Le Monde Change [fe Jack Orson]

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Nanthilde B. De Montmorency ft. Jack Orson
"Le monde change"

L'Angleterre, pays immuable avec son temps changeant aux grès des humeurs! Angleterre, quand tu nous tiens! Je me rendais à St Mangouste, pour rendre visite à ma soeur, Audélia. J'étais une habituée de cet établissement, les medicomages me voyaient entrer et me diriger vers la même chambre depuis douze ans, ils avaient cessé de me dire quoi que ce soit depuis un bon bout de temps déjà. Je m'arrêtais toujours devant la chambre, je n'osais jamais faire un pas à l'intérieur avant une bonne dizaine de minute, je restais silencieuse, écoutait si des bruits s'échappaient de celle-ci, mais c'était toujours le même résultat. Lorsque je me rendais compte que ça ne servait à rien, j'entrais dans la chambre, posais mes affaires dans une armoire, sortais un livre et me posais sur le fauteuil prés du lit d'Audélia. Je me mettais à le lire à haute voix, pour qu'elle apprécie elle aussi le livre. Durant toutes ces années, j'avais dû lui lire plus d'une centaine de livres. Mais c'était ainsi. Après avoir passé quelques heures à lire, je me mettais à lui parler de ce qui se passait en ce moment, dans le monde Sorcier comme dans le monde Moldu. Puis venait le moment où je lui racontais ce que j'avais fait et pour finir, je la suppliais de se réveiller. Mais elle n'ouvrait jamais les yeux...

Aujourd'hui, la journée serait la même, sans changement majeures. J'étais une nouvelle fois entrée dans St Mangouste et le manège avait recommencer. Midi sonna, je relevais la tête du lit et lâchais la main d'Audélia. Je l'embrassais sur le front et récupérais ma bourse. Aujourd'hui j'allais faire un tour à l'extérieur, voir si je pourrais trouver un nouveau livre, en effet j'arrivais à la fin de mon récit épique. Je m'arrêtais devant une boutique, un carnet de dessin et des crayons étaient exposés sous mes yeux. Cela faisait longtemps que je n'avais plus touché à ce genre de chose. J'étais entrée déterminée.

Le marchand

Nanthilde

Je voudrais un carnet à dessin et des crayons, s'il vous plaît!

Le marchand

Nanthilde

Euh, Canson et couleur s'il vous plaît!

Il allat chercher ce que je lui avais demandé et encaissa l'argent que je lui tendais. Je ressortis dans la rue, la poche à la main. Je regardais autour de moi, le vent s'engouffra dans mon cou, je ramenais mes épaules en haut puis me détendis. Je repris mon chemin vers le chemin de traverse, j'allais trouver un livre sur la magie cette fois. J'avançais dans Londres et m'arrêtais au Chaudron Baveur, je me rendais dans l'arrière du bar et faisais la combinaison pour passer dans le Chemin de Traverse. Une fois le passage ouvert, je m'y engouffrais. C'était totalement différent que le Londres Moldus. Aussi animé, mais d'architecture différente et aussi de gens différents. J'avançais, perdue dans mes pensées, je ne faisais attention à rien. J'étais d'humeur mélancolique, quelque chose me pesait sur le coeur et je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Mes yeux restaient fixés au sol que je foulais lentement. Je ne fis pas attention, je fonçais dans un homme de dos qui étaient arrêté dans la rue. Sans lever le regard je lança:

Nanthilde

Excusez-moi!

En tant normale, je l'aurais affublé de tous les noms, lui disant qu'il fallait être fou pour s'arrêter dans la rue de la sorte!

