• S ' I L • T E • P L A I T • R A C O N T E • M O I • U N E • H I S T O I R E •
« Un Mangemort? Pouark! C'est le mal! C'est l'ennemi! Ils sont fous! » Pourtant James n'est pas fou. James n'est pas un ennemi. James n'est pas le mal. Mais il est mangemort. C'est avant tout un être vivant, qui naquit sur cette planète de l'union d'un homme et d'une femme. Un homme qui fut un jour un petit garçon au sourire édenté et qui rêvait de conduire un avion ou d'aller sur la lune. Aujourd'hui encore qui pourrait dire où il se place. Où se trouve son camps. Lui qui aime plaisanter, lui qui aime rigoler et ne pas être sérieux. Cet individu qui ne porte pas que du noir et qui n'en broie pas non plus. Qui aime donner des cours et apprendre aux plus jeunes. Lui dont le visage n'affiche pas que des rictus de rage, mais aussi du bonheur et de la joie. Sortons un peu des clichés du mangemort noir qui tue tout ce qui bouge. Il a pourtant tuer et torturé, mais il ne ressent pas le besoin de devoir anéantir la vie des autres parce que quelque chose lui déplait. Car avant tout, James reste un humain...
• T O U T • D E B U T • C O M M E N C E •
« Allez Jimmy! Fais moi ton plus beau sourire! » Une petite tête foncée se redressa. Les petites lèvres fines d'un visage d'enfant s'écartèrent pour afficher une large grimace joyeuse. Il plissait légèrement les yeux et tirait la langue. Le petit n'avait pas sept ans. Il respirait la jeunesse et l'innocence. Ses petites mains tapotaient le couvercle d'une grande boite à moitié emballée de papier cadeau. Un emballage rouge à moitié déchiré qui cachait le présent que lui faisaient ses parents pour la fête de Noël. Ah Noël! Ce qu'il pouvait aimé cette nuit là! Son attention retourna sur son paquet. Il enleva le morceau de scotch un cris se fit entendre puis plus rien. La fumée était trop épaisse pour qu'il puisse voir quelque chose. Il avait peur. Juste peur. Il voulait son papa et sa maman, mais il n'osait pas les appeler. Quelque chose tomba sur le sol, juste à ses pieds. Une femme. Sa mère. « Maman? » Elle ne répondit pas. Elle ne répondrait plus jamais d'ailleurs. Elle était tombée sur le cadeau et en l'écrasant elle l'avait ouvert. Là, un pantin se trouvait. Ses yeux foncés fixaient James. Il cria. Était-ce lui qui faisait tout cela? A toute hâte il se releva, courant dans une direction au hasard. Il heurta les jambes de ce qu'il crut être son père et il les serra. « Un gamin? Ils avaient un gamin? » « Non. » « Si si. Il y a un gamin là! ».
Une erreur. Ce n'était qu'une erreur. Le couple qu'ils devaient arrêter - ou plutôt détruire - était dans la maison d'à côté et en avait profité pour fuir. Une mort inutile de deux innocents. Un enfant orphelin. Le ministère s'en tirait bien finalement. L'assassinat fut mis sur le compte des deux fuyard et le dossier fut clos. James fut donné à une autre famille de sorcier et l'affaire fut oubliée de tous, sauf de l'enfant. On venait de le priver de ses parents. On venait de l'enlever de son domicile avant de le jeter chez des inconnus. On se fichait bien de ce qu'il pouvait ressentir. Ce n'était qu'un gamin après tout...
• T O U T E • S U I T E • A • U N • M I L I E U •
« Je l'ai! JE L'AI! JE L'AI! » La porte d'entrée s'ouvrit brusquement laissant place à un jeune garçon qui courrait. Un large sourire sur le visage il sauta sur le canapé où un homme et une femme étaient déjà installés. Tout deux souriaient aussi. L'enfant s'empressa de déchirer l'enveloppe, défroissant avec excitation le morceau de parchemin, ses mains en tremblant. Il était heureux. Ci-dessus se trouvait son admission à Poudlard. Lui, jeune sorcier de Onze ans allait entré en première année dès la rentrée. Il était étrange de voir tant de joie en lui, tout comme les nombreux autres futurs élèves qui découvraient en même temps que lui leurs fournitures scolaire. Ils savaient pourtant pertinemment que ce jour arriverait. C'est ainsi, et ce ne peut-être autrement. Peut-être est-ce l'appréhension que l'hibou portant la lettre ne se perde en chemin? Sans doute. Dans tout les cas, il ne devait pas être le seul gamin à sauter de joie dans toute la Grande Bretagne...
