A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte}



 
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 A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte}

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Edouard B. Dream

~ Prejudice is Ignorance ~

Edouard B. Dream


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MessageSujet: A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte}   A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte} Icon_minitimeJuillet 7th 2010, 22:45

  • « A chacun son ghetto, Chacun porte son propre Fardeau »


    A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte} 874919image_Demande_de_RP

    A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte} 249910RP_PV_ED

    Je marchais dans les couloirs, comme à mon habitude. Quoi de plus normal pour un professeur après tout ? Mais est-ce tout à fait normal lorsque c'est en pleine nuit ? J'en sais trop rien, mais j'y prête par attention. A force, tout les habitants du chateau ont du s'y habituer. Mes promenades nocturnes se sont faites très régulières depuis pas mal de temps. J'ai comme le sentiment d'étouffer, de n'être pas en sécurité derrière ces hauts-murs de pierre. L'envie de m'évader et de partir, loin... J'inspire profondément et contrôle une énième crise d'angoisse. Comme à mon habitude, j'erre sans de réel but, sans vraiment chercher quelque chose.

    Je me souviens une fois étant petit, être rentré couvert de poussière après avoir passé une après-midi avec des copains. Ma mère, furieuse que je me sois sali, m'avait puni. « Mais Maman, j'ai pas eu le choix, c'est eux ils m'ont obligé à venir avec eux ». J'aime pas ma mère. Pas plus que son sens incroyable de la répartie, et ce don inné de vous fermer le bec en deux temps trois mouvements. Elle prend son air pour faire la moral et se baisse sur vous, comme pour vous imposer son écrasante aura. « Tout le monde a toujours le choix Edouard, sache-le ! ». Je ne suis pas d'accord. On a pas toujours le choix. Quand il s'agit de partir de l'autre côté du monde pour une cause qu'on sait indispensable pour nous, est-ce qu'on choisit de quitter femme et enfant ? Quand on doit partir pour faire ses études, loin de notre famille, choisit-on de laisser nos parents seuls, vide de notre présence ? Quand on se marie, choisit-on réellement d'abandonner son ancienne vie d'avant ? Quand une personne incroyablement chère meurt sous vos yeux, et que vous savez pertinemment que vous ne pourrez rien faire pour la sauver, est-ce qu'on choisit vraiment ? Non. On ne choisit rien dans la vie. Tout ça c'est des conneries. Un choix de futur, un choix de mari, un choix de comportement. Ca n'existe pas.

    « La main du Destin »


    J'avais marché jusqu'à ce que l'aube arrive. Jusqu'à ce que les premiers oiseaux commencent à chanter au-dehors et que les élèves se lèvent pour aller déjeuner. Les professeurs, attablés près de Dumbledore, mangeaient en silence. Je les rejoins, les traits tirés et les yeux rougis par la fatigue d'une nuit inexistante. Ils me regardèrent un instant, et détournèrent leur attention. Ils savaient les tourments qui pesaient sur moi, et n'y faisaient jamais allusion. Ils savaient qu'une douleur parfois, ne pleure qu'à l'intérieur, et aucun remède ni sort ne peut rien y faire. Pour les douleurs du corps, les douleurs d'un membre, si vous avez mal au bras, allez à l'infirmerie, Madame Pomfresh vous remettra le tout en place, si vous avez mal au ventre, un petit sort vous tirera d'affaire. Pour les peines de coeur, c'est une autre affaire. Aucun sortilège n'existe.

    Parfois il y a des moments de la vie où il faut laisser les gens tranquilles, avec eux-mêmes, et ils se soignent tous seuls. A force de temps et de patience. Et de larmes aussi un peu. Mais ça tout le monde le sait, c'est pour ça que personne ne le dit. C'est comme quand on aime quelqu'un. Tout le monde finit par le savoir qu'on l'aime, alors à quoi ça sert de le dire hein ? HEIN ?

    « Puisque tu pars... »


    La journée allait être longue. Entre les élèves incapables d'aligner trois chiffres, et moi incapable de les supporter plus de deux minutes. Sacrément long. Mais ça serait jamais plus long que ce dont je souffre. Rien ne sera jamais plus long. J'avais donné plusieurs heures de colle ce matin, et j'allais surement recommencer cet après-midi. Il y a des jours comme ça, où rien ne va... Mais comment fait-on lorsque chaque jour vous paraît être une souffrance de plus ?


