Vivre ses rêves ... [Nanthilde (♥)]

« Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. »


feat Nanthilde B. & Audélia R. De Montmorency

Plus le temps passait, plus les rêves d’Audélia paraissaient violents et lugubres. Elle ne faisait que visiter les songes de personnes terribles, cruelle et vindicatives qu’elle ne connaissait d’ailleurs pas, tout ce qu’elle savait d’eux c’est qu’il ne pouvait pas être humains ; Après tout, comment pouvait-on rêver de chose aussi horrible et sanglante en étant une personne doter d’une quelconque humanité? Ce n’était pas possible, tout du moins c’est ainsi qu’elle voyait les choses, à tort ou à raisons. La jeune princesse n’avait jamais voulus de ce pouvoir étrange, cela dit, elle ne s’en était jamais plaint car finalement c’était agréable de découvrir l’utopie et le monde imaginaire des autres, de pouvoirs vivre dans leur esprit l’espace d’une nuit, de les aider parfois sans qu’ils se rendent compte qu’elle était bien plus qu’une illusion… C’était tellement agréable de se sentir utile et surtout de ne pas être juger pour notre apparence ou notre façon de vivre. Mais aujourd’hui elle ne se sentait plus à sa place dans les rêves des autres, pas dans tous en tout cas, peut-être était-il temps de vivre ses rêves et de ne plus rêver sa vie…

C’est au quatrième étage de St-Mangouste que Audélia Roséliande de Montmorency avait été conduite il y presque treize ans, son père avait voulus à l’époque qu’elle ait les meilleurs soins possible et St-Mangouste semblait le meilleur endroit pour ça. Depuis donc plus d’une décennies la princesse vivait , ou plutôt dormait , dans une grande chambre spécialement créée pour elle , une chambre très princières , un lit à baldaquin blanc , des fleurs coloré posé un peu partout , on était loin du look des autres chambres de cet hôpital , il faut dire qu’elle était un peu une privilégier. Et pour preuve, devant la porte de sa chambre se trouvait deux gardes armé de leur baguette et qui ne quittaient pratiquement jamais leur poste pour la protection de leur jeune héritière. Malgré tout, les soins qu’elle recevait été plutôt sommaire, personne ne savait comment ni pourquoi elle était tombé dans ce profond sommeil, tout le monde y allait de son commentaire d'ailleurs … Certains affirmait que le seigneur des ténèbres avait lancé un sort sur cette princesse pour venir à bout de la ligné des Montmorency, d’autre qu’un amant jaloux avait décidé de se venger alors qu’à l’époque de cet incident la petite n’avait que neuf ans… Autant vous dire que la majorité des rumeurs étaient aussi abracadabrante qu’indécente mais malheureusement inévitable. Beaucoup de journaliste de la Gazette du Sorcier avaient tenté de voir Audélia durant son coma, mais ils n’étaient jamais arrivé jusqu’à elle, résultat, seule sa famille savait à quoi elle ressemblait aujourd’hui et ce détail permettait de cultiver encore le mystère même si ce n’était pas le but de la famille royale de France.

Comme chaque jours depuis des années, une jeune sorcière arriva dans la chambre afin de s’occuper de la toilette de sa princesse, notamment du lui brosser ses long cheveux blonds comme l’a ordonné les Reine Léontine de France. Cette « servante » était une medicomage débutante, nommé Agathe, française d’origine, elle s’occupait de la princesse Audélia depuis maintenant deux ans et elle avait prit ses petites habitudes, comme lui parler même si elle n’était pas certaine d’être entendu, c’était après tout le geste qui comptait. Aujourd’hui tout aurait du être normal et banale , mais alors qu’Agathe discutait en mettant le linge sale dans une panière , elle remarqua une chose étrange , le corps généralement inerte de la princesse venait de bouger , en fait seule sa main semblait se mouvoir , comme de petit spasme , comme si elle essayait d’attraper quelque chose … Au début la jeune sorcière ne su quoi faire , tellement choquer d’un tel miracle , finalement elle se mit à hurler , les gardes arrivèrent en trombe pensant qu’il y avait un danger , comprenant bien vite que ce n’était pas le cas ce sont des Medicomages expérimentés qui firent leur apparition , examinant de mainte et mainte façon la pauvre comateuse. Malgré leurs efforts rien ne semblait vouloir s’améliorer, peut-être que ce geste n’était finalement qu’un caprice cruelle d’un quelconque dieu destiné à donner un faux espoir à toutes ses personnes, ce fut la pensée de la majorité d’entre eux en tout cas… Jusqu’à ce que l’autre main de la princesse se mette à se crispée aux draps sous les yeux ébahis de tous ses Medicomages qui cherchèrent encore la raison de cette bougeotte soudaine sans pour autant espéré un quelconque rétablissement. Mais alors que l’un des « guérisseurs » s’afférait à écouter le cœur de sa patiente cette dernière se leva d’un bond sur le lit, presque avec violence, prenant de grande inspiration comme si elle avait été plongé dans l’eau trop longtemps et qu’elle venait tout juste de retrouver l’air libre. Il fallut plusieurs personnes pour la maintenir couché, elle était prise d’une panique inconsidérée mais O combien légitime après tant d’année passée dans les songes, retrouvé aussi rapidement le monde réel n’est surement pas de tout repos.

