Initiation à la torture [Fe : Connor & John]

Le Seigneur des Ténèbres possédait des cachots aménagés, dans lesquels était entreposé plus de matériel sado-masochiste et de torture que partout ailleurs, peut-être même plus qu’au Ministère, qui sait... C’est ici que l'on avait fait ranger toutes les nouvelles acquisitions – entendez par là les captifs.

Il s’agit d’une extraordinaire cellule bâtie magiquement en pierre bleue, dans un style de gothique archaïque pour une partie, dans un style roman pour le reste. La voûte n’est pas très haute : quiconque mesurant plus d’1m90 est obligé de se pencher pour ne pas se cogner et gare, alors, lorsqu’il s’agit de se relever, car le plafond ne changera pas de hauteur.

Ce qui ne change jamais dans cette salle se trouve dans des armoires et sur des étagères : des pinces de modèles différents, des tenailles, des chaînes, des poucettes variées, des tas de couteaux de dimensions diverses, des matraques alignées par ordre de taille, des fouets et cravaches de cuir ou de caoutchouc, etc.

Au milieu du « salon des châtiments » se trouve un brasero avec plusieurs tisonniers. Il y a aussi une baignoire près de laquelle se trouvent des bonbonnes de liquides de tous genres.
Depuis peu, une table de chêne a été installée, ainsi que plusieurs cages suspendues au plafond par des chaînes aux maillons impressionnants. Cette table a la particularité de posséder des parties escamotables qui permettent de passer à des formes variées : du rectangle, on peut passer à une croix, à un X, à un cercle, etc.

La pièce n’avait rien à envier aux salles de torture médiévales dont on voit encore des vestiges dans les donjons de forteresses conservées aujourd’hui encore. D’abord parce que l’environnement sombre et moite de ce cachot aurait pu servir de modèle à bien des ambiances moyenâgeuses, ensuite parce que les murs de pierre bleue étaient aussi froids que possible, étant donné que cette salle n’était guère chauffée et que, par conséquent, le seul moyen de n’y pas prendre froid était de s’échauffer le corps et l’esprit par les moyens du bord – considérablement variés et fantasques pour la plupart – et enfin pour tous ces bracelets de fonte et ces chaînes parfaitement ancrés dans les murs.

L’anneau suspendu au plafond de pierre est assez impressionnant : il est clair qu’il n’a pas encore servi beaucoup, mais rien n’est sûr à son sujet pour l’avenir, il en va de même pour les anneaux du sol.

Partout, la pierre est à nu et il n’y a aucune autre décoration que les objets nécessaires. Rien ici n’est superflu. La seule marque de civilisation est le fait que tout soit toujours parfaitement en ordre : chaque objet a sa propre place, chaque meuble a son emplacement précis et jamais il n’y a aucune trace de sang nulle part.

Pour un peu, on pourrait se croire dans la salle de torture d’un château devenu pièce de musée grâce à un excellent état de conservation.

Parfois, il y a ici des bruits étranges : cris étouffés, gémissements, soupirs… à croire que cette cellule n’est pas destinée à offrir un horrible supplice, une torture insoutenable ou autre géhenne infernale… mais plutôt quelque chose relevant de l’exquisité, de la volupté dûment recherchée, une souffrance empreinte de délicatesse et de plaisir… pour le tortionnaire, bien sûr.


*****

Fraîchement remis sur pieds après une soirée un peu trop arrosée - on oublie comme on peut que sa vie n'est pas ce qu'on aurait pu rêver -, Rodolphus s’était porté volontaire pour cuisiner l’un des ennemis rendus captifs par un éclat de zèle d’un ou d’une Mangemort(e). Le sort l’avait alors désigné pour faire parler deux illustres inconnus, un homme et une femme, tous deux membres de clubs molduphiles de leur état depuis les premières heures de grandeur du monde magique. On ne pouvait rêver mieux. Le silence de ces gens augmenterait considérablement la hargne de Mr Lestrange qui déploierait des trésors d’imagination pour trouver un moyen de l’amener à table.

