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| Dans l'Enfer de la Révolution... [FE] | |
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Aliénor de Maurpassant
Chaplin was the one who made me laugh!
AGE : 35 MESSAGES : 824 DATE D'INSCRIPTION : 16/06/2010
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| Sujet: Dans l'Enfer de la Révolution... [FE] Août 30th 2010, 16:43 | |
| "Je hais ces enfants de la Révolution. Ils pensent pouvoir rebâtir le monde sur un tas de cendres."Feat. Perséphone V. Galanis & Aliénor de Maurpassant Paris, 16 octobre 1793
Le soleil était noir, masqué par les nuages. Dans les rues de Paris, des gueux vêtus en haillons criaient "Révolution !" tout en faisant des pirouettes sur le sol pavé. Les discussions allaient bon train. Hommes et femmes parlaient fort de sujets qu'ils comprenaient à peine. En passant près d'eux, on pouvait entendre des mots familiers, comme "démocratie", "égalité", "liberté", "Robespierre", "Convention", "Tribunal", "châtiment"... Depuis 1789, il ne faisait pas bon d'être près du pouvoir royal ou de posséder des bien trop coûteux.
C'est la raison pour laquelle Aliénor avait revêtu une robe simple de petite bourgeoise. Depuis l'arrestation de la famille royale, elle se devait de passer inaperçue, car elle s'était beaucoup trop montrée aux banquets somptueux organisés par le Roy. Les républicains connaissaient son visage, et s'empresseraient de la faire exécuter si jamais ils retrouvaient sa trace. En d'autres temps, elle les aurait aguichés pour qu'ils sachent où elle était, mais connaissant le châtiment réservés aux "ennemis de la République", elle préférait se faire discrète. Aucun vampire n'avait résisté à une décapitation, et la jeune femme n'avait pas envie de tester la résistance de son propre cou.
Elle attendait donc impatiemment de fuir ce pays qui était devenu trop dangereux et malfamé. A présent que ses semblants d'amis avaient été tués à coup de guillotine, que lui restait-il ? Elle n'allait tout de même pas se mêler à la populace pouilleuse ! Heureusement, Ezechiel avait compris son désarroi : il était parti à la recherche d'un bateau qui les conduirait loin de ce pays maudit... Comme l'attente pouvait être longue ! Déambuler dans ces rues sordides et entendre les mêmes boniments, jour après jour, lui donnaient l'irrésistible envie de faire taire ces humains une fois pour toutes. Hélas, elle ne pouvait tuer tout le peuple de Paris ! Plus terrible que la peste ou le choléra, la Révolution avait pourri chaque homme et femme jusqu'au coeur. Même leur sang était gâté par cette folle mode que les Elégants nommaient "République" avec grandiloquence...
Aliénor tourna la tête vers Perséphone, se demandant ce qu'elle pouvait bien penser de tout cela. Heureusement qu'elle l'avait trouvée en ces heures sombres, car elle avait besoin d'un semblant d'amitié, même si elle ne l'aurait avoué pour rien au monde.
"Je me demande à quoi ressemble Versailles, après deux ans d'abandon et de pillages..." pensa-t-elle à voix haute tout en soupirant.
Oui, toutes ces fêtes fastueuses lui manquaient. Elle aimait le bruit des flûtes en cristal qui s'entrechoquaient, le plissement des jupes lors des danses, les rires murmurés au creux d'une oreille... Elle était née dans ce monde de paillettes, elle s'y sentait bien. Pourquoi la Révolution avait-elle détruit son univers ?
Elle ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose quand soudain, une foule venue du bout de la rue entraîna les deux vampires jusqu'à la Place de la Révolution. Elles auraient pu s'éclipser aisément, mais poussées par la curiosité, elles accompagnèrent tous ces humains déchaînés qui levaient les poings. Ils se massèrent devant un échafaud qui avait été dressé pour l'occasion, et rejoignirent une foule déjà très compacte.
Aliénor joua des coudes pour voir quelque chose et lorsqu'elle arriva avec facilité au premier rang, elle leva les yeux vers la personne qui attendait son châtiment. Il s'agissait d'une femme qui avait été belle, et dont les traits tirés montraient une profonde fatigue ainsi qu'une désillusion totale. Ses cheveux blonds, pratiquement blancs, avaient été rapidement coiffé en chignon, et sa robe à la mode était déchirée à maints endroits, la faisant ressembler à une souillon. Les épaules basses, elle avait les mains liées, et ne regardait pas directement la foule qui hurlait ses sarcasmes et ses insultes. Aliénor déglutit avec peine devant ce spectacle déchirant, car elle avait la Reine de France en face d'elle. Ainsi donc, ce que l'on racontait était vrai : le dernier symbole de la Royauté allait mourir sous ses yeux.
Elle resta figée face à cette réalité. Même l'odeur du sang qui avait séché et rougi l'échafaud en bois ne parvenait pas à la distraire. En ce milieu de journée du 16 octobre 1793, Marie-Antoinette allait être guillotinée.
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| | | Perséphone V. Galanis
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
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| Sujet: Re: Dans l'Enfer de la Révolution... [FE] Septembre 1st 2010, 20:47 | |
| "A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes." feat Aliénor de Maurpassant & Perséphone V. Galanis La révolution…. Encore une invention des humains pour se sentir plus libre tout en pillant , en tuant et en rendant un monde normalement beau terriblement laid et effrayant . Depuis 1789 la France subissait les rêves utopique des manants qui la peuplaient , la rendant méconnaissable alors que jadis elle était si majestueuse , lumineuse et riche , aujourd’hui ce pays n’était plus que l’ombre de lui-même … Le feu brulait dans le cœur de ses paysans qui pensaient pouvoir changer le monde à la force de leur fourche mais aux yeux de Perséphone tous ce qu’ils réussissaient à faire c’est démontré une nouvelle fois que l’humanité était destiné à recommencer ses erreurs encore et encore… La jeune vampire , enfin vous voyez ce que je veux dire , en avait assez d’observer les Humains se détruire les uns les autres , les guerres s’enchainaient les unes après les autres , des innocents mourraient pour des raisons parfois obscures ou pour la lubie d’un dirigeant fou … De toute façon peu importe les raisons , la vie était bien trop précieuse pour la détruire aussi aisément , comme si il ne s’agissait que de pantins tout juste bon à être sacrifier… Persia détestait vraiment cette façon de vivre, ses humains parvenaient presque à lui faire croire qu’être vampire était finalement une bonne chose … Presque…
Quoi qu’il en soit elle avait hâte de pouvoir quitter se pays, de toute façon avait-elle vraiment le choix? Malgré sa réserve elle était devenue proche des grands de se pays, elle adorait participer à leur bal, porter des bijoux hors de prix que de riche Noble lui offraient pour s’attirer ses faveurs. Malheureusement aujourd’hui tout ça était fini, il ne faisait pas bon de se promener avec des rubis aux oreilles ou un diadème de diamant sur la tête sans risquer de la perdre… Combien de vampire avait perdu la leur en se montrant trop présomptueux? Elle avait cessé de les compter, mais c’était jurer de ne pas finir aussi lamentablement, décapité par ses humains utopiste.
C’est à cause de cette révolution idiote que Perséphone était vêtue d’une robe assez simple, de couleur blanche et bleu, signe de paix et de calme, tout du moins d’après ce qu’elle avait lu quelques jours auparavant. Quoi qu’il en soit elle ne pouvait plus porter des saphir ou simplement une robe trop tape-à-l’œil afin de ne pas trop attirer l’attention sur elle , car mine de rien elle faisait partie des gens à éliminer de part les terres qu’on lui avait offert et les connaissances qu’elle s’était fait au fil des années , mieux valait donc être discrète. Son seule signe de richesse ou tout du moins d’éducation bourgeoise, était un mouchoir blanc qu’elle tenait dans sa main et dans lequel était dissimulé plusieurs zestes d’oranges, un moyen utile pour faire fuir l’odeur horrible que dégageait certains va-nu-pieds.
