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| Aux Aiglons Dorés [Fe] | |
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Michael Terragone
Seule une personne peut te détruire : toi.
AGE : 30 MESSAGES : 2413 DATE D'INSCRIPTION : 11/08/2010
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| Sujet: Aux Aiglons Dorés [Fe] Août 25th 2010, 00:25 | |
| AUX AIGLONS DORÉS« Je n'ai qu'un seul mot pour ceux qui se mettraient en travers de mon chemin : Priez. » Cette situation était étrange. Je me trouvais en face de deux drôles d'abrutis. Signe ethnique clairement asiatique, un peu plus vieux que moi, plus fort et plus enrobé. Mais pas assez pour ressembler à des sumos. Plutôt des gardes du corps. Habillés dans une tenue traditionnelle, semblable à celles des guerriers Jiāo-Lóng. Ils n'en étaient pas, évidemment. Ils portaient certainement cet accoutrement pour faire peur et éloigné les ennemis de l'homme que je venais voir. Un autre courtier en information. Chinois je crois, ou mongol. Du nom de Ta-Shuì. Il me devait un renseignement et cela depuis longtemps. Mais comme ce vieil ermite a visiblement refusé mon invitation et a préféré vendre le tuyau à une autre personne... De sa nationalité. Je commençais tout doucement à le connaître et j'avais reconnu en lui son trait raciste : puisque je venais d'un autre pays, j'étais moins privilégiés. Hors les frontières ne m'intéressent pas, lorsque l'on a une dette avec moi, on la paye. On ne pose aucune question. Si je dois me fâcher, ce n'est pas de ma faute. Fatalement : en optant pour une décision négative suite à quelque chose qui m'est dû, on opte pour sa mort. C'est dommage, mais c'est comme ça.
C'est à ce propos là que je venais de discuter avec les deux énergumènes que je vais nommer « gorilles » puisqu'ils correspondent à l'emploi. Ils m'avaient gentillement répondu que leur maitre ne désirait pas me recevoir pour le moment. Tant pis, je me ferais recevoir sans rendez-vous. Quand j'étais entré, j'avais aperçu la porte entrouverte : une grande salle, un petit escalier menait aux appartements du courtier. Près de lui, deux superbes fontaines semblables et plusieurs gardes. Je m'étonnais devant la protection qu'avait cet imbécile. Moi, j'étais capable de me débrouiller seul après tout... Tandis qu'une armée devait garder ses appartements pour qu'il dorme tranquille ? Mais... Quelques mètres nous séparent... Dans quelques secondes, je serais tout à toi.
D'abord, j'analysais mes premiers adversaires. Celui de droite était presque chauve. Si je ne m'abuse il y avait une natte qui se cachait derrière lui. Ca ne m'aide pas. L'autre, en revanche, avait plusieurs cicatrices. Plus sensible à la douleur et plus agressif : à moitié sourd de l'oreille droite, faiblesse au genou gauche. Épuisé par sa journée, il sera le plus faible et m'attaquera en premier si je bouge. C'est ce même gorille que j'attaquerai pour commencer, histoire de créer l'effet de surprise. Actuellement, j'avais la tête baissé. Je pensais à comment faire ça le plus rapidement possible sans m'en prendre une avant ; le reste, j'improviserai. Au bout d'une demi seconde, je releva la tête l'air décidé. Mes yeux étaient injectés de sang. L'adrénaline montait, et mon voisin « animal bléssé » le sentait : il m'attaqua comme prévu. Sans sortir son arme, il fonça sur moi. Je contra son attaque, puis lui donna un violent coup de patte en plein sur sa rotule abimée. Mes métacarpes vinrent ensuite rencontré sa joue ainsi que son oreille mal-entendante. Immédiatement, mon pied le souleva un peu pendant qu'il tombait à la dérive. Je le finis en l'agressant de mes paumes, lui cassant peut-être une ou deux côtes. Technique purement Jiāo-Lóng d'ailleurs. De base, technique simple, mais technique ancestrale quand même.
Une fois après l'avoir finit, je m'interrogea sur ce qu'attendait son collègue. J'avais oublié qu'il semblait plus jeune. Il l'était : un nouveau, il n'osait pas contre-attaquer. Il avait néanmoins sortit sa baguette, par pur réflexe. Je ne pouvais pas prendre de risque. Je dégaina la mienne à une vitesse phénoménale et un éclair passa plus vite que jamais. Je ne le vis même pas, je vis juste le jeune garde survoler la salle d'en face après avoir emporter la porte avec lui. Il m'en restait six à battre : je décida donc de créer un écran de fumée. Pour ça, il valait mieux de la fumée. Un petit « Bombarda Maxima » et le tour était joué. La brume se rependant dans la salle, j'avançais calmement. Je voyais les six silhouettes plantait devant moi, sans me voir. Elles ne bougeaient pas, patientant pour que je sorte de ma cachette. Je visa l'un d'eux : un autre rejet lumineux sortit de ma baguette et s'écrasa sur une des cibles. Elle vola aussi, comme son compatriote. Le reste du groupe demeurait perplexe, mais il m'avait vu. La fumée commença à se dissiper, laissant mon corps visible aux yeux de tous. On me lança un sort, je me déplaça le plus agilement possible. On continuait à m'en lancer, tout en me ratant. Que des bandes de bras cassés. Au hasard, j'escaladais une poutre pendant qu'ils me loupaient chacun leur tour. La poutre se cassa quand j'atteignis le haut celle-ci.
Il était temps d'en finir : un de mes sortilèges propulsa l'un de mes ennemis. Lorsque je revint à terre, ils tentèrent de me tuer. Ils avaient appris à viser entre temps, mais leurs parades de faiblards ne me faisait pas de mal. Je me répétais sans cesse « Protego » dans ma tête, ce qui, comme son nom l'indiquait, me protégeais de ses gorilles de pacotilles. Un petit temps passé comme ça me suffit : j'en projeta deux, bondissant comme un tigre sur leurs futurs cadavres. Pendant qu'ils étaient à terre et que leurs dernières chances de rester en vie étaient préoccupé par ma soudaine disparition, je brisa la nuque d'un de mes adversaires et lança l'autre comme un vulgaire objet sur un chinois. Celui qui restait me lança un « Stupéfix » déterminé, que j'eus du mal à contrer mais pour finir, je rétorqua avec la plus radicale des formules... Un éclair vert le frappa de plein fouet et lui prit son âme. Il tomba lentement, restant sur place. Il fallait bien conclure d'un moyen ou d'un autre, et ce fut par la mort de quelques innocents je supposes. Du moins, dans mon histoire.
Qu'il en soit ainsi. Peu importe si des vies sont ôtées. Je ne m'en souciais guère : ils avaient voulu se battre. Je ne les avais forcé à rien. Ils étaient entrainé à cela et n'avait qu'autre réponse que de se défendre par la force. Moi, leurs choix de ne me regardent pas. Ce qui me regarde, en revanche, c'était le petit mongol qui se trouvait derrière la porte de son appartement. Je l'ouvris sans trop de difficultés et ma surprise en découvrant ce qu'il y avait derrière : il s'était suicidé. J'étais extrêmement consterné, voir désappointé.
J'évitais la flaque de sang qui se trouvait près de ses mains, m'approchant vaillamment de son corps. Lâche va. Tu n'es incapable d'avoir une mort héroïque pour une fois. Je fouillais donc solennellement ses poches et y trouva une lettre. Un lettre animée par un Dragon rouge qui voyageait. Le papier brûla mais je pus lire le plus important : « Je t'attends au Chemin de Traverse, à Londres. Tu me trouveras dans un bar appelé les Aiglons Dorés... ». Il ne m'en fallait pas plus. Je transplana vers la Grande-Bretagne, sur le champ.
*** Transplaner aussi loin était dur. Ca n'en restait pas moins faisable ! Je venais de débarquer dans l'Allée des Embrumes, une lueur argentée me suivit. Je parvint aisément à rejoindre le Chemin de Traverse et trouva aussitôt le bar au nom envoûtant. Je n'avais jamais entendu parler des Aiglons Dorés. Un bar plutôt chic, de la haute société. Il était dans un endroit presque caché, mais était ouvert tard. Heureusement pour moi, j'avais mis mon beau costume de Londonien riche. Ce qui m'étonna, c'était qu'au comptoir attendait des chaises. Des chaises plus petites que la moyenne, mais ça me changeait des habituels tabourets de bois clairs. Je m'approcha de l'une d'elle. Elle recula machinalement. Je déposa mon manteau dessus et je m'assis tranquillement.
