Les plus belles histoires sont celles qui commencent mal [Fe]

Encore endormie, déprimée à l'avance par la journée ensoleillée qui avait été annoncé à la moto... ou à la météo moldue la veille, elle avait automatiquement trouvé que sa chambre était trop calme. Chaque matin, elle était obligée de lancer verres et autres objets coupants par la fenêtre pour calmer les vauriens qui traînaient sous les fenêtres - c'est dans ces moments-là qu'elle regrettait d'avoir louer sa chambre dans le dernier village sorcier d'Angleterre, côté rue, avec une école super populaire à côté. Mais quand elle se réveilla ce jour-là, aucun bruit ne venait la réveiller. Et en plus, elle s'était rendue compte avec surprise que son lit avait changé, tout comme les murs, ainsi que le sol. Elle n'était pas dans SA chambre.

D'accord, la veille elle avait bu, mais pas à ce point, si ? Même dans ses pires journées de gueules de bois, elle se souvenait toujours de tout ! Alors pourquoi ce vide dans sa tête ? Elle n'avait quand même pas pris de drôles de médicaments à son insu ? Soulevant légèrement le drap qui la recouvrait, ses craintes se confirmèrent. Cette nuit, elle avait commit un acte loin d'être catholique avec un étranger total. Heureusement que ce n'était pas la première fois sinon elle serait choquée, mais hors de question qu'elle ait à lui parler maintenant ! Elle entendait distinctement le bruit de l'eau de la douche qui coulait, et en profita pour sortir en douce après avoir retrouvé ses vêtements dans cette pièce étrangère. Ce n'était pas sympa, on est d'accord. Mais combien d'hommes et de femmes l'avaient fait avant elle ? De toute manière, elle ne le reverrait jamais. Elle l'espérait. Quoi que même si ça arrivait, elle ne le serrait pas, parce qu'elle avait tout oublié. Et d'un autre côté elle ne se souhaitait pas s'en souvenir, car si elle avait réussit à zapper toute leur soirée, c'est qu'il ne devait pas être vraiment fameux !

Une fois dehors, elle reçut joyeusement de nombreuses gouttes de pluies sur le visage, comme quoi tout n'allait pas si mal. Des semaines qu'elle attendait de voir disparaître ce soleil qu'elle détestait tant ! Et son vœu avait enfin été exaucé. Entamant sa danse habituelle sur les pavés de la rue londonienne, comme elle en avait l'habitude pendant les jours de pluies, elle ne remarqua même pas sa tenue loin d'être adéquate. Short en jean, haut marin à manche courte : l'idéal pour attraper froid de ce temps-là. Peu lui importait, tant qu'il pleuvait !

"Besoin d'un parapluie, mademoiselle ?"

Tournant la tête sur sa droite, elle se rendit compte qu'un gentleman - d'apparence du moins - lui tendait gentiment son propre parapluie. Feignant l'innocence pure, elle l'accepte en murmurant de courts remerciements. Il n'eut cependant pas le temps d'en ajouter plus à son plan "drague subtile", qu'elle refermait l'objet et le frappait avec. Une telle violence et une telle rage émanait d'elle que le pauvre homme décida de déguerpir rapidement, laissant son parapluie abandonné sur le sol et Kiara a sa danse indienne étrange. Personne n'était censé la déranger pendant son rituel, pas même le Premier Ministre ou le Président ! De plus, un mec qui proposait son parapluie, c'était dépassé.
Plusieurs minutes - voir des heures oO - passèrent avant qu'elle ne s'arrête de tourner en rond, ce qui lui valut un bon mal de crâne suite à cela. Se reculant dans une rue plus sombre et étroite, vérifiant que sa baguette était bel et bien là, elle décida de transplaner en direction de "chez elle", passé son instant de folie.

A Pré-au-Lard aussi, la pluie battait son plein, et elle semblait ne pas vouloir s'arrêter de si tôt, ce qui enchanta la sorcière. Se la jouant Jackson, elle décida de rentrer dans "l'auberge" dans laquelle elle logeait habituellement en marche arrière, heurtant plusieurs personnes au passage qui prirent bien la peine de lui faire remarquer son inconscience, en vain.

"I'm Superman... Non ! I'm Wonderwoman, ohohoh ! Yeah !"

Elle était censée être sobre pourtant, cette fois (c'es bien pour cette raison qu'elle prenait le chemin du bar de la bâtisse, histoire d'avoir son verre du matin avant d'aller se changer). Mais l'homme de cette nuit lui avait sans doute fait avaler d'autres stupéfiants bien moins innocent que l'alcool, cet imbécile. Étant certaine de ne jamais le retrouver pour le faire payer, elle décida - puérilement - de se venger sur le premier homme qui se présenterait à son regard une fois qu'elle se retournerait.

"Les elfes ça comptent pas comme des hommes... Si ? Ils souffrent déjà assez comme ça les pauvres petits..."

Et oui, mauvaise pioche, ça n'arrive qu'à elle se genre de chose. Vexée de ne pouvoir se défouler sur aucun être vivant qui n'était pas déjà maltraité, elle baissa la tête pour admirer ses converses. Jamais elle ne les avait trouvé plus belles qu'aujourd'hui ! Tellement obnubilée par la beauté de cette paire bleue, elle en oublia complètement de regarder où elle marchait mais accusa tout de suite celui qu'elle avait bousculé d'être le fautif, sans pour autant lever les yeux.

"Mais c'est finit oui ! C'est la journée rentre-dedans ou quoi ?! Vous pouvez pas me lâcher deux secondes ? J'ai besoin de mon espace vital moi aussi ! Laissez moi passer ! Et non j'ai pas besoin de parapluie !"

On est d'accord, elle s'emportait pour rien et en plus racontait n'importe quoi, réagissant à une question qu'on lui avait posé deux heures plus tôt et ayant l'air de se foutre complètement de la réelle victime, qu'elle n'avait même pas osé observer rien qu'une petite seconde. Continuant son chemin, elle ne se rendit compte qu'après quelques pas de l'odeur qui émanait de l'homme qu'elle avait faillit faire tomber. Cette odeur, jamais elle ne pourrait l'oublier.

Soudainement, ses chaussures passèrent au second plan. Ses yeux virèrent au gris, prenant une lueur enragée. Se retournant vivement, elle lança :

"TOI !" Mais voyant qu'il ne semblait pas la reconnaître tout de suite, elle préféra jouer le jeu à son tour. "J'adore ta coupe de cheveu, laisse moi voir de plus près !"

Réduisant l'écart qui les séparait, elle ne se gêna pas pour passer une main dans les cheveux bruns du jeune homme qu'elle ébouriffa sans prévenir. Ses beauuux cheveux ! Ils allaient prendre cher eux aujourd'hui, même si elle s'en voulait d'avoir à l'esprit de telles idées de torture sur une pauvre chevelure qui n'avait rien demandé. Mais la sienne non plus à l'époque, n'avait rien demandé !

"Il pleut dehors, ils auraient finis par être décoiffés de toute manière."

