Voyons Princesse, ne soyez pas timide ! [ Fe Nanthilde ]

6h30 du matin, et oui on s'était levé de bonne heure, à vrai dire, on était toujours levé de bonne heure. Mais cette fois, c'était pour quelque chose en particulier. A vrai dire, depuis la dernière fois, depuis qu'il avait croisé quelqu'un, cette jeune femme dans la rue, il se posait quelques questions. Pas vraiment logique de se poser des questions après une simple rencontre, mais cela tournait en rond dans sa tête. Il avait déjà vu cette jeune femme quelque part, le but était finalement de savoir ou et quand ! Surtout que cette jeune femme avait eu l'air de le mater ou plutôt de le passer au rayon X alors qu'ils se croisaient. Alors oui, c'était bizarre tout cela, et puis cela avait un goût de déjà vu.

Ce ne fut que le soir, chez lui, que cela tourna de nouveau dans la tête, dans ses pensées. D'ailleurs sa panthère ne faisait que le regarder se torturer l'esprit pour savoir de qui il s'agissait. Il avait bien une idée à vrai dire, mais encore fallait-il vérifier son hypothèse en tout cas, et cela ne serait pas franchement facile. Il verrait cela le lendemain matin.

Mais revenons-en à ce lendemain, maintenant donc, il était debout, paré, et prêt à partir vérifier son intuition, on allait simplement suivre son instinct comme il le faisait habituellement. Nuri était également prête à partir à vrai dire, mais cette fois, cela serait difficile de l'emmener avec lui. Pas sur qu'elle passe vraiment inaperçue en tout cas.

"Désolé ma belle mais cette fois, tu vas devoir rester là."

Et pour preuve que cela ne plaisait pas à son animal, elle se mit à bouder, en tout cas l'air qu'elle lui jeta, prouvait qu'elle n'était pas vraiment d'accord avec cela. Il se ferait pardonner plus tard en tout cas. Il transplana une fois sorti de chez lui et après avoir passé les différentes barrières qu'il avait mises en place en direction de la France. La France, il y était déjà passé plusieurs fois, sans vraiment s'y attarder, difficile de conjuguer de toute manière travail et plaisir.

Ne s'attardant pas sur le décor, il se mouva rapidement, comme un chat, silencieusement en direction des habitations des dirigeants de la France ou de l'Empire du coin, il ne suivait pas la politique. Un château certainement. S'arrêtant quelques instants à l'abri des gardes, certainement armés, il observa les alentours. Il n'avait pas beaucoup d'informations pour l'occasion, on ferait avec. Il se faufila à l'intérieur, utilisant la baguette pour détourner les protections, sans pour autant les casser, il se ferait repérer en tout cas.

Se trouvant aux abords du château, il se planta silencieusement derrière l'un des gardes de faction qui avait l'air de dormir à moitié, avant de lui planter la baguette dans le coup.

"Dis moi ou est la chambre de la Princesse."

Il avait murmuré ces quelques mots. Après la réponse, il assomma proprement le garde avant de le cacher dans les fourrés des environs, on n'allait pas le tuer, cela ne servirait à rien, d'autant plus qu'il n'avait pas vu son visage. Bon le plus dur désormais, escalader les murs, et arriver à la fenêtre de la chambre. Est-ce qu'il y avait des prises ? Oui mais un peu plus haut. Pointant le sol avec sa baguette, il lança silencieusement un Ascencio, avant de se voir propulser dans les airs. Il s'accrocha à la première prise qu'il trouva avant de s'amuser à jouer les alpinistes en herbe. Pas besoin de magie quand on pouvait faire cela de façon moldue.

Après un peu d'efforts, il atteignit la dite fenêtre. Il fallait rentrer subtilement, bien que cela soit rarement dans ses cordes, un petit sortilège d'ouverture après vérification des protections et il pénétra sans bruit à l'intérieur, refermant derrière lui. Observant les alentours, il haussa un sourcil devant le décor, oui, il était au bon endroit, c'était bien le domicile de la Reine, du Roi ou de Dieu le Père vu la richesse des lieux. Il préféra lancer un simple Silencio informulé sur la pièce, histoire de ne pas être repéré si la Princesse hurlait en le voyant. En attendant qu'elle se réveille, il s'installa tranquillement dans un des fauteuils, attendant qu'elle sorte de son sommeil, tandis que lui, restait sagement dans un des fauteuils, à moitié dans l'ombre.

Sacrée surprise de trouver quelqu'un dans sa chambre non ?

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ft.

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Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"Ne réveillez pas le chagrin qui dort!"

J'avais fait un petit retour en France forcé, ma mère avait demandé à me voir, je ne pouvais tout simplement pas refusée son invitation. J'étais arrivée dans l'après midi, avec toute la cérémonie qui allait avec. Elle me reçut dans son petit cabinet qui faisait la taille modeste d'un salon de base. Elle voulait m'entretenir du mariage arrangé avec le Duc, mes yeux avaient roulés dans leurs orbites et je m'étais énervée et avait littéralement explosé. Je ne voulais pas de ce mariage un point c'est tout!

Léontine

Ce mariage, vous le devez à votre père, votre frère, moi-même et aussi à votre peuple! Vous ne pouvez pas vous permettre de dire non à une alliance entres nos deux peuples! Le Duc est un homme de bon goût et il a déjà eu une épouse, il vous donnera enfant, foyer, richesse et sujet!

Nanthilde

Je ne l'épouserais pas mère! Le Duc n'a pas bon goût et si vous tenez tant à une alliance entres nos deux peuples, vous n'avez qu'à marier Charles à Wolfgang! Mais certainement pas moi! L'idée d'avoir cet homme dans ma couche me révulse! Et les pauvres enfants, je tiens à ce que mes enfants soient beaux, intelligent et sains d'esprit, ce n'est certainement pas avec le Duc que j'aurais des enfants de la sorte! Et il y a Audélia, je ne la laisserais pas! Épouser le Duc signifie aller vivre au Lichtenstein et ne pas pouvoir bouger avant des années! Audélia a besoin de moi!

Léontine

Audélia est dans le coma, Nanthilde! Dans le COMA, savez-vous ce que ça signifie? Nous en avons parlé des milliers de fois! Vous vous tuer à parler avec un mort!

Nanthilde

NON, elle n'est pas MORTE, elle est dans le COMA! Elle m'entend, j'en suis sûre et un jour je trouverais le moyen de la faire se réveiller! Dussé-je y laisser ma vie!

Léontine

Vous vous fourvoyez, vous vous enfoncez de plus en plus dans votre mensonge! Je ne vous ai pas élevée de la sorte!

Nanthilde

Dois-je vous rappelez que la femme qui m'a élevée était ma nourrice, Armandine? Maintenant, si vous me le permettez, j'aimerais allée me reposer dans ma chambre! Merci!

J'étais sortie, me retenant de claquer la porte. Je me dirigeais vers ma chambre, je m'assis sur le lit et pris la peluche jumelle de celle que j'avais amenée à St Mangouste, je l'avais serrée dans mes bras. Je m'étais déshabillé lentement et avais enfilé une nuisette. Les draps tiraient, je me glissais dans mon lit et tournais d'un coté à l'autre, toutes les cinq minutes. Je ne trouvais pas le sommeil, je réfléchis pendant des heures, la lune était haute dans le ciel lorsque je finis par m'endormir. Je rêva, ou cauchemarda, c'est à voir... J'avais l'impression que cela faisait quelques minutes que je m'étais endormie, mais le soleil chatouillait mon nez. Je me levais maladroitement et titubais jusqu'à la fenêtre. Je n'avais pas fait attention à l'homme qui était assis sur l'un de mes fauteuils, je tirais le grand rideau et me retournais vers mon lit, je me redirigeais vers celui-ci, prête à me rendormir lorsque je marqua un temps d'arrêt, je tournais la tête sur le côté, non c'était impossible qu'il y est quelqu'un dans ma chambre. Je m'asseyais sur le rebord du lit:

Nanthilde

AAAAAAAAAAAArrg!

J'avais fait un bon sur mon lit et était retombée la tête la première de l'autre côté de mon lit, j'avais attrapé ma baguette qui trainait sur ma coiffeuse et avait passait la tête au dessus du lit:

Nanthilde

Qui êtes-vous?

Je restais « cachée » derrière mon lit, comme barrière de protection, mais c'était complètement stupide! Il avait réussit à s'introduire ici, il pourrait donc facilement m'attaquer ou mettre fin à mes jours. Ça certainement pas! Je ne mourrais pas, pas aujourd'hui, pas avant que ma soeur se soit réveillée! Je me sentais revigorée, animée par mon côté protectrice, capricieuse ou tout simplement parce que je tenais à la vie ou bien était-ce de la stupidité?

Il avait bien fait finalement de mettre ce Silencio sur les appartements ou chambre de la demoiselle, pour une fois qu'il avait un tant soi peu réfléchi à la situation, on avait vraiment bien fait. Il avait supposé qu'elle crierait en se réveillant, mais ce ne fut pas un cri d'hystérique, ça va, elle savait se retenir on dirait, toujours mieux que d'autres en tout cas. Enfin sa tentative pour se cacher et se protéger avec le lit en tout cas, cela le fit sourire légèrement, de façon amusée. Certes, c'était sur l'instant présent, mais bon, cela faisait toujours sourire de voir la réaction des autres. Bon il s'était introduit dans ses appartements quand même.

Enfin elle reprit rapidement ses esprits, elle était rapidement sur pied la Princesse, pas plus mal de toute manière, cela le changeait de ce qu'il avait pu voir en Angleterre. il se redressa sur le fauteuil, s'avançant légèrement de la pénombre jusqu'à la lumière du jour, histoire qu'elle sache à qui elle avait à faire, enfin en tout cas de voir son visage.

"Du calme Princesse, et baissez cette baguette. Si j'avais vraiment voulu, vous n'auriez rien pu faire."

De toute façon elle pouvait voir désormais que lui, sa baguette était rangée, qu'il n'avait pas vraiment l'intention de lui faire du mal, à moins qu'elle le souhaite ou qu'elle en demande en tout cas. En tout cas, il restait imperturbable en voyant la jeune femme avec la baguette dans sa main, prête à lui jeter un sort.

"Voyez, je ne suis même pas armé actuellement, alors soyez gentille et rangez cela. Ce serait mieux pour discuter."

