|
| Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] | |
| | Auteur | Message |
---|
Aelys O'Neal
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
MESSAGES : 960 DATE D'INSCRIPTION : 25/07/2010
COPYRIGHT : © Natoune pour l'avatar - Merci encore :emu:
| Sujet: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 3rd 2010, 09:52 | |
| Le silence régnait encore en maître dans l’appartement d’Aelys. La jeune femme était encore plongée dans ses rêves, immobiles sous la grande couette, sa tête dépassant à peine des draps. Si quelqu’un, à ce moment là, était arrivé, il aurait pût croire qu’elle était normale. Que tout était normal. Un radioréveil qui affichait huit heures moins cinq, une machine qui faisait chauffer de l’eau, des magazines en fouillis sur une table et quelques vêtements de-ci de là. Mais il ne fallait pas s’arrêter aux détails alors. A la place de papiers, des parchemins. Remplaçant les stylos, des plumes. Et, trônant sur son meuble, une baguette. Oui, vous l’aurez compris, rien n’était réellement normal, ici.
Soudainement – et simultanément – l’eau se mit à bouillir et le réveil se mit à sonner. Assez de choses d’un coup pour réveiller la blondinette. Une main émergea de la couette, écrasa brutalement le réveil et elle daigna ouvrir les yeux. Pourquoi était-elle d’aussi mauvaises humeurs ? Oh, oui. Le rendez-vous du matin. En soupirant, elle repoussa la couette et se leva, attrapant au passage les vêtements préparés la soirée précédente. Des vêtements simples, tshirt et jeans. Un rapide tour dans la cuisine pour avaler un thé et une tranche de pain, et elle se précipitait dans la salle de bain. Faire vite, ne pas penser, c’était sans doute mieux. Un coup de maquillage et il était déjà temps de partir. L’ancienne Serdaigle noua rapidement les Converses qui lui servaient toujours de chaussures – noir et joliment bariolées de multiples couleurs – avant d’attraper ses clés et de sortir. Nul besoin de cape ou de manteau, ni de pull. La journée promettait d’être belle et en cette matinée de juillet la chaleur était déjà au rendez-vous.
Un rapide geste pour signifier le bonjour à la vieille femme du palier – et qui était, d’une façon tout à fait remarquable toujours à sa porte – et Aelys dévala les escaliers en sifflotant un air de Kansas. Une musique moldu. L’une des choses qu’elle aimait beaucoup.
Plop. La voilà déjà arrivée prêt du Chaudron Baveur. Repoussant les longues mèches blondes – Merlin, elle avait oublié de se les attacher !- derrière ses épaules, elle s’avança vers le pub, collant sur ses lèvres un grand sourire. Tacher de faire bonne impression. Comme on lui avait signifié la dernière fois, elle n’aurait pas quinze chances pour se retrouver un nouveau mentor. Car c’était bien là le problème … ce ne serait pas son premier mentor. Passer derrière Charline était dur. Celle qui, maintenant, enseignait à Poudlard avait été plus qu’un mentor pour elle. Une amie, une confidente, quelqu’un sur qui elle pouvait compter. La première personne, dans le monde de la magie, avec qui elle s’était senti des liens familiaux, en faite. Le fait d’arriver devant la porte vitrée du bar la coupa dans ses réflexions. Dans un geste, elle poussa et rentra, observant d’un rapide coup d’œil la clientèle du bar. Quelques personnes disséminées dans l’ombre n’étaient pas reconnaissable, mais l’Irlandaise décida qu’elle ne risquait pas pour sa vie. Voilà quelque chose qu’elle avait apprit. Observer d’un coup. De toute évidence, celui qui serait son mentor n’était pas encore arrivé. Commandant rapidement un thé – de la Bierraubeure aurait sans doute fait mauvais effet. -, Aelys trouva une table légèrement à l’écart.
Un rapide coup d’œil à la montre qui ornait son poignée lui apprit qu’il était presque neuf heures. Par la chance d’un lutin, elle était à l’heure. Quelques secondes après, elle se remettait à penser, son sourire glissant légèrement.
Un bruit devant elle la fît sursauter brutalement et porter machinalement sa main à sa baguette. Alors qu’elle levait ses yeux bleus vers la personne qui lui faisait face, son cœur manqua un battement. Alidor Beia. C’était lui. Ses joues prirent une magnifique teinte cramoisie alors qu’elle se levait vivement et faisait un léger mouvement de tête. « Bonjour .. » Une seconde de silence, avant qu’elle ne reprenne. « Monsieur. » Pas sûre qu’elle devait le faire, l’Irlandaise décida qu’il était moins dangereux de le dire.
Alors qu’elle se rasseyait, intriguée, elle finit par dire. « Je … je ne vous ais pas entendu entrer. » C’était vrai, ça. Aussi loin qu’elle s’en souvenait, la sonnette n’avait pas été. Restait deux solutions : - Beia était assis dans l’ombre, parmi les personnes qu’elle n’avait pas pût identifier. - Elle était particulièrement inattentive. Oh, par Merlin … Aucun des deux ne lui donnait envie. Qu'on lui rende Charline !!
| |
| | | Alidor Beia
C'est fort en chocolat.
AGE : 31 MESSAGES : 1280 DATE D'INSCRIPTION : 29/07/2010
ILLUSTRATION PERSONNELLE :
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 3rd 2010, 13:22 | |
| Plongé dans les ténèbres, la ruelle située au cœur de Londres ne rassurait pas au premier coup d’œil. Entre façade défraichies et maisons semblant abandonnées, le lieu ne respirait pas la joie de vivre et l’amabilité. Non, on aurait plutôt cru à un repaire de malfrats en tout genre, ou à une cachette de loups-garous. Et pourtant, en plein cœur de ce misérable endroit, on pouvait trouver un Auror. Rien d’extraordinaire me direz-vous, ce sont des gens comme les autres.
Le son lointain d’un clocher retentit quatre fois, annonçant le début d’une courte nuit pour un homme. Une arrivée bruyante suivie de bruits de capes annonçait le retour à la maison de l’Auror Beia fort d’une énième nuit de garde. Pourquoi avoir accepté cette garde alors qu’il avait un rendez-vous important très tôt le lendemain matin ? Tout simplement parce qu’il n’aimait pas les aspirants. Une dose d’innocence souvent mêlé à de l’inconscience agrémentées de méthodes de travail parfois douteuses.
Et si la nuit porte conseil, je crois qu’il eut fallu une nuit bien plus complète pour atténuer le manque d’envie d’avoir une aspirante. Il s’arrangeait pour n’en avoir que très rarement, et se voyait offrir souvent les meilleurs de la promotion. Aujourd’hui, on lui avait promis de la qualité, de l’envie mais on lui avait parlé d’une « relation fusionnelle avec sa précédente mentor », lui n’aimait pas cela, on ne fait dans le sentimental dans ce métier. Il n’était ni une nourrice, ni une mère pour cette Maelys.. ou Elise.. Enfin quelque chose dans le genre.
En remettant les choses dans le contexte, Alidor n’est pas quelqu’un de foncièrement désagréable mais pas non plus quelqu’un d’excellemment sociable. Il savait très vite si le courant allait passer avec les personnes, et il espérait vraiment que cela serait le cas ce matin. Il fit un détour vers le chemin de traverse, et salua quelques commerçants à l’ouverture de leur magasin. Un passage par Gringotts le retarda, et à la descente du wagonnet il comprit qu’il aurait un peu de retard. Lui, le ponctuel ! Il n’y avait pas de catastrophe, il gagna du temps en transplanant discrètement à l’entrée du bar.
Il avait choisit les trois balais comme lieu de réunion. Pourquoi ne pas le faire comme les autres au Ministère ? Il estimait que le climat était plus convivial, et moins formelle. Du haut de son bon mètre quatre-vingt, il se montrait souvent intimidant et aimait vite passer cette étape où l’un impressionne l’autre, et vice-versa. D’un coup d’œil, il repéra la jeune fille qu’il avait croisé de nombreuses fois dans le bureau des Aurors. Il se remémora quelques informations sur elle et s’avança d’un pas léger vers la table. Elle regardait sa montre, et ce n’est qu’en levant les yeux qu’elle distinguant le grand Auror noir.