Il voyait maintenant, ce que ça faisait quand on entrait sans prévenir dans l'intimité de votre chevelure ! C'était un sentiment atroce que de voir qu'on se permettait de faire subir à vos cheveux un manque de respect sans égal. En tout cas, à ses yeux, c'était impardonnable. Pourtant ça n'empêcha pas le sorcier de lui parler même après qu'elle ai commit un acte qu'elle trouvait elle-même odieux - surtout que maintenant il ressemblait plus à grand chose... déjà qu'au départ... Non d'accord, si elle disait qu'il était affreux, c'était seulement parce qu'elle le détestait et qu'il lui sortait par les yeux. Moins qu'à la période de Poudlard, mais toujours malgré tout.

Si elle avait eu un peu de compassion à son égard, elle s'en serait voulue de l'avoir embêté alors qu'il n'avait pas l'air au mieux de sa forme. Seulement Kiara était une insensible finie qui ne s'inquiétait que pour elle même, elle n'y pouvait rien. Elle fut cependant étonnée que son visage lui rappelle quoi que ce soit... Elle avait donc toujours cet air qu'elle abordait quand elle n'avait que 11 ans ? Mon dieu ! Elle pensait avoir passé cette période de sa vie il y a longtemps ! Il fallait qu'elle le prenne comme un compliment. Cela signifiait qu'elle n'avait pas encore de rides, si elle était toujours semblable à celle d'il y a 17 ans environ. Puis, si il arrivait à voir qui elle était du premier coup - ce qu'elle ne tarderait pas à savoir - c'était qu'elle était exceptionnelle et unique ! Rien qu'à cette idée elle ne put s'empêcher d'afficher un sourire idiot. Elle était exceptionnelle et unique... exceptionnelle et unique...

"Christina !"

QUOI ? *bruit de vitre qui se brise* Finalement, elle devrait attendre avant de rencontrer quelqu'un qui ne l'oublie pas. C'était qui, Christina ? Une chanteuse de cabaret ? Une élève idiote et moche de Poudlard ? Le nom d'un chien ?

"Ah, comme quoi l'Alzheimer c'est pas encore pour maintenant ! Je me rappelle ! Tu étais à Serpentard en première année et moi je m'amusais à te coller du Chewing-gum dans les cheveux ! C'était le bon temps ! C'était pas méchant, tu sais ! J'étais tellement débile à l'époque !"

Oui c'est cela bien sûr, tu te souviens. C'est vrai que c'était très amusant, surtout pour une première année qui essaie tant bien que mal de s'intégrer n'est-ce pas ? Quoi de plus divertissant que de se démener à remettre sa coiffure en place systématiquement ! Et bien sûr, vu son niveau en sortilèges à l'époque, elle avait toujours trop peur de se retrouver chauve et faisait tout à la manière "moldue". IMBECILE ! Elle n'avait qu'une envie, lui coller une baffe. Tellement fort que la marque lui resterait pendant des heures après qu'elle la lui ai déposé sur la joue. La droite ou la gauche ? C'était quoi son meilleur profil ? Peut-être que des deux côtés ce serait pas mal, ça ferait plus harmonieux et symétrique ! C'est qu'elle avait le sens du goût, la petite, elle ne voulait pas non plus détruire à vie son pauvre visage. Juste un peu, rien qu'un peu. Assez pour qu'il ne puisse plus rire de cette façon jusqu'à ses soixante-dix ans minimum !

"Kiara. Moi c'est Kiara."

Elle usa d'un ton faussement aimable, alors que ses poings se serraient si forts qu'elle aurait pu en faire ressortir ses phalanges. C'est qu'elle l'aime son prénom. Elle en tout cas, elle se rappelait parfaitement de lui, Elliot, le méchant grand dernière année. Et étrangement, dès qu'elle pensait à ce prénom, un raton-laveur se présentait à son esprit, sans qu'elle en sache la raison.

C'est en se visualisait le jeune homme avec la tête d'une de ces bêtes qu'elle releva les yeux vers lui. C'était une vision d'horreur que de se voir un raton-homme se rapprocher de vous, avec un sourire de psychopathe. Et pourquoi il commandait une Bièrreauberre pour elle ? Elle préférait le Whisky Pur Feu ! C'était plus fort. C'était mieux. Même si elle avait déjà assez poussée le bouchon niveau alcool ces derniers jours... Peut-être que s'inscrire dans un de ces clubs où tout les dépendants se rassemblent, ce serait pas une mauvaise idée, non ?

"Ça fait longtemps qu'on s'est pas vu. On pourrait parler... Boire un verre tous les deux..."

Niveau maternel cette phrase ! C'était quelque chose qui ne marchait plus depuis le siècle dernier, mais apparemment, il n'était pas au courant. En temps normal, et avec une personne normale en face d'elle, elle aurait refusé catégoriquement d'un ton sec et naturel en disant qu'elle préférait les plus jeunes qu'elle. Mais si elle faisait ça maintenant, elle n'aurait pas prit sa revanche sur toutes son année de torture. Peut-être était-il temps qu'elle profite de son talent de comédienne ?

Le contact de la main du sorcier sur son épaule lui arracha une grimace qu'elle dissimula brillamment. Combien de chewing-gum cette main avait touché, dites moi ? Oui c'est la seule chose qui l'intéressait à cet instant précis, alors que la jeune fille derrière elle semblait plutôt se demander pourquoi elle n'avait pas été choisit à la place de Kiara. Jalouse, va donc te faire de la chirurgie esthétique et on verra ensuite.

"Tu veux bien rester, alors ?"

"Non désolée, j'ai un rendez-vous avec quelqu'un là, je dois te laisser ! Adieu !" : c'est ce qu'elle avait envie de lui répondre. Parce que d'un côté, il lui faisait peur avec son sourire scotché sur les lèvres et air déterminé. Mais elle aussi était forte à ce jeu là, et elle avait juré sur la tête de son koala à l'instant qu'elle ne perdrait pas contre l'imbécile qui venait de l'inviter.

"Avec plaisir ! Je suis sure qu'on a pleins de choses à se raconter tout les deux !"

"Comme par exemple, t'aime bien les Freedent à la menthe ? Il m'en reste un quelque part dans ma poche, je te le passe après l'avoir fait goûter à tout les autres clients qui sont là, si tu veux ! Faut bien partager !" ... Elle préféra néanmoins s'abstenir de sortir une telle remarque, et se contenta d'aller s'asseoir en face de l'ex-Auror avec un air joyeux bien imité qui ne la quittait plus. Elle ignorait pourquoi mais le regarder dans les yeux de la sorte lui donner envie de le frapper... Sans doute avait-il une tête à ça.. Il fallait qu'elle se change les idées avant de craquer, et automatiquement, elle sortit :

"Alors, qu'est-ce que tu fais ici toi ? Moi je suis venue pour rejoindre mon mari ! On est censé assister au match de Quidditch de nos jumeaux qui se déroule pas loin cet après-midi ! Oh bien sûr pour ça j'ai dû laisser les triplés à la nourrice, mais je lui fais confiance, c'est elle aussi qui s'occupe de notre chien !"