Pas qu'on s'amusait bien évidemment, mais ce genre de situations, on en avait quelque sorte l'habitude, bien qu'habituellement c'était ces cibles, mais elle n'en était pas une, jusqu'à preuve du contraire. Il s'installa sur le rebord de la fenêtre observant les alentours, les jardins, comme si rien ne l'affectait avant de reprendre la conversation.

"Vous savez, quand vous fixez quelqu'un du regard, même dans la rue, assurez vous que cette personne ne se demande pas qui vous êtes. De la chance que votre visage me dit quelque chose, bien que j'ai encore du mal à me souvenir de tout. Mais on s'est déjà vu n'est-ce pas ?"

On conversait comme si de rien n'était et à vrai dire, ce n'était pas plus mal et puis c'était dans ses habitudes d'agir ainsi en tout cas. Bien, d'une légère flexion du poignet droit, il fit sortir sa baguette de son étui avant de murmurer quelques paroles et de faire apparaitre un service à thé avec la table et même du café.

"J'en ai oublié les convenances Princesse. Café ? Thé ?"

Il était unique dans son genre en tout cas, difficile de le nier mais au moins cela briserait peut-être la glace non ? Et qui sait ce qui se cacherait sous cette glace au moment de cette rencontre.

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Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"Les souvenirs de l'enfance sont parfois les plus doux!"

Il parlait, parlait, parlait, sans me laisser le temps d'en placer une. Il était donc question d'un homme que j'avais fixé dans la rue sans m'en rendre compte et qui, en prime, s'était invité dans ma chambre et à voir l'inactivité des gardes devant ma porte, il avait dû lancer un sort. Il fallait que je pense à mettre des gardes sur mon balcon! Cet imbécile s'était mis devant le soleil, on ne distinguait pas son visage, seulement sa silhouette, il m'affirma ne pas être armé. J'essayais de distinguer sur ses habits si une baguette ne dépassait pas, mais c'était impossible. Il avait sorti une remarque plutôt logique, s'il avait voulu me faire quoi que ce soit, il l'aurait fait pendant mon sommeil, à moins qu'il soit pervers, non, je ne rangerais pas ma baguette, je pourrais toujours, au moment opportun, faire exploser la porte, les gardes rappliqueraient. Oui, c'était un bon plan, en tout cas dans les grandes lignes!

Je me relevais doucement de derrière mon lit, il fit apparaître un plateau avec du café et du thé, il m'en proposa. Ainsi donc, il avait une baguette, le fourbe! Je refuserais catégoriquement de boire quoi que ce soit qui vienne de lui.

Nanthilde

Non merci! Je n'accepte pas de café de la part d'un étranger qui s'introduit dans ma chambre! Et d'un menteur en prime!

Je me rapprochais lentement de l'homme, je distinguais assez mal son visage, mais plus je m'approchais, plus les traits devenaient distinct. C'est pourquoi, alors que je n'étais qu'à quelques centimètres de lui, je me mis à rire. Un fou rire me gagna, je ne croyais pas ce que je voyais! Rahkesh dans ma chambre, c'était tout simplement hilarant. Je posais une main, à moitié, sur mes lèvres et regardais l'inconnue pas si inconnue que ça. Incrédule je lui demandais.

Nanthilde

Cela vous arrive souvent de rentrer dans la chambre des Dames? Enfin, Rahkesh! Il vous suffisait de passer par la porte, je vous aurais reçu, personne n'aurait tenté de vous arrêter, c'est du passé!

Est-il réellement possible qu'il ne se souvienne pas de moi? Je le regardais, il semblait aussi incrédule que moi pour le coup, comme si je venais de casser son petit numéro du gars dangereux. Je me remis à rire. J'aperçus ma nuisette et le rouge me monta aux joues, j'étais prude, je n'avais pas l'habitude qu'un homme voit plus que le dessous de mes genoux ou encore plus que mes avant bras. Je courrais derrière mon paravent, tirant en haut et en bas de ma nuisette simultanément. J'étais mal à l'aise. J'enfilais un peignoir de nuit et retournais voir Rahkesh. J'avais encore les joues rouges et je n'osais plus croiser son regard ou même rire. La situation n'était plus drôle, elle était devenue embarrassante.

Nanthilde

Je m'excuse, je n'ai pas l'habitude qu'un homme entre dans ma chambre! Je suis extrêmement confuses!

Je ne savais plus ou me mettre, c'était dérangeant, autant en me réveillant ça allait, mais maintenant ça n'allait plus! C'était le premier homme qui me voyait affublait de la sorte. J'aurais dû m'en rendre compte immédiatement après mon réveil. Quelle imbécile je faisais.

Non ? Pas de café ? Bon tant pis dans ce cas, il se servit une tasse, il faisait comme chez lui à vrai dire, sans réellement se soucier des alentours, ou même si quelqu’un allait débarquer dans les environs. A croire qu’il ne risquait rien, peut-être que c’était le cas après tout n’est-ce pas ? Il avait été pour une fois, suffisamment prudent pour ne pas se faire prendre, surtout vu l’endroit ou il se trouvait. On pourrait penser qu’il était là pour commettre un crime.

Enfin la jeune femme avait l’air de prendre de l’assurance désormais, et elle s’approchait. Bien, si elle le voulait, elle pouvait le faire, lui, il restait sagement dans son coin actuellement. En tout cas, il fut assez surpris de l’entendre rire. Oui, car on se demandait bien pourquoi elle riait quand même, jusqu’au moment ou elle prononça son mot. Ok, cette fois, il était sur qu’ils se connaissaient. Donc il avait eu raison, son instinct ne le trompait jamais quand même !

"Bien, donc on se connaît. Je voulais juste m’en assurer."

Oui bon on aurait pu faire cela comme un vrai gentleman, demander audience, et tout ce qui va avec les coutumes de la cour mais bon, il n’était pas vraiment du genre très patient dans ce genre de situation, et il préférait sa manière de vérifier l’exactitude de ses doutes. Enfin toujours est-il que fronçant légèrement les sourcils, il fixa son visage quelques instants, essayant de se rappeler de cette tête. Et pour une fois, cela fit tilt, enfin espérons que cela soit la bonne quand même. Mais alors qu’il allait à nouveau prendre la parole, elle remarqua sa tenue.

Oui c’était assez léger, mais cela n’avait pas l’air de le déranger lui, à vrai dire, ce n’était pas la première fois qu’il voyait une jeune femme en nuisette, mais visiblement, elle, elle n’avait pas l’habitude de se balader dans ce genre de tenue devant du monde. Il sourit amusé, en la voyant filer pour se couvrir certainement, avant de reprendre un visage tout ce qu’il a de plus basique en la voyant revenir. Pas la peine de l’embarrasser plus que cela.

"En même temps, vous êtes dans votre chambre Princesse, vous vous baladez dans la tenue que vous voulez."

C’était lui après tout, en quelque sorte l’intrus non ? Bien reprenons quand même sur un tout autre sujet, elle allait encore être embarrassée, pas besoin d’autant de chichis entre nous quand même.

"Et maintenant vous acceptez le café ?"

Le tout avec un léger sourire amical sur le visage, aller qu’elle se décrispe, il n’allait pas la manger de toute manière, il n’était pas de ce genre d’hommes en tout cas. Bien, en tout cas, maintenant, il se permit de la détailler, après tout, elle l’avait bien fait avec lui dans la rue, il pouvait faire de même maintenant. Ce n’était pas non plus pervers, juste qu’on observait, et puis il était toujours bon d’apprécier une vue de ce genre quand on l’avait sous les yeux.

"Vous avez changé Princesse, et grandi. En même temps le temps a passé, nul doute que cela vous a réussi."

ft.

Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"Il n'y a pas de héros sans auditoire."

Ma gêne se transforma en un énorme sourire, ça y est! Il se souvenait de moi! Et même s'il ne l'avait pas dit de la même manière, il me trouvait jolie! Je rayonnais, quoi de mieux qu'un gentil compliment fait par un bel homme pour démarrer la journée? Je me sentais revigorée et je me rapprochais de la petite table ou se trouvait le plateau.

Nanthilde

Je veux bien un café, avec du lait si possible!

Et chiante en plus de ça! J'avais bien vu qu'il n'y avait pas de lait, mais je préférais mon café avec du lait le matin, c'était moins âpre dans la bouche. J'avais envie de lui sauter dans les bras, ça faisait douze ans que je ne l'avais pas vu! Mais je me retenais, ce n'était pas bien pour quelqu'un comme moi, ça ne se faisait pas! Je le regardais et baissais les yeux quasiment aussitôt.

Nanthilde

Vous n'avez pas changez vous! Enfin, vous êtes un peu plus musclé, mais vous êtes resté comme dans mon souvenir!

*Mais qu'est-ce que tu dis Nanthilde?* Si j'avais pu me terrer dans un trou, je l'aurais fait dans la seconde, mais ma chambre n'offrait pas ce genre de recoin. Il y avait un salon personnel caché dans le fond, pour inviter des gens non autorisé ou pour avoir un peu plus d'intimité, si vous voyez ce que je veux dire, mais je ne l'avais jamais occupé. C'est fou ce que l'âge l'avait rendu encore plus beau! Ou était-ce parce que je ne l'avais pas vu depuis tout ce temps? Je le redécouvrais, même si je ne l'avais jamais oublié, ce visage carré, ces cheveux bruns légèrement roux et ces yeux bleus, j'avais dix ans et il m'avait marqué! *Nulle, nulle, nulle, espèce de nulle!*

Nanthilde

Je ne pensais pas que vous feriez tout ce chemin et que vous vous introduiriez dans ma chambre simplement parce que je vous avez dévisagé dans la rue!

En même temps, ça ne me déplaisait pas. Je pinçais les lèvres et faisais apparaître un pichet de lait. J'en servais un peu dans la tasse et finissais par le café. Je portais la tasse à mes lèvres, buvais par petites gorgées. Une fois la tasse reposais, je partis chercher un chouchou et m'attacha les cheveux. Je retournais auprès de Rahkesh, je penchais la tête et lui demandais:

Nanthilde

Vous sauvez toujours des petites filles dans votre pays ou ai-je été l'unique?