Elle rougit de la situation, et se leva toute confuse. Alidor remarqua qu’elle avait sorti sa baguette, et il imagina dans quel état de stress la jeune femme se trouvait. Elle le salua, et lui précisa qu’elle ne l’avait pas entendu rentrer. C’était normal au vu de l’arrivée discrète d’Alidor, il ne se formalisa pas. Il remarqua que la jeune femme avait opté pour un thé qui ne semblait pas l’attirer outre-mesure. Un employé du bar lui demanda ce qu’il souhaitait avant même qu’il est pu saluer son interlocutrice, il commanda deux bieraubeurres. Lorsque l’homme fut parti, il put enfin prendre la parole.
« Appelle-moi Alidor, ce sera bien plus simple. Un mauvais point, Aelys, que de ne pas voir les entrées et les sorties, ca fait partie du métier. »
Pour ne pas paraitre trop agressif, il accompagna cela d’un sourire aimable. La jeune femme semblait plus intriguée qu’intimidée maintenant qu’était passé les premières secondes. Il pensa dans un premier temps à mené l’entretien, puis se laissa aller à voir comment elle allait gérer le fait de devoir engager la conversation.
| |
| | | Aelys O'Neal
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
MESSAGES : 960 DATE D'INSCRIPTION : 25/07/2010
COPYRIGHT : © Natoune pour l'avatar - Merci encore :emu:
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 3rd 2010, 18:09 | |
| Aelys ne voulait pas changer de mentor. Elle ne voulait pas tourner la page d’avec Charline. C’était clair et net, dans sa tête. Peut-être que certains avaient pût trouver que la relation n’était pas celle qu’on attendait d’un professeur et de son élève, mais la blondinette s’en fichait. Elles s’étaient liées d’amitié, et la plus jeune avait appris énormément de son ainé. L’avait pris comme modèle, d’ailleurs. S’obligeant à ne pas penser à ça, elle se rassit doucement, glissant machinalement sa baguette dans sa poche à portée de main.
« Appelle-moi Alidor, ce sera beaucoup plus simple. » Aelys acquiesça. Alidor Beia. Parmi les hauts placés des Aurors, de ceux qui ont fait leurs preuves et n’ont plus à les faire. On disait de lui qu’il n’aimait pas les aspirants. Pourquoi continuait-il à en prendre ? D’un côté, on disait aussi de lui qu’il ne prenait que la fleur … Un léger sourire amusé naquit aux lèvres de la blondinette. Elle devait donc prendre le fait qu’il soit là comme un compliment. A moins qu’on ne l’ait obligé … c’était une possibilité à prendre en compte. En tout cas, elle le connaissait de vue. Pour l’avoir croisé dans les couloirs, quand elle courait au côté de Charline pour ne pas se perdre dans le dédale du Ministère, et au quartier général de l’Ordre. Une ou deux fois.
« Un mauvais point, Aelys, que de ne pas voir les entrées et les sorties, ça fait partie du métier. » Oui. Sans doute. Un entretien comptait-il comme le métier ? Oui. Sans aucun doute. Au moins pour l’homme qui lui faisait face. Le sourire qui brillait pourtant sur ses lèvres semblait montrer qu’il ne lui en tenait pas cure. Alors, elle acquiesça encore. Il devait avoir raison, oui.
Et le silence tomba, la prenant au dépourvu. Pourquoi ne parlait-il pas ? Merlin que ce mutisme était déplaisant. C’était peut-être la pire chose au monde. La plus gênante aussi, puisqu’il s’agissait d’un silence Attendait-il qu’elle parle en premier ? Mais pour dire quoi ? Dans un reflexe, elle croisa ses bras, se refermant légèrement sur elle-même. Voilà pourquoi elle aimait Charline. Parler était si simple avec elle, si … naturel. Tout était naturel. Et elle n’aimait pas parler pour ne rien dire. Pas dans le cadre du travail, du moins.
Heureusement, le serveur arriva avec les Bierraubeures, en déposant une devant chaque personne. « Merci » murmura-t-elle, à la fois pour celui qui venait de servir et celui qui avait commandé. Et le silence retomba, même si elle ne le laissa pas durer longtemps. Pas cette fois-ci. « Cela fait longtemps que vous êtes Auror ? » Oui, elle aurait pût se renseigner sur une question comme ça toute seule, avant de venir s’attabler ici. Mais, de toute façon, il fallait bien lancer la conversation, puisqu’il ne semblait pas prêt à le faire. Lui jetant un léger timide regard, elle avala une gorgée de la boisson. Neuf heures et elle buvait déjà de la Bierraubeure. Magnifique. L’Irlandaise reprit. « Vous a-t-on dit pour … Charline ? » Oui, le sujet qui fâche. Sans aucun doute lui avait-on expliqué les problèmes qui avaient suivis le départ de l’ancienne Auror. De son amie. Un soupire naquit à ses lèvres à ce souvenirs, et son regard balaya machinalement la salle. Ne pas penser à elle, ce ne servirait à rien. Elle aurait l’occasion de la voir, peut-être même dans la soirée.
Dans un geste naturel, Aelys croisa de nouveau les bras. « Et on va faire du terrain ? » Oui, la question pouvait paraître déplacée. Mais elle avait goûté au terrain, à ce qu’on y faisait et y avait pris goût. Le travail ‘de bureau’, en aval, était certes particulièrement important – se documenter, chercher, l’ancienne Serdaigle adorait ça – mais … mais le terrain avait une saveur particulière. Et vu que chez les Aspirants, on disait à mi-voix que certains mentor ne laissaient faire aucun terrain à leur élève …. Autant savoir maintenant si elle allait passer une année à se morfondre et regretter encore plus son amie !
| |
| | | Alidor Beia
C'est fort en chocolat.
AGE : 31 MESSAGES : 1280 DATE D'INSCRIPTION : 29/07/2010
ILLUSTRATION PERSONNELLE :
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 3rd 2010, 19:28 | |
| Les secondes s’écoulaient, Alidor n’était pas d’un naturel bavard, encore moins aujourd’hui. Il ne souhaitait bizarrement pas dominer cet échange, et attendait patiemment que la jeune aspirante se sorte de ce silence. Le serveur vint rompre les quelques secondes de monotonie. Le silence est peut être d’or mais l’ennui se fait vite ressentir, et laisse place peu à peu à la gène entre deux personnes n’ayant rien à se dire. Alidor avait bien des choses à faire savoir à sa nouvelle coéquipière, mais il savait qu’il aurait le temps de tout évoquer.
L’Auror O’Neal était une jeune femme brillante si il s’en tenait aux dires de ces collègues expérimentés, femme motivée et disciplinée, elle avait fait sa première année sous la houlette de Charline Canterbury. On la prédisait à un bel avenir dans le bureau des Aurors. Car oui, Alidor ne prenait que les meilleurs. Et même les meilleurs des meilleurs. Il n’avait encore jamais travaillé avec une femme car malgré le fait que la parité soit une donnée de plus en plus présente dans la société sorcière, le service des Aurors avait mis du temps à s’ouvrir à la gente féminine. Un véritable progrès tant les jeunes femmes apportaient un plus au service. Elle avait un regard vraiment différent. La jeune femme le tira de ses pensées, juste après le départ du serveur et bredouilla un remerciement. Elle enchaina précipitamment.
« Cela fait longtemps que vous êtes Auror ? »
La question prêtait à sourire, et l’Auror n’y manqua pas. Certes, elle aurait pu avoir fait l’effort de se renseigner au préalable, et peut être l’avait-elle-même fait. Il s’agissait d’un simple moyen de lancer la conversation, même si Alidor n’était pas là pour parler de lui. Elle ne tarda pas à ajouter quelque chose.
« Vous a-t-on dit pour … Charline ? »
Oui. On lui avait tout expliqué de la relation fusionnelle entre les deux femmes, il avait vite cerné le rôle de modèle qu’avait joué son ex-collègue chez les Aurors. Il savait que cela serait d’autant plus compliqué, tant il détestait et refusait autant que possible le fait qu’on souhaite se référer à quelqu’un. Il estimait que chaque Auror était unique, et que chacun devrait trouver ses propres méthodes, ses besoins dans les diverses missions. Lui avait longtemps admiré Kingsley Schacklebolt, noir comme lui, qui était arrivé quelques années auparavant et qui avait su s’imposer comme l’un des meilleurs Aurors du pays. Mais au-delà d’une réelle admiration, il avait su se détacher du personnage de King’ et se créer une identité propre.
