Saphir Emeraud Prescott [Fini]



 
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 Saphir Emeraud Prescott [Fini]

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Saphir E. Prescott

I'm not like you... Don't hate me for that

Saphir E. Prescott


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MessageSujet: Saphir Emeraud Prescott [Fini]   Saphir Emeraud Prescott [Fini] Icon_minitimeJuin 15th 2010, 16:07

I. IDENTITE
Saphir Emeraud Prescott [Fini] 44982Selena31Nom : Prescott
Prénom(s) : Saphir Emeraud Rubis Améthyste
Surnoms (facultatif) : /

Date de Naissance : 6 juin 1981
Lieu de Naissance : Londres

Parents : Nerissa Prescott (Darlian de son nom de jeune fille) est sa mère et son père se nomme Ismaël Prescott
Frères & Soeurs : Une petite soeur, Délia.
Autres (enfants...) : /

Situation de famille (célibataire, marié...) : Célibataire, mais probablement bientôt promise.

Maison à Poudlard (pour les adultes) :/
Métier (pour les adultes) :/
Groupe (ordre, mangemort ou neutre) :/


II. HISTOIRE
Récit de vie, histoire du personnage (une dizaine de lignes) : Il y a un petit détail inhabituel. J'espère que ça ne dérangerait pas, car j'aimerais vraiment bien avoir cette petite particularité. J'ai quand même mis ce passage en petit et je le supprimerais au besoin.
    Elle courait au milieu des hautes herbes, laissant son regard parfois couler derrière elle, vérifiant l’avancement de mon parcours. Je l’entendais rire à gorge déployée, avant d’être interrompue par son souffle court. Les herbes folles battaient contre ses mollets et ses cuisses, avec bruit, et je savais très bien qu’elle forçait sur ses jambes frêles et tremblantes afin de retarder toujours plus l’instant de nos retrouvailles. Mais mes mains vinrent indubitablement rechercher sa taille, ses hanches clairement dessinée sur ce ventre plat qu’elle arborait ; un cri perçant s’échappait d’entre ses lèvres roses, venant amorcer notre chute, et son rire reprenait, rythmant nos roulades dans cette imposante végétation qui ombrageait nos corps d’adolescents. Le soleil avait jauni ce qui était autrefois verdoyant, l’été battait son plein, assimilant la pleine à un champs immense, rendant les brindilles sèches et cassantes. J’observais son visage rayonnant, le sourire qui envahissait celui-ci, et ses yeux pétillants qui se plongeaient dans les miens pour ne plus en sortir. Je crois que je ne m’aperçus du voile qui avait peu à peu recouvert cet éclat brillant dans ses yeux que lorsque je vis cette première larme rouler sur sa joue, dessinant une traînée sur son visage jusqu’à rejoindre sa bouche en bouton de rose qu’elle avait sûrement pour but de gonfler de sel . Mais ce n’était que le point de départ d’un flot que rien ne semblait pouvoir interrompre, et bientôt, ses ongles étaient venus s’ancrer dans ma peau, recherchant un appui, et je sentais sous moi son corps tremblant, qui se recroquevillait peu à peu, ses lèvres qu’elle mordillait, les faisant devenir vermeilles, étouffant les gémissements qui auraient probablement dû écorcher mes oreilles. Comme toujours, je me sentais désemparé face à ses brutaux changements d’humeur, poupée fragile qu’un rien semblait pouvoir briser. Elle était de celles qui s’animaient avec la pureté et l’innocence d’une enfant, tourbillonnaient sur les premières notes, pour ne jamais les finir, ses pas s’enchaînant avec la grâce d’une nymphe envoûtante, et ses pas étaient chancelants, elle tenait à peine sur ses jambes, et pourtant, cela, personne ne le voyait. Mes bras l’avaient entouré, sa tête était venue se poser contre mon torse, et je sentais sous mes doigts qui s’étaient déposés contre son dos les soubresauts de cet être fantastique qui dissimulait sous sa carapace bien des mythes et réalités effrayantes. Et tout le monde s’y méprenait. On la regardait se mouvoir, elle affichait en public ce sourire angélique, ce regard rieur, et sa voix douce et calme captivait. On lui aurait donné le bon dieu sans confessions, et pourtant, je savais pertinemment de quoi elle était capable. Je me méfiais de ses inconstances, de ses trahisons désinvoltes, de ses phrases acerbes, piquantes, de ses mots tranchants qui vous étouffaient au moment où vous vous y attendiez le moins. Une seule erreur de votre part pouvait faire se transformer l’ange en démon, et quand elle s’avançait vers vous, vous ne pouviez deviner qu’en ce bout de femme admirable se cachait ce qui serait bientôt votre plus grand mal. Elle avait tout à fait conscience de ce qu’elle faisait, j’en étais persuadé. Chacun de ses pas vers vous avait un but, une raison inconnue du reste du monde, qu’elle dissimulait aussi bien qu’un acteur devant la caméra dissimulait l’être qu’il était hors du plateau illuminé. Voilà, c’était exactement ça. Elle enchaînait les rôles, se plongeant tantôt dans l’un, tantôt dans l’autre, et sa personnalité était divisée en des centaines de caractères et facettes que j’avais perdu tout espoir de percer. Elle avait semé la destruction autour d’elle, et j’en avais été le spectateur, et le pire était encore qu’aujourd’hui, les victimes venaient toujours s’agenouiller à ses pieds, réclamant son amitié, ou tout du moins la conception qu’elle en avait. Quand on la pensait pure, je la savais souillée. J’avais vu apparaître dans ses yeux cette lueur d’assurance qui clochait tant avec cette fille à laquelle vous songiez. Et ces corps qui venaient se coller au sien, ces mains qui redessinaient ses courbes, et qui finissaient par venir chercher l’une des siennes, pour la mener dans une autre pièce, vers un nouveau lendemain. Parfois inquiet, j’étais passé près de ces portes closes, et ces gémissements qui s’étaient élevés m’avaient paru si différents, sa voix était si différente, normalement. Malgré tout, je ne doutais pas pour autant de sa fragilité, de cette faiblesse qui surplombait la puissance de son caractère, et de ce mal-être qui la rongeait, puissant, venimeux. C’était celui qu’elle déversait sur le monde, quand sa personne n’était que bienfaisante, ses maux la métamorphosaient, mais elle était craintive face à ses actes, et ses prises de conscience étaient violentes. Parfois, en me plongeant dans son regard, je ressentais le vide qui l’habitait, le froid polaire qui enserrait son cœur. Ses mains étaient alors machinalement venues faire sauter les boutons de ma chemise, tandis que nos figures se rejoignaient. Je me laissais faire, à chaque fois, en sachant qu’il n’y avait que ça pour que ses cauchemars cessent, qu’elle s’y perde jusqu’à effacer ces fantômes qui la hantaient. Et quand sa chevelure reposait sur mon épaule, je savais que ses larmes avaient séché.