*Curieuse! Et puis qu'est-ce que ça fait si t'es pas la seule?* Je me parlais à moi-même, ça ne m'arrivait pas souvent, d'habitude, je parlais à Audélia, mais elle ne me répondait pas, en même temps, elle était dans le coma donc c'était tout à fait normale! Audélia me manquait, je l'avais quittée hier matin et je recommençais à m'inquiéter pour elle. Elle ne devait pas rester seule! Mes yeux trahissaient ma tristesse, je détournais le regard, je ne voulais pas que mon « héro » me voie comme ça...

Finalement, elle avait opté pour le café, elle avait l'air en tout cas plus disposée à discuter, tant mieux en quelque sorte. Il avait versé deux tasses, prenant la sienne, attendant simplement que la conversation se fasse, et nul doute qu'elle allait se faire en tout cas. Ce fut en quelque sorte...charmant dirons nous, du fait qu'elle le voit comme dans ses souvenirs, car malgré tout, quand ils s'étaient vus la première fois, il avait dix huit ans, on change en un peu plus de dix ans, surtout qu'il était devenu plus vieux. Bon à côté il avait pris du poids et du muscle quand même, mais bon, on avait vieilli comme tout le monde.

"La vie vous change un homme ou pas Princesse."

Léger sourire amusé pour l'occasion alors qu'il prenait quelques gorgées de son café. En tout cas, maintenant que tout allait bien, car oui tout allait bien, elle n'allait pas prévenir les gardes de toute manière, enfin elle laissa libre court à ses paroles en tout cas. Tiens donc, elle ne le croyait pas capable de faire ce genre de choses ? Bon en même temps, cela pouvait aisément se comprendre vous me direz, étant donné qu'ils s'étaient juste dévisagés pour le coup. Mais aussi, il oubliait rarement un visage en tout cas, certes, parfois, il fallait rechercher bien loin dans sa mémoire mais malgré tout on oubliait jamais.

"Vous êtes difficile à oublier vous savez. Ou alors c'est le presque incident diplomatique qui était dur à oublier. Enfin, je suis du genre à vérifier si j'ai raison ou pas, donc j'ai préféré venir, plus rapide que d'attendre de vous croiser à nouveau."

Il sourit amusé, en entendant la suite ? Quoi est-ce qu'elle serait jalouse s'il sauvait d'autres jeunes filles ? Non quand même pas, elle était une princesse, celle de France, alors bon, lui n'était qu'un simple citoyen d'un autre pays. Enfin en tout cas, elle avait l'air encore accroché à lui pour l'occasion, même s'il n'y avait vraiment rien eu d'extraordinaire.

"Rarement ces derniers temps, je m'attaque à de plus gros gibiers. Du genre à se balader en tutu noir en fait."

On ne répondait pas vraiment à la question n'est-ce pas ? Enfin il se leva, faisant quelques pas, faisant le tour des alentours, il avait bien vu qu'elle n'avait pas l'air à l'aise à cause, d'on ne savait pas quoi, on n'allait pas non plus l'obliger à se montrer à nue quand même. De façon littérale cela va sans dire.

"A priori la seule. Et vous avez eu de la chance. Se balader dans le Canada Magique en étant une étrangère, même en voyage diplomatique, vous auriez eu de gros ennuis si vous étiez tombés sur quelqu'un d'autre."

On était réaliste en tout cas, de toute façon il le fallait bien, il connaissait mieux les lois de son pays qu'elle en tout cas. Bien après ce petit tour dans la chambre, sans pour autant déranger son intimité, ce n'était pas son genre quand même, il s'arrêta en s'accoudant contre le fauteuil le plus proche. Puis posant sa main contre son menton, il chercha quelque chose, mais quoi ?

"Au fait, Jacques est-il toujours votre garde du corps personnel ? Vous savez celui qui vous suivez comme un petit chien quand je vous ai ramené. Je crois d'ailleurs qu'il avait un faible pour vous."

Autant parler d'autre chose, et peut-être de choses qui ne fâchent pas tout simplement, et pour son cas, il était on ne peut plus décontracte en tout cas. En espérant qu'ils ne forceront pas la porte de la chambre ou cela avait devenir sport, mais il adorait les challenges.

"En tout cas si je m'attendais à revoir une femme à la place de la gamine que j'ai rencontré, je ne l'aurais pas cru je crois."

ft.

Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"On a peur, on s'imagine avoir peur. La peur est une fantasmagorie du démon."

L'unique, la seule et c'était moi! Moi et moi seule! Il y avait une partie de moi qui faisait des bonds dans tous les sens et l'autre qui restait calme. La partie calme l'emportait et heureusement! De la chance? Pour sûre, j'aurais pu tomber sur un bouseux moche et inintéressante, oui un bouseux, mais non, j'étais tombée sur lui! Tant mieux! En plus je lui avais sauvé la vie à mon tour! Il se souvenait de moi, aaaaaaahhhhh, je recommençais à faire des bonds imaginaire et me retenais de sourire bêtement. Une fois l'euphorie passée, le reste de ce qu'il avait dit résonna dans mon esprit:

Nanthilde

Des Mangemorts? Vous êtes Auror?

Je restais bloqué sur ce fait et ne fit pas vraiment attention à la suite, il faisait le tour de ma chambre, mais je n'en tenais pas compte. J'étais encore face à la fenêtre, lui s'était retrouvé dans mon dos. Sa voie résonna et je sursautais légèrement, sans me retourner vers Rahkesh et je lui répondit sur un ton plus grave que sa question.

Nanthilde

Non, non! Jacques est partie, mon père n'a pas apprécié de savoir qu'il avait un faible pour moi! Il m'a répété que je ne devais pas m'amouracher de ce genre de personne, que je valais plus! D'ailleurs il a voulus me marier, mais il est ... mort ... Il est mort avant d'avoir pu me marier! Ça n'a pas empêcher mon frère de me fiancer à un Duc! Je ne veux pas l'épouser! Je ne veux pas, il est ignoble! Vieux... Et il y a Audélia...

*Tu t'égares Nanthilde, arrêtes!* Ma voix s'était brisé à l'évocation de ma soeur, j'avais fermé les yeux, respirait un bon coup et m'étais retournée vers Rahkesh. Il fallait que je revienne en arrière, avant que je commence à parler de mon père, du Duc et d'Audélia... De quoi je parlais déjà? Ah oui! Jacques!

Nanthilde

Mon père a jugé plus approprié que je ne parles plus à mes gardes, pour que nous gardions une certaine distance entres nous! Pour éviter de recommencer...

Il avait dit quelque chose qui m'avait fais plus que plaisir, mais qui n'avait traversé mon esprit que durant quelques secondes, ç'aurait dû être la chose que j'aurais du retenir en premier, pour tenter d'apaiser l'atmosphère, je lui dit, sur le ton de la plaisanterie, qui sonnait pourtant faux:

Nanthilde

La vie vous change une femme, ou pas, Rahkesh!

Oui, je reprenais mot pour mot ce qu'il avait dit quelques instants plus tôt, mais je rajoutais, comme obligée:

Nanthilde

J'ai sûrement changée plus que je ne l'imaginais puisque vous ne vous êtes pas souvenue de moi dans la rue, mais je ne peux pas vous en vouloir, je comprends... Vous ne pouvez pas vous souvenir de toutes les femmes que vous rencontrez, enfin, toutes les gamines...

Il haussa un sourcil amusé, Auror lui ? Il n'avait pas vraiment la tête de l'emploi, et même dans son pays, les Aurors n'existaient pas de toute manière, c'était tout simplement un autre type d'organisation. Enfin toujours est-il qu'elle avait l'air de savoir ce qu'était ces types en tutu noir, oui des mangemorts. En même temps, on voyait rarement d'autres personnes se balader dans ce genre de tenue vous me direz.

"Pas vraiment, je n'ai pas le profil de l'emploi en tout cas. Et les Aurors n'existent pas au Canada."

En tout cas par la suite, on se demandait bien de quoi elle parlait en tout cas. Bon on avait suivi le début bien entendu, comme quoi Jacquouille n'était plus là, dommage, il lui devait un coup de poing dans la figure en souvenir de la dernière fois. Mais bon, tant pis, il se rabattrait sur les nouveaux gardes, des petits jeunes, peut-être qu'ils seront doués, mais on en doutait sérieusement en tout cas. S'il avait plutôt bien compris tout ce qu'elle venait de lui dire, son père était mort, son frère était à la tête de l'Empire, et elle, elle était fiancée, eh bien, cela en faisait des choses quand même en une dizaine d'années.

"Pauvre Jacques, je lui devais un pain pourtant."

Oui on était déçu quand même que ce gus ne soit plus là du tout. Contre qui il allait devoir frapper ? Et Nuri ? Elle aurait certainement voulu goûter à ses fesses. Le monde était vraiment injuste quand même.

"Fiancée ? Eh bien les européens ont d'étranges mœurs quand même. Vous devriez dire non, oui lui mettre une bonne claque pour qu'il comprenne que vous n'êtes pas à lui."

Oui il avait ses propres manières d'expliquer à vrai dire. Bon en même temps, pas sur que cela passe vraiment, il faut dire qu'on ne pouvait pas vraiment comparer les gabarits en tout cas. Entre elle et lui, il y avait de la marge en tout cas. Mais bon, pour le moment, elle avait quand même éveillé sa curiosité, il y a quelques secondes. En parlant de personnes dont il ne connaissait pas l'existence.

"Qui est Audélia ?"

Bon ce qui était sur, c'est qu'il n'était pas du genre à être ému pour beaucoup, ou en tout cas pour exprimer sa sollicitude, en même temps, on n'était pas sur que cela servirait à grand chose. Il fallait grandir dans la vie, et pas seulement rester à pleurer sur soi, c'était sa façon de faire. On grandit avec les épreuves, faut pas se laisser marcher sur les pieds. Mais les éducations sont différentes d'un pays à un autre.

Il esquissa un sourire amusé en l'entendant, bien qu'apparemment elle ne croyait pas vraiment à ce qu'elle venait de dire. Est-ce qu'elle se dévalorisait ? En tant que gamine ou autre ? Va savoir, en tout cas, il n'essayerait pas de comprendre la logique féminine, il ne savait même pas ce que c'était. Peut-être qu'un bon coup de pied aux fesses l'aiderait certainement. A essayer.

"En même temps, je ne m'imaginais pas retrouver dans Londres, une française rencontrée au Canada vous savez. On va dire que c'est le hasard. Et puis, arrêtez de vous sous estimer, vous êtes plutôt sexy, faut juste éviter les froufrous de la cour, et les longues et vieilles robes. Des habits plus tendances, cela vous irait beaucoup mieux je pense."