Comble de l’ironie, les Medicomages durent lui faire ingurgiter une potion afin qu’elle s’endorme alors qu’elle venait de se réveiller d’un sommeille de treize année… Durant la durée de ce repos forcé St-Mangouste fut en effervescence, beaucoup de patient savaient qu’une princesse était dans ce bâtiment légendaire mais peu avait eut la chance de la voir, quoi qu’il en soit, tout le monde ne parlait que de ça, le réveil miraculeux de la princesse française. Bien évidemment toute la famille Montmorency fut prévenue de cette heureuse nouvelle et leur venue était donc attendu avec impatiente à St-Mangouste, cela dit, seule la jumelle d’Audélia semblait vouloir se déplacer au plus vite…

Une heure et demi s’était écoulé depuis cet éveil surprenant et inattendu, assise à ses côtés se trouvait Agathe, celle qui devait s’occuper d’elle et qui attendait qu’elle ouvre de nouveau les yeux, ce qu’elle fit. Lentement, hésitante, laissant ses pupilles s'accoutumer à cette lumière presque aveuglante et à laquelle elle n’était plus vraiment habituer. Après quelques secondes une voix s’éleva, une voix pas vraiment naturel, totalement dénaturé, comme si un robot futuriste prononçait ses paroles presque incompréhensible.

Agathe : « Majesté ? Vous m’attendez ? »
Audélia : « Nanthilde? … »
Agathe : « Non votre Majesté, la princesse Nanthilde va arriver, ne vous inquiétez pas… »

Ne comprenant pas trop ce qui se passait, Audélia décida de s’asseoir dans son lit, se positionnant difficilement, comme si son corps n’était plus totalement le sien, d’ailleurs c’est en bougeant ainsi qu’elle se sentit … Différente. Au début la jeune femme se contenta de mettre ses mains devant son visage, des mains fines, manucurés (chose assez surprenante d’ailleurs) mais surtout beaucoup plus grande et féminine que celle d’une enfant de neuf ans… Puis , dans un élan de curiosité , Audélia pencha la tête pour tombé nez à nez avec sa poitrine , redressant la tête avec une rapidité folle et fixant un point invisible devant elle l’air un peu « choqué » , elle laissa échappé .

Audélia : « Oh… Mon… Dieu… Ca ne peut pas m’appartenir … »
Agathe : « … Quoi donc votre majesté? »
Audélia : « Heu… Pardonnez-moi, je pensais tout haut… Dite moi… Pourriez-vous allez … Me chercher quelque chose à manger?... »
Agathe : « J’y cours votre majesté »

Après s’être incliné avec soumission face à la belle aux bois dormant la jeune Medicomage française quitta la pièce laissant seule notre miraculée qui observa la pièce un instant avant de se lever lentement. Elle essaya de marcher , malheureusement ses jambes donnaient l’impression d’être engourdis , c’est pour cette raison qu’elle décida finalement de retourner dans son lit , fouillant dans les commodes qui l’entourait et attrapant un miroir dissimulé à l’intérieur d’un tiroir. Audélia hésita quelques secondes, ne voulant peut-être pas découvrir son visage, puis elle trouva enfin la force, glissant la glace jusqu’à son visage et restant figé devant son reflet… Elle se mit à toucher ses joues, son nez, sa bouche, ses cheveux comme si elle n’était pas certaine que tout ça lui appartenait … Et c’est alors qu’elle se redécouvrait que la porte d’entrée s’ouvrit en trombe, là, une femme, magnifique, apparut. Au début, la princesse ne la reconnue pas, mais il ne fallut que quelques secondes pour comprendre qui elle était…

Audélia : « Nanthilde?… NANTHILDE! »

Son premier « Nanthilde » avait été hésitant, mais le second fut enjouée et assuré, accompagné par un large sourire presque ému…

ft.
Nanthilde B. De Montmorency ft. Audélia R. De Montmorency
"Je vous demande de continuer à chanter avec moi sur les routes du monde où vous êtes en chemin. Préparons-nous à des retrouvailles merveilleuses."

Ce matin-là, tout le château avait été réveillé de bonne heure. Nous étions un jour particulier, celui de l'apparition publique de toute la famille Royale Magique unie. Je trouvais que c'était une grande plaisanterie, mais je n'y dérogeais pas. Nous devions y être, c'était ainsi, personne ne devait croire que la famille Royale était faible à cause de ses liens familiaux. Je m'étais donc levée aux aurores, Marcelline m'avait levée en douceur. Marcelline était la fille d'Armandine, lorsque ma nourrice avait été trop vieille pour s'occuper de moi, elle avait chargé sa fille de prendre la relève, Marcelline était beaucoup plus jeune que moi, mais elle était très gentille et très douce, elle et sa mère vivait dans le château, une grande pièce avec deux bons lits juste à côté de ma chambre. Elles y vivaient toutes deux, mères et filles et sous un bon toit, chaud l'hiver, frais l'été, bien nourris. J'avais toujours mis un point d'honneur à ce qu'elles soient bien traitées toutes les deux, Armandine était un peu comme une seconde mère pour moi et Marcelline était une bonne amie.

Ce matin-là, donc, Marcelline me réveilla tranquillement en ouvrant peu à peu les grands rideaux. Elle déposa sur la petite table mon petit-déjeuner et commença à préparer l'eau du bain, elle y ajouta de l'eau de rose et des pétales. J'émergeais tranquillement pendant ce temps, une fois complètement réveillée, je m'attaquais à mon petit déjeuner, invitant Marcelline à se joindre à moi. Je n'avais pas très faim, j'avais une drôle d'intuition. Elle s'installa en face de moi et me pris la main:


Marcelline ••• Ne vous inquiétez pas Princesse, tout ira bien!
Nanthilde ••• Je crains que non Marcelline, j'ai un mauvais pressentiment!
Marcelline ••• Mais non Dame Nanthilde! Tout se passera bien!
Nanthilde ••• Je l'espère Marcelline!
Marcelline ••• Mangez! Une longue journée vous attends!