Sur la route entre le quartier général et la salle de torture, le quadragénaire fut interpellé par le Lord en personne, qui lui indiquait d'un geste du menton deux silhouettes masculines de belle allure et à l'air plutôt jeune. La consigne tacite était simple : ces deux jeunes hommes avaient besoin d'un formateur pour prendre goût au plaisir de la torture. Soit, c'était parfaitement dans les cordes de Rodolphus.

"Parfait. Suivez-moi."

Il salua le Seigneur des Ténèbres avec un respect non dissimulé et traversa plusieurs couloirs avant d'arriver à une volée d'escaliers de pierre, taillée en colimaçon.

"Deux "clients" nous attendent. Rien de vraiment intéressant à en tirer, me semble-t-il, mais on ne sait jamais."

Avec un sourire en coin, l'homme commença à descendre les marches qui l'emmenaient vers les profondeurs du manoir où ils se trouvaient. Il ne prenait même pas la peine d'utiliser un Lumos pour y voir clair, tant les lieux lui étaient familiers.

"Quels sont vos prénoms?"

Il s'était arrêté devant une lourde porte de chêne massif avant de poser la question aux deux jeunes Mangemorts. Devait-il se présenter ? Il en doutait, il y avait eu tellement d'affiches à son effigie un peu partout dans le monde magique que son visage éveillait forcément quelque souvenir dans les esprits. Mais par simple souci de convenance, le quadragénaire se posa la question.

"Rodolphus Lestrange. Je vais tâcher de vous apprendre quelques bases qui pourront vous servir à arracher des informations à des membres de l'Ordre du Phénix... ou simplement à vous faire plaisir."

Le sourire qui éclaira momentanément les traits de l'homme avait une lueur machiavélique. Il attendait vraiment le moment de poser le fer rougi sur la peau de l'une de ces deux victimes qui ne devaient attendre que cela.

"Première règle : évitez de montrer trop souvent votre visage à vos victimes. Dans l'idéal, on les aveugle puis on leur bande les yeux. A l'heure qu'il est, nos deux patients ne doivent attendre que vous. Entrez dans la pièce et arrangez-vous pour foutre chacun de ces bons à rien sur une table et pour les y attacher solidement. Et n'oubliez pas les yeux."

L'homme prit un cigare dans sa poche et ouvrit la porte avant de l'allumer. Fumer pendant une séance de torture offrait un outil supplémentaire à tout bourreau.

Le soleil se couchait doucement, inondant Londres d'une lumière ambrée. Il y avait une légère brise, et les feuilles commençait a tomber. Aucun nuage ne troublait le ciel. J'aurais pu rester dans mon studio morne, triste et sombre, face a face avec ma bouteille d'hydromel. J'aurai pu jouer les antisociables et me terrer dans mon trou, cependant j'avais la dérangeante impression que quelque chose se passait. Enfin, de toute façon, je n'aurais pas pu rester chez moi, parmi cette crasse familière.

Car oui, j'avais vu des Goules plus propre que mon appart' ! Il y avait des mégots et des cendres un peu partout. Je sais c'est un peu dangereux, mais la saleté protège les murs. Bref, après avoir bu deux vers d'alcool, je sortit de mon antre putride et m'allumai une cigarette. Là-bas, je n'aurai sûrement pas le droit de fumer. Même si ça faisait 3 ans que j'étais mangemort, j'avais droit a un stage de perfectionnement... Au départ, j'avais été un peu vexé, mais après tout, j'aimerai bien être un mangemort quelque peu célèbre.

J'avais déjà tuer. Oui, a cause de Billy, mon petit frère, ce petit con... J'avais risqué ma place, mes parents également. Mais eux avait déjà prouver la loyauté au Lord, moi je n'étais qu'un petit morveux. Alors j'avais dû tuer un auror. Ca ne m'avait pas déplu, mais je n'avais pas eu l'idée d'utiliser un Doloris. J'étais aller vite. Je voulais en finir pour de bon. De toute façon, je ne savais pas encore où se trouver mon morveux de frère... Il habitait seul, désormais. Bien sûr, il allait encore a Poudlard, mais comment pourrais-je l'attaquer ? J'avais passer deux mois a le chercher, en vain.