Brut de décoffrage en tout cas, et ça n'avait pas l'air de gêner de dire ça à une princesse. Comme quoi, un vrai sans gêne, enfin surtout il disait ce qu'il pensait. Cela pouvait être bon comme mauvais.

"Et d'après ce que j'ai vu lorsque vous vous êtes réveillée, vous devriez donner des envies assez primitives aux hommes."

Un beau sourire malicieux pour l'occasion, la gêner ? Pas son genre, détendre l'atmosphère surtout.

ft.

Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"La beauté sans la grâce attire, mais elle ne sait pas retenir ; c'est un appât sans hameçon."

Les Aurors n'existaient pas au Canada? Au temps pour moi! Je ne voyais donc vraiment pas ce qu'il pouvait faire, mais ça ne me regardais pas! Il mettait des mangemorts au trou, c'était le principale. Il évoqua Jacques et le fait qu'il lui devait une correction, je me remémorais alors la scène de Jacques donnant un coup de poing dans la figure de Rahkesh et me tirer près de lui, je m'étais débattue jusqu'à ce que mon père arrive et qu'il mette fin à toute cette agitation. Il s'en suivit mon statu de Fiancé, je le regardais dans les yeux et lui rétorquais:

Nanthilde

Vous croyez peut-être que je n'ai pas essayée? J'ai eu beau montrer mon refus de l'épouser, j'ai essayée beaucoup de choses, ça ne change pas! Une Princesse n'a pas le droit de refuser un mariage si c'est pour l'alliance! Mais je ne suis pas comme toutes les Princesses qui courbent l'échine, je pensais que vous vous en seriez rendue compte étant donnée ce qui c'est passé il y a douze ans!

Ah non! Je n'en revenais pas, je n'étais pas quelqu'un qui se laissais marcher dessus, surtout pas par le Roi d'Allemagne et encore moins par mon frère! Puis vint le sujet d'Audélia, en même temps, c'était moi qui l'avait évoqué, sans vraiment le vouloir, sans y faire attention, mais j'étais la fautive.

Nanthilde

Vous ne l'avez pas connus! C'est ma soeur! Ma fausse jumelle! Lors du voyage diplomatique, mon père la laissé ici, il disait qu'elle était trop fragile et quand vous m'avez rattrapée dans la rue, je m'étais enfuie de l'hôtel pour retourner en France... Cela fait douze ans qu'elle est dans le coma. Je me rendais à St Mangouste pour la voir lorsque nous nous sommes croisés dans la rue!

C'était la strict vérité et je m'étonnais d'avoir pu dire tout cela d'un trait à quelqu'un avec qui j'avais passé une seule après midi. Peut-être que c'était plus facile parce que lui ne la connaissait pas, il ne pouvait pas dire que ma cause était désespérée, ou peut-être que si, mais cela ne me toucherait peut-être pas autant que lorsque c'était quelqu'un de notre famille.

Ce qu'il dit par la suite me fit monter le rouge aux joues, j'avais les yeux écarquillais et bien que cela me fasse plaisir, je répondis:

Nanthilde

Je ne vous permet pas!

Mais dans ma tête, c'était tout autre chose, j'étais sexy? Moi? Non... il disait cela pour me flatter, il ne pouvait tout simplement pas me trouver sexy. Pour chasser ces pensées, je repris:

Nanthilde

Vos propos sont déplacés Monsieur!

Oui, oui, ils étaient déplacés, mais en même temps... *Non, non, non, arrêtes Nanthilde! Il n'est certainement pas venus jusqu'ici parce que tu l'attires ou quoi que ce soit, tu resteras toujours la petite gamine de dix ans qu'il a sauvé!*

Qu’elle se calme quand même la Princesse, il n’avait fait que poser une question après tout. Qu’est-ce qu’il en savait de toute manière de son statut de future femme du comte ou de je ne sais quoi d’autre ? Mais c’est qu’elle était virulente quand même ! D’ailleurs, c’était plutôt amusant, on avait connu pire, et dans toutes sortes de situations, alors un peu plus ou moins, cela ne changerait pas grand-chose. Aller, qu’elle laisse sortir sa frustration du moment, cela lui ferait du bien.

"Du calme Princesse, je ne suis pas votre comte machin chose, pas la peine d’être aussi véhémente. Je ne vous savais pas encore aussi tigresse dans votre comportement, c’est charmant."

On s’amusait follement, bon en même temps à vrai dire, on pouvait être sérieux concernant la discussion vous me direz. D’ailleurs, après ce petit moment de taquinerie, plaisanterie dirons nous, il reprit plus sérieusement la parole.

"Et s’il arrivait un accident fortuit à ce comte ?"

Simple hypothèse, enfin la conversation dévia à nouveau, et cela arriva notamment sur la sœur jumelle de la demoiselle. Il ne savait même pas qu’elle avait une sœur ! Bon en même temps, ce n’était pas comme s’il était curieux et qu’il avait fait des recherches de toute manière. Enfin visiblement ce n’était pas non plus un sujet de conversation très gai, il se contenta d’hocher de la tête de toute manière, pas besoin de revenir là-dessus n’est-ce pas ?

Mais ce fut la suite qui fut le plus amusant, la façon dont elle lui rétorqua avec ce qu’il avait dis la concernant, alors que malgré tout, elle rougissait, non franchement, on se demandait si vraiment elle avait pris cela comme une offense. On pensait que non, et nul doute que l’on aurait vraiment raison en tout cas.

Il sourit malicieusement, bien elle pouvait toujours essayer de ne pas lui permettre, bien que cela ne soit qu’une habitude de sortir ce genre de phrases.

"Mais je me permets merci, très gentil de demander."

Ils étaient vraiment si déplacés que cela ? On ne dirait pas vraiment, bon, dans ce cas, si les mots étaient vraiment déplacés, on allait employer une autre technique. Il s’approcha lentement d’elle, elle n’allait pas avoir peur n’est-ce pas ? En même temps, il n’était pas vraiment méchant pour l’occasion. Enfin, gardant son sourire malicieux sur les lèvres, et si elle essayait de reculer, il la bloquerait dans un coin, il se pencha légèrement vers elle, les lèvres très proches des siennes, on pouvait sentir le souffle de l’autre. On pourrait croire qu’il l’embrasserait mais non, il se contenta d’une bise sur la joue. Avant de se reculer rapidement, sait-on jamais si l’envie lui prenait de lui mettre une baffe.

"Et là ? Est-ce déplacé ?"

C’était histoire qu’elle arrête de jouer à la Princesse quand même. Quoique c’était l’éducation aussi, il ne pouvait rien y faire.

"Et évitez les Monsieurs, ça me vieillit, c’est vraiment affreux. J’ai l’impression d’avoir atteint le troisième âge et de devoir parcourir une pièce avec une canne."

ft.

Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"Le désir de l'homme trouve son sens dans le désir de l'autre."

Nanthilde

Je m'excuse! Vous n'y êtes en rien responsable! Et vous seriez surpris Rahkesh, j'ai un caractère plutôt bien trempait!

Il continua par l'évocation d'un accident fortuit au Duc, il employa le mot Comte, je me sentis obligée de le rectifier, bien que ça ne servirait à rien et que le Duc ne le méritait pas!

Nanthilde

Duc! C'est un Duc, mais ça ne change rien! S'il arrivait quoi que ce soit au Duc, nul doute que le responsable serait rechercher et personne ne pourrait rien pour lui, pas même moi et puis on m'accuserait sûrement! Tout le monde est au courant que je préférerais mourir plutôt que l'épouser! Du coup, s'il venait à mourir, on m'en rendrait responsable!

Les affaires à la cours étaient énervantes, intrigantes et surtout basées sur des rumeurs. Or pour une fois, c'était vrai, si le Duc venait à mourir de façon douteuse, nul doute que l'on m'accuserait et mon frère préfèrerait sûrement me livrer aux autorités Allemandes plutôt que de briser leur alliance! J'étais quelque peu bloquée dans cette situation. La solution serait qu'il tombe malade et qu'il en meurt ou qu'il meurt de vieillesse, mais à ce moment là, je serais vieille aussi et je ne pourrais plus profiter. La suite me fit sourire, il était si, comment dire, désinvolte? Oui, désinvolte, et j'appréciais grandement. C'était la seule personne qui se permettait ce genre de chose en ma présence, c'était revigorant. Je relevais les yeux vers lui, il avait un sourire malicieux sur les lèvres et n'était qu'à quelques centimètres de moi, son visage penchait sur le miens, mon coeur se mit à battre rapidement dans ma cage thoracique, j'avais l'impression qu'elle allait exploser. Je fermais les yeux, parce que j'avais peur de voir la suite ou pour autre chose? Je n'en savais fichtrement rien. Je sentis ses lèvres se poser sur ma joue, ce contact me brûla, une brulure agréable. Le contact se brisa et je rouvrais les yeux, je lâchais un souffle, il me demanda si c'était déplacé et continua sur un ton dégagé. Etait-ce sans importance pour lui? Lui était-il si simple de faire ce genre de choses et de faire comme si de rien était par la suite? Raaaah, oui, j'étais frustrée au plus haut point, mais ce baiser sur ma joue, la joie et la brulure agréable qui s'en était suivit prônait. Je me mordis le doigt, puis la lèvre supérieure.

Nanthilde

Non, vous n'êtes pas vieux, vous n'en avez pas le visage, loin de là!

*Vous êtes l'homme le plus beau que je n'ai jamais rencontré et vous me faîtes un effet dévastateur!* C'est ce que j'avais envie de dire, mais je me retins. Mes yeux se posèrent discrètement sur lui, j'avais envie de le serrer dans mes bras, comme lorsque je l'avais reconnu dans la rue et aussi dans ma chambre. Je lui demandais la permission avant:

Nanthilde

Me permettez-vous de vous serrer dans mes bras?

Mais c'était plus fort que moi, sans attendre une réponse de sa part, je passais mes bras autour de son torse et posée ma tête contre celui-ci, je le serrais, pas trop fort, mais je le serrais tout de même. Je me rappelais de la dernière fois que j'avais eu le droit à un câlin de sa part, je lui avais promis d'être prudente, je lui avais demandé d'en faire de même, mais c'était des paroles qui n'avaient pas grande signification pour moi à l'époque, mais j'étais contente qu'il ai été prudent, ça m'avait permis de le revoir aujourd'hui. C'était aussi mon premier contact physique avec un autre homme que mon père. C'était différent, d'autant plus que Rahkesh ne me laissait pas indifférente.