    -Qu'est-ce qui se passe ici ?

    J'avais chuchoté en entrant dans les toilettes du deuxième étage. J'avais entendu un bruit, et sachant cet endroit peu fréquenté, j'avais pris mon rôle de professeur à coeur et avait poussé la porte en bois.Parmi les robinets et l'eau dégoulinante de cet endroit déserté, se trouvait une jeune fille. Une élève surement. Je ne l'avais encore jamais vu. Il faut dire que l'école accueille beaucoup de personnes... Je m'avançais doucement et marchais dans l'eau sur le sol. Je l'entendais renifler, la joue contre le sol gelé malgré la chaleur au-dehors. Une lettre manuscrite se trouvait près de sa main droite. Je la caressais du regard sans la lire.

    Je m'assis près d'elle, et attendis que tout s'arrête. Les larmes, les angoisses, les gémissements. J'ai attendu longtemps près d'elle. Très longtemps. Mais pas trop longtemps. Jamais trop longtemps pour une âme en peine.


    « Pleure en silence »
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MessageSujet: Re: A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte}   A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte} Icon_minitimeJuillet 8th 2010, 12:18


J'avais mal dormi.Pour la première fois de ma vie, les draps en soie et les oreillers de plumes n'avaient pas suffi à m'offrir à Morphée.Cette nuit avait été exécrable.J'avais été prise d'angoisses soudaines au coucher, et c'était la boule au ventre que j'avais fini par m'assoupir, tard dans la nuit. Aussi ne fus-je pas surprise, le lendemain matin, de me réveiller à l'aube, sans possibilité de me rendormir. Je me levai donc sans bruit, en prenant garde à ne pas tirer mes camarades du sommeil, et me dirigeai vers les escaliers, sous les grognements des tableaux que j'avais éveillés. Arrivée dans la Grande Salle, encore déserte à cette heure-ci, je pris mon petit déjeuner,et sortis dans le parc. Le ciel était bleu, une belle journée s'annonçait. Mais cela ne me rassurait pas, j'avais le pressentiment qu'un malheur était arrivé, aussi me dirigeai-je vers la volière, angoissée de plus en plus à chaque pas.Lorsque j'atteignis le repère des volatiles, je vis tout de suite Sevastra, ma chouette grise. En son bec se trouvait une lettre blanche, qu'elle me tendit. Je la saisis d'une main tremblante. La lettre était scellée par un sceau rouge, elle provenait de mes parents. Je brisai le sceau et ouvrai l'enveloppe, d'où j'extirpai une lettre manuscrite, à en-tête noire. Je sus alors que je ne m'étais pas trompée. Au fur et à mesure que je parcourais les lignes, ma vue se brouilla, les larmes commencèrent à couler, et je ressentis soudainement le besoin de m'enfuir, loin, loin d'ici.

Je me mis à courir à toutes jambes, la lettre dans la main, sans cesser de pleurer. J'imaginai le tableau pitoyable que je devais offrir : une jeune fille sanglotante, fragile, courant sans vraiment savoir où aller, tel un fantôme. Je finis par me retrouver dans les toilettes du deuxième étage du château. Mimi m'avait laissé tranquille, elle avait compris à mon regard désespéré qu'un grand malheur venait de me tomber dessus, et que par conséquent j'avais besoin d'être seule, et d'exprimer ma douleur. C'était pour cette raison que j'étais venue ici. Je savais que là on ne me dérangerait pas, car personne n'appréciait la compagnie du fantôme de Mimi, aussi restait-elle la seule habitante de ces lieux.
Les larmes continuaient à couler, intarissables. Je ne savais plus depuis combien de temps j'étais là, je restais prostrée, la joue contre le sol gelé. Poudlard commençait maintenant à s'éveiller, mais cela m'était égal, je ne me sentais pas prête à rejoindre les autres élèves, ma douleur était bien trop forte, et je pleurai de plus belle.