James ne fit pas dans l'originalité. A la date prévue il se rendit à la gare accompagné de ceux qu'il devait nommé papa et maman depuis maintenant quatre ans. Se mêlant à la foule d'étudiant il monta dans le train, s'installant dans un compartiment déjà occupés par plusieurs élèves bien plus âgés que lui. Suivant l'exemple il se pencha à la fenêtre et adressa à ses parents d'adoptions de grands signes d'Adieu. Il ne rentrerait pas de l'année. Ni même à Nöel. Cette fête n'était pas dans son cœur. 'Il était jeune, il a tout oublié!'. Et le pire c'est qu'ils y croyaient. Car non, James n'avait rien oublié de cette fameuse nuit. Chaque détail était gravé dans sa mémoire, tel un trace indélébile d'un souvenir douloureux. Il revoyait la scène, sa mère sur le sol et la figure de ce pantin sur le sol. Ce sourire qui paraissait si sadique et ce regard si sombre que lui avait offert la poupée l'avait traumatisé à jamais. Il n'avait pas sept ans à l'époque, il en avait onze maintenant, mais cela ne changeait rien.
Poudlard. Les barques. La nuit. L'entrée. La grande salle. Le vieux chapeau. Tout cela était trop magique pour être vrai. Et pourtant. Il s'y trouvait, vêtu d'une robe noir de sorcier, souriant à plaine dent et suivant des yeux ce qu'un de ses camarades lui montrait de son doigts. Serpentard. La maison qu'on lui attribua. Une seconde famille en quelque sorte avec qui il habiterait toute l'année, puis encore six ans. Timidement il se dirigea vers la table qu'on lui indiquait et don les membres applaudissaient. Il s'assit, assistant en silence à la répartition. Sa première année se déroula normalement. Comme toutes les autres d'ailleurs. Ni ange, ni démon. Ni fort, ni faible. Ni doué, ni cancre. Il se classait dans la moyenne, ne se distinguant en rien des autres. Il rencontrait facilité et difficulté, s'appliquait en cours. Tout comme il se moquait de ses professeurs dans les couloirs, se lançait des défis avec ses amis, et recevait des punitions. Une petite bande de joyeux gamins tout à fait normaux et sans talents particuliers. Mais il n'en avait de toute façon pas besoin. Eux ensemble leur suffisait.
Il y eut pourtant une matière qui intéressa plus particulièrement le jeune garçon; l'astronomie. Il aimait ce cours si tard dans la nuit. Observer les étoiles, apprendre sur l'au-delà des toits du château, des nuages et du ciel le fascinait. Si bien qu'il en fit plus tard son métier, mais nous n'y sommes pas encore. Il passa ses BUSES Et ses ASPICS avec des résultats tantôt corrects, tantôt plus que corrects sans pour autant atteindre l'excellence. Il quitta finalement Poudlard à l'âge de dix huit ans, près à commencer sa vie...
• L E S • C H O I X • N E • P A R D O N N E N T • P A S •
Jeune adulte, sorcier majeur, vint se poser la question de son avenir. La haine qu'il éprouvait toujours envers le ministère ne pardonna pas. James prit la décision de rejoindre les partisans du mage noir, plus par vengeance que par réelle envie. Il était temps de faire le deuil de ses parents, il voulait enfin être paisible, et il savait que ce ne serait possible tant que ce ministère serait sur pied. On lui demanda de faire ses preuves, il les fit. On lui ordonna de tuer, il tua. On le fit torturer, il tortura. Et enfin on lui marqua le bras de cette marque commune à chaque mangemort. Ça y était. Il faisait partit des leurs et il ne pourrait en sortir sans mourir sans doute. Ces êtres lui paraissaient froids, cruels. Lui, il ne le montrait pas. Tout ce qu'il ressentait était toujours restait en lui, si bien qu'il souriait, rigolait, blaguait, alors qu'eux affichaient une sinistre mine aux envies dévastatrices. Sa rancœur n'était visible que dans les missions qu'on lui confiait. Le reste du temps personne ne pourrait dire à quoi il appartenait réellement. Les gentils peut-être? Ce n'est pas tout à fait faux lorsque l'on sait que depuis plus d'une dizaines d'années, ces notions là se sont inversées pour lui...