    Le verre brouillé intégré à la porte laissait entrevoir les silhouettes qui s’agitaient, dans le salon. Elle entendait les cris incessants, les immondes reproches, leur colère gonflait et explosait en même temps que les larmes de la gamine, les mots étaient tous plus durs les uns que les autres. Parfois, on percevait un bruit de verre brisé - un vase, ou encore une statuette -, à d’autres celui d’une table que l’on retournait, déversant ce qui y était déposé sur le sol, fracas assourdissant. Et dans leurs disputes les plus violentes, il arrivait qu’une gifle parte, attisant la haine du mari ou mettant l’épouse à terre. L’enfant, elle, passait ses nuits à veiller devant la porte, attendant patiemment que leur numéro se termine. Souvent, elle s’endormait sur le palier de celle-ci, et quand la haine n’émanait pas de leurs corps extatiques, que leur arrogance à la fois blessée et grossie n’empiétait pas sur leur raison, l’un d’eux venait prendre entre ses bras cette silhouette recroquevillée, tombée malgré elle entre les doux membres de Morphée, et la faisait glisser entre les draps de soie, qui venaient recouvrir ses courbes chaudes. Le reste du temps, ils se contentaient de l’enjamber avant de rejoindre chacun une chambre différente, dans le grand et sombre manoir londonien qui, au fil des années, n’avait rien perdu de son cachet. Elle se réveillait pendant la nuit en sursaut, tirée à un rêve cauchemardesque en noir et blanc, avec des cris et beaucoup de sang, et courait se réfugiée dans son antre. Au petit jour, elle longeait les murs froids et sans vie, avec cette étrange impression de ne faire qu’un avec la pierre. Une seule et même entité. De temps à autre, elle entamait l’un de ces dialogues si spéciaux avec les tableaux excentriques, fronçant les sourcils, entrouvrant la bouche, souvent choquée, incompréhensive, parfois moqueuse, laissant son rire leur parvenir, faible et fluet encore.