J'étais tellement préoccupé que je n'avais pas vu la jeune femme qui était à côté de moi. Une demoiselle élégante, qui avait mis là ses plus beaux habits. Style asiatique, traits asiatique. Comme si je n'en avais pas assez rencontré dans la journée. Elle se tourna instinctivement vers moi, pour voir qui j'étais, sûrement. Je lui fis un sourire à la fois charmeur et gêné tel que je savais les faire. Je ne puis pas plus longuement l'observer : le barman vint s'approcher de ma personne et me demanda ce que je souhaitais.
« MICHAEL TERRAGONE : Un thé noir, je vous pris.
Oui, je ne bois pas d'alcool. C'est mauvais pour la santé, physique et mental. Et c'est mauvais pour le business. Je préfère amplement le thé. J'attendis d'être servit puis le gouta. Il était chaud mais avait bon goût. C'était définitivement un bar chic. Car les « véritables » bar ne servait pas de thé, et que du mauvais. Encore moins du thé noir. D'habitude je n'en buvais pas, c'était juste pour paraitre plus distingué. Fond toi dans le personnage, me répétait mon père. C'est ce que je faisais : la dame à côté de moi venait du même endroit que mon courtier, peut-être. Elle pouvait être celle qui avait rendez-vous avec lui après tout. Et puis, même si je me trompais, elle semblait être quelqu'un d'intéressant. Mais je n'engagerai pas la conversation. Elle le fera, je l'ai vu dans ses yeux. Il ne me restait plus qu'à attendre en sirotant mon thé.
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| Sujet: Re: Aux Aiglons Dorés [Fe] Août 25th 2010, 11:14 | |
| ft. Dilys M. Féng ft. Michael Terragone"Le mépris est la forme la plus subtile de la vengeance."Ta-Shuì était un riche vieillard qui pensait pouvoir se racheter avant de mourir en aidant la « bonne cause ». C'était lui qui m'avait contacté pour me dire qu'il avait des informations sur le meurtre de mes soeurs. Il m'avait invité dans sa propriété, qui était très belle, soit dit en passant. Je savais que ce genre de personne était toujours impressionné par les gens riches, je ne pouvais me permettre d'arriver en robe de sorcier noir, sans le moindre signe d'élégance. Je savais en faire preuve, j'avais souvent eu le loisir de me rendre au Palais Impériale de Chine, où les tenue soignées et de bonnes qualités étaient de rigueurs. Ma condition ne me permettait pas de faire des folies, mais j'avais demandé à ma mère de me faire parvenir une Qipao de soirée. Je l'avais reçu rapidement, elle l'avait envoyé en colis express, dans une boite blanche, entourée de fil d'or. La Qipao était soigneusement pliée dans du papier de soie. Ma mère avait sûrement du payer ça une fortune, je n'avais pas le droit de l'abimer, elle ne me servirait surement que le soir du rendez-vous, mais peut importe.
Le fameux jour était enfin arrivé, j'allais enfin savoir. J'avais passé la journée en institut de beauté, à chercher des chaussures qui iraient avec la Qipao et des bijoux qui feraient assez chic sans qu'ils ne soient trop chéres. Heureusement pour moi, j'avais trouvé ce qu'il me fallait. J'étais donc rentrée chez moi et avais sortit la robe de sa boite. La Qipao était en soie noire, brodée de fleur argentée et de perle, le col ouvert devant et relevé derrière. Ma mère avait un goût incontesté quand il s'agissait de vêtement, elle savait ce qui me plairait, elle l'avait toujours su. J'enfilais la robe soigneusement, la fermait par les boutons du côté et me rendait compte que la robe était échancrée sur le côté, une longue fente qui laissait voir ma jambe. J'admirais la robe sous toutes ses coutures avant de me mettre à la coiffure. Je faisais un chignon assez simple dans lequel je piquais deux baguettes noirs et argentée. Je passais mes boucles d'oreilles en argent et un gros collier. Je vérifiais dans la glace que tout était harmonieux. Une fois coiffée, maquillée et habillée, je sortis de chez moi et héla un taxi dans la rue. Il y en eu quatre. Quatre Taxis s'étaient arrêtés devant moi attendant avec impatience que je choisisse l'un d'eux, ils pensaient peut-être que je devais être un client riche et que du coup, ils gagneraient beaucoup avec cette commission. Je montais dans le premier et lui indiquait une adresse, l'adresse de Ta-Shuì. Une fois arrivée là-bas, je descendais et payé le Taxi, je lui dis que je n'avais plus besoin de lui et il s'en alla, peut-être un peu déçut de ne pas gagner plus. Deux hommes vinrent à ma rencontre, ils m'accompagnèrent jusque dans un grand salon où aurait lieux le rendez-vous.
Ta-Shui ••• Mademoiselle Féng! C'est un plaisir de voir que vous avez accepté mon invitation! Vous êtes très élégante! Une beauté qui se perd! Dilys ••• Monsieur! C'est un honneur de me retrouver en votre présence! Votre renommée n'est plus à refaire! Ta-Shui ••• Je vous offre une tasse de Thé ou quelque chose de plus corsé? Dilys ••• Une tasse de Thé me conviendrait Honorable Ta-Shui!
Toujours respecté ses aînées, c'est ce que mon père m'avait appris! Une jeune femme arriva avec un plateau, elle nous servit du thé et nous le bûmes avec toutes la cérémonie qui allait avec. Puis il se leva et me demanda de le suivre. Je lui emboîtais le pas, il me conduisit à travers sa demeure, me racontant d'où venait chaque objet, il avait une mémoire impressionnante et je commençais à ressentir un peu de respect pour lui. Il m'emmena dans une pièce qui ressemblait plus à une chambre qu'à autre chose. Il y avait un bureau, magnifiquement ouvragée. Il s'assit derrière celui-ci et m'invita à m'asseoir à mon tour. Je regardais l'homme dans les yeux, il les plissa un peu plus, il était marqué par les rides, des rides qui prouvaient qu'il avait vécus, il était peut-être vraiment temps qu'il s'en aille. Il claqua sa langue et commença son récit par l'une de nos croyances, l'une de nos histoires, voulant peut-être illustrer sa conduite par quelque chose de plus vénérable, pour que je ne lui en veuille pas peut-être. Pour apaiser sa conscience et se dire que ce qu'il avait fait toute sa vie n'était peut-être qu'une volonté de nos Dieux. Il passa ensuite à la chose qu'il voulait me dire sur le meurtre de mes soeurs.
Ta-Shuì ••• Vous savez que votre mère a quitté le pays pour des raisons suspectes. Votre mère voulait en réalité échapper aux Mangemort, je suis sûre qu'elle a omis de vous dire cela! Elle en était une et à tuer beaucoup de monde sous les ordres de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom! Je connaissais votre père, c'est à cause de moi qu'elles sont mortes, je leur ai dit où trouver votre mère! Elle méritait de mourir pour bien des raisons! Dilys ••• Qui a tué mes soeurs? A qui l'avez-vous dit? Ta-Shuì ••• Si j'avais su qu'ils s'en prendraient à vos soeurs je n'aurais rien dit! Dilys ••• Qui? Ta-Shuì ••• Je ne sais pas, j'ai envoyé l'information à quelqu'un que je n'ai jamais vu et à qui je n'ai jamais parlé! Mais je suis sûre que quelqu'un pourrait vous aider! Dilys ••• Qui? Je m'étais levée, plus qu'énervée et dégoutée par cet homme! Il méritait la mort et j'allais lui donner une fois qu'il m'aurait dit le nom de l'homme! Ta-Shuì ••• je sais qu'une fois que vous saurez son nom, vous me tuerez! Dilys ••• Est-ce si étonnant que cela? Ta-Shuì ••• Non! Vous entreprenez une noble tâche, mais pensez que votre mère est en Chine, sans aucunes protections! Dilys ••• Vous n'en savez rien!
Il ferma les yeux, j'avais déjà attrapée le petit pistolet qui trainé sur le bureau. Il me dit dans un murmure, au moment où le canon toucha sa tempe.
Ta-Shuì ••• Michael Terragone...