Au-delà de la référence, ce qui inquiétait Alidor c’est l’année qui avait suivie le départ de l’auror Canterbury. La jeune Aelys avait perdue tout ses repères, et n’avait pas bien vécu l’absence de son mentor. Peu à peu, ses performances exceptionnelles étaient rentrées dans le rang, et elle souffrait parfois même de manquement lors des quelques rapports qu’elle avait fait. Il fallait que la jeune retrouve l’élan qui l’avait caractérisé à son arrivée, et les collègues ne tarderaient alors pas à faire son éloge.
« Et on va faire du terrain ? »
Une amoureuse du terrain ! Une aubaine pour Alidor qui n’était pas vraiment le plus grand fan de la paperasse et des rapports détaillés en tout genre. Lui ne distinguait pas les aspirants de ces autres collègues, et n’hésitait jamais à emmener son élève du moment que son intégrité physique n’était pas concernée... Trois questions, il estima qu’il était temps de répondre aux interrogations de la jeune femme.
« Pour ne rien te cacher, je suis Auror depuis mes 21ans. Et effectivement, malgré les apparences, cela commence à faire quelques nombreuses années. »
Il avait parlé simplement, et avait tenté de mettre un peu de légèreté dans ses propos. Loin d’être l’homme le plus drôle, il savait parfois se montrait subtil, et il maitrisait l’ironie comme personne. Sans attendre, une quelconque réaction, il s’empressa de parler des expériences antérieures de la jeune femme.
« J’ai entendu parler de ta collaboration avec l’Auror Canterbury. J’estime pour ma part qu’il faut savoir garder un détachement vis-à-vis de ces collègues, et qu’un lien trop étroit nuit à une bonne collaboration. Dans les faits, votre association avec l’Auror Canterbury aura démontré le contraire, tes notes de fin de première année ont étés tout bonnement exceptionnelles. »
Il n’avait pas pour habitude de complimenter aussi facilement, mais il avait été bluffé par les résultats de la jeune irlandaise. Sans conteste la meilleure de sa promotion, au moins sur la première année. Il estimait que mettre les choses au point sur la façon de collaborer n’était pas une mauvaise chose.
« Je respecte ton ancienne mentor et ses méthodes, mais comme je l’ai dit, tout sera completement différent avec moi. J’espère toutefois, et je suis confiant, que notre binôme fonctionnera correctement. La confiance est la clé de tout, même si je sais que gagner la tienne est une rude épreuve d’après les échos que j’ai eu des années passées. »
Il daigna sourire à la jeune femme, il ne lui avait pas laissé le temps de répondre. Mais il jugea bon de répondre à sa dernière question, avant de lui offrir l’entiereté de la parole. Sans conteste que la jeune auror trouverait à redire aux méthodes de l’auror Beia, mais il esperait pouvoir gagner sa confiance et sa sympathie après quelques semaines de partenariat.
« Si certains de mes collègues sont un peu rétrogrades et protecteurs, je suis loin de tout cela. Un auror est avant tout quelqu’un de terrain. C’est comme si un joueur de Quidditch ne faisait que s’entrainer sans jamais jouer un match, tout bonnement inenvisageable. J’ai cru comprendre que tu partageais ma philosophie. Le terrain, il n’y a que ça qui puisse te former. »
Il prit le temps de prendre une gorgée de Bieraubeurre, puis il fixa à nouveau la jeune femme qui il le remarqua disposait de magnifiques yeux bleus. Mais là n’était pas la question.
Dernière édition par Alidor Beia le Août 4th 2010, 20:29, édité 1 fois | |
| | | Aelys O'Neal
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
MESSAGES : 960 DATE D'INSCRIPTION : 25/07/2010
COPYRIGHT : © Natoune pour l'avatar - Merci encore :emu:
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 4th 2010, 17:36 | |
| « Pour ne rien te cacher, je suis Auror depuis mes 21 ans. » Ainsi, Alidor n’avait redoublé aucune classe. Ni à Poudlard, ni durant la formation. Ce qu’on disait donc sur lui était vrai. Au moins une partie. « Et effectivement, malgré les apparences, cela commence à faire quelques nombreuses années. » La blondinette, qui s’était pourtant promis de rester froide et lointaine, ne pût empêcher un léger sourire. Il avait donc de l’humour … Quand il le voulait. C’était, sans aucun doute, mieux que rien ! Une question apparût, sans qu’elle ne la pose ni ne trouve la réponse. Quel âge avait-il ? Car l’auror n’avait pas répondu, dans le fond, à sa question … Non pas qu’elle ne doute de ses compétences.
« J’ai entendu parler de ta collaboration avec l’auror Canterbury. » Bien. Très bien même. Ainsi savait-il que passer après elle serait très dur. Très très dur, du moins. Comment remplacer une personne qui était une amie, un mentor, un modèle ? C’était tout à fait impossible, en fait. C’était retrouver une confiance qu’elle avait donné sans compter, sans réfléchir tant le courant été bien passé pour se voir priver de Charline quelques mois après. Trop tôt mais trop tard pourtant. « J’estime pour ma part qu’il faut savoir garder un certain détachement vis-à-vis de ses collègues, et qu’un lien trop étroit nuit à une bonne collaboration. Dans les faits, votre association avec l’auror Canterbury aura démontré le contraire, tes notes de fin de première année on étés tout bonnement exceptionnelles. » Pour le début de son discours, la blondinette s’était de nouveau refermée sur elle-même. Dans un geste impulsif, ses bras s’étaient croisés de nouveau et ses lèvres s’étaient refermées. Oui, Aelys ne pouvait s’empêcher d’être en désaccord avec ce qu’il était entrain d’affirmer. Et puisqu’ils auraient beaucoup de temps à passer ensemble, autant qu’il sache son point de vue, n’est-ce pas ? Et pour la deuxième fois, une expression s’échappa de son visage. De l’étonnement. Exceptionnelles … Disait-il ça pour lui faire plaisir ? L’Irlandaise savait qu’à la fin de sa première année, elle avait eût de bonnes notes. On lui avait signifié. Mais … Exceptionnelles ? Non, tout de même pas. Et quand bien même elles l’aient été, la suite n’avait pas été glorieuse. Elle s’était fait rabrouer une paire de fois pour manquement dans ses rapports. Et ils avaient eût raison, puisque les fautes étaient là. Elle qui était si pointilleuse avait laissé des parts d’ombre … Merlin qu’elle s’en voulait !
L’auror reprit, sans lui laisser une nouvelle fois le temps de répondre. « La confiance est la clé de tout, même si je sais que gagner la tienne est rude épreuve d’après les échos que j’ai eût des années passées. » Un nouveau sourire lui échappa alors qu’elle resserrait ses bras contre elle. Il était bien informé, dit donc ! Oui, l’année précédente n’avait pas été des plus reluisantes. Les chefs de promotions avaient essayé de lui trouver un nouveau mentor, n’avait pas réussit. Ils lui avaient laissé du temps pour oublier son ancien mentor mais elle s’était mise à sombrer, sans personne envers qui se tourner et se référer. Et puis … Pourquoi redonner sa confiance alors qu’il pouvait décider d’un instant sur l’autre de partir, comme Charline l’avait fait auparavant ? Certes, Alidor ne semblait pas prêt à le faire mais … mais qu’importe. C’était une précaution comme une autre.
Vint enfin la réponse à sa dernière question. Celle sur le terrain …. Et un grand sourire barra pour la première fois le minois de la blondinette. Parfait. Au moins iraient-ils dehors ! C’était là toujours un bon point et la promesse que l’année serait pleine en émotion.