Mais je comptais bien le faire souffrir avant de le tuer, je voulais lui faire regretter d'avoir osé aller a Poufsouffle, parmi les cancres, les nunuches, les Poules mouillés... Il ne valait pas mieux que ces petits Bouffondor. Moi, j'étais fière de ma soeur Cassidy, Serpentarde pur et dur, futur Mangemorte. Voilà pourquoi j'avais accepté ce stage. Pour venger ma famille, qui a été déshonoré a cause d'un traître a son sang...

Enfin, j'arrivait devant un bâtiment d'apparence simple. Le QG des Mangemorts, mon deuxième chez-moi. Il était vraiment simple d'apparence : un bâtiment de quelques mètres de haut, fait de marbre blanc. Il y avait une petite plaque dans laquelle était gravé : " Fabrique de jouets." Excellent couverture. Il ne fallait pas qu'un membre de l'Ordre soupçonne que ce batiments étaient en fait un QG. J'entrai dans le hall, et dis a voix haute le mot de passe.

Une porte s'ouvrit. J'entrai. C'était un corridor long et sombre. Une porte était ouverte. Elle donnait sur une pièce spacieuse mais très sombre, les pilones ressemblait étrangement a des serpents. Connor était déjà là. Il me tournait le dos, mais je le reconnus grâce a ses cheveux blonds. Le Lord était debout. Il était comme d'habitude très pâle, avec ses yeux rouges et ses fentes qui lui servaient de nez. De toute évidence, quelqu'un se tenait dans l'ombre.

-Dawson, Brown, je vous ai fait venir ici pour vous enseigner l'art de la torture... Votre ... euh ... professeur, vous assistera pour vous guider, j'exige l'obéissance la plus totale envers Rodolphus.

En effet, un homme grand et charismatique sortit de l'ombre. Je le reconnus comme étant Rodolphus A. Lestrange, le mari de Bellatrix. Je fus impressioné. Le Lord nous donnait même un excellent professeur.

-Parfait. Suivez-moi.

Nous saluèrent le Lord avec respect. Puis Rodolphus continua :

-Quels sont vos prénom ?
-Moi, c'est Connor...
-John.

-Rodolphus Lestrange. Je vais tâcher de vous apprendre quelques bases qui pourront vous servir à arracher des informations à des membres de l'Ordre du Phénix... ou simplement à vous faire plaisir.

Nous pénétrâmes dans un cachots très sombre, où les murs étaient ornés d'instruments de torture. Un homme et une femme était attachés aux murs.

-Première règle : évitez de montrer trop souvent votre visage à vos victimes. Dans l'idéal, on les aveugle puis on leur bande les yeux. A l'heure qu'il est, nos deux patients ne doivent attendre que vous. Entrez dans la pièce et arrangez-vous pour foutre chacun de ces bons à rien sur une table et pour les y attacher solidement. Et n'oubliez pas les yeux.
-Je m'occupe de la fille, dis-je avec un sourire en coin.

Rodolphus s'alluma un cigare. J'aimai fumer, j'aimais l'odeur de la cigarette mais je ne pouvais supporter celle des cigares. Je sortit une espèce de torchon crasseux de ma poche et bandais les yeux de la femme. Puis, je l'installa sur une table et l'attacha solidemment.

-Je ne crois pas qu'un Doloris soit suffisant... Que me proposes-tu, Rodolphus ? demandais-je.

Il y avait fort à parier que Voldemort avait confié cette « mission » de formation à Rodolphus afin que celui-ci ait l’esprit occupé par de saines pensées… Car, oui, effectivement, il arrivait de temps à autre que le Mangemort tombât dans quelque sombre tourment, principalement à cause de son épouse. Mais c’est là une question n’ayant rien à voir avec l’initiation à la torture qu’avait Lestrange à sa charge… en effet, il s’agissait ici d’aider deux jeunes gens à développer un sens aigu du goût pour la torture.
Et, bien que le quadragénaire ne pouvait se féliciter d’avoir lu pas mal d’ouvrages relativement intéressants de la littérature moldue : le Marquis de Sade, le Comte de Lautréamont, Apollinaire dans ses excès furieux, sans oublier, bien sûr, quelques œuvres mémorables de Dostoïevski – que de bonnes sources d’inspiration, en vérité –, il avait tout de même un fameux bagage en la matière, bagage constitué par des lectures de comptes rendus d’interrogatoires et d’ouvrages d’histoire de la magie traitant énormément de l’Inquisition médiévale. Tirant une bouffée sur son cigare, l’homme eut une pensée un peu nostalgique pour ses glorieux ancêtres qui étaient, pour certains, passés maîtres dans cet art de la torture. Bien évidemment, il ne fallait pas croire que Mr Lestrange allait directement en venir à revendiquer ici ses origines, mais il était certain que le couple molduphile allait passer ce que l’on pouvait appeler "un sale quart d’heure".