Invité

- Le monde change -

Rencontre du hasard et de l'infortune épique,
Il arrive que celles-ci se changent en véritables liens uniques
Mais pour en arriver là le temps doit agir seul et sans zèle,
Car si cela arrive, il se peut que tu repartes sans elle

Une journée bien tranquille, idéale pour se promener sur ce que les magiciens de Londres appelaient le chemin de Traverse. Le barman du Chaudron Baveur me l'avait indiqué comme un excellent endroit. Je savais qui j'allais trouver là-bas, ou du moins qui j'attendais. Je l'avais observé plusieurs jours avant d'opter pour une approche d'elle. Je ne l'avais vu que de loin, mais ses traits me charmaient pour tout dire. Je ne voulais pas faire de face à face frontal et ainsi de paraître pour la brute de service. Disons qu'avec elle, je préférais jouer la carte de la manière douce. Et le cet endroit était le meilleur pour pouvoir agir comme je le voulais. C'était plein de gens autour de moi, je pourrais donc mettre notre rencontre sur le dos du hasard.

Je m'étais adossé au mur d'une rue, en lançant quelques regards derrière moi de temps à autre. Elle n'arrivait pas. Cela dit, je ne me faisais pas d'inquiétude. Elle passait toute sa matinée au chevet de sa soeur si j'avais bien compris, et il était normal qu'elle y passe du temps. C'est en tout cas ce que j'aurai fais. Cette pensée m'en amena à une autre, plus personnelle... Beaucoup de questions se posaient dans ma tête, pour savoir si moi-même j'avais un frère ou une soeur. J'avais beau chercher, fouiller au fond de ma mémoire, mais c'était comme si un voile masquait ce que je cherchais, et que je n'arrivais pas à l'enlever. C'était pénible, parfois insupportable, mais je m'étais fait à cet état durant cinq ans déjà. Alors autant ne pas rester sur des détails personnels et se reconcentrer dans la mission qui m'avait été confiée. Un autre coup d'oeil m'annonça ce que je devinais. Elle était enfin sur le Chemin, venant dans sa direction. Elle avait plutôt l'air distraite, et absorbée dans ses pensées. Il fallait en profiter. Je me retournai et attendis le choc qui aura forcément lieu. Et je ne m'étais pas trompé. Quelques minutes après, je sentis quelque chose le frapper dans mon dos Je me retournai à cet instant en m'excusant.

" Ce n'est rien, je n'avais pas fais attention où j'allais. Est-ce que vous avez mal quelque part ? "

Je la regardai réagir, et restai là en place devant elle, l'observant dans toute sa beauté.

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Nanthilde B. De Montmorency ft. Jack Orson
"La maladresse est la loi de tout essai, dans n'importe quel genre."

Il s'excusa aussi, je relevais les yeux vers celui-ci. Il me dévisageait, c'était gênant. Je plantais mes yeux dans les siens comme en signe qu'il devait baisser les yeux. Pas parce que j'étais une Princess, bon en partie, mais surtout parce que ça ne se faisait pas de dévisager les gens comme ça. Il avait beau être sympathique de visage, il n'en restait pas moins impolie. Il repris après s'être excusé. C'était bien la première fois qu'on s'inquiétait que la personne se soit fait mal ou non. Surprise j'eu du mal à répondre.

Nanthilde

Euh... Oui enfin non, enfin je ne sais pas! Je ne crois pas, mais c'est gentil de vous en inquiéter!

Me connaissait-il? Enfin, savait-il qui j'étais? J'en avais l'intuition, ou alors je me faisais des illusions et il était juste comme ça en temps normale. Partons du principe qu'il ne savait pas que j'étais la Princesse de France. Il continuait pourtant de me dévisager, je n'étais certes pas dans mon assiettes, mais tout de même, cette insistance devenait incongrue. C'est pourquoi, je ne me retins pas de le lui faire remarquer.

Nanthilde

Vous êtes impolie Monsieur, regarder les gens de la sorte, c'est réellement discourtois!