Elle n'avait pas tort, la journée allée être longue, l'apparition allait durer une bonne heure si ce n'est plus et puis nous irions à un repas organisés par l'école de magie Beaubâtons. Pour cette apparition, la robe d'apparat était obligatoire, c'est-à-dire: Froufrous, corset, jupes... La totale quoi! Je rentrais dans le bain, j'imaginais déjà à quel point cela allait être insupportable, surtout avec la chaleur de ce mois d'été. Nous continuions cela en mémoire de mon père, le Roi, qui avait instauré cette règle. Je trouvais cela stupide, surtout depuis que Père n'était plus. Déjà lorsqu'Audélia n'avait pas pu venir, j'avais trouvé cela stupide, nous n'étions plus une famille s'il manquait un membre, alors deux...

Une fois sortie du bain, j'enfilais un peignoir et mettais une serviette sur mes cheveux. Il fallait que je trouve une robe, pas trop lourde, mais belle. Marcelline m'en montra plusieurs, j'optais pour une robe de couleur jaune en soie. Nous commençâmes par le dessous, puis le corset, l'armature et enfin les différentes jupes. Cela faisait longtemps que je n'avais pas mis ce genre de robes. Marcelline me coiffa, un chignon portait haut sur la tête avec deux longues anglaises sur les côtés et de petites fleurs dans les cheveux, un chapeau du même jaune avec de la dentelle s'accompagnait à la robe. Je le mettrais lorsque je sortirais. Je me regardais dans le grand miroir. Marcelline apparut derrière avec les chaussures. Elle m'aida à les mettre, j'accrochais le chapeau à mon cou par son ruban en dentelle. J'enfilais des gants dentelés et dernière touche à l'accoutrement, un léger maquillage. On toqua à la porte, Marcelline ouvrit, un homme essoufflé se tenait-là, il reprit son souffle et commença:


Messager ••• Madame, votre mère vous demande! C'est important!


Je sortais de la chambre, d'une démarche rapide et assurée. La porte du grand salon était grand ouvert, je vis ma mère assise, la main sur le torse, l'air affligé.


Nanthilde ••• Audélia...


Je commençais à respirer plus rapidement, je n'arrivais plus à marcher, je tremblais de tout mon corps, j'essayais tout de même de me rendre auprès de ma mère, elle me tendit la lettre sans un regard, sans une parole réconfortante. Je redoutais de lire cette lettre, le papier tremblait en même temps que ma main, une boule s'était formée dans ma gorge, l'estomac noué, les larmes aux yeux, je me mise à lire. J'eux le souffle coupé, si Marcelline n'avait pas été là, je serais tombée à la renverse. M'appuyant sur elle, je me remis droite et couru du mieux que je pouvais avec cette accoutrement jusqu'aux écuries.


Nanthilde ••• Attelez mon carrosse, nous partons de suite pour St Mangouste!


Les palefreniers se mirent immédiatement à la tâche. Je récupérais au passage un hibou dans la volière, une feuille et une plume ainsi qu'un encrier. Marcelline s'engouffra dans le carrosse à ma suite. Le carrosse fut attelé en moins de vingts minutes, puis il s'élança dans les airs. Je me mis à écrire rapidement à St Mangouste et envoya le hibou avec le message. Le voyage jusqu'à St. Mangouste dura une heure environ. À peine le carrosse toucha-t-il terre, que j'étais déjà dehors. Marcelline tentait de me faire parler, mais je n'y arrivais pas. Je m'engouffrais dans l'hôpital en courant, quelques Médicomages ou sorciers me jetaient des regards, certains essayaient de me parler de quelque chose, mais je n'entendais rien, mon coeur battait beaucoup trop dans ma cage thoracique, le sang affluait jusqu'à mes oreilles rendant le moindre bruit sourd. J'arrivais jusque devant la chambre de ma soeur, une sorte de voile noir passa devant mes yeux, je senti venir l'évanouissement, mais je le combattu et puis mon prénom retentit:


Audélia ••• Nanthilde?... NANTHILDE!


Je régurgitais, elle était là devant moi, elle m'avait reconnu, mes yeux étaient remplis de larmes, je n'y croyais pas, je rêvais. C'était tout bonnement impossible. Je m'approchais d'elle, hésitante, continuant de me dire « non, non! ». J'avançais une main vers sa joue, le contact de sa peau, ce rêve était le plus beau, mais le plus cruel que je n'avais jamais fait. Pourtant ce contact était si chaud, il semblait si réelle. Se pouvait-il que...? Oui! Ce n'était pas un rêve. Dans un élan je l'avais enlacé, je la serrais contre moi comme je n'avais jamais serré personne, j'avais tellement peur qu'elle s'échappe. Mes jambes tremblantes lâchèrent, je tombais à genoux, l'entraînent dans ma chute. J'entendis Marcelline criait lorsque mes genoux butèrent contre le sol, mais je n'enlevais pas ma tête de son cou. Les larmes coulaient, elles étaient nombreuses. Bientôt je ne pus plus retenir le sanglot qui voulait s'échapper de ma gorge pour la libérer de cette boule. Il claqua et résonna dans l'air silencieux de la chambre.


Nanthilde ••• Tu ne me quitteras plus, hein? Tu me le jures?


Les mots étaient sortis tout seuls, je relevais la tête vers ma soeur, les yeux rouges et gonflés par les larmes, le visage mouillé. Je la regardais dans les yeux et je lui dis:


Nanthilde ••• Tu m'as tellement manquée Audélia... Tellement...

« Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. »


feat Nanthilde B. & Audélia R. De Montmorency

Elle était là, devant elle, magnifique mais surtout adulte… Combien d’année c’était écoulé depuis cette nuit funeste? Avait-elle dormit si longtemps? Le monde avait-il changé durant son absence? Tant de question qui se bousculait petit à petit dans son esprit sinueux et complexe, un esprit qui avait été sa seule demeure durant tant d’année. Aujourd’hui elle allait devoir tout redécouvrir, tout réapprendre et pour être honnête Audélia n’était pas sur d’en avoir la force, même si voir sa sœur, ainsi, devant-elle, réel, était une source de joie et de courage incommensurable, ça restait compliqué et presque effrayant. Après tout, comment vivre une vie épanouis quand on à passé la moitié de celle-ci à dormir et à vivre des choses imaginaires ? Finalement c’était sans importance, ou en tout cas ce n’était pas le moment de se démoraliser ainsi, pour le moment seule Nanthilde était importante.

En la reconnaissant le cœur d’Audélia ne pu s’empêcher de battre la chamade, comme si il allait imploser dans sa poitrine, elle était si heureuse mais aussi si impressionnée de la voir ainsi. Elle était belle, comme d’habitude, ça avait toujours été elle la plus jolie, la plus aimé, la plus idolâtré, Audélia n’était qu’un faire-valoir bizarre que les autres enfants méprisaient. Mais ça ne l’avait jamais gêné, car au fond, seule sa sœur comptait, les autres n’étaient rien…

Lorsque Nanthilde prit Audélia dans ses bras, lui offrant une étreinte rassurante, la jeune miraculé ne pu s’empêcher de la serrer aussi fort qu’elle le pu, comme pour se persuader que tout était réel, qu’elle n’allait pas disparaitre de nouveau. Son parfum, ses cheveux, tout était à la fois différent mais si familier. Finalement, lorsqu’elle sentit les larmes de sa sœur aux creux de son cou ses yeux se mirent à briller à son tour, laissant couler des rivières de larmes, des larmes signent d’une joie incroyable et presque indescriptible. L’étreinte de ses deux jumelles fut tellement puissante que Nanthilde tomba à genoux à terre, entrainant la petite patiente qui tomba à son tour sur le sol, ne lâchant pas sa sœur pour autant. Les mots étaient durs à prononcer, mais la voix tremblante de notre princesse parvint tout de même à balbutier.

Audélia : « Je te le jure …. Je te le jure »

Elle s’était répété, peut-être pour donner encore plus d’impact à ses dires, même si de toutes façons sa voix était trop sincère pour douter de quoi que ce soit. Relâchant légèrement Nanthilde, Audélia la fixa dans les yeux, des yeux presque meurtrie par les pleures, l’écoutant avec attention avant de répondre, légèrement souriante, remettant tendrement une des mèches de sa sœur derrière son oreille.

Audélia : « Tu m’a manqué aussi… Terriblement… »

Sur ses mots elle déposa plusieurs baisers sur la joue de sa jumelle, souriante mais toujours émus par des retrouvailles, des retrouvailles qu’elle attendait depuis si longtemps.

Ce n’est qu’à cet instant qu’Audélia remarqua qu’elle n’était plus vraiment sur son lit, mais à genoux à terre et pour être honnête cela commençait à devenir un peu douloureux. N’attendant pas plus longtemps la jeune femme attrapa le rebord de son lit pour s’aider à se relever, bien évidemment Nanthilde lui donna aussi un coup de main ainsi que la domestique qui la suivait et qui semblait un peu inquiète de voir sa maitresse autant chambouler, ce qui était normal. Une fois remise dans son lit Audélia sécha ses larmes autant que faire ce peu, avant de sourire à pleine dent, elle avait tellement hâte de découvrir la nouvelle vie de sa sœur, d’entendre ses récits, elle voulait tous les détails, après tout elle ne pouvait faire que ça : Vivre une vie par procuration à travers sa cher et tendre jumelle. Essayant de se mettre confortablement assise dans son lit et gardant son large sourire, la princesse prit la parole.

Audélia : « Tu es tellement… Belle et... Grande… » Audélia se mit à touché son propre visage, l’air amusé avant d’enchainer. « Moi aussi d’ailleurs… C’est … Très particulier… Mais peu importe! » Elle posa sa main sur celle de sa sœur, rajoutant alors, toujours souriante. « Je veux que tu me raconte tout ce que tu a vécus d’important depuis que je me suis endormis…. »

Alors qu’elle venait de finir sa phrase, la princesse observa les alentours avec légèreté. Ses parents n’étaient pas là, ni son frère, elle savait au fond que ce dernier n’était pas quelqu’un d’expansif surtout avec elle, de la même manière que sa mère, mais elle ne pouvait s’empêcher de leur porter un amour inconditionnelle, espérant secrètement qu’ils partageraient un jour cette tendresse avec elle. Alors qu’Audélia s’apprêtait à poser la question à sa sœur, sa domestique, ou plutôt sa medicomage assistante aide soignante (ça fait beaucoup je sais) arriva avec une sorte de petit chariot sur lequel était disposé plusieurs plat, des desserts, dont l’odeur facétieuse embrumé ses narines, des légumes en purée ou encore des soupes, bref, il y avait le choix. En quelques sortes. Agathe, la medicomage assistante aide soignante (nous l’appellerons simplement Agathe maintenant hein), s’inclina respectueusement devant Nanthilde avant de rapprocher du lit et d’Audélia le « convoi alimentaire ». Elle déposa alors un plateau de bois devant la jeune princesse anciennement comateuse , vous savez le genre de plateau que l’ont utilise pour les célèbres petits-déjeuners au lit , dessus était disposé un petit vase dans lequel trônait une magnifique rose blanche , ses préférés , ainsi qu’une assiette , surement en porcelaine , des verres en Crystal et tout un arsenal de couvert en argent brillant de mille feu. Agathe se pencha respectueusement devant sa « maitresse » avant de prendre la parole humblement.