Et tandis que Connor et John entraient dans le cachot que Rodolphus aimait appeler "le salon des châtiments", le premier s’attaquant à l’homme attaché et le second s’occupant de la femme, le Mangemort observa avec attention la manière dont chacun opéra. Peut-être y étaient-ils allés trop doucement ? Une troisième victime aurait été assez utile pour le "professeur" faire montre de son talent en la matière… mais il fallait se contenter de ce qu’on avait, dans certains cas. S’avançant alors dans le cachot où les deux captifs étaient désormais couchés et attachés chacun sur une table, les yeux bandés, Rodolphus opina.

"Considérez les prisonniers comme des objets. Vous n’avez pas besoin de faire preuve de la moindre forme de douceur, sauf si c’est pour pousser leur angoisse jusqu’au paroxysme. Personnellement, je menotte le captif et le pousse sans ménagement. On peut aussi lui mettre des entraves aux chevilles, ça permet de montrer à la victime qu’ici elle n’est rien d’autre qu’une poupée de chiffon."

Au fond, le fait que les prisonniers soient déjà ici était peut-être aussi un petit inconvénient. Il fallait donc passer par un court exposé théorique.

"Pour ce genre d’activités, la fraîcheur et l’humidité sont d’excellents facteurs de conditionnement. Il peut être amusant de faire descendre les victimes par le chemin que nous avons emprunté. Lorsqu’on a des entraves aux chevilles, il n’est guère aisé d’emprunter une volée d’escaliers et, de ce fait, il faut tout de même faire attention de ne pas jeter violemment le prisonnier en bas : une commotion cérébrale serait du plus mauvais effet pour la suite du programme. Balancez donc vos victimes quand il ne reste que trois marches, histoire de bien faire sentir à votre patient que le maître du jeu, c’est vous."

Les victimes étant attachées et la petite introduction effectuée, Rodolphus passa entre les deux tables et vérifia les attaches, par pur souci de perfection. John posa alors une question qui arracha un sourire satisfait au Mangemort, bien que l’emploi du tutoiement à son égard lui conféra d’abord une envie de serrer les dents.

"Effectivement. Le Doloris est parfait lorsque vous n’avez pas de matériel sous la main, mais…" Il fit un geste ample de la main pour mettre l’accent sur tous les ustensiles peuplant la pièce "Comme vous pouvez le voir, nous ne manquons pas de ressources. Et puis… nous avons souvent affaire à des gens qui aiment les moldus… Autant leur montrer que nous avons quelques connaissances en la matière, nous aussi."

L’homme porta à nouveau son cigare à la bouche et s’adressa cette fois aux deux prisonniers, d’une fois doucereuse et ironique :

"J’espère que vous êtes en forme, très chers, il y a dans cette salle assez bien de joujoux que nous nous ferons un plaisir d’essayer sur vous…"

Avec un rictus entendu, Lestrange se tourna vers les deux jeunes Mangemorts.

"Commencez par vous allumer une cigarette si vous le voulez, c’est un bon début : vous l’écraserez sur l’épaule ou au creux du cou, ça laisse des traces, mais vous verrez que les premiers cris seront délicieusement naturels."

La chaise qui se trouvait dans un coin reçut bientôt Rodolphus qui y prit place, genoux écartés, face au dossier sur lequel il pouvait dès lors s’appuyer.