C’est avec attention que Persia écouta son ami Aliénor, un visage familier qui la rassurait un peu, elle ne se sentait pas vraiment davantage en sécurité, mais ne pas l’avoir sous les yeux signifiait ne pas savoir si elle allait bien, et dans les temps qui couraient c’était souvent synonyme de mort.
« J’aime à penser que Versailles restera lumineuse et flamboyante, même après deux ans de pillages … Peut-être est-ce absurde et utopique… Tout comme cette révolution… »
En disant cela beaucoup de souvenir firent leur apparition dans l’esprit torturé de notre jeune vampire , les souvenirs des bals , des nuits passaient avec des Nobles parfois fort agréable à regarder , des danses qu’elle connaissait par cœur depuis longtemps ou encore des rires partageaient avec des humains qui ne se doutaient pas une seule seconde de sa vrai nature… C’était la belle époque.
Alors que son amie allait apparemment rajouter quelque chose, un groupe de révolutionnaire ou tout du moins de paysans pouilleux et nauséabonds les poussèrent sur plusieurs dizaines de mètres sans qu’elles ne puissent faire quoi que ce soit. Par reflexe Perséphone porta son mouchoir à son nez afin d’inspirer l’odeur puissante de l’orange plutôt que celle de ses pouilleux mais une fois devant une scène à la fois surprenante et coutumière, une mise à mort. Sous la guillotine, les traits tiré, se trouvait la Reine Marie-Antoinette, prête à recevoir son châtiment avec autant de dignité que possible. Généralement Persé aimait bien voir des coupables décapité mais seulement s’ils le méritaient, hors à ses yeux cette mort était totalement injustifiée et inexcusable. Quelques secondes avant que la lame ne tranche se cou qui avait été si délicat, Perséphone croisa le regard de Marie-Antoinette, ce n’était pas la première fois qu’elles se voyaient, malheureusement ce serait la dernière, malgré tout elle avait toujours ressentit un profond respect pour cette reine, certes excentrique, mais qui n’avait qu’un cœur meurtrie finalement. Persée inclina légèrement la tête devant l’ancienne reine, elle aurait voulu s’incliner mais ça risquait d’attirer les regards sur elle, en relevant la tête Marie-Antoinette avait perdu la sienne…
Sans le vouloir Perséphone dirigea son regard vers son amie Aliénor et le spectacle à ses côtés fut tout aussi surprenant de ce qu’elle venait d’apercevoir … Elle pleurait… Des larmes perlaient sur son visage de façon tellement naturel, Persia ne l’avait jamais vus ainsi … La populace se dispersa alors que nos vampires restaient planté devant la guillotine ensanglanté et pour une fois c’est Persée qui brisa le silence, gardant les yeux fixé sur le cadavre plutôt que sur sa camarade.
« Le monde est parfois paradoxale… Les humains montrent parfois leur côté bestiale alors que les bêtes montrent leur côté humains… »
C’était tellement vrai….
De nos jours, en France…
Persée avait eut une vision de son amis Aliénor il y a peu, elle l’avait vu sur un port, un port qu’elle connaissait bien et qu’elle n’avait jamais oublié malgré les siècles qui s’étaient écoulé. Quoi qu’il en soit elle savait une chose, quand son amie allait là-bas, c’est que quelque chose n’allait pas et qu’elle voulait changer de vie ou tout du moins modifier certaines choses. Se retrouver sur ce port après si longtemps était assez … Etrange et mélancolique, mais elle fut sortit de ses pensées quand le vampire prit la parole sans se retourner.
Aliénor : « C'était tellement plus simple, autrefois. »
C’était un vampire après tout, peu de chance qu’elle ne remarque pas la présence d’une vielle amie. Gardant un visage neutre Persia répondit tout simplement.
« Autrefois tu ne t’entichais pas des humains, encore moins d’un ministre … »
Ben quoi, elle était médium, vous pensiez qu’elle n’avait pas eut des visions de l’une de ses plus vieilles amies avec un ministre étranger louche? Un ministre qui faisait peut-être des expériences sur des vampires ? Persia sait tout, Persia sent tout
Dernière édition par Perséphone V. Galanis le Septembre 10th 2010, 12:42, édité 1 fois | |
| | | Aliénor de Maurpassant
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| Sujet: Re: Dans l'Enfer de la Révolution... [FE] Septembre 2nd 2010, 17:01 | |
| 16 octobre 1793
Aliénor s'était retenue de pleurer, mais savoir que le dernier symbole de la monarchie allait être détruit sous ses yeux lui fit perdre son sang-froid. Elle aurait voulu pouvoir aider cette reine. D'ailleurs, elle aurait pu, c'était si simple ! Il suffisait de monter sur l'échafaud, de tuer le bourreau d'un coup de dents et de libérer Marie Antoinette. Contrôler la foule furieuse aurait été facile, il suffisait de persuader ces badauds que la survie de la reine était une bonne chose. Mais cela ne ferait que retarder l'échéance. D'autres républicains retrouveraient la reine et la feraient tuer de toutes façons. Aliénor devait rester une spectatrice muette, assister à l'Histoire du monde et ne rien y changer. Elle pouvait influencer une minorité de personnes, mais pas un pays tout entier.
Tandis que le bourreau aidait la jolie reine à placer sa tête dans l'ouverture de la guillotine, la vampire se mordit les lèvres jusqu'au sang et ferma les yeux. D'ordinaire, elle adorait ce genre de spectacle, même si c'était du gâchis de laisser perdre tout ce sang sur les planches de l'échafaud, mais cette fois-ci, elle trouvait ce châtiment trop injuste. Après tout, était-ci si terrible d'avoir pratiquement dépensé tout l'argent du royaume en riches toilettes, bijoux et chaussures ? Marie-Antoinette était une victime de la mode qui avait du gout, laissez-la donc exprimer son art !
Elle souleva les paupières en entendant le bruit sifflant de la lame qui tombe, puis un choc plus sourd, signe que la tête était tombée. Aliénor déglutit avec peine et sentit ses lèvres trembler. Elle voyait flou. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour chasser ses larmes qui commencèrent à rouler sur ses joues. C'était la première fois qu'elle se sentait si triste, mais surtout si dépassée et impuissante par rapport à l'humanité. Les vampires apprenaient eux aussi au cours de leur "vie", mais le prix à payer était bien plus terrible, car ils ne pourraient se défaire de cette impression au cours des siècles : ils traversaient le temps comme des fantômes, et ne pouvaient pas agir sur les choses importantes. C'était comme être prisonnier du monde entier.
A travers le rideau de larmes, elle se rendit compte que Perséphone la regardait. Elle se sentait honteuse de pleurer devant elle, mais elle ne parvenait pas à s'arrêter. Comment un vampire pouvait-il pleurer ? Cela ne devait arriver qu'une fois dans toute son éternité...
Elle hocha la tête pour approuver les dires de son amie, mais ne se sentait pas capable de prononcer la moindre parole. La foule s'était dispersée puisque le spectacle était terminé. Seuls restaient le bourreau et le croque-morts qui enveloppèrent le corps et la tête dans un drap sale avant de le déposer sans grand ménagement dans la charrette qui avait amenée Marie-Antoinette jusqu'à l'échafaud. Une simple charrette... Aliénor serra des dents en se rappelant que Louis XVI avait eu droit à un carrosse pour se rendre jusqu'à la guillotine. Au moins une chose qui ne changerait jamais : les hommes, même déchus, avaient plus d'importance que les femmes. Comme elle pouvait haïr ce monde puant...
18 octobre 1793
Deux jours ! Il avait fallu attendre deux jours avant de pouvoir quitter Paris ! A présent qu'elle se trouvait sur un bateau prêt à lever l'ancre, elle "respirait" beaucoup mieux. Adieu la France et ses républicains stupides ! Adieu la Révolution ! Elle avait réussi à convaincre Ezechiel que la fuite était la meilleure solution, et c'était bien la première fois qu'il n'avait pas été contre sa décision. Hors de question de rester plus longtemps dans un pays où elle n'était plus l'amie des nobles ! De plus, elle ne souhaitait pas se lier avec tous ces républicains prétentieux qui se donnaient un air important.