Agathe : « J’ai fais aussi rapidement que possible votre majesté, mais malheureusement Saint-Mangouste n’est pas le meilleur endroit pour trouver de la nourriture digne de votre rang, j’ai fais cela dit tout mon possible pour trouver le meilleur. »
Audélia : « Ne vous inquiétez pas, ses plats ont l’air délicieux, je vous remercie de vous êtes donner autant de peine. »

Haa, toujours aussi douce et compréhensif cette Audélia, d’ailleurs même si sa « servante » lui avait amené du bœuf en boite et de la gelé, elle aurait été tout aussi clémente et gentille, les caprices princiers n’étaient pas vraiment coutumier chez elle. Bref , la princesse se retrouva avec un bol de soupe de potirons face à elle , grimaçant quelque peu face à ce légume qu’elle n’aimait pas étant enfant , cela dit , ce qui la surprenait le plus c’était le fait que la majorité de ses plats soient liquides ou hachés… Profitant que sa medicomage (etc.) ait le dos tourné, elle se pencha légèrement vers Nanthilde avant de lui murmuré avec un sérieux amusant.

Audélia : « Nanthilde, est-ce que les anglais ne mange que des soupes?… Je ne suis pas difficile, mais croit-tu que je pourrais avoir de la viande ou ce genre de chose? »

La pauvre princesse Nanthilde n’eut rien le temps de répondre, en effet Agathe se retourna a ce moment précis, coupant la parole à la jeune femme, quelle grossièreté.

Agathe : « Navré de vous coupé vos majestés, mais il est hors de question que vous mangiez des repas solide pour l’instant… Pendant plusieurs semaines il faudra manger principalement des choses comme celles-ci afin de réhabituer votre corps aux aliments, vous pourrez petit à petit déguster des plats plus consistant, mais pour le moment…. »

Agathe poussa légèrement le bol de soupe afin de le rapprocher d’Audélia qui lui fit un sourire crispée, apparemment elle n’avait pas vraiment le choix… Tant pis. Alors qu’elle s’apprêtait à attraper une cuillère pour commencer son magnifique repas -ironie quand tu nous tiens- la demoiselle se rappela la question qu’elle s’apprêtait à poser à sa jumelle, souriant l'air triomphant , comme si elle venait de découvrir une formule pour transformer le plomb en or, elle prit donc la parole.

Audélia : « Dit moi, nos parents ont été prévenues de mon… Réveil? Et Charles? Je ne crois pas qu’il venait souvent me voir, tout comme mère, mais j’espère qu’ils viendront… J’aimerais beaucoup revoir notre père …. »

Malheureusement, cette journée ne serait pas seulement celle des bonnes nouvelles….

ft.
Nanthilde B. De Montmorency ft. Audélia R. De Montmorency
"La joie et la tristesse ne sont pas si loin!"

Le contact de ses lèvres sur mes joues était réconfortant, entendre sa voix l'étais encore plus. Elle se releva et je l'aidais dans son entreprise. Elle se posa sur son lit, sécha ses larmes et souris. C'était tellement beau de la voir ainsi. J'eu beaucoup de mal à retrouver un souffle régulier dû au corset que je portais, Marcelline me regardait inquiète, mais n'osait trop s'approcher. Elle ne voulait pas m'embêter dans un pareil moment. Je ne trouvais pas mes mots, en même temps j'avais parlé pendant treize longues années tandis qu'Audélia en faisait une nouvelle expérience. Je l'écoutais, je buvais ses paroles qui pourtant n'était que de simple phrases. Mais le son de sa voix m'avait tellement manqué, j'aurais pus l'écouter converser ainsi pendant des heures sans l'interrompre. Je m'asseyais comme je pouvais sur le rebord de son lit, on lui déposa un plateau remplie de mets qui n'avaient pas l'air très délicieux, mais qui la sustenterait. Elle me posa alors une question qui me fit sourire, mais je n'eu pas le temps de lui répondre, sa médicomage préconisait des repas liquides pendant quelques semaines, le temps que le corps d'Audélia se réhabitue. Elle s'apprêtait à prendre la cuillère, résignée, mais une question claqua dans l'air, elle se répercuta dans mes oreilles, mon sourire s'effaça, je détournais la tête, je ne voulais pas qu'elle voit, pas maintenant, c'était trop tôt. Mais quelque chose me disait que ce mouvement de lui avait pas échappé. Je regardais Marcelline, cherchant un peu d'aide. Résignée, je regardais Audélia dans les yeux.


Nanthilde ••• Tu sais que cela fait beaucoup d'années que tu es dans le coma? Tu le sais!


Je n'attendis pas de réponse de sa part et repris.


Nanthilde ••• Toute la famille a été mise au courant de ton réveille soudain, je suis la première à être partie sur le champ dés que je l'ai appris. Je ne pouvais attendre! J'ai courus à travers tout le château pour arriver ici au plus vite. Aujourd'hui, nous étions censé faire notre apparition au peuple de France, tu te souviens que Père voulait que nous fassions cela pour montrer que notre famille était uni! Mère et Charles doivent y être en ce moment, nous avions aussi été invités à un repas à Beaubâton! À cette heure ci, nul doute que tout le pays est au courant que tu es réveillée après treize ans. Il ne s'est pas passé énormément de chose, mais...


J'hésitais... Je pris sa main tout en lui caressant les cheveux


Nanthilde ••• Père est tombé gravement malade... Il est mort il y a un an de cela... Il espérait vivre assez longtemps pour revoir ton sourire, mais tu as trop tardé... Il s'est battu jusqu'aux derniers instants et il t'a réclamer à plusieurs reprises...


Je sentais les larmes me monter aux yeux, il y en eu deux qui coulèrent, je les essuyais d'un revers de la main et repris, sans la lâcher:


Nanthilde ••• Charles a pris la succession! Nôtre frère est maintenant Roi de France...


