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 Odyssée nocturne | Reserved

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Drago L. Malefoy

C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !

Drago L. Malefoy


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MessageSujet: Odyssée nocturne | Reserved   Odyssée nocturne | Reserved Icon_minitimeSeptembre 9th 2010, 00:19

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage»

La nuit avait, depuis plusieurs heures déjà, recouvert l’Écosse de son sombre manteau, plongeant du même coup Poudlard et la totalité de ses habitants dans les affres d’un sommeil réparateur. Tous, vraiment? Sans doute pas. Il y avait de forte chances pour que, comme toujours quelques élèves trainent encore à quelques pas de leurs dortoirs, qui à se défouler dans une partie de cartes explosives, qui a s’étourdir devant un échiquier ensorcelé, qui a tenter vainement de rattraper quelque devoir laissé au dernier jour et à la dernière heure. C’était ça, Poudlard : un mélange de plaisirs simples et de contraintes, comme n’importe quel autre pensionnat. Mais, profondément emmitouflé sous sa couette épaisse, Drago était loin – très loin, même – de partager le sort de l’un ou l’autre de ses… « camarades ». Les yeux accrochés aux fissures acrobatiques laissées par le temps entre les pierres du plafond, il attendait avec une patience feinte que la Salle Commune se vide une bonne fois pour toute. Mais non, à chaque fois qu’il tendait l’oreille, il y avait toujours un crétin pour continuer de rôder auprès du feu magique, encore réticent à l’idée de se coucher. Et il attendait depuis ce qui lui semblait être une éternité.

Il s’était précipité derrière les rideaux de son baldaquin dès la fin des cours, prétextant un mal de tête ignoble pour se débarrasser de toute compagnie. Ce grand benêt de Crabbe avait proposé de demander une potion à l’infirmière puis de les rejoindre pour une partie de quidditch, et Drago avait dû lui lancer vacheries sur vacheries pendant dix bonnes minutes avant d’avoir enfin la paix. Il avait expédié ses devoirs sans grand intérêt, puis avait sorti de son sac le livre qui occupait ses pensées depuis des jours, ou peut-être des semaines entières. À voir sa couverture, il s’agissait d’un bouquin banal – c’était à peine si son titre était encore visible. L’ouvrage était pourtant loin d’être sans valeur. À bien y regarder, on pouvait distinguer les restes effrités d’une bordure dorée de haute facture; les aléas des années n’avaient d’ailleurs pas réussi à émousser complètement les creux des arabesques délicats qui parsemaient la couverture. Mais la première page ne laissait pas place au doute : quelle que puisse être sa valeur ou le nombre de pièces trébuchantes qu’il pût coûter, ce livre était assurément de provenance douteuse, et les sorts dont il recelait n’avaient rien d’anodin. En fait, il provenait directement de la bibliothèque personnelle de Malefoy père.

À force d’avoir été consulté à la même page, le livre s’était ouvert directement à l’emplacement que recherchait Drago. Du bout de son index blême, le jeune homme s’était empressé de reprendre sa lecture là où il l’avait suspendue le matin même, avant de se rendre en cours.

Au départ, il s’était efforcé de croire que tout se passerait bien et qu’il n’aurait pas trop de mal à mener sa mission à terme. L’armoire à disparaître qui devait permettre aux mangemorts de passer les protections du château et de déployer leurs forces à l’intérieur de Poudlard se trouvait dans la salle sur demande, loin des regards curieux, et Drago n’avait plus eu qu’à consacrer son temps libre à tenter de la remettre en état. Mais la réparer s’était avéré plus ardu que prévu. Il s’agissait d’un artefact bourré d’une magie noire complexe, et il aurait été trop simple qu’un simple « réparo » vienne à bout des dommages qui avaient été causés à celle-ci. Peu à peu, le jeune homme avait fini par épuiser sa réserve d’idées en de vains sortilèges, et chaque nouvel échec avait contribué à lui mettre les nerfs à vif. Par chance c’était une possibilité qu’il avait prévue et, avant de quitter le Manoir, il avait pris soin de récupérer ce fameux livre, sensé contenir des sortilèges assez puissants pour réparer les pires dégâts. Et ses recherches s’étaient avérées payantes : il avait de nouveau un plan, quelque chose à quoi se raccrocher pour retrouver espoir en ses chances de réussites.

Impatient, Drago suspendit son souffle quelques instants, à l’affut du moindre bruit pouvant trahir un mouvement dans le dortoir; mais seuls résonnaient des ronflements sonores. Les autres s’étaient enfin assoupis – il était temps de passer à l’action. Discret, il s’atirpa de ses couvertures et pris la peine de les regonfler derrière lui pour donner l’illusion de sa présence. Les rideaux de son lit étaient à peine ouverts, et personne n’oserait les tirer pour vérifier qu’il était bel et bien là. Ce serait suffisant.