• L ' A M O U R • B R I S E • L E S • A I L E S •
James était jeune, James était plutôt beau. Il fini donc par rencontrer une demoiselle qui devint la femme de sa vie. Elle était belle. Elle respirait la pureté et le bonheur. A ses côtés il était bien. Il aimait comme il n'avait jamais aimé. Il la chérissait comme il n'avait jamais chérit personne. Il était amoureux, tout simplement. Presque une idylle, malheureusement elle fut de courte durée. Deux ans. Cela faisait déjà deux ans qu'ils étaient ensembles. Et ils se décidaient enfin. Ils voulaient un enfant. Lui en voulait un d'elle. Elle en voulait un de lui. C'était parfait. Trop parfait. Le fruit de leur amour grandit durant neuf mois dans le ventre de sa tendre. Neuf mois qu'il partagea entre ses missions et sa jeune épouse. Rien ne l'avait préparé au drame du neuvième mois. L'accouchement...
« Tout est sous contrôle! Tout va bien! Rassurez-vous! » ne cessait de lui répéter l'assistant. Mais c'était faux. Élisa ne fut pas assez forte cette fois-ci. Elle mourut en donnant la vie. Pourquoi? Pourquoi la mort encore? Elle était si jeune, elle était si douce. James l'apprit que bien plus tard. Le Je suis désoler que le médecin lui resta au travers de la gorge. Non. Il n'était pas désoler. Ces trois mots il devait les répéter de si nombreuses fois qu'il ne pouvait plus l'être. Il venait de briser une famille et il se contentait de cela. N'aurait-il pas put plutôt la sauver? Alors il se serait épargné les excuses plates et le visage faussement accablé. Ne lui restait de cet amour et de cette personne qui lui était si chère, une petite fille. En l'honneur de cette mère qui n'eut le bonheur de la connaitre, il l'appela comme elle aurait voulut qu'elle s'appelle; Charline. Oui. Cela lui convenait parfaitement. Charline Stevenson. Sa Charline à lui... « C'est fini ma puce... tu es avec papa. »
• L ' H I S T O I R E • D ' U N E • T R I S T E • F I N •
« James... Tu peux prendre des vacances. Le temps qu'il te faudra... » « Que? » « Elle vient d'arriver par Hibou... Je suis vraiment désoler... » On lui tendait une lettre. Il l'arracha des mains de son collègue. Tendit que ses yeux parcouraient à vive allure les lignes manuscrites, les larmes montaient. Elles finirent par s'écouler le long de ses joues. Brutalement il envoya la lettre à terre, s'emparant de sa veste il s'élança à l'extérieur de la petite boutique de livre. Il devait transplaner. Là, maintenant, tout de suite. Saint Mangouste. Voilà sa destination. Il devait s'y rendre le plus rapidement possible... Et il transplana.
La queue à l'accueil de l'hôpital lui parut interminable. Quand enfin ce fut son tour il ne s'attarda pas. On lui indiqua un numéro de chambre, un étage. Il y courut. La transpiration causée par la stresse était visible sur son visage. Sa panique était largement visible dans ses yeux. Il poussa la porte et resta figé. Là, sur un lit trop grand pour elle, une petite fille était allongée. Sa petite fille. Sa Charline. Il pénétra à toute hâte dans la chambre, s'approchant du lit et s'agenouillant à côtés. L'enfant était immobile. Elle ne réagissait pas à sa présence. Elle semblait étrangement paisible. Lui, paisible, il ne l'était pas. Un médecin s'approcha de lui. La même scène que cinq ans plus tôt était sur le point de se produire. « Je ne veux pas de vos excuses... sauvez la. SAUVEZ LA JUSTE! » Le médecin eut un mouvement de recule. « C'est impossible... il est trop tard... elle s'en va doucement... » « Non...non... NON! NON! NON! SAUVEZ LA! Charline! Qui.. Qu'est-ce qui a fait... ça? Charline... ma puce... c'est papa... » Nerveusement il se mit à lui caressé le front de son doux visage désormais amoché et couvert de sang. Elle était encore un peu chaude. Les larmes continuaient de perler sur ses joues. Il ne voulait pas la perde. Il ne pouvait pas la perde. C'était impossible. Comment. Pourquoi. Cinq ans, elle n'avait que cinq ans...