Je ne savais pas trop si je devais rajouter quelque chose ou laisser la phrase en suspens. C'était bien trop pour elle et je m'en voulais de le lui avoir dit. Je n'osais plus la regarder dans les yeux, mes lèvres tremblaient de nouveau, tout comme ma main. Un silence de marbre avait emplie la pièce. Aucuns sons ne venaient troubler l'air de la pièce.

« Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. »


feat Nanthilde B. & Audélia R. De Montmorency

Ce jour aurait du être le plus beau de la vie d’Audélia et en fait , il l’était , elle retrouvait sa tendre sœur après plus d’une décennie a l’avoir fuis , car oui , elle l’avait fuis , après tout elle aurait pu aller dans ses rêves , la voir grandir et lui parler , mais c’était trop dur . Trop dur de discuter avec sa jumelle sans être vraiment là, c’est pour ça qu’elle n’avait jamais pu se résoudre à visiter les rêves de Nanthilde… Quoi qu’il en soit et malgré tout ça, ce jour aurait du être le plus merveilleux pour Audélia, mais en voyant le regard de sa sœur se fermé, se transformer, elle comprit que quelque chose d’horrible c’était produit, elle comprit qu’une chose terrible allait bientôt s’engouffrer dans son esprit et malheureusement elle avait raison. La jeune femme écouta silencieusement Nanthilde, dévorant avec un gout amer chacune de ses paroles, essayant de retenir toute larmes, en vérité elle avait une boule au ventre mais ses yeux refusait de verser la moindre goute, peut-être avait-elle décrété inconsciemment qu’elle avait trop pleuré pour aujourd’hui.

Lorsque Nanthilde avoua la mort de leur père, le visage d’Audélia devint beaucoup plus triste, mélancolique, abattue, elle aimait tellement son père, elle regrettait tellement de ne pas avoir été là… Elle aurait voulu le voir une dernière fois, le serrer dans ses bras, lui montrer la femme qu’elle était devenue, lui parler des projets qu’elle avait pour son avenir, des rêves qu’elle avait faits… Mais la princesse ne pourrait jamais faire tout ça, malheureusement. Serrant la main de sa sœur, Aude’ afficha un sourire chagriné une fois les paroles de sa sœur terminé avant de prendre la parole, gardant ses larmes cacher au plus profond d’elle.

Audélia ---- « J’aurais du m’en douter … Ca fait tellement longtemps…. Alors Charles est devenu roi? … Ce rôle lui va surement à ravir, il a toujours eut l’âme d’un dirigeant … » Elle passa une main sur la joue de sa sœur avant d’enchainer. « Tout va bien Nanthilde… La seule chose qui compte, c’est mon réveil … J’irais sur la tombe de père plus tard… Pour le moment, j‘ai envie de simplement te retrouver… »

Bien sur elle ressentait une peine incommensurable, son estomac était noué mais elle ne voulait pas pleurer maintenant, elle se laisserait aller une fois seul face à son père ou plutôt à sa tombe. Pour le moment elle gardait se sourire mélancolique tout en dégustant son merveilleux repas lentement mais surement, oui, il fallait avouer que même les gestes banal comme tenir une cuillère était un peu périlleux. Audélia sentait sa main flancher parfois ou en tout cas trembler légèrement et ça, c’était à la fois embarrassant et agaçant, cela dit elle parvenait tout de même à manger un peu et c’était le principal. Buvant une gorgée d’eau lentement, Audélia se mit à sourire à sa sœur, peut-être pour lui faire oublié la mauvaise nouvelle qu’elle venait d’annoncer, puis elle prit la parole.

Audélia ---- « J’ai envie de rentrer en France, au château, je pourrais peut-être faire une surprise à Mère et Charles quand ils reviendront de leur apparition publique… Mais il faudrait que je trouve une tenue adéquate, je ne peux pas revenir au château en guenon… Surtout qu’à côté de toi je risque de faire honte à notre famille… » C’est clair qu’elle n’avait aucune envie de se retrouver en chemise de nuit à côté de Nanthilde et sa superbe robe jaune , ça serait trop horrible et un peu gênant , après tout elle était une princesse quand même. Bref, affichant de nouveau un large sourire, presque amusé, elle reprit la parole. « Et puis comme ça on essaiera plein de robe différente, comme quand on était petite, tu me diras laquelle me va le mieux ! C’est un jour important, il faut que j’ai au moins un peu l’air d’une princesse »

Gardant se sourire elle avala une nouvelle gorgée de soupe, attendant une réponse de sa sœur, comme si de rien n’était, pour le moment elle ne voulait pas parler de son père, tout ce qui comptait c’était sa sœur et son retour.

ft.
Nanthilde B. De Montmorency ft. Audélia R. De Montmorency
"La joie et la tristesse ne sont pas si loin!"

Elle se voilait la face, je ne l'avais jamais vu agir comme ça, mais je comprenais ses moindres paroles sans avoir besoin de tout connaître. Ses mains tremblaient légèrement, à plusieurs reprises j'eu le réflexe de poser ma main sur la sienne lorsque celle-ci défaillait, elle me souriait et reprenait comme si de rien n'était. Elle avait eu beaucoup trop d'émotion, pas la peine d'en rajouter avec mon futur mariage et donc tout ce que ça signifiait, mais maintenant qu'Audélia était réveillée, le Duc demanderait à ce que notre mariage soit avancé, je trouverais quelque chose à lui dire. Je devais profiter de ma soeur le plus possible, maintenant qu'elle était réveillée, je ne pouvais pas l'abandonner maintenant, on ne pouvait pas me demander de le faire! OH oui, Charles faisait un excellent roi imbu de sa personne, ça n'était que mon point de vue aussi il faut dire! J'espérais qu'il serait plus gentil avec Audélia qu'il ne l'avait été avec moi. Je ne comptais pas dire à Audélia qu'il n'était jamais venu la voir, cela lui ferait trop de peine et je ne voulais pas rajouter à celle qu'elle ressentait déjà. Elle continua, sur un ton qui se voulait dégagée, si j'avais bien compris, elle me proposait d'aller faire les magasins. Nous n'étions pas si différente de corpulence, je la regardais un léger sourire aux lèvres.