Quoi ? Comment ça c'est pas bien de mentir ? Surtout quand on se prétend mariée et qu'on oublie l'alliance ! Et est-ce qu'il allait croire à deux grossesses si conséquentes avec la taille qu'elle affichait ? Pas grave, il remarquerait pas, il est trop idiot et certain que son coup allait marcher. Mais elle avait préféré prendre des précautions, elle ne voulait pas qu'il la viole ! Maintenant il aurait peur que le mari de la Greenleaf soit dans la salle et il n'oserait pas l'attaquer si elle se débattait. Qu'est-ce qu'elle pouvait être intelligente ! De toute manière, elle n'aurait pas eu le courage de lui avouer son célibat complet depuis je-ne-sais-quand, surtout pas à lui. Et encore moins que si elle se trouvait dans le coin, c'est que juste au-dessus d'eux, elle avait sa chambre ! Vous imaginez comment il aurait pu se moquer d'elle après ? Elle avait juste pris les devants, au cas où lui avait construit sa vie parfaite pendant qu'elle cherchait un moyen de la trouver.

Comme si elle allait le croire ! Se suicider en avalant des petits pois par le nez, c'était totalement impossible ! Ou alors, ça marcherait, mais ça ne mènerait pas à sa mort. La seule chose seul truc qui fonctionnait si on voulait absolument user de cette méthode, c'était le riz, tout le monde le savait ! Il était idiot ou il en faisait exprès ? Mais elle s'était complètement trompée sur "le sorcier à la vie parfaitement parfaite". Pour une fois qu'elle faisait une erreur de jugement ! Elle aurait pu aisément le deviner bien entendu, si elle avait fait plus attention à son air et à son regard, mais comme elle se fichait de ce qu'il ressentait comme du nom du chat de sa grande tante...

Quand le serveur arriva, elle s'empara à une vitesse incroyable de son verre, au moins il ne pourrait pas tenter la tactique du "je te frôle par accident pendant que tu prends ton verre et moi le mien". On ne sait jamais !

"Euh... tu préférais autre chose ? Personnellement, j'adore le Whisky Pur Feu, mais je ne savais pas si tu aimais... On peut toujours commander autre chose !"

Elle s'apprêtait à lui répondre joyeusement qu'elle n'attendait que ça - à croire qu'elle devenait un peu trop proche de l'alcool - quand elle se souvint subitement de l'histoire qu'elle avait inventé deux minutes plus tôt. Une femme mariée et mère de cinq enfants était-elle censée boire avec tant d'enthousiasme, accompagnée d'un autre homme que son mari en plus de cela ? Pas sur. Mais elle n'y connaissait rien, à ces règles de vie de couple et de famille ! Par précaution malgré tout, elle préféra afficher un léger sourire et répondit d'un ton neutre et suffisant - mon dieu que ça lui allait mal :

"Non non, ça ira merci. Un simple jus de citrouille aurait même pu me contenter !"

Pourtant, il n'était pas dur de deviner à son nez froncé qu'elle était dégoûtée rien qu'à s'imaginer commander de cette boisson. En plus, elle était allergique à la citrouille ! Enfin non, mais c'était l'excuse qu'elle utilisait dès qu'on voulait la forcer à boire de ce truc sans goût. Entamant donc son verre par de petites gorgées, elle préféra ne pas noter l'air que lui lançait l'autre idiot assit juste en face. Il n'avait pas changé... Enfin si, quelques rides presque invisibles en plus et ses cheveux un peu plus longs peut-être. D'ailleurs si elle devait choisir une qualité chez Elliot, ce serait ses cheveux ! Elle adorait ses cheveux ! Rien que de penser à leur contact tout à l'heure, elle avait envie d'y retoucher ! Elle ne pouvait décidément pas les faire souffrir. Il fallait qu'elle trouve un autre moyen de lui faire payer... T'as des neurones bon dieu, réfléchis ! T'es blonde mais intelligente, pas comme lui qu'est brun et sans cerveau !

"Sérieusement, quoi de neuf dans ta vie ? J'ai pas gobé ton histoire de mari-enfants fans de Quidditch. Soyons honnêtes, tu ne ressembles pas à une mère au foyer comblée. Au passage, elles sont chouettes tes Converse."

Trop choquée, elle n'arriva pas à avaler le liquide qu'elle avait commencer à boire, et qui resta coincé dans sa bouche, lui donnant une tête de grenouille. Elle ne pouvait pas le recracher, c'était pas propre ! Mais elle ne voulait pas non plus rester comme ça, impossible à imaginer. Finalement, elle réussit à le faire descendre mais manqua de s'étouffer, et dû trousser à plusieurs reprises avant de s'en remettre. Il avait bien dit que ses Converse étaient chouettes ? Un magnifique sourire - sincère cette fois - s'afficha sur les lèvres de la Greenleaf à ce compliment. Il avait donc un minimum de goût ! Encore une qualité ! Fallait que ça s'arrête, sinon elle allait finir par ne plus le détester... Mais et le reste de sa phrase... Nom d'un dragon mal rasé ! Il ne la croyait pas ! Comment ne pouvait-il pas la croire ? Remettait-il sa sincérité en compte alors qu'ils venaient à peine de se retrouver ? Bon, d'accord, il avait raison, mais quand même ! Imaginez qu'elle ait dit vrai, hein ! Vexée, et surtout surprise d'être si facilement découverte, elle lâcha son sourire pour une mine renfrognée tout en s'enfonçant honteuse dans sa chaise.

"C'est sympa de penser que je suis pas assez séduisante pour être mariée... Et que j'ai pas l'air heureuse ! Dis moi que je ressemble à une déprimée tout juste sortie de l'asile pendant que t'y es !"

Il avait tout gâché ! Elle qui comptait lui sauter au coup pour le remercier de partager son avis au sujet de ses chaussures, elle avait complètement oubliée sa remarque et seulement enregistrée le début de sa réplique.

"Je... jsuiendeudeortcéaéaulareaipersonaecqiaervoidematdeuidditjusemet !r"

Elle ne s'aperçut de la vitesse de sa phrase qu'une fois qu'elle l'eut complètement prononcée. Voyant le regard interrogateur qui posait sur elle, elle répéta, plus lentement et distinctement :

"Je suis vendeuse de porte-clés... à Pré-au-Lard, et j'ai personne avec qui aller voir de match de Quidditch justement... Mais j'ai beaucoup de succès auprès des élèves avec mon boulot ! Puis ça permet d'être proche de la clientèle ! Et de toute façon, le célibat, c'est mieux. On peut faire ce qu'on veut. Et c'est pas comme si ton avis sur ma vie m'intéressait ! Je m'en fous complètement ! Moi au moins j'ai jamais été trompé et je sais qui est le père de mes enfants ! Enfin je le serais si j'en avais."

Elle se rendit compte trop tard qu'elle aurait pu s'abstenir de ses dernières paroles. Peut-être n'avait-elle pas de cœur, mais quand même, elle n'avait pas à le blâmer sur sa vie sentimentale alors qu'elle s'était levée dans un appartement inconnu la nuit dernière, et les nuits précédentes également. Franchement, elle était peut-être moins pitoyables, mais il n'avait rien à lui envier.

"Finalement, un verre de Whisky peut pas faire de mal ! Voir deux. On va en prendre quatre, ce sera plus sur !"

Et elle ne perdit pas de temps pour rappeler le serveur et repasser commande, l'obligeant à récupérer les deux autres verres à moitié remplis dont elle ne voulait plus voir la couleur. Il ne put lui refuser, vu que c'était une habituée. Après tout, le service était rapide ici et les serveurs plutôt mignons, elle ne pouvait que se plaire dans le coin. Une fois les quatre chopes d'alcool fort posées sur la table, elle ne perdit de nouveau pas de temps avant de s'emparer d'une d'elle qu'elle vida carrément d'un trait.