Elle avait décidé de se rendre au Nouveau Monde. L'Amérique était un territoire encore vierge, où seulement quelques colons avaient élu domicile, et elle avait entendu dire par des collègues vampires que leurs esclaves avaient très bon gout... Le sang créole était à la mode, et Aliénor était très friande de nouvelles saveurs.
Un grand sourire apaisé s'étalait donc sur son visage. Pour le départ, elle avait revêtu une robe blanche aux motifs fleuris et une ombrelle assortie. Désormais, elle pouvait s'habiller comme bon lui plaisait sans se soucier du danger. Elle posa sa joue contre l'épaule d'Ezechiel et leva sa main gantée pour saluer Perséphone. Elle s'en allait sur un autre navire, pour une destination qui lui était inconnue. Aliénor savait qu'elles se reverraient, tôt ou tard. Elles avaient toujours su se retrouver aux moments critiques. Pour l'instant, elle ne voulait pas y penser, elle avait bien mieux en tête.
Un nouveau monde s'ouvrait à elle, une terre inexplorée sur laquelle elle avait hâte de poser les pieds...
Paris, de nos jours
Le même port, mais deux cent ans plus tard. C'était incroyable comme le monde changeait vite. Depuis quelques temps, Aliénor n'arrivait plus à le suivre. Un instant, elle croyait le tenir dans sa main, et l'instant d'après, il lui filait entre les doigts comme du sable. Le temps est le pire ennemi des vampires...
Elle revenait dans ce port dès qu'elle perdait le contrôle, dès qu'elle se sentait, telle une funambule, perdre le fil de ses pensées. C'était dangereux, la chute pouvait être terriblement douloureuse... Le port était le meilleur moyen de commencer une nouvelle existence ailleurs. Dans un endroit plus simple, plus éloigné de ses problèmes. Elle pourrait tuer d'autres personnes, rencontrer d'autres gens et cette fois-ci, ne pas s'attacher... Elle avait promis de ne plus se lier à personne. Pourquoi s'obstinait-elle à se désobéir à elle-même ?
« C'était tellement plus simple, autrefois. »
Sa voix lui semblait etre un écho lointain. Elle observait les bateaux dans le port, tellement différents de ceux qu'elle avait laissé derrière elle la première fois. Immobile, elle avait senti Perséphone arriver. C'était comme un lien dans sa chair qui se resserrait. Les vampires se reconnaissaient entre eux, quoi de plus normal ? Malgré les siècles, son amie avait gardé la même odeur subtile. Son identité. Elle la revit dans ses souvenirs, dans ses jolies robes avec ses longs cheveux blonds et bouclés, mais de peur qu'elle ait trop changé, qu'elle se soit trop "modernisée", Aliénor ne se retourna pas. Il fallait que quelque chose reste inchangé dans ce monde, sinon elle sentait qu'elle allait commettre un meurtre. D'un coté, cela ne serait pas son premier, mais elle avait l'habitude de tuer pour se nourrir et non pour calmer ses pulsions sadiques. Quoique...
Elle eut un petit rictus en entendant les paroles de Perséphone, et prit la parole d'un ton assez las :
"Tu sais bien que j'ai toujours détesté que tu fouilles ma vie privée. Même si c'est plus fort que toi, ça m'agace énormément !"
Elle pivota sur ses talons et fut soulagée de constater que Perséphone était restée la même que dans ses souvenirs, même si sa tenue était plus moderne. Aliénor ne put s'empêcher de glisser jusqu'à elle et de caresser sa chevelure blonde.
"J'ai toujours été fascinée par tes cheveux... Tu te souviens quand je me suis teint en blond pour voir ce que ça ferait ? C'était au... XVIIème siècle, je crois ! Comme le temps passe vite..."
Elle s'éloigna de son amie avec mélancolie, puis se plaça à sa hauteur pour observer de nouveau le port face à elle.
"Ainsi donc, tu sais la raison de ma présence ici." dit-elle tout en croisant les mains et en les faisant disparaitre sous ses longues manches. "Mais je me demande ce que tu viens y chercher, toi. Je te connais assez pour savoir que tu ne te serais pas déplacée rien que pour moi. Tu essaies toujours de faire passer tes actes pour de l'altruisme mais au final, tu es comme tous les vampires : égocentrique à l'extrême."
Sur cette fameuse réplique, elle décocha un sourire malicieux à son amie et attendit le verdict. Se retrouver toutes les deux dans ce même lieu, à deux cent ans d'intervalle, avait quelque chose d'irréel. Choisiraient-elles de s'enfuir, cette fois ? Le Grand Nord d'un coté, l'Amérique de l'autre... et l'image de Vladimir omniprésente dans ses pensées. Aliénor cligna des yeux et prit un air pincé. Comme s'il allait lui manquer !
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| | | Perséphone V. Galanis
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| Sujet: Re: Dans l'Enfer de la Révolution... [FE] Septembre 4th 2010, 20:13 | |
| "A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes." feat Aliénor de Maurpassant & Perséphone V. Galanis En entendant les dires de sa cher et vieille amie, Perséphone esquissa un très léger sourire, le genre de sourire à peine visible mais qu’on pouvait tout de même remarquer avec un peu d’attention et de toute façon, il suffisait de la connaitre pour remarqué cet éclair de malice qui avait traversé son regard l’espace d’un instant. C’était toujours amusant de voir une certaine irritation chez les autres quand elle parlait de chose qu’elle n’était pas censé connaitre, mais était-ce de sa faute si elle pouvait voir la vie des autres sans vraiment le souhaité? Cela-dit, généralement elle se retenait de lire le passé ou le présent des gens qu’elle connaissait, c’était une espèce de code que Perséphone s’évertuait à respecter mais cette fois-ci elle avait du passer outre sans le vouloir réellement. En réalité ce n’était pas la vie d’Aliénor qui l’intéressait, mais celle de ce cher Ministre du Grand Nord et c’est en fouillant sa vie qu’elle était tombé sur cette amie lointaine mais sincère… Finalement, ce n’était qu’une pure coïncidence ou un caprice du destin. Gardant ce faible rictus elle répondit avec ce calme qui la caractérisait tant.
« C’était loin d’être voulus… Seul la vie du ministre m’intéressait, est-ce ma faute si tu y apparais? … »
Ben oui, elle avait qu’à pas couché avec un ministre glauque qui fait des expériences sur les membres de sa race après tout. Puis Aliénor s’approcha de notre petite Galanis , faisant volte face avec celle qui n’avait finalement pas tant changer … Certes elle se permettait quelque fantaisie , comme cette petite cravate d’homme qu’on pouvait apercevoir sur cette robe pourtant assez ancienne ou encore ses cheveux , qu’elle laissait lâcher alors qu’à une certaine époque il était plus facile de voir la reine Marie-Antoinette avec un homme autre que son mari que de voir Persé les cheveux détaché , presque légèrement décoiffé… En parlant de ses cheveux, Aliénor semblait encore et toujours fascinée par sa longue chevelure blonde comme les blés, la caressant du bout des doigts en prenant la parole. La Galanis garda se visage si calme presque inexpressif avant de répondre tout simplement.
« Je m’en souviens, je n’avais d’ailleurs pas vraiment apprécié ce revirement capillaire… Mais j’avoue que c’est vrai, le temps passe vite… Ou trop lentement, tout dépend… »
Généralement le temps passaient plus vite quand elle était avec des amants manque de chance depuis quelques temps elle n’en avait plus tant que ça, résultats les jours lui paraissaient terriblement long, beaucoup trop… Observant avec insistant se port qu’elle connaissait tant, Perséphone fit un petit sourire en entendant les dires d’Aliénor, finalement elle la connaissait mieux qu’elle ne l’aurait crut, gardant ce léger sourire la petite blonde répondit en croisant les bras.