"Allez-y, montrez-moi ce que vous savez faire… Connor, je te conseille d’utiliser d’abord du feu également. Ou la pince, si tu préfères… Tu sais sans doute à quel point les poils du torse sont solidement ancrés… Les arracher par dizaine procure à ta victime une sensation de brûlure très délectable pour nous. Quant à toi, John, eh bien, brûlure également, et n’hésite pas à amocher le corps de cette femme.
Gardez tous deux à l’esprit que vous avez sous la main des victimes tout à fait soumises, présentes ici contre leur gré… Et vous avez tout un tas de très bonnes raisons de vouloir leur faire endurer les pires choses de ce monde."

• [HJ : Moi qui suis, hors rp, quelqu'un de hyper pacifiste... Gloups ! ]
  
  "Effectivement. Le Doloris est parfait lorsque vous n’avez pas de matériel sous la main, mais… Comme vous pouvez le voir, nous ne manquons pas de ressources. Et puis… nous avons souvent affaire à des gens qui aiment les moldus… Autant leur montrer que nous avons quelques connaissances en la matière, nous aussi."
  
  J'avais subi plusieurs fois des Doloris... Car, bien souvent, derrière leurs apparences de gentils défenseurs de la loi, les Aurors n'hésitent jamais a nous torturer. Pourquoi se cacher sa véritable identité ? Que c'était lâche... Que c'était idiot. Et il prétendait ne pas y prendre plaisir ! Enfin, je me demandais ce qu'allait subir les deux prisonniers. Le Doloris, c'est douloureux, mais d'parès Rodolphus, ce sortilège n'était qu'une pratique vieillotte et complétement dépassé. J'aurais pitié des deux hommes si ce n'était pas moi qui les torturaient. D'un côté, ça me faisait un peu mal au coeur. Les Aurors pourraient faire de même avec nous... Alors pourquoi ne le faisait-ils pas ? J'avoue, que, au départ, cette idée ne me tentait pas trop. Mais ma chère maman a été mise au courant (par on ne sait quel hasard) et m'a en quelque sorte convaincu.
  
  Et puis Rodolphus qui m'envoyait toute sa fumée de cigare dans la tête... Je me retenais bien que tousser et de l'engueuler, mais le Lord avait ordonné l'obéissance. Et puis cette femme qui essayer de crier, de hurler a la mort ! Heureusement que j'avais pris la peine de mettre un chiffon dans sa bouche... Elle me faisait penser a April. Et, franchement, que me dirait-elle si un jour elle apprenais que je faisais ça ? Non, il fallait que j'arrête de douter. Cette femme était une traîtresse, et puis April ne le saurait jamais.
  
  "Commencez par vous allumer une cigarette si vous le voulez, c’est un bon début : vous l’écraserez sur l’épaule ou au creux du cou, ça laisse des traces, mais vous verrez que les premiers cris seront délicieusement naturels."
  
  Je souris. Quelle douleur... Moi-même, je m'étais souvent brûlé les doigts avec ma propre cigarette (Note de l'auteure : hrrrrm... Pas très doué, ce John.) et je peux vous dire que ça ne laisse pas indifférent. J'aurais pris bien du plaisir a le faire, mais... Mes petites cigarettes était formellement fâchés avec les cigares. Moi aussi, d'ailleurs. J'eus envie de brûler le dos de la femme avec mon briquet, mais cette pratique n'était pas tellement douloureuse... Enfin, si, mais il y avait tellement de chose plus douloureuses !
  
  De toute façon, Connor ne fumait pas. C'était réglé, comme ça ! Rodolphus n'aurait pas fumé cet horrible cigare, peut-être la femme aurait-elle souffert de brulure par cigarette. Elle a eut de la chance, cette dame.
  
  "Allez-y, montrez-moi ce que vous savez faire… Connor, je te conseille d’utiliser d’abord du feu également. Ou la pince, si tu préfères… Tu sais sans doute à quel point les poils du torse sont solidement ancrés… Les arracher par dizaine procure à ta victime une sensation de brûlure très délectable pour nous. Quant à toi, John, eh bien, brûlure également, et n’hésite pas à amocher le corps de cette femme.
  Gardez tous deux à l’esprit que vous avez sous la main des victimes tout à fait soumises, présentes ici contre leur gré… Et vous avez tout un tas de très bonnes raisons de vouloir leur faire endurer les pires choses de ce monde."
  