Le contact glacé des dalles qui recouvraient le sol lui arrachèrent un frisson, et il enfila chaussettes et chaussures aussi vite qu’il le pu avant de quitter la pièce. Il grimpa les escaliers quatre à quatre jusqu’à la salle commune, jeta un coup d’œil suspicieux alentours, puis se glissa telle une ombre furtive dans les couloirs. Là encore, la discrétion était de mise : le Baron Sanglant n’avait nul besoin de repos, et son fantôme rôdait telle une âme en peine dans les cachots, prête à dénoncer le moindre impertinent qui croiserait sa route. Mais malgré leur allure de labyrinthe pour qui ne les connaissait pas bien, les cachots n’avaient pratiquement plus de secret pour Drago. Une main posée à plat contre la paroi humide, son cœur battant la chamade, il enchaîna les tournants d’un pas sûrs jusqu’à s’être extirpé de l’antre des Serpentards.

À partir de là, le trajet jusqu’à la salle sur demande aurait pu se passer sans heurt. Alors qu’il avançait prudemment, Malefoy se remémorait le plus précisément possible les sortilèges appris à l’instant ainsi que les recommandations qui les accompagnaient : il n’avait pas voulu courir le risque de transporter le Livre avec lui. Si Rusard ou – pire – un professeur lui tombait dessus au détour au détour d’un couloir, il valait mieux pour lui ne pas être trouvé en possession de quoi que ce soit qui eût un rapport avec la Magie Noire, sous peine de renvoi. Et il n’avait pas le temps de se faire renvoyer, il avait une mission à mener à bien. Pourtant, toutes ses craintes se cristallisèrent alors qu’à deux pas de lui, deux silhouettes surgissaient de l’ombre d’un pilier haut. Faire demi-tour n’aurait servi à rien; il était déjà trop exposé pour tenter une fuite. D’ailleurs, ceux personne qui se trouvaient là devait l’avoir aperçu depuis longtemps et l’avoir attendu là pour mieux le débusquer. Salazar, il était maudit! Un instant, il se prit à espérer que l’un d’eux soit Rogue. Lui au moins comprendrait la raison de sa présence ici à une heure si tardive. Au mieux, il détournerait l’attention de son comparse pour laisser à Drago la possibilité de faire ce qu’il avait à faire; au pire, il le renverrait se coucher en lui rappelant qu’un cours de Potions l’attendait le lendemain à la première heure, et en faisant semblant de lui infliger une punition. Mais tout sauf cette vieille chatte de McGo ou ce croûton de Dumbledore!

Contre toute attente, ce ne furent pas des professeurs qui se profilèrent à quelques pas de lui… mais bien deux élèves. Et aux formes que laissaient percevoir leurs tenues, il s’agissait de deux filles. La faible lueur de sa baguette ne lui permettait toutefois pas de distinguer correctement leurs traits, mais Drago se rendit compte qu’elles n’étaient pas celles qui l’avaient surpris : c’était plutôt le contraire. Il interrompait un échange houleux, ou quelque chose qui y ressemblait, et elles étaient en fait en aussi mauvaise posture que lui. Malefoy se laissa le temps de reprendre contenance avant d’avancer d’un pas sûr en espérant qu’en les prenant de haut, il réussirait peut-être à les faire fuir sans qu’elles ne le distraient trop longtemps de sa tâche.

À l’instant où il ne resta plus que quelques pas entre eux deux, la réalité le frappa, et il s’immobilisa une fois de plus, face à l’une d’elles. C’était Alicia. Comment avait-il fait pour ne pas la reconnaître plus tôt? Sans doute était-il trop préoccupé pour être aussi observateur que d’habitude. Ou alors il manquait vraiment cruellement de sommeil. À cette pensée, il se rendit compte qu’elle tombait vraiment mal : Il ne s’était pas changé depuis la fin de ses cours, et sa tenue froissée était loin de la classe qu’il affichait habituellement. Quand à ses cheveux, généralement sagement plaqués en arrière, ils ne contenaient plus qu’un vague souvenir du gel appliqué le matin même. Encore, cette apparence négligée aurait pu être à son avantage… s’il n’avait eu ces cernes violacés profondément ancrés sous les yeux, tranchant nettement avec son teint blafard. Ses réflexions des ces dernières semaines lui avait coupé l’appétit, et il savait que cela se ressentait sur son apparence. C’était exactement la raison pour laquelle il avait évité de croiser la route d’Alicia ces derniers temps. Il n’avait pas voulu qu’elle le voie dans cet état lamentable. Enfin… avec un peu de chance il exagérait. Oui, avec un peu de chance il n’était pas si…

Un cri perçant le détourna soudain de sa contemplation inconsciente de la jeune femme qui lui faisait face; sans réfléchir, il se précipita en direction d’Alicia, l’attrapa par le bras en entraînant l’autre fille dans leur sillage, et il les précipita tous les trois dans une alcôve, s’attendant à voir surgir quelqu’un d’un instant à l’autre. Mais le couloir resta étrangement vide; seuls des ricanements suraigus continuaient de s’élever à intervalles irréguliers non loin d’eux. Un boucan pareil… ce ne pouvait être que Peeves! Merlin, c’était bien sa veine. Ce fantôme inutile allait attirer l’attention de tout le monde, à ce rythme là! Agacé au possible, Drago lança une œillade noie à Alicia, puis à la fille qui l’accompagnait. Une élève de Serpentard, s’il ne faisait pas erreur...