« Tu a peut-être raison … Je suis peut-être moins altruiste que ce que je laisse croire… Mais ce n’est pas la question, la seule chose à savoir c’est que je suis surement ici pour les mêmes raisons que toi, fuir pour tout recommencer… » Elle marqua une pause avant de s’asseoir sur une sorte de caisse en bois, toujours les bras croisé. « … Cela dit, ta relation avec le Ministre devait être vraiment passionnante, vous parliez de quoi sur l‘oreiller? D‘argent ? De la pluie et du beau temps? Des vampires sur lesquels il fait des expériences?… Toute les Carpates ne parlent que de ça, des vampires disparaissent et c’est le Grand-Nord qu’on accuse… Pour le moment, je ne suis pas sur qu’il soit responsable, mais de ce que je sais de lui ça ne m’étonnerait pas… Le Grand-Nord à toujours chercher à devenir le plus puissant des continents magique… Tu devrais faire attention… Surtout si c’est lui que tu fuis… »
Il n’avait pas l’air d’être le genre d’homme qui accepte la défaite facilement, et se faire un peu « plaqué » par une femme ce n’était surement pas quelque chose qu’il appréciait… Qui sait la façon dont il pouvait réagir, aux yeux de Perséphone ce sorcier n’était qu’un cinglé égocentrique légèrement psychopathe sur les bords, très sexy aussi mais ça ce n’est qu’un détail. Cela dit, noté avec quelle habilité Perséphone avait détourné la conversation afin qu’on ne parle pas de SES problèmes… Habile le petit vampire !
Dernière édition par Perséphone V. Galanis le Septembre 10th 2010, 12:43, édité 1 fois | |
| | | Aliénor de Maurpassant
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| Sujet: Re: Dans l'Enfer de la Révolution... [FE] Septembre 5th 2010, 17:34 | |
| A entendre Perséphone, jamais rien n'était de sa faute, et pourtant, c'était à cause d'elle que des centaines d'humains étaient morts au cours des siècles. Cela au moins, elle ne pouvait le nier. Elle était obligée de se nourrir et de tuer. Cette habitude de se défiler avait toujours énormément agacé Aliénor. Elle avait l'impression que son "amie" n'assumait pas ses actes, ni même ce don de voyance qui lui avait causé bien du tort. Elle n'était pas de nature à se vanter, et pourtant des dizaines de personnes de par le monde cherchait à la capturer pour utiliser ce pouvoir tellement grandiose. Aliénor, elle, était tout le contraire : elle adorait se pavaner, attirer l'attention, narguer tous ces pauvres hommes pour les rendre fous d'amour et abréger leur souffrance d'un coup de dents. Elle était tout le contraire de Perséphone et même si elle possédait elle aussi un don, il était beaucoup plus facile de le dissimuler aux yeux des hommes, car lorsqu'elle l'utilisait sur eux, ils ne s'en rendaient pas compte. La persuasion est sournoise est manipulatrice. Finalement, c'était un pouvoir qui lui allait bien.
Oh, elle n'avait pas apprécié la période où elle avait les cheveux blonds ? Elle lui fendait son coeur qui ne battait pas, à tenir de tels propos ! Bien entendu, c'était de l'humour, car Aliénor se fichait éperduement de ce que son "amie" pouvait penser de sa chevelure. Elle se savait belle, donc inutile de tergiverser.
D'ailleurs, Aliénor aurait préféré continuer à parler de ses cheveux au lieu d'entamer une conversation pour le moins indiscrète sur sa relation avec le Ministre du Grand Nord. Elle fronça les sourcils et alla rejoindre son "amie" sur la caisse en bois, éparpillant ses jupes élégamment.
"Je ne fuis personne !" dit-elle soudain d'un ton sifflant tout en regardant d'un oeil noir le bateau le plus proche, comme si tout était de sa faute. "Enfin... pas vraiment." reprit-elle d'une voix plus calme. "Je fuis plus une situation qu'une personne. C'est difficile à expliquer... Je me sens enfermée au Grand Nord, avec lui... Il y a des choses que je ne peux pas supporter, par exemple quand il me caresse ! Pourquoi me caresse-t-il ? Je ne suis pas un toutou ! Ou le fait que je me sente obligée d'aller le voir continuellement... juste le voir. Cela m'agace, je veux partir et tout oublier !"
Elle n'ajouta pas que présentement, la seule chose qu'elle voulait, c'était le revoir, car elle trouva cela vraiment trop ridicule. Il suffisait de mettre des milliers de kilomètres entre eux, et tout s'arrangerait ! Si seulement cela pouvait être aussi facile...
"Et je me fiche éperduement des expériences qu'il mène -ou pas- sur les vampires !" dit-elle avec un haussement d'épaules. "Pourquoi cela te préoccupe-t-il ? Tu ne connais même pas la majorité de nos confrères qui résident aux Carpates !"
Elle observa de nouveau l'horizon, les navires baignant dans l'eau noire, puis remit une mèche de cheveux derrière ses oreilles avec un soupir. Elle ne s'était encore jamais laissée envahir par une telle désillusion. Habituellement, elle était en liesse lorsqu'il s'agissait de plier bagages pour partir très loin, mais c'était la première fois qu'elle ressentait un réel déchirement. A vrai dire, elle ne voulait pas partir. Elle s'en rendait compte, à présent. Ce n'était pas qu'il lui manquait du courage, mais elle n'en avait tout simplement pas envie. Son côté curieux voulait voir ce que ça donnerait si elle continuait cette étrange relation avec Vlad... En même temps, elle sentit une profonde rage accompagner ses pensées, car elle ne supportait pas l'idée de retourner encore une fois dans le Grand Nord et dans les bras de ce ministre... même si elle en frissonnait d'impatience.
"Alors, que fuis-tu ? Ne crois pas que tu vas réussir à changer de sujet ! Je ne suis pas comme ces humains qu'on manipule facilement !"
Elle avait préféré changer de sujet pour éviter de réfléchir trop à tout cela. Elle voyait bien que Perséphone était aussi tourmentée qu'elle. D'ailleurs, à ce problème, mieux que les bateaux et les départs, elle connaissait un remède infaillible. Se laissant entraîner par ce nouvel élan, elle sauta de la caisse sur laquelle elle était perchée et tendit la main en direction de son "amie".
"Que dirais-tu d'oublier nos problèmes avec un peu de sang alcoolisé ? Les gens ivres, ce n'est pas ce qui manque par ici..." demanda-t-elle alors qu'un sourire malicieux se dessinait sur ses lèvres.
Proposition alléchante... surtout que de cette façon, elle s'éloignait du port et de tout voyage vers l'Amérique.
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| Sujet: Re: Dans l'Enfer de la Révolution... [FE] Septembre 7th 2010, 15:04 | |
| "A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes." feat Aliénor de Maurpassant & Perséphone V. Galanis En faite , si Perséphone n’avait pas apprécier ce revirement capillaire à l’époque c’était par pure jalousie … Aliénor a toujours été la plus belle du duo , celle qui attire les regards rien que par ses yeux et son visage angélique , alors que Perséphone ne se trouvait pas particulièrement attirante , elle n’aimait pas son nez d’ailleurs , mais ses cheveux étaient sa seule et unique fierté , un atout indéniable car soyons honnêtes tout le monde ne peut pas se vanter d’avoir de long cheveux doux et couleur or… Alors quand Aliénor lui à piquer cet avantage elle n’a pas vraiment apprécié même si elle n’a rien dit, après tout elle n’allait pas lui lancer « Redevient brune j’ai un complexe d’infériorité physique et seule la couleur de mes cheveux m’empêche de sombrer dans la folie ou la dépression », ça aurait été un peu -beaucoup- pathétique. De plus elle savait bien qu’Aliénor n’était pas du genre compatissante, elle aurait surement davantage rit que pleurer face à cette révélation.
Bref. Parler de leur soucis capillaire n’était pas vraiment le vœux premier de notre vampire , ce qui l’intéressait c’était la relation de son amie avec ce ministre , une relation qui semblait plutôt conflictuel ou en tout cas compliqué … Mais il faut dire qu’Aliénor était toujours du genre « compliqué » quand il s’agissait d’amour , soit elle enchainait les conquêtes , soit elle offrait son amour à un homme bizarre … Cela dit , Perséphone n’était pas mieux… Assise sur ses caisses le vampire écouta les dires de son amie avec un petit sourire en coin, elle ne se moquait pas mais c’était parfois amusant de voir d’autre personne socialement inadaptée, parce que franchement, fuir à cause de caresse c’était clairement un signe d’insociabilité.