    On s’agite dans la pièce, les voix stridentes des elfes ne cessent d’animer l’endroit. La table est mise, en chêne massif, elle semble interminable, et la jeune fille aux boucles noires n’ose imaginer combien de personnes ont été invitées à cette réception. Elle a cinq ans à peine, une bouche en cœur, de lourdes anglaises qui retombent sur ses minuscules épaules, et sa robe d’un tissu rose feutré enserre ce torse sans forme aucune. Sa peau est pâle, presque translucide, et ses jambes sont bien fines. Seul son visage rayonnant demeure rond. Elle ressemble à ces poupées de porcelaine que l’on expose, qui décorent la pièce, et qu’on ne prend qu’avec délicatesse. Ses grands yeux bleus s’ouvrent sur le monde, et son sourire envahit l’endroit. Quelques minutes plus tard, les convives se font apercevoir, et bientôt, on se bouscule, on rit, on bavarde, on joue avec le bout de sa baguette.
    « Saphir Emeraud ! »
    Elle virevolte vers sa mère qui la couve d’un regard protecteur auquel elle ne croit déjà plus. Désillusionnée si jeune, voilà qui est bien triste. Ses souliers vernis claquent contre les dalles, elle rejoint sa génitrice et la réjouit. Elle aperçoit la main de son père dans son dos, leur proximité frappante, ces regards enamourés qu’ils se lancent, et déjà, elle comprend. Elle comprend que tout cela n’est qu’un jeu, un rôle à tenir, une couverture dont ils se revêtent avec élégance, et qui la laisse froide et insensible.
    « Saphir, chérie, je voudrais te présenter l’une de tes tantes, Evaëlle. »
    Cette femme est ignoble : ses ongles sont crochus, son visage trop poudré, et elle sent le lait pour bébés. Seule sa robe blanche, si longue qu’elle vient balayer le sol, lui apporte un soupçon de grâce. Elle est pleine de bijoux en tout genres, fantaisistes ou plus classiques, qui tintinnabulent, contre son cou, ses poignets, ses doigts. La demoiselle à l’honneur fait fi d’un dégoût qu’elle parvient à dissimuler, déjà maître de ses émotions grâce à un monde sans pitié où la race du sang est portée au couronnement. Comme partout, elle inonde le lieu de sa joie de vivre, plaque une bise baveuse sur la joue de la mégère, babille, gazouille, rie en laissant ses fossettes apparaître au coin de ses lèvres, devient le centre de l’attention.
    Et puis on se met à table, son père annonce un toast, leurs mains avides portent des verres dont le contenu reluit d’un bleu psychédélique.
    « Mes chers amis, si nous vous avons ici réunis en ce jour, ma femme et moi, c’est pour vous annoncer une grande nouvelle. »
    Son regard perçant roule sur la tablée, s’accrochant furtivement à chaque visage. Le silence s’est fait, et chacun est pendu à ses lèvres fines et sans couleurs.
    « Nous allons avoir un deuxième enfant. »
    Des murmures montent, éclairement les rangs, les félicitations qui fusent, et les premiers applaudissements qui retentissent, contaminent la salle. Saphir, elle, demeure assise sur sa petite chaise, interloquée et songeuse. Cela voulait-il dire que tout s’arrangeait ?
    Les mots apparaissent au creux des assiettes d’argent. On entend les cliquetis des couverts, qui résonnent contre le haut plafond, étouffés par les bavardages habituels. Les verres ont été vidés et resservis, la petite a à peine touché aux deux assiettes qui ont déjà défilé ; les grands parlent de choses qui l’ennuient ou l’embarrassent, l’euphorie gagne peu à peu les invités. Saphir se lève, se dirige vers les toilettes.
