’empêcher Celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom d’avancer encore et encore vers son but – tuer Harry.- A propos de tuer … Tout ceux ici présents recevraient-ils les mêmes droits qu’à l’époque de Croupton ? On disait – et ce n’était sûrement pas une blague – que les Aurors avaient eût le droit de tuer les Mangemorts. Tonks, dans tout les cas, ne pourrait pas tuer. Elle ne s’en sentait pas capable. Lever sa baguette, annoncer le sort impardonnable, regarder mourir …. Non. Enfin. Ses cheveux changèrent légèrement de couleur, rougissant sous un rapide accès de haine avant de reprendre leur jolie couleur rose. Peut-être Bellatrix, pour lui avoir retiré une personne qui lui était immensément chère. Sirius Black. Elle se repencha sur son parchemin, écrivit quelques secondes, renversa pour la troisième fois de la journée le pot qui contenait l’encre et décida que s’en était assez. 26 heures qu’elle n’avait pas dormit, puisqu’elle ne comptait plus les heures supplémentaires et qu’elle travaillait à côté pour l’Ordre. A cette idée, elle baillait, nettoya le parchemin d’un coup de baguette et rangea ce dernier dans son bureau. Voilà.
Un rapide ‘Au revoir’ gai et l’Auror extravagante sortait presque gaiement du bureau. Alors qu’elle s’éloignait – le pensait-elle – des soucis et de la fatigue, ses cheveux reprirent une teinte rose fushia, pétillante. En quelques minutes à peine, elle était sortie du Ministère. Et quelques instants après, Tonks s’arrêtait. Un bruit. Elle était sûre d’avoir entendu un bruit. Sa baguette tout de suite à la main, elle se retourna. « Il y a quelqu’un ? » Merlin, ca venait du passage. A petit pas, sa baguette toujours tendue devant elle, l’ancienne poufsouffle s’avança tout en reprenant. « Bonjour ? » Oh. Elle venait de voir. Elle venait de comprendre. Merlin, le piège se refermait sur elle. Deux personnes étaient là, le visage encore dans l’ombre.
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| | | Rabastan Lestrange
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| Sujet: Re: Aurorette, petite aurorette, aurorette, on te plumera... (Feat. Rodolphus & Tonks) Août 6th 2010, 11:43 | |
| Rabastan demeura songeur un instant face à la question de Rodolphus. Tirant quelques bouffées de sa cigarette, il considéra le problème que lui soumettait son frère avec un sérieux inhabituel. Il finit par concéder :
Un moment, peut-être pas. Mais on n'est pas obligés de s'en tenir à une seule fois.
Rabastan, lui, n'avait guère changé depuis l'époque où il avait été emprisonné. Il avait vieilli, mais dans le fond il demeurait le même. Azkaban ne lui avait rien pris, sinon du temps, et peu apporté, à part la patience susmentionnée. Mais en regardant son frère, en cet instant, Rabastan avait le sentiment que celui-ci avait perdu quelque chose. Une certaine insouciance. Une désinvolture. Et la prison n'était pas seule en cause. Rabastan ne voulait pas se lancer, même mentalement, dans une diatribe contre sa belle-soeur, car il se savait malhonnête sur la question. Mais il ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était sa faute. Il se contenta de poser sa main sur l'épaule de Rodolphus.
Eh... je sais que ça ne remplace pas tout, mais... si tu as besoin, tu peux toujours...
Il n'acheva pas, se contentant d'un geste se désignant. Il voulait que son frère sache que quoi qu'il advienne, il pourrait toujours compter sur lui. Mais ce genre de phrases éculées, Rabastan répugnait à les prononcer. Un peu trop cliché à son goût. Il marqua une pause et retira sa main, reprenant sa pose, adossé au mur, bien calé, puis lâcha :
On est toujours les frères Lestrange, Rod. Rien ne changera ça.
