Une oie aurore

« Plus tard, je serais Auror. »
Voilà ce que c’était dit Aelys, en fin de première année. Curieuse de tout ce qui avait rapport à la magie – puisqu’elle n’y connaissait rien, étant de parents moldus – elle avait recherché les différents métiers existant … Et voilà ce qui l’avait attiré. Assez étonnement, même, mais c’est une autre histoire.
Pourquoi ce souvenirs lui remontait-il à l’esprit, alors qu’elle passait la porte du Ministère ? ça faisait deux ans qu’elle avait rejoint la formation, la dernière année se profilait maintenant. Du terrain, qu’on lui avait dit qu’elle aurait à faire. Du terrain. L’Irlandaise bougonna sans trop de raisons. Après ce qui était entrain de se passer, elle ne risquait plus d’en faire, du terrain. Déjà de nombreux regards se posaient sur elle, et on lisait sur les visages ahurissement, ou moquerie. Ho, pas de doute que d’ici deux heures, tout le Ministère serait au courant de son léger …. Problème de plumes.
Oui oui. Vous avez bien lu. Problème de PLUMES. Car, comment vous expliquer ... Remontons pour cela quelques heures en arrières.

Comme chaque matin, la blondinette s’était levée, s’était douchée, s’était habillée. Jusque là, elle n’avait pas croisé de miroir, ou ne s’était pas regardée dedans. A moins que la chose n’ait pas encore eût lieu. Suite à ça, elle avait déjeuné. Comme d’habitude. Tout était comme à son habitude en fait. Là était arrivé le moment du maquillage. Rien de bien important : un coup d’anticerne puis de mascara et c’était assez. Parfois du crayon, quand elle avait un rendez-vous important.
Arrivée devant son miroir, Aelys avait fouillé dans le sac qui contenait toutes les affaires, avant de se fixer droit dans les yeux …. Et de manquer de tomber à la renverse. C’était quoi ce délire ? Si elle ne s’était pas retrouvée recouverte d’un magnifique plumage gris et vert, sa peau aurait sans doute eût la couleur d’un mort.

Aussitôt, elle s’était précipitée sur sa baguette. Avait-elle finit bourré la soirée précédente ? Non. Elle était passée au Chemin de Traverse pour faire des emplettes chez les Weasley – Ah, leur poudre du Pérou … !!- puis était rentrée sagement. Donc, pas de raisons qu’elle ait tenté de la magie sans s’en souvenirs. Avait-on essayé de l’empoisonner ? Non pas que l’Irlandaise était aussi paranoïaque que Maugrey, mais tout de même … Un canard. Voilà ce qu’elle était devenue. Un canard. C’était lamentable. Enfin, pour l’instant, elle n’en avait que la tête – bien que des plumes, gaiement, poussaient le long de ses bras -.
Aussitôt, elle tenta quelques contre sorts. Elle qui avait toujours été si bonne en métamorphose … Rien ne marcha. De désespoir, elle tapa légèrement sa baguette contre son crane, ce qui n’eût pour effet que de rajouter deux plumes et de faire roussir légèrement les autres. Super. Maintenant, elle était une canne prête à être mangée.

Renonçant à toute magie, elle mit une cape, et décida de transplaner directement de son appartement, direction Saint Mangouste.
Là bas, c’était l’affluence. Un homme qui crachait du feu continuellement, un autre qui semblait s’être fait mordre et qui abordait une magnifique croute purulente et enfin, un dernier qui se trouvait le bras coincé dans un livre mordeur … Et ce n’était là que des exemples. Après dix minutes d’attente, la blondinette abandonna. Peut-être trouverait-elle une fois au Ministère

Et voilà. Elle se retrouvait maintenant dans le Ministère, son crédit crédibilité réduit à néant. A son plus grand malheur, elle s’était rendue compte qu’elle n’était plus capable de parler. Aussi alla-t-elle d’endroit en endroit, les gens l’arrêtant parfois pour lui demander si elle voulait qu’ils l’emmènent à Saint Mangouste … Non ! Elle en revenait. Comble de tout, maintenant les plumes formaient une épaisse conséquente sur ses bras, l’obligeant à tenir sa baguette dans sa bouche – au moins pouvait-elle travailler les sortilèges informulés !-

C’est en vaguant d’un endroit à l’autre qu’elle passa à côté d’une porte entrouverte. Dedans, un homme – le Ministre – et … UNE OIE ! Aussitôt, comme une folle, Aelys poussa la porte en hurlant de joie… et en laissant tomber sa baguette.
« Bonjour Monsieur le Ministre ! »
Ok. Il avait rien dut comprendre. Pas grave. L’oie, elle, devait comprendre !
« Comment ça se fait que tu sois comme ça ? Tu t’es réveillé ainsi ou … ? » demanda-t-elle pleine d’ardeur à l’autre volatile …