Puis, une fois ma remarque faîtes, je me déportais sur la droite et reprenais mon chemin. Ce n'était qu'une collision comme il y en avait des centaines, pas de quoi s'éterniser dessus. Cependant, je lançais des regards dans mon dos, pour voir si l'homme était toujours là, oui, je devais l'admettre, il ne m'avait pas laissé indifférente, de la curiosité peut-être? Je ne savais trop. Evidemment, je n'avais pas des yeux derrière la tête, c'est pourquoi je fonçais tout droit dans un mur. Ça m'apprendrais à ne pas regarder devant moi. Je vérifiais que personne ne m'avait vu et m'enfonça un peu plus dans mon mentaux. Je récupérais le contenue de ma poche qui s'était renversé à même le sol. J'allais pour récupérer ma poche, mais celle-ci s'envola. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je me mis à courir derrière, les bras en avant pour tenter de la récupérer. Celle-ci me fit faire le chemin inverse. Je courais à droite à gauche, toujours pour récupérer cette fichue poche, je tenais le carnet dans une main et les crayon entres mes dents. La poche s'immobilisa sur le visage de quelqu'un, je retirais la poche, y remettait le carnet et les crayons, puis levais les yeux vers la personne qui s'était retrouvé avec ma poche en pleine figure. Je reconnus le visage de l'homme que j'avais bousculé un peu plus tôt. Le rouge me monta aux joues et je lui dis:

Nanthilde

Je m'excuse, autant pour tout à l'heure que pour maintenant!

Décidément, le destin voulait-il que je tombe sur lui aujourd'hui? Montrait-il avec ostentation que je devais faire la connaissance de cet homme en particulier? Je me mis à rire, c'était plus fort que moi, nerveux surtout. Je tentais de calmer ce fou rire incontrôlé.

Nanthilde

Je suis vraiment désolée!

J'avais beau être une Princesse, je savais me montrer normale avec des gens qui ne me connaissait pas! Ils connaissent tous mon frère, mais j'avais évitée les apparitions à ses côtés autant que possible, autant pour moi que pour lui. Et puis, je préférais rester avec Audélia qu'avec les gens de la cour. Du coup, j'avais appris à agir de façon moins princière, plus normale.

Invité

Manières en société oubliées,
Ainsi tu t'attires le regard d'une femme révoltée
Pourtant est-ce un mal d'observer une beauté pareille,
Si dans ce bas monde elle te permet de voir une merveille ?

Je me rendis compte rapidement que ma manière de dévisager cette femme gênait cette dernière. Je détournai rapidement les yeux sur ce qui nous entourait, et j’observais plus attentivement le Chemin de Traverse. Les magiciens de ce pays pouvaient donc réellement tout acheter. Balai, fournitures de classe telles que les plumes, les manuscrits et les livres de magie. Je remarquai également qu’on pouvait tout acheter pour passer nos temps libres et satisfaire nos loisirs. La jeune Princesse me répondit avec un ton qui confirmait déjà ce que je connaissais. Poliment, je la regardai à nouveau en face afin de lui répondre.

" Mais cela est tout à fait normal Mademoiselle. "

Je ne pouvais m’empêcher de la regarder à nouveau. Quelque chose chez elle m’attirait, ou bien me paralysait, à voir. Toujours est-il qu’apparemment, mon regard la dérangeait. Il est vrai que depuis mon « oubli » , j’avais oublié quelques bonnes manières. Je ne m’étais toujours pas vraiment réhabitué à la société. La belle princesse n’oublia pas de me le rappeler. Et elle n’avait pas tord.

" Veuillez m’excuser entièrement de ce manque de respect envers votre personne. Pourrais-je réparer ceci d’une manière ou d’une autre ? "

Premièrement, pour montrer que j’avais compris mon erreur, je détachai mes yeux de cette future reine, qui ne savait pas que j’étais au courant de son statut grâce à son frère. Néanmoins, elle continua son chemin sans me dire autre chose. Je ne dis rien et restai là en silence, en l’observant se débattre avec son adversaire trop puissant, qui était le vent. Seul petit imprévu, mais qui était en quelque sorte un avantage pour moi, la poche qu’elle pourchassait se posa sur mon visage. Non surpris, je me laissai faire, et j’aperçu cette dénommée Nanthilde qui visiblement rougit. Un sourire involontaire se glissa alors sur mes lèvres.

" Il n’y a pas de mal, rassurez-vous. "

Cependant, ce qui me surprit fut son fou rire incontrôlé, qui me déstabilisa un peu. Je ne savais comment réagir. Rire de même ou tout simplement ne rien dire ? J’optai pour la première solution. Je n’étais tout de même pas un homme sans cœur, et je ne voulais pas qu’elle le pense. Et puis sa réaction était normale après tout. Je suivis donc son rire avec entrain, et me calma quelques instants après afin de lui répondre convenablement.