Il jeta un regard en coin à son frère, avec un demi-sourire. Il lui tendait une perche. Lui voulait que leur tandem recommence, comme autrefois. Bellatrix pouvait ne pas être un obstacle, pour peu que Rodolphus se laissât aller à penser un peu à autre chose, une fois de temps en temps. Oui, les frères Lestrange étaient différents, mais pendant des années ils avaient été complémentaires. Ils pouvaient le redevenir, cela ne dépendait que de lui.
Rabastan acheva sa cigarette et jeta le mégot devant lui, reportant son regard sur le Ministère.
Bon, ils bougent, ou ils se font une partie d'échecs ?
Enfin, un mouvement attira son attention. Silhouette alerte, résolument féminine, une mignonne figure et les cheveux d'un rose flamboyant. Miam. Rabastan eut un demi-sourire carnassier et se redressa, murmurant à l'attention de son frère :
And here we go again...
La baguette à la main, jouant nonchalamment avec, il fit un pas. Un seul. | |
| | | Rodolphus A. Lestrange
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| Sujet: Re: Aurorette, petite aurorette, aurorette, on te plumera... (Feat. Rodolphus & Tonks) Août 6th 2010, 17:20 | |
| C'était face à l'insistance de son cadet que Rodolphus avait cédé et avait accepté de venir ici aujourd'hui. Certes, il manquait d'action... et ce petit raid pourrait peut-être lui changer les idées. Car n'était-ce pas là le remède à toute situation complexe pour un être humain ? Pouvoir penser à autre chose avant de revenir à son problème était sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire, cela permettrait une prise de distance, or c'était précisément ce qui manquait au sorcier pour pouvoir faire le point. Son frère... c'était bien la seule personne sur qui Rodolphus pouvait être sûr de compter et ce, quoi qu'il puisse advenir. Rabastan avait toujours été là, à sa manière. Et aujourd'hui, c'était son grand frère qui avait besoin de lui et non l'inverse. Bon sang, c'était dingue de constater à quel point une femme pouvait démolir le plus fier et le plus coriace des hommes ! Mais Rab' serait toujours là, c'était sans nul doute ce que le plus jeune des deux voulait affirmer à son aîné.
"Admettons. A chaque coup de blues, on ira casser du moldu, alors, ok? Mais je te préviens : tiens-toi prêt, car ces temps-ci, c'est concert de Johnson sur concert de Blake dans ma tête!"
Le Mangemort eut un soupir. Il tirait sur sa cigarette comme si sa survie en dépendait, la main tremblant presque. Il était presque à bout, c'était clair et net. Se mettre dans des états pareils pour une femme, c'était tout de même exagéré, songeait-il, mais c'était plus fort que lui. Peut-être la prison d'Azkaban avait-elle fragilisé l'assise de l'homme, mais à présent, savoir qu'il aimait une femme qui ne l'aimerait jamais, ça lui foutait le moral à zéro. Peut-être était-ce Rabastan qui avait raison, finalement?
"Je sais que je t'ai laissé tomber... jamais je n'aurais dû. Notre duo, c'est la seule chose qui compte, en dehors de la Cause, n'est-ce pas? Le reste, on s'en balance?"
Utiliser un vocabulaire moins poli était une manière de montrer à Rabastan que s'il lui présentait des arguments suffisamment solides et stables, Rodolphus était prêt à essayer de changer. Il devait, après tout, se soustraire à son addiction pour son épouse et le meilleur moyen pour cela était de reprendre du poil de la bête en reprenant les activités du passé, avec la même fougue, la même verve, la même insouciance.
Il essaya de sourire à la remarque de son cadet concernant les membres du Ministère. Cette bande de flans était censée être composée de fonctionnaires, alors pourquoi trainaient-ils tant à sortir? Mais une silhouette féminine ne tarda pas. Preste et rose, elle venait vers eux. Rodolphus jeta sa cigarette et hocha la tête aux paroles de son frère. Il sortit sa baguette de sa manche et sortit de l'ombre pour se planter juste en face de l'Auror...