    Quelques secondes plus tard, enfermée dans le cabinet où elle se contentait d’observer la porte close, loin de ces bruits qui n’étaient plus qu’un fond sonore, grondement oppressant, des coups de talons contre le sol se firent entendre, la faisant se figer. C’était sa mère, elle aurait pu reconnaître entre mille le rythme de ses pas cadencés, régulier. Elle pensait que sa main allait abaisser la poignée, se heurtant au verrou, mais il n’en fût rien. Des murmures ne tardèrent pas à arriver, dans lesquels s’animaient une certaine vivacité.
    « Et cet enfant ? »
    C’était une voix d’homme, grave, dont elle sentait la puissance en ces simples mots. Elle cherchait à en trouver le propriétaire, mais les visages se confondaient, la laissant ignorante. Elle n’y faisait jamais attention. Ces gens l’indifféraient totalement. Et en cet instant, elle se détestait pour cela, pour son manque de prudence, la haine enflant son cœur contrit.
    « Rien. Aux yeux de tous, cet enfant est né de mon union avec mon mari. Je ne viendrai pas la perturber. Nous n’avons rien à y gagner. Il portera, tout comme Saphir, le nom de Prescott. »
    Le silence fit place, à moins qu’une réponse ne soit inaudible pour la petite.
    « Je ne te demande rien. Je pense seulement que dorénavant, il vaudrait mieux ne plus nous voir ensemble. »
    La voix de sa mère était froide et distante. Elle étouffa un rire jaune. Saphir s’était levée, et avait fait tourner le loquet. Mrs. Prescott s’était immédiatement retournée, sa chevelure brune fouettant l’air, et dans son regard bleu abysse, elle n’avait lu que l’effroi.
    « Saphir… »
    Le visage fermé de la petite auquel elle faisait face n’avait rien d’apaisant, et l’incitait au contraire à l’angoisse.
    « Monte dans ta chambre. J’arrive tout de suite. »
    Sa petite main contre la rambarde des escaliers, elle avait bientôt entendu la voix de sa mère dominer l’assemblée. « Saphir Emeraud ne se sent pas bien. Vous m’excuserez, je reviens. » Et dans tout cela, elle passait pour une mère attentionnée. Haha. Saphir atteignit la dernière marche. Elle lui avait semblé plus haute que toutes les autres, plus dure à franchir.
    Sa mère pénétra la chambre où les voiles de tulle d’un bleu sombre s’accordaient avec la couleur de ses yeux glacés.
    « Ecoute, chérie… Ce que tu as entendu… »
    Elle marqua une pause, recherchant visiblement les mots qui serviraient à expliquer une telle situation à un enfant de cet âge-là.
    « Pour le bien de notre famille, il vaudrait mieux que ça reste entre nous. »
    Elle hocha vaguement la tête, et se réfugia sous les couvertures. Elle n’avait nulle envie de s’étendre sur ses sujets, elle aurait juste souhaité que cette statue de sel réponde à toutes ces questions qui s’immisçaient dans son esprit et venaient le perturber. Au lieu de cela, elle quitta le lit sur lequel elle s’était reposée, rassérénée devant l’indifférence qu’elle lui opposait, et se dirigea vers la porte.
    « Mère ? Père… ?
    - Non, ton père est celui du bébé, ma puce.
    - L’amour n’existe pas, hein ?
    - Non. Non, il n’existe pas. Pas pour les gens de notre rang, en tout cas. Ce n’est qu’un sentiment passager synonyme de faiblesse. Il rend vulnérable. »
    Elle se retourna dans son lit, le regard rivé sur la tapisserie unie. Elle ne se marierait jamais.