Nanthilde ••• Si tu veux, je te donne ma robe! Je suis sûre qu'elle t'ira et puis, si j'arrive en robe de nuit au Palais, on ne me dira rien! Mais je suis d'accord pour que nous allions faire un peu de shopping! Mais ici, il n'y a pas ce genre de robe! Ça va te changer de lorsque nous étions petites. Les femmes portent des pantalons, comme les moldus! Mère serait folle de rage!


Je lui offrit un sourire amusé, les pantalons pour les femmes au Château n'avaient jamais été autorisé, j'en avais énormément pour ici, mais ça elle ne le savait pas! Je me levais et fermé la porte. Marcelline resta dans la chambre, j'enlever mon chapeau et ouvrait le placard de la chambre d'Audélia. J'attrapais deux ou trois pantalon, des jeans et des t-shirts. Il y avait aussi des paires de chaussures, mais pas sûre qu'elles lui aillent. Je lui montrais tout ça et lui dit:


Nanthilde ••• Tiens choisis! Et si ça te va bien je te les offres! Nous irons nous acheter des robes plus convenables pour le retour au Château! Je vais te montrer le Londres moldu! J'aime la mode moldus! Ils sont si inventifs et il y a tellement de couleurs! C'est vraiment beau! Et puis je t'emmènerais au Chemin de Traverse! Nous achèterons des livres si tu veux pour les lires dans le carrosse! OH! Audélia! C'est tellement merveilleux que tu te sois enfin réveillée! Je suis tellement heureuse! J'ai attendu ça depuis tellement longtemps!


La joie me transportait. Il me tardait de tout lui montrer, de l'emmener partout, mais peut-être pas aujourd'hui, elle devait être fatiguée paradoxalement et peut-être qu'elle n'arriverais pas à tenir longtemps sur ses jambes!


Nanthilde ••• Nous irons acheter quelques vêtements pour être correct aujourd'hui et nous retournerons au Chemin de Traverse plus tard lorsque tu sera complétement rétablie. Je n'ai pas envie que tu sois mal à cause de moi!

« Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. »


feat Nanthilde B. & Audélia R. De Montmorency

Bien sur qu’Audélia se voiler la face, bien sur qu’elle faisait semblant de ne pas ressentir une peine terrible, mais elle se refusait à faire autrement. Elle avait disparu pendant treize ans et aujourd’hui elle retrouvait enfin sa jumelle, elle pouvait enfin la prendre dans ses bras, la regarder sourire et lui parler de tout et de rien. Alors non , notre princesse ne pouvait pas se permettre de pleurer à chaude larmes , d’hurler sa tristesse et de s’effondrer de douleur face à Nanthilde , elle le ferait surement un jour , peut-être dans un mois , deux mois voir un an , mais pas aujourd’hui , pas maintenant , pas sous les yeux mélancolique de sa sœur bien aimé , elle se l’interdisait . C’est pour tout ça qu’Audélia essayait de garder un ton calme et léger pour faire oublier à tous la mauvaise nouvelle qu’elle venait d’entendre et apparemment ça marchait , tout du moins en apparence. Etrangement elle se doutait que sa sœur l’avait percé à jour, comme toujours elle la connaissait trop bien. Prenant un sourire qui se voulait toujours joyeux notre Aude’  répondit.

Audélia : « Non voyons, ta robe te va si bien, elle est faite pour toi ! Je n’avais pas pensé que les Anglais ne portaient pas les mêmes tenues que nous les français… En tout cas j’ai hâte de voir des femmes en pantalons, ça doit être amusant!»

C’est vrai qu’en proposant d’aller faire du shopping Audélia n’avait pas vraiment pensé à sa condition physique, elle cherchait surtout un moyen de détourné la conversation afin de ne plus parler de son père et en un sens elle avait réussit. Quoi qu’il en soit, elle avait vraiment hâte de voir des femmes en pantalons d’hommes, durant son enfance elle n’en avait jamais vus et bizarrement elle ne s’était jamais retrouvé dans les rêves d’une femme portant ce genre de vêtement, ça serait donc une première pour elle. En pensant à cela, Audélia se rendit d’ailleurs comptes que des premières elle allait surement en vivre beaucoup maintenant qu’elle était réveillé et pour être honnête, elle était à la fois excité et terrifié, ce n’est pas toujours facile d’affronter un nouveau monde. Bref, Nanthilde se leva pour fermé la porte, retirer son chapeau et fouiller dans l’armoire de la chambre, à l’intérieur il n’y avait pas beaucoup de vêtement et ils étaient d’ailleurs tous de type moldu, mais au moins Audélia pourrait s’habiller, c’était le principale. Sa sœur déposa plusieurs vêtements sur le lit tout en souriant, c’était un échange plutôt banale entre deux sœur et pourtant Audélia avait l’impression de vivre un rêve éveillé, c’était tellement extraordinaire de pouvoir lui parler et l’entendre rire. Gardant son sourire elle finit par répondre.

Audélia : « J’ai vraiment hâte de voir cette mode moldu! J’adore tous ce qui est coloré ! Moi aussi je suis vraiment heureuse d’être là, c’est … Comme dans un rêve! »

En disant cela Audélia eut un petit sourire, c’était une sorte de blague pourrit qu’elle seule pouvait comprendre mais Nanthilde ne le remarquerait surement pas ! En tout cas notre princesse était certaine d’une chose, elle ne voulait pas rester ici plus longtemps, elle avait vraiment envie de voir ce nouveau monde, de découvrir de nouvelle chose avec sa jumelle. Secouant la tête négativement en souriant elle finit par répondre.