"Tiens, mais c'est ma chère nièce au sang-mêlé ! Alors, jeune fille, on se promène sans son papa moldu ?"
La technique des deux frères était simple. Rodolphus se campait devant l'ennemi, Rabastan le prenait par derrière. Ainsi, la métamorphomage était prise entre deux feux, coincée entre les deux frères Lestrange, tous deux armés. Ravissant tableau, non ?
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| | | Nymphadora Tonks
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| Sujet: Re: Aurorette, petite aurorette, aurorette, on te plumera... (Feat. Rodolphus & Tonks) Août 6th 2010, 18:24 | |
| Il y avait des avantages à être Auror. On vous préparait à tout, au pire comme au meilleur. On vous obligeait à réfléchir, à voir les dangers, à les prévenir. On vous apprenait tant à vous défendre qu’à attaquer. On vous instruisait sur tous les pièges, les techniques utilisées. Une fois que vous étiez diplômés, vous pouviez, en faite, faire face à de nombreuses situations, les prévoir, les empêcher. Mais parfois, ça ne marchait pas. Aujourd’hui en serait la preuve formelle, apparemment. Avoir eût Maugrey comme mentor était aussi quelque chose de bon. Certes, Fol’œil était complètement paranoïaque. On ne pouvait guère le nier. N’empêche qu’il avait des raisons de l’être, lui qui avait fait face à des dizaines de Mangemorts, s’en était toujours sortis – sauf l’année précédente, bien sûre. Il avait appris – ou il avait essayé – à Tonks à se méfier de tout. D’une lettre, même si celle-ci venait de sa chère mère. D’une personne cachée, puisque justement elle était cachée. D’une ruelle, parfait endroit pour tendre un piège. Et l’Auror extravagante venait de fourrer son nez dans les deux derniers en même temps. Alors certes, elle était proche du Ministère. Certes, elle pourrait transplaner. Il n’en était cependant pas question. Pas avant de savoir qui se cachait là, dans la pénombre. Car oui, ses yeux ne parvenait à percer l’ombre sous laquelle les personnes se tenaient.
Soudainement, il y eût un mouvement fluide. Un homme jaillit de l’ombre, offrant enfin son visage à la lumière, faisant tournoyer souplement sa baguette dans sa main. Un pas. Un seul et unique pas. Tonks leva d’un centimètre plus la sienne, visant sans s’en rendre compte droit dans le cœur de l’inconnu … Qui ne l’était pas tellement. Il y avait un air de ressemblance avec … Mince, l’auror l’avait sur le bout de la langue. Avec … Elle n’eût pas le temps d’élucider la question. Quelqu’un d’autre sortit de l’ombre. Quelqu’un qu’instantanément elle reconnut et vers qui, dans un reflexe, sa baguette se tourna. Rodolphus Lestrange. Voilà … Rodolphus Lestrange. Alias le mari de cette merveilleuse Bellatrix. Les traits de la jeune femme se fermèrent aussitôt.