« Si j’a bien compris, tu fuis ce ministre parce qu’il est devenue trop important dans ta vie? Tu n’aime pas te sentir emprisonné… C’est compréhensible… Cela dit, je suis certaine d’une chose : Tu ne l’oublieras pas rien qu’en t’éloignant… Tu devrais le tuer, ça résoudrait bien des problèmes… »
Ben oui, au moins elle ne penserait plus à lui, ou en tout cas elle ne pourrait plus retourné vers lui et il arrêterait de faire des expériences sur des vampires innocents. En parlant de ses expériences, Aliénor semblait s’en moquer comme de l’an quarante, à croire que le sort de ses confrères n’avait pas d’importance à ses yeux!
« Réfléchis un peu… Pour le moment il ne s’occupe que de petit vampire, des centenaires sans importance, mais il va arriver un moment où il s’en lassera et c’est les vampires millénaires qui attirent son attention… Je n’ai pas envie de finir dans un laboratoire… De plus, il crée des batards a partir de vampire, d‘ici une dizaine d‘année les Carpates seront envahis par des mi-loup-garous mi vampire, je tiens à la pureté de ma race… Et tu devrais y tenir toi aussi… »
Elle jouait peut-être les effarouchés adepte du « je regarde mais je n’interviens pas », cela dit, elle aimait sa nouvelle race, ou tout du moins elle avait apprit à l’aimer au fil des siècles, elle n’avait aucune envie de voir des pseudo-vampires se balader en ternissant l’image même de cette « famille » si ancienne.
Perséphone aurait pu continuer à parler de ça pendant des heures mais malheureusement son « amie » avait comprit son petit stratagèmes de diversions et c’est donc avec assurance qu’elle se mit à lui poser LA question à éviter, a savoir : Pourquoi fuir? Persia observa les bateaux alentours, comme si elle cherchait la bonne réponse sur les coques, parfois abimer, de ses bateaux un peu trop modernes à son gout, mais rien n’y faisait. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre car au fond elle ignorait ce qu’elle ressentait. Ce Logan était une source inépuisable d’emmerde, ça c’était certains, mais paradoxalement elle aimait ce savoir chasser par lui, il faut dire qu’il était un peu son type d’homme mais c’était un chasseur… Un mi loup-garou qui plus est… Laissant échapper un petit soupir notre vampire fixa un point invisible devant-elle avant de répondre.
« Je ne fuis rien… Ou plutôt, je fuis une situation moi aussi… Un homme me poursuit depuis un moment, j’aime cette traque, cela me divertie, mais … Je lui ais sauver la vie sans savoir pourquoi … C’est un chasseur, c’est un loup-garou, c’est aussi un vampire … Un batards en somme… Mais forcer de constater qu’il est intéressant… et aussi doté d’une musculature imposante… En fait, j’ai terriblement envie de le tuer… Mais je n’arrive pas à m’y résoudre… C’est très… Agaçant. »
Sa situation n’était pas vraiment la même qu’Aliénor mais le résultat était là : Chacune voulait fuir une « situation » qu’elle n’appréciait pas. Mais pour le moment, Perséphone en avait assez de parler de lui ou même du ministre et Aliénor proposa un excellent moyen d’oublier tout ça ou en tout cas, de s’amuser un peu. Avec un petit sourire en coin, notre vampire répondit.
« Je ne mange jamais entre les repas généralement, mais je vais faire une exception aujourd’hui »
Sautant de sa caisse avec enthousiaste , plus que généralement d’ailleurs , Perséphone attrapa la main de sa chère vieille amie avant de la tirer vers un bar qu’elle avait croisé en arrivant ici. La nuit allait bientôt tomber mais pour le moment il faisait encore un peu jour, Perséphone eut une idée en voyant deux jeunes gens, un peu plus de la vingtaine, s’approcher d’un pub de sorcier en toute innocence.
« Ses deux là on l’air appétissant… Mais ils ne sont pas porter sur la boisson, ils ne sont là que pour prendre un seul verre, à nous d’user de nos charmes naturel pour qu’ils en boivent davantage »
Sur ses mots le vampire se dirigea vers le pub, entra à l’intérieur avec Aliénor, leur deux victimes étaient assise à une table dans le fond, buvant un simple petit verre de vin, haa le vin et les français. Sans crier gare les deux « jeunes » femmes s’installèrent auprès d’eux , usant de leur pouvoir de manipulation et de leur charme pour faire boire à outrance ses deux innocents … Ce petit jeu dura plusieurs heures et entre temps la nuit était tombé sur Paris , autorisant donc nos vampires à « passer à table » . Leurs victimes étaient tellement saoul qu’ils ne tenaient presque plus debout, bégayant parfois des phrases totalement incompréhensible et dont tout le monde se moquer de toute façon. Aliénor et Perséphone usèrent une nouvelle fois de leur don pour attiré leur proie dans une ruelle sombre derrière le bar, la blondinette attrapa alors l’un des deux sorciers, plaquant plus ou moins délicatement contre le mur avant de dire avec un petit sourire.
« Bon appétit »
Sans attendre elle planta ses crocs dans le cou si délicat de sa victime, se délectant avec un plaisirs non dissimulé de ce nectar pourpre qui la maintenait en vie depuis si longtemps. Généralement elle tuait rarement ses victimes et elle réfléchissait aux moins plusieurs jours à l’avance avant de s’attaquer à quelqu’un, elle vérifiait qu’il n’avait pas de famille, qu’il n’était pas trop jeune, que peu de personne s’souffrirait de son absence. Mais elle en avait assez , assez de se retenir pour essayer de se faire accepter par les humains , depuis presque neuf siècles , elle faisait tout pour ne pas être une bête mais ça ne changer rien aux yeux des autres , elle restait un vampire et ça elle venait tout juste de comprendre. Au début de sa transformation elle était bien plus libre qu’aujourd’hui , durant plusieurs siècles elle avait tuer sans se poser de question , pour le plaisir ou pour se nourrir , voir les deux , mais elle avait arrêter , devenant plus mature peut-être… Maintenant c’était finis, Persia voulait laisser sa nature profonde prendre le dessus, ne plus se faire souffrir pour aider les autres, elle voulait penser à elle à point c’est tout. C’est pour toutes ses raisons que ce « diner » avait si bon gout, car finalement, c’était le premier repas qu’elle dégustait avec un réel plaisir et sans aucun remords, ou tout du moins, moins qu’avant. La jeune femme absorba tout le sang de sa victime, le laissant tomber raide mort sur le sol avant de sortir avec rapidité un petit miroir de sa poche, observant son reflet et essuyant délicatement une goute de sang aux coins de ses lèvres avant de le ranger pour poser son regard sur son amie.