Décroisant enfin ses bras – et réfléchissant à ce qu’elle allait dire – l’ancienne Serdaigle attrapa son verre et avala une bonne gorgée. Au moins savait-il ce qu’il voulait ! Leurs yeux se croisèrent et elle soutint sans ciller son regard. « Si le boulot à faire en amont et en aval est important, le terrain, c’est vraiment ce que j’aime. A quoi sert de devenir Auror si c’est pour se terrer tout les jours dans un bureau ? » Simple question rhétorique – du moins le pensait-elle réellement. Elle fît tourner quelques secondes son verre entre ses mains et reprit la parole. « Quand aux notes de premières années … » Un vague mouvement d’épaules qui n’engageait à rien. « J’ai fait ce que j’avais à faire. » Et n’était-ce pas ce qu’on leur demandait ? Être les meilleurs. Le Professeur Flitwick, à Poudlard, avait été clair : il fallait être parmi les meilleurs pour pouvoir espérer rentrer et rester dans la formation. Et puis … Ca avait été pour elle comme le moyen de prouver à Charline qu’elles avaient bien bossées ensemble. Obtenir des bonnes notes. Quelque chose de tangible. Son sourire se fît mélancolique à cette idée et elle s’empressa de passer à autre chose. « Que va-t-on faire ? Que va-t-on voir ? » C’était là une bonne question. Quel était le programme de la troisième année ? La blondinette n’en avait strictement aucune idée. D’ailleurs, elle ne savait pas trop s’il y en avait un. Sa deuxième année avait été … décousue
Et soudainement, une nouvelle question jaillit à son esprit. Avant qu’elle ne puisse la retenir et la formuler correctement, elle franchit la barrière de ses lèvres. « Vous a-t-on dit que mes deux parents sont moldus ? » Aussitôt, ses joues changèrent légèrement de couleur. La question pouvait porter à confusion, aussi elle tenta immédiatement de l’expliquer. « Non pas que je pense que vous soyez … enfin … vous faites partie de l’Ordre … Question idiote. » Voilà, c’était tout à fait ça. Question idiote. Souvenir des moqueries puisqu’elle ne se cachait pas d’être née-Moldue. Question qui pouvait le faire passer pour ce qu’il n’était pas. Pour cacher sa gêne et ne souhaitant soudainement plus croiser son regard, la blondinette avala une longue gorgée de Bierraubeure qui la fît frissonner. Voilà. C’était mieux. | |
| | | Alidor Beia
C'est fort en chocolat.
AGE : 31 MESSAGES : 1280 DATE D'INSCRIPTION : 29/07/2010
ILLUSTRATION PERSONNELLE :
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 4th 2010, 21:20 | |
| Il remarqua que la jeune femme assise en face de lui était des plus expressives, tantôt elle laissait échapper une moue dubitative, tantôt elle croisait les bras en signe de désaccord, et parfois tout de même elle s’autorisait à un sourire. Il su ainsi très vite ce qui plaisait et déplaisait à la jeune femme. En toute logique, elle n’avait pas réellement appréié les critiques envers l’étroite collaboration avec l’auror Canterbury. Il ne se préoccupa des réactions négatives de la jeune femme, et se focalisa sur le large sourire qui avait illuminé le visage d’Aelys lorsqu’il avait parlé du terrain. Cela ne faisait aucun doute, il avait trouvé quelqu’un partageant sa philosophie du métier d’Auror. Un métier d’extérieur à n’en pas douter.
Et si le métier ne jouissait pas d’un quotidien aussi sensationnel qu’on aurait voulu le faire croire, et si parfois il s’agissait de simples faits divers ou de patrouilles inutiles, il fallait bien avouer que tout l’intérêt du métier se trouvait en dehors de l’enceinte du ministère. L’action, l’adrénaline, les plans à imaginer dans la seconde, tout cela ne se passait jamais calmement derrière un bureau. Il fallait savoir s’adapter à toutes les situations, à tous les adversaires. Cela ne s’apprend pas, c’est inné. Une sorte d’instinct de survie couplé à une sorte d’héroïsme bien placé. Savoir mettre sa vie en danger, sans jamais se sacrifier pleinement, tout un art.
La jeune femme se délecta d’une bonne gorgée de Bieraubeurre, peut être prenait-elle le temps d’analyser le discours d’Alidor, peut être envisageait-elle aussi une réponse. Le regard des deux aurors se croisa, sans trembler elle soutint son regard. Rien d’agressif, une sorte de respect entre les deux. Pas de défi, simplement un moyen de montrer qu’elle était prête à relever les défis qui l’attendait. Puis elle reprit, toujours en fixant Alidor.
« Si le boulot à faire en amont et en aval est important, le terrain, c’est vraiment ce que j’aime. A quoi sert de devenir Auror si c’est pour se terrer tout les jours dans un bureau ? »
Simple façon d’acquiescer la vision des choses d’Alidor, les aurors n’étaient pas là pour se cacher surtout dans une période comme celle-là. Se terrer derrière un bureau, à attendre que les choses se passent, ca n’était pas la philosophie d’un bon auror. Il appréciait la fougue de la jeune, même il se devrait de calmer ses ardeurs et son impulsivité. Il faut certes savoir affronter le danger, mais jamais inconsciemment, toujours respecter les ordres, le plan pour ne pas se mettre inutilement dans une situation délicate.
Elle aborda ensuite la question des notes de première année, elle jugeait n’avoir fait que ce pourquoi elle était là. Car oui, pour obtenir de tels résultats, elle avait certainement du donner le meilleur d’elle-même, aussi pourquoi ne l’avait-elle pas fait l’année suivante ? Etre le meilleur, c’est aussi être régulier, constant. Si vous êtes bon un jour, mauvais l’autre, vous ne ferez pas long feu dans un milieu où la moindre des faiblesses se paye chère.
« Que va-t-on faire ? Que va-t-on voir ? »
Y’avait-il réellement un programme dans une telle formation ? Oui, et non. Pour les deux premières années, on avait des critères à satisfaire, à travailler. En troisième année, il fallait simplement rendre les aspirants aussi bons que possible. Si elle avait pris de l’avance la première année, elle avait perdu du temps les mois après le départ de Charline. Il était dans les temps, peut être même légèrement en retard. Mais Alidor ne s’inquiétait pas, ses aspirants se plaçaient toujours parmi les meilleurs de leur promotion. Et l’auror O’Neal ne dérogera pas à la règle, croyez-le.
« Vous a-t-on dit que mes deux parents sont moldus ? Non pas que je pense que vous soyez … enfin … vous faites partie de l’Ordre … Question idiote. »
La question pris de court Alidor, il s’attendait à tout sauf à cela. Avait-il l’image de quelqu’un de conservateur, totalement arriéré et enclin à soutenir la doctrine de Voldemort et de ses sbires. Il fut à la fois surpris, mais aussi un peu déçu. La jeune femme avait manqué de tact, mais il ne lui en tint pas plus rigueur que cela et tenta d’alléger un peu le climat au vu du teint cramoisie qu’avait pris les joues de la jeune femme.
« Je me vois contraint de changer de partenaire, je ne travaille pas avec les nés-moldus, ils manquent cruellement de talent ! »
Il avait parlé aussi rigidement qu’il pouvait, et la phrase semblait avoir fait l’effet d’une bombe. Pour ne pas déclencher un véritable quiproquo, il décida de couper court à la supercherie et son visage s’éclaira. Les traits adoucis, et la voie bien plus calme, il reprit.
« Aelys, ais-je l’air d’un défenseur de la cause des Sangs-Purs qui refuserait quelqu’un pour une histoire de sang ? Je connais parfaitement ton ascendance, et cela ne change strictement rien à mon jugement. »
Il espérait que la jeune femme croirait en sa sincérité, jamais il n’aurait osé juger quelqu’un sur une prétendue histoire de pureté du sang. Il s’était toujours refusé à croire à une supériorité innée de certaines personnes sur d’autres, à chacun de prouver sa valeur dans la vie, par ses choix et par ses capacités qui tenait bien plus au travail qu’à la naissance. Une gorgée de Bieraubeurre lui permit de répondre aux autres interrogations de la jeune auror.
« Concernant tes notes, je ne saurais pas nier qu’elles ont étés excellentes sur ta première année. Je mettrais de côté celles beaucoup moins brillantes de l’année suivante. »
Si la jeune femme ne savait pas apprécier à sa juste valeur le compliment sur ses évaluations, il pouvait tout à fait lui prouver qu’elle n’avait pas tout réussit non plus à la perfection dans sa courte carrière au ministère. Mais il n’était pas là pour détruire le bout de femme qui se trouvait en face de lui, et il se décida enfin à évoquer l’année qu’il allait passer ensemble.