Quelqu'un était arrivé près de moi. Je n'y avais pas prêté attention tout de suite, seule m'importait la perte immense que je venais de subir, aussi les larmes étaient-elles toujours là, et ne cessaient de se renouveler. Je sentis la personne s'asseoir tout près de moi mais je ne réagis pas. Je ne sais combien de temps nous restâmes ainsi, moi sanglotant toujours, gémissant de tristesse et de douleur, et elle immobile, attendant patiemment que ce fut fini. Ce qui finalement arriva. Je me relevai lentement et m'adossai contre le mur en pierre. Puis je regardai enfin la personne qui était restée tout ce temps près de moi, sans rien dire, respectant ma douleur. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me retrouvai nez à nez avec M. Dream, un professeur d'arithmancie de l'école! Je ne l'avais jamais eu en tant que prof, mais j'avais entendu parlé de lui. Il était assez reconnaissable avec son maquillage, j'avais d'ailleurs toujours pensé que c'était un illuminé.

- ça va mieux ?, me demanda-t-il gentiment.

- ... Oui, merci, répondis-je d'une tout petite voix.

Il posa alors la question.

- Que s'est-il passé ?

Cependant il ne me le demanda pas d'un air exigent, mais plutôt comme quelqu'un qui voudrait sincèrement m'aider, et savoir quel était le drame qui venait de m'arriver.Je ne sais pas ci c'est cela ou le fait qu'il me parla avec tant de douceur et de compréhension dans les yeux qui me mit en confiance, quoique qu'il en soit je décidai de lui raconter mon histoire, l'histoire de mon passé, ma vie d'avant Poudlard, que personne ne connaissait.

" Mes parents m'ont élevé comme une enfant moldue. Ils m'ont toujours caché ma véritable nature. Ce n'est qu'à onze ans, lorsque j'ai reçu ma lettre d'admission à Poudlard, que j'ai su que j'étais une sorcière. Le choc a été grand, d'autant plus que je n'imaginais pas changer ainsi de vie. Ma meilleure amie était une moldue. Elle s'appelait Melinda Warrell. Nous avions le même âge et avions, pour ainsi dire, grandi ensemble. Nous étions comme deux soeurs, deux jumelles. Mais elle n'a jamais reçu sa lettre d'admission à Poudlard. C'était une simple moldue, elle n'avait pas de pouvoirs magiques. La séparation a été très rude, d'autant plus qu'afin de l'épargner, j'ai préféré tout simplement disparaître dans la nature plutôt que de lui raconter quoi que ce soit sur l'endroit où j'allais. Les premières années à Poudlard ont été dures, elle me manquait terriblement. Elle a continué de m'envoyer des lettres chez mes parents, que ma mère cachait dans un petit coffre en acacia derrière son lit, afin que je ne les trouve jamais. Mais un beau jour j'ai découvert le pot aux roses, et j'ai lu toutes les lettres. Des lettres qui disaient que je lui manquais énormément, qu'elle avait besoin de moi, qu'elle ne comprenait pas pourquoi j'étais partie ... Ses parents avaient divorcé et l'avaient délaissé. Son père ne pensait plus qu'à sa nouvelle vie avec sa nouvelle femme et ses enfants, et sa mère avait fait une dépression et croupissait dans un centre de thérapie oublié. J'avais été très malheureuse d'apprendre tout cela, et je brûlais d'envie de lui répondre bien évidemment ,mais lui répondre c'eût été lui révéler l'existence de Poudlard et de la magie, et ça je ne le pouvais pas. Aussi me taisais-je et tentai-je de l'oublier, mais elle resta toujours quelque part dans mon cœur.
Et puis,
continuai-je en sanglotant, aujourd'hui j'ai reçu cette lettre, cette terrible lettre, ajoutai-je, qui m'annonce que Melinda est morte, qu'elle s'est suicidée!, je gémissais.
Et je sais pertinemment que c'est ma faute! Si j'avais été là pour elle, jamais elle n'aurait fait ça! Même si le divorce de ses parents était une rude épreuve, si j'avais été avec elle, elle l'aurait surmonté!"

La crise de larmes recommençait. Je me sentais mal, tellement mal ...