    « Bonsoir, Euclid. »
    Dans le coin de la porte, les yeux de Saphir Emeraud observent cette chose qui vient de faire son apparition à la porte. Le dos de son père se courbe quelque peu, l’échine avec, et la jeune demoiselle fronce les sourcils, étonnée par une telle soumission.
    « Nerissa est ici ?
    - Oui, Maître. Je vais la chercher. Elle doit être en train d’endormir la plus jeune. »
    Son père quitta le vestibule, laissant l’étranger seul au milieu du hall d’entrée. Il enlevait, dans un mélange de grâce et de nonchalance, les gants qui vêtaient ses doigts. Quand cela fût fait, sans qu’elle ne s’y attendit aucunement, il se tourna brusquement vers la porte entrouverte derrière laquelle elle avait dissimulé son petit corps et celle-ci, dans un claquement sec, s’ouvrir en grand.
    « Et voilà l’aînée. »
    Il se rapprochait d’elle à pas lents, et elle demeurait sur place. Elle aurait souhaité bouger, se mouvoir, rejoindre en courant sa chambre accueillante, mais rien n’y faisait, ses membres ne répondaient plus.
    « L’adorable petite Saphir Emeraud… La dernière fois que je t’ai vue, tu avais la taille d’un elfe de maison. Tes parents ont fait de véritables prouesses. »
    Il s’était agenouillé auprès d’elle, et sa main blanche s’était saisie de son poignet. Parvenant à porter sa concentration sur autre chose que ses grands yeux sombres, elle avait perçu le bruit des chausses de sa mère, et sa tête s’était relevée vivement vers ses parents qui s’étaient figés à leur tour.
    « Saphir, que fais-tu ici ? Tu devais rester en haut. »
    La voix de sa génitrice était quelque peu étranglée, et la petite s’en étonna, malheureusement pas d’une simple surprise, étant donné que celle-ci était accompagnée d’une angoisse grandissante. Elle aurait seulement voulu qu’il la lâche, qu’il lâche son poignet fin qu’il paraissait vouloir brisé tant il le tenait fermement.
    « Nerissa, voyons, souhaiterais-tu me priver de la vision de cette magnifique créature ? Elle se fait grande, maintenant, n’est-elle pas entrée à Poudlard en septembre ?
    - Si…
    - Elle te ressemble énormément, tu sais ? Même chevelure, même visage… Sauf peut-être le nez. Et ses yeux sont plus clairs. Quant à son caractère, si l’on exclut le calme légendaire de son père et sa vive intelligence, on pourrait dire qu’il ne s’agit que d’un modèle réduit de ta grandeur. Nerissa… Sais-tu ce qui se raconte autour de toi ? Que ta fidélité envers moi te vaudrait cette éternelle beauté… J’entends encore leurs supplications m’écorcher les oreilles. »
    Saphir s’était mise à jeter des coups d’œil inquiets vers sa mère qui évitait de la regarder tentant de soutenir le regard du Lord.
    « Je te trouve bien silencieuse, ce soir. Tu ne voudrais donc pas que ton plus bel ouvrage serve celui que tu as le plus aimé ?
    - Delia. Delia serait bien plus soumise que Saphir Emeraud. Maître, vous ne ferez rien de bon de cette enfant…
    - Vaudrais-je si peu à tes yeux, Nerissa Nyx Rosier Prescott, pour que tu ne me laisses que les restes, me privant du meilleur ?
    - Mais… »
    La pression autour de son poignet s’était faite plus forte, et la gamine avait étouffé un gémissement, se mordant les lèvres jusqu’au sang. Le Seigneur avait affiché un sourire suffisant.
    « Elle ne se plaint pas, en plus, c’est parfait. Delia ne possédera pas un dixième de la puissance de celle-ci, et on ne me bernera pas. Je ne sens aucune énergie, là-haut, quand la sienne couvre tout. Et si elle est insoumise, ma chère, c’est à vous de changer cela. »
    Il l’avait poussée vers sa mère, manquant de la faire tomber à terre. Les bras de Nerissa avaient accueilli son enfant, avant de lui intimer d’aller se coucher. Et Voldemort demeura dans l’esprit de la petite un jeune homme au physique aussi peu réconfortant que son comportement. Il était des plus agaçants.