"J'ai soif." Se contenta-t-elle de dire comme pour justifier son empressement à boire.

Oui, elle avait de quoi être desséchée. Non seulement il venait de détruire en cinq secondes sa vie parfaite qui n'était peut-être pas réelle mais à laquelle elle avait commencé à s'attacher - il lui en fallait peu. Elle n'avait même pas eu le temps de donner un nom à chaque triplé que déjà, il la stoppait ! Ça lui arrivait peut-être jamais à lui de s'imaginer être heureux et tout ce qui va avec ? Même si, elle devait bien admettre que ce n'était pas de ce genre de vie qu'elle rêvait. Non elle ce qu'elle aimerait plus que tout, c'est adopter un panda pour tenir compagnie à son koala et déménager en Russie. Sauf que le climat ne conviendrait pas forcément... Elle trouverait bien un moyen. Le mari passait bien après ses animaux, de toute façon.

Ce qu'il fallait savoir aussi, pour comprendre sa soif soudaine, c'était qu'elle avait été radicalement figée par le contact de la main d'Elliot sur la sienne. Au début, elle n'avait tout simplement pas remarquer, occupée à calmer son ego qui se vexait pour un rien ces temps-ci. Mais une fois qu'elle l'avait vu, elle n'avait pas pu se concentrer sur autre chose et c'est là que le serveur avait enfin apporté l'alcool tant attendu. Alors bien sûr qu'elle avait du se jeter dessus pour se changer les idées ! Non pas que ça l'avait perturbé, mais qu'après les sous-entendus qu'elle avait comprit venant de lui, elle craignait que le moindre petit égarement lui coûte bien plus que nécessaire. Elle vida son deuxième verre en même temps que lui, mais les effets sur chacun étaient bien différents. Habituée à cette boisson, elle avait encore le droit à un ou deux verres avant de se sentir vraiment flancher, ce qui ne semblait pas être le cas du détective. Il lui fit un peu pitié, à ce moment là. Elle était peut-être désespérante en voulant passer pour la femme et mère modèle qu'elle n'était pas, mais il l'était encore plus en paraissant complètement déstabilisé après seulement deux verres !

"Je vais aux toilettes, je reviens !"

Elle hésita à se lever à son tour, pour l'aider à se relever. Non, ce n'était pas par gentillesse : elle ne voulait pas qu'il tombe sur sa chaise ce qui aurait attiré l'attention sur eux, et là, elle n'aurai plus su où se cacher ! Mais finalement elle ne bougea pas, méditant sur ce qu'il venait de dire. Il allait se reculer dans un lieu à l'abri des regards, où elle aurait l'occasion de mettre son plan à exécution. Oui, elle n'en avait pas l'air mais dès qu'elle posait son regard sur lui elle réfléchissait à un moyen de le mettre dans un embarras total !

Seulement, elle-même se dégoûtait à faire ce qu'elle avait l'intention de faire. Croisant un serveur munit d'un plateau remplis de chopes sur le chemin des toilettes, elle l'arrêta dans son élan et vida la plupart des verres qu'il était censé ramener aux clients. Requinquée, et commençant vraiment à ressentir les effets secondaires de la boisson, elle se jugea enfin prête à le rejoindre quand elle commença à sentir ses neurones se brouiller petit à petit. C'était bon signe. Il ne lui fallait pas plus que le temps d'aller près de lui pour se retrouver complètement à l'ouest.

Ouvrant la porte le plus silencieusement possible, elle se plaça derrière le sorcier qui ne tarda pas à la remarquer. Waouh, c'est fou ce qu'en moins de cinq minutes il était devenu si... flou. Au moins elle n'aurait pas de difficultés à jouer le jeu en voyant moins nettement son visage, ça lui donnerait l'impression d'être avec quelqu'un d'autre. Il fallait simplement qu'elle fasse attention à ne pas aller trop loin et à se ressaisir avant qu'il ne soit trop tard ! Elle afficha un sourire idiot à cette pensée : comme si elle était bête au point de se laisser avoir par Elliot.

"Euh... t'es dans les toilettes des hommes, là. Enfin je crois..."

Elle sembla quelques secondes déconcertés par cette remarque. Il ne voyait donc pas qu'elle l'avait rejoint de manière volontaire ? Pourquoi il ne lui sautait pas dessus ? Elle était vraiment obligée de le faire à sa place ? Mais si elle faisait ça directement il se douterait de quelque chose... On ne fait pas ça à quelqu'un sans avoir de raisons... Le stress s'empara soudainement d'elle. Elle n'allait pas être obligée de faire ça pour qu'il le fasse, si ? Bon, elle pourrait un peu, mais pas entièrement. Elle n'était pas celle qui devait mourir de honte aujourd'hui.

"J'avais cru remarquer en effet, mais merci de me le confirmer." Dit-elle finalement d'un air plus absent qu'autre chose tout en continuant de le fixer.

Bon, c'est pas qu'on a pas de temps devant nous, mais tu te lances oui ? C'était la première fois sans doute qu'elle avait peur à l'idée de faire ça. Elle avait besoin de se concentrer, ce qu'elle se tuait à faire depuis qu'elle était rentrée mais avoir prit des verres supplémentaires ne l'avait pas aidé comme elle se l'était au départ imaginé. Elle avait même la maudite impression que ça lui compliquait la tâche, et la silhouette du jeune homme était bien rapidement redevenue nette à ses yeux.

"Et puis m*rde, c'est maintenant ou jamais de toute manière !"

Elle avait dit cela à voix haute ? Heureusement qu'on pouvait prendre sa phrase dans de nombreux sens différents sinon elle aurait carrément pu se griller ! Alors qu'elle était si prêt du but !

Ne laissant pas le temps à son interlocuteur de réagir, elle l'attrapa par le col de sa chemise et l'entraîna vivement dans une des cabines des toilettes qu'elle referma sec. Par chance, elle n'eut pas besoin de calculer si oui ou non elle était vide car en dehors d'eux, personne ne se trouvait dans les environs pour l'instant. Le collant contre une des parois, elle montra un instant d'hésitation. Elle ne pouvait décidément pas faire ça d'une manière si brute, c'était trop suspect et elle ne voulait pas qu'il se doute de quoi que ce soit. Mais ÇA aussi, c'était inconcevable. Elle déglutit discrètement, dégoûtée de ce qu'elle s'apprêtait à faire. Jamais elle ne s'était sacrifiée de la sorte pour une simple vengeance. On voyait bien à quel point elle pouvait se montrer rancunière, quand elle le voulait. Et n'allez pas croire qu'elle profitait de la situation parce qu'elle s'en serait bien privée !