Duc, comte, roi, princesse, fou du roi, pour lui cela revenait au même, cela restait dans la royauté, ce qu'il ne connaissait pas du tout à vrai dire. Et voilà, on proposait une solution mais cela n'avait pas l'air de plaire. Pourtant c'était simple non ? Il suffisait d'aller vers lui, de le tuer et c'était fini. Bon, il faut dire aussi qu'il était du genre à suivre son instinct et réfléchir ensuite, donc forcément les conséquences, il en faisait fi pour l'occasion. Mais d'un autre côté, elle avait pas tord, mais bon, il avait toujours une solution malgré tout. Comme quoi, oui, il savait réfléchir dans ce cas.

"Qui a dis qu'il n'y aurait pas un coupable ? C'est facile de trouver des preuves pour mettre sur le dos....de je ne sais pas....Voile de la Mort."

Le petit surnom de Voldemort, on appréciait grandement, déjà cela faisait beaucoup moins peur que l'original pour les anglais, et lui de toute façon un mort pour un mort, on n'était plus à un petit surnom prêt. Non franchement, il tenait une idée de génie pour l'occasion, cela ne lui arrivait pas vraiment souvent vous me direz en tout cas. Mais bon il fallait l'utiliser tant que c'était encore chaud, cela ne durerait pas.

"Au moins vous seriez tranquille, pour l'instant."

Il esquissa un sourire amusé par la suite, est-ce que ce léger baiser sur la joue venait de la perturber ? Quand même pas, après tout, elle était une princesse, elle avait déjà dû subir ce genre de choses non ? Enfin de toute façon il n'eut pas vraiment le temps de dire quoique ce soit qu'elle plongea directement contre son torse, se serrant contre lui. Oui alors ça, il ne connaissait pas. Ce genre d'étreinte. Il en connaissait d'autres vous me direz, mais bon, qu'on se jette dans ses bras, habituellement, ce n'était pas vraiment pour faire des câlins. Mais bon, visiblement, elle avait envie de le faire, on n'allait pas la contrarier. Qu'elle ne serre pas trop quand même, il tenait à respirer, même si on se demandait si elle arriverait à serrer suffisamment pour qu'il ait mal. On en doutait mais bon.

Dans ce genre de situation, c'était surtout comment réagir qui posait problème. D'habitude, ceux qui lui sautaient dans les bras, c'était pour mourir, donc on les achevait, mais là ce n'était pas le cas. Au début, de toute manière, il fut assez surpris, il faut le dire. Il avait l'air de ressembler à un gros nounours en peluche ? Mais bon par la suite, il se permit de poser ses mains dans son dos, laissons la. Après tout, il ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait cela, et on préférait ne pas savoir.

"Bien la première fois qu'on me prend pour un ours en peluche qu'il faut serrer contre soi. D'habitude, c'est Nuri qui obtient les câlins."

Petite phrase pour détendre l'atmosphère en tout cas. Bon, on n'allait pas non plus, rester là pendant cent sept ans, surtout qu'on sentait que bientôt il y aurait du grabuge. Quand on parle du loup justement, la porte des appartements de la Princesse fut ouverte par un sortilège, laissant apparaître deux gardes armés. Dont celui qu'il avait assommé tout à l'heure. Il n'avait pas dû taper assez fort on dirait. Il soupira légèrement, on allait devoir leur mettre une dérouillée, mais bon, c'était pour la bonne cause, si elle le lâchait bien sur.

"Vous savez que vous déranger là quand même. Ca va la tête ?"

Oui, on osait encore se moquer dans une telle situation, un vrai cinglé ce Razmokesh quand il le voulait en tout cas. Mais nul doute que si cela tournait à la bagarre, ce qui ne saurait tarder, ils allaient en avoir pour leurs costumes.

ft.

Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"L'arrêt fatale d'une Utopie"

Je ne le lâchais pas, trop heureuse de pouvoir sentir son contact. Mes yeux étaient fermés, j'aurais pu m'endormir de la sorte, il se mit à parler, sa voix résonna dans mon oreille collée contre son torse. Je sourie. Je ne pensais pas à un simple câlin pour ma part, mais je m'en contenterais pour le moment, c'était si agréable. Je sentis une sensation de vide se créer dans mon ventre, ce fut tellement rapide que je toussota. Un manque? Sûrement! Je dis à haute voix, peut-être pour me persuader que c'était bien cela:

Nanthilde

Vous m'avez manqué Rahkesh! Vous avez été le seul à vous occupez de moi comme une vraie enfant de dix ans à l'époque, le seul à oser s'introduire de la sorte dans ma chambre! Je crois que vous comptez beaucoup à mes yeux! C'est un réelle bonheur de voir que vous avez été prudent comme je vous l'avez demandé après que mon père ai voulus vous mettre à mort! Oui, vous êtes plus important à mes yeux que je ne l'imaginais!

Je me mettais à nu, les seules fois où je disais ce que je pensais réellement étaient avec Audélia, d'ailleurs, je m'empresserais de la retrouver et de lui raconter cette histoire. Mais quelque chose vint tout gâcher, les mains de Rahkesh quittèrent mon dos, je me tournais alors et vit les portes grandes ouvertes avec deux gardes qui se tenaient là. Je fermais les poings, en colère.

Nanthilde

Est-il réellement impossible d'avoir un tant soit peu d'intimité dans ce Château?

Garde 1

Nanthilde

A mon insu? A la votre oui! Ne me mettez pas votre incompétence sur le dos! Je vous ferais remplacer, bande d'incapable! Et si j'avais été nu ou quoi que ce soit d'autre? Qu'est-ce qui vous autorise à faire irruption dans mes appartements de la sorte?

Garde 2

Nanthilde

Ais-je l'air en danger?

Garde 2

Mes paroles, qui devaient sans doute résonner dans tout le palais, avaient dû ameuter les autres gardes, voilà qu'il en arrivait une dizaine, mais ceux-ci n'attendirent pas qu'on leur donne le feu vert pour charger! Sus à l'Ennemi! J'eu un réflexe, certes incompréhensible, mais je me plaçais devant Rahkesh avec mon corps comme bouclier, je lui dit dans l'agitation.

Nanthilde

Partez avant qu'ils ne remarque votre visage! J'espère que nous nous reverrons, que vous ne prendrez pas la fuite à cause de mon statut et de ces imbéciles.

Je me permettais de l'embrasser sur la joue, mais sans vraiment le vouloir, mon baiser se posa à moitié sur sa lèvre supérieure! Je ne m'en rendis pas compte sur le moment, je pensais surtout au fait qu'il s'en sorte vivant. Alors que les gardes fonçaient, je cria:

Nanthilde

Assez!

Les gardes s'arrêtèrent tous. Je ne fis pas attention au fait que Rahkesh soit encore dans mon dos ou s'il était déjà partie. Mais j'étais en rogne et ces gardes allaient passé un sale quart d'heure!

Qu’est-ce qu’elle lui faisait là franchement ? Bon d’accord, visiblement, il lui avait manqué, pourquoi ? On eut rapidement sa réponse notamment quand elle lui dit qu’il la prenait pour ce qu’elle était et non pour son titre finalement. En même temps, il ne faisait jamais de chichis lui avec les titres. Qu’on soit prince ou pas, on pouvait tous se retrouver dans la même galère en fin de compte, et donc pourquoi faire des traitements de faveurs ? Mais bon quand même, elle n’était pas obligée de verser dans le mélodrame, ou dans l’abattage des bons sentiments. Il n’avait rien contre, mais que cela ne fasse pas trop mièvre quand même.

"En même temps, pas parce que vous êtes princesse que ça change quelque chose. On est avant tout une personne et non un titre. De toute façon on peut tous se retrouver dans la même galère et un titre n’aide pas."

Lui prudent ? Pas vraiment à vrai dire, il avait été tout sauf prudent durant les douze dernières années en tout cas. En même temps, vu le métier qu’il exerçait, cela pouvait être compréhensible non ?

"Disons que je sais me débrouiller, la prudence, pas vraiment connue par chez moi."

Enfin de toute manière tout venait de s’arrêter là, quelques gardes venaient de débarquer, et nul doute que d’autres allaient venir. En tout cas la princesse commença à taper la discute, ou plutôt de les traiter sèchement, on aurait dis des chiens finalement. Bon en même temps, ils n’avaient pas vraiment l’air des plus obéissants sur le moment. Bien au contraire, surtout quand d’autres débarquaient. En tout cas, la surprise vint du baiser qu’elle lui donna, mais bon, n’y pensons pas trop pour le moment.

Et la Princesse qui lui demandait de filer, c’était mignon et gentil de penser à lui, mais il pouvait se débrouiller face à ces guignols quand même. D’ailleurs, laissons la essayer la diplomatie, bien que cela n’eut aucun véritable effet sur le coup. Elle s’était même placée devant lui, pour le protéger. Bon, il était un assassin, mais cela elle ne le savait pas du tout.

Les gardes stoppèrent quand Nanthilde cria, quand à lui, il s’était décalé, ne se trouvant plus derrière elle, quand même, il allait pouvoir faire mumuse, autant en profiter. Un peu d’exercice ferait le plus grand bien et profitons de tout ça en tout cas !

"Vous avez entendu votre Princesse ? Cependant, j’ai une question Messieurs : Qu’est-ce que font des gardes quand ils se prennent la foudre ?"

C’était quoi encore ce qu’il manigançait ? Enfin entre temps, il avait quand même posé sa main derrière sa veste au niveau de sa ceinture, récupérant une petit boule on dirait, avant de la lancer juste à leur pied. Rien de vraiment dangereux n’est-ce pas ? Pas sur le moment. Dégainant sa baguette qu’il avait bien sur rangé, il pointa cette petit boule du bout de sa baguette avant de répondre à ces messieurs. On voyait bien que pour le coup, il avait repris une attitude plus professionnelle et plus froide.