D’accord. L’ancienne Poufsouffle était dans la bouse de dragon jusqu’au cou. Aucun moyen de faire demi-tour – ce serait leur tourner le dos, ce qui signifierait une mort non instantanée mais oh combien douloureuse -, seule contre deux … Magnifique. Et puisque Rodolphus lui faisait face, elle se concentra sur lui, ne gardant qu’un œil sur l’autre. Parer au plus pressée, voir après pour le reste – tel était son crédo pour les secondes à venir ! Et le mangemort pris la parole, de sa voix calme et hautaine, trop sûre d’elle. « Tiens, mais c'est ma chère nièce au sang-mêlé ! Alors, jeune fille, on se promène sans son papa moldu ? » Pendant une fraction de seconde, les cheveux de la jeune bouillonnèrent entre rose et rouge, pour finalement revenir à leur couleur initiale. Ne pas lui donner la satisfaction de la toucher, ne pas laisser les choses s’envenimer … Facile à dire, autrement plus difficile à faire. « Je ne pensais guère avoir le statue de chère nièce dans ton cœur. » répondit-elle, ironiquement, avant de commencer, doucement, à reculer. Son but ? Se mettre dos à un mur pour éviter d’en avoir un dans le dos et un devant – ce qui, avec une et unique baguette se révélait souvent être un problème -. « Et oui, je suis sans mon père. Sorcier, que cela te plaise ou non d’ailleurs. Cela ne veut cependant pas dire que je suis toute seule. »
Dans un mouvement de main léger, sans le perdre ni des yeux ni de la baguette, Tonks montra ensuite son coéquipier. « Nous n’avons pas été présentés ? » But de la manœuvre ? Gagner du temps. Quelques secondes à parler, et espérer que quelqu’un finirait par sortir … même si ses espoirs étaient minces, de ce côté-là puisque la plupart des aurors encore présents faisaient des heures supplémentaires. Mais en attendant … Dans un mouvement rapide, elle remonta ses manches. Ne pas lancer le premier sort – puisqu’elle était clairement en position de faiblesse – mais se préparer à tout. Au pire, pour être tout à fait exacte. « Charmante réunion, en tout cas. » finit-elle avec un sourire. | |
| | | Rabastan Lestrange
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| Sujet: Re: Aurorette, petite aurorette, aurorette, on te plumera... (Feat. Rodolphus & Tonks) Août 6th 2010, 23:11 | |
| Rabastan eut un demi-sourire amusé à la réflexion de son frère. Casser du Moldu en cas de coup de blues, la meilleure des thérapies selon lui. Enfin avec lui, ça avait toujours marché. Mais la suite de sa tirade fit disparaître ce même sourire. Il avait bien compris ce que son frère attendait de lui, et l'ennui était que Rabastan n'était pas assez posé pour pouvoir exposer un raisonnement structuré à son frère, à froid. L'apparition de la petite aux cheveux roses lui évita de devoir se lancer dans cet exercice de style.
Il observa la demoiselle avec un sourire presque gourmand. Elle était mignonne, mais elle lui rappelait vaguement quelqu'un. Et puis c'était une Aurore. Une de ces créatures d'une inutilité crasse, qui avaient la fâcheuse habitude de se mêler de leurs affaires et de se flanquer dans leurs pattes. Salazar, que c'était agaçant ce genre de bestioles... un petit côté roquet, vous voyez ? Le genre qu'on a envie d'envoyer balader d'un coup de pied bien senti.
Les paroles de son frère lui firent arquer un sourcil. Gné ? "nièce" ? "Sang-mêlé" ? Il avait dû louper un épisode, mais sans savoir lequel. Le cadet Lestrange fouilla rapidement sa mémoire pour essayer de comprendre, puis, par un effort de déduction, songea qu'il devait s'agir de la fille de la dernière "fille Black", celle dont on ne parlait jamais, qui avait été rayée des annales de l'illustre famille. Il faut dire que quand on épouse un être inférieur... bon. Mais alors en plus, ils s'étaient reproduits ? Yeurk...
Absolument pas inquiet de la baguette de la jeune sorcière - si celle-ci avait la moindre velléité d'amorcer un geste vers lui, Rodolphus la clouerait au pavé, et inversement - Rabastan amorça un mouvement tournant, de façon à ce que, quand elle reculerait, elle se retrouvât à le heurter. A sa question implicite, Rabastan ne répondit rien, laissant Rodolphus mener la conversation. Il n'était pas encore en position d'attaque, mais sa baguette demeurait au niveau de sa taille, toujours manipulée par ses deux mains et un mouvement sec du poignet suffirait à parer tout sort venant dans sa direction. Il ne la quittait pas des yeux, mais esquissa à l'intention de son frère une grimace qui en disait long sur son opinion de la chose rose qui se trouvait à présent entre eux deux. | |
| | | Rodolphus A. Lestrange
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| Sujet: Re: Aurorette, petite aurorette, aurorette, on te plumera... (Feat. Rodolphus & Tonks) Août 7th 2010, 14:20 | |
| Comme disait l’autre « On choisit ses copains, mais rarement sa famille ». Rodolphus était confronté à cette réalité depuis qu’il avait épousé Bellatrix… car la sœur de celle-ci, Andromeda, s’était entichée d’un être inférieur, une sorte de navet qui venait entacher le sang pur de la médicomage. Sale affaire. Surtout depuis que le navet avait semé sa petite graine pour permettre à une courgette, apparemment rose, de voir le jour. Quelle soupe, tout cela ! Il n’avait même pas dû forcer Andromeda en la menant à la baguette, une carotte sous le nez, non, elle était parfaitement consentante… ce qui ajoutait à l’horreur de la situation. Avec tout cela, il était facile de comprendre pourquoi Bella considérait n’avoir qu’une seule sœur.