Audélia : « Non non j’ai envie qu’on fasse tout aujourd’hui ! Je me sens beaucoup mieux je t’assure! Je vais m’habiller et tu me montreras le chemin de Traverse ou le Londres Moldu, enfin tu risque de ne pas passer inaperçu dans les rues Moldus avec ta robe, donc le chemin de Traverse pour commencer ça sera bien! »

Sur ses mots Audélia sortit du se lit, ou plutôt elle décida de s’asseoir sur le bord restant quelques minutes figer en frottant légèrement ses jambes, elle voulait vraiment tenir debout seule même si elle se doutait que sa Medicomage personnelle allait réagir si elle venait chuter. Après cinq bonnes minutes ainsi, la princesse tenta le coup, se levant lentement après avoir prit une longue inspiration. Elle vacilla légèrement, mais fit signe aux personnes présentes que tout allait bien, finalement elle parvint à faire quelques pas seule et ça, c’était déjà une grande victoire même si elle ne pourrait surement pas courir un cent mètre aujourd’hui. Souriant à sa sœur la demoiselle attrapa un t-shirt et un jeans, sans vraiment les regarder avant de s’engouffrer dans ce qui semblait être la salle d’eau, une fois à l’intérieur elle enfila ses vêtements, manquant plusieurs fois de tomber. Il fallut attendre une bonne vingtaine de minutes pour la voir enfin sortir de la salle de bain, portant fièrement son jeans et ce t-shirt légèrement rosé. Souriant à pleine dent en observant ses vêtements devant sa sœur, Aude’ finit par prendre de nouveau la parole.

Audélia : « C’est vraiment agréable de porter un pantalon! C’est très confortable! »

Sur ses mots elle sautilla vers sa sœur, la prenant dans ses bras tendrement, au moins maintenant elle était à sa hauteur et c’était plutôt agréable. Une fois l’étreinte terminé la jeune femme se posa sur son lit, attrapant une des paires de baskets avant de les enfiler, elle était un peu serré mais elle pouvait tout de même marcher et c’était le principale. Une fois mis Aude bondit sur ses pieds, manquant d’ailleurs de tomber, avant de dire avec un large sourire.

Audélia : « Alors! On y va? Je te suis! Emmène-moi où tu veux! Je veux juste sortir de cet endroit ! »

Elle y avait passé treize ans, c’était compréhensible.

ft.
Nanthilde B. De Montmorency ft. Audélia R. De Montmorency
"La joie et la tristesse ne sont pas si loin!"

Après m'avoir assuré qu'elle voulait que je lui montre le tout Londres et qu'elle allait bien, elle se leva après quelques minutes d'hésitation. Je retenais mon souffle, prête à bondir auprès d'elle si elle avait besoin de moi. Mais elle nous fit signe que tout allait bien, elle récupéra des habits et se rendit dans la salle de bain, elle en ressortit habillée. Je la regardais, les yeux pétillants. Elle enchaîna quasi directement après avoir enfilée des baskets.


Nanthilde ••• Tu es à ton aise? Tu en est sûre?


Oui, je continuais de m'inquiéter, normale, elle venait de sortir d'un coma qui avait duré treize ans, elle n'avait plus l'habitude de marcher. Et ce monde était nouveau, elle n'avait aucunes marques, aucuns repères. Je me levais du lit, m'approchais de sa médicomage ainsi que Marcelinne et leur dit:


Nanthilde ••• J'aimerais que vous nous suiviez de loin, je ne veux pas être importunée, mais je ne veux pas non plus qu'il n'y ait personne avec moi s'il arrivait quoi que ce soit à Audélia.
Marcelline ••• Bien sûre Madame!
Nanthilde ••• Merci Marcelline!


Je la prenais dans mes bras. Ça pouvait paraître étrange pour Audélia, mais ce n'était pas grave, je lui expliquerais si jamais elle me posait des questions sur Marcelline. J'attrapais le bras d'Audélia avec précaution. J'ouvrais la porte de la chambre et avant de la franchir, je lui demandais:


Nanthilde ••• Tu es prête?


Elle allait enfin sortir de cette chambre et pour la première fois depuis treize ans, j'allais quitter cette pièce avec ma soeur à mon bras. Je devais être sûrement plus excitée qu'elle à cette idée, ou alors je me trompais. Nous passâmes la porte, les gens à l'extérieur nous observaient, certains à la dérobé, d'autres sans gêne. Je souriais, j'étais heureuse, en treize ans, je n'avais jamais quitté la pièce avec un sourire! Nous sortîmes de St Mangouste, je laissais le temps à Audélia de s'habituer à tout ça, parce que St Mangouste donnait quasiment directement sur le chemin de Traverse, il y avait beaucoup de monde aujourd'hui. Le carrosse était toujours devant l'édifice, mon palefrenier se baissa respectueusement devant nous et ouvrit la portière avant de faire tomber les minis escaliers. Je n'avais pas eu le temps de lui dire non que c'était déjà fait. Je lâchais la main d'Audélia à contre coeur et me rendait auprès de lui.


Nanthilde ••• Nous ne prendrons pas le carrosse tout de suite, nous allons d'abord allée visiter la ville. Vous n'avez cas rester ici et vous détendre avant que nous repartions!


Il me fit un signe de tête et je rejoignis Audélia. Marcelline, juste derrière attrapa mon chapeau et me le posa sur la tête. Je lui souriais, je pris la main d'Audélia dans la mienne et j'entamais le pas. On commencerait pas le monde magique. Elle pourrait allé là où elle voulait. Je la suivrais jusqu'au bout du monde!