Remus J. Lupin
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
AGE : 27 MESSAGES : 69 DATE D'INSCRIPTION : 03/10/2010
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| Sujet: Remus Lupin ~ OS Octobre 4th 2010, 17:08 | |
| Remus laissa échapper un soupir, et se leva brusquement, repoussant la chaise sur laquelle il était assis. Ca n’allait pas. Non, ça n’allait pas du tout. Et ça n’irait sûrement jamais plus. Merlin, comment ça pourrait aller puisque qu’ils étaient tous morts ! Un verre éclata dans la pièce. Il fallait qu’il se calme… Tous morts. Non. Il restait lui, et le traître. Il restait Peter Pettigrew, il restait Queudver, qui avait détruit leur groupe si soudé, qui avait brisé leurs rêves. Il restait Peter, qui avait vendu James et Lily à Voldemort, il restait Peter, à cause de qui Sirius avait passé douze ans à Azkaban. Il restait Peter, et lui. Mais lui, il n’était rien sans ses amis. Sans ses amis, il était un monstre, et il ne pouvait lutter contre ça.
Mais, quitte à être un monstre, autant l’être complètement. Alors Remus s’était juré de venger James et Lily, de venger Sirius. Il s’était juré que Peter et Bellatrix ne survivraient pas à cette guerre, et si c’était lui qui avait leurs peaux, ce serait encore mieux. Il réalisait que cette promesse était une promesse qu’il ne pourrait peut-être pas tenir. C’était aussi une promesse de mort. Et Remus n’aimait pas tué. Mais Queudver et Lestrange étaient allés beaucoup trop loin.
Non seulement, le sale rat avait enlevé à Harry le bonheur de connaître son père, sa mère ou même son parrain, mais cette folle de Lestrange lui avait retiré Sirius alors que le jeune Survivant venait à peine de le retrouver. Et si Harry avait souffert, Remus aussi. Parce que c’était la fin. Avec Sirius, il avait l’impression qu’il y avait encore de l’espoir. Les Maraudeurs n’étaient pas morts, ils étaient toujours là, tous les deux, même s’ils étaient les deux derniers. Ils rigolaient, ils déconnaient, ils se rappelaient, et ils étaient là pour faire revivre les Maraudeurs d’autrefois. Mais tout seul, c’était impossible. Tout seul, Remus ne pouvait pas faire revivre les Maraudeurs. Maintenant qu’il était seul, les Maraudeurs étaient morts. Morts.
Le loup-garou, qui faisait les cent pas depuis tout-à-l’heure, s’arrêta quand la porte s’ouvrit, sur une Tonks aux cheveux roses vifs.
« Remus ? Ca va ? Ca fait des heures que tu es enfermé là ! »
Le vieux Maraudeur sourit doucement, triste pour la métamorphomage, qui se battait tant bien que mal pour réussir à l’avoir, lui. Mais ne comprenait-elle pas qu’il était trop vieux et trop pauvre pour elle ? Et surtout, surtout, beaucoup trop dangereux. Il pourrait la tuer une fois par mois, ce qui fait douze fois par an et… Bref. Il pourrait la tuer, et rien que cette pensée lui était horrible. Non, non, il ne se laisserai pas avoir, il ne céderai pas. Elle ne gagnerai pas cette partie. Il s’approcha de la jolie Auror.
« Ca va, Dora, merci de t’inquiéter pour moi, » lui sourit-il de sa voix rauque, mais calme et qui en apaisait beaucoup…
Elle ne parut pas réconfortée pour autant. Elle s’approcha de lui, beaucoup trop pour que cela soit convenable. Remus laissa échapper un grognement – tout ce qu’il y a de plus sexy, d’ailleurs. Avec la pleine lune ce soir, ce n’était pas raisonnable du tout.
« Dora… » Il laissa échapper un soupir las. « Tu sais que c’est impossible… »
Ses cheveux virèrent au rouge, signe de colère. Remus ne daigna pas reculer. Il n’avait pas peur de la jeune femme, et, il se l’était promis, il ne céderai pas.
« Tu m’énerves, Remus Lupin ! Tu n’es pas un monstre, et, que tu le veuilles ou non, je continuerai ! »
Il lui sourit, et osa même poser sa main calleuse sur la joue de l’Auror. Puis il la contourna, et passa la porte. Il était tant de partir, pour aller au refuge qu’il avait trouvé pour abriter le loup qu’il devenait. Ainsi, il ne blessait personne, et il était sûr de ne pas pouvoir s’échapper, Dumbledore lui-même ayant apposé des sorts de protection et de scellage sur la porte.
Il sortit du Square Grimmaud et marcha un peu, pour se distraire, pour se sortir Sirius, James et Lily de la tête. Pour oublier ses envies de vengeance, pour ne plus penser à Dora, qui insistait, et à qui il devenait de plus en plus difficile de résister. Sauf que quand il ne pensait pas à ses défunt amis, à Pettigrew et Lestrange ou à Tonks, il pensait à la pleine lune de ce soir, et il sentait, plus que jamais, le loup gronder en lui. Arrivé dans une rue déserte, il transplana.
Arrivé dans un coin de campagne perdu en pleine nature, il marcha un petit quart d’heure, avant d’arriver devant une vieille grange délabrée. Bien heureusement, Dumbledore et lui-même l’avait consolidée, sinon, elle se serait effondrée sous les coups du loup. Mais avec tous ces sorts qu’ils avaient appliqués, il était sûr qu’elle tiendrait bon. Sortant sa baguette, il murmura une formule pour débloquer le verrou – sceller magiquement – de la grange, et rentra, prenant grand soin de bien refermer derrière lui.
Voilà, tout était prêt. Il pouvait se transformer. L’enfer pouvait commencer.
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