J'appuyais sur la détente. Une déflagration résonna dans la pièce. Je pris la main du vieillard et la mit sur le pistolet, il n'y avait aucun bruit cependant à l'extérieur, personnes ne se pressaient. Je trouvais ça louche, mais je laissais faire. J'entendis du bruit dehors, je passais la tête par la fenêtre et écoutait, j'entendis l'un des hommes dire que Monsieur Ta-Shuì était en réunion, il dit aussi le nom de l'homme qui tentait d'entrer. Je plissais les yeux et vit à quoi ressemblé le fameux Michael Terragone. Je repassais à l'intérieur et griffonnait un mot sur un morceaux de papier sur lequel je lançais un sort. Il se mettrait à brûler dans les instants qui suivraient. Je regardais une dernière fois la scène, cela ressemblait trait pour trait à un suicide, tant mieux, c'est ce qu'il fallait. J'enlevais mes chaussures et je passais par la fenêtre. Une fois cachée par les plantes, je transplanais au lieux de rendez-vous que j'avais indiqué sur le papier, j'étais sûre que Michael le lirait et qu'il s'empresserait de s'y rendre. J'étais à l'Aiglons Dorée, j'avais déjà commandé au comptoir et j'attendais qu'il pointe son nez! Je n'attendis pas longtemps, le voilà qui passait la porte en superbe costume trois pièces. Il avait lui aussi l'art du déguisement. Il se posa, je l'observais, faisant croire à un simple flirt. J'avais déjà entendu parler de lui, je savais la réputation qu'il avait dans son métier et cela me mettais hors de moi qu'il puisse avoir plus d'informations que moi. Il commanda un thé et se rendit compte de ma présence. Je lui sourie, attendis un peu et lança:
Dilys ••• Bonsoir! C'est peu courant de rencontrer un homme comme vous dans un endroit comme ça!
Dernière édition par Dilys M. Féng le Septembre 12th 2010, 11:30, édité 3 fois |
| | | Michael Terragone
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| Sujet: Re: Aux Aiglons Dorés [Fe] Août 25th 2010, 12:52 | |
| AUX AIGLONS DORÉS« Lorsque l'on ment aux autres sur ce qu'on est, on finit par se mentir à soi-même... » Suite à ce que venait de dire la jeune femme, je me retourna. Je me demandais bien ce qu'elle pouvait me trouver de si différent après tout. Je scruta un peu tout les mâles de la pièce. Il est clair que j'avais l'air d'un voyageur, et d'un voyageur qui prenait soin de sa santé. Accompagné par le thé, je faisais vraiment bon Anglais mais qui venait de revenir d'un long périple. Ce n'était qu'un faux mensonge... Je revenais tout le temps d'un long périple, car la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Par pour tout le monde : pour moi, c'est surtout une rivière tourmentée, avec de temps en temps des tornades qui passent, de long barrages parsemés de troncs d'arbres et des armadas d'archers sur les deux rives qui me balancent des flèches sans arrêt. J'exagère. Mais comment devrais-je me sentir après avoir probablement provoqué la mort de neuf personnes ? Ce n'est pas parce que j'avais prévu de tuer que je le faisais avec plaisir. Une vieille connaissance me disait souvent que j'avais le style pour et que je combattais toujours avec ferveur et honneur. De mon point de vue, je ne combattrais avec honneur que lorsque ce sera mon but et que mon but sera noble. J'ai des principes. Actuellement, tout ce que je suis, c'est une arme. Et une arme qui vend des armes aux autres pour vivre. Je n'aime pas ça. C'est néanmoins à cette vague explication que ce résume mon propre périple...
Assez lamenté, il était temps que je m'occupe de cette charmante créature asiatique qui se trouvait prêt de moi. Je lui fis un signe, en acquiesçant, de façon à répondre à ses avances solennelles. Elle n'était pas très subtil, peut-être un peu pressé par les choses, tout simplement. A moi de découvrir quelles choses l'intéressaient et ce qu'elle faisait dans cet endroit. Et pourquoi elle avait mis de tels vêtements. Je ne porterai jamais ça. Pas parce que c'est fait pour les femmes, mais surtout parce que ce n'était pas confortable quand l'on vous provoquait en duel. Mais aussi parce que c'est fait pour femme, remarque... Et puis, il n'y avait d'ailleurs pas de poche où elle pourrait ranger sa baguette en cas d'urgence. C'était donc joli comme semblant de robe, mais pas pratique. Encore moins utile. Il y avait cependant un petit sac prêt d'elle : sa baguette était dedans. Un amateur dirait que c'est une cible facile, mais son sac n'est pas sur la chaise d'à côté mais là où elle était assis. Elle s'arrangeait pour qu'il soit toujours à porter de main et de plus, il était quelque peu entrouvert. Elle voulait qu'on croit qu'elle était une demoiselle que l'on pouvait attaquer sans craindre une parade, mais je voyais clair. Si on veut la désarmer, il faut mettre son sac loin d'elle. Chose qui était loin d'être du gâteau : si elle avait prévu des défenses, c'est qu'elle s'attendait systématiquement à pouvoir se faire prendre par surprise. Elle avait des réflexes d'aurors, je n'aimais pas ça.
Je regardais plus amplement son visage : son sourire était ravageur, peut-être pas entièrement faussé. Sa coiffure allait avec le reste de son élégance, non pas détachée mais un chignon comme le savait faire les chinoises. Ainsi, elle prouvait qu'elle n'était pas d'ici, ou du moins, que la mode britannique ne l'intriguait pas. Une façon de se distinguer, peut-être. Quant à ses yeux... Ses yeux criaient au secours. C'était un regard que je n'avais pas souvent croiser. Elle était entre deux émotions : la tristesse et le mépris. Pas les meilleures, malheureusement. Ses pupilles étaient également dilaté. Elle n'avait pas le profil pour prendre des drogues, c'était fatalement l'adrénaline qui montait. Soit elle était vraiment excité par ma personne, soit elle était en colère contre quelqu'un ou quelque chose. On fuit son mari ? Ou alors... On est contrarié parce qu'un dénommé Ta-Shuì ne se décide pas à venir au rendez-vous fixé ? Dommage, n'est-ce pas ? J'ignorais toujours si elle le connaissait ou pas. Je ne pouvais pas être direct, elle paraissait calme mais abordé le sujet de suite la ferait exploser. Sauf si le nom du courtier lui était inconnu. Ma politique, c'est zéro risque. Je ne prendrais pas le risque de la froisser, il me fallait des réponses.
Il me restait une question à élucider : allais-je dire la vérité sur ma personne ou pas ? Dans ce genre d'endroit, ça passerait mal de se présenter en tant que « Michael Terragone, chasseur de Primes et Courtier en Information ». Pas sûr qu'elle ne me croirait d'ailleurs. Autant mentir, dans ce cas. Réfléchissons. A quelle personnalité pourrais-je avoir à faire face ? J'avais l'air d'un voyageur anglophone. J'en étais un, mais jamais comme quiconque dans cet endroit pourrait sans douter. J'optai pour la solution la plus démocrate : je travaille pour le Ministère, dans le département des Affaires Étrangères. C'est logique et je m'y connais, pour y être déjà aller... Sans permissions, admettons. Si elle me demandait, j'étais prêt. J'ai plus de trente ans. Restons vagues, je ne dirais pas mon âge précis. J'évoquerais peut-être des souvenirs d'il y a une quinzaine années, à l'époque « Lord Voldemort et ses complices ». Lorsque j'étais à Poudlard. Poufsouffle, ça donne à la fois dinstingué et commun. Il n'y a rien de mieux pour demeurer étonnant que de le paraitre et de dire l'inverse. Peu de chances que j'aborde des souvenirs aussi lointains. Je vais dans les récents : je reviens d'une missions que j'ai effectué en Amérique. En Amérique du Sud, ce qui expliquerait mon teint bronzé. J'y suis resté deux mois, pour la simple et bonne raison qu'il fallait régler des transactions commerciales. Ca donne l'air d'un boulot comme un autre et aussi exaltant que de manger des pelures d'oignons. C'est parfait. J'avais bien travailler mon personnage.
Je vis sa main gauche qui vivotait, accomplissant quelques lents mouvements pour si par là. Je finis mon thé sans impatience particulière. Je me tourna vers elle et pris ensuite l'initiative de prendre sa main avant de déposer un doux baiser sur le dos de celle-ci.
« MICHAEL TERRAGONE : Michael Horn, département des Affaires Étrangères.
Bon, le nom ne collait pas trop. La plupart du temps, quand je jouais un bon britannique, fier de l'être et fier d'être sorcier, je prenais le pseudonyme « Usubrus Carlisle ». Qui fut en réalité le nom de mon frère. Son premier nom, avec son père adoptif. Monsieur Carlisle, bien obligatoirement. Mais il était mort et fiché assassiné par un sorceleur de taille moyenne, race blanche, cheveux bruns à châtains clairs. Soit, comme moi. Si elle était bel et bien auror, ça ne l'aurait qu'à moitié fait. Zéro risques, vous vous rappelez ? En parlant de ça, je ne devais pas trop la faire languir. J'entrepris de lui poser une question. Laquelle ? Il fallait que ce soit en rapport avec ce qu'elle disait plus tôt... Ah ! J'ai trouvé !