La fille aux cheveux roses était donc, techniquement, la nièce de Rodolphus. Tssss… la fille Black aurait dû faire preuve d’un minimum d’altruisme et songer à son beau-frère avant de faire des conneries ! Convoler avec un inférieur, c’était déjà clairement honteux… mais aller jusqu’à se reproduire avec lui, c’était carrément une offense à son sang, aux traditions et à la famille.
"Tu sais, petite impure, je n’ai qu’une nièce. Tu n’es pas plus chère à mon cœur qu’un plat de chou à la menthe, c’était de la pure rhétorique. Mais je peux très bien imaginer que ton infériorité ne te permette pas de comprendre cela."
Le Mangemort faisait face à l’Auror. Il la trouvait terriblement insignifiante, cette petite créature aux allures de billywig déteint, mais grâce à elle, il allait pouvoir s’amuser un peu. Alors, Lestrange faisait durer le plaisir.
"Quoi, tu ne connais pas mon acolyte ? Il me semblait pourtant que pour devenir une souillure, il y avait un minimum de choses à savoir… Mais Fol Œil a peut-être perdu sa langue dans un combat ou je ne sais quoi et n’a pas pu finir ta « formation », si l’on peut appeler de cette manière le lavage de cerveau que les greluches dans ton genre doivent subir… On vous enlève toute trace de pureté, on fait de vous des marionnettes et vous ne connaissez même pas l’histoire de votre pays. Tssss, où va le monde ?"
Le ton, sans cesse fielleux et sarcastique, de l’homme ne laissait aucun doute : il tournait en ridicule les Aurors et leur prétendu savoir-faire. Avec un rictus flagorneur, Rodolphus fit signe à Tonks de regarder Rabastan un peu plus attentivement.
"Allons, Nymphadora Tonks, le visage de cet homme ne te rappelle rien ? Tu ne lis pas les journaux ?" et, avec une pointe d’ironie, il ajouta, à l’adresse de son frère : "Oh, peut-être ne sait-elle pas lire, cette petite courge… "
- Spoiler:
Encore bon anniversaire à la mémé de Severus !!
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| | | Nymphadora Tonks
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| Sujet: Re: Aurorette, petite aurorette, aurorette, on te plumera... (Feat. Rodolphus & Tonks) Août 7th 2010, 16:30 | |
| Tonks tentait de calculer la probabilité qu’elle ressorte d’ici non pas sans dommages, mais vivante. Et le résultat n’était pas des plus concluants, pour ne pas dire affolant. Dans une mission qui aurait eût l’air celle-ci, c’était l’instant pour transplaner. Mais la métamorphomage n’était pas idiote : le temps qu’elle pivote sur elle-même et un sort la paralyserait. Aucun moyen, donc ni de faire demi-tour ni de fuir. Ca lui apprendrait à faire des heures supplémentaires à la fois pour l’Ordre et pour le Ministère. Peut-être devrait-elle songer à arrêter d’en faire. Au moins pour la deuxième cause, l’Ordre étant à ses yeux infiniment plus important que son travail – du moins officieusement. Mais le moment n’était pas venu d’y penser … l’auror avait d’autres salamandres à fouetter. Dans un rapide geste, elle glissa sa main sur son visage et chassa les mèches roses qui étaient venues s’y glisser.
