C'était un matin frais, alors que le soleil commençait à peine à s'éveiller et que Peeves commençait à peine à embêter les élèves baillant et tribuchant vers la Grande Salle pour un copieux petit déjeuner avant de recommencer les cours. Mais l'un d'eux n'était déjà pas dans son lit et avait prit son petit déjeuner avant les autres car une longue matinée l'attendait. Nathanael était dehors et marchait en direction d'une immense tour en retrait du château, à la recherche d'une certaine monture volante qui pourrait apporter ce qui était désiré depuis longtemps par son père. En effet, il tenait dans sa main la réponse à la lettre de celui-ci, qu'il avait d'ailleurs rédigé avec un retard extraordinaire alors qu'il n'avait eu que très peu de devoirs à faire jusqu'à maintenant mais il avait été toujours organisé étrangement, comme il rangeait d'ailleurs sa valise à chaque fois qu'il allait dormir chez un ami. Ce n'était pas non plus dû à un manque d'inspiration mais il n'avait pas envie de répondre immédiatement car il savait qu'il aurait reçu un hibou dans les heures qui suivaient avec une réponse encore plus longue mais il savait en même temps que s'il trainait de trop, il recevrait sûrement une beuglante qui lui rappellerait qu'il avait juré répondre correctement et souvent aux messages de son père, même pour de simples banalités.
Il marchait lentement mais sûrement, car le chemin était assez sinueux et caillouteux, avec une forte végétation de sapins environnants le paysage, et en toile de fond, des immenses montagnes à perte de vue. Le chemin semblait monter et enfin menait à une clairière ou était positionnée en son milieu la volière immense. Nathanael commença à monter les marches lentement mais sûrement en s'assurant qu'il tenait toujours bien fermement la lettre entre ses doigts et qu'il n'allait pas la laisser tomber, surtout avec le vent qu'il y'avait, il pourrait facilement se retrouver au niveau du Saule Cogneur et le jeune homme aurait tout à recommencer depuis le début. D'ailleurs, il se demandait pourquoi il n'avait toujours pas reçu la chouette que son père lui avait promit dans sa lettre de départ. Etait-ce à cause des difficiles conditions météorologiques annoncés ces derniers temps sur l'ensemble du pays où était-ce tout simplement parce qu'il avait oublié de l'envoyer, comme la carte du dernier anniversaire du jeune homme et qui y était encore après ces six mois. Son père était au fond tête en l'air mais vu le métier qu'il exerçait, il était sûrement normal qu'il soit assez fatigué. Il devait comprendre.
A mesure où il semblait proche de la porte qui permettait de rentrer dans la volière, les marches devenaient plus petites et plus étroites, ce qui obligeait le jeune homme à être deux fois en alerte pour éviter de tomber. Finalement, il arriva tout en haut non sans peine et il allait ouvrir la porte au moment où il se la prit de plein fouet. Il recula de plusieurs pas et