« Cette année, nous passerons beaucoup de temps ensemble, il faut que tu en sois consciente et que tu l’acceptes. Aussi détestable que pourra être l’ambiance, je ne changerais pas de binôme comme on put le faire mes collègues l’an dernier. Tu auras à me supporter, et peut être à prendre sur toi. »
Au moins les choses étaient claires, il ne baissait jamais les bras, et encore moins face au caractère bien trempé d’une aspirante. Malgré ces mises en gardes, il espérait sincèrement que l’année se passerait bien. Il ne demandait même pas une entente cordiale, et la création du meilleur binôme de tout les temps, juste un respect mutuel et une volonté de progresser ensemble.
« Nous reverrons tout, je t’enseignerais tout ce que je sais, je ne te cacherais rien. Je répondrais à toutes tes questions.. sur le métier. Je t’emmènerais autant que possible sur le terrain, en troisième année nous devenons un véritable binôme. Nous aurons à la fois des séances théoriques, et pratiques puis des applications directement sur le terrain. Les temps sont sombres, plus vite tu assimileras, plus vite tu seras en sécurité. Sans vouloir t’effrayer, nous sommes des cibles prioritaires.. surtout que tu es d’ascendance moldue. »
Il s’arrêta là, n’approfondissant pas plus. Les détails ils les donneraient en temps et en heure. Il fallait qu’elle digère tout ce qu’Alidor venait de dire. Il avait essayé de se montrer aussi explicite que possible. Il savait que l’année serait riche, mais la troisième année conditionnait véritablement l’auror que deviendrait Aelys. Sans véritablement apprécier la jeune femme, il s’attachait déjà au personnage déterminé de l’irlandaise. Mais il savait que le chemin était encore long pour que l’entente soit excellente.
| |
| | | Aelys O'Neal
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
MESSAGES : 960 DATE D'INSCRIPTION : 25/07/2010
COPYRIGHT : © Natoune pour l'avatar - Merci encore :emu:
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 5th 2010, 17:16 | |
| Par Merlin et tout les grands mages, qu’elle était sotte. On ne pouvait imaginer pire boulette que de balancer ça à celui qui serait sans nul doute son mentor. Et aussi, comment casser l’ambiance en une leçon, par Aelys. Merlin, qu’elle s’en voulait … « Je me vois contraint de changer de partenaire, je ne travaille pas avec les nés-moldus, ils manquent cruellement de talent ! » La réponse claqua rigidement, comme un coup de fouet. Naïve comme l’Irlandaise pouvait l’être, elle crût de suite à ce qu’il disait, ne saisissant pas le second degré qui s’y cachait. Et voilà. Elle avait faillit avoir un mentor. C’était bel et bien de sa faute. Se mordant la lèvre, elle avala une nouvelle gorgée de Bierraubeure pour s’éviter une réponse. Ceci dura quelques secondes, et soudainement Alidor reprit, d’une voix plus douce. « Aelys, ais-je l’air d’un défenseur de la cause des Sangs-Purs qui refuserait quelqu’un pour une histoire de sang ? Je connais parfaitement ton ascendance, et cela ne change strictement rien à mon jugement. » Oh. En plus d’être sotte, elle était donc vraiment niaise. C’était d’un lamentable … Aelys releva donc brutalement la tête, sortant ses yeux des bulles de Bierraubeure pour les darder sur son interlocuteur. Parlait-il sincèrement ? Apparemment, oui. Elle se détendit de façon perceptible, se fustigeant toujours mentalement.
Lorsque que vint sa réponse sur les notes, l’Irlandaise ne pût qu’acquiescer. Oui, sa deuxième année l’avait amené au bord du précipice, elle en était consciente. Tout à fait consciente. Après tout … il lui était inutile de nier la dégradation dans son travail. Dans son investissement. Dans sa motivation. C’était vrai et Aelys était lucide. « Cette année, nous passerons beaucoup de temps ensemble, il faut que tu en sois consciente et que tu l’acceptes. Aussi détestable que pourra être l’ambiance, je ne changerais pas de binôme comme on put le faire mes collègues l’an dernier.» Les sourcils de la blondinette montèrent légèrement. C’est ce qu’il disait. Elle n’avait donc plus qu’à espérer qu’il soit homme de parole et qu’il se souvienne durant toute l’année de ce qu’il venait de dire. Quant à l’ambiance … « Tu auras à me supporter, et peut être à prendre sur toi. » Cette fois-ci, un sourire amusé naquit à ses lèvres. L’inverse serait sans doute vrai, puisqu’il devait y avoir une raison à la fuite des autres aurors.
« Nous reverrons tout, je t’enseignerais tout ce que je sais, je ne te cacherais rien. Je répondrais à toutes tes questions.. sur le métier. Je t’emmènerais autant que possible sur le terrain, en troisième année nous devenons un véritable binôme. Nous aurons à la fois des séances théoriques, et pratiques puis des applications directement sur le terrain. » Parfait. Il y aurait de tout – de la théorie pour plaire à l’ancienne Serdaigle, de la mise en pratique qui la rassurerait et du terrain ce qu’elle aimait réellement –. « Les temps sont sombres, plus vite tu assimileras, plus vite tu seras en sécurité. Sans vouloir t’effrayer, nous sommes des cibles prioritaires... surtout que tu es d’ascendance moldue. » Alors que l’Auror Beia disait ça, la blondinette laissait ses yeux dériver dans la salle. Les temps qui venaient s’annonçaient sombres, terribles … C’était peu de le dire. Une gorgée de Bierraubeure lui donna le courage de répondre. « Ce n’est pas pour me protéger que je fais ce métier. C’est pour protéger les autres. » C’était sa propre vision du métier d’Auror. Savoir se sacrifier pour les autres, se battre pour la paix. C’était cette vision des choses qui l’avait poussé à devenir membre de l’Ordre. Parce que, comme il le disait si bien, son ascendance amenait de légers problèmes. D’ailleurs, elle incluait des dizaines de choses dans ‘les autres’. Les sorciers bien sûre, ceux qui n’avaient pas étudié dans une branche de défense magique ou d’attaque. Ceux qui étaient encore à Poudlard. Et puis, les moldus. Ses parents. Tant qu’il resterait dehors des gens prêt à tuer pour un soit disant respect du sang, elle ne pourrait dormir tranquillement. C’était ainsi.
Son regard balaya une nouvelle fois machinalement la salle avant de se replanter sur l’auror. « Y-a-t-il quelque chose de prévu aujourd’hui ? » Une gorgée de Bierraubeure après, l’Irlandaise reprenait la parole. « Avez-vous quelques questions à poser ? » Non pas qu’elle était pressée, non. Simple curiosité.
| |
| | | Alidor Beia
C'est fort en chocolat.
AGE : 31 MESSAGES : 1280 DATE D'INSCRIPTION : 29/07/2010
ILLUSTRATION PERSONNELLE :
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 5th 2010, 20:43 | |
| Les réactions de sont interlocutrices transparaissaient toujours autant dans son attitude et sur son visage. Elle avait eut une seconde d’hésitation suite à l’ironie de l’auror et s’était montré soulagé lorsqu’il était revenu sur ses propos. A chaque, elle se contentait d’approuver ou de désapprouver, ne contestant jamais à voix haute, se contentant de ruminer intérieurement. Et cela n’était pas plus mal, Alidor n’avait pas à se justifier sur ses choix pour l’instant. Par le passé, ces méthodes avaient aboutis à de bons aurors qu’on se le dise. Il savait qu’il avait en face de lui un beau potentiel, et qu’il allait tout faire pour qu’elle exploite ses talents au maximum.
La jeune femme avait tout pour réussir, on la disait à la fois talentueuse et motivée, et si elle gommait ses quelques fragilités émotionnelles, elle deviendrait vite une auror de qualité. A l’évocation des temps sombres, elle balaya la salle du regard comme à la recherche d’un quelconque danger, puis tout en se replongeant dans les yeux d’Alidor, elle évoqua la raison pour laquelle elle avait choisie ce métier. Protéger les autres ? Evidemment. Mais il fallait garantir sa sécurité pour pouvoir envisager celle d’autrui, c’était un principe fort dans le métier. Souvent on définissait l’auror comme un défenseur de la veuve et de l’orphelin, et c’était plutôt vrai. Pourtant certains n’étaient auror que par fierté, que pour ce que le nom représentait en eux. Certains se montraient conservateurs, et ne souhaitaient pas plus que cela protéger les moldus. L’important est de savoir s’entourer, même au bureau des aurors. Travailler avec les bonnes personnes, se préserver des gens qui ne sont pas sur la même longueur d’ondes... L’irlandaise s’invita dans les réflexions de l’auror, et lui posa deux questions successives.