« MICHAEL TERRAGONE : Vous êtes une habituée de ce charmant bar, je suppose ?
De quoi tenir pendant un petit moment en se lançant dans ce genre de sujet. Les habitudes de la vie sont une chose dont tout le monde parle avec aucune bienséance. On parle, comme ça. Je les comprends, moi aussi. Et moi, je mens. Tout le temps.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aux Aiglons Dorés [Fe] Août 25th 2010, 16:13 | |
| ft. Dilys M. Féng ft. Michael Terragone"Feindre de croire un mensonge est un mensonge exquis."Je le voyais m'observer de haut en bas, cela me fit sourire un peu plus! Il savait des choses et je le connaissais de réputation, en prime, je l'avais vu! Je savais donc qui j'avais en face de moi. Il était méthodique et prenais ses précautions, ce qui était tout à fait normale! Mais avec mon entrainement, j'avais appris à faire des faux semblant! Alors qu'il analysait surement une jeune femme à moitié inexpérimenté qui voulait se faire passer pour une innocente jeune femme, il avait tout faux, ou en partie! Certes mon sac était entrouvert et le fait qu'on ne vois pas ma baguette pouvait signifier que celle-ci se trouver dans le sac, mais une ex-auror comme moi, n'aurais pas eu cette idée-là, bien trop risquée. Une baguette devait toujours être à portée de main, si la personne était prés, on pouvait toujours lui envoyer un bon crochet du gauche avant de dégainer la baguette, mais l'agresseur était rarement prés, surtout un Sorcier. C'est pourquoi j'avais soigneusement coincé ma baguette dans une jarretière, accessoire très pratique pour une femme et pas seulement pour une mariée. La jarretière se trouvait sur ma jambe couverte, il ne fallait tout de même pas faire une bêtises.
Il se pencha devant moi et baisa ma main tout en se présentant. Michael Horn? Il ne tromperait personne avec un prénom pareil, surtout pas moi! Je gardais mon sérieux, il ne fallait pas qu'il se doute que je me doutais de son mensonge! Et il ne fallait pas qu'il perce le miens! Il continua dans sa lancé en me posant une question assez banale, je lui répondais alors, indifférente:
Dilys ••• Mei-Li Féng! Veuve éplorée ou riche héritière, comme vous voulez!
Le mensonge me venait comme ça, je n'avais pas vraiment besoin d'y penser, je feignais l'indifférence, la femme veuve qui ne se souciait guère de son mari mort, mais qui ne pensait qu'à l'argent qu'elle récupérerait! Cela était complètement plausible, on rencontrait beaucoup plus souvent ce genre de femmes animée par l'appât du gain et non par la personnalité de celui qu'elles avaient épousés. Je rétorquais alors:
Dilys ••• En effet, je viens ici tous les Vendredi soirs! Mais je n'ai jamais eu le loisirs de vous croiser! En général très peu d'Orientaux entres ici, qu'est-ce qui vous y a poussé Mr Horn?
Comme pour appuyer mon affirmation, le serveur apparut une coupe de champagne à la main, il l'a posa devant moi et dit:
Serveur ••• Madame Féng! C'est pour vous, de la part du vieux monsieur là-bas!
Il montra un très vieux monsieur écoeurant, je lui sourie cependant et lui fit un petit signe en portant la coupe à mes lèvres. Je jouais le jeux jusqu'au bout et ce petit numéro involontaire venait de mettre un coup de pouce dans ma version des choses! Serait-il trop intelligent pour se laisser berner? Je ne savais pas, je restais sur mes gardes tout de même. Je reposais la coupe sur le comptoir et passais ma jambe sur l'autre, la fente s'ouvrit alors, laissant voir ma peau. Je décidais de continuer sur la lancée de la veuve avare à la recherche d'un nouveau poisson, faisant mine de ne pas savoir à qui j'avais à faire. Ça avait l'air de marcher, mais je ne criais pas victoire pour autant! Il fallait que je le coince, que je lui soutire l'information que je voulais et il ne devait se douter de rien avant le moment où je l'attacherais pour récupérer l'information.
Dernière édition par Dilys M. Féng le Août 26th 2010, 18:10, édité 1 fois |
| | | Michael Terragone
Seule une personne peut te détruire : toi.
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| Sujet: Re: Aux Aiglons Dorés [Fe] Août 26th 2010, 17:18 | |
| AUX AIGLONS DORÉS« Faire croire à une autre personne ce que l'on est pas est dur. Mais le plus complexe restera de convaincre quelqu'un de ce que l'on est. »
La réponse à laquelle j'ai eu le droit était loin d'être satisfaisante. Elle paraissait moins snob au premier regard. Oui, là, ma supposition en avait pris un coup. D'habitude, je ne me trompe pas. D'habitude, je n'essayes pas de draguer les jeunes femmes dans les bars chics, remarque. Je ne vais jamais dans des bars chics, là, c'était l'exception qui confirmait la règle. Je n'y allais pas fatalement de mon plein gré sur ce coup, j'y étais forcé en voyant que si je voulais mon information à tout prix, je devais me rendre dans cet endroit. Mais pour l'instant, personne n'avait égayer ma soirée : pas d'asiatiques nerveux, pas d'hommes d'affaires douteux, même pas de politiciens inquiets. Aucuns des consommateurs ne correspondait au profil. Que de riches snobinards, tantôt accompagné de leurs femmes. Des sorciers de la haute-société qui ne mériterait même pas que l'on s'intéresse à leur cas. Certes, de temps à autres, c'est eux qui remplissaient mes fins de mois. Mais devais-je pour autant aimer ceux qui me paye ? Quand tu fais un travail comme le mien et qu'on te confie une mission, tu as le choix : prendre ton dû et l'accomplir. Ou partir sur le principe que ton employeur est un salaud et que c'est lui que tu dois tuer. Mais ça ne rapport rien et quitte à être mis en prison pour meurtre, je préfère être payé pour.
Néanmoins, ma situation du moment me permettait d'être un peu plus aisé. Mon pseudonyme de tueur à gages commençait à disparaître avec le temps et mon véritable nom, Michael Terragone, revenait petit à petit. « Big Brother » m'avait surnommé un de mes informateurs. Car depuis quelques mois, je faisais dans le trafic de renseignements en tout genre et lorsque l'on fait ça, on ne se contente de faire le malin et d'aller chercher ce que l'on souhaite à l'arrache : on s'arrange pour tout savoir à l'avance. Et mon expérience en la matière me permettait d'en savoir assez pour faire croire que je savais tout. Mais en me vendant de telle sorte, je crains malheureusement que je ne me rendais que plus faible. J'attirais les projecteurs vers moi et ce n'était pas bon pour les affaires. Bien que pour le moment protéger par le Grand Nord, secrètement à l'évidence, je crains de finir comme mon père à m'appuyer sur un pays. Je devais voir les moyens et la certitude de pouvoir contre-attaquer en cas de trahison de la part de cet Empire et de son ministre arriviste.
J'aurais été en mesure de m'assurer une défense si Ta-Shuì avait bien voulu accepter de me remettre ce qu'il me devait sans faire d'histoire. A la place, je devais courir après quelque chose qui, probablement, n'existait plus. J'estimais qu'il y avait maintenant peu de chance que quelqu'un ait ce que je voulais maintenant. Je ne me lamenterais pas sur mon sort pour autant : j'avais d'autres informateurs, d'autres courtiers avec qui négocier. Celui-là était plus idiots que les autres et n'avait pas compris qu'il fallait se plier devant moi plutôt que d'essayer de survivre en calomniant des refus de telle sorte.
Mais comme je l'ai précisé, cette réputation que j'avais... Je débutais tout juste sur le devant de la scène. Je devais me retirer et me remettre un masque pour être sûr d'être protéger. J'ignorais comment faire, mais je le ferais. Je n'ai pas d'organisation, officielle ou officieuse à mes côtés. Je n'ai pas d'armée d'aurors, des gardes personnels ou un ministère à ma merci. Je n'ai pas énormément d'amis... Peut-être qu'en rassemblant mes alliés, j'en trouverais cinq ou six qui pourraient accepter de m'aider dans ma tâche. Mais autrement dit : je devais me débrouiller tout seul. Et cet état de solitude ne me plaisait guère ; je me devais de trouver une solution au plus vite.
Bref. Je revins à mon interlocutrice du moment, qui sembla me poser une question. Un serveur arriva ensuite et proposa une coupe de champagne à Madame Féng, puisque c'était son nom. Féng... Féng... Ce nom me disait vaguement quelque chose. Je n'avais pas mis la main dessus à cause de son prénom, mais je crois bien que je l'avais déjà entendu quelque part. Je me retourna alors pour voir qui lui avait offert un verre. Aucun intérêt. Un vieux crouton. Elle, elle avait l'air plus qu'enjoué par cette offrande. Son sourire avait quelque chose qui n'était pas sincère.