" Je comprends tout à fait votre réaction c’est tout à fait normal. Je vois que vous aimer dessiner d’après ce que vous portez dans vos mains " répondis-je en désignant son carnet et les crayons.

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Nanthilde B. De Montmorency ft. Jack Orson
"La maladresse est la loi de tout essai, dans n'importe quel genre."

Il se mit à rire à ma suite. Je me sentais moins seule et moins honteuse. Il m'excusa, tant mieux! J'avais été impolie aussi, il faut se l'avouer! Mon fou rire se calma après qu'il est émit l'hypothèse que j'aimais dessiner. Je regardais le calepin et les crayon et reportais mon attention sur lui.

Nanthilde

Oui, j'aime beaucoup, mais ça fait longtemps que je n'ai pas touché à un crayon.

C'était vrai, le destin en avait décidé autrement. Lorsque Audélia était tombé dans le coma, j'avais continué à dessiner pendant quelques années, mais depuis que je passais mes jours à son chevet, les crayons s'étaient fait rare, de même pour les feuilles blanches, ils avaient laissés place à des livres, des histoires que je lui contais régulièrement. Mon esprit vagabonda dans les souvenirs, j'étais muette, laissant celui-ci s'évader dans mes limbes. Je relevais les yeux au bout d'un certain moment, l'homme était toujours là, l'air inquiet peut-être par mon mutisme. Involontairement je dis:

Nanthilde

Ça va! Merci!

Pourquoi? Il ne m'avait rien demandé, c'était inexplicable. Je restais encore un peu dans le vague, perdu une nouvelle fois. Cette journée promettait d'être particulièrement énervante. Je pris alors l'initiative de lui offrir un café ou quelque chose.

Nanthilde

Je vous offres à boire pour m'excuser

Je n'attendis pas vraiment de réponse, j'avais déjà emboiter le pas vers un bar du Chemin de Traverse, le Chaudron Baveur. Là bas, on trouvait de tout, c'était une bonne façon de me changer les idées et de paraître « normale »! Pas sûr que si j'avais eu un garde collée à mes basques, j'aurais pu être libre de mes mouvements et me rendre dans un endroit pareil! J'avais eu raison de renvoyer mes gardes pour la journée, même s'il n'avait pas été d'accord tout de suite, j'avais tellement crié qu'ils étaient partis. Je soufflais enfin, je pouvais m'abandonner à la vie normale, avec un peu de mal, mais je pouvais faire ce que je voulais sans que deux zigotos débarquent et m'empêchent de faire quoi que ce soit. Bien sûre il y avait le risque que je sois reconnue ou que je sois l'objet d'un « attentat », mais j'en doutais fortement, bien que faisant partie de la famille royale, je ne me sentais pas si importante que cela. Je repensais au Duc, mon futur époux, je déglutis à cette idée. Tout se bousculait dans ma tête, cela me donnait le vertige. Je m'arrêtais donc deux secondes, le temps de tout remettre en ordre dans mon esprit, j'en profitais pour ranger mes achats dans leur poche. L'homme me suivait, tant mieux, je ne marchais pas vers le Chaudron Baveur pour rien!

Invité

Sur son visage une subtile expression du bien être,
Dans ses yeux il n'y a plus de doute il m'apparait une fenêtre
Par laquelle je passe et entre dans un monde qui lui appartiens,
Et j'observe jouer pour maintenir l'équilibre un musicien

Je vis l'expression de son visage se décrisper progressivement. Voilà qui était mieux. Elle était moins froide et moins distante avec moi, même s'il était sûr que ce n'était pas gagné. Autant dire qu'il s'agissait d'un comportement cordial. Mais là n'était pas la question. Je reportai mon attention sur les crayons et le carnet une nouvelle fois. Il me revint en mémoire quelques bribes dans lesquelles je me voyais dessiner des formes assez étranges pour ne pas dire totalement glauques. Je ne pouvais même pas voir la suite, le reste du souvenir restait complètement noir, tout comme ce qu'il avait du se passer par la suite.