"Ils font comme tout le monde, ils disent aïe"

Avant que d’un geste de la baguette, sortilège informulé, il permette la mise en route du mécanisme de la petite boule. Celle-ci s’ouvrit en deux avant de dégager un courant électrique dans un rayon relativement petit, mais juste au niveau des gardes. C’était un peu le même principe que des tasers. Sauf qu’au lieu d’envoyer des électrodes depuis une arme, c’était l’arme elle-même qui dégageait l’électricité de 50 000 Volts. De quoi les assommer en tout cas. Bon vu la taille de l’objet, sa circonférence d’action était assez petite, pour cela que pour eux, il n’y avait pas de dangers. En tout cas, il fut de nouveau amical et détendu désormais.

"Vous savez Princesse, ce ne seront pas les premiers ni les derniers à tenter de me courir après."

Et pourtant il n’était pas encore parti, de toute façon avec les gus certainement hors jeu sur le moment, on pouvait encore rester. Ou pas.

"Ce fut des retrouvailles électriques Princesse, au plaisir."

Avant de prendre sa main pour faire un baise-main puis de marcher tranquillement vers la sortie après une révérence assez comique. Il n’avait pas l’air pressé sur le coup, et il sifflotait gaiement. Rien ne le dérangeait visiblement.

ft.

Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"Y a des fois comme ça où rien ne va!"

Je vis une petite boule s'arrêter devant les pieds des gardes, je me retournais et voyais Rahkesh, un petit sourire aux lèvres, je ne comprenais pas sur le coup, je n'eu pas le temps de me retourner que j'entendis un bruit sourd suivit par des cris. Tout allé trop vite tout d'un coup, je sentis les lèvres de Rahkesh sur ma main et je le vis s'en aller vers les couloirs. Je restais une minute plantait dans ma chambre avant de comprendre ce qui venait de se passer, tout d'abord il y avait eu ce baiser incontrôlée qui avait atterrit sur la moitié dans lèvres de Rahkesh, mes yeux balayèrent la pièce, oui Rahkesh était bel et bien partie. Je m'élançais dans le couloir, sautant comme je pouvais par dessus les gardes. Une fois devant, je regardais à gauche, puis à droite. Je vis une partie de son manteau noir disparaître dans l'angle. Je lui courus après, laissant tout le bazar derrière moi, je tournais à l'angle, il marchait toujours aussi calmement.

Nanthilde

Repassez par la fenêtre Rahkesh! Je veux bien que vous fassiez des dégâts dans ma chambre, que vous ameutiez des gardes, mais s'il vous plaît, ne traversez pas tout le château! Nul doute que vous les mettrez tous en déroute, mais je tiens encore à ce que nous aillons quelques gardes en formes!

C'était la stricte vérité, maintenant que je l'avais vu se défendre, j'avais compris que mon réflexe de me placer devant lui était complètement inutile et dénué d'intelligence, il pouvait largement se défendre tout seul, d'un côté tant mieux! J'entendis des pas au fond du couloir, je regardais où nous étions et je tirais Rahkesh vers le mur, je tirais sur un candélabre et le mur s'enfonça, je le poussais dedans et y entra à mon tour. C'était étroit et nous nous retrouvâmes l'un contre l'autre, dans le noir. Je lâchais un « chut » et écoutais attentivement les moindres bruits qui provenaient du couloirs. Les bruits de pas passèrent, ça ne courrait pas, ça voulait dire que le château n'était pas encore en alerte. Une fois les bruits évanouis, je repris:

Nanthilde

C'est un passage secret, mais j'ai oublié ma baguette, pourriez-vous éclairer s'il vous plait?

Je me sentais mal à l'aise à l'étroit comme ceci. Je respirais plus fort et me damné dans ma tête, quelle idée d'oublier sa baguette, Rahkesh allait me prendre pour une incompétente, d'accord, c'est ce que j'étais en partit! Même si je pensais me débrouiller bien, j'étais certaine que Rahkesh ou d'autres encore, s'en sortaient beaucoup mieux! Je connaissais les sorts élémentaires, ceux qu'on apprenait à l'école... Nul doute qu'avec ce que faisait Rahkesh, il en connaissait trois fois plus que moi, même si je ne savais pas ce qu'il faisait exactement! Et puis je repensa au fait que la personne contre qui je me trouvais été justement Rahkesh, je me mordis la langue pour éviter de dire n'importe quoi, quand j'étais dans tout mes états, je parlais et parfois, ma langue allait plus vite que mon cerveau et je disais des choses qu'en temps normale je n'aurais pas dîtes! Tout mon corps brûlait, je commençais à avoir chaud, je bougeais ma main droite et tenta de la dégager d'entre son ventre et le miens, je forçais tellement que lorsque je réussis à la dégager, je donnais un coup dans le nez de Rahkesh.

Nanthilde

Oh je suis désolée, vraiment désolée, pardon! Je ne voulais pas vous donner un coup!

Bon sang, après la baguette, je lui donnais un coup de poing... Ça n'allait vraiment plus!

Zut lui, qui voulait s'amuser, il ne pouvait même pas. Bon en tout cas les gardes d'avant, étaient complètement hors service, on avait encore de la marge. Mais visiblement d'autres allaient certainement arriver, cela ferait encore plus de sport, car pour le moment, on ne pouvait pas dire qu'il s'était vraiment dépensé quand même ! Mais bon, visiblement Nanthilde souhaitait qu'elle garde encore quelques gardes en forme, oui, ce serait toujours mieux pour protéger le château n'est-ce pas ? En tout cas elle l'avait rattrapé, rapidement, en même temps, il était totalement décontracte sur le moment. Enfin de toute manière, il n'eut pas vraiment le temps de dire quoique ce soit, qu'il était embarqué dans un passage secret.

C'est vrai nous étions dans un château, il était logique que des passages secrets s'y trouvent en tout cas. Mais bon, on ne pouvait pas dire qu'ils avaient été faits très espacés quand même. La preuve, ils étaient collés l'un à l'autre, mais vraiment collés. On pouvait se poser la question de savoir si elle aimait tellement se coller à lui, pourtant il n'avait rien fait de spécial pour que ce soit le cas. Il devait ressembler à un gros nounours. Enfin un nounours à la version Rambo quand même, fallait pas non plus oublier les détails le connaissant. Hum, pas que cela était vraiment gênant en somme, on savait quand même se contrôler, bien qu'actuellement, elle avait sa robe de chambre qui tombait quelque peu pour laisser entrapercevoir la nuisette. Restons concentré, même si on était un homme. La solution vient de ce qu'elle lui dit. Il sortit sa baguette, lentement, il faut dire que vu leurs proximités, un geste de trop et ou on ne savait pas ou atterrirait la main ou autre chose.

Mais avant d'avoir pu faire quoique ce soit, il se prit un coup dans le nez quand elle voulut se dégager de cette étreinte légèrement forcé. Enfin c'était toujours mieux que le fait qu'elle appuie pour se dégager avec sa main sur son ventre, du moment que ce n'était pas plus bas.

"Il n'y a pas de mal, et j'ai connu pire."

Réussissant à sortir la baguette, et la pointant de l'autre côté du visage de Nanthilde, histoire de ne pas l'aveugler quand même, on restait gentleman, enfin un minimum, il remarqua facilement leurs proximités, nul doute que cela n'aurait pas été du goût de la cour de voir ce genre de choses. Un sourire amusé, en voyant sa tenue légèrement débraillée, il se permit une légère remarque.

"Vous auriez dû sortir plus habillée, vous allez attraper froid comme cela, surtout en perdant votre robe de chambre."

Bah quoi ? Il n'était qu'un homme et il était toujours difficile de ne pas poser ses yeux sur ce qu'on avait en face de lui, même si c'était une jeune femme, plus jeune que lui, mais plutôt attirante en tout cas. On pouvait admirer quand même, ce n'était que les yeux, on ne touchait qu'avec eux voilà tout.

"Et je vais finir par croire que vous aimez vous peloter contre moi. Enfin, ça ne me dérange pas à vrai dire, bien que dans le noir, ce n'est jamais très pratique de savoir ou on met les mains."

Enfin redevenons sérieux pendant quelques instants, il aurait dû vérifier en débarquant ici, tous les recoins et autres du château, son architecture, mais comme d'habitude, il avait foncé tête baissée. En même temps, désormais, il serait difficile de le changer n'est-ce pas ? Enfin en tout cas, il pointa la lumière dans ce passage secret, va savoir ou celui-ci pouvait mener. Eh bien en tout cas, lui qui pensait venir que pour une simple visite de courtoisie et vérifier que c'était bien elle, le voilà en plein coeur du château, entrain de jouer les explorateurs. Comme quoi, on ne sait jamais à quoi s'attendre n'est-ce pas ?

"Ou mène ce passage secret ?"

En espérant que cela n'amène pas vers la chambre du roi qui serait peut-être entrain de s'envoyer en l'air. On préférait ne pas voir cela, cela risquait d'être horrible.

ft.

Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"L'obscuritée Lumineuse d'un passage!"

Il n'y avait pas mort d'homme, heureusement. Il répondit que ce n'était pas grave et qu'il avait connus bien pire, je l'imaginais bien, il n'avait pas l'air d'un homme qui restait à l'écart de la bagarre. Il continua, sur un ton un peu plus dégagé, avec la façon dont j'étais habillée. Ma robe de chambre avait glissé sur mes épaules et une bretelle de ma nuisette en avait fait de même, avait-il remarqué que ce genre de remarque me mettait mal à l'aise? Oui, mais je pense qu'il s'en fichait un peu. Il continua encore, cette fois ci, je lui rétorquais sèchement, bien que je n'en pensa rien.

Nanthilde

Cessez de vous croire Irrésistible Rahkesh!

La lumière qu'il avait fait jaillir un peu plus tôt de sa baguette, éclairer le couloir étroit en partie. Je me glissais sur le côté, me faisant la plus fine possible. Une fois dégagée, je remontais ma robe de chambre sur mes épaules et la refermais devant lui, d'un air « Tu vois ça? C'est la première et dernière fois que tu le verra ». Puis j'attrapais sa main avec la baguette et tirais dessus pour éclairer le mur. Des petits symboles y étaient gravés, des symbole qui, normalement, ne pouvaient être déchiffrés que par la famille Royale. Une fois ceci fait, je me retournais vers Rahkesh.

Nanthilde

Il mène dehors, le chemin débouchera sur la forêt qui entoure le château.