    Elle tourbillonne autour d’elle, papillonne, sautille en tous sens. Saphir la chasse d’un revers de la main, cherche à concentrer toute son attention sur sa Métamorphose. En deuxième année, Saphir est déjà une brillante élève, qui marque de par son intelligence et sa réflexion.
    « Delia, je n’ai pas le temps ! Je dois finir mes devoirs. »
    La petite fait la moue, et C.C. voit une larme perler au coin de ses yeux noisettes. Elle fait tout pour éviter de la regarder, ne voulant pas se laisser attendrir et distraire.
    Delia ne lui ressemblait décidément pas. Absolument pas. Elle était tout son contraire, aussi bien physiquement que moralement. Ses cheveux étaient blonds quand les siens étaient bruns, elle avait des yeux de biche d’une couleur commune, chocolat chaud, quand elle les avait océans, sa peau était mâte quand celle de Saphir luisait au clair de lune, et elle était pleine d’énergie, jaSaphirant sans arrêt, le sourire ineffaçable, l’âme d’enfant qui résistait envers et contre tout au monde impitoyable. Là où Saphir revêtait ses différents rôles, jouant interminablement, Delia était constamment vraie, intègre, sincère. Si Saphirie y tenait plus que tout, elle se montrait également froide et sévère envers elle, car elle représentait tout ce qu’elle ne pouvait pas être : confiante, naturelle, insouciante et entière. Elle évitait cependant d’aller jusqu’à se montrer abjecte envers elle, car elle avait bien remarqué le comportement de ses parents envers elle, qui en ferait bientôt une gamine capricieuse et intolérante si personne ne parvenait à la dompter. Cette manière qu’ils avaient de tout lui laisser passer, cédant au moindre de ses désirs, la laissant toujours agir comme elle le souhaitait, ne la réprimandant jamais. Et si Saphir Emeraud l’avait enviée durant les premières années pour cela, elle avait vite compris qu’ils ne faisaient preuve envers elle que d’une réelle indifférence. Son père parce qu’il ne s’agissait biologiquement pas de son enfant, et sa mère parce qu’elle avait compris qu’elle ne pourrait en tirer pour la famille rien de plus qu’en Saphir, et même bien moins en réalité. Pourtant, CC, elle, était sûre qu’on aurait pu en faire une fillette docile et aimante, réellement dévouée. Au fond, ce n’était pas plus mal, qu’on lui laisse ainsi sa liberté.
    La petite s’en était alors allée, décidant de s’occuper seule, et son aînée avait pu se replonger en paix dans la transformation des objets en corbeaux. Pas pour longtemps. Quelques secondes plus tard, un cri perçant s’éleva du jardin, passant par la fenêtre entrouverte, et l’élève studieuse s’était levée précipitamment Dévaler les marches, ouvrir les portes d’un coup sec, traverser l’herbe. En combien de secondes était-elle parvenue en face du lac ? Une bonne trentaine, si ce n’était plus. Par Merlin et Morgana, par les fées des Ténèbres et la richesse des Gobelins, elle espérait ne pas arriver trop tard. Mais ces réflexions s’imposaient inconsciemment à son esprit, sans qu’elle ne s’arrête, car déjà ses vêtements s’humidifiaient et se gonflaient d’eau, tandis que ses yeux scrutaient dans les profondeurs la silhouette de sa sœur. Elle savait qu’elle était là. Delia jouait toujours auprès de l’eau, et sa chaussure était restée sur l’herbe, au bord. Sale garce, elle lui en faisait voir de toutes les couleurs. Pourvu qu’il ne soit pas trop tard. Bientôt, sa main s’accrocha à une étoffe familière, et elle ramena le petit corps tout contre elle. Les yeux de l’enfant étaient clos, et quelques bulles s’échappaient encore d’entre ses lèvres. Saphir peina, tentant de remonter à la surface, le poids de l’enfant entre ses bras, et son jean qui pesait lourd sur ses jambes, l’entraînant toujours plus vers le fond. Puis deux sources de lumière les avaient enveloppés, les baignant dans de douces lueurs, couleurs qui se mêlaient l’une à l’autre. Saphir conservait ses yeux irrités ouverts dans l’eau claire, observant le spectacle. Et puis le temps l’avait emporté, et elle s’était réveillée dans l’herbe, sous le soleil qui tapait, Delia entre ses bras et leurs vêtements dégoulinants.
    « Delia ! DELIA ! »
    La petite avait remué doucement, gémissante, avant d’entrouvrir péniblement ses yeux sombres. Saphir s’était retirée d’un coup. Aucune séquelle, et elle ne se souvenait plus comment elle avait atterri là. Trou noir. Elle se souvenait seulement de ces lumières aveuglantes, qui avaient semblé jaillir de chacun de leurs corps et se mêler, comme protectrices.
    Elles comprirent que cet évènement avait changé leurs vies quand elles se rendirent compte que les émotions fortes ressenties par l’une se répercutaient en écho en l’autre, quelle que soit la distance qui les séparait. Peine, souffrance, joie, … Elles étaient désormais liées, plus que n’importe quelles sœurs, plus que n’importe qui.