« Des man-mangemorts. Ils ont attaqués non loin d'un parc. Elle a été touchée par un sort dévié. Nous n'avons rien put faire. » Des mangemorts. Les siens. Lui même. Il en était un. Il était donc l'assassin de sa fille. Sa propre fille. La rage vint bouillir ses veines. Si seulement il ne l'avait pas confié à la voisine. Si seulement il était resté avec elle aujourd'hui. Si seulement il l'avait emmener avec lui au travail. Il avait tant de choses encore à lui faire découvrir. Tant de choses à lui montrer, à faire avec elle. Ce n'était qu'une petite fille. On ne peut pas mourir à cinq ans. C'est trop jeune. C'est injuste. Pas à cinq ans...
• J E • S U I S • V O T R E • N O U V E A U • P R O F E S S E U R •
Le se mis en marche, James était à son bord. Seul dans son compartiment à regarder une photographie animée où l'on pouvait voir une petite fille tournoyer sur elle même en faisant voler une ravissante petite robe. Il souriait, d'un air pensif. Ce temps il ne pourrait plus jamais le connaitre. Sa fille lui avait été enlevée. Sa femme lui avait été enlevée. Même ses parents lui avaient été enlevés. Aujourd'hui il ne lui restait plus rien. Il ressentait de la haine pour le ministère et il ressentait de la haine pour les mangemorts. Pourtant il ne pouvait pas les quitter. Le tatouage sur son bras en témoignait. Il était l'un d'entre eux. Il était un monstre. Il continuait de côtoyer ces individus en sachant pertinemment que l'un d'entre eux était l'assassin de sa petite Charline. Mais lequel? Ou laquelle? Et que ferait-il d'ailleurs s'il le savait? Sa colère se faisait ressentir dans les missions qu'on continuait de lui confier. Désormais les deux camps lui étaient hostiles. Il ne faisait plus dans la dentelle. Il ne ressentait plus aucune pitié à éliminer ses victimes. Pourtant il continuait de se modérer, n'allant pas jusqu'à anéantir une famille au complet. Il se limitait à sa cible. Inutile de faire souffrir plus de personne...
Son enfant était morte il y a de cela cinq semaines et il avait tout fait pour s'éloigner de son habitation et de ses habitudes. Le poste de professeur d'astronomie s'était libéré. Il avait sauté sur l'occasion. Mais c'était douloureux. S'il se rendait à Poudlard en effet, ce n'était pas pour jouer les infiltrés. Non. Juste pour occupé son esprit à un travail à pleins temps. Changer d'air. C'était sa toute première rentrée. Ses tout premiers cours. Et il espérait que le travail l'empêcherait de penser à tout le reste, penser à Charline. « Bonjour à tous. Je me présente, professeur Stevenson, votre nouveau professeur d'Astronomie. »
Dernière édition par James M. Stevenson le Octobre 9th 2010, 00:06, édité 67 fois
Lincoln H. O'Donnell
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
AGE : 34 MESSAGES : 430 DATE D'INSCRIPTION : 16/08/2010
ILLUSTRATION PERSONNELLE :
Sujet: Re: JAMES • «I have seen another sky...» • FIN Octobre 6th 2010, 14:52
Bienvenue
James M. Stevenson
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !
MESSAGES : 7 DATE D'INSCRIPTION : 04/10/2010
ILLUSTRATION PERSONNELLE :
Sujet: Re: JAMES • «I have seen another sky...» • FIN Octobre 6th 2010, 15:08
Merci à toi!
Théodore B. Nott
C’est amusant de ne pas respecter... Le règlement !