  Dès que notre mentor me proposa d'amocher le corps de la femme, j'ai aussitôt pensé a lui couper les seins... Atroce, n'est-ce pas ? Mais désormais, j'avais renoncé a une forme de pitié, j'avais décidé d'ignorer la petite voix qui me disait de renoncer. J'avoue que, une fois rentré chez moi, j'allais sûrement vomir toute la bile que j'avais en moi. Alors je pris une grosse pince accroché aux murs. Vous savez, un peu comme ces trucs qu'utilisent les moldus pour couper leurs haies. En tout cas, je m'approcha de la femme et la pinca avec. Elle poussa un cri, heureusement étouffé par le chiffon dans la bouche.
  
  Des larmes se mirent a couler sur son visage. J'avais un petit pincement au coeur. J'avais toujours eu du mal avec les femmes, car décidemment, c'était elle mon point faible. Puis, je pris mon briquet et la brûla a l'endroit exact où je l'avais pincer. Si le chiffon n'avait pas été là, je pense que je n'avais plus de tympans; ce que je faisais était horrible. Vicieux. Cruel. Je ne me voyais pas torturer ainsi les gens. J'étais un méchant, mais... Faire endurer de tel souffrance a un être vivant m'était quasiment insupportable.
  
  Néamoins, je pris un scalpel pointu et commença a piquer l'endroit où j'avais pincer et brûler. Si bien qu'un mince filet de sang se mis a couler. En avais-je trop fait ? Peut-être, mais peu m'importer. Je ne voulais pas que Rodolphus remarque que je torturer cette femme un peu a contrecoeur. Je ne voulais pas paraître comme quelqu'un de faible.

Spoiler:

J'veux du cuir : pas du

peep show, du vécu.

Alain Souchon

Donner des leçons, c'était quelque chose ! Non seulement, le Seigneur des Ténèbres montrait par là qu'il estimait que Rodolphus était compétent en la matière, mais en plus, cela signifiait qu'il possédait, aux yeux du Maître, suffisamment d'atouts pour pouvoir enseigner à d'autres. Joli tir groupé, comme on dit aux fléchettes. En parlant de fléchettes, il était amusant et presque instructif de voir comment les deux "étudiants en torture" se débrouillaient avec leurs cibles respectives.
Le dénommé Brown commença par lire la définition du mot "torture"... au cas où les personnes ici présentes ignoraient encore de quoi il s'agissait. Lestrange le laissa faire, mais soupira lourdement.

"Bla bla bla... Des actes, pas des paroles !
Le seul usage à faire de ce bouquin, c'est le balancer sur la figure de votre victime !"

Visiblement, Connor avait déjà compris, car il empoignait une barre métallique rougie par le feu et l'apposait sur le torse de l'homme qui était à sa merci. Rodolphus observa la scène, s'intéressa un instant aux hurlements de la victime, puis il s'intéressa à l'autre jeune Mangemort...
Ce dernier, sans doute plein de zèle et de volonté, s'attaquait directement à la taillade. Des cisailles pour pincer sans couper, puis le scalpel pour vraiment entamer la peau. Une bonne technique, mais à vrai dire, ces deux jeunes gens avaient beaucoup à apprendre, selon toute apparence.

Lestrange se leva et écrasa son cigare sur la plante du pied de la victime masculine pour l'éteindre.

"Bien, messieurs, je vois que vous avez de la suite dans les idées... mais il vaut mieux commencer doucement, pour ne pas amocher les nerfs de vos victimes trop rapidement. C'est simple et scientifique : si vous leur foutez en l'air tout de suite leur tolérance à la douleur, vous n'obtiendrez rien. Il faut y aller mollo pour faire durer au maximum. Visez les zones sensibles, brûlez doucement ces zones puis arrachez doucement la peau morte. Vous aurez alors la chair de votre victime à vif et là, vous pouvez y aller à votre aise : vous avez le temps, ce n'est pas la peine d'essayer de tuer tout de suite ces gens."

Et les faire tomber dans l'inconscience suite à la douleur était aussi à éviter. Car c'était bel et bien ce qui arrivait lorsqu'on commençait directement par les grands moyens. Et ça, c'était mauvais pour l'image des Mangemorts, pour les renseignements éventuels à obtenir et pour le moral des troupes, tout simplement.