« Qu’est-ce que tu fiches ici? S’enquit-il sèchement en ne s’adressant qu’à Schoenenberg, avant de secouer sa tête. Peu importe. Fais-moi plaisir, tu veux? Retourne à ton dortoir. Et ramène ta copine avec toi. »

Il lui fallut quand même une minute pour se détacher, à contrecœur, de ce corps qui l’attirait comme un aimant malgré lui. Entre Alicia et lui régnait depuis longtemps une tension inassouvie, un désir latent que leurs caractères respectifs n’avaient jamais tout à fait laissé s’exprimer. Mais ce soir… il n’avait pas le temps pour ça. Et de toute façon ils n’étaient pas seuls. Drago donna le dos aux deux filles sans se soucier de ce qu’elles pouvaient avoir à dire. S’il regardait Alicia… S’il prenait le temps de l’observer, il n’aurait pas la force de s’en tenir à son plan. Et c’était sa propre vie qui était en jeu, sans parler de celles de ses parents. Le jeune homme longea les murs en avançant vers les gloussements désagréables du fantôme, et laissa sa baguette glisser de sa manche à ses doigts engourdis. Il serra convulsivement le bout de bois, tout en cherchant frénétiquement un moyen de faire subir les pires tortures à l’insupportable esprit frappeur – mais comment lancer un sort à un fantôme? Il n’en savait fichtrement rien. Peut-être que détourner son attention serait suffisant… ça lui laisserait au moins le temps de décamper jusqu’au septième étage. Après, eh bien… il n’aurait plus qu’à se payer un sprint pour faire apparaître la fameuse porte qui lui donnerait accès à la non moins fameuse armoire à disparaître.

Mais il n’était pas au bout de ses surprises : à peine eut-il mis un pied dans la salle de classe qu’occupait vraisemblablement Peeves, qu’un jet froid lui éclaboussa le cou, l’épaule et une partie du visage. Vu la texture et l’odeur, ce devait bien être… de la peinture. Drago vit rouge – et ce n’était pas seulement parce qu’il s’agissait justement de la couleur de la substance poisseuse qui s’accrochait à ses cils. La baguette levée devant lui, il s’apprêta à jeter un sort, qu’importerait l’effet qui en découlerait, et se tu de justesse. À quelque pas de lui, un élève venait de quitter d’un bond son abri de fortune – une table retournée – et passait devant lui à toute allure en lui criant de détaler sans attendre.

Oh oui, c’était vraiment sa veine. Deux étudiantes chamailleuses, un esprit frappeur mis d'humeur pillailleuse par un Gryffondor qui ne savait pas rester à sa place... Un puissant sorcier devait vraiment, vraiment l'avoir pris en grippe pour lui infliger pareils tourments.



Dernière édition par Drago L. Malefoy le Octobre 12th 2010, 22:18, édité 2 fois
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http://www.harry-potter-forum.com/personnages-valides-f7/i-m-just-a-serpent-and-i-m-like-the-forbidden-fruit-dlm-100-t3905.htm http://www.harry-potter-forum.com/amis-et-ennemis-f12/meaningless-quest-drago-s-relations-t4015.htm
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MessageSujet: Re: Odyssée nocturne | Reserved   Odyssée nocturne | Reserved Icon_minitimeSeptembre 9th 2010, 04:13

    Le soleil avait déjà été englouti par le lac depuis plusieurs heures déjà. Moi, j'étais là, devant la fenêtre, les yeux contemplant le soleil entamer sa descente depuis plusieurs heures. Peu à peu, l'obscurité s'était imposée, tant au dehors qu'au dedans de la salle commune de Serpentard. La seule source de lumière qui éclairait encore la pièce était le feu magique, et les élèves restant encore debout à cette heure tardive baillaient tous... sauf moi. Je ne parvenais jamais à m'endormir en même temps que les autres. Alors que les derniers élèves insomniaques montaient, je décidai de me rendre à un endroit que j'appréciais beaucoup : une petite crique au lac que j'avais découvert une nuit où j'étais allée me balader dans la forêt interdite. Elle est cinglée, me direz-vous, mais sachez que c'est la crainte des choses qui rend ces choses effrayantes.

    Même si je ne parvenais pas à m'endormir, la journée avait été épuisante. Reprise des cours rimait, à Poudlard, avec nouvelle année de catastrophes en tous genres. Mais aussi, nouvelle année de ténèbres, avec le retour du plus grand mage noir jamais connu : Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Son retour avait été reconnu il y a quelques mois, lors de la bataille au Ministère de la Magie. Depuis, les Mangemorts avaient fait savoir qu'ils étaient encore et toujours sous les ordres du Seigneur des Ténèbres. Le visage toujours caché sous leur cagoule, ils sévissaient, kidnappaient, torturaient et assassinaient au nom de la supériorité des Sangs-Purs et pour accomplir le rêve de Salazar Serpentard, ancêtre du Seigneur des Ténèbres. Ma soeur, Kate, faisait partie de ces gens, de ces Mangemorts. Et moi, j'étais en « bonne voie » pour en devenir, moi aussi, une.