Comme Tonks l’avait espéré, son cher oncle prit le temps de lui répondre, allongeant ses phrases de façon tout à fait inutile. Au moins gagnait-elle quelques précieuses secondes. Le laissant déblatérer sur la pureté de son sang – elle ne serait pas assez impulsive et idiote pour répondre à ça … pas à deux contre un, du moins ! – et sur sa soi-disant infériorité – ce fût le seul instant de cette partie de son discours où les cheveux de la métamorphomage amorcèrent un léger tournant rouge pour revenir de nouveau à ce rose qu’elle affectionnait tant -, l’ancienne Poufsouffle jeta un rapide coup d’œil à celui qui maintenant se trouvait à ses côtés …. Aurait dut se trouver à ses côtés. Où était-il passé ? Bon, ça sentait maintenant autant le roussi que dans l’antre d’un dragon. Merlin … c’était peu dire ! Elle s’arrêta instinctivement. L’idée de buter contre lui la révulsait particulièrement, il fallait bien l’admettre. L’idée d’être aussi proche de sa baguette aussi, me direz-vous !
« Il me semblait pourtant que pour devenir une souillure, il y avait un minimum de choses à savoir …. » D’accord, c’était maintenant complètement insultant. Arrêtant de chercher l’autre, ce qui était sans doute une erreur, elle reporta son attention sur Rodolphus. Sa baguette n’avait pas bougé et le pointait toujours et sa main s’était faite encore plus ferme. Les paroles sur Maugrey la firent sourire légèrement jaune. La langue de son mentor allait très bien, ce qui n’était pas le cas de son nez par exemple. Le mot greluche effaça rapidement son sourire qui, heureusement, réapparût bien vite. On lui avait enlevé toute trace de pureté … En un geste, il lui montra son frère et elle commença à tourner la tête … pour bien vite se concentrer de nouveau sur lui, ses cheveux flamboyant brutalement. Avait-elle bien entendu ?! Bien sûr. Il l’avait appelé Nymphadora. S’avança dans un réflexe d’un pas, de façon à donner plus de poids à ses paroles, l’Auror répondit alors qu’il parlait aussi. « Ne m’appelle pas Nymphadora. » Ses propres parents ne pouvaient pas l’appeler ainsi …. Lui n’en avait sûrement pas plus le droit.
Son visage maintenant sincèrement fermé, elle attendit qu’il termine avant de lui répondre. « Rabastan Lestrange, n’est-ce pas ? » murmura-t-elle, s’adressant pour la première fois directement à celui qui était derrière elle. « Pas besoin de lire les journaux, dans mon cas. Vos portraits font la une dans notre bureau. Ainsi que celui de Bellatrix, c’est vrai. D’ailleurs …. Pourquoi n’est-elle pas là ? Y’aurait-il de la poudre de cheminette dans la potion ? A moins qu’elle ne soit malade ? Fatiguée ? On murmure qu’elle est la cause de pas mal de nos problèmes.» Peut-être venait-elle de signer son arrêt de mort. Elle continua cependant, son regard toujours aussi brûlant puisqu’elle ne prenait plus la peine de cacher son dégoût face aux mangemorts. « Dans tout les cas, c’est vraiment une charmant réunion de famille, mais le lieu semble mal choisit. Vous savez où nous sommes …. Le Ministère est juste derrière, il n’a pas changé de place durant votre séjour à Azkaban. Quelqu’un va sortir, vous devez bien le savoir … non ? » Et lâchant des yeux Rodolphus, elle jeta un coup d'oeil à Rabastan. Il fallait qu'elle trouve le moyen de ne plus lui tourner le dos. ["de la poudre de cheminette dans la potion" est l'équivalent inventé sorcier de "de l'eau dans le gaz"] | |
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