Toujours était-il qu'elle n'avait plus rien d'intrigant. Tant pis pour elle, moi je n'avais plus rien à faire ici. Je l'observais encore quelque temps, réfléchissant à ma réponse. Elle venait de poser sa coupe et avait fait un mouvement des deux jambes tel que je peux voir, par erreur bien sûr, ce que la robe refusait de cacher. Oui... Il était vraiment temps que je parte. Je lui fis un large sourire, tout ce qu'il y avait de plus faux puis haussa un peu le ton.
« MICHAEL TERRAGONE : J'avais un rendez-vous avec quelqu'un. Mais elle n'est clairement pas là. Tant pis, mes obligations m'obligent à partir demain très tôt. Je crois donc qu'il est temps pour moi de me retirer.
Quel baratineur je faisais. Je faisais mine de regarder ma montre, même si il n'y avait aucune chance qu'elle n'ait pu me croire sur ce coup. Après tout, quel danger représentait-elle ? Je posa délicatement un peu d'argent sur le comptoir en faisant signe au barman puis m'excusa auprès de la magnifique et élégante veuve avant de prendre mon manteau en main. Je l'enfila au vol et me précipita vers la porte, qui claqua derrière moi...
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aux Aiglons Dorés [Fe] Août 26th 2010, 18:09 | |
| ft. Dilys M. Féng ft. Michael Terragone"Le désespoir est le suicide du coeur."Mes yeux s'attardaient sur son visage, il était beau, c'était incontestable, mais il était dangereux aussi, je devais faire attention et ne pas me faire avoir par son jolie minois! Il répondit un peu trop brusquement en se levant. Je fut quelque peu surprise par ce départ, mais je le vis sortir sans vraiment bouger. Je finissais le verre de champagne et payer le serveurs, je lui soufflais un merci et sortait. Je n'avais pas pris de manteau, pas besoin, la soirée était chaude, je balayais la rue des yeux, il n'y avait pas de trace de lui, je soufflais entres mes dents:
Je plissais les yeux, je vis une silhouette passer sous un lampadaire à ma gauche. Je le suivis, je ne pouvais me tromper, il venait de tourner la tête et je l'avais reconnu. Je le suivis donc. La rue était noir, éclairée par de faible lumière émanant de lampadaires fatigués. On n'entendais plus que les talons claquer sur le trottoir, il devait l'entendre, mais je m'en fichais au point où j'en étais... Je décidais de jouer avec lui et criais dans la rue silencieuse:
Dilys ••• Attendez! Attendez! Je devais être sûre! Mr Horn?
Je le rattrapais et m'arrêter devant lui, posant une main sur mon décolleté de manière sensuelle qui obligeait le regard d'un homme à se poser dessus, sans forcément qu'il s'en rende compte, et feignais l'essoufflement. Je faisais mine de reprendre mon souffle avant de reprendre la parole, mes yeux plantés dans les siens.
Dilys ••• Je m'attendais à voir Monsieur Ta-Shui, je ne savais pas qu'il enverrait l'un de ses sbires! A vrai dire, cela me chagrine! Je pensais passer une bonne soirée en sa compagnie voyez-vous?
Je lui laissais le temps d'assimiler, voir si ça prendrait ou pas! J'espérais qu'il y croirait, où en tout cas, qu'il feigne d'y croire et que nous sortions de cette ruelle. J'étais seule et qui sait, cela pouvait être un piège, mes yeux scrutaient l'obscurité derrière lui. Je n'avais pas fait attention, cette attitude pouvait éveiller ses soupçons, c'est pourquoi je me repris et m'approchais un plus de lui. Une idée me vint, une idée qui me répugnait en partie. Mon coeur battait à tout allure, je n'étais qu'à quelques mètres de son visage et fit courir mes doigts sur son smoking, les lèvres mouillées, je lui dit alors.
Dilys ••• Mais je pense que je pourrais passer une excellente soirée avec vous Monsieur Horn. Je ne vous caches pas que vous m'êtes plaisant!
Je feignais le désir, mais c'était tellement simple pour moi que ça paraissait vrai! Il était intelligent, mais une femme savait très bien mentir sur ce genre de choses et j'étais plutôt douée. Si jamais ça ne marchait pas, je jouerais cartes sur tables et il serait alors obligé de m'écouter! Si je lui révélais que je savais qui il était, il m'écouterait peut-être ou alors, il tenterait de me tuer, mais ça ne lui serait pas aussi facile. Tous les moyens seraient bon pour retrouver l'assassin de mes soeurs! Il n'avait pas vraiment réagit à l'annonce de mon faux nom « Mei-Li », qui était le prénom de l'une d'elles. Peut-être qu'il n'était pas impliqué directement dans leur meurtre, mais toutes les pistes étaient bonnes à suivre. J'aurais parfois préférée être un homme, ressembler à quelqu'un de dangereux et pouvoir frapper sur qui je voulais sans que ça ne soit suspect ou autre. Mon coeur était gonflé et j'étais désespérée, je tentais pour tous les moyens de faire partir ce sentiments, surtout, il ne fallait pas que ça se reflète dans mes yeux, le regard d'une femme pouvait malheureusement être traitre. C'était une faiblesse, être trop émotive! |
| | | Michael Terragone
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| Sujet: Re: Aux Aiglons Dorés [Fe] Août 28th 2010, 01:46 | |
| AUX AIGLONS DORÉS« Faire croire à une autre personne ce que l'on est pas est dur. Mais le plus complexe restera de convaincre quelqu'un de ce que l'on est. »
Encore une fois, la réponse que j'ai eut était loin d'être satisfaisante. J'avais repéré ses différents calembredaines, ses sornettes qu'elle me sortait. C'est le problème lorsque l'on veut mentir à un habitué : quand l'on ment, on croit ce que l'on dit. Elle croyait ce qu'elle disait dans le ton, mais ses yeux aboyait la vérité : elle souhaitait plus s'intéresser au fait que je pense que ses mensonges soient vrai plutôt qu'à travailler sa crédibilité. Son hésitation, les gestes qu'elle effectuait sonnaient faux. Sa posture disait vrai, son sourire admirable traduisait le mépris et non la joie, ses pupilles décrivaient la colère. Et non une extase quelconque. Il m'avait fallut du temps, mais j'avais pu cerner le personnage : cette Madame Féng n'existait pas. Pas celle qu'elle avait su me décrire. Je supposais que Féng était son véritable nom puisqu'elle avait su réagir de suite à l'appel du serveur. N'étant pas une menteuse de haut-ordre, elle n'avait pas pu donné un nom incorrect tout en s'y habituant aussitôt. Ou alors, c'est qu'elle apprenait plus que vite.
La question était : combien de temps allait-elle attendre avant de me rejoindre à l'extérieur ? Elle allait y parvenir par l'instinct. Il en fallait assez pour ne pas que je puisse me douter qu'elle se précipitait sur moi avec une raison particulière mais en même temps... Il ne fallait pas trop attendre pour que j'évite de transplaner n'importe où et qu'elle perde ma trace. A jamais. Quoique si elle était déterminée et intelligente, elle aurait su me retrouver de bien des façons. Je ne suis pas quelqu'un d'introuvable, mais j'ai su me débrouiller pour rester en vie pendant plus d'onze ans dans ce Monde de vils fabulateur et de pègre. En tout cas, je l'attendais.
J'augmentais le pas, tant qu'à faire. Elle viendrait me chercher par elle-même. Je continuais d'un pas lent, allant droit vers un lampadaire. C'était bizarre, mais c'était comme si je l'avais déjà vu. Je ne me rappelais pas très bien. Et puis, un lampadaire, ça n'a rien de bien spécial par rapport aux autres. Si ? En tout cas, celui-là semblait différent. Je le frôla de ma main. Je ressentis comme une secousse. Mais je n'en ressentis pas plus : j'entendais quelqu'un arrivait rapidement derrière moi. Instinctivement, je me retournais. Tiens, qui voilà... La fameuse et étonnante Madame Féng...