« C’est le meilleur repas de ma vie… » A peine eut-elle finis sa phrase que Perséphone laissa échapper un hoquet, signe que l’alcool faisait effet ce qui créa son hilarité. Une Persée qui rit aux éclats sans réelle raison, y’a vraiment un truc de changer …
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| | | Aliénor de Maurpassant
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| Sujet: Re: Dans l'Enfer de la Révolution... [FE] Septembre 10th 2010, 19:49 | |
| Parfois, Aliénor aurait aimé donner des baffes à Perséphone, car elle détestait lorsqu'elle résumait très simplement ce qu'elle ressentait. Un problème épineux devenait subitement très simple à résoudre, sauf que dans ce cas précis, le souci restait bel et bien présent. Le fait est que Perséphone venait de lui révéler que Vladimir était devenu trop important dans sa vie, une vérité dont elle se serait bien passée, d'ailleurs... Agacée au plus haut point par cette réalité, elle se contenta de fusiller brièvement son amie du regard sans rien lui répondre. Le tuer... comme si elle n'y avait pas déjà pensé ! Elle avait mis ce plan à exécution maintes et maintes fois, et pourtant, le ministre s'était avéré inbuvable... Elle l'avait souvent mordu à la gorge pour taire ce sentiment qui naissait en elle, pour l'envoyer dans la tombe et avoir la paix, mais rien à faire, elle avait toujours été obligé de s'arrêter. Comme si, dans son sang, il y avait quelque chose d'empoisonné... Etrange. Elle n'avait jamais vu ce genre de phénomènes chez un humain. A croire qu'il était différent des autres. C'était sûrement ce qui la poussait à retourner le voir. Elle cherchait à percer son secret. Elle aurait pu partager ses doutes avec Perséphone, mais celle-ci enchaîna sur les expériences illicites de Vladimir. Décidément, elle était tenace. Aliénor n'avait pas réussi à lui faire comprendre qu'elle s'en fichait éperduement. "Si ces vampires sont assez idiots pour se faire piéger par de bêtes humains, que pouvons-nous y faire ?" dit-elle en haussant les épaules. "Ce n'est pas notre problème. De plus, je ne pense pas qu'ils créent des mi-vampires, mi-loup-garous !" ajouta-t-elle en éclatant de rire. "Où as-tu entendu cela ? C'est carrément ridicule ! Et puis, même si leur intention est de capturer des vampires plus âgés, penses-tu vraiment qu'ils y parviendraient ? Nous sommes tellement puissantes, et qui plus est, nous savons nous cacher en cas de crise. Cela ne serait pas la première fois. En attendant moi, je m'amuse au Grand Nord !"Ses paroles pouvaient porter à confusion, car elle venait de se plaindre qu'elle souhaitait changer d'air et à présent, elle portait le territoire de Vladimir au ciel, sous-entendant que c'était le plus bel endroit du monde ! Que lui arrivait-il ? Elle ne se reconnaissait plus. En attendant, elle eut la réponse à sa question concernant les mi-vampires, mi-loup-garous, car apparemment, Perséphone en avait rencontré un et en était toute chamboulée... ce qui était très surréaliste en soi. Persia décontenancée par quelqu'un, c'était très surprenant, car elle avait tant vécu que rien n'était plus sensé l'étonner. "Si tu lui as sauvé la vie, c'est que rien ne va plus." dit Aliénor d'un ton compatissant. "Tu devrais penser à consulter. Un psychologue se ferait des fortunes à écouter un vampire parler de sa loooongue existence ! Ou alors, soit il deviendrait fou, soit il n'en aurait pas le temps vu que tu l'aurais tué à la première séance !"Elle lui fit un sourire engageant, l'air de dire "c'est une bonne idée, tu trouves pas ?" puis reprit d'un ton plus sérieux : "Je peux comprendre que tu n'arrives pas à tuer cet... homme. Je ne sais pourquoi à certains moments de notre existence, on hésite sur des choses pourtant très simples. Peut-être que l'on devient trop sentimentales... Du sang chaud et alcoolisé nous fera le plus grand bien !"Apparemment, sa proposition enchanta Perséphone, car elle sauta de la caisse et attrapa sa main avec enthousiasme. Aliénor se laissa entraîner par son amie, ayant subitement l'impression de retrouver l'insouciance de son premier siècle d'existence. C'était à la fois grisant et réconfortant, et les deux jouvenceaux que Persia lui désigna ne fit qu'agrandir son sourire déjà très large. "Tu as très bon goût, ils sont adorables !" dit-elle d'un ton enchanté. "Et tu nous donnes un bon défi à relever, même si c'est trop facile !"Qu'importe, elle avait besoin de s'amuser, ces deux victimes étaient parfaites. Les deux comparses entrèrent donc à leur suite dans le pub Sorcier, et s'imposèrent sans aucune difficulté. Aliénor se choisit le petit blond qui aimait lui faire croire qu'il savait tout de la vie et qu'il était un dur, et la vampire le confortait dans ses idées, le faisant boire tout en souriant. Qu'il parle tant qu'il le pouvait... Il était tellement beau, tellement plein de vie ! Elle aurait voulu le croquer immédiatement, mais sachant qu'il fallait que l'alcool fasse son petit effet, elle prit son mal en patience, le dévorant des yeux sans parler, si bien que le jeunot crut qu'elle attendait autre chose de lui. Pauvre fou... Entraîner des deux jeunes gens dans la rue fut un jeu enfantin. Aliénor avait promis à son blondinet de se trouver une chambre tous les deux, et hypnotisé par son regard, il l'avait suivi. Seulement, une fois dans la ruelle sombre et déserte, ce fut le loup qui se fit manger par l'agneau. Aliénor l'avait attrapé au col et plaquer contre le mur de briques froides et mouillées, avant de lui donner un baiser fièvreux. Puis, sa bouche s'aventura du côté de sa nuque, et elle inspira profondément son odeur mortelle avant de le mordre férocement. Mmh... C'était un très bon cru. Il faut dire qu'elle n'avait pas fait boire n'importe quoi à son petit blondinet. Quitte à être ivre, autant que ce soit à cause d'un grand vin ! Elle laissa le corps tomber lourdement par terre, passant un revers de main sur ses lèvres brûlantes de sang, puis se tourna vers Perséphone qui s'observait dans un miroir. "Oups, j'ai été trop rapide !" dit Aliénor avant de rire un peu bêtement. "Je voulais te souhaiter un bon appétit aussi, mais je n'en pouvais plus de sentir ce bellâtre respirer près de moi sans pouvoir le tuer !"Elle éclata d'un nouveau rire en entendant Persia avoir un hoquet, mais eut l'air tout aussi idiot en hoquetant elle-même. Euphorique, elle porta une main à sa bouche, puis se rua sur son amie, les yeux pétillants. "Eh, eh !" fit-elle en riant à moitié. "Que faisons-nous, maintenant ?" ------------- La nuit fut longue, trèèès longue, mais Aliénor ne s'en rendit compte que le lendemain matin, lorsqu'elle s'éveilla dans un lit qui n'était pas le sien, dans une chambre qu'elle ne connaissait pas. Premièrement, elle ouvrit les yeux en sentant un mal au crâne incroyable lui vriller le cerveau. Les vampires aussi écopaient des gueules de bois... Elle se redressa, ayant l'impression que les couvertures sur elle pesaient une tonne, et en les repoussant d'un geste altier, elle retint un petit cri en s'apercevant qu'elle était nue. Perplexe, elle ramena machinalement les couvertures sur elle, mais également pour une autre raison : en se découvrant, elle avait remarqué un corps masculin à côté du sien, et qui n'était guère plus vêtu qu'elle. Elle glissa rapidement jusqu'à lui pour savoir s'il dormait ou s'il était mort, et en frôlant sa peau glacée de son cou marqué par deux fines fentes où le sang avait séché, elle poussa un petit soupir de soulagement. Cependant, elle garda tout de même les couvertures étroitement serrées contre elle, au cas où cet imbécile se réveillerait (ce qui était techniquement impossible, mais son esprit n'obéissait plus à la logique). Elle regarda de gauche à droite, observant la chambre dans sa globalité, et s'aperçut qu'elle se trouvait sûrement dans un hôtel. Etrangement, elle n'était pas rassurée pour autant. En temps normal, ce scénario l'aurait enchantée : se réveiller aux côtés d'un homme nu et mort était un délice à regarder, et mettait de bonne humeur pour la journée, mais là, elle avait juste très mal au crâne et avait l'impression d'avoir fait une énorme bêtise. Que lui arrivait-elle ? N'en pouvant plus de rester dans ce lit, elle se leva d'un bond, se mettant à la recherche de sa robe. Elle laissa échapper un gémissement en la voyant totalement déchirée sur le sol, signe que son dernier galant en date n'avait eu aucune pitié pour ses vêtements... Les hommes, tellement pressés. Elle maugréa des paroles incompréhensibles et s'élança vers l'armoire dans laquelle elle prit un élégant déshabillé en soie. Au moins, l'hôtel était luxueux, c'était déjà ça. Maintenant, le plus important, c'était de retrouver Perséphone. Elle devait forcément savoir ce qui s'était passé cette nuit ! En tous cas, dans la tête d'Aliénor, c'était le trou noir. "Plus jamais ! Plus jamais je ne boirai de sang alcoolisé !"Une promesse qu'elle s'était déjà faite des années plus tôt, mais ne remuons pas le couteau dans la plaie, elle avait déjà suffisamment à gérer pour l'instant. Elle ferma son déshabillé en le nouant à la taille et sortit de la chambre en claquant la porte brusquement. Sur le palier, elle faillit se jeter aux pieds de Persia en la voyant. Tout laissait croire qu'elle avait passé la nuit dans le même hôtel qu'elle, donc elle savait forcément ce qu'il s'y était passé ! "Persia ! Je t'en supplie, dis-moi que c'est toi qui a abusé de l'homme dans ma chambre !"Une phrase que la femme de ménage trouva certainement très étrange, vu que le regard qu'elle lança à cette jeune femme brune échevelée et hystérique. Aliénor planta ses yeux glacés dans les siens et l'humaine se sentit prise de nausées. Il ne valait mieux pas énerver la vampire le matin... Elle se tourna de nouveau vers Perséphone, et désigna sa chambre du doigt. "Il y a un homme nu et un peu mort dans la pièce où je me suis réveillée. Et je ne me souviens absolument de rien !"C'était d'ailleurs bizarre que la mémoire d'une vampire soit sensible à l'alcool à ce point, mais cela venait sûrement du fait qu'Aliénor ne l'avait jamais bien supporté de son vivant non plus. A croire que certaines choses ne changeaient jamais, même en mourant... Cependant, une question beaucoup plus importante s'imposait à son esprit tandis qu'elle apparaissait comme une vampire névrosée face à son amie de toujours : pourquoi se retrouver dans le même lit qu'un autre homme la tourmentait à ce point, surtout qu'elle l'avait toujours fait sans que cela ne lui pose de problèmes ! C'était d'ailleurs une question que Perséphone semblait se poser elle aussi. Aliénor plissa les yeux et croisa les bras, défiant le regard interrogateur de son amie.