« Y-a-t-il quelque chose de prévu aujourd’hui ? Avez-vous quelques questions à poser ? »
Aujourd’hui ? Oui, il avait bien d’autres choses à faire, et même dans l’enceinte du Chaudron Baveur. Mais devait-il déjà emmener Aelys à ses côtés ? Il ne le savait pas encore et préféra s’offrir le temps de la réflexion. Calmement, il se décida à poser quelques questions qui lui tenaient à cœur quand aux talents de la jeune femme. Les questions se bousculaient dans sa tête, et se hiérarchisaient d’elles-mêmes.
« Avez-vous eut l’occasion de pratiquer l’Occlumancie ? Avez-vous une quelconque compétence en la matière? »
Lui savait pertinemment qu’une réponse négative inviterait les deux personnes à sceller un pacte fidelitas, il était contraint de lui révéler des informations privés et pouvant mettre ses jours en danger. Il aurait à révéler des informations aussi banales que son lieu de résidence. Et si ces informations venaient à être découvertes, nuls doutes que les Mangemorts s’offriraient une joie de rendre une visite amicale à l’Auror. Il reprit sur un point qu’il jugeait primordial.
« Si au cours d’une mission, je te demande quelque chose, fais-le. Si je te demande de m’abandonner à mon sort, fais-le. Ne tentes jamais rien d’héroïque qui contredise les ordres. »
Une simple mise au point qui méritait d’être faite, il refusait les pertes inutiles dans ses rangs. A quoi bon combattre à deux contre dix, autant n’être qu’un, les pertes seraient moins importantes. Il fallait sortir toute forme d’impulsivité, pour optimiser les chances de réussites des Aurors qui intrinsèquement était moins puissant que les Mangemorts. Si le nombre s’équilibrait, le niveau des agents du ministère ne suivait pas les terribles partisans de Lord Voldemort. Il se décida à parler de la journée en cours.
« Après que nous ayons abordé et réglé la question de notre protection personnelle, nous pourrons procéder à la fouille d’une chambre suspecte, au sein même de cet établissement. Tom m’a alerté hier soir pour me faire part d’un individu suspect ayant été entendu à parler de la pureté du sang comme une source de progrès, et à s’en prendre virulemment à quelques clients qui avaient osés le contredire. Il est absent pour la journée, ca nous laissera du temps. Après, tu pourras disposer de ta journée comme bon te semble. Partante ? »
Il avait baissé la voix en évoquant le sujet de ce contrôle, il ne souhaitait pas alerter les autres clients, d’autant qu’il s’agissait peut être d’un simple sympathisant ayant cotoyé d'un peu trop près l’excellent Whisky Pur Feu de l’établissement londonien. Il parcourut la salle du regard, en attendant une réponse de la part de sa nouvelle aspirante.
| |
| | | Aelys O'Neal
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
MESSAGES : 960 DATE D'INSCRIPTION : 25/07/2010
COPYRIGHT : © Natoune pour l'avatar - Merci encore :emu:
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 5th 2010, 22:17 | |
| L’auror Beia mit quelques secondes à répondre. Il semblait perdu dans ses pensées et la blondinette n’osa pas le déranger – quand bien même elle fût curieuse. L’homme finit cependant par reprendre en répondant, premièrement, à la deuxième question d’Aelys. « Avez-vous eut l’occasion de pratiquer l’Occlumancie ? Avez-vous une quelconque compétence en la matière ? » Et quel ne fût l’étonnement de l’Irlandaise ! Mais était-ce la question – somme toute banale – ou plutôt le soudain vouvoiement qui la marqua ? Aucune idée. Un peu des deux sans doute. N’empêche qu’elle resta quelques secondes interdites, avant de lui donner la réplique. « Et bien … Comme tout les aurors – du moins je pense – j’ai eût les bases. Mais …. » Sans s’en rendre compte, elle fît tourner la Bierraubeure entre ses mains avant de reprendre. « Mais il faut bien admettre que si quelqu’un d’un tant soit peu doué en legilimencie m’interroge, je suis sûre et certaine de tomber en moins de trois minutes. » Autant être réaliste et franche. Elle n’avait jamais compris le petit truc qui permettait de tenir. Les défauts n’étaient pas mauvais dans le fond, tant qu’ils étaient travaillés ou compensés. On lui avait toujours appris cela, du moins. Et Aelys se savait pertinemment incapable de résister à une attaque en règle de légilimencie … Interrogez là, par contre, sur n’importe quelle partie de la Métamorphose et la blondinette vous répondra. Demandez lui de changer une pierre en quelque chose, elle vous le fera sans perdre une seconde. On ne pouvait pas être bon en tout, n’est-ce pas ?
L’Auror reprit la parole. « Si au cours d’une mission, je te demande quelque chose, fais-le. Si je te demande de m’abandonner à mon sort, fais-le. Ne tentes jamais rien d’héroïque qui contredise les ordres. » La blondinette acquiesça légèrement. Elle comprenait son point de vue. Déjà, elle pouvait se trouver être un boulet pour une équipe qui se connaissait sur le bout des doigts. Forcement, elle ralentirait un groupe d’Auror confirmé pour qui les codes n’étaient plus à revoir. Pourtant … Pourtant ses grands yeux bleutés marquaient clairement son désaccord, au moins avec sa deuxième phrase. Laisser quelqu’un derrière, abandonner cette personne lui paraissait franchement impossible. C’était sans doute l’un de ses autres défauts. « Ouaip. D’accord. J'essayerais. » Mais même sa voix sonnait faux, comme si elle ne croyait pas une seconde à ce qu’elle venait de dire en un mot. Et c’était le cas.
La suite lui réserva de nouvelles surprises. « Après que nous ayons abordé et réglé la question de notre protection personnelle, nous pourrons procéder à la fouille d’une chambre suspecte, au sein même de cet établissement. » « Oh ?! » murmura-t-elle. Déjà ?! L’Irlandaise ne s’y attendait vraiment pas. Merlin, pourquoi ne s’était-elle pas attaché les cheveux de partir ? Mais le temps n’était pas à se poser des questions aussi futiles puisqu’il expliquait déjà le principe de la mission. « Tom m’a alerté hier soir pour me faire part d’un individu suspect ayant été entendu à parler de la pureté du sang comme une source de progrès, et à s’en prendre virulemment à quelques clients qui avaient osés le contredire. Il est absent pour la journée, ca nous laissera du temps. Après, tu pourras disposer de ta journée comme bon te semble. » Et en plus c’était intéressant. « Partante ? » Pourquoi poser la question ? Il semblait en savoir une paire sur elle mais n'avait pas été mis au courant qu'elle ne refusait rien de ce qu'on lui proposait? Certes, parfois, elle faisait les choses sans cœur ou les bâclait même - ce dont elle n'était pas fière, bien sûr - mais la jeune auror ne refusait jamais. C'était une règle qu'elles avaient instauré avec Charline et comme tout ce que son modèle lui avait demandé de faire, la blondinette mettait un point d'honneur à respecter cette règle. « Bien sûr. » répondit-elle sans même sourciller, aussi peu audiblement qu'il avait parlé durant ses dernières secondes. Dans un reflexe habituel, l’ancienne Serdaigle porta sa main à ses cheveux, attrapant en une grande queue de cheval les soyeux mèches blondes. Se rappelant, soudainement, qu’elle n’avait pas d’élastique, elle hésita une courte seconde pour finalement les laisser retomber. Tant pis. Elle sortit sa baguette de sa poche et, une seconde après, Aelys se levait. Son regard se perdit rapidement dans la foule du bar, dans un reflexe bien acquit alors qu’elle l’attendait, déjà prête à y aller. Toujours prête à y aller.
« Au faite » reprit-elle, soudainement. « Ca veut dire que je suis prise ? » Question inutile, certes. Mais n’oubliez pas que la blondinette était du genre à croire tout et n’importe quoi. Alors, avant de s’emballer, et s’il s’agissait là d’un test, elle préférait le savoir. Histoire d’être réglo’. Et non pas parce qu’elle travaillerait mieux ou moins bien dans le cas. | |
| | | Alidor Beia
C'est fort en chocolat.