Elle faisait l'essoufflé après avoir courut pendant à peine dix mètres. Il vous faudrait un peu plus d'entrainement je pense, car courir est une chose importante. Il faut faire du sport, savoir respirer... Garder la forme. Plutôt que de jouer les garces mythomanes. Qui es-tu ? Que me veux-tu ? Pourquoi est-ce que tu te raccroches à moi de cette façon ? Qu'ai-je bien pu te faire pour que tu insistes de la sorte ? Oui. Je ressens par moment les remords. Je penses aux familles des gens que j'ai assassiné, je me demandes ce que cela aurait changé si je n'avais pas été là. Est-ce que le Monde s'en serait mieux porter ? Je l'ignore. Ce n'est pas mon boulot après tout, d'y penser. Je l'ai déjà dit, je suis une arme.
Mais autrement, je suis aussi un humain. Qu'il ne faut pas trop prendre pour un con. Et pendant qu'elle racontait ses sottises, je pensais à comment la contrer. Elle finit par une phrase des plus... comiques. De ce que j'en savais, sur ce coup, elle ne disait que pure vérité. J'aurais pu m'attendre au pire si j'avais décidé de croire à cette mascarade. Mais alors qu'elle terminait son monologue, je changeais de tactique. Jouons franc jeu. Toi et moi.
« MICHAEL TERRAGONE : Mon nom est Michael Terragone, pas Michael Horn.
Je m'approchais d'elle, je la fixais dans les yeux. Elle était plus que surprise, à mon humble avis. Je lui avais rétorqué ce qu'elle attendait le moins. Ou ce qu'elle craignait, tout simplement. Je continuais sur cette bonne manœuvre, qui sortit de mon ordinaire.
« MICHAEL TERRAGONE : Je suis un tueur. J'ai tué des tas de personnes, de sang-froid. Sans me poser la moindre question.
Non, ce n'était pas un aveu. Je disais juste avoir le même côté larbin qu'ont les Mangemorts avec Voldemort. C'était pour ça que j'avais décidé de changer de camp : de passer de l'employé à l'employeur. Et de contrôler un peu plus mon semblant de vie. Une résolution qui me poussait à m'affirmer en tant qu'homme... Homme libre... Je commençais tout doucement à me faire peur... Reprenons : je m'approchais encore un peu plus d'elle. Je sentais son souffle sur ma peau. Ce qui était plus qu'étrange dans ce genre de situation. Si on était plus ou moins sur la même longueur d'onde, elle devait trouver ça étrange. Et aussi intimidant. C'était l'impression que je voulais lui donner.
« MICHAEL TERRAGONE : A votre tour, soyez franche. Qui êtes-vous ?
Je m'approchais encore. Nos lèvres étaient à quelques centimètres... Je distinguais bien ses pupilles. Elle se dilatait au fur et à mesure que j'effleurai son corps. D'accord, là, c'était de l'excitation. J'ignorais dû à quoi, mais je ne voulais pas le savoir. Il fallait que je la frustre, que ma façon d'être lui donne des frissons au point d'en être tout émoustillé. Je la déstabilisais. J'avais bien des façons de déstabiliser : pour un homme, je frappe. Pour une femme, j'ai toute une autre technique. Il était temps que je la finisse. Je finalisa avec des mots bien distinct et bien clair. Que je prononça calmement.
« MICHAEL TERRAGONE : Que me voulez-vous ?
Mes lèvres côtoyèrent soudainement les siennes, très délicatement et très rapidement. Je ne l'avais pas embrassé, je lui avais fait simplement croire que je venais de le faire. Je me retira aussitôt. La voilà assez perturbée pour le moment. Ca lui donnera matière à réfléchir, et peut-être que j'aurais des réponses... honnêtes... à mes questions. Pour une fois.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aux Aiglons Dorés [Fe] Août 29th 2010, 09:37 | |
| ft. Dilys M. Féng ft. Michael Terragone"Murmure leur que je ne vis que pour les retrouver..."A quoi jouait-il? Lorsqu'il eut fini sa phrase et qu'il effleura mes lèvres, il égailla tous mes sens, l'alerte, le désir, la frustration, tout ça en l'espace de deux secondes. Normalement, dans un baiser, la femme faisait les trois quarts, voit plus, du chemin et l'homme finissait. Je voulais me venger de ce qu'il venait de faire et, peut-être sans l'avouer, savoir ce que ça faisait d'embrasser un homme tel que lui. Je savais que ce que j'allais faire l'exciterait, que ça allé lui faire le même effet que son effleurement sur moi. Je posais alors mes mains sur ses joues et l'embrassais à pleine bouche, sans forcer quoi que ce soit, juste un simple contact entre nos lèvres, mais un long, doux et passionné. J'attrapais sa lèvre inférieure entre les miennes, la mordait légèrement et me retirais. Il ouvrit les yeux, tenta de me cacher ce que j'avais suscité en lui, mais ses yeux trahissaient ce que son visage traduisait. Il avait aimé, j'avais même dû réussir à le frustrer, au moins un peu. J'étais fière de moi.
Dilys ••• J'ai cru que vous continueriez longtemps votre mascarade Mr Terragone!
Jouons cartes sur table puisqu'il l'avait décidé. Aucun mensonge ne sortiraient plus de ma bouche maintenant.
Dilys ••• Je vous connais, je connais votre réputation et je peux vous jurer que j'ai tout fait pour me retenir de vous rire à la figure lorsque vous avez affirmé vous appeler Horn et prétendre être un homme d'affaire.
Je marquais un temps de pause, pour qu'il assimile le fait que je savais qui il était et pour qu'il se rende compte que je ne mentais pas:
Dilys ••• Vous pouvez tellement faire mieux! Je n'étais pas sûre que vous viendriez, je pensais qu'un homme tel que vous ne se jetterait pas dans la gueule du loup, cela aurait pu être un piège! Mais je vous assure que non et que vous n'avez pas besoin de vous inquiéter!
Encore là, je marquais un temps d'arrêt, le laissant se rendre compte par lui même que ce n'était pas un traquenard, puis je repris:
Dilys ••• Je vais vous poser une seule question et ne vous attendez pas à être payé pour celle-ci! Ne pensez pas non plus que vous pourrez me tuer de suite, je n'ai pas peur de la mort et ce ne sera certainement pas vous qui prendrez ma vie et encore moins ce soir!
Ma voix ne laissait aucune équivoque, aucun autre choix. J'étais déterminée et tout ce que je disais était vrai, il pouvait ne pas me croire et tenter de me tuer ou de me blesser, le fait que je sois une femme ne l'arrêterait certainement pas, mon entrainement peut-être, mais alors ce serait de mon fait et non du siens. J'allais poser la question, je la redoutais en même temps, je redoutais qu'il confirme la réponse de Ta-Shui. Mon coeur se serra, je redoutais que ma voix trahisse l'intérêt trop personnel de la question, mais étonnamment, lorsque j'ouvris la bouche pour laisser échapper la question, ma voix était assurée, elle ne tremblait pas.
Dilys ••• Qui est Carys Afanen? Je rajoutais: Je veux savoir tout ce que vous savez sur elle!
Mon coeur battait fort dans ma cage thoracique, le sang afflué à mes tempes à une telle vitesse que tous les sons étaient sourds. J'appréhendais la réponse, ses réponses. Je devais être prête s'il tentait de s'échapper ou s'il tentait quoi que ce soit contre moi.
Dernière édition par Dilys M. Féng le Août 31st 2010, 17:17, édité 1 fois |
| | | Michael Terragone
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| Sujet: Re: Aux Aiglons Dorés [Fe] Août 31st 2010, 12:50 | |
| AUX AIGLONS DORES « La pluie tombe sur moi comme les larmes d'un enfant... » Et voilà qu'elle m'embrassait maintenant ! Je l'avais à peine effleurer, je lui avais à peine envoyer des signaux de séduction qu'elle se lançait dans la grande fourberie. Ce long baiser avait fait parcourir mon esprit de frissons, mon âme d'embarras et mon corps de chaleur. Cela suscitait les mêmes effets que l'adrénaline, en plus de la gêne occasionnée par cette action non-voulue et loin d'être appropriée en plus. J'avais fait ça pour la déstabilisé, elle, elle m'avait fort... déconcerté. C'était le mot. En plus de ses éventuelles postures qui avaient littéralement pour but de m'allumer, si je ne me trompais pas. Quoique ça, ce n'était pas dû à ce qu'elle allait me dire par la suite ou à mon charme ravageur. Mon intuition me disait qu'elle avait pris cet habitude. Comme moi de jouer aux Anglais lorsque j'étais en voyage dans le coin. Elle, c'était une jeune femme aux traits semi-caucasiens semi-asiatiques séduisante et élégante de nature, mais torturée au fond. Comme à peu près toutes les femmes de sa génération et qui se respectent d'ailleurs. Faut toujours qu'elles soient torturés, qu'elles possèdent un passé sombre et avec énormément de questions sans réponses. Mais nous aussi, les hommes, on a ça. En vérité, on a tous ça. Les chasseurs de primes, les assassins, les brigands, les politiciens, les Mangemorts, les aurors, les belles demoiselles... Lorsqu'au entre dans ce Monde, et je ne parle pas de la version moldue mais de la version sorciers en tout genre, il ne peut que vous arriver une merde qui vous pourrira votre vie pendant une dizaine d'années. J'en fût témoin et j'en ai eu l'expérience. Pas pour ça que j'en suis mort. « La pluie tombe sur moi comme les larmes d'un enfant... Mais d'un revers de manche, je les essuie. Cela ne doit pas arrêter ma quête, car le chemin sera toujours semé d'embûches, mais seul moi peut décider de la fin. », voilà ce que me répétait sans cesse mon père... De ce qu'il m'a dit, ses mêmes paroles venaient de mon grand-père et avaient été dites par mon arrière grand-père encore avant. Bref, cela se transmettait de famille en famille, de génération en génération. Et si un jour j'avais une version mutante de moi dehors, que l'on appelle « fils », je la lui transmettrai aussi.