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| | | Perséphone V. Galanis
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
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| Sujet: Re: Dans l'Enfer de la Révolution... [FE] Septembre 13th 2010, 15:10 | |
| "A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes." feat Aliénor de Maurpassant & Perséphone V. Galanis C’est fou la façon dont le sang alcoolisé pouvait agir sur les vampires, et particulièrement sur Perséphone. Ca faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas vécus ce genre de soirée , depuis des années , des décennies , des siècles , elle ne faisait que vivre au jour le jour sans vraiment prendre de plaisir et en observant le monde avec attention , silencieuse , comme si il s’agissait d’un devoir. Bien sur parfois elle rencontrait des hommes, elle tuait des gens pour se nourrir mais elle n’y prenait jamais vraiment de plaisir, pas comme ce soir… En fait , elle réfléchissait trop , se posant tout un tas de question , imaginant tout un tas de choses , son esprit était bien trop embrumé par tout ça pour jouir des petits plaisirs de la vie , mais aujourd’hui tout était différent. Aujourd’hui elle avait décidé de se laisser aller, ou en tout cas un petit peu et cette soirée s’annonçait O combien intéressante… Ou pas…
Un réveil difficile…
C’est dans un élan de sursaut que Perséphone se réveilla, la respiration presque haletante et surtout tirailler par une espèce de mal de tête qu’elle n’avait presque jamais connus, il faut dire qu’elle était devenue vampire jeune et qu’à l’époque se saouler la gueule ne faisait pas vraiment partie de ses priorité, résultats ont pouvait considérer cette cuite pour la première de sa vie millénaire, attendrissant et pathétique. Il fallut une bonne minute pour que notre vampire reprenne ses esprits, observant les alentours avec attention, elle se trouvait dans une chambre qu’elle ne connaissait pas et surtout elle était nu, terriblement nus dans un lit qui n’était pas le sien. Par reflexe elle attrapa donc le drap de soie blanc pour essayer de se dissimuler autant que faire ce peut, même si techniquement il n’y avait personne… Enfin, ce fut ce qu’elle pensa jusqu’à sentir l’odeur enivrante du sang, la, elle tourna la tête vers la source de se doux fumé remarquant alors le cadavre d’un homme. Persia ne pu s’empêcher de grimacer légèrement, tuer ainsi n’était pas vraiment quelque chose d’habituel chez elle, elle rencontrait souvent des hommes, passaient la nuit avec, mais elle les tuer rarement. Il faut dire qu’elle avait tout un procédé pour choisir les humains qui lui servirait de repas …
Rapidement elle décida de se lever, restant enrouler dans son draps blanc, par chance sa robe n’était pas loin, elle attrapa rapidement avant de s’engouffrer dans la salle de bain, fermant la porte à double tour, comme si quelqu’un pouvait rentrer. Perséphone décida de se mouiller abondamment le visage afin de faire disparaitre cette odeur de cadavre et par la même occasion son mal de tête, malheureusement ça ne marcha qu’à moitié. Ne voulant pas resté une minute de plus dans cet endroit, la jeune femme enfila sa robe qui, en n’y regardant de plus près, n’était pas vraiment la sienne… Déjà, elle était rose, ensuite elle était doté d’un corset qui aurait pu faire ressortir la plus petite des poitrines, pour preuve, la sienne paraissait presque énorme à cet instant, presque, et pour finir elle était rose. Je l’ai déjà dit mais soyons honnête, Perséphone et le rose sont deux choses totalement et indéniablement incompatible, le rouge à la rigueur, voir le violet, mais le rose… Tant pis, elle n’avait pas le temps de chercher sa propre tenue, résultats elle sortit de la salle de bain emmitouflé dans une longue robe rose et blanche, un peu trop « froufrouesque » et avec un corset terriblement terrible.
C’est en cherchant ses bottines que le vampire comprit à qui appartenait cette robe, en effet, allongé à terre à côté du lit, se trouvait une jeune femme rousse et pâle, plutôt jolie mais un peu morte et légèrement nus. En voyant ça la Galanis ne pu s’empêcher d’afficher une mine d’horreur, laissant échapper un simple mais efficace « Oh Mon Dieu ». Heureusement qu’elle avait oublié tout ce qui s’était passé, car oui, peu importe ses efforts Persée n’arrivait pas à se rappeler ce qui c’était clairement passé, elle avait quelques flash qui embrumait son esprit de temps à autres, mais c’était vraiment très léger. N’attendant plus une seconde de plus, la demoiselle attrapa des bottines, qui semblait être les siennes même si pour être honnête elle n’était pas sur, puis tout en sautillant pour les mettre, elle sortit rapidement de la chambre, ne fermant pas complètement la porte d’entrée.
Une fois à quelques mètres de la porte Perséphone sentit l’odeur de sa cher amie Aliénor, elle suivit se parfum sur une dizaine de mètre, se retrouvant alors devant une porte close mais qui ne le resta pas longtemps. En effet, sa chère « compagne de beuverie ensanglanté » fit son apparition, se jetant presque aux pieds de la jeune blonde et en tenant des propos un peu bizarre. Elle semblait totalement sous le choc d’avoir passé la nuit avec un homme et de l’avoir tué, hors c’était ce qu’elle faisait presque tout le temps… Persia garda donc le silence, observant la « détresse » de son amie avec des yeux surpris. Un silence s’installa donc durant une bonne minute et finalement notre blondinette osa se risquer sur ce terrain glissant.
« Pourquoi t’a l’air si… Chambouler? Ce n’est pas la première fois que ça t’arrive… » C’est a cet instant que Perséphone se rappela de la tenue frivole et rose qu’elle portait, enchainant alors d’un air sérieux. « Si tu fais la moindre remarque sur cette robe, je te tue »
Et elle le ferait surement… Peut-être… Non, elle ne tuerait jamais un vampire pour si peu, ce n’était pas son genre, quoi que, elle essayait de changer, alors tuer pour rien était peut-être une bonne idée… Quoi qu’il en soit, aucune des deux ne semblait se rappeler de cette nuit … Pire encore, elles n’allaient pas pouvoir rester très longtemps dans se couloir et pour cause, une domestique venait d’entrer dans la chambre où c’était réveiller la Galanis, résultats un cri strident se fit entendre à travers tout l’étage et la femme de ménage sortit en courant de cette chambre en hurlant dans une langue hispanique. D’ici peu tout l’hôtel serait rameuté, mieux valait ne pas rester dans le coin.