III. INFOS SUPPLEMENTAIRES
Bois de la baguette : Bois de Pommier
Plume de la baguette : Plume de Phénix

Patronus : Un loup
Epouvantard : La mort de sa soeur

Signes particuliers (animagus, métamorphomage, cicatrices...) : Elle a un lien assez spécial avec sa soeur. (voir histoire)

Si vous êtes un élève, Maison souhaitée : Serpentard

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MessageSujet: Re: Saphir Emeraud Prescott [Fini]   Saphir Emeraud Prescott [Fini] Icon_minitimeJuin 15th 2010, 18:04

Bienvenue! Saphir Emeraud Prescott [Fini] 712501
Je dois dire que j'aime beaucoup ta façon d'écrire! Le premier paragraphe est magnifique même si il est assez vague et donc difficile à comprendre.
Validée à Serpentard! Elle va rentrer en troisième année, c'est ça?
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MessageSujet: Re: Saphir Emeraud Prescott [Fini]   Saphir Emeraud Prescott [Fini] Icon_minitimeJuin 15th 2010, 21:52

J'aime beaucoup ton histoire Saphir Emeraud Prescott [Fini] 7283
Et bienvenue au cas je ne t'aurais pas encore souhaité Saphir Emeraud Prescott [Fini] 712915
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MessageSujet: Re: Saphir Emeraud Prescott [Fini]   Saphir Emeraud Prescott [Fini] Icon_minitimeJuin 16th 2010, 06:40

Merci à vous !!
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MessageSujet: Re: Saphir Emeraud Prescott [Fini]   Saphir Emeraud Prescott [Fini] Icon_minitimeJuin 16th 2010, 15:01

Bienvenue
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