AGE : 31 MESSAGES : 1280 DATE D'INSCRIPTION : 29/07/2010
ILLUSTRATION PERSONNELLE :
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 7th 2010, 01:12 | |
| Pas de connaissances poussées en Occlumancie, l’auror se contenta de se mordre la lèvre inférieure. Cachant autant que possible les pensées qui l’animaient. Il savait que dans un futur proche, il serait contraint d’imposer à sa jeune aspirante la création d’un sortilège Fidelitas entre eux deux. Il détestait ce genre de mesure, et déplorait toujours autant le manque de considération pour les magies de l’esprit par le ministère. Ne comprenait-il pas qu’en ayant un ennemi aussi puissant, il fallait avant tout savoir protéger ses secrets et ceux des autres…
Les aurors recevaient une énorme quantité d’informations qui concernaient directement la sécurité de certaines personnes, ou des détails privées d’autres personnes. Il devenait alors une cible encore plus privilégié par les serviteurs de Vous-Savez-Qui. Aujourd’hui dans un contexte aussi difficile, Alidor se devait de protéger des informations capitales sur lui, et il savait pourtant qu’il était contraint d’informer pleinement Aelys sur sa situation, ses coordonnés, sur comment le retrouver. En tournant le problème dans tous les sens, il serait contraint de garantir sa sécurité par Fidelitas en connaissant les risques de tortures et d’acharnement que comportait ce genre de pacte mortel. Il se jura de lui apprendre une véritable maitrise de ses pensées au cours de l’année.
Une nouvelle réaction de la blondinette le tira de ses pensées. Elle ne se sentait pas prête à obéir aux ordres s’il fallait laisser un compagnon derrière. Et bien qu’elle aille au diable, qu’elle reste et qu’elle donne sa vie gratuitement par Merlin ! Si elle était assez sotte pour lui désobéir, elle le paierait directement. Les mangemorts ne sont pas de minables petits caïds de Poudlard. Il s’agissait là de tortionnaire, de tueurs, de terroristes, et même pour certains de psychopathes. Ne pas reconnaitre leur dangerosité était l’une des pires choses à faire à l’heure où nous sommes.
La suite le réjouit nettement plus. La jeune fille se montra enthousiaste à l’idée de partir directement en mission, même si celle-ci n’avait strictement rien de passionnant. Il appréciait tout de même l’entrain que mettait la jeune femme dès qu’on lui parlait de terrain, de mise en application du métier. Elle était faite pour cela, au moins dans son esprit et dans sa façon de voir les choses. Mais elle avait encore beaucoup de travail à faire sur ses techniques de combats et ses prises de risques. Il était là pour la recadrer, et il n’hésiterait pas à s’en charger.
Sans perdre une seconde, l’auror O’Neal sortait sa baguette tout en se levant. Alidor eut alors une réaction de surprise, pourquoi sortait-elle si ostentatoirement sa baguette magique. Y’avait-il un réel danger, un besoin d’alarmer les autres que quelque chose se passait. Il lui offrit un regard qui en disait long sur ce qu’il pensait, et il espéra que la jeune femme rangerait sa baguette au moins jusqu’à ce qu’il soit à l’abri des regards indiscrets.
« Au faite ça veut dire que je suis prise ? »
La question étonna Alidor de nouveau. Il n’en finissait pas d’être surpris par les questions toutes aussi spontanées que déroutantes de sa nouvelle aspirante. Il s’autorisa un sourire, avant de répondre calmement.
« Il n’y avait pas d’examen de passage à ce que je sache. Et je n’ai pas coutume de refuser un aspirant. Alors oui, je crois que nous allons faire équipe. »
Il allait devoir apprendre à répondre à la jeune femme si elle continuait dans ce même registre. A la fois, ce genre de question le surprenait, à la fois il trouvait cela attachant de spontanéité, de volonté. Cela venait à chaque fois du fond du cœur, et cela sortait avant même que le cerveau ait eu le temps d’analyser véritablement la question. Il appréciait cette innocence, et cette ferveur. Cela le sortait un peu de sa monotonie. Il se décida à aborder à nouveau la courte mission.
« Nous montons au premier étage, c’est la chambre numéro 03. Je te laisse commencer l’inspection des lieux pendant que je préviens Tom. Je te rejoins immédiatement après. »
Estimant avoir été assez clair dans ses ordres, il se leva et se dirigea tranquillement vers l’arrière salle où devait se trouver le propriétaire des lieux. Il ne jeta même pas un dernier regard vers l’irlandaise et espéra qu’elle ne s’attarde pas trop à monter.
| |
| | | Aelys O'Neal
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
MESSAGES : 960 DATE D'INSCRIPTION : 25/07/2010
COPYRIGHT : © Natoune pour l'avatar - Merci encore :emu:
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 8th 2010, 13:56 | |
| Alidor eût soudainement un regard étrange. Était-ce de l’agacement qu’on pouvait y lire ? Oui, presque. La blondinette ne compris pas de suite ni ne parvint à nommer cette lueur qui luisait dans les yeux de son nouveau mentor. Etait-ce parce qu’elle avait les cheveux lâchés ? Non. Ca ne pouvait pas être ça. Après tout, la seule personne qui serait gênée par ses longues mèches blondes était elle-même. Ce n’était donc pas ça. Quoi, alors ? Le fait qu’elle se soit levé ? Peut-être. A moins que … Sa main remit la baguette dans sa poche, lissant à nouveau son tshirt au dessus. Ça devait être ça, oui.
La question qu’eût l’Irlandaise ensuite sembla l’étonner. Dans le bon ou le mauvais sens …. C’était là une question importante, dans le fond ! Et puisqu’il sourit une courte seconde, elle se décida pour la première solution. On ne sourit pas à quelque chose de mauvais, n’est-ce pas ? «Il n’y avait pas d’examen de passage à ce que je sache. Et je n’ai pas coutume de refuser un aspirant. Alors oui, je crois que nous allons faire équipe. » Aelys se détendit, presque perceptiblement. Au moins pourrait-elle passer en troisième année, maintenant qu’elle avait retrouvé un nouveau mentor. Il ne fallait cependant pas se leurrer : elle aurait nettement préféré voir Charline attablée. Mais c’était mieux que rien. Beaucoup mieux qu’un rien qui l’aurait amené à retaper sa deuxième année – chose qui l’aurait découragé au possible.
«Nous montons au premier étage, c’est la chambre numéro 03. Je te laisse commencer l’inspection des lieux pendant que je préviens Tom. Je te rejoins immédiatement après. » Et sur ces quelques mots, Alidor s’était levé et était partit. Pouf. Disparût en quelques secondes sans même un regard. Pas de ‘Compris ?’ ou toutes ces choses auxquelles elle avait été habituée par Charline. Se mordant cruellement la lèvre pour ne plus y penser, l’Irlandaise haussa les épaules et se dirigea calmement vers l’étage. Priant pour avoir tout compris, accessoirement. Une fois dans l’ombre, elle ne pût s’empêcher de ressortir sa baguette. Comme si le fait de tenir ce petit bout de bois entre ses doigts, de sentir la chaleur douce qu’elle émettait la rassurait. Chose tout à fait étrange pour une ancienne moldu, ne connaissant même pas le monde de la magie jusqu’à ses onze ans. N’ayant même aucune idée de ce qu’était une baguette avant d’en voir une en vraie – enfin, elle connaissait les baguettes de contes mais n’aurais jamais imaginé que c’était possible. Enfin bon. Elle laissa ladite baguette collée à son corps et, tout en affichant un grand sourire avenant – si elle croisait quelqu’un, au cas-où ! – elle monta l’escalier.
Une fois à l’étage, elle jeta un rapide coup d’œil. Personne sur les paliers mais quelqu’un dans une des chambres au vu des voix qu’elle entendait. Fronçant légèrement les sourcils, elle se demanda combien de temps l’auror Beia mettrait à arriver. Qu’entendait-il par ‘commencer’ l’inspection ? Merlin, elle n’aimait pas changer de mentor. C’était stressant, désagréable, tout à fait déstabilisant aussi. Après quelques secondes d’attente, Aelys se décida à bouger. Essayant de se faire la plus discrète possible, elle s’avança de quelques pas en lisant les panneaux qui étaient accrochés sur les portes. Chambre 7, chambre 5 … Voilà. Chambre numéro 03, annonçait l’écriteau. Encore un pas, et l’ancienne Serdaigle se retrouvait devait la porte, pointant à travers le bois. « Hominium Revelio » murmura-t-elle. De toute évidence, personne ne se cachait dans la chambre. A moins que le sort n’ait pas marché – ce dont elle doutait tout de même. Le même sort lui appris que la plupart des chambres du couloir étaient toutes aussi vides. Bon … Et Alidor qui n’était toujours pas là. De nouveau, elle hésita, puis finalement tapota sur la serrure qui émit un clic satisfaisant, signe qu'elle s'était ouverte.