"J'imagine, tout le monde n'a pas forcément tout le temps qu'il désire pour réaliser ce qu'il veut, et il peut même arriver à ce qu'une personne n'ait pas le choix et est obligé de faire quelque chose qui lui déplait fortement. Il m'est arrivé de dessiner, mais tout comme vous, cela fait bien longtemps que je n'ai pas repris en main le moindre crayon afin de m'user à cet art. "

Décidément, cette princesse n'arrêterait pas de me surprendre. Sans rien dire de plus, elle s'exclama que tout allait bien et qu'elle la remerciait. Chose inexplicable, dont apparemment elle même n'avait pas la réponse. Mais après tout, chacun possédait ses propres tics, ses propres manières de parler. C'est pour cela que je ne réagis à ça, et que je lui lança un simple sourire. Pour s'excuser, elle m'invita à boire un coup, ce à quoi je ne m'attendais pas, mais que j'acceptai avec joie.

" J'accepte avec plaisir votre invitation, mademoiselle... Puis-je me permettre de vous demander comment vous vous appeler ? Pour ma part, je me nomme Jack Orson. Ravi de vous connaître. "

Je tenais à être le plus poli, mais sans trop, car elle pourrait se douter que je connaisse sa véritable identité. A force de parler, nous en avions presque oublié tous les deux les civilités. Et si elle m'invitait à boire, je ne me sentais pas de continuer à l'appeler mademoiselle pendant trois heures, bien que je m'en savais capable.

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Nanthilde B. De Montmorency ft. Jack Orson
"La maladresse est la loi de tout essai, dans n'importe quel genre."

Lui aussi dessinait? Avait-il dit cela pour engager la conversation où était-ce bien réelle? Impossible à dire. Nous marchâmes encore un peu avant qu'il ne reprenne la parole. Il se présenta et me demanda mon prénom, je mis quelques temps avant de répondre, je ne savais pas trop si je devais lui donner mon prénom et mon nom ou pas. C'était nouveaux! A vrai dire, je n'avais jamais vraiment eu besoin de me présenter, quasiment tout le monde savait qui j'étais. Je pensais alors à mon second prénom et il sortit d'un seul trait de ma bouche:

Nanthilde

Brocéliande! Je m'appelle Brocéliande! Je sais c'est un prénom bizarre pour vous les Anglais, enfin je suppose que vous êtes Anglais!

Oui, je ne savais pas réellement s'il était Anglais ou non et puis qu'est-ce que cela pouvait bien faire après tout? Rien du tout! Nous entrâmes dans le Chaudron Baveur, j'allais directement au bar. Le patron qui me connaissait à force, me fit une sorte de révérence avec la tête comme à chaque fois et me lança un rapide et sourd:

Patron

Princesse!

Nanthilde

Bonjour!

Patron

Qu'est-ce que j'vous serre m'dame?

Nanthilde

Je prendrais un thé comme d'habitude et...

Patron

Vous êtes accompagnée aujourd'hui? Je lui serre quoi au jeune minot?

Le patron du Chaudron Baveur était un homme à l'apparence bourru, mais qui a l'intérieur était un ange! Je l'adorer littéralement, combien de fois avait-il accepté de rester avec moi jusqu'à tard le soir lorsque je dormais sur place? Il avait été l'un des premiers à être naturel avec moi tout en sachant qui j'étais et mon statu dans la société. Je me retournais vers la salle et cherchais une table libre. Une fois la table repérait, je posais ma main sur le bras de Jack et lui dit:

Nanthilde

Je vais me poser à la table avant qu'il n'y ai plus de place! Je vous laisse commander!