Sans crier gare, elle posa ses lèvres sur les siennes en mettant toute sa rage dans ce baiser forcé - ce qui pouvait tout aussi bien passer pour de l'excitation ou du désir, dans ce genre de situation. Faisant son possible pour faire durer l'instant un minimum de temps, elle se recula bien vite sans le lâcher du regard - au cas où il tenterait de fuir, on sait jamais s'il avait pas aimé ! Ses mains se détachèrent de son col pour commencer à descendre au niveau des boutons de sa chemise. Elle aurait dû la lui retirer, histoire d'aller rapidement, mais s'il était le seul à se retrouver sans rien sur le corps, est-ce qu'il trouverait ça normal ? Il lui avait déjà montré tout à l'heure à quel point il était perspicace ! Mon dieu, elle avait mal choisit sa victime. En plus de devoir y mettre du sien physiquement, elle devait passer par la souffrance mentale. N'affichant pas son appréhension face à ce qui allait suivre, elle retira d'une main de maître son débardeur qu'elle laissa glisser au sol. Elle n'aurait qu'à le faire passer sous la porte pour le récupérer tout à l'heure au moment au moment de sortir.

"Pourquoi tu me regardes comme ça ? T'attends quoi exactement ?" Ne put s'empêcher de dire la blondie alors qu'il ne s'arrêtait pas de la fixer depuis tout à l'heure.

Ce qui d'un point de vue extérieur ne paraîtrait pas étrange du tout, vu son comportement et la tenue dans laquelle elle s'affichait à lui.

Elle roula des yeux à sa réponse. Bien sûr qu'il l'attendait, tout le monde l'attendait, tout le monde la voulait ! Enfin, c'est ce qu'elle se plaisait à se dire. Mais il fallait avouer qu'elle n'était pas si désagréable à l'œil, et qu'il y avait bien plus collante qu'elle. Elle était de ces filles qui se fichaient complètement du prince charmant, qui n'attendaient rien de l'autre et qui profitaient juste de l'instant... En général. Le contexte actuel était en effet bien différent et ce par bien des aspects. Premièrement, le lieu. Deuxièmement, la personne. Et dernièrement, le but. Si elle souriait à cet instant, c'était simplement à cause de ces trois points. Pauvre petit, il aurait dû rester chez lui plutôt que de venir noyer sa peine dans l'alcool dans cette taverne précise !

Elle ne put s'empêcher d'afficher un certain air de satisfaction quand il enleva finalement sa chemise, se fichant totalement des cartes dont il parlait. Elle en avait vu des tonnes des hommes avant lui, et ce n'était pas le voir ainsi torse nu qui la mettrait mal à l'aise. Cependant, elle ne pouvait nier qu'elle était restée quelques secondes à "l'admirer", ce qu'elle faisait tout le temps dans ce genre de circonstances. Qu'il ne croit pas qu'il était le plus sexy de tous, ce n'était pas le cas ! Elle regretta malgré tout rapidement cet écart de conduite quand elle sentit que la situation commençait à lui échapper. Peut-être aurait-elle dû se retenir de lui faire remarquer son manque de participation finalement... Loin que le fait qu'il se décide à s'investir la dérangeait réellement ! Seulement, plus cela avançait, plus elle se rendait compte de sa bêtise à elle. Elle se croyait intelligente.. Non, elle était intelligente, mais elle n'avait même pas réfléchit par quel moyen elle pourrait s'échapper d'ici. Elle agissait toujours sous le coup de l'impulsion, trouvant son idée de départ superbement géniale pour au final finir par échouer. Aujourd'hui, elle ne POUVAIT pas échouer. Si par malheur elle loupait son coup... Elle devrait sans doute se réserver une place dans un centre de remise en forme pour contrer le choc de l'expérience.

Impuissante alors qu'il la tenait fermement sans intention de la laisser partir, elle se surprit à apprécier son regard. Le temps d'un battement de paupière uniquement, elle sembla ne pas avoir conscience de sa position. Elle n'avait pas prêté attention à ses yeux depuis qu'elle l'avait malencontreusement bousculé, mais maintenant qu'elle s'attardait un peu plus sur ceux-ci, elle y vit quelque chose de bien plus perçant que n'importe quoi d'autre. Il ne se doutait aucunement du jeu qu'elle jouait secrètement, il était dans le feu de l'action, semblant peut-être vouloir échapper un instant à ses problèmes, comme elle avait tendance à le faire. Elle se sentit coupable de son comportement en voyant à quel point il était sincère alors qu'elle lui mentait depuis le début - ou du moins avait essayé de lui mentir. Elle était encore plus peste avec lui qu'avec n'importe laquelle de ses précédentes conquêtes... Il lui était impossible de revenir en arrière, maintenant. Et de toute manière, elle ne le voulait pas. On ne pardonne pas à quelqu'un qui a détruit vos cheveux pendant presque une année complète, aussi pitoyable et craquant soit-il.

Coupée dans ses réflexions par le nouveau contact de ses lèvres, elle frissonna alors que ses mains parcouraient le haut de son corps - enfin heureusement qu'il avait pas tout parcourut sinon elle ignorait comme elle aurait pu réagir. Ses bras finalement libérés de son emprise, elle se raccrocha de nouveau à son cou, passant ses mains dans ses cheveux. Depuis le temps qu'elle attendait de pouvoir le refaire ! Il fallait néanmoins qu'elle se contienne de manière à ne pas en devenir complètement accro. Car après cette journée, cela l'étonnerait qu'il accepte de la voir... Ou alors, il était complètement masochiste. Elle commençait seulement à s'habituer à cette position quand il se détacha très légèrement d'elle, la stoppant dans son élan. Non mais attendez, quel élan ?

"C'est à ton tour d'enlever un vêtement !"

Ah oui, les vêtements. Espèce d'impatient ! A vouloir la déshabiller si rapidement, il raccourcissait le temps qu'ils passeraient tout les deux dans cette cabine pas très solide. Mais il avait raison ! Moins elle serait en sa compagnie, mieux ce serait pour son self-contrôle ! Avoir des cheveux aussi tentants devraient être interdit par la loi, après tout.

Affichant une moue légèrement mécontente, elle retrouva rapidement contenance quand il l'embrassa de nouveau. Impatient, gourmand... Il les enchaînait ! Et ses traits de caractères qu'elle lui supposait ne firent que se confirmer quand il commença à descendre de plus belle, touchant à présent son short. D'ailleurs, pourquoi elle devrait le retirer avant que lui enlève son jean ? Mathématiquement parlant, elle avait davantage de peau découverte que lui, pour le moment ! Ce n'était pas équitable si en plus de cela, elle retirait le short ! Mais s'il voulait qu'elle retire le bas, soyons fous, retirons le bas !

"Les chaussures comptent aussi, après tout elles sont accordés à ma tenue... " Dit-elle d'un air malicieux en stoppant leur baiser, tout en retirant les dites chaussures qui rejoignirent le haut sur le sol.

D'un mouvement discret de la jambe, elle réussit à les faire passer sous la porte, ce qui lui ferait gagner du temps tout à l'heure. Mais ce geste la colla encore un peu plus au sorcier - comme si c'était nécessaire - auquel elle était toujours accrochée.

"Waouh... Ton cœur il bat hyper vite..."