En parlant de famille, c'était de ça qu'il s'agissait pour cette Madame Féng. Qui m'avoua qu'elle m'avait reconnu du premier coup d'oeil et qu'elle avait jouer avec moi depuis le début. Ca ne m'étonnait pas des masses. J'avais la même façon de faire qu'elle après tout... Aborder, mentir, obtenir. Les trois verbes capitales si l'on veut un renseignement sans demander directement. Sinon, c'est juste aborder puis obtenir... Mais je n'étais pas là pour penser aux diverses techniques de manipulations. Visiblement, j'étais là pour répondre aux interrogations de cette chinoise à l'accent britannique alors qu'au départ, j'étais venu ici pour que l'on vienne m'apporter des réponses. Je ne devais pas en donner. Tant pis, je ferais avec... Puisque je n'avais guère le choix...
D'abord, elle commença par des fins moralisateurs. Si elle voulait une fois de plus me désappointé, c'était raté : je savais très bien quel risque je prenais en me jetant ainsi vers un supposé ennemi, mais je sais manier la baguette. Mes blessures prouvent que je ne suis pas sans faille, mais si je suis encore debout, c'est que je sais me battre ! Même très bien, d'après mes précédentes victimes en date. Elles n'avaient rien vu venir que je les avais déjà mis chaos. Bon, j'exagère tout le temps mais ce qui compte dans une histoire, c'est surtout la chute. Et la chute, c'est que moi j'ai gagné. Donc je me conte la version que je veux. Et donc, après qu'elle ait voulu me rabaisser en voulant m'apprendre mon boulot, elle me dit clairement que je ne serais même pas payé contre mon information. Qu'elle n'avait pas peur de la mort et que je n'étais pas capable de la battre. Voudrais-tu vérifier cela, sincèrement ? Car je doute que tu puisses m'affronter en ressortant vainqueur. A la limite, en me blessant mais... Si tu n'as pas peur de la mort, alors en quoi ça te dérangerait que je te prenne te vie, jeune amie ? Non. Je blaguais. Je ne tues pas quelqu'un pour ça. Après tout, je la trouvais amusante cette gamine. Oui, elle était passée de "Jeune femme" à "gamine". Elle jouait dans la cour des grands avec des poupées et des illusions en porcelaine... Fragile, tout ça... Mais si elle n'était pas tombé sur quelqu'un d'aussi clément que moi, elle serait probablement morte à l'heure qu'il est. Son cadavre, gisant sur le sol. Ca aussi, ça aurait pu être amusant.
Je blaguais encore. Je crois. Toujours est-il que maintenant, il fallait que j'écoute sa demande officielle. J'étais tout ouïe, impatient de savoir ce qu'elle cherchait. Et c'est là qu'elle me sortit le nom de Carys Afanen. Carys, sérieusement ? Je ricana. Bien haut, bien fort. Je poussa un peu le rire jusqu'à l'éclat, mais ça me faisait vraiment rire... Disons que c'était ironique. Je me calma, doucement. Il fallait que je lui réponde discernement avec des propos bien clairs pour qu'elles comprennent. Je ne sais pas ce qu'elle lui voulait à cette fameuse Carys, mais elle allait être déçue.
« MICHAEL TERRAGONE : Carys Afanen ? Sérieusement ?
Je ne put m'empêcher de glousser encore un petit peu. Reprends-toi, Michael, il ne faut pas partir dans des grands états d'âmes comme ça. Je toussota, puis repris la parole.
« MICHAEL TERRAGONE : Une Mangemorte. Elle est recherchée contre une grosse somme par le Ministère, vous savez ? Pour tout les meurtres qu'elle a commis. Mais elle a fuit il y a déjà quelques années...
Je me frotta le menton. Comment lui dire sans risquer des pleurs, des claques ou un interrogatoire encore plus musclé ? Je n'avais pas peur, mais j'évitais les combats. Sinon aujourd'hui, j'aurai une morte de plus sur les bras... L'idée ne me tentait que vaguement. Mais j'avais finis par trouver mes mots : je continuais.
« MICHAEL TERRAGONE : Mais si vous avez des comptes à lui rendre, il serait temps d'y penser. A l'heure qu'il est, elle doit déjà être morte...
J'avais comme l'impression qu'elle me lançait un regard perplexe et furieux, mais aussi curieux de savoir la suite. Oui, c'était la deuxième fois dans la semaine qu'on me demandait des informations sur Carys. En échange de cela, la première m'a conduit à une vieille femme qui m'a reconduit vers Ta-Shuì, qui m'a lui-même amené à cette Madame Féng. Soit, retour à la case départ... Mais attendez... Féng... Ce nom associé à Afanen me dit quelque chose... Il semblait bien l'avoir déjà entendu ! Cette vile mangemorte était lié à des Féng ! Mais je ne sais plus pourquoi. Pas certain qu'on me l'avait expliqué, non plus. Je me gratta l'arrière de la tête, encore plutôt embarrassé par la situation. Je n'avais pas l'habitude d'annoncer aux gens ce genre de chose.
« MICHAEL TERRAGONE : Il y a quelques jours, une amie, voire plutôt une collègue, est venue me voir. Elle souhaitait trouvé votre Carys Afanen. Je lui ai dis où est-ce qu'elle avait été vu pour la dernière fois : en Chine, du sud-ouest il me semble. Et si mon amie a mis la main dessus, je crains que ce ne soit foutu si vous voulez la rencontrer...
Voilà qui devrait lui suffire. Je tourna les talons, après lui avoir fais un bref signe de la tête. J'allais immédiatement chercher à en savoir plus sur toutes ses histoires : qui sait, et si tout ça était lié à ma propre recherche ? Même si j'avais comme l'impression que cette Féng mourrait d'envie de m'en dire plus. Et que je n'allais pas partir de si tôt...
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aux Aiglons Dorés [Fe] Août 31st 2010, 17:17 | |
| ft. Dilys M. Féng ft. Michael Terragone"Il y a loin de la vérité apprise à la vérité vécue."Ma mère était une mangemorte... Non... Il mentait, comme Ta-Shui, elle ne pouvait pas... Pas elle, pas cette femme qui était si gentille, si attentionnée, qui n'aurait pas fait de mal à une mouche. Ma mère ne pouvait pas être ce genre d'infamie stupide qui tuait pour une créature qui prônait la mort de tout les moldus et sang-mêlés... Combien de mes amis n'étaient pas de sang pur? Et pourtant elle avait toujours aimé ces gens là, elle avait tout fait pour que je reste avec mon ancien petit ami qui était pourtant un simple moldu. Je n'en croyais pas mes oreilles...
Bien sûre qu'il en était sur! Cela faisait partie de son boulot, pourquoi se tromperait-il? Bon sang, toute ma vie avait été basée sur un mensonge, mes soeurs étaient mortes à cause de ma propre mère... Non, à cause de ses erreurs passées, oui elle avait été une mangemorte, mais au jour d'aujourd'hui, elle ne l'était plus. Elle ne pouvait plus l'être. Le seul fautif était le mangemort qui avaient tué Li-Mei et Mei-Li. Il fallait que j'en sache plus, je lui dit alors:
Dilys ••• Deux jeunes filles sont mortes, tuées par un Mangemort, il se pourrait que cette Carys soit liée à cette histoire, mais ça n'est pas elle qui les as tuées... Elles étaient ses filles... Carys Afanen s'est bel et bien rendue en Chine, mais elle a changé. Son passé n'est plus son présent, votre ministère devrait l'oublier et vous aussi, quand à votre collègue, rappelez-la!