« Je crois qu’on devrait y aller…. »
N’attendant pas une réponse de sa part, Perséphone se dirigea vers les escaliers de l’hôtel, c’était plus discret que l’ascenseur, elles quittèrent ensuite l’hôtel avec prudence avant de se rendre vers le port où elles s’étaient rencontré la veille, il n’était pas si loin et au moins elles seraient à l’aise et tranquille ici. Notre petite blonde tomba de tout son poids sur une suite de caisse, prenant une position allongé avant de regarder son amie.
« Super ton idée de boire du sang alcoolisé! Qui sait combien de cadavre on a laissé derrière nous ! Manquerait plus que je sois recherché par les Aurores! » Soupirant elle enchaina. « Bon, essayons de nous rappeler… On a dévoré ses deux gamins… Après l’alcool a commencé à agir… Où est-ce qu’on est allé… »
Posant ses mains sur son front, Perséphone ferma les yeux, essayant de se rappeler, mais pour honnête, aucune image ne venait pour l’instant.
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| | | Aliénor de Maurpassant
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| Sujet: Re: Dans l'Enfer de la Révolution... [FE] Septembre 19th 2010, 13:23 | |
| Aliénor était bien trop interloquée par les récents évènements pour avoir remarqué la robe rose de Persia, mais quand celle-ci lui en parla, elle posa un regard neuf sur son amie, et écarquilla davantage les yeux, si c'était possible. Ainsi, elles avaient été toutes les deux été victimes d'une mauvaise farce, ce n'était pas possible autrement. Elle n'eut pas le temps de parler de son hypothèse à haute voix car à cet instant précis, un domestique entra dans la chambre restée ouverte de Persia et poussa un hurlement. Bon, son amie vampire s'était sûrement réveillée elle aussi à côté d'un bellâtre inanimé. Le plus important pour l'instant, c'était de prendre ses jambes à son cou, car Aliénor n'avait pas envie de saigner ce domestique pour qu'il se taise. L'homme de cette nuit lui restait sur l'estomac, et elle avait des nausées, comme une gueule de bois tenace.
Elle appliqua donc le conseil de Persia qui consistait à sortir de cet hôtel le plus sereinement possible, car courir aurait prouvé qu'elles avaient quelque chose à se reprocher. Après tout, qui oserait soupçonner deux jeunes femmes parfaitement candides ? Elles empruntèrent l'escalier et retournèrent sur le port où elles s'étaient données "rendez-vous" la veille. Celui-ci baignait dans une lumière floue de début de matinée, à moitié noyé dans la brume.
Tandis qu'Aliénor tentait de reprendre son souffle et ses esprits (la première chose était d'ailleurs totalement ridicule en soi puisqu'elle ne respirait pas. A croire qu'elle gardait des manies humaines malgré ses siècles d'existence vampirique !), Persia alla s'allonger sur une série de caisses. En se tournant vers son amie qui paraissait profondément lasse et agacée, elle écouta d'une oreille distraite ses reproches.
"Et alors ? Franchement, est-ce que cela serait vraiment un problème si tu étais recherchée par des Aurors ? Surtout que les français ne sont pas du tout compétents. Ils mangent trop de cassoulet et de choucroute."
Sa petite réplique lui arracha un sourire juste avant qu'elle n'observe le port dans son ensemble, les bras croisés face aux bateaux, la fine brise glacée caressant sa peau à peine couverte. N'importe qui aurait été congelé de sortir en déshabillé par ce temps qui annonçait l'automne, mais Aliénor était insensible aux changements climatiques depuis longtemps. Encore un avantage à être un vampire... Après tout, il fallait bien trouver des choses positives pour éviter de sombrer dans la folie.
Quoi qu'il en soit, elles étaient revenues au point de départ : le port. Cette fois-ci, plus question de s'enfuir quelque part. Aliénor sentait une envie dévorer ses entrailles, une soif que rien ne pouvait étancher. Même cette nuit de beuverie n'aurait pu en venir à bout.
"Si toi aussi tu ne te souviens de rien, on est vraiment sur la corde raide." soupira Aliénor avec irritation.
Elle en voulait à Perséphone de ne pas avoir de flashs si utiles. Pourquoi en avait-elle sur des choses sans importance ou des choses qui concernaient Aliénor et son ministre ? Pourquoi n'en avait-elle pas quand elle en avait besoin ? Il fallait qu'elle sache ce qui s'était passé avec ce jeune freluquet, dans cette chambre. Elle ignorait la raison pour laquelle elle y mettait tant d'importance, mais il lui semblait que tant que cette question demeurerait sans réponse, elle ne pourrait pas alléger sa conscience. Elle eut un rictus en ayant pareille pensée. Sa conscience... Une vampire comme elle en avait-elle encore une ? Ou l'avait-elle damnée depuis longtemps dans tous les excès qu'elle avait commis ?
Et bien souvent, la réponse est amenée par un messager dont on se serait bien passé.
Aliénor s'était rapprochée de Persia et passait une main dans ses cheveux d'or pour l'aider à avoir une vision intéressante (elle n'était pas certaine que c'était le meilleur moyen de l'aider, mais elle n'avait pas de meilleure idée), quand une voix d'homme chaude et grave s'éleva dans son dos. Moqueuse, elle disait :
"Vous voulez savoir ce qui s'est passé cette nuit, pas vrai ?"
Aliénor fronça les sourcils et pivota sur ses talons pour faire face à cet individu. Grand, les épaules carrées, il était tellement musclé que son débardeur était sur le point de se déchirer. Ses sourcils arqués lui donnaient un air pas commode, et son apparence générale inspirait la méfiance.
Aliénor avait senti une odeur particulière, mais elle n'y avait pas prêté attention. Maintenant, elle savait qu'elle appartenait à cet homme, et étant donné comment il regardait Perséphone, elle comprit qu'il s'agissait du mi-vampire, mi-loup-garou dont elle lui avait parlé.
"Tu connais ce gars-là ?" demanda Aliénor d'un ton à la fois dégoûté et perplexe.
Il était l'opposé de son ministre toujours propre sur lui et bien habillé. Non vraiment, si Perséphone confirmait, elle baisserait nettement dans son estime. Le type leur révéla des choses désagréables, comme par exemple le fait qu'Aliénor avait emmené un homme dans la chambre d'hôtel mais au lieu d'abuser de lui, elle l'avait directement tué. Une action bien étrange venant d'elle... Après tout, elle était réputée pour avoir vécu de nombreuses frasques des hommes plus ou moins recommandables, et voilà qu'elle se contentait de tuer ? ça ne lui ressemblait pas.
Ne parvenant pas à trouver une réplique bien sentie à cet énergumène qui la fixait avec un sourire en coin, elle tourna le dos à Perséphone et à lui, préférant conduire sa honte ailleurs.
"On se reverra bientôt. Mais si tu racontes cette histoire à qui que ce soit, je te tue." dit-elle à son amie par-dessus son épaule. "Tu sais très bien que quand je suis en colère, je suis capable de tout."
Sur cette phrase qu'elle aurait aimé plus acerbe, elle quitta les deux créatures, les laissant en tête à tête. Elle avait bien assez à faire avec sa propre conscience. Que lui arrivait-il ? Est-ce que cet élan de faiblesse était provoqué par l'espèce d'attachement qui la liait à Vladimir ? Il était trop tôt pour le savoir, et Aliénor n'était pas pressée de l'apprendre. Tout ceci l'effrayait au plus haut point. L'idée de ne plus être maîtresse de ses actes.
Elle disparut à grandes enjambées, regagnant le Grand Nord et le Ministre qui ne faisaient que la glacer davantage d'effroi...
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