C'est tout ce qu'elle trouva à dire, oui. Mais elle le pensait vraiment ! Ainsi placée, elle pouvait sentir ses battements contre sa propre poitrine, ce qui avait attiré son attention et sa curiosité. Elle avait tant d'effet que ça sur lui ? Mais le sien n'était pas mieux, il allait tout aussi rapidement, à intervalles différents. C'était sans doute du à l'adrénaline, oui, ça ne pouvait être que ça, quoi d'autre ! Plutôt que de dire des bêtises, elle lâcha son cou pour détailler son torse, doucement, ne cachant pourtant pas son envie d'accélérer l'allure. Plus vite qu'elle ne le pensait elle atteint le bouton du vêtement ainsi que sa braguette, qu'elle ne tarda pas plus longtemps à ouvrir.

"Toi, tu n'as pas le droit aux chaussures. Elles vont tellement mal avec le reste qu'on pourrait presque dire qu'elles sont indépendantes ! Même si à part, elles sont sympa..."

Elle allait encore dériver de sujet, ce qui n'était pas recommander pour le moment. Bien entendu, c'était un moyen de gagner du temps, et de lui faire retirer le plus de choses possible avant qu'elle ne se retrouve dénudée face à lui. Laissant le pantalon glisser de lui-même, elle reprit le devant en inversant les places, lui se retrouvant ainsi contre la porte pendant qu'elle se remettait à l'embrasser. Dans le même temps, elle entreprit de retirer son short qui s'ajouta au tas de vêtements déjà au sol, faisant ensuite remonter ses mains à hauteur des épaules d'Elliot. Reprenant son souffle, elle se mit sur la pointe des pieds pour ainsi être davantage à la hauteur de son "partenaire" mais également lancer son bas un peu plus loin.

"C'est à toi maintenant... On dirait bien que tu as perdu la partie..." Murmura-t-elle à son oreille avec un sourire non dissimulé, alors qu'elle sentait son souffle saccadé contre son cou, ce qui n'était pas si désagréable que ça.

Heureusement que c'était lui, qui avait perdu cette partie de "strip poker mais sans cartes", pour le citer ! Elle l'aurait vraiment mal pris si elle avait été obligée de tout enlever... Ce qui ne serait pas le cas, vu qu'elle aurait fait ça avant qu'il ai eu le temps de la violer ! Quoi que sur ce coup, c'était elle qui l'avait lancé, alors ce ne serait pas vraiment du viol. Mais on s'en fichait vu que ça n'arriverait pas, n'est-ce pas ? Exactement ! Elle gérait tout mine de rien, la Kiara !

Elle ne prit pas la peine de commenter ce qu'il venait de dire, même si sa remarque lui arracha un sourire. Elle n'allait pas non plus faire une crise cardiaque par sa faute ! Il ne fallait pas qu'il rêve de trop, le petit. Enfin, il était plus vieux qu'elle déjà... et plus grand... mais petit d'esprit ! Oui voilà elle le dépassait au niveau intellectuel. Elle était plus maligne, plus rusée, plus réfléchie, plus organisée, plus sexy... hum oui, en bref elle était mieux quoi. Elle n'eut pas le temps de s'attarder plus longtemps sur ce débat solitaire qui faisait rage dans sa tête, ses pensées se tournant uniquement vers Elliot et ses chaussures. Ce qu'il prononça suite à sa remarque stylistique lui importait peu, et à vrai dire elle n'en avait finalement rien à faire de ce qu'il portait. Il n'eut pas le temps d'en placer une autre qu'elle le changeait de position sans se soucier du pantalon qui était pour elle déjà loin derrière. Elle se sentait quand même très douée d'un coup, non pas qu'elle avait en face d'elle un novice en la matière d'après ce qu'elle pouvait en juger, mais pouvoir faire autant de choses en si peu de temps dans un si petit endroit la rendait en quelque sorte.. fière. Oui, il n'y a pas de quoi être fière de ces choses là, mais que voulez-vous, Kiara aimait se découvrir de nouvelles aptitudes.

Légèrement perturbée par cet arrêt si brusque que lui imposa Elliot, elle haussa les sourcils à sa réplique. Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Il pouvait pas se contenter de se déshabiller et ensuite on verrait comment ça évoluera ? Son regard montrait clairement que la manière de s'y prendre lui était complètement égal, et les traits de son visage exprimèrent correctement sa fatigue à devoir patienter de la sorte. Ne voyait-il pas qu'elle n'attendait qu'une chose, chose qu'il se butait à ne pas lui accorder ? Mais apparemment, il le comprit, du moins c'est ce qu'elle supposa quand il arrêta de se poser des questions stupides pour attaquer de nouveau ses lèvres.

Une étrange impression l'assaillit alors. Il n'était là que depuis quelques dizaines de minutes en sa compagnie, mais chacun de ses baisers s'était montré assez sauvage, pressé. Excepté celui-là. Sans savoir pourquoi, elle ne voulait qu'une chose : qu'il arrête, la laisse partir. Tendue, elle n'appréciait pas cette sensation qui la prenait de toute part, elle n'avait plus l'impression d'être la même alors qu'il ne semblait pas vouloir la laisser reprendre son souffle. Trop tard à son goût, il daigna enfin la relâcher, alors qu'elle avait l'impression que sa cage thoracique ne tiendrait plus sous la pression. Sourcils froncés, respiration irrégulière, elle le dévisageait autant qu'il le faisait à son égard. Qu'est-ce qui lui arrivait bon sang ? Elle se doutait bien de ce qui venait de se passer. Ca lui était déjà arrivé auparavant, de coucher avec un homme qui pensait à une autre pendant qu'il la touchait. Mais jamais ça ne l'avait à ce point déranger. Elle se sentait... indécise. Finalement, peut-être aurait-elle dû l'attendre à cette table, se contenter de lui parler encore un peu pour trouver le moyen parfait de lui faire payer. Mais pas de cette manière. C'était trop étrange, trop absurde, trop imprévisible. Et pourtant, bien qu'elle voulait à tout pris le voir sortir, elle ne put empêcher un air étonné de prendre place sur son visage quand il lui annonça qu'il aller partir.

En quelque sort elle fut choquée que ce maudit sorcier, pour qui elle avait déjà fait énormément d'efforts, commence à la repousser sans qu'elle ne lui ai elle-même ordonné de se retirer. Sérieusement, elle devait avoir un problème. Elle ne voulait PAS de lui, elle ne faisait tout ce cinéma que par intérêt, et pourtant le voir agir de la sorte la mettait hors d'elle. Elle n'eut même pas la force de faire un seul pas en arrière, ne voulant pas quitter le contact de son corps contre le sien. Elle avait l'air d'une petite fille déçue parce qu'on lui enlevait son cadeau de Noël avant même de lui avoir offert, ce qui était très mal placé comme comparaison.

Bien sûr que ce n'était pas elle le problème ! Il avait vraiment un truc qui clochait dans sa tête de demeuré ! Une blonde au physique ravageur l'invitait à une séance non catholique dans les toilettes d'une taverne et lui, après avoir commencer à montrer des signes positifs d'approbation, se retirait comme un lâche ? Il n'osait pas faire face à ses propres démons ? Il continuait de se morfondre dans le passé en pensant que fuir l'inévitable l'aiderait ? Parce qu'il n'était pas question de se faire des idées. S'il se décidait à quitter cette pièce, elle le retrouverait d'une manière ou d'une autre. Non pas pour le violer comme certains pourraient se l'imaginer, mais pour lui faire payer non seulement ses maltraitances à Poudlard mais en plus cet abandon vraiment mal venu.