    Non, je ne faisais pas tous ces efforts au nom du sang ou de mes idéaux. Je le faisais surtout par affection pour Kate. Moi, je n'avais rien en particulier contre les Moldus ou les Nés-Moldus. Simplement, on me répétait depuis bien longtemps qu'il étaient dangereux et néfastes pour nous, les sorciers de Sang-Pur, qu'il ne fallait surtout pas s'en approcher et qu'il fallait faire tout pour les éradiquer de la Terre ou pour qu'on puisse les contrôler sans aucuns problèmes. Ceux que je connaissais depuis toujours et qui ont toujours eu une grande influence sur moi me l'ont affirmé depuis que j'étais en âge de comprendre leurs paroles, alors moi, je les croyais.
    Mais mes convictions sont une autre histoire, bien trop longue et trop compliquée à raconter...

    Après une journée de cours bien remplie, et quelques soirées retrouvailles légèrement plus formelles que les soirées que j'avais connu durant les vacances, je décidai de m'isoler quelques temps. Et je connaissais un endroit super pour ça : une petite crique isolée près du lac. Après avoir regardé plongé mon regard dans le vide pendant plusieurs heures, j'allai changer rapidement de chaussures. J'échangeai mes escarpins contre des baskets de sport et je sortis de la Salle commune, à présent vide.
    Quand je sortis des cachots, je fus à deux doigts de me faire prendre par Rusard. Mais, je réussis (je ne sais d'ailleurs comment) à me glisser dans la pénombre et à lui échapper. Puis, je me glissai hors de ma cachette et montai d'un étage. Je montai ? Je vous entends déjà vous demander pourquoi montait-elle, alors qu'il lui suffisait de sortir du château et de rejoindre sa crique ? La réponse est simple : il existait 3 moyens de rejoindre mon petit coin de paradis : par la forêt interdite, chose à éviter aujourd'hui, étant donné que c'était la pleine Lune, à la nage, moyen que j'évitais toujours à cause du Calamar Géant, ou par le ciel, moyen que je privilégiais tout de temps.
    De ce fait, j'avais caché mon balais dans un placard du premier étage, pour que je puisse sans trop de difficultés me glisser hors du château, et y re-rentrer ! Mais il semblerais que les Parques en avaient décidé autrement pour cette soirée...

    Quand j'atteignis le premier étage, je remarquai qu'une autre personne était déjà présente, juste à l'endroit où j'avais placé mon balais. Un faible rayon de lumière éclairait le visage de cette personne. Cassie Bartholomew. Une des filles que je déteste le plus au monde. Je m'avançai donc vers elle d'un pas fort énergique et lui repris mon balais hors des mains.

      ALICIA ♣ Tu permets, je reprends ce qui m'appartient !


    Je m'attendais déjà à une énième dispute. Le seul problème, c'est que nous nous trouvions dans un couloir du château, à une heure assez avancée de la nuit. Ce qui signifiait que nous n'avions pas le droit d'être là et que si jamais un professeur ou – pire – Rusard nous attrapait, nous étions bonnes pour la retenue. Pourtant, Cassie me répondit quelque chose, d'une voix pas diminuée d'un octave.

      ALICIA ♣ Baisse d'un ton, tu vas ameuter toute l'école !


    Aussitôt dit, aussitôt fait. Cassie n'eut pas le temps de baisser d'un ton qu'une lumière vint perturber l'obscurité du couloir. La seule chose que j'eus le temps de faire, c'est de replacer mon balais dans le placard. Ensuite, je me retournai. Et là, j'eus du mal à en croire mes yeux. Devant moi se trouvait Drago Malefoy, la tenue froissée, quelques mèches de ses cheveux blonds retombant sur son visage et en particulier devant ses yeux... Ses yeux cernés ? Merlin, où était la blague ? Et où était le Drago Malefoy que je connaissais ? Celui qui ne sortait pas sans son gel, sans un pli sur sa robe de sorcier ? Enfin, il avait son charme, comme ça... Même si quelques heures de sommeil lui feraient, je pense, beaucoup de bien ! Sous le choc de cette apparition, mon masque de froideur et de non-sentiments tomba. La surprise. Mais je le repris vite, ce masque. Car un cri perçant retentit. Une voix que je ne connaissais que trop bien : Peeves. Je voulu entrer dans le placard où je venais de déposer, ou plutôt de jeter, mon balais, mais une main se saisit de son bras, juste à l'endroit où j'avais déjà un coup bleu à cause de ce jour à Pré-Au-Lard. Celui qui m'attirait au plus haut point m'emmena dans une alcôve.

      MALEFOY ♣ Qu'est ce que tu fiches ici ?


    Et bien la même chose que toi, apparemment. Je ne respecte pas le règlement. C'est ce que je m'apprêtai à lui dire quand il secoua la tête et ajouta :

      MALEFOY ♣ Peu importe. Fais-moi plaisir, tu veux? Retourne à ton dortoir. Et ramène ta copine avec toi.


    C'était lui qui me disait ça ? Lui qui se trouvait, tout comme moi, en train de faillir au règlement de l'école. Mais ça, c'était secondaire ; tout le monde le faisait ! Ce qui me dérangeais, c'était qui se permettait de me demander de rejoindre sagement le dortoir, comme si j'étais à son service. Et ça, ça me mettait en colère.

      ALICIA ♣ Pardon ? Tu m'évites depuis la rentrée. Je ne compte pas t'obéir au doigt et à l'oeil !


    C'est alors qu'il se détacha de moi. Il faut dire que, dans l'alcôve, assez étroite, nous étions collé l'un à l'autre... pour mon plus grand plaisir. Mais il faut croire que toutes les bonnes choses ont une fin... C'est alors qu'il se mis dos à nous et partit, sans un regard. Etais-je devenue aussi peu désirable ? Mais malgré tout, je décidai de le suivre. Il avait éveillé ma curiosité et celle-ci était trop forte pour que je la fasse se taire. Je me tournai et chuchotai à Cassie :

      ALICIA ♣ Je ne sais pas toi, mais moi, je le suis !


    Connaissant mon ancienne amie, j'étais persuadée qu'elle le suivrait aussi. Mais étonnement, la réputation de Drago n'était plus à faire. Elle déclina gentillement l'offre et retourna sagement dans le dortoir...
    Moi, je suivis Drago jusqu'à une classe d'où provenait des ricanements. Peeves, à coup sûr. Puis, silence et quelques secondes plus tard : reprise encore plus fort des ricanements. Ne pouvant plus attendre, j'entrai dans la classe juste au moment où un élève, de Gryffondor si je ne me trompais pas, en sortait. Résultat : un joli bleu sur mon derrière. Car oui, je tombai sur les fesses alors que le garçon qui m'avait bousculé, lui, était toujours bien debout et déjà loin. Quand je regardai dans la classe, j'aperçus un Drago Malefoy recouvert de peinture rouge sur tout son côté gauche. Incapable de tenir d'avantage, je partis dans un fou rire à la fois indigne de mon rang, bruyant et incontrôlable...

    La nuit allait être longue !
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Drago L. Malefoy

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MessageSujet: Re: Odyssée nocturne | Reserved   Odyssée nocturne | Reserved Icon_minitimeOctobre 13th 2010, 00:27

Ce fut un éclat de rire particulièrement bruyant qui tira Drago de son état de stupéfaction. Évidemment, Alicia n'avait pas pu s'empêcher de faire le contraire de ce qu'il lui avait demandé et de le suivre. Il s'apprêtait à le lui reprocher vertement, mais sentit aussitôt une substance visqueuse se faufiler entre ses lèvres ouvertes et adopta derechef un air dégouté. Peeves était un tel casse-pied!

L'esprit frappeur n'en avait d'ailleurs pas fini avec eux, car de nouvelles bombes colorées explosaient sans la pièce, créant un arc-en-ciel douteux sur la surface des murs de pierre gris. L'un d'eux, d'un jaune éclatant, se déversa sur la jolie tête d'Alicia et Drago, les mains levées au-dessus de son propre front pour se préserver tant bien que mal des projectile, lui adressa un rictus moqueur. Mais l'heure n'en était pas franchement aux chamailleries. L'élève de Gryffondor auparavent aux prises avec Peeves avait déjà pris la tangente, les laissant seuls face au fantôme qui ne cessait de s'égosiller.

« Tu comptes camper ici? » lâcha Drago en direction d'Alicia, avant de lâcher un soupir excédé. Il n'était pas sûr qu'elle l'ait entendu, étant donné le vacarme de Peeves, et lui tendit un bras pour l'aider à se redresser.

Était-il nécessaire d'ajouter qu'ils avaient intérêt à déguerpir s'ils ne voulaient pas se faire attraper par les professeurs responsables de la surveillance de cet étage? Drago ne jugea pas là précision indispensable, et préféra prendre sans attendre ses jambes à cou. Comme un peu plus tôt, il n'avait pas lâché la Serpentard – mais cette fois différait en ce qu'il s'était permis de laisser glisser sa main du bras à la main de la jeune femme. Cette perte de temps le laissait anxieux, et une partie de ses pensées restait fixées sur l'armoire de la Salle sur Demande, celle-là même qu'il aurait dû travailler à restaurer depuis un bon moment. Mais d'un autre côté, il semblait évident que ses projets devraient attendre. Et sachant cela... à quoi bon se priver d'une proximité tant espérée avec celle qui l'obsédait? Ses doigts se refermèrent un peu plus fort pour raffermir sa prise, et il se demanda s'il la blessait, sans pour autant se résoudre à relâcher la pression. Autour d'eux, les couloirs défilaient à toute vitesse alors que les cris de Peeves résonnaient tout près, prouvant qu'il les avait pris en chasse. Drago laissa de côté ses préoccupations pour s'attarder sur celle qui pressait le plus : comment échapper à cette chose insupportable? Le fantôme pourrait accéder à n'importe quelle pièce en un temps record, quelle que soit celle dans laquelle ils tenteraient de se réfugier. Le problème, c'est qu'il ne tiendrait pas longtemps une course-poursuite à ce rythme : les pertes d'appétits avaient eu leurs conséquences sur son aspect autant que sur son endurance. Il tourna brièvement la tête vers Alicia, l'interrogeant du regard, mais Peeves surgit soudainement du mur à leur droite, les forçant à bifurquer de nouveau. Il voletait, pirouettait, et plongeait au sol avant de reprendre de la hauteur sans jamais les lâches les lâcher d'une semelle, infatigable, le tout en pépiant une comptine grivoise.

Les deux élèves se précipitèrent de concert derrière une porte qui, restée entrouverte, les masquerait temporairement à la vue de leur poursuivant. Drago se fit le plus discret possible tandis que les bruits provoqués par l'esprit frappeur s'éloignaient. Il s'était laissé berner, mais combien de temps mettrait-il à revenir sur ses pas? Qu'importait, cela leur laissait le temps de reprendre le souffle.. et de se concerter. Ils restèrent un moment silencieux à se regarder en chien de faillance, attendant que le silence ne soit plus troublé par le moindre ricanement avant d'oser prendre la parole. Et ce fut Drago qui lança les hostilités.

« Je t'avais demandé de partir, non? Mais évidemment, il faut toujours que tu n'en fasses qu'à ta tête. »

Son ton aigre, bien que bas, laissait croire qu'il lui reprochait ce qui venait de se passer – alors qu'elle n'y était clairement pour rien. Seulement voilà : d'une part, il était à la fois horrifié et furieux qu'elle le voit dans cet état. D'autre part, il avait la fâcheuse tendance de toujours chercher quelqu'un à blâmer, et elle était la seule personne à portée de main. La vision d'elle qu'elle lui offrait fit pourtant presque fondre la colère qui le taraudait depuis le début de la soirée, et il leva une main hésitante vers sa joue rougie par l'effort, sur laquelle dégoulinaient quelques gouttes de colorant jaune.

« T'aurais mieux fait de m'écouter... te voilà redécorée aux couleurs de Poufsouffle, ma belle. - ajouta-t-il moins durement, presque taquin. Il n'effleura qu'à peine sa pommette haute avant de laisser retomber son bras le long de son corps, tentant d'ignorer le souffle erratique qui lui tirait des frissons discrets en glissant sur la peau sensible de son cou. Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait? Je doute que l'autre affreux abandonne si facilement. »

Drago tenta d'essuyer le surplus de rouge qui lui maquillait le côté gauche de visage, et grommela en se rendant compte qu'il avait plein les cheveux. Ses cheveux, par Salazar! Si ce maudit ectoplasme n'était pas déjà mort, il se serait fait un plaisir de lui faire payer cet affront! Voyant que ses efforts ne faisaient que rendre plus poisseux son visage et ses paumes, il cessa de s'acharner et se mordit la lèvre inférieure, cherchant une solution valable à proposer.
« Les cachots? Avec un peu de chances, il craindra trop de tomber sur le Baron pour nous poursuivre jusque là... »

Et si les habitants du château savaient unanimement une chose, c'était bien que seul le Baron Sanglant parvenait à imposer une quelconque discipline au fantôme mutin. Il fallait dire que le fantôme des Serpentards donnait des sueurs froides à la plupart des esprits hantant Poudlard. Et pas qu'à eux : certains élèves semblaient aussi le craindre. Pour sa part, Drago ne l'avait croisé qu'à de très rares occasions et ne lui avait pas prêté beaucoup d'attention – en tant que sang-pur, il était trop coutumier des particularités du monde magique pour s'inquiéter de ces malheureuses âmes errantes. Pour l'heure, la perspective de devoir redescendre le dérangeait. Il aurait préféré réussir à convaincre Alicia de s'y rendre, pendant que lui en reviendrait tranquillement à ce qui l'avait tiré de son lit à baldaquin : l'armoire à disparaître. Il jeta un coup d'oeil en coin à sa camarade de maison... et choisit de tenter sa chance.

« Oui, ça pourrait marcher. Tu devrais ressortir discrètement et prendre la direction des cachots. En faisant un minimum de bruit, bien sûr. On ne sait jamais, Peeves n'est peut-être pas si loin que ça. »

Il omettait volontairement de préciser ce que lui ferait exactement, parce qu'il savait Alicia particulièrement curieuse, et qu'elle ne tarderait pas à poser des questions s'il précisait qu'il comptait grimper les étages au lieu de l'accompagner. Mais peut-être que s'il se montrait vague sans l'être à outrance, elle ne prêterait pas attention au fait qu'il lui cachait quelque chose...

« Si on se sépare, l'un de nous au moins pourra rejoindre la salle commune sans difficulté. Peeves ne peut pas nous pourchasser tous les deux en même temps. »

Il ne craignait pas particulièrement que Peeves se lance de nouveau à ses trousses. La salle dans laquelle il devait se rendre était particulière, et il soupçonnait que même l'esprit frappeur ne serait pas capable d'en venir à bout. Tout était dit. Si Alicia coopérait, cet interlude s'arrêterait là, et chacun partirait de son côté. Souhaitait-il réellement que les choses se passent comme il l'avait programmé? Pour la première fois depuis longtemps, les circonstances l'avaient obligé à faire face à cette fille, qu'il avait pris soin d'éviter pendant plusieurs semaines. Et si leur état respectif ne se prêtait pas au jeu de séduction qui marquait habituellement leur relation, elle n'en exerçait pas moins sur lui le même attrait que d'ordinaire.

« Schoenenberg? » - lança-t-il à mi-voix pour attirer son attention. À peine eut-elle tourné la tête vers lui qu'il emprisonnait ses lèvres et l'attirait à lui d'un bras, retrouvant avec délice la sensation de sa peau contre la sienne.

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Alicia L. Schoenenberg

C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !

Alicia L. Schoenenberg


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MessageSujet: Re: Odyssée nocturne | Reserved   Odyssée nocturne | Reserved Icon_minitimeOctobre 13th 2010, 21:37

    Et je riais, et je riais. Sans pouvoir m'arrêter. Bien sûr, j'étais fortement consciente qu'un tel débordement de ma part était inimaginable et totalement déplacé, mais je pense que toutes ces pensées à ruminer ces moments passés à maudire celui qui m'attirait tant à cause de son indifférence à mon égard devaient être évacuées. Et le fou rire était, ma foi, un excellent remède à la frustration ! Je me doutais aussi que mon fou rire me rendait complètement ridicule aux yeux du grand, du noble, et je passe plusieurs épithètes dont monsieur se qualifie, Drago Malefoy. Il se demanderait peut-être combien de bouteilles de Whisky Pur-Feu j'avais dû ingurgiter avant de sortir de la Salle commune. La réponse : pas une seule. La seule chose que je sais, c'est que rire m'avait fait un bien fou. D'ailleurs, depuis combien de temps n'avais-je plus ri de la sorte ? Non, depuis combien de temps n'avais-je plus ri de façon naturelle, spontanée, non pas par respect pour les gens influents, mais juste comme ça, parce que la situation était drôle ? Depuis fort longtemps, je vous l'assure ! Je ne saurais même plus vous dire quand c'était !

    Mais, partie dans mon fou rire, je ne remarquai pas que Peeves avait fait exploser de nouvelles bombes aux couleurs de l'arc-en-ciel. Du rouge, du jaune, du bleu. Mais très peu de vert. Avait-il deviné que nous étions de la fière et noble maison des Verts et Argent ? Je n'en savais rien. Je me souviens juste d'une chose : une substance visqueuse coulant sur ma tête, colorant mes cheveux en JAUNE ! Mais quelle couleur immonde ! Eh bien oui, un des ballons avait explosé juste au dessus de moi. Je sentais les coulées de peintures se répondre le long de mes cheveux, sur mon front, mes joues, mes lèvres pour finir le long de mon cou et de mon décolleté. Ce satané esprit frappeur avait osé s'en prendre à moi ! Quel outrage ! J'étais tout bonnement indignée !

      MALEFOY ♣ Tu comptes camper ici ?


    Pour moi, cela ressemblait à un murmure. Stupide Peeves et son boucan. On ne s'entendait même plus penser, ni même parler ! Comment ils faisaient ces stupides élèves sentimentales qui voulaient se faire une déclaration d'amour dans des classes vides le soir, hein ? Mais pourquoi je pensais ça, moi ? Ali, Ali, tu ferais bien de te réveiller et de prendre tes jambes à ton cou avant que les professeurs ne rappliquent et te mettent en retenue avec Drago. Quoique, une retenue en sa compagnie pourrait être sympathique. Non mais tu as vu à quoi tu penses ? Tu dérailles ma pauvre !

      ALICIA ♣ Au point où on en est, ça changerait quoi ?


    Je remarquai ensuite qu'il ne m'avait toujours pas lâchée. Puis, je sentis sa main glisser le long de mon bras pour se saisir de ma main. Pendant que sa main courrait le long de mon bras, je sentis ma peau me brûler. C'était toujours pareil, à chaque fois qu'il me touchait, je sentais de petits feu s'allumer aux endroits qu'il parcourait. Etonnement, il n'y avait qu'avec lui que ça faisait ça. Je recherche encore la signification de cette sensation, mais il m'en impossible de la trouver !
    La sensation de brûlure finit par passer, mais il ne me lâcha par pour autant la main. Au contraire, il me semblait qu'il la serrait si fort qu'il allait empêcher ma circulation sanguine. Il finit alors par me relever. Surprise, je ne tint plus sur mes pieds, je perdis l'équilibre, tombai sur lui et l'entrainai dans ma chute. Me voilà allongée sur lui. Oh bien sûr, cette position était loin de me déplaire, je dirais même que je serai bien restée là pendant...quelques heures ? Oui, cette durée m'aurait bien convenue. A travers sa robe de sorcier, je pouvais deviner chaque muscle du torse de celui qui m'attirait et m'obsédait tant. Quand je fus enfin debout sur mes deux pieds, bien ancrée au sol, et surtout, ayant retrouvé mon équilibre, je fus entrainée par Drago parmi le dédale que formaient les couloirs de Poudlard. A vrai dire, je ne faisais pas trop attention ni à où j'allais, ni à ma respiration trop rapide, ou à toute autre chose qu'à où je mettais les pieds. Ca aurait été dommage de se casser la figure au beau milieu d'une course-poursuite.

    Je cessais de faire attention à mes pieds lorsque Drago me poussa vers une porte restée entrouverte. Dans ma précipitation, je parvins à me fouler la cheville juste après avoir vu la porte. Bien sûr, au moment même, je ne réalisai pas.
    Une fois à l'intérieur du placard, je me laissais tomber le long du mur.

      MALEFOY ♣ Je t'avais demandé de partir, non ? Mais évidemment, il faut toujours que tu n'en fasses qu'à ta tête


    Non mais quel culot ! Je n'allais tout de même pas lui obéir comme un petit chien obéit à son maitre. Non, le seul à qui je devais obéir était le Seigneur de Ténèbres, et pas à un élève de mon année, même s'il aussi séduisant que Drago !

      ALICIA ♣ Tu n'as strictement rien à me dire. A ce que je sache, tu n'as aucune autorité sur moi !


    J'entendais bien qu'il m'en voulait pour ce qui venait de se passer, son ton aigre en témoignait... Comme si le fait qu'il soit couvert de peinture rouge était de ma faute ! Il est clair que j'avais délibérément averti Peeves que je comptais sortir ce soir-là et que, comble du comble, je souhaitais me retrouver colorée de jaune !

      MALEFOY ♣ T'aurais mieux fait de m'écouter... te voilà redécorée aux couleurs de Poufsouffle, ma belle.

      ALICIA ♣ Tu peux parler, qui ressemble à un Gryffondor lors d'un match de Quidditch ? Tu pourrais presque passer pour aussi cinglé que Loufoca !


    En disant cela, je rigolais discrètement. Je sentis sa main effleurer furtivement le haut de ma pommette, recueillant ainsi quelques gouttes de peinture jaune.

      MALEFOY ♣ Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Je doute que l'autre affreux abandonne si facilement

      ALICIA ♣ Eh bien soit on se la joue Serdaigle et on rentre tranquillement dans la Salle commune, soit on utilise toute la ruse que nous avons pour « profiter » encore un peu de cette petite balade...


    Quand je vis Drago tenter d'essuyer la peinture rouge sur son visage, j'eus du mal à me retenir de rire, mais quand il grogna en se rendant compte que la bombe avait aussi touché ses cheveux platines, je ne pu plus me retenir, et je partis dans un nouveau fou rire. Cette seconde crise pouvait être vaillamment comparée à la première. Avec un boucan pareil, Peeves allait forcement nous retrouver. Mais par Merlin, qu'est ce que ça fait du bien de rire !
    J'étais tellement prise par mon rire que je n'entendis pas la proposition de Drago. Mais, heureusement, je finis par me reprendre.

      MALEFOY ♣ Oui, ça pourrait marcher. Tu devrais ressortir discrètement et prendre la direction des cachots. En faisant un minimum de bruit, bien sûr. On ne sait jamais, Peeves n'est peut-être pas si loin que ça.
      Si on se sépare, l'un de nous au moins pourra rejoindre la salle commune sans difficulté. Peeves ne peut pas nous pourchasser tous les deux en même temps.


      ALICIA ♣ A la Serdaigle, donc ! Bon, puisque c'est la seule solution...


    J'étais un peu déçue, mais bon, ma sortie de nuit était foutue de toutes façons...

      MALFOY ♣ Schoenenberg ?


    Je me retournais vers lui pour savoir ce qu'il me voulait, mais je sentis des lèvres se poser sur les miennes. Drago passa son bras dans le creux de mes reins. Moi, mon coeur se mit à battre plus fort, ne cherchant qu'à prolonger cette sensation que j'avais presque oubliée, vu le temps depuis lequel je n'avais plus eu l'occasion de la sentir. Je me délectais de ses lèvres contre les miennes et je ne pu m'empêcher d'entrouvrir mes lèvres pour laisser un passage ouvert pour que la langue de celui qui m'attirait puisse venir jouer avec la mienne qui, au passage, n'attendait que ça...
    Avec regret, je dus mettre fin au baiser, à moins de mourir par suffocation. N'empêches que ça aurait été une belle fin... Je baissais ensuite les yeux et me relevais... Mais pas pour longtemps. Je ressentis une douleur abominable au pied droit. Un léger cri s'échappa s'entre mes lèvres et je m'écrasais contre le mur droit du placard, me cognant la tête avec force contre le mur. Je n'eus que le temps de laisser échapper un juron avant de sombrer dans le noir le plus total. Bah oui, les chocs sur la tête, ça entraine parfois l'évanouissement !
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