Ce qui a c'est que là dessous, c'était un vraie labyrinthe. Il fallait toujours prendre à droite, c'est ce que mon père m'avait enseigné, comme à mon frère et sûrement comme à ma soeur si elle avait été là. Je pris donc la main de Rahkesh encore une fois, mais de façon plus douce. Sa paume était chaude, dans ce couloir il faisait froid. Je frissonnais lorsque je sentis l'air s'engouffrer dans ma robe de chambre. Mes yeux s'étaient adapté au noir qui régnait au delà du halo de lumière. Je me retournais vers Rahkesh, le plus sérieusement possible.

Nanthilde

Si, pour une raison ou pour une autre, nous venions à être séparés, prenez toujours à droite! C'est très important! Normalement, seule la famille Royale peut pénétrer dans les passages secret, ceux qui non pas le sang « bleu » peuvent subir des conséquences parfois désastreuses. C'est une sorte de sécurité magique! C'est pourquoi j'aimerais que vous ne lâchiez pas ma main. Vous allez peut-être être victime d'hallucinations, vous vous verrez tenir quelque chose d'invisible, ne lâchez surtout pas!

Je m'en voulais de l'avoir embarqué là-dedans, mais en même temps je remerciais ma curiosité, si je n'avais pas demandé ce qui pouvait arriver aux gens qui n'étaient pas de notre famille lorsqu'ils pénétraient dans les passages secrets, Rahkesh aurait peut-être été perdu dans les sous sols par ma faute. Il ne fallait surtout pas qu'il lâche ma main, c'était important et c'est pourquoi je serrais le plus fort possible. Je me retournais une dernière fois:

Nanthilde

Si vous sentez quelque chose vous tirez alors qu'il n'y a rien devant vous et que vous n'avez pas lâché la main invisible, ne luttez pas! Je ne pourrais pas vous tirer, je ne suis pas très musclée et ma force laisse à désirer! Pardonnez-moi de vous avoir attiré là-dedans!

Que c’était amusant parfois de se retrouver dans ce genre de situations quand même. Mais bon visiblement, elle n’avait pas d’humour, fallait pas le prendre de façon aussi susceptible quand même, ce n’était rien. Il sourit amusé, elle pouvait toujours l’attaquer de la sorte, cela n’avait pas l’air de lui faire grand-chose, à vrai dire, il était plutôt content qu’elle ait un peu de répondant quand même, c’était plus amusant, il y avait plus de jeux que si elle se laissait tout bonnement faire. Et ça, on n’aimait pas.

Enfin pas la peine de rétorquer, de toute façon, il était tout de suite embarqué, dans ce passage secret, vu qu’elle venait de lui prendre la main. Non, il ne savait pas du tout à cela menait, et on se doutait bien qu’il devait exister quelques protections sur le château et donc également sur les passages secrets. Enfin on suivit le mouvement, à vrai dire, ce n’était pas comme si on avait vraiment le choix, dommage, il n’aurait plus une vue imprenable sur cette petite nuisette, on allait de voir se contenter d’avancer dans cette pseudo obscurité, vu qu’il éclairait légèrement, enfin plutôt c’était sa baguette qui faisait tout le boulot.

Bien il avait compris le fait qu’il ne devait pas la lâcher au risque de devoir subir les protections en pleine figure. Des hallucinations ? Sympa en tout cas, enfin, il était un Occlumens quand même, donc on pouvait faire le tri dans tout cela et ne pas se laisser avoir. Encore que, si on ne l’était pas, on se ferait rapidement prendre au jeu des hallucinations et on finirait par se perdre complètement. Pire que Fort Boyard tout ça quand même !

En attendant avançons, de toute manière cela ne servait à rien de discuter après tout non ? Surtout que cela ne les ferait pas avancer d’avantage, bien au contraire. Néanmoins il avait retenu le fait qu’il fallait toujours aller à droite. Même pour lui, cela ne serait pas si compliqué que ça.

"Sympa comme protection, mais il suffit de savoir fermer son esprit pour que ses hallucinations n’apparaissent pas."

Après tout, les hallucinations n’étaient que des images que projetaient notre propre cerveau, notre subconscient qui apparaissait en quelque sorte.

"Ca tombe bien, je m’y connais."

On prenait vraiment ça avec légèreté en tout cas, mais bon, si on lui avait dis qu’il serait avec l’une des princesses de France à traverser les passages secrets, il ne l’aurait jamais cru, et pourtant c’était le cas. En tout cas, elle avait l’air inquiète. Inquiète qu’il se perde ou qu’il disparaisse ? Fallait pas s’en faire, il était grand et savait se débrouiller, la plupart du temps en tout cas.

"Faut pas s’en faire, je vous suis, et on va y arriver, faut juste éviter de s’emmêler les pieds."

Il était quand même plus sur de lui qu’elle on dirait, lui visiblement, rien ne l’étonnait et il prenait toujours les situations du bon côté ou avec optimisme.

ft.

Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"La lumière au bout du tunnel!"

Il me rassura, il me dit qu'il ne lâcherait pas ma main, mais qu'il suffisait d'être un bon occlumens pour passer outre, je n'y avais pas penser, mais en tout cas cela me rassura. Nous nous lançâmes en silence dans le couloir. J'avais une main contre la paroi, la pierre était froide et humide, je laissais courir mes doigts dessus, la lumière de la baguette de Rahkesh derrière, le contact de sa main dans la mienne. Je regardais parfois le plafond, parfois le sol. J'avançais lentement, il y avait certaines dalles qui étaient bancales et il ne valait mieux pas trébucher dessus. J'avançais donc, le vent parcourait le couloir, il sifflait entre la pierre, je n'aimais pas ce bruit, surtout lorsque cela s'accompagnait du noir. Instinctivement je serrais la main de Rahkesh un peu plus fort. Il avait raison, j'aurais du mettre autre chose, mais nous étions partie dans la précipitation, enfin moi, j'étais partie dans la précipitation. Ma robe de chambre n'était pas assez épaisse et elle glissais. Je ne cessais de donner des coups d'épaules pour la remonter. Je n'osais ni lâcher la main de Rahkesh, ni lâcher le mur. Je sentis que cela tournait, la lumière éclairait en face un mur. Je tirais sur la main de Rahkesh. Je me retournais rapidement, il n'avait pas les yeux dans le vide, son regard bleu m'attira, je me faisais violence pour revenir vers le couloir.

Nanthilde

Ça va?

Demandais-je plus pour entendre sa voix qu'autre chose. Nous marchâmes encore et tournâmes à plusieurs reprises. Arrivé à un croisement, la lumière éclaira des pierres. Un éboulement? Non, c'était impossible, il n'y avait jamais eu de tremblements de terre par ici... Quelques choses c'était passé ici. Je ne savais pas quoi, mais je le sentais. Mes yeux balayèrent l'amas de pierre, je n'y voyais pas bien, je me retournais vers Rahkesh et lui demandais:

Nanthilde

Vous pouvez éclairer un peu plus?

Je cherchais un symbole sur les côtés, quelque chose qui me permettrais de savoir où nous étions par rapport à l'extérieur. Un sapin, il y avait un sapin gravé dans le mur. Il est vrai que je n'avais jamais pris les passages secrets, mais nous étions en dessous de la forêt, ce qui signifiait que la sortie devait être derrière l'éboulement. Je regardais au plafond.

Nanthilde

La-haut!

La sortie, enfin un substitue. C'était mieux que rien. Il fallait juste pouvoir l'atteindre. Impossible de transplaner ici, ça avait été étudier pour. Il y avait de la lumière qui passait, un fin rayon, nous pouvions donc passer par là, si jamais nous pouvions bouger un peu ces pierres. Je n'avais pas de baguette, mais Rahkesh en avait une, cela pourrait nous aider, plus que nous aider.

Nanthilde

Tu crois que tu pourrais bouger les pierres avec ta baguette?

Je n'avais même pas fait attention au fait que je l'avais tutoyer. J'étais tellement prise dans mon plan « d'évasion »

Pourquoi est-ce que cela n'irait pas ? Bon bien sur, ce n'était pas vraiment un fan des passages secrets, surtout qu'il était difficile de savoir ou on mettait tout simplement les pieds à vrai dire. En tout cas, on avait bien fait de sortir couvert vous me direz, car là-dedans, il n'y avait pas de chauffage, d'ailleurs la princesse ne devait pas franchement avoir chaud actuellement avec ce qu'elle avait sur elle. Enfin toujours est-il que pour le moment, il serait difficile de faire quoique ce soit pour l'aider, il ne connaissait pas franchement la route. Au moins, il n'avait pas le souci, concernant les hallucinations, c'était déjà ça ! Comme quoi l'occlumancie cela pouvait être sacrément utile quand même de temps à autre.

On aurait quand même dû prévoir un plan de secours, mais bon, la plupart du temps, il fonctionnait à l'instinct, et qui disait fonctionner de cette manière, cela voulait tout simplement dire de foncer dans le tas sans véritablement chercher à trouver une issue de secours. Et surtout un plan B. Il faudrait qu'il revoit sa technique de temps à autre, cela ne serait pas si mal, surtout pour une simple visite de courtoisie, qui se finissait en exploration digne d'Indiana Jones en tout cas. Il obtempéra, sortant de ses pensées, quand elle lui demanda d'éclairer d'avantage pour qu'elle voit.

Oui on s'était arrêté, et on comprenait mieux pourquoi désormais. Il y avait un éboulement devant lui, difficile de passer outre cela, cela bloquait tout le chemin, et si on commençait à bouger les pierres une par une, on n'en aurait pas franchement fini. Mais avant cela, il allait faire quelque chose de bien. Oui celui lui arrivait quand même. Néanmoins, il dut s'amuser à changer de main, enfin celle qui tenait celle de la princesse, pour réussir à enlever sa veste.

"Mettez ça, vous allez attraper une pneumonie !"

Trop bon, trop c** comme on dit, mais il restait un gentleman dans certaines occasions en lui mettant rapidement sa veste sur ses épaules, d'une main. Bien maintenant, observons cet éboulement. Oui dégagez les pierres une par une, cela ne serait pas franchement du gâteau. Enfin en attendant, il faudrait détendre un peu l'atmosphère n'est-ce pas ?

"J'en connais une qui va râler quand je vais rentrer. Enfin grogner plutôt de ne pas l'avoir emmenée avec moi, elle adore fouiller dans ce genre d'endroits, elle trouve toujours des rats à déguster."