Je le gratifiais d'un sourire avant de me rendre, sereine, jusqu'à la table. Je m'y assis, face au bar pour être facilement repérable. Je posais mes affaire sur le coin de la table et attrapais mes cheveux. Je défis la couette et entreprenais de les natter. Ils étaient long, cela faisait longtemps que je ne les avaient pas coupés, ils étaient toujours aussi soyeux, j'en prenais soin. Je vis au loin Jack qui s'approchais avec le plateau. Je me levais pour l'aider, bien qu'il ne devait pas en avoir tant besoin que ça de mon aide. Je n'étais pas comme cela avant, je me rendais compte que j'avais énormément changée et que tout ce temps passé à côtoyer des simples citoyens m'avait apporté de bonnes choses, tout comme de mauvaises surement!

Invité

Son identité se dévoile au grand jour,
Mais dans un murmure bien inaudible pour être inconnu toujours
Des paroles échangées autour d'un verre peuvent-elles apporter la sérénité,
Sur ce que redoute l'un et l'autre qui peuvent se connaître pour l'éternité

Brocéliande ? C’était un nom bien atypique pour nommer quelqu’un ! Mais c’était aussi très original comme prénom, et très français. Cela me rappela indubitablement les légendes autour de cette forêt mythique de France, dont j’ai eu l’occasion d’en entendre parler. Ce qu’elle ignorait également, c’est que je connaissais aussi son vrai prénom, mais je préférais cette méthode plutôt que de commencer directement par lui dire brutalement que son frère veuille qu’elle revienne d’arrache pied à leur domaine. J’affichai un sourire, suite à son hypothèse. Je me demande encore comment je le sais, mais non je n’étais pas Anglais.

" Anglais non, je suis du Canada. C’est pour cette raison que le français et l’anglais ne me posent aucun problème. Mais c’est bien tenté. Et c’est pour cette raison que votre prénom ne m’apparait pas comme une bizarrerie de la langue. "

Je cherchais par là à la complimenter, à la mettre à l’aise. Et puis en général, c’était mieux pour tout le monde, même pour moi. Je n’aimais pas lorsqu’il y avait des froids entre deux personnes.
Nous entrâmes dans le Chaudron Baveur et je vis ensuite le patron de ce noble établissement, dont les éloges m’étaient venus de part en part, réalisa une sorte de révérence devant Nanthilde. Je n’avais même pas besoin des mots du patron pour savoir de quoi il en retournait. Il savait qu’elle était princesse. Mais étant donné que j’avais fais mine de ne pas savoir qui elle était, je dû imiter le gars quelque peu étonné par ce geste. Je ne dis rien lorsqu’ils échangèrent quelques paroles, et regardais autour de moi. Le Chaudron Baveur était effectivement chaleureux et typiquement anglais. Mais son allure était sûrement plaisante pour tout le monde.
Nanthilde me saisit le bras, après quoi je la regardai sans insister, je me rappelai qu’elle n’aimait pas ce genre de regard. Je me contentai simplement de répondre.

" Très bien Mademoiselle, on fait comme vous voudrez."

Je la regardai s’éloigner jusqu’à la table désignée, puis me retournai pour aller chercher ma commande. Voyons, qu’est-ce qu’il avait ? Hum je laissai mon choix se porter sur un alcool ordinaire, comme un bon vieux scotch. Les commandes en main, je revenais paisiblement à la table où notre chère Altesse s’était installée. Arrivé à proximité, je lançai plus bas à sa hauteur :

" Alors comme ça, vous êtes Princesse ? C’est un très noble titre. Mais vous êtes différentes de toutes les autres princesses que l’on peut apercevoir. Disons qu’à l’inverse d’elles, vous vous mélangez aux gens "normaux", et vous ne refusez pas le dialogue avec eux. C’est une qualité plutôt rare parmi les sorciers de haut rang. Les autres nous traiteraient comme des moins que rien, alors que vous non. Bref, j’imagine que vous ne voulez pas vous étendre plus sur le sujet. Merci "rajoutai-je en reprenant mieux le plateau grâce à son aide.

Je lui tendis alors le thé qu’avait préparé le patron pour elle, et m’asseyais en face d’où elle s’était mise. J’attendis qu’elle en fasse de même, et déclarai :

" A votre santé."

Après quoi je bus quelques gorgées et reposa mon verre, attendant sa réaction

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