Il fallait que je prévienne ma mère et mon père, même si cela faisait longtemps qu'ils s'étaient cachées, il valait mieux que je sois sûre et qu'il aille dans un endroit ou personne ne pourrait les trouver! Une fois que j'aurais donnée justice à mes soeurs, j'irais voir le ministère Anglais, je tenterais d'avoir un entretien avec le ministre et de lui demander une amnistie au nom de Carys Féng. Voilà ce qui était logique, avec les aveux de ma mère sur un papier signé par un avocat, il fallait qu'elle raconte aussi pourquoi elle avait fuit le pays, que ce n'était pas pour fuir la justice, mais pour fuir les mangemorts. Elle avait fuit parce qu'elle n'avait pas le choix, elle avait sûrement dû être manipulée, en tout cas c'est ce que j'espérais, ainsi, nous pourrions mettre ses crimes sous l'influence d'un Doloris ou d'un Imperium. Un plan d'avenir se traçait dans ma tête, il fallait aussi que je prévienne mon frère et sa famille, même si nos relations laissaient à désirer, il fallait qu'il se cache. Tout paraissait clair, peut-être trop, ça foirerait sûrement! J'oubliais complètement que Michael était en face de moi, d'ailleurs, je le détestais encore plus qu'avant et si ma mère venait à mourir, je commencerais par le tuer lui et finirais par sa collègue. Je faisais les cents pas.
Dilys ••• Vous trouvez satisfaction à faire ce que vous faîtes Mr Terragone? Est-ce jouissif d'anéantir des vies? Des familles? Je suis certaine que vous combattez des mangemorts, mais ce que vous faîtes n'est-il pas, après réflexion, la même chose que ce qu'ils font eux?
Je m'aventurais sur un terrain dangereux, il se croyait malin, plus fort et irrésistible en plus de cela. Il était payé certes, mais pensait-il réellement qu'il bossait pour les bonnes personnes? Je me demandais si il lui était déjà arriver d'accepter un contrat et de se retourner contre cette personne parce que son contrat l'avait payé plus! Qu'est-ce qui le motivait? Pourquoi était-il devenu Chasseur de Prime? Surement pour les mêmes raisons qui me poussait à faire justice moi-même. Etions-nous si différent au final? Cette pensée m'enrageait. |
| | | Michael Terragone
Seule une personne peut te détruire : toi.
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COPYRIGHT : © Moi
| Sujet: Re: Aux Aiglons Dorés [Fe] Septembre 8th 2010, 17:05 | |
| AUX AIGLONS DORES « Tout information a un prix, un prix qui vous coûtera souvent cher. » Un frisson parcouru mon corps. Cette femme, qui m'avait pourtant embrassé quelques minutes plus tôt, me dégoûtait désormais. Comment avait-elle osé me trouver des ressemblances à ces créatures immondes, ces assassins de pacotilles, ces fanatiques en robe noir ? Je ne suis pas un mangemort ! Je ne leur ressemble pas, et je n'en serais jamais un. J'ai beau avoir juré une certaine fidélité au Grand Nord, ce n'est pas pour autant que je suis esclave de l'Empire. Je ne suis guère qu'un humble serviteur qui reçoit quelque chose en échange, autre qu'une simple claque et des ordres. Non, moi, mon boulot consistait à quelque chose de plus subtil et de plus fragile : le renseignement, l'information. Que ce soit une rumeur, un bouche-à-oreille ou une simple diversion, j'enquêtais. Et il ne se passait pas un évènement qui en vaille le coup sans que je ne sois mis au courant. Mais pour le moment, cela demandait beaucoup de travail et souvent pour rien. Ce dont j'avais le plus grand besoin en ce moment même, c'était d'une équipe. Des gens fidèles qui inspecterai les diverses données pour moi et sans que je n'ai nul recours à intervenir... Une équipe serait quelque chose de parfait. Fallait-il encore la trouver. Néanmoins, est-ce la description d'un esclave de Lord Voldemort ? Je suis courtier en informations, j'essaye tant bien que mal de me battre pour de nobles causes. Je n'anéantis pas des vies, j'en crée. Je ne veux pas la puissance, je la donne. Je ne suis pas la peur, je la transmet. Je ne subis pas la terreur, je me protège d'elle. Je suis différent d'un simple tueur. Je suis différent d'un simple criminel. Je suis différent d'un simple sorcier...
Je ne me retourna pas. Je ne la regardai plus. Pour moi, j'en avais terminé. Après tout, c'était elle qui avait nécessité à me parler, pas l'inverse. Jusqu'à preuve du contraire, je décide à qui je veux livrer ce que je sais. J'eus beau avoir été clément il y a quelques minutes, là, je n'en avais plus envie. Elle était en colère, pour une raison qui m'était inconnue. Je subodorais qu'elle souhaitait que cette Carys reste en vie. Elle avait même dû la connaître mais comment, pourquoi et qu'avait-elle à m'interroger sur sa personne ? Je ne le saurais pas. Malgré ma curiosité instinctive, ma volonté n'était pas réellement de savoir à tout prix. Je me renseignerai en rentrant. Pour l'instant, j'étais peu satisfait... Je décidai donc de conclure.
« MICHAEL TERRAGONE : Je ne suis pas votre chien, mademoiselle Féng. Si vous voulez de plus amples informations, vous devrez les acheter. Alors à moins que vous n'ayez celles que Ta-Shuì aurait du me transmettre, je vous dis adieu.
Voilà qui était une belle fin. Je fis deux, trois pas et transplana rapidement dans une fumée toujours argentée. Peut-être la reverrai-je. Mais quelque chose d'autre me pré-occupait : si ce vieux goujat de Ta-Shuì possédait bel et bien ce que je convoitais... Où l'a t-il cacher ? Et pourquoi n'a t-il pas voulu me le dire ? Mademoiselle Féng aurait peut-être pu me répondre finalement. Mais je verrai ça un autre jour...
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aux Aiglons Dorés [Fe] Septembre 12th 2010, 11:29 | |
| ft. Dilys M. Féng ft. Michael Terragone"Le mépris est la forme la plus subtile de la vengeance."Mes interrogations avaient eu l'effet escomptés. Il se passa quelques minutes de silence pendant lesquels je ressassais ses paroles. Je fulminais. Il reprit, brisant le silence de la nuit. Je le regardais s'éloigner, sachant qu'il s'apprêtait à transplaner, je lui dis:
Dilys ••• Cela dépend de ce qu'il avait à vous dire Mr. Terragone!
Il transplana, me laissant seule dans la rue, toujours énervée.
Dilys ••• Nous nous reverrons et ce ne sera pas moi qui ferait le premier pas cette fois!
Je regardais à droite puis à gauche et transplanais directement dans ma chambre d'hôtel. Je posais les chaussures sur le lit, enlever la robe avec précautions, bien que j'aurais aimé tout déchirer, tout casser, et attrapais une plume et un parchemin, j'écrivais un rapide message destiné à ma mère. Je lui disais de se cacher, que je connaissais son passé et que je ferais tout pour l'aider. J'envoyais ensuite un second message à mon frère, plus complet cette fois, lui disant de faire très attention, qu'il quitte le pays sans dire un mot a qui que ce soit en emmenant sa famille. Et s'il pouvait venir en Angleterre pour que je lui expose ce que j'avais appris. J'espérais qu'il écoute ce que je lui disais, qu'il fasse ce que je lui avais demandé. Je repensais à Michael, qu'est-ce que Ta-Shui devait lui dire? Avais-je bien fait de le tuer de sang froid? Oui, il le méritait. Et pour Michael, il viendrait de lui même, je désirais plus d'informations et j'étais certaine qu'il pourrait m'apporter les réponses à mes questions, mais j'étais trop butée pour admettre qu'il pourrait m'être d'une grande aide! Lui n'aurait aucuns scrupules à débarquer et à me demander si j'avais les fameuses informations de Ta-shui. Je connaissais une bonne partie de la vie de cet homme, je savais certaines choses, mais ce que Michael lui voulait m'échapper! Qu'est-ce qu'un vieil homme patriotique comme Ta-shui pouvait apporter à cet homme que j'exécrais? Toute cette histoire avait éveillé ma curiosité, mais je devais me concentrer sur ma mère avant tout! Je devais trouver le meurtrier de mes soeurs!
Après avoir passé mes nerfs sur la plume, je soufflais. Je ramenais ma tête en arrière et me laissais tomber sur mon lit. J'observais la plafond comme s'il pouvait m'offrir les réponses à mes questions. Je fermais mon poing sur la couverture, je la tirais et m'enroulais dedans. Demain serait un autre jour. Je m'endormis, les cauchemars habituelles, la crise, le réveille. |
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