Elle le sentit alors soudainement en colère. Il n'allait quand même pas la frapper parce qu'elle ne voulait pas bouger ? Il n'oserait pas ! C'était un ancien Gryffondor supposé courageux mais abîmer un si joli visage n'était pas dans ses idées du moment ! Du moins, elle l'espérait vraiment. Ou alors, il s'était rendu compte qu'elle le menait en bateau depuis le début, alors ça ne lui plaisait pas ? A qui cela plairait-il d'un côté ! Malgré tout, plus les secondes s'enchaînaient, plus elle hésitait à l'issue de cette journée. Elle avait beau avoir passé une nuit déjà bien mouvementée, si elle se référait au lieu de son réveil, elle n'en avait aucun souvenir. Pourquoi donc ne pas renouveler l'expérience avec Elly cette fois sans en oublier une seule seconde ? Non, ce n'était pas autorisé. Elle ne pouvait décidément pas. Ses pulsions ne prendraient pas le dessus sur son esprit, hors de question. Elle s'en voudrait si jamais cela devait arriver !

Regrettant d'avance de devoir faire ce qu'elle allait faire, elle le laissa cependant profiter de quelques instants supplémentaires. Comme elle ne se gêna pas pour ne rien manquer de ce dernier baiser brûlant qu'il lui donnait. Elle sembla moins enthousiaste qu'au départ, bien que ses mains ne quittaient pas son torse et que ses yeux affichaient une lueur ardent exprimant sans qu'elle le veuille le désir grandissant qui la prenait. Mais il ne tarda pas à retirer le dernier vêtement qui le couvrait. Elle dû grandement se retenir pour ne pas descendre son regard en dessous de sa taille. Si elle le faisait, elle savait qu'elle ne pourrait guère résister. Afin de penser à autre chose et de se laisser le temps de mettre en place sa sortir, elle ne lui laissa pas le temps de se reposer et l'embrassa de nouveau ardemment. Avec une pointe de déception à l'idée de mettre fin à leur entrevue si rudement, elle du le forcer à se décaler de la porte pour l'appuyer sur une autre cloison de la cabine, qui trembla légèrement sous la force de l'impact. Ses bras s'accrochaient à lui, ne voulant pas lâcher prise. Elle le griffait presque.. c'est qu'elle pouvait se montrer violente !

Profitant du fait qu'il s'était déplacé - en étant de toute manière obligé - et qu'ainsi son caleçon se retrouvait au sol, elle le fit à son tour passer de l'autre côté rejoignant les habits de la belle. Elle stoppa le baiser quelques secondes, se mordit les lèvres sans oser le fixer droit dans les yeux, comme si voir les veines de son cou palpiter l'intéressait davantage. Elle dû cependant bien vite reporter son attention sur son visage, enregistrant cette expression qu'il avait, car il ne l'aurait peut-être plus jamais en sa présence.

"Tu ne trouves pas qu'on a oublié quelque chose ?" Fit-elle soudainement, dans un murmure saccadé à peine audible. "Je veux dire on est adultes, on devrait savoir que c'est important de se protéger."

Elle avait trouvé la parade parfaite. Elle n'aurait qu'à prétexter s'absenter le temps de leur procurer ce qu'il leur fallait, il n'y verrait que du feu. Déposant un nouveau baiser sur ses lèvres brûlantes, elle se détacha de lui avec une douceur qui trahissait un certain empressement malgré tout.

"Ne bouge surtout pas ! Je reviens dans deux secondes ! Surtout, tu restes ici..."

Un dernier regard et elle ouvrait la porte pour la refermer derrière elle d'un seul mouvement. Mon dieu, c'était horrible de s'infliger cela à soi-même. Elle devait vraiment être atteinte pour se faire souffrir afin de faire souffrir les autres. S'adossant à la porte discrètement, elle respira à grande bouffées silencieuses avant de se revêtir de son short et de son débardeur, puis de renfiler ses chaussures telle une ombre. S'observant dans le miroir qui lui faisait face, elle trouva soudainement qu'elle n'avait plus si bonne mine. Sans doute la culpabilité qui faisait surface. Mais il le méritait ! Il avait sans doute fait bien pire à d'autres ! Elle fuya le regard que lui renvoyait son reflet pour se concentrer à ramasser l'intégralité des vêtements d'Elliot qui traînaient autour d'elle. Fouillant ensuite dans sa propre poche, Kiara en ressortit un chewing-gum et eut une grimace soudaine. Si seulement ce truc n'avait pas existé tout aurait pu être différent. Ouvrant le papier qu'elle jeta négligemment sur le sol, elle le mâcha l'espace d'un court instant avant de le bloquer dans la serrure de la cabine avec un air de dégoût. Sur ses lèvres, on pouvait lire un "Désolé" muet mais sincère, alors qu'à pas de loups elle s'éclipsait.

Lorsqu'elle sortit, elle sentit tout les regards se poser sur elle. Tout le monde l'avait vu entrer dans les toilettes des hommes, et maintenant on la voyait ressortir avec les vêtements de celui avec qui elle avait commencé à boire quelques verres. Il y avait de quoi trouver la situation suspecte !

"J'ai trouvé ça... par terre... Ce mec c'est... un vrai malade... Je crois qu'il aurait besoin que... que quelqu'un aille l'aider..."

ESPÈCE D'IDIOTE ! Elle s'en voudrait toute sa vie, c'était certain. Laisser un beau mec comme ça à porter de toute la gente féminine de la taverne alors qu'elle aurait pu l'avoir pour elle toute seule ! La vie était injuste, trop injuste.

Heureusement, chaque problème à sa solution. Et Kiara connaissait, par chance, la formule universelle dans ce type de cas : l'alcool. Lui, qui ne vous abandonnait jamais, ne vous faisait pas de coups en douce, ne vous balançait pas, ne vous détestait ni ne vous vénérait. L'ami parfait. Toujours avec le tas de vêtements tenant en équilibre sur son bras, elle se dirigea vers le bar et passa une nouvelle commande. Une bonne rangée de verres remplit de Whisky Pur Feu s'aligna alors devant ses yeux, et ce fut d'un air dépité et passablement déprimé qu'elle commença à les vider les uns après les autres. Franchement, elle était déçue. Elle qui avait pensé que lui faire subir cette humiliation la rendrait enthousiaste, elle s'était plantée sur toute la ligne.

Pourtant, malgré ses légers regrets qui s'envoleraient bien vite, si elle avait eu à le recommencer elle n'aurait rien changé. Elle aurait fait les même gestes, dit les mêmes choses, eut les même pensées. Quelques secondes plus tôt elle n'aurait jamais eu cette réaction et aurait davantage eu tendance à se lamenter sur son pauvre sort, mais c'est quand une grand-mère aux airs bizarres pénétra en toute discrétion dans les toilettes des hommes qu'elle commença à savourer son œuvre. Il allait en voir de toutes les couleurs, il pouvait en être sur ! Elle ferait rentrer tout le bar pour assister au spectacle ! Sans doute la boisson exagérait-elle son envie de le voir souffrir et la rendait si lunatique, mais elle s'en fichait complètement tant qu'il payait le prix fort. Qu'on la prenne pour une cinglée, pour une attardée, à sourire comme une imbécile alors qu'elle vidait le dernier de son verre.

Se levant, en tentant de retrouver une certaine stabilité, elle se dirigea vers une table où plusieurs hommes assez bien bâtis se disputaient une partie de jeu de cartes magiques. Il voulait des cartes pour jouer, l'imbécile d'Elliot ? Il allait en avoir, dans ce cas !

"Excusez-moi, Monsieur... J'ai vu une dame s'aventurer dans les toilettes où ce malade s'est réfugié... Et j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. Elle est si âgée et si fragile... Alors que lui avait l'air si fou quand je l'ai vu ! Je m'en voudrais si il tentait quoi que ce soit sur elle. Vous savez, il à l'air vraiment mal... Vous pourriez aller voir pour moi, s'il vous plait ?"

Un sourire angélique sur le visage, utilisant le ton le plus suppliant qu'elle avait en réserve, celui qui semblait le plus costaud de la bande n'hésita pas à se lever, et lui offrant un clin d'œil qu'elle prenait aisément comme une invitation future. Elle y réfléchirait, pour l'instant elle cherchait simplement un moyen d'inviter d'autres personnes à la chute de McKee. Elle n'eut pas à patienter longtemps avant que les deux autres se pressent en dehors de la pièce pour se diriger vers des hommes imposants de par leur charisme et la sensation qu'ils donnaient d'être supérieurs. Elle les classa rapidement comme employés du Ministère, Aurors vu leur tenue, et pouffa de rire à la pensée que ce pauvre ex-Gryffondor allait finir je-ne-sais-où enfermé.

Discrètement, elle alla s'incruster dans le petit groupe, et une fois de nouveau dans les toilettes elle alla poser nonchalamment les vêtements de l'idiot près d'un lavabo. C'est alors que l'un des deux Aurors s'adresse à elle. Surprise qu'on la mêle à cette histoire, elle vit là l'occasion d'empirer le cas du jeune homme, ce qu'elle ne se gêna pas de faire. Parlant le plus bas possible de manière à ce qui ne l'entende pas, elle expliqua à l'inconnu que le pauvre homme enfermé se trouvait être recherché partout en Irlande depuis plusieurs semaines, par les moldus comme par les sorciers. Il s'était échappé de son centre de désintoxication magique et avait recommencé à consommer d'après son état actuel. De plus, c'était un pervers très connu qui avait de nombreuses fois faillit violer des élèves de Poudlard, si les professeurs n'intervenaient pas toujours à temps. Elle rajouta même qu'il était schizophrène et paranoïaque sur les bords, histoire de finir en beauté.

"Je vois... On va s'occuper de lui."

Elle se contenta de hocher la tête alors qu'elle bouillonnait de l'intérieur. Elle était tellement géniale ! Jamais elle ne se féliciterait assez. Le second Auror se décida enfin à ouvrir la porte à l'aide d'un sort. Elle lui aurait bien dit que c'était elle l'idiote en question, avant de lui faire avaler sa baguette par les oreilles, mais se retint de justesse afin qu'ils ne la prennent pas en plus d'Elliot. D'ailleurs, bien qu'elle eut enfin réussit à faire payer à ce dernier, elle avait comme une sensation d'inachevée très désagréable qui l'habitait, qui se confirma quand le sorcier sortit de la cabine, paniqué. Il était claustrophobe ? Il ne lui avait pas dit ! D'un côté, ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion de parler depuis tout à l'heure.

Elle ne put empêcher un léger frisson de lui parcourir la colonne vertébrale en le voyant. Non pas que le désir était toujours présent malgré ce qu'elle lui faisait subir, mais ce regard qu'il avait maintenant posé sur elle l'effrayait. Elle eut le réflexe de se dissimuler derrière "le gars à l'invitation" qui semblait très fier d'être choisit comme garde du corps personnel pour la minute qui venait. Il lui avait fait bonne impression tout à l'heure, mais là elle commençait à en avoir marre de son air arrogant. Et qu'il arrête de la fixer et se concentre sur le gus qui attendait d'être arrêté ! Elle avait en horreur ce genre de macho égocentrique et superficiel qui se prenait pour des dieux ! Qu'il aille brûler en enfer oui !

"Non, attendez !"

Ce cri de détresse la tira de ses pensées et de ses envies de frapper Musclor. Elle avait besoin de se défouler en ce moment, de dépenser son énergie qui commençait à déborder. Seulement, alors qu'elle tournait la tête pour assister à la scène, elle eut tout le loisir durant un millième de seconde à peine d'observer le corps du détective dans tout ses détails, ce qu'elle s'était volontairement retenu de faire jusqu'ici. Elle se rappela alors du contact de ses mains dans son dos, et surtout, surtout de ses cheveux. Cependant ce tableau idéaliste se brisa bien vite quand elle comprit que la seule chose qu'il souhaitait sans doute à l'instant même, c'était la voir mourir dans d'atroces souffrances. Pourquoi ça ? Elle n'en savait rien elle, elle n'avait rien fait de mal à ses yeux.

"Mais arrêtez de me mater, à la fin !"

Se sentant étrangement visée par cette réplique - car il est vrai qu'elle n'avait toujours pas détourné le regard - elle se re-concentra sur celui qui lui servait de mur de défense. Il s'était retourné vers elle et commençait à lui parler à voix basse, lui proposant, si elle comprenait bien, de venir boire un verre avec lui après qu'ils aient embarqué "ce vieux débris" et de passer chez lui soit disant chercher quelques affaires. Attendez, il avait bien dit vieux débris ? Il avait peut-être la trentaine mais il les faisait pas ! Et elle était pas si loin que ça d'y arriver elle ! Comment il pouvait se permettre de critiquer une des personnes qu'elle avait bien faillit rajouter à sa liste de conquêtes ? C'était inadmissible de critiquer son goût à ce point-là ! Il pouvait toujours rêver pour qu'elle revienne le voir. Ce n'était qu'un dragueur qui se la pétait comme un autre, elle en avait déjà trop à son tableau.

"Pourquoi il tire une tête comme ça ? Il a découvert qui lui restait un carambar dans sa poche ou..."

Bouche bée, la sorcière ne finit pas sa phrase et se contenta de pousser sans douceur l'immeuble qui ne donnait pas l'impression d'avoir envie de la voir partir. Mais hors de question qu'il s'enfuit, l'autre stupide de première classe, sans dire au revoir en plus de cela. Et ces membres du Ministère idiot qui le laissait s'en aller si rapidement et facilement... Que des nuls, seule Kiara maintenait le niveau aujourd'hui !

Brusquement, elle se saisit du poignet d'Elliot alors qu'il commençait sa manœuvre. Elle se sentit affreusement mal à ce moment-là, prise de nausées tellement son estomac la tournait, et elle préféra fermer les yeux bien que l'impression d'être tirer de droit à gauche ne s'atténuait pas. Puis, plus rien. Elle entendait distinctement le bruit de sa respiration, semblait avoir la totalité de son corps avec elle, mais quelque chose manquait. Réfléchissant, elle émit un léger cri de surprise en se rendant compte de ce qui avait disparut, sans oser regarder autour d'elle pour confirmer ses craintes.

Où était-donc passé le bras d'Elliot ?

Et dans le prochain épisode.... Suspens !