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MessageSujet: Re: A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte}   A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte} Icon_minitimeJuillet 8th 2010, 18:50

  • J'avais écouté en silence l'histoire de la jeune fille. Une vie plus qu'ordinaire je dois dire, comme toutes les petites filles. Moi-même je n'avais pas eu une enfance incroyable, avec un père aux abonnés absents et une mère flétrie par l'âge et la folie. Je n'aimais pas mes parents, et j'avais coupé tout contact avec eux depuis bien longtemps. Mais il m'arrivait parfois de lâcher un "Maman" oublié parmi les phrases que je prononçais. Mais depuis que Lisa - ma femme - était décédée, ma vie avait prit un tournant assez dangereux.

    Une dépression à la clé, l'arrêt immédiat de me nourrir, la désertion de mon sourire sur mon visage, le voile obscur sur mes yeux. Mon maquillage avait fait son apparition, ainsi que toutes les choses inutiles qui garnissaient mon look depuis pas mal de temps déjà. Je savais que je faisais peur à la plupart des gens que je croisais, mais je me souvenais de ce que Lisa m'avait dit un jour. Elle avait prononcé cette phrase alors que nous avions croisé un homme vêtu d'une grande capuche noire, les yeux rougis et l'air sale. Elle avait posé sur lui des yeux d'enfants. Elle était comme ça Lisa. Personne ne mérite qu'on le déteste, personne ne mérite qu'on le délaisse. Elle donnait simplement de l'amour à tout le monde. Mais parfois, c'était dur à faire, parfois elle n'y arrivait pas
    .

    « Méfie-toi des apparences Edouard »

    Je n'avais jamais vraiment compris ce besoin de donner de l'amour, ce besoin perpétuel d'être aimé et d'aimer en retour. Cela avait été la source de beaucoup de nos conflits, moi d'un côté qui n'acceptais pas toujours le fait qu'elle aimait certaines personnes - qui ne le méritaient pas du tout - et elle de l'autre qui s'acharnait à m'expliquer que l'amour gouvernait les hommes. J'aurais du l'écouter, car je me rends compte qu'elle avait raison. Le monde, c'est que de l'amour. Seulement, même aujourd'hui je n'arrive pas à m'y faire.

    A quoi ? A son départ, à son absence, son absence corporelle. C'était ma femme. Je suis quelqu'un de têtu, qui n'aime pas dévoiler ce que je pense. Jamais personne ne m'entendra dire quelque chose pour ma femme. Ce n'est pas pour autant que je l'aime pas. Ca fait déjà 8 ans qu'elle est partie. Je n'ai pensé à elle qu'une seule fois durant ces 8 ans. Mais la seule fois où j'ai pensé à elle, ça a duré 2920 jours, 175200 heures, 10512000 secondes. Lisa ne m'a jamais quitté. Quoi que je fasse, où que je sois. De toute façon j'serais toujours trop borné pour admettre qu'elle avait raison
    .

    -Tu es en colère ?

    Moi j'étais en colère. En colère contre quoi au juste ? Son amie s'était suicidée, elle avait toutes les raisons de penser que c'était de sa faute. Seulement... ça ne l'était pas. Quand Lisa est décédée, j'ai aussi pensé que c'était de ma faute. Je lui avait demandé d'aller m'acheter du papier pour pouvoir dessiner - chose que j'adorais faire - et elle était partie. Et n'était jamais revenue. J'étais en colère contre moi. Parce que je me suis dit que si j'avais été le chercher moi-même, elle n'aurait jamais eu son accident de moto.

    En 8 ans, j'avais fait le tour d'à peu près toutes les questions qu'on peut se poser sur le décès d'une personne qu'on aime plus que tout. Charlotte elle, venait de l'apprendre. Je savais qu'elle ne s'en remettrait jamais vraiment, et s'il fallait l'aider pour qu'elle se relève après cette chute... Je serais là.