A cet instant, l’escalier craqua, signe que quelqu’un arrivait. Sursautant, la blondinette se retourna. Et si c’était l’homme ? Non. Non, ce n’était qu’Alidor. Un sourire légèrement nerveux barra le minois de la jeune, avant qu’elle n’annonce tout bas. « Je ne suis pas encore rentrée. » D’un mouvement de main, elle montra les autres chambres. « Il y a quelques personnes dans la 6, la 2 et la 5. Personne, d’apparence, dans la 3. »
| |
| | | Alidor Beia
C'est fort en chocolat.
AGE : 31 MESSAGES : 1280 DATE D'INSCRIPTION : 29/07/2010
ILLUSTRATION PERSONNELLE :
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 17th 2010, 22:11 | |
| Cela devait être vraiment agaçant pour la jeune femme de se trouver aussi vite seule et à devoir prendre des décisions. Il savait que sa nouvelle aspirante était certainement en train de ruminer ce manque de directives, ou en train de se demander combien de temps Alidor la ferait patienter.. Il prenait un malin plaisir à se jouer ainsi de l’irlandaise, il comptait sur elle pour être autonome, pour prendre l’initiative lorsque cela s’imposait. Un bref regard lui indique qu’elle venait de monter à l’étage, il continua sa route vers l’arrière-salle et trouva Tom en grande discussion avec un habitué. Il attendit patiemment que le barman en ait terminé, puis l’informa qu’il montait à l’étage pour faire ce qu’ils avaient à faire. Les yeux ronds du client ayant surpris la conversation et vu quelques minutes avant Alidor en compagnie de la jeune femme firent comprendre à quels points ses propos pouvaient être ambigües. Il se contenta d’en sourire, et se dirigea vers les escaliers sous l’œil bienveillant du tenancier.
Calmement, il entreprit de monter les marches une à une en toute discrétion. En réalité, il souhaitait faire languir la jeune aurore, et voir où elle en serait à son arrivée. Toutefois, il n’oubliait pas la mission et plaça en plein milieu de l’escalier un sortilège anti-intrusion. Il serait ainsi informé de chacune des allées et venues des clients. En débouchant sur le couloir, il n’aperçut pas immédiatement Aelys. Elle se trouvait au bout du couloir, elle était de dos, bien imprudente mais à la fois très appliquée sur sa mission. Elle l’informa sans attendre des chambres où il y avait quelqu’un et de celles où on ne trouvait personne. Un bon repérage, l’auror Beia offrit l’un de ses sourires rassurants et fut déjà satisfait de cette première approche de la jeune femme.
La chambre qu’ils avaient décidés de visiter était bien évidemment vide. Comme les informations d’Alidor l’indiquaient, le résident actuel n’était pas sur place. La jeune femme avait déjà fait sautée le verrou, en toute discrétion. présent, il ressentait une fois encore l’adrénaline de l’interdit, du secret, de la mission.. Il savait qu’il n’aurait rien de très passionnant à faire et pourtant il se trouvait toujours aussi excité à l’idée d’exercer pleinement ce pourquoi il s’était engagé. Il donna ses dernières consignes avant d’entrer dans la pièce, il se remémora tout ce qu’il voulait dire pour ne surtout rien oublier.
« On vérifie d’abord qu’il n’y a aucun sortilège d’alertes, aucun explosifs, et rien de ce genre qui puisse nous mettre en danger. Au moindre objet suspect, nous transplanons en urgence et on se retrouve au Ministère pour renforcer nos effectifs. »
C’était l’une des craintes permanentes de tomber dans un guet-apens, de rentrer dans une pièce et de tomber nez à nez avec un explosif. On savait les aurors vigilants, et il n’était pas trop difficile de les attirer dans des coups douteux tant ils se devaient de tout vérifier. Et sans l’œil magique de fol-œil difficile de savoir à l’avance ce sur quoi on allait tomber. Il fallait juste être prêt à transplaner. Derrière, lorsque l’on se savait en sécurité, on avait tout le temps d’inspecter les lieux, de chercher des indices, des traces.. D’un geste de la main, il invita sa jeune camarade à investir les lieux. Il resta très proche d’elle et était prêt à lui saisir le bras pour une fuite d’urgence..
| |
| | | Aelys O'Neal
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
MESSAGES : 960 DATE D'INSCRIPTION : 25/07/2010
COPYRIGHT : © Natoune pour l'avatar - Merci encore :emu:
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] Août 27th 2010, 18:11 | |
| Aelys ne l’avait pas entendu arriver, ce qui la déstabilisait un peu et la renvoyait à ses fautes. L’année dernière, elle s’était faite avoir et avait perdu des points dans certaines épreuves uniquement à cause de ça. Son inattention. Sa capacité innée à se déconcentrer et à se mettre à rêver si l’occasion se présentait ou au contraire à ne pas partager son attention entre le travail et l’extérieur. En faite, elle était soit trop concentrée, soit pas assez … Dommage. Il lui faudrait encore apprendre à ne pas être trop d’un coup ou trop d’un autre.
« On vérifie d’abord qu’il n’y a aucun sortilège d’alertes, aucun explosifs, et rien de ce genre qui puisse nous mettre en danger. Au moindre objet suspect, nous transplanons en urgence et on se retrouve au Ministère pour renforcer nos effectifs. » La blondinette attendit quelques secondes pour être sûre qu’il n’avait plus rien à dire, et lorsqu’elle ne pût plus douter, elle acquiesça doucement. Vérification avant d’entrer, et si le moindre problème on dégage le plus vite possible. Au moins c’était clair. Sans un mot, la blondinette se retourna vers la porte qu’elle repoussa du bout des doigts de façon à l’ouvrir de quelques centimètres encore. Un coup d’œil rapide lui apprit qu’il n’y avait rien – en apparence, ce qui était tout à fait différent de rien du tout.
Lentement, l’ancienne Serdaigle tendit sa main avec sa baguette, prête à tournoyer sur elle-même pour disparaître à la moindre chose suspecte et murmura. « Finite Incantatem » Un sortilège des plus basiques, de ceux qu’on apprenait sans doute avant ses Buses. Si un sort se trouvait en action dans la chambre, et s’il était mineur, il serait arrêté. Après un léger soupire, Aelys s’avança dans la pièce. « Protego » Simple protection. Lorsqu’on ne savait pas sur quoi on allait tomber … et bien on se protégeait pour le pire. Certains le verraient peut-être et sans doute comme une perte d’énergie, et ils avaient raisons pour le coup. Rien ne se jeta sur elle. Ni sort, ni objet. Rien. Un calme plat. Sans pour autant baisser sa baguette, elle s’avança d’un pas encore, pour laisser à Alidor la place d’entrer.
La pièce était une chambre comme une autre. Ici un coin pour se laver, là un bureau où trainaient quelques parchemins, par là-bas un lit qui n’avait pas été refait. Rien de bien méchant d’apparence … mais on ne fiait pas aux apparences, comme dit auparavant. La blondinette refit quelques pas, jetant un coup d’œil derrière l’armoire et se baissant même pour voir sous le lit. Sous ce dernier, un colis ou bien une boite, impossible à savoir. Après un regard à Alidor, elle murmura un simple Accio qui fît arriver la chose directement devant ses mains. Soufflant dessus, elle remarqua que ce n’était qu’une simple boite à chaussure. Rien de plus, rien de moins. Déposant sa baguette à côté de son genoux pour pouvoir utiliser ses deux mains, elle entreprit d’ouvrir la boite. Désolée d'avoir mis du temps à répondre J'espère avoir assez fait avancer même si c'est court | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] | |
| |
| | | | Nobody said it was easy. [Pv Alidor Beia] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |