Impression de « déjà vue » ! [Ft. Audélia R. De Montmorency] (Terminé)

"La véritable intimité est celle qui permet de rêver ensemble avec des rêves différents."


feat Lincoln H. O'Donnell & Audélia R. De Montmorency

Audélia's Dress :


Spoiler:

Audélia avait ouvert les yeux il n’y a qu’une semaine et déjà elle regrettait presque de s’être réveiller… Bien sur elle était ravis de revoir sa sœur, mais depuis son réveil les mauvaises nouvelles s’étaient enchainer, d’abord la mort de son père qu’elle venait tout juste d’apprendre alors qu’il avait rendu son dernier souffle il y a deux ans, puis l’accueil de sa mère qui fut des plus glaciale… Audélia l’avait serré dans ses bras et sa mère s’était contenter de grimacer, ne bougeant presque pas, statique et autoritaire qui plus est… Son frère non plus n’avait pas été des plus aimable, une étreinte rapide, un sourire léger et un petit message d’encouragement, voilà tout se dont elle avait eut le droit. Pire, la veille sa mère lui avait « proposé » - cet à dire ordonner - d’aller se reposer dans l’un de leur château en Province afin d’être au calme, mais Audélia n’était pas si bête, elle se doutait bien que sa mère ne voulait qu’une chose : Ne pas l’avoir dans ses pattes. Au fond elle l’avait compris, mais elle essayait de se persuadait que c’était qu’une mauvaise interprétation des faits. En tout cas , sa sœur n’avait pas vraiment apprécier qu’elle soit éloigner du château , Aude’ avait du lui faire croire qu’elle était totalement d’accord , que c’était le mieux pour elle mais qu’elle reviendrait dans le château familiale dans quelques semaines , quelques mois tout au plus.

C’est donc le cœur lourd que notre princesse c’était dirigé vers la province dans son carrosse « volant », mode de transport qu’elle n’avait jamais apprécié malgré la beauté du véhicule et des Abraxans, ça restait …. Très peu stable diront nous. Malgré tout, il fallait admettre que le manoir dans lequel elle allait passé un moment était tout bonnement magnifique, immense, princier et surtout garder par d’innombrable sorcier français.

Sa jumelle venait souvent lui rendre visite, elles passaient en réalité tout leur temps ensemble, parlant de leur vie, ou plutôt de celle de Nanthilde, de tout ce qu’elle avait vécus durant treize année. De son côté Audélia n’osait pas encore parler de son don, elle avait peur que sa sœur lui pose la question fatidique « Alors pourquoi ne pas être venue dans mes rêves? », la jeune femme n’aurait pas su quoi répondre et elle ne voulait pas perdre sa jumelle. Bref, depuis une semaine, la princesse passait son temps à marché à travers les couloirs sinueux de cette immense demeure, à lire dans le jardin et à essayer de rattraper le temps perdu, cela dit, elle n’arrivait pas à faire ce qu’elle voulait vraiment. A chaque fois notre jeune blondinette se retrouvait avec une tierce personne, sa sœur, un garde ou encore une dame de compagnie, impossible de quitter la résidence sans une autorisation écrite de dieu, j’exagère peut-être mais c’était presque ça. C’est pour cette raison, qu’aujourd’hui elle avait décidé d’échapper à tout ça, profitant de l’absence de sa sœur pour aller visiter le village qui avait été construit non loin du manoir, un moyen de rencontrer de nouvelle tête. Malheureusement il lui était impossible de sortir sans passer par la case « habillage princier » … Résultats , il fallut presque une heure et trois domestiques pour l’aider à mettre sa robe , car oui , la reine Léontine , la mère d’Audélia , avait ordonné qu’elle soit toujours impeccablement habiller…

Audélia : « J’avais oublié à quel point c’était désagréable de mettre ses robes, aussi magnifiques soient-elles… »
Dame de Compagnie Laure-Marie : « Si votre sœur était là, vous ne sortiriez pas et nous n’aurions pas besoin de vous habillez ainsi… »
Audélia : « Je serais sortit, même si elle avait été là… »
Dame de Compagnie Laure-Marie : « Alors pourquoi avoir demandé avec tant de précision dans combien de temps elle reviendrait? »

Audélia grimaça légèrement, apparemment elle était démasqué, mais peu importe, elle ne répondit rien, après tout elle était tout de même Princesse de la France Magique, elle avait donc certains droit tout de même. Une fois sa magnifique robe bleu enfilé et sa coiffure terminé, même mettre un chapeau prenait une bonne quinzaine de minute, Audélia pu enfin sortir de sa demeure, suivit par une dame de compagnie et quelques gardes, elle n’avait pas réussit à les persuader de ne pas venir, cela dit elle était parvenue à les convaincre de rester à bonnes distances et d’être discret.

Dès qu’elle arriva en ville Audélia pu s’apercevoir qu’elle était connue de beaucoup, il faut dire que le réveil miraculeux de la princesse De Montmorency avait fait la une des gazettes magiques du monde entier et ça photo au côté de sa sœur à la sortit de Saint Mangouste était placardé partout. Beaucoup de sorcier français s’inclinèrent donc respectueusement devant leur princesse, elle, elle se contenta de leur sourire, un peu gêné, elle avait perdu l’habitude d’être reconnue et traiter ainsi. Son attention se porta rapidement sur une sorte de petit parc non loin , il était fleuris et surtout vide , ni une ni deux elle s’y précipita , prenant place sur un banc , manque de chance sa dame de compagnie voulu s’asseoir à ses côtés . Audélia lui fit comprendre qu’elle devait s’asseoir ailleurs , la faisant reculer , encore et encore , jusqu’à ce qu’elle se retrouve à l’autre bout du parc , à une dizaine de mètre donc , assise sur un autre banc , Laure-Marie avait l’air un peu vexer par ce geste , mais elle ne protesta pas pour autant. Une fois seule sur son banc la jeune femme prit une profonde inspiration, fermant les yeux quelques instants, comme pour profiter au maximum de se moment de solitude tant convoité, cela dit cette accalmie fut de courte duré. En effet, un homme s’approcha d’elle et c’est son « raclage de gorge » qui la fit sortir de ses pensées, la jeune femme l’écouta alors, surprise, mais au bout d’une bonne minute elle reconnue se visage. Elle se leva d’un bond souriant à pleine dent avant de dire d’un ton enjoué.

« Vous ne me reconnaissez pas? Je suis Audélia, je visitais souvent vos rêves ! C’est tellement incroyable de vous voir en chair et en os ! » Elle avait dit ça avec un naturel déconcertant , il faut dire que pour elle c'était normal ou en tout cas pas surprenant. Audélia voulu alors le prendre dans ses bras, oui c’était une personne plutôt tendre avec les autres, malheureusement un toussotement désapprobateur se fit entendre non loin, il s’agissait de sa dame de compagnie qui lui fit comprendre d’un regard qu’une princesse ne se comportait pas ainsi… La demoiselle prit un visage résigné, souriant légèrement avant de tendre sa main ganté pour que son vis-à-vis y dépose un simple baiser, il n’avait pas le choix si il ne voulait pas avoir les gardes sur le dos, le pauvre. « Je suis navré de vous forcer à faire cela… Mais il s’agit de protocole … Je vous demande pardon…. »

Elle était vraiment embarrassé …. Déjà enfant l’étiquette n’était pas quelque chose qu’elle appréciait, mais maintenant c’était bien pire.

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Audélia avait peut-être été un peu trop légère en parlant des voyages dans les rêves, après tout, tout le monde n’était pas censé connaitre ce genre de dons et quand bien même, ce n’était surement pas courant d’entendre une blond en jupette vous racontez qu’elle a visité vos rêves comme si c’était les siens ! Malgré tout notre princesse avait du mal à se dire qu’une tierce personne ne pouvait ne pas comprendre ce qu’elle racontait, surtout si il s’agissait d’une personne ayant partagé ses rêves avec elle, résultats elle fut assez surprise face aux interrogations multiple de ce cher Lincoln. Il fallait vraiment qu’elle se réhabitue au monde et à ses habitants, car soyons honnêtes se balader dans les rêves c’est loin d’être un bon moyen pour améliorer sa sociabilité et ça, elle s’en rendait compte jour après jour. Gardant un petit sourire un peu embarrasser, Audélia finit par répondre.

Audélia : « Asseyons-nous ...» Sur ce elle montra de la main le banc juste à côté y prenant place avec son interlocuteur avant d’enchainer. « En réalité… Oui c’était bien moi dans vos rêves, enfin il s’agissait plutôt de mon esprit, c’est difficile à expliquer de façon concret, moi-même je ne suis pas sur de savoir comment ça fonctionne … J’ai été dans le coma pendant treize ans et durant ses treize ans j’ai vécus à travers les rêves de centaines de personne, vous y compris… Mais c’était réel… Tout du moins d’une certaine façon… »

Ben oui c’était un rêve, donc ce n’était pas réel, d’un autre côté c’était réel puisqu’elle était réel… Houlà, ça devient un peu trop compliqué, même pour moi. Une chose est sur, si elle devait se lancer dans une explication trop complexe qu’elle aurait surement du mal à gérer. Quoi qu’il en soit, elle garda un petit sourire un peu gêné par cette situation finalement assez particulière avant de rajouter.

Audélia : « Non c’est moi qui m’excuse, je me suis peut-être montré trop … Dynamique en vous voyant … Mais c’est la première fois que je vois une personne de mes rêves en chair et en os, j’ai laissé l’euphorie m’emporter, je m’en excuse… » Elle lui fit un sourire sincère et désolé. « En ce qui concerne ce baisemain et bien … Je suis la fille du roi français du monde magique de France et d’Europe… Enfin, maintenant c’est mon frère qui à prit sa place, mais je reste une princesse…. Je suis donc soumis à des protocoles malheureusement …. Je m’excuse encore une fois d’avoir du vous obliger à faire cela mais les français ont toujours été très stricte avec l‘Etiquette … »

Etre une princesse avait d’indéniables avantages, elle ne le nierait jamais, mais parfois c’était assez agaçant ou en tout cas embarrassant. Audélia n’avait jamais aimé qu’on oblige les gens à s’incliner devant elle, ou à lui parler d’une façon particulière, tout le monde agissait de façon millimétré quand elle était là, tout était si structuré qu’on ne pouvait pas garder toute sa santé mentale éternellement lorsqu’on est enfermé ainsi dans un écrin doré. C’est peut-être pour ça qu’étant enfant elle était si étrange, étant la plus fragile de la famille, Aude’ avait en quelques sortes craqué la première. Bref, alors qu’elle souriait toujours à son vis-à-vis, une petite fille s’approcha des deux protagonistes pour offrir une peluche à sa princesse, coupant au passage sa conversation avec Lincoln. Audélia prit le petit jouet en forme d’ours souriant à l’enfant, cette dernière ne resta pas longtemps, courant pour rejoindre sa mère, toute contente d’avoir approché de si près la représentation humaine du pouvoir magique français !

Audélia fut toute contente d’avoir cette peluche, d’ailleurs le sourire gêné qu’elle affichait quelques minutes auparavant avait disparut pour laissé place à un large sourire presque émerveillé devant un simple petit objet. Malheureusement, cette joie disparut assez rapidement lorsque sa dame de compagnie s’approcha des deux protagonistes, l’air sévère, s’inclinant d’abord respectueusement devant sa princesse avant de prendre la parole.

Dame de Compagnie Laure-Marie : « Navré votre majesté, mais vous n’avez pas le droit de recevoir des présents en dehors du domaine et des rencontres officielles … »

Audélia perdit son joli sourire affichant un visage assez triste tout en donnant la peluche à Laure-Marie, qui s’éloigna de quelques mètres, restant assez prés pour entendre la majorité de la conversation, ce qui était surement le but. La petite blonde se retourna rapidement vers Lincoln, ne voulant pas qu’il subisse sa mélancolie, affichant un sourire aussi joyeux que possible, elle reprit la parole.

Audélia : « Encore désolé pour cela, je vous oblige à être le témoin des pires aspects de l’aristocratie française… » Souriant malicieusement elle enchaina en murmurant pour que sa gouvernante ne l’entende pas. « Alors … Vous êtes en France à cause de votre ‘travail’ ? »

Elle avait accentué le mot « travail » car elle savait exactement ce qu’il faisait pour vivre, elle avait visité assez de ses rêves pour le savoir, mais pour elle ça restait quelque chose de très… Excitant diront nous, connaitre une sorte d’assassin c’était assez particulier pour une princesse, surtout qu’il n’était pas le seul assassin qu’elle connaissait … A croire qu’ils la pourchassaient.

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Il faut admettre qu’Audélia étai rassuré de voir que Lincoln ne lui en voulait pas de son excès de joie en le voyant, après tout il aurait pu mal interpréter ce geste ou simplement mal le prendre ! Tout le monde n’acceptait pas de voir une femme inconnue, tout du moins en partie, ce jeter à son cou comme si ils étaient pote depuis la maternel et qu’ils se voyaient tout le jour. Cela dit, pour la jeune princesse c’était quelque chose de naturel, malgré le protocole elle avait tendance à vouloir prendre beaucoup de personne dans ses bras depuis son rêve et de toute façon même durant son enfance c’était ainsi. Peut-être était-ce un moyen de rattraper treize ans d’étreinte perdu ou alors elle était juste comme ça, tendre et démonstratif avec tout le monde… Voir les deux, qui savent. Bref, souriant avec un peu moins de gêne, mais toujours un embarrassé par l’ambiance « On est surveillé fait gaffe à ce que tu dis » qui régnait, elle répondit.

Audélia : « Je suis ravis de ne pas vous avoir offensé … Je n’ai malheureusement par perdu cette mauvaise habitude d’être trop démonstrative et familière avec les gens et la femme qui me suit partout me le reproche souvent depuis mon réveil… Vous avez donc indéniablement raison de ne pas vouloir être à ma place… J’accepte le protocole parce que je n’ai malheureusement pas le choix, mais il est vrai qu’être constamment surveiller n’est pas réellement agréable… »

Et pour cause, qui aimerait être suivis partout jusqu’à dans votre bain! Hé oui, sa dame de compagnie et d’autre domestique restaient près d’elle lorsqu’elle prenait son bain, elles étaient là quand elle s’habillait, quand elle mangeait, l’intimité est mot que l’Etiquette ne connait pas. Être princesse c’est être constamment sous les regards réprobateurs de tel ou tel personne, impossible d’échapper aux jugements et à la surveillance constante de cette Laure-Marie, et encore, elle était loin d’être la pire, la gouvernante officielle et la plus âgé qui vivait au château, était une vraie mégère, reprochant tout un tas de chose à cette pauvre Audélia. Sa posture, sa façon de parler, sa façon de sourire ou même sa façon d’observer le ciel, rien n’était assez bien pour cette ogresse puritaine, c’est ainsi qu’elle l’appelait une fois le dos tourner, malheureusement elle n’avait pas le choix, c’était les ordres de sa mère et peut-être même ceux de son frère… Il avait tellement changé… Il l’ignorait encore plus qu’avant … Et sa mère, c’était pire. Malgré ça, Audélia ne pouvait se résoudre à les détester, elle leur vouait encore et toujours un amour inconditionnelle espérant secrètement qu’ils changeraient un jour … Pure utopie.

Bref , notre Princesse essaya d’oublier l’épisode du petit ours en peluche , préférant se concentrer sur son cher nouveau ami , qui n’était d’ailleurs pas vus d’un très bon œil par la dame de compagnie mais aussi par les gardes qui se trouvait à une bonne trentaine de mètre , discret mais assez voyant pour qu’on les remarques un peu tout de même . Quoi qu’il en soit Lincoln répondit avec naturel à la jeune femme ce qui lui fit vraiment plaisir même si ce n’était surement pas son but. Généralement les gens qu’elle rencontrait été tellement … Peu naturel, ils semblaient tous attendre quelque chose alors qu’au fond, Audélia n’avait aucun pouvoir réel, c’était une princesse, elle possédait des domaines c’était une évidence, comme chaque membre de la famille royale, mais elle restait une simple princesse, son frère ne l’écoutait pas vraiment surtout qu’elle n’était revenue que depuis une semaine… Malgré tout ça, tout un tas de gens était déjà passé pour essayer de lui demander des faveurs, heureusement Nanthilde les avait fait fuir rapidement. Bref, souriant de nouveau elle répondit à son tour.

Audélia : « Oui je comprends, ça ne doit pas être facile de courir à travers le monde pour… Faire ce que vous faites… Vous avez bien raison d’avoir prit quelques jours pour visiter la France, c’est un merveilleux pays, cela dit… J’ai du mal à visualisez ce qu’est une … Moto… Un véhicule de toute évidence mais je n’en ais jamais entendu parler… Est-ce moldu? Ou magique? A quoi ça ressemble? »

Ben oui, elle était curieuse , après tout on ne passe pas treize ans dans le coma en découvrant la vie comme si de rien n’était, bien sur elle avait apprit tout un tas de chose dans ses rêves, mais non, elle n’avait jamais vus de « moto », elle ignorait donc ce que c’était et pour être honnête elle s’imaginait un tapis volant d'où une certaine excitation enfantine de sa part … Enfin peu importe. Lincoln se mit à parler de la dame de compagnie mégère et curieuse, cette dernière n’avait heureusement pas réussit à entendre clairement ce qu’il venait de dire, cela dit elle se doutait qu’il venait de parler d’elle. Quoi qu’il en soit Audélia fit des yeux ronds avant de mettre son doigt devant la bouche l’air presque inquiète mais étrangement amusé aussi.

Audélia : « Chuuut… Ne parlez pas si fort! Si elle vous entend dire cela elle pourrait m’obliger à rentrer chez moi, j’ai déjà du négocier pour venir ici! » Elle retira sa main de devant ses lèvres avant d‘enchainer, toujours en chuchotant. « Je peux faire ce qui me plait… Mais dans une certaine mesure… Disons que j’ai quelques restrictions… Bon il est vrai que j’ai peu de liberté, mais je ne peux pas vraiment m’enfuir, je n’aurais nulle part où aller et surtout je ne saurais pas vraiment quoi faire , je suis une princesse depuis toujours , j'ai toujours été assisté par quelqu'un , je ne m'habille jamais seule , je me réveille toujours entouré par une horde de domestique , je ne sais pas si j'aurais vraiment le courage ou simplement le savoir faire pour fuir et me retrouver seule … J'en ai souvent envie , mais ... C'est une envie illusoire que je ne pourrais jamais concrétiser ... Et de toute façon il me reste les rêves pour m'évader ... C'est déjà ça... »

Au moins il lui restait ça et c’était déjà bien ! D’ailleurs pour être honnête, elle aurait surement déjà envisagé de ne vivre qu’à travers ses rêves s’il n’y avait pas sa sœur, elle ne voulait pas lui imposer une nouvelle épreuve et elle lui avait promis de ne plus disparaitre… Bref, reprenant son sourire à la fois triste et joyeux Audélia répondit de nouveau mais cette fois sans chuchoter.

Audélia : « Hé bien ma mère m’a envoyé en province pour que je puisse me reposer loin des faste du château principale, mon frère est connue pour organisé beaucoup de fête apparemment, quoi qu’il en soit notre château se trouve non loin de se village. Cela fait une semaine que je suis sortit du coma et je passe mes journées a hanter les couloirs ou à observer le plafond de ma chambre allongée sur mon lit, heureusement ma sœur est là pour me remonter le moral mais je voulais voir un peu … Le monde extérieur… Cela dit vu le temps qu‘il faut pour mettre ses robes, je doute que je retenterais l‘expérience un jour… »

Elle fit un sourire amusé et surtout mélancolique, car au fond c’était une façon déguisé de dire qu’elle n’aurait surement plus droit de sortir quand sa chère gouvernante en chef découvrirait sa petite escapade …

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Audélia était totalement émerveillé face à cette histoire de moto, c’est peut-être stupide mais imaginait un vélo avec un moteur, capable donc d’atteindre des vitesses surement vertigineuse la rendait très enjouée, comme si il s’agit de la huitième merveille du monde ou de la plus grande découverte que l’humanité ait connus. Pourtant ce n’était qu’une simple moto et d’ailleurs Lincoln devait surement la trouver bizarre de semblait si euphorique face à ses explications pourtant légèrement obscures, mais que voulez vous, quand on a dormis pendant treize ans la moindre nouveauté devient un phénomène extraordinaire. Souriant à pleine dent la jeune princesse finit par répondre d’un ton franchement excité un peu comme une enfant face à un marchand de bonbons .

Audélia : « Un gros vélo à moteur?? Ca doit être fantastique!!! J’aimerais beaucoup en voire une un jour! Est-ce que tout les Moldus possèdent ce genre de véhicule? Ca doit être tellement fantastique!!!! »

Ouais là elle se répétait un peu mais était-ce de sa faute si elle s’emportait pour un rien? Ca faisait partie de sa personnalité, finalement elle avait gardé une âme d’enfant, un côté innocent qui se voyait surement beaucoup d’ailleurs mais peu importe. Son sourire se fit moins prononcer lorsqu’elle se mit à parler de son manque de liberté. Bien sur ses rêves étaient loin d’être suffisant, personne ne peut continuellement vivre dans des songes, dans des illusions aussi réelles soient-elles, mais malheureusement elle n’avait pas vraiment le choix, si elle ne se contentait pas de ses rêves pour fuir cette oppression permanente la pauvre enfant resterait éternellement emprisonner sans aucune échappatoire, et ça, ce serait bien plus terrible que la prison en elle-même. Audélia comprenait donc que Lincoln ne soit pas le genre de personne à se satisfaire de si peu, après tout il était une sorte d’aventurier voyageur, la liberté totale était un droit fondamentale à ses yeux, malheureusement dans l’aristocratie française ce n’était pas aussi simple…

Audélia : « Il est vrai que c’est loin d’être suffisant, mais malheureusement je dois m’en contenter, alors je préfère me dire que c’est déjà plutôt bien, disons que je vois le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide! »

Toujours optimiste notre petite princesse, peu importe la situation elle essayait de positiver, de garder le sourire et de se dire que finalement il y avait pire. Après tout elle avait survécu à treize ans de coma, alors elle pouvait bien survivre à la vie de château, sinon avouer que ce serait franchement ironique voir un peu pathétique. Bref , Audélia ne pu s’empêcher de laisser échapper un rire franc et naturel qui n’échappa à sa dame de compagnie , cette dernière lui lança d’ailleurs un regard noir que notre princesse remarqua bien vite , cessant de rire mais gardant un large sourire , hé oui , une princesse ne doit jamais se laisser aller comme ça . Quoi qu’il en soit elle répondit en gardant ce large sourire si communicatif.

Audélia : « Je l’avoue, être une princesse n’est pas toujours plaisant… Mais il y a quand même quelques avantages! Là tout de suite je ne saurais pas vous dire lesquels mais il y en a »

On aurait pu croire que c’était une sorte de blague mais non, Audélia était sincère, elle ne savait vraiment pas quelles avantages il y avait à être princesse, elle se mit d’ailleurs à y réfléchir quelques secondes avant de reporter son attention sur Lincoln. Elle chercherait plus tard les avantages d’être née dans l’aristocratie française. Enfin , Aude continua de sourire à pleine dent en entendant les paroles de son vis-à-vis , elle se doutait bien qu’il plaisantait , mais elle espérait quand même qu’il y ait un petit fond de vérité , un tout petit , après tout ce n’était pas tout les jours que quelqu’un lui disait qu’elle allait lui manquer , à part sa sœur personne ne le lui avait jamais dit. Ne perdant pas son sourire elle finit par lui répondre.

Audélia : « J’aurais bien voulus voir à quoi ressemble l’intérieur d’un … Enfin d’un vous savez quoi… » Elle ne préférait pas sortir le terme tueur a gage à tout bout de champs. Cela dit, elle en avait un peu assez d’être autant surveiller et d’un seul coup, sans crier gare, elle eut une sorte de sursaut, comme si elle venait d’avoir une idée de génie. Toute euphorique elle enchaina en chuchotant. « J’ai une idée! Vous allez pouvoir me montrer votre moto! »

Sur ses mots elle fit signe à un petit garçon de s’approcher, elle l’avait remarqué depuis son arrivé, lui lançant plusieurs fois des sourire avenant. Une fois à côté d’elle, la jeune femme se pencha pour lui murmurer quelques mots à l’oreille, personne ne pu les entendre hormis le petit garçon qui s’en alla en courant une fois la « discussion » terminé. Il ne fallut pas longtemps pour qu’il réapparaisse devant nos deux protagonistes, en fait c’est surtout vers la Dame de Compagnie qu’il se dirigeait, tout ça armé d’un sac en papier. Là, le petit garçon se mit à brandir une sourit vivante devant le nez de cette pauvre Dame de Compagnie qui en avait apparemment très peur vus le crie qu’elle poussa, perdant d’ailleurs rapidement connaissance. En voyant cela Audélia étouffa un petit rire, regardant finalement les deux gardes qui la suivaient se diriger avec rapidité vers la pauvre évanouis. La princesse décida de profiter de cette accalmie pour attraper la main de Lincoln, sans vraiment lui demander son avis, le tirant alors le plus loin possible de toute l’agitation. Audélia décida de s’engouffrer dans une sorte de ruelle se trouvant entre deux grandes maisons victorienne, se cachant donc des regards curieux. Pour être honnête Audélia était totalement ravis d’avoir échappé à ses détracteurs, d’ailleurs elle affichait un large sourire et elle prit la parole tout en ne lâchant pas la main de Lincoln, elle ne s’en était pas vraiment rendu compte.

Audélia : « C’est la première fois que je fais ça!!! C’est tellement… Stupéfiant! » Elle sautillait presque de joie. « Vite vite emmenez moi voir votre moto ! Il faut s’éloigner en tout cas, sinon ils vont nous trouver, ça serait dommage ! Surtout que je pourrais surement plus jamais faire ça! »

Ca c’est sur! Dés que son frère apprendra cette « disparition » il risque de double les effectifs mais ça valait le coup! En tout cas elle était totalement excité par tout ça , une vrai gamine!

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Hourra, son plan pour mettre hors d’état de nuir sa dame de compagnie et occupé ses gardes avait brillamment marché, lui donnant ainsi l’occasion de fuir l’oppression de l’aristocratie ne serait-ce que quelques heures. Cela dit, elle espérait tout de même que sa sœur ne soit pas prévenue de cet incident, elle ne voulait pas que Nanthilde s’inquiète pour des broutilles de ce genre ! Quoi qu’il en soit pour le moment, tout ce qui comptait c’était cet instant de liberté totale à côté d’une personne qu’elle appréciait, le reste n’avait plus aucune importance, c’était même la première fois qu’Audélia se sentait si libre, si vivante. Il faut dire qu’être surveiller constamment ça peut vous rendre dingue. Bref, la jeune princesse eut un petit rire malicieux lorsque Lincoln se mit à dire qu’elle devait en faire voir de toutes les couleurs à cette pauvre Laure-Marie et au fond il avait totalement raison, rien que cette sortit improviser avait été un calvaire pour cette trentenaire adepte de la bourgeoisie et du conformisme. Sans surprise Aude’ se laissa « trainer » jusqu’à l’endroit où se trouver la moto de son cher ami, tenant toujours fermement sa main elle lui fit un sourire amusé avant de répondre à son interrogation.

Audélia : « Une simple souris! Elle déteste tous les petits animaux et particulièrement les souris! Je savais bien qu’elle allait perdre connaissance, en voir une de si près relève du pire cauchemar pour cette pauvre femme »

Et pourtant Audélia ne regrettait pas une seule seconde son geste, bien au contraire ! Elle n’était pourtant pas cruelle, loin de là, c’était même la plus douce et la plus avenante des jeunes femmes du château et peut-être même de l’aristocratie magique française, mais elle n’avait jamais apprécié d’être en cage. C’est d’ailleurs peut-être pour ça que son coma avait duré si longtemps, au fond elle se doutait qu’en se réveillant elle retrouverait une vie presque d’esclavage, emprisonné dans une prison doré mais une prison tout de même. Bref après une bonne dizaine de minutes à courir à travers le village, prenant soin de ne pas se faire réparer ce qui était facile vus le chemin qu’ils avaient emprunté, nos protagonistes arrivèrent enfin devant l’objet tant convoité : La moto de Lincoln! Là ce fut le choc! Audélia fut scotché devant cet objet moldu pourtant pas si extraordinaire que ça, elle était totalement émerveillé, comme si il s’agissait de la huitième merveille du monde, comme si toute sa vie n’avait été vécus que pour cet instant : Voir une moto! Emerveillé et le sourire aux lèvres notre princesse finit par répondre.

Audélia : « C’est extraordinaire! Vraiment! Elle donne l’impression de briller!!! »

Ni une ni deux Audélia décida de s’asseoir sur la moto, bien évidemment elle ne grimpa pas dessus comme le font tout les motards, elle se contenta de s’asseoir sur le siège comme si il s’agissait d’un simple banc. Manque de chance elle perdit rapidement l’équilibre, tombant alors en arrière en emportant le véhicule dans sa petite chute. Une fois à terre la jeune femme éclata de rire, un rire cristallin et communicatif comme toujours, sans attendre l’aide de Lincoln elle se releva, retirant alors son chapeau qui avait été légèrement chamboulé avant de dire d’un ton désolé mais toujours souriante.

Audélia : « Je suis désolé! J’espère qu’elle n’est pas cassée… »

Ca serait franchement dommage, surtout qu’elle s’imaginait déjà les cheveux au vent sur cette belle moto moldu, même si en robe princière ça risquait d’être difficile. Enfin, alors que le ciel devenait de plus en plus gris, Audélia reçut une petite goute sur le coin du visage, rapidement c’est tout une averse qui lui tomba dessus. Une pluie torrentielle s’abattait sur nos deux chers aventuriers du dimanche, et pourtant, la princesse de Montmorency ne bougeait pas du tout, mettant même une main devant elle comme pour attraper les gouttes d’eau. Fixant le ciel elle finit par lâcher d’un ton plutôt mélancolique.

Audélia : « Ca fait tellement longtemps que je n’avais pas vus la pluie… » Et pour cause, depuis son réveille il avait fait toujours plus ou moins beau, résultats ça faisait donc treize année qu’elle n’avait plus sentit la pluie sur son visage. Se rendant rapidement compte de la morosité de ses dires, Audélia reprit un petit sourire, restant tout de même sous la pluie avec calme, comme si être mouillé ne la dérangeait pas du tout. « Ho pardonnez moi, je me rends compte que je ne suis pas vraiment de bonne compagnie… »

Elle avait dit cela sur un ton désolé et amuser, comme si elle se moquait d’elle-même, ce qui était un peu le cas.

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Ouf, sa moto ne semblait pas avoir souffert de cette petite chute et apparemment Lincoln était plus intéresser par la santé physique de sa camarade que par l’état de son véhicule ce qui fit sourire notre jeune princesse. C’était si rare qu’on pense d’abord à son bien-être plutôt qu’à autre chose, comme son image par exemple. Rapidement la pluie fit son apparition, emportant notre Audélia dans un monde mélancolique de pensées et de songe, la coupant de la réalité quelques minutes, chose tout à fait naturel, ça lui arrivait tellement souvent. Déjà étant petite ses dames de compagnie la trouvait souvent tournoyant sous une pluie battante en souriant, elle ne compte plus le nombre de sermons qu’elles lui on fait mais elle ne regrette pas pour autant de l’avoir fait. Ce genre de petit plaisir était un peu nécessaire à ses yeux, un moyen de se sentir libre et en « communion » avec la nature et avec le monde qui l’entoure. Bref, Aude’ se rendit rapidement compte qu’elle n’était vraiment pas de bonne compagnie, il faut dire qu’elle était bizarre, princesse et … Bizarre … Le pauvre Lincoln devait vraiment la trouver… Bizarre (oui je me répète mais elle l’est vraiment) et il aurait surement préféré être avec une personne plus libre et moins cantonner dans un monde imaginaire, en tout cas c’est la pensée qui traversa l’esprit de notre aventurière d’un soir. Cela dit, Link la rassura en lui avouant qu’elle était l’une des meilleurs compagnies qu’il ait eut, elle imaginait bien que c’était par politesse et gentillesse qu’il disait cela, malgré tout c’était agréable, elle lui fit donc un large sourire amusé avant de répondre.

Audélia : « J’ai du mal à croire que je sois mieux qu’un rêve… Mais cela me rassure tout de même, j’avais peur de vous ennuyer un peu. »

Et pour cause, elle n’était finalement qu’une grande enfant découvrant petit à petit un monde qu’elle avait fuit pendant si longtemps. Bien sur Audélia avait apprit énormément de chose durant sa vie de songe, mais apprendre de façon théorique c’était tout de même moins efficace que de vivre ses expériences concrètement et ça, elle le savait très bien. Bref, noyer sous le flot de pluie notre demoiselle ne remarqua pas tout de suite que des hurlements, ou plutôt des appels bruyants, se rapprochaient de leur position. Heureusement Lincoln, lui, les avait entendus, il attrapa donc la main de son vis-à-vis avant de l’embarquer sur un chemin plus ou moins isolé. Notre princesse ne broncha pas le moins du monde, elle n’avait pas envie que cette fuite se termine si rapidement, surtout pas maintenant qu’il pleuvait, la seule chose dont elle avait envie c’était de fuir encore et encore avec Link, peu importe le lieu, tant qu’elle pouvait être libre même quelques heures, c’était amplement suffisant. Bref, l’assassin professionnelle prit donc l’initiative de leur trouver une cachette histoire de ne pas se faire prendre si stupidement, par chance une sorte de petit porche dans une ruelle mal éclairé s’offrit à eux. Ce « porche » était exigu et mal éclairé mais c’était surement le meilleur endroit pour ne pas finir emprisonner, autant elle que lui, sauf que lui ce serait d’une autre façon même si Audélia finirait par le faire sortir de là, après tout c’était son idée il n’avait pas eut le choix le pauvre bougre.

Leur petite cachette était tellement étroite que nos deux protagoniste étaient indéniablement collé l’un à l’autre, en plus d’être totalement trempée. D’ailleurs Audélia avait l’impression de porter une tonne de vêtement, l’eau s’était infiltré dans sa robe déjà un peu lourde, du coup maintenant c’était un peu comme si elle portait plusieurs sceau d’eau partout sur son corps. Notre princesse fit un petit sourire amusé, mais aussi un peu gêné, en entendant les dires de Lincoln, elle finit par lui répondre toujours souriante et embarrassée.

Audélia : « Ne vous excusez pas… De toute façon il n’y a aucun homme de ce genre dans ma vie … Cela dit, je vous retourne la remarque, je ne suis pas certaine que votre fiancée apprécie vraiment la situation actuelle… »

Au début Audélia le regardait dans ses yeux, mais cette situation la gênait vraiment, pas dans le mauvaise sens du terme cela-dit, au contraire, ce n’était pas désagréable mais tout de même gênant et embarrassant… C’est pour ses raisons qu’elle détourna un peu le regard, souriant toujours légèrement avec embarras et amusement.

"La véritable intimité est celle qui permet de rêver ensemble avec des rêves différents."


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Lincoln ne répondit pas tout de suite à l’interrogation de notre petite princesse, au contraire, il s’éloigna d’elle afin de vérifier qu’il n’y ait plus personne, apparemment c’était le cas, la conversation pu donc reprendre son cours. Etrangement lorsque Link se mit à parler de cette femme Audélia fut un peu déçu, elle imaginait qu’il était du genre solitaire et pas en couple avec qui que se soit, cela dit, la suite de ses dires la fit légèrement sourire. Non pas qu’elle se réjouissait du « malheur » de son interlocuteur, mais ce qu’il venait de raconter lui rappelait une conversation qu’elle avait eut avec un jeune philosophe durant son coma, un philosophe poète qui voyait le monde d’une manière bien particulière, un peu comme elle. Gardant se petit sourire amusé, Aude’ se rapprocha un peu, sans pour autant collé une nouvelle fois son cher ami, avant de répondre.

Audélia : « Non, vous ne m’en avez pas parlez… Cela dit, j’ai du mal à imaginer qu’on puisse rester avec une personne sans vraiment l’aimer … Mais un jour un jeune philosophe, ou plutôt un poète, m’a dit que l’amour n’était finalement qu’un moyen grossier que l’Homme à trouver afin de ne pas mourir seul… Il avait peut-être raison… Enfin, je crois qu’il sortait d’une déception amoureuse, son jugement n’était sans doute pas très impartiale »

En tout cas elle n’aimait pas du tout cette fille dont il parlait, pourtant elle ne savait rien d’elle mais bizarrement elle ressentait que cette femme n’était pas fréquentable. L’instinct féminin surement. Le sourire de la jeune femme s’élargit lorsque Lincoln se mit à parler de la moto, elle sautilla presque de joie avant de répondre.

Audélia : « Vraiment? C’est une excellente idée!! Rien que pour ça je trouverais bien un moyen d’échapper à ma garde personnelle ! »

Elle avait toujours été douée pour les fuir et au pire elle demanderait un coup de main à sa sœur jumelle, qui était tout aussi douée pour ne pas respecter le règlement, si ce n’est davantage. La suite de la conversation fit assez plaisir à Audélia, apparemment Lincoln aimait vraiment la voir « dans ses rêves » et c’était agréable de se sentir apprécier, tout du moins d’une certaine façon. Et puis, la princesse aussi avait un certain plaisir à visiter les rêves de ce bel assassin. Souriant en se mettant juste à côté de lui, elle répondit.

Audélia : « Ne vous inquiétez pas, je suis sortit du coma, mais je garde la faculté de visiter les rêves des autres. Pour preuve, pas plus tard qu’hier je suis allé dans le rêve d’une jeune femme qui venait de perdre son chien, elle était vraiment très triste car elle l’avait depuis longtemps, alors je lui ais dit qu’il fallait qu’elle aille voir des membres de sa famille. Finalement elle m’a dit qu’elle partirait dès le lendemain dans le nord de l’Allemagne revoir ses parents… C’est une femme qui vit dans ce village… » Là une idée germa dans sa tête! Audélia eut la même expression que quelques temps auparavant, vous avez quand elle eut l’idée de montrer une souris à sa dame de compagnie pour pouvoir s’enfuir. Sautillant à moitié en souriant elle enchaina. « Mais oui! Elle vit dans se village, seul, sa maison n’est pas loin d’ici en plus, je m’en souviens parce qu’elle a voulu me la montrer elle appartenait à son mari qui est mort, mais peu importe, ça veut dire qu’il n’y a personne dedans! On pourrait aller s’y abriter, les gardes ne fouilleront jamais les maisons puisqu’ils savent que vous êtes un étranger! C’est parfait! »

Le pauvre bougre n’eut pas le temps de dire quoi que se soit, elle attrapa sa main avant de l’entrainer dans la ruelle après avoir jeter un petit coup d’œil à gauche et à droite. Elle savait que cette maison était jaune vif, dans un style toujours assez victorien et donc ancien, en arrivant dans le village elle l’avait remarqué et heureusement pour eux la jeune femme avait une excellente mémoire visuel. Après une bonne dizaine de minutes à chercher cette maison en rasant les murs, la demeure apparut sous ses yeux ébahis. Elle se trouvait un peu à l’écart des autres maisons, une aubaine pour nos fugitifs. Prenant garde à ne pas être vus, Audélia tira Lincoln jusqu’à la porte de derrière, voyager dans les rêves étaient utiles, notamment pour savoir où la vieille propriétaire d’une maison cache le double des clés. Cette dernière se trouver dans un pot, en la trouvant Aude’ la montra fièrement à Lincoln avant d’ouvrir la porte avec. Comme elle l’avait dit la maison semblait totalement déserte, les rideaux étaient tiré et certains volets à demi-fermé, mais le principal était qu’ils étaient au chaud et à l’abri, pour le moment. Tout en observant les alentours notre princesse secoua un peu ses cheveux à l’aide de sa main, elle posa alors son chapeau sur une petite commode avant de se tourner vers Lincoln, l’air vraiment fière.

Audélia : « C’est vraiment parfait non?! En plus la vieille dame n’a pas d’amis en ville, je crois que personne ne l’aime parce qu’elle est embêtante… Du coup personne n’a du remarqué son départ! Si on fait un feu les voisins ne seront pas vraiment alerté, au contraire! »

Oui, oui, Audélia était extrêmement fière d’elle, fière de se rappeler se rêve ! Elle s’imaginait déjà que le destin avait frappé et que c’était un signe si cette dame était partie aujourd’hui, un signe pourquoi? Aucune idée, mais c’était un signe quand même. Bref, sans crier gare notre princesse laissa échapper un petit éternuement, signe que sa robe trempée faisait déjà effet, cet à dire : La rendre malade. Ne perdant pas son large sourire elle reprit la parole d‘un ton vraiment euphorique:

Audélia : « Je vais aller fouiller en haut et vous vous n’avez qu’à faire du feu en attendant! C’est tellement excitant! C’est la première fois que je rentre illégalement chez une personne et que je fouille ses affaires!!! »

Toute contente elle sautilla jusqu’en haut, grimpant les marches en souriant toujours… Elle était vraiment ravis de cette situation et se moquait presque des possibles conséquences de cet acte. Une fois en haut elle fouilla donc l’armoire, les robes étaient un peu grandes mais le principal c’est qu’elles étaient sèches. Elle attrapa donc une petite robe très très simple, blanche sans prétention, mieux encore il y avait les vieux vêtements du mari de la vieille femme. Elle attrapa donc quelques chemises et autre avant de les poser dans le couloir, elle se pencha alors sur l’escalier avant de hurler, en fait c’était un hurlement chuchoté, assez fort pour que Lincoln l’entende, mais pas assez pour réveiller les voisins en somme.

Audélia : « Monsieur Lincoln il y a des vêtements sec pour vous! Je les mets dans le couloir! »

Aude’ se retourna alors, et là ce fut le choc, toute les portes se ressemblaient et elle ne se souvenait déjà plus d’où elle venait Oo Heureusement elle remarqua rapidement la porte entre-ouverte de la chambre principale et s’y engouffra, fermant doucement la dite porte, avant de se mettre à enlever sa robe et autant vous dire que c’était el début de la guerre. Dans les robes princières il y a toujours des sous-robes, des sous-robes pour les sous-robes, puis des jupes, une sous-jupe et des sou-jupes pour la sous-jupe, bref, c’était un véritable champ de bataille vestimentaire…. Enlever la première couche, ça c’était plutôt facile, les fermetures principales étant devant, par contre pour le reste ça devenait carrément plus dur. Le corset qu’elle portait été tellement serrer qu’elle avait presque l’impression de suffoquer, mais le pire était que les lacets se trouvaient derrière et ça c’était un problème de taille. Audélia se mit alors à tenter de se contorsionner pour atteindre les ficelles mais c’était loin d’être gagner, à part avoir l’air ridicule ça ne l’avançait à rien…

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Dans le monde il existe trois armes de destruction massive, les bombes nucléaires, les mages noirs œdipien et les robes à corset, ses derniers sont d’ailleurs considérés comme les plus dangereuses… Mettre une robe à corset c’est dur, l’enlever c’est pire et malheureusement notre cher Princesse allait en faire l’amère expérience. Hé oui, depuis toujours, et surtout depuis son réveil, Audélia était toujours entouré de deux ou trois domestiques pour l’aider à mettre ou à retirer ses robes si complexe, mais aujourd’hui elle était seule et indéniablement seule. Même si la première couche avait été enlevée avec aisance, le reste était plus compliqué. Résultats des courses, la pauvre se contorsionnait dans tous les sens, tentant vainement d’attraper les lacets de se foutus corset qui, soit dit en passant, menaçait à tout moment de l’étouffer. Cette situation était à la fois pathétique, humiliante et amusante, ce fut en tout cas la pensée qui traversa l’esprit d’Audélia l’espace d’un instant, cela dit le côté amusant disparut soudainement quand la voix de Lincoln retentit à travers la porte. Surprise, et gêné, la pauvre princesse tomba à terre dans un fracas plus ou moins assourdissant, moins que plus, cela dit il n’était pas utile d’être Einstein pour comprendre qu’elle, ou que quelque chose, était tombé par terre vu le bruit. Elle se releva avec une rapidité folle avant de dire d’un ton pas vraiment convaincant et encore moins convaincu.

Audélia : « Tout va bien! Tout va très très bien! »

Ben voyons, et mes fesses c’est du poulet Après ce message qui se voulait réconfortant, Aude’ tenta une nouvelle fois de retirer se corset qu’elle avait apprit à haïr au fil des minutes. Une nouvelle fois elle fit preuve d’une souplesse incroyable, frôlant des bouts des doigts le tant convoité lacets sans pour autant pouvoir le défaire. Essoufflée, et trempée, la princesse du se résoudre à accepter l’évidence: Elle n’y arriverait pas toute seule . Une petite minute c’était écoulé depuis qu’elle avait mentit à Lincoln en lui disant que tout allait bien, elle prit donc la décision de dire la vérité , d’une voix assez embarrassé.


Audélia : « … En fait … Je crois que j’ai un petit problème… » Elle ouvrit alors la porte, passant juste sa tête , elle était d’ailleurs toute décoiffée comme si elle venait de se battre contre un chat enragé. « Je n’arrive pas vraiment à enlever… Mon corset… Ce genre de chose est très… Difficile… Chez moi je suis toujours accompagné de deux voir trois domestiques qui m’aident à mettre et… Retirer mes robes… J’ai besoin … D’un peu d’aide… »

Ni une ni deux elle se mit à tourner le dos à Lincoln, laissant la porte s’ouvrir pour qu’il puisse tout simplement défaire les lacets de son corsage. Audélia tait terriblement gêné par cette situation, en plus d’être inconvenant pour une princesse, c’était tout même affligeant de ne pas parvenir à se déshabiller toute seule , surtout à son âge, vraiment pathétique. Les mains plaquées sur sa poitrine, comme si il pouvait voir quoi que se soit alors qu’elle était de dos, elle reprit la parole vraiment embarrassé et presque blasé par cette situation affligeante.

Audélia : « Je suis vraiment désolé… C’est très… Gênant et surtout pathétique… Mais je vous assure que ce genre de corsage est terrible à enlever, mes dames de compagnies m’oblige à le serrer avec une telle force que j’ai presque du mal à respirer… Mais ça n’excuse rien, c’est vraiment une situation … Embarrassante »

Embarrassante, gênante, pathétique, humiliante, il y avait tout un tas d’adjectifs qui allaient parfaitement avec cette situation …

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Audélia eut un petit rire lorsque Lincoln se mit à dire qu’on essayait surement de la tuer avec ce corset ce qui n’était peut-être pas totalement faux, il faut bien admettre que ses domestiques serraient parfois vraiment beaucoup trop ses corsages mais avait-elle vraiment le choix? Audélia ne pouvait que subir encore une fois, si elle se plaignait on lui sortirait l’éternel phrase « Il faut souffrir pour être belle », ça c’était l’excuse de toute les grandes dames de France. Bref, notre princesse afficha un large sourire amusé lorsque Lincoln lâcha un petit mot avant de répondre.

Audélia : « Dans ce cas là toutes les domestiques de France tentent d’assassiner leur maitresse, c’est peut-être un complot! … Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas grave! .. Et merci beaucoup, vous venez de me sauver la vie! »

Haaa ouf elle était enfin libéré du méchant corset qui l’emprisonner depuis bien trop longtemps, finalement cette pluie n’avait vraiment que des bons côtés. En tout cas à présent Audélia était libéré mais Lincoln semblait… Figer, la main posé sur son dos il n’avait pas l’air de trop réagir, la princesse décida de ne pas bouger, se disant qu’il y avait peut-être une affreuse bête sur elle et qu’il la fixait en attendant de pouvoir la tuer, ou alors son corset avait laissé place à un autre corset et là le pauvre bougre était en train de syncoper en directe live. Commençant à s’inquiéter Aude’ décida de prendre la parole, l’air toujours un peu embarrasser.

Audélia : « … Hum… Quelque chose ne va pas? »

Link ne répondit pas tout de suite mais il sortit tout de même de ses pensées se mettant à bafouiller quelques mots presque incompréhensibles ou en tout cas un peu surprenant. Notre princesse le regarda s’en aller maladroitement en se disant qu’elle avait peut-être fait quelque chose de mal , après tout elle n’était plus vraiment douée pour parler avec les gens, généralement elle les voyait en rêve et c’est tout. Les voir en vrai c’était tout de même carrément autre chose. En tout cas, pour le moment elle devait retirer ses vêtements mouillé, ce qu’elle fit rapidement, y’a pas à dire sans corset la vie est plus facile, elle attrapa alors une des robes qu’elle avait sortit, une robe simple, élégante et blanche, avant de l’enfiler tout aussi vite. Elle retira par la suite ses bottines avant d’attraper une paire de bottes juste un peu trop grande mais suffisante pour rester ici! Elle attrapa une serviette histoire de se sécher un peu, notamment les cheveux et une fois prête Audélia se précipita en bas, curieuse de pouvoir parler à Lincoln car pour être honnête cette petite absence l’inquiétez un peu et pour preuve, quand elle arriva en bas elle aperçu le pauvre assassin assis sur un canapé l’air pensif. La jeune princesse prit place à côté de Lincoln, avant de prendre la parole.

Audélia : « Monsieur Lincoln? … Vous allez bien?… J’ai fais quelque chose qui ne fallait pas?…Ca doit surement être ça… Ca fait tellement longtemps que je ne côtoie plus de vrai personne… »

Elle se sentait vraiment coupable pour le coup

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Audélia ne comprenait pas vraiment à quoi il avait pu penser pour être aussi perturbé ! Elle essayait pourtant d’imaginer les pensées de Link, imaginant un kangourou conduisant une moto ou pire, un rat sur SA moto, pourquoi de tels pensées? C’est une bonne question, mais pour être honnête notre princesse ne voyait vraiment ce qui pouvait être aussi perturbant, peut-être n’avait-elle pas assez vécus pour comprendre ce genre de subtilité.

Audélia : « J’ai du mal à imaginer ce à quoi vous avez pensée mais… Ca devait être très effrayant pour vous perturbez ainsi »

Ben oui, le bougre donnait l’impression d’avoir vus sa mère nus, il était totalement chambouler notre assassin cela dit Audélia était tout de même assez soulager de ne pas être la cause de ses soucis, si ça n’avait pas été le cas elle n’aurait pas su quoi faire. Bref, Lincoln décida de détendre un peu l’atmosphère en autorisant Aude’ à l’appeler par son prénom, il faut dire qu’elle était tellement bien éduquer qu’il ne lui était même pas venue à l’idée de lui demander l’autorisation, dans le protocole c’était immuable : On ne devait pas appeler un homme par son prénom. Bon, elle avait un peu retourné la règle quand on y pense, mais ce n’était pas vraiment volontaire. Souriant de nouveau, avec beaucoup moins de gênes, elle répondit.

Audélia : « D’accord ! Je vous appellerais Link ! … Vous avez un frère alors? Moi j’ai une sœur jumelle qui s’appelle Nanthilde, mais on se ressemble pas beaucoup physiquement, elle est rousse, très grande et très belle, rien à voir avec moi »

Aude’ avait souvent tendance à mettre Nanthilde sur un piédestal, à ses yeux elle était la perfection même, elle n’avait aucun défaut, elle était sa sœur chéris à point c’est tout. Elle serait surement prête à faire tout ce qu’elle dit d’ailleurs, ce qui était à la fois une bonne et une mauvaise chose, mais soyons honnêtes dans leur duo ça avait toujours été Nanthilde la plus forte et l’élément dominant. En tout cas ce n’est pas Audélia qui se moquerait de son prénom, il suffit de voir le sien, ce n’était pas un prénom moche mais c’était loin d’être du genre moderne au contraire. La preuve, c’était son arrière, arrière, arrière grand-mère qui portait jadis se prénom. Enfin, peu importe. Lincoln semblait encore un peu perturbé et notre princesse se demandait vraiment pourquoi, elle le regarda donc se lever pour remettre des buches dans le feu avant de revenir près d’elle en lui demandant si elle n’avait pas froid. Aude’ se mit à sourire avant de répondre.

Audélia : « Non non tout va bien! Je n’ai pas froid et personne ne tente de me tuer à petit feu, donc je crois que je peux dire que tout est bon … En tout cas merci pour la robe, elle est un peu grande mais bon! »

Elle laissa échapper un petit rire avant de se retrouver nez à nez avec Link, en fait « yeux à yeux » serait plus juste. En effet Lincoln se mit à plonger son regard dans celui de la jeune princesse qui ne parvint pas vraiment à détourner le sien. A cet instant elle se mit à comprendre qu’il voulait peut-être sous-entendre quelque chose, vous savez, le genre de chose qu’une femme est censé comprendre avec un seul regard… Mais voilà, Audélia était peut-être une femme, elle avait quand même passé treize ans de sa vie endormis à voyager dans les rêves, alors niveau vie sociable et subtilité de ce genre, elle n’était pas très douée et elle n’allait pas s’en cacher. Le regardant toujours dans les yeux elle avoua donc avec un petit sourire gêné.

Audélia : « J’ai l’impression étrange que … Je devrais déduire quelque chose de tout ça… Mais je suis quelque peu… Comment dire ça sans paraitre idiote… Je ne suis pas très douée avec les relations humaines vous savez… Les seules que j’ai eut étaient imaginaire… Mais peut-être qu’en fait je me fais des idées, ça ne serait pas vraiment surprenant… »

Comment passé pour une idiote en dix leçons par Audélia Roséliande de Montmorency.

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Lorsque Link lui répondit , Evan ne pu s’empêcher de sourire , amusé par la situation et à la fois flatter par le fait qu’il la trouvait « ravissante » , ce qu’elle ne comprenait d’ailleurs pas trop. Cela dit, elle perdit rapidement ce sourire et pour cause… Mon dieu, mais pourquoi Audélia était aussi « miss pied dans le plat »? Elle n’aurait pas pu se taire au lieu de parler de sa sœur et du frère de Lincoln?? Bien évidemment elle ignorait totalement que sa famille était mort, mais ça n’enlevait rien au fait : Elle venait de faire remonter de vieux souvenir douloureux à la surface et pour être honnête elle s’en voulait vraiment. Elle s’en voulait tellement qu’elle ne remarqua même pas le petit compliment qu’il lui fit. Prenant un visage désolé et embarrasser Aude’ finit par répondre.

Audélia : « Je suis désolé pour vos frères et sœurs … Mais je trouve que Forbes et Lincoln se sont de jolie prénoms… Et puis, chez moi aussi les prénoms sont vraiment pas extraordinaire… Audélia Roséliande, ça fait un peu… Vieux… »

Elle essayait de détendre un peu l’atmosphère histoire de lui faire oublier ce passage sur sa famille, elle aurait voulu en savoir plus, en apprendre davantage sur cette famille disparut, le pourquoi du comment notamment mais elle sentait bien que Link en souffrait, alors elle lui poserait la question plus tard. Pour le moment une discussion O combien importante et sérieuse fit son apparition et notre princesse écouta chaque parole de son vis-à-vis avec attention, dévorant chacun de ses mots. Au début Aude’ prenait tout ça avec un sérieux qui se voyait clairement, d’ailleurs elle le prenait toujours au sérieux, cela dit la seconde partie de ses dires la fit un peu sourire, en fait elle se retenait clairement de rire. Ho elle ne se moquait pas, bien au contraire, mais c’était tellement surprenant d’entendre tout ça et à la fois tellement touchant, finalement elle n’avait pas du tout l’habitude c’est tout. Une fois son « discours » finis la princesse ne pu se retenir, elle se mit à rire, d’un rire cristallin et tout à fait naturel, tout en essayant de cesser de rire elle finit par répondre.

Audélia : « Pardon, je ne me moque pas du tout de vous je vous assure… Et vous ne m'effrayait pas… C’est juste que je n’aie vraiment pas l’habitude de ce genre de… Révélation… » Elle cessa totalement de rire, affichant tout de même un sourire attendrissant. « … Je suis… Très… Surprise… Généralement je ne suis pas… Le centre d’intérêt des autres… J’ai l’impression étrange de ne dire que des bêtises… » Elle marqua une courte pause avant d’enchainer. « … J’aime beaucoup être avec vous… Vous me faites rires… Vous me rendez … Joyeuse… Ca fait une semaine que je suis revenue dans ce… Monde… Et je crois que je regrette chaque jour un peu plus de m’être réveillé… Seule ma jumelle me donne envie de rester ici… Ma jumelle et maintenant vous… J’ai vraiment l’impression d’être… Autre chose qu’une princesse quand vous me parlez… »

Sur ses mots Audélia décida de se rapprocher de lui, très hésitante, trop hésitante, à un tel point qu’elle se stoppa à quelques centimètre de son visage, l’air embarrasser elle finit par prendre la parole d’une voix presque chuchoter.

Audélia : « … Peut-être que je ne devrais pas faire ça… Ca se trouve vous n’en avez même pas vraiment ... Envie… Mais dans le cas contraire… Il faut que vous sachiez que … Ce n’est pas franchement mon domaine de compétence… Et que c’est même … Une première pour moi… »

Voilà comment devenir pathétique en moins de dix secondes.

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Il lui laisserait le temps dont elle avait besoin?… C’était à la fois agréable et assez gênant d’entendre ce genre de chose! Ben oui, elle venait quand même de lui avouer à demi-mot qu’elle était une espèce de novice virginal et qui ne connaissait rien à la vie, ce qui était franchement pathétique et un peu humiliant. Audélia n’était pas du genre orgueilleuse mais tout de même, elle avait un peu de fierté, comme tout le monde. Cela dit, elle appréciait tout de même qu’il ne se moque pas d’elle et qu’il accepte de lui laisser le temps… Même si ça restait gênant… Oui je me répète mais Aude’ était réellement et indéniablement embarrasser par cette révélation même si elle essayait de ne pas le montrer, restant souriante face à Lincoln. Se sourire si sincère ne fit que s’accentuer lorsque Link posa sa main sur sa joue, elle écouta alors chacun de ses mots une nouvelle fois, touché par une tel attention, une tel tendresse à laquelle elle n’était pas habitué, bien au contraire. Bien évidemment elle avait déjà entendu sa sœur lui dire de tel mot, mais entendre un homme, un homme qu’elle appréciait, dire se genre de chose s’était tout à fait différent. Agréable. Embarrassant. Touchant. Souriant de nouveau, cherchant ses mots, elle finit par répondre.

Audélia : « … J’avoue que … Je n’ai pas l’habitude d’entendre ce genre de chose de la bouche de quelqu’un d’autre que ma sœur… Et… J’apprécie… J’ai du mal à trouver les mots… Je crois que j’ai aussi besoin de vous… J’en suis même certaine, c’est pour cette raison que je ne compte vraiment pas partir… En tout cas, je ne trouve pas ça égoïste, pas du tout! »

Ils s’étaient connus dans un rêve, ils avaient apprit à se connaitre dans un monde imaginaire, et pourtant aujourd’hui c’était dans la réalité qu’ils se retrouvaient, qu’ils se laissaient totalement aller. Après tout, ils n’auraient jamais pu aller aussi loin dans un songe, c’était possible d’un point de vue technique, mais ce n’était pas une bonne chose de trop s’investir dans ce genre de situation, Audélia savait bien que tout n’était qu’illusion, tout du moins une grande partie, et qu’il ne fallait pas se laisser aller au risque de se voir souffrir. Lincoln finit par poser une nouvelle fois sa main sur la joue de la jeune femme, s’approchant petit à petit pour finalement déposer un tendre baiser qui s’éternisa quelque peu, mais c’était loin d’être dérangeant, bien au contraire, ce fut même trop court à son gout. Ben oui, c’était son tout premier baiser, ses tout premiers « émois », elle était adulte donc elle ne se sentait pas non plus comme une adolescente surexcité, mais c’était tout de même assez… Spéciale mais pas désagréable. Audélia se mit d’ailleurs à grimacer légèrement lorsque Lincoln s’excusa pour se baiser, l’air presque embarrasser. Ni une ni deux la princesse lui mit un petit coup à l’épaule, comme pour le réveillé avant de dire d’un ton dynamique.

Audélia : « Link! Je ne suis pas une princesse fragile et prude! Je n’ai pas vécus autant de chose que vous, mais ne vous croyez pas obliger de vous excusez à chaque fois que vous m’imaginez avec vous ou que vous… M’embrassez… » Là elle se mit à sautiller sur le canapé en secouant un peu Lincoln au passage. « Je veux que tu sois totalement bien avec moi! Comme avec ma sœur! Sois surprenant et dynamique! Je n’aime pas les princes romantiques qui se retiennent pour ne pas heurter la sensibilité des princesses! »

Oui, elle s’était mise à la tutoyer mais ça prouvait qu’elle se sentait bien avec lui. En tout cas elle ne voulait pas qu’il se retienne, elle détestait ça, si il était si bien avec elle alors il devait être totalement libre de ses gestes et c’est tout. Elle est peut-être naïve et réserver mais pas non plus coincée, bien au contraire, c’est d’ailleurs ses petits excès qui faisait d’elle la risée du château, beaucoup la prenait pour une espèce de simplette cinglée. Des idiots.