    « Il manquera toujours quelqu'un pour faire sourire ma vie... Toi »
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MessageSujet: Re: A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte}   A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte} Icon_minitimeJuillet 12th 2010, 18:53



Je me rappelle d'un jour, où, avec Melinda, nous étions sorties jouer dans la neige, malgré le froid glacial. C'était au mois de décembre, peu avant Noël, nous avions huit ans. Le temps de la séparation et des épreuves était encore loin, nous ne songeions alors qu'à être ensemble et à nous amuser. Je me souviens que nous étions allées sur le pont du village, encore tout verglaçé. La route était impratiquable en raison de la forte chute de neige. Nous nous amusions à glisser tout le long du pont, nous riions comme des petites folles.
A un moment, Melinda s'est arrêtée et, d'un pas plein d'assurance, s'est dirigée vers le rebord du pont, où elle a commencé à escalader les planches de bois, fragilisées par le froid et le verglas. Le pied sur la plus haute planche, en équilibre précaire, elle s'est retournée vers moi, et m'a dit, d'un air de défi :

- Et si je mourrais, tu ferais quoi ?

Devant mon air ahuri, elle a éclaté de rire et est descendue de la barrière.
Momentanément, j'étais trop choquée pour pouvoir articuler un seul mot, mais mes rires ont fini par se joindre aux siens.
Pendant une seconde, une minuscule seconde, j'avais imaginé ce que serait la vie sans elle; c'était un véritable cauchemar...
Et maintenant, Melinda n'était plus là, elle ne reviendrait pas. Elle avait choisi de quitter la vie, et sa décision était irrémédiable. Je me rendais compte seulement maintenant de tout ce que j'avais raté. De tout ce que je n'avais pas dit, de tout ce que je n'avais pas fait avec Melinda. Mais c'était trop tard. Elle était partie pour toujours.



J'avalai ma salive douloureusement. J'étais toujours dans les toilettes du deuxième étage, assise contre M.Dream, tous deux perdus dans nos pensées. La colère et la souffrance se mêlaient en lui, je le lisais sur son visage. Il était en proie à un véritable bouillonnement intérieur, à tel point qu'il m'inquiétait. Aussi lui demandai-je s'il était en colère, question complètement stupide que je regrettai sur le champ d'avoir posée.
Il était malheureux, tout simplement. Lui aussi souffrait réellement, lui aussi avait perdu un être cher, c'est pour cette raison qu'il était mieux placé que quiconque pour comprendre ma douleur.

J'avais entendu dire qu'il avait perdu sa femme quelques années plus tôt, et j'étais pratiquement certaine qu'il pensait à elle à cet instant précis. Elle continuait de le hanter, tout comme le souvenir de Melinda hanterait à jamais mon esprit. Je le savais. Même si la douleur s'atténuerait certainement avec le temps, au final elle ne disparaîtrait jamais complètement. Jamais.


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MessageSujet: Re: A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte}   A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte} Icon_minitimeJuillet 12th 2010, 21:58

  • « Le poids des mots »


    En colère ? Elle m'avait retourné ma propre question, ce que je m'y attendais le moins. Je n'étais pas en colère... Ou alors je ne l'étais plus. Enfin je crois. J'avais cessé de pester contre le monde entier, de penser que si Lisa était morte, le monde devait payer le prix. J'avais arrêté de croire que l'univers était noir et que rien de bon ne pouvait vraiment arriver. Cependant, il m'arrive encore de partir dans des débats contre moi-même. Quand on y pense, le vrai bonheur est éphémère, s'il existe réellement bien sur. On vous le donne, puis à ce qui paraîtrait la seconde d'après, on vous le retire.

    « Comme un rêve qu'on touche du bout du doigt, et qui disparaît. »


    -J'ai été en colère. Maintenant encore il m'arrive de l'être. Mais parfois...

    Je ne pus finir ma phrase. La gorge nouée par l'émotion, j'avais tout qui revenait d'un coup. Comme si tout les spectres qui m'avaient hantés durant toutes ces années revenaient en même temps. Durant ces 8 ans passés loin de toi, ces 8 ans passés à ne vivre qu'un semblant de vie. Qui aurait pu comprendre réellement ce qui se passait à l'intérieur de moi ? Qui a vraiment essayé de comprendre ? Personne. Les gens préfèrent éviter les sujets qui fâchent, ou les sujets sensibles. Ils préfèrent parler de la pluie et du beau temps, ça au moins tout le monde est d'accord. Alors quand il s'agit de la mort de l'être que vous aimez le plus... Autant dire que personne ne s'attrade au portillon pour vous en parler. Et comme j'ai déjà dit, on crève tout seul, sans pouvoir en parler à quelqu'un, sans que personne ne se rende compte que rien ne va plus chez vous et que tout dégringole.

    Et puis on essaye de se reconstruire, on donne des sourires, des regards, mais c'est quand on croit avoir bâti un semblant de fondation que le chateau de cartes s'écroule et vous fait comprendre que rien ne sera jamais plus comme avant. Comme quand on pensait à l'avenir, on pensait au futur, on faisait des plans et on se réjouissait à l'idée même de pouvoir le vivre. Quand on est seul, on ne fait pas de plans pour le futur. On a déjà du mal à vivre au présent... On se contente de survivre.


    « Y'a des douleurs qui pleurent qu'à l'intérieur »


    -Tu sais, j'arrive toujours pas à me dire qu'elle est plus là, même après 8 ans. Je sais ce que c'est de ressentir l'absence. C'est le plus gros des maux.

    Edouard y croyait dur comme fer. Parfois il lui prenait de penser qu'en rentrant dans leur ancienne maison, il la trouverait derrière les fourneaux, en train de lui préparer à manger tout sourire. Parfois il lui prenait de penser qu'il devait appeler Lisa pour lui rappeller de prendre le pain pour le midi. Parfois... Et puis on retombe. On sa casse carrément la gueule. Comme j'avais déjà entendu : "C'est la vie pas le paradis". Ah vraiment ? Parfois on s'efforce de faire de la vie un paradis n'est-ce pas ? Pourquoi est-ce que tout sur cette Terre s'acharne à nous enlever ce qu'on a de plus cher ?

    « Le poids des maux »
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MessageSujet: Re: A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte}   A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte} Icon_minitimeJuillet 15th 2010, 00:24

Il savait ce que c'était. Il connaissait cette plaie béante qui s'était ouverte et agrandie au milieu de mon cœur, et qui était devenue encore plus douloureuse par la culpabilité. Lui aussi l'avait subie, et il la subissait encore aujourd'hui. Comme il me l'avait dit, même après huit ans il ne parvenait toujours pas à se faire à l'absence de sa femme, de l'amour de sa vie. Sa peine était encore plus importante que la mienne, je me sentais honteuse maintenant d'être aussi malheureuse pour la mort de mon ancienne meilleure amie alors que lui avait perdu beaucoup plus que cela. Il avait perdu plus que tout, un amour, le Grand amour, sa compagne de vie. Cette souffrance était de loin la pire de toutes. Continuer à vivre sans cette personne, le pire châtiment au monde.

Melinda avait été ma meilleure amie. Dans un monde normal, elle le serait restée, nous aurions continué de grandir ensemble, nous nous serions marié, aurions eu des enfants, aurions vécu sans autre préoccupation que de s'occuper de nous et de notre famille, conduire nos voitures, être attentive à notre foyer et ses finances, ou encore aller dans des instituts de beauté.

Mais cette vie n'était pas possible pour moi avec le monde de la magie.
A onze ans, si tôt, j'avais fait un choix qui avait bouleversé ma vie, un changement irrémédiable. Tous les autres jeunes sorciers avaient eux aussi eu à faire ce choix. Mais pour eux ç'avait été comme une évidence, eux n'avaient pas eu la même enfance que moi, élevée comme une enfant moldue. Eux n'avaient pas subi la déchirure atroce d'avec leur passé qu'avait été la mienne. Mais c'était impossible de revenir en arrière.

J'en avais toujours voulu à mes parents de ne jamais m'avoir rien dit avant de recevoir la lettre d'admission à Poudlard. Je n'étais pas triste d'avoir rencontré Melinda, bien au contraire même, j'avais partagé de merveilleux moments avec elle, les meilleurs de mon existence moldue. Mais le monde des sorciers m'avait été ouvert, un monde fantastique certes, mais plein de noirs secrets, de conflits d'honneur et de mensonges, cachés sous la surface. Je ne regrettais pas d'avoir préféré ce monde, seulement maintenant j'étais en âge de comprendre toutes les responsabilités qui me revenaient en tant que sorcière. Je devais défendre l'honneur de ma famille, toujours être admirable, quelques soient les circonstances.
Et la nouvelle du décès de Melinda m'avait brusquement ramenée à une réalité moldue, ce qu'aurait été mon existence si j'avais choisi de rester moldue. Enfin pas tout à fait, au fond j'aurais toujours été une sorcière, mes pouvoirs auraient fini par se manifester un jour ou l'autre, même si je les aurais ignoré.

Jusque là j'avais préféré me dire que je n'avais pas le choix, que de toute façon je n'aurais jamais vraiment pu lutter contre mes propres pouvoirs, mais je savais aujourd'hui que c'était faux, que la séparation d'avec Melinda avait été le passage obligé de mon mûrissement.

La lettre m'avait fait énormément de mal. J'avais contribué à l'autodestruction d'une personne. Elle avait préféré partir d'elle même plutôt que de rester dans ce monde si ingrat. Sa vie avait été courte, mais atrocement difficile dans les derniers moments. J'espérais qu'elle était heureuse là où elle était en ce moment. Si une chose en ce monde, de quelle nature qu'il soit était certaine, c'était que je n'oublierai jamais Melinda.


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MessageSujet: Re: A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte}   A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte} Icon_minitimeJuillet 18th 2010, 21:03

  • La jeune fille ne répondit pas. C'était vrai que ce que j'avais dit se passait de commentaires. Je ne réalisais pas vraiment ce que c'était de perdre un ami, aussi proche qu'il put être, mais il savait ce que ça faisait de perdre quelqu'un de cher. C'était comme une espèce de déchirure avec la vie, comme si on se sentait trahi par ce qu'on appelle le Destin. J'avais pris ça très mal lordque Lisa était décédée sur la route, au bord d'une nationale, en train de cracher son sang, sans que personne ne s'arrête réellement. J'en avais voulu à ce satané Destin qui l'avait emporté si vite et d'une façon aussi moche.

    -On m'a souvent dit qu'avec le temps les douleurs s'estompent, commençais-je, mais ce n'est pas vrai.

    Je savais que bon nombre de ses amis à Poudlard lui dirait que le temps guérit tout, que plus tard elle aurait peut-être oublié et qu'elle se trouverait une nouvelle meilleure amie. Je détestais ce genre de comportement hypocrite. Lorsque Lisa était partie, bon nombre de mes anciens amis qui m'avaient laissés tomber lors de mon mariage étaient revenus vers moi en essayant de se montrer bons et gentils. Je ne veux pas de leur pitié.

    J'espérais juste qu'elle s'en rendrait compte assez vite. Même si parfois c'est dur de se le dire dans ses moments là... On ne doit pas se laisser emporter par les beaux yeux des autres et leurs belles paroles. J'avais eu besoin de rester seul pendant un bon moment avant de pouvoir recommencer à fréquenter des personnes, et même Poudlard avait été banni de mon vocabulaire pendant plusieurs mois. Mais finalement, j'avais réussi à remonter la pente, sans en garder cependant quelques égratignures. Je ne quittais plus ma tête sombre et mon chapeau depuis... Je ne parlais plus vraiment, j'aimais être seul le plus souvent, et cette voix me hantait depuis pad mal de temps déjà...


    -Je te propose de sortir d'ici, c'est mouillé et en plus c'est pas très joli. Si on allait faire un tour dans le parc ? On pourra peut-être parler sans risquer d'être...entendu.

    Je faisais allusion au petit fantôme qui aimait déranger les gens quand le moment n'était pas opportun, elle qui manquait de compagnie je pouvais le concevoir. Elle était assez collante, et le professeur évitant ses gémissements comme la peste.
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MessageSujet: Re: A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte}   A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte} Icon_minitimeJuillet 26th 2010, 17:29

- On m'a souvent dit qu'avec le temps les douleurs s'estompent, mais ce n'est pas vrai, me dit-il subitement.

Non ça ne l'était pas. Je m'en doutais déjà de toute façon; j'étais restée très attachée à Melinda malgré notre si brusque séparation. Son absence avait continué à me peser pendant ces six années passées à Poudlard, et cela ne changerait pas. Je le savais.
Néanmoins, j'étais reconnaissante envers M.Dream de ne pas m'avoir bercée de douces illusions. Il m'avait dit la vérité, avec douceur, lui qui ne connaissait que trop bien les effets, à long terme, de l'absence d'un être cher.
Une larme solitaire coulait le long de ma joue humide. La crise de larmes était passée. La peine et la douleur étaient toujours présentes bien sur, mais une part de lucidité était apparue en moi. Je commençais peu à peu à relever la tête, à tendre vers de nouveaux horizons.
Ma peine serait toujours présente, c'était évident, mais elle n'était pas insurmontable. Je savais que le soutien de M.Dream me serait précieux, j'étais heureuse de l'avoir rencontré. Il avait su m'écouter et me conseiller, partager sa souffrance avec la mienne. Je m'étais confiée à lui, sans états d'âmes, et il ne m'avait pas jugée, loin de là. A présent, il m'aidait à porter mon fardeau, tout comme je l'aidais à porter le sien. M.Dream m'avait mise en confiance, chose assez rare, surtout aussi rapidement.
Il prit soudainement la parole :

-Je te propose de sortir d'ici, c'est mouillé et en plus c'est pas très joli. Si on allait faire un tour dans le parc ? On pourra peut-être parler sans risquer d'être...entendu.

Je compris aussitôt qu'il faisait allusion au fantôme de Mimi. Il était vrai que la compagnie de celle-ci était loin d'être agréable; la solitude l'avait tellement rongée que, dès qu'un visiteur se présentati aux toilettes du deuxième étage, son antre, elle ne pouvait s'empêcher de s'accrocher à lui, telle une sangsue. En plus de cela, Mimi n'était pas quelqu'un de confiance; elle considérait que tous les événements qui se produisaient dans ses toilettes la regardaient, et se réservait le droit d'en informer qui que ce soit de l'établissement. Par conséquent, elle n'était pas très appréciée -voir pas du tout- des élèves comme des professeurs. Elle n'avait en réalité, aucun scrupule.

Aussi aquiesçai-je lentement en direction de M.Dream, avant de répondre d'une voix tremblotante :

- Oui, vous avez raison ... Sortons d'ici.

Je saisis la main qu'il me tendait pour m'aider à me relever, et jetai un dernier coup d'oeil aux lieux.
Lugubres. C'est le premier mot qui me vint à l'esprit pour qualifier les toilettes de Mimi, puisqu'elle en était l'unique habitante.

Les murs gris délavés et fissurés offraient un aspect assez triste à l'ensemble, de même que les lavabos, autrefois blancs, aujourd'hui noirs de suie. Certaines portes de bois avaient volé en éclats, libérant ainsi des copeaux qui gisaient ça et là sur le sol dur. Les miroirs paraissaient intacts, malgré la fine couche de poussière qui les recouvrait. Quant aux fenâtres, leurs carreaux encrassés laissaient filtrer des rais de lumière, donnant ainsi un aspect pauvre et abandonné à la pièce.
Je n'avais pas fait attention à tout cela lorsque j'étais venue ici. J'étais juste en quête d'un endroit désert, où je pourrai exprimer ma douleur en paix.
Les toilettes de Mimi m'étaient apparus comme une évidence, c'était tout à fait l'endroit qu'il me fallait, en tout cas, le plus proche. Mais je ne voulais plus y revenir. C'était le seul endroit du château qui contenait ma souffrance. C'était là que j'avais laisséexploser mon malheur, mes émotions ... Tout était parti ici, dans ce lieu lugubre.

Mes jambes étaient endolories. Chancelante, je m'aggripai au bras de M.Dream. Nous franchissâmes le seuil de la pièce, sans un regard en arrière.
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MessageSujet: Re: A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte}   A chacun son Ghetto, Chacun porte son propre fardeau {PV Charlotte} Icon_minitimeAoût 4th 2010, 22:16

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