Pas sur que Nanthilde finalement sache de quoi il parlait, car il parlait de sa petite peluche adorée, Nuri, sa panthère. Pas sur qu'elle se souvienne d'elle, quoiqu'on ne sait jamais. Enfin pour le moment, il faudrait voir ce qu'on allait faire pour réussir à sortir de là, et pour une fois il allait réfléchir tout simplement. Et les faire léviter une par une, cela prendrait trop de temps et l'on verrait l'absence de la princesse.

"Les faire bouger une par une prendrait trop de temps. Venez !"

Avant de la faire reculer un peu plus, histoire de mettre une bonne distance de sécurité entre l'éboulement et eux. Visiblement, il avait une idée, mais sur également que cela soit la meilleure, mais c'était la plus rapide qu'il avait sous la main pour faire dégager tout ça, et que pour elle, il n'y ait pas vraiment de conséquences. Bien, pointant sa baguette en direction de l'éboulement, il donna un dernier avertissement avant de lancer un sortilège.

"Fermez les yeux. Bombarda Maxima !"

En y mettant la puissance nécessaire, il y avait de quoi faire sauter l'éboulement, enfin tous les rochers et pierres, en tout cas, nul doute que cela ferait une bonne dose de poussière et que quelques éclats voleraient ici et là. Pour cela également qu'on avait mis une distance de sécurité entre eux et les rochers. On ne sait jamais, il était peut-être légèrement cinglé par moment, mais pas fou au point de vouloir se suicider quand même !

ft.

Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"Ainsi... Sur un baiser... Je meurs... "

Il posa son mentaux sur mes épaules tout en prenant soin de ne pas lâcher ma main. Je trouvais cette attention touchante, bien qu'il ne l'avait sûrement pas fait dans cette optique là. Il me demanda par la suite de me reculer et de fermer les yeux. Je me reculais comme il me l'avait demandé et placer un bras devant mes yeux en plus de les fermer. J'entendis le sort et la déflagration qui s'en suivit. J'entendis un moment avant de regarder ce que le sort avait produit. La lumière du matin passait par le trou provoquait par le sort. La poussière retombait, j'éternuais à plusieurs reprises. Je tournais les yeux vers Rahkesh, pour voir s'il était indemne, ça avait l'air d'aller, en même temps c'était Rahkesh! Une fois la poussière retombait, je lui dis:

Nanthilde

Votre Panthère? C'est bien une panthère?!

Comment l'oublier en même temps, elle m'avait marquée l'esprit au même titre que Rahkesh, cette panthère immense qui le suivait partout. Au premier abord, elle m'avait fait peur, mais au final, je l'aimais bien cette grosse peluche! J'avais même demander à mon propre père de m'en offrir une. Mais il avait refusé, à la place j'avais eu le droit à un Palomio ailé, c'était tout aussi bien et moins dangereux. Je m'étais remise à le vouvoyer, peut-être valait-il mieux que ce soit comme ça. J'étais contente de m'être réveillée ce matin, moi qui n'avait pas envie d'affronter ma mère ou mon frère ce matin, j'avais eu un réveil et une promenade avec un vieil ami. Je dois dire que ça donnait la pèche. Nous commençâmes à sortir, nous arrivâmes dans la forêt qui entourait le château. En revoyant cette forêt, je me remémorais les balades avec Audélia et notre nourrice lorsque nous étions enfants. Repenser à ça me rappela que je devais repartir dans l'après-midi pour St. Mangouste. Je devais retourner auprès d'elle.

Nanthilde

Vous allez faire quoi maintenant?

Oui, c'était une question comme une autre, mais en même temps, j'espérais qu'il me dise qu'il se rendait en Angleterre, ainsi, nous pourrions nous revoir. Je regardais sa main dans la mienne, je n'avais pas envie de l'enlever, mais je le fis tout de même, à contre coeur croyez-moi. J'enlevais aussi son mentaux et le lui remettait sur les épaules.

Nanthilde

Merci beaucoup! Si je pouvais faire cela toute les semaines, elles seraient peut-être plus égaillés.

Je souris, j'aimais sourire, mais depuis ces douze dernières années, je n'en avais pas souvent eu l'occasion.

Nanthilde

Nous nous reverrons?

Au moins son sortilège avait fonctionné, certes, cela avait fait volé quelque peu la poussière mais malgré tout, désormais, on avait quand même une vue imprenable sur le dehors et surtout on pouvait y accéder. Et cela avait été beaucoup plus rapide que de s'amuser à faire léviter les pierres une par une, il fallait savoir rester pratique de temps à autre quand même. Enfin toujours est-il que malgré tout, on put désormais, une fois la poussière retombée, avancer dehors et se retrouver aux environs d'une forêt, on avait certainement dépassé les limites de transplanage du château, on pouvait vagabonder comme on l'entendait désormais, bien que même dans le château il l'aurait fait.

"Oui, Nuri, elle a un peu grandi depuis la dernière fois ou vous l'avez vu à vrai dire."

Finalement, elle lui lâcha la main, pas qu'il avait quelque chose contre ça, mais bon, il n'allait pas l'enlever non plus quand même. Bien, observant les alentours, rien de suspect, bien au contraire, on était à l'air libre, on pouvait être quand même plus détendu. Oh il l'était déjà, le souci, c'est qu'il y avait toujours un côté chez lui, qui restait sur ses gardes, va savoir sur quoi il pouvait tomber de toute manière. Qu'est-ce qu'il allait faire maintenant ? Repartir certainement, en même temps, il n'allait pas se taper la causette avec le Roi en tout cas, pas sur d'ailleurs que celui-ci apprécie sa visite surprise.

"Rentrer je pense, en Angleterre ou je suis actuellement, j'ai un peu de boulot qui m'attend."

Ca et d'autres choses à faire à vrai dire, mais bon, pas besoin d'épiloguer malgré tout, il esquissa un léger sourire, apparemment, ce genre de promenade avait plu à la princesse, on ne se serait pas douté qu'elle aimait ça. Enfin si quelque part, il aurait pu, après tout, il l'avait bien vu gambader dans les rues canadiennes en étant plus jeune, alors on doutait que cela parte comme ça cette envie de toujours se balader.

"Eh bien on remettra ça alors, une prochaine fois !"

Il avait remis correctement son manteau, en tout cas, il venait par-là, de dire simplement qu'ils allaient certainement se revoir en tout cas. En même temps, ce n'était pas comme s'il se cachait vraiment quand il était à Londres. De toute façon il n'était pas recherché, donc franchement, on pouvait se promener tranquillement sans risque là-bas.

"Mademoiselle, ce fut un plaisir. Et dites à vos gardes qu'on remettra ça une prochaine fois !"

Il prit sa main délicatement avant de faire un baise main, puis une fausse révérence, ce n'était pas irrespectueux bien sur, mais c'était juste comme cela. Il aimait s'amuser, ou plutôt prendre la vie du bon côté, tout du moins dans un certain sens. Cette fausse/vraie bonne humeur pouvait cacher bien des choses, et il était doué pour cacher ce qu'il souhaitait. En attendant, un léger signe de la main, avant de commencer à siffloter en s'éloignant, ce fut une matinée fort enrichissante après tout.

ft.

Nanthilde B. De Montmorency ft. Rahkesh Armadeus
"La fin d'une journée... "

Tout allait bien maintenant, nous étions dehors et Rahkesh pourrait transplaner comme il voudrait. Il me dit que nous nous reverrions, il n'avait pas tort après tout et peut-être plus vite qu'on ne l'imaginais. C'était tant mieux. Après un baise main et une révérence, qui me fit rire, il s'éloigna en sifflotant. Je ne le retenais pas, mais restée un court instant à l'observer. Il disparus derrière les arbres. Je sentis la terre molle sous mes pieds, je baissais les yeux. Je remontais ma robe de chambre et la serrait. Je contournais le passage, le château se dessinait au loin. Je rentrais, triste et excitée en même temps. Cette matinée avait été la plus géniale depuis longtemps. Je continuais d'avancer vers le château. Bientôt, des gardes arrivèrent et m'entourèrent. Tout allait bien pour moi, je leur répétais que c'était bon! Ils me conduisirent vers l'entrée. Marcelline m'y attendait, elle regarda dans quel état j'étais et secoua la tête. Son sourire trahissait tout de même son agacement. Cela me fit sourire à mon tour. Elle passa un bras autour de mon épaule, je posais ma tête contre la sienne et nous nous rendîmes dans mes appartements. Là, elle me fit couler un bain et puis elle me demanda de tout lui racontait.

À la fin de mon récit, elle me dit qu'elle était contente pour moi, parce qu'avec toutes les histoires en rapport avec ma soeur, elle craignait que je ne sache plus m'amuser. C'était donc une bonne chose de son point de vue. Ce matin, rien ne vint ternir la joie que j'avais ressentie. Je m'étais habillée de façon conventionnel et était repartie pour St. Mangouste. Je m'étais assise auprès de ma soeur et lui avait conté mes aventures du matin. Elle ne répondit rien, ne bougea pas, comme tous les jours, mais j'espérais qu'au fond elle entendait tout. Je m'endormis à ses côtés. L'après-midi fut ponctuée par de petites interruptions des médicomages, mais rien de bien extraordinaire. Je sortis prendre l'air, lorsque je revins, j'éternuais et j'avais le nez pris. Les médicomages me dirent que c'était un rhume. A cette évocation, je repensais à mon expédition dans le passage secret avec Rahkesh. J'avais envie de le revoir, juste pour recommencer, pas forcément dans mon château, mais pourquoi pas dans les rues de Londres? Et puis il y avait Nuri, j'aurais aimée la revoir, c'est vrai qu'elle avait dû grandir. Se souviendrait-elle de moi? Certainement.

Bref, la journée se termina. Avec toute l'action que j'avais eu dans la matinée, l'après-midi me paru morne et sans intérêt. Audélia dormait paisiblement. Rien ne venait déranger son sommeil. Je pris mes affaires et sortie. J'allais dormir dans un hôtel ce soir, tant qu'à faire. Et puis, ça serait nouveau, donc peut-être drôle. J'avais envie d'être normale, pas seulement que pour aujourd'hui, mais pour toujours. Seulement je ne le serais jamais. J'avais envie d'aventure, de plus que ce que m'offrait ma vie d'aujourd'hui, des gardes, des journées longues et semblables. Rahkesh avait mis un plus dans ma vie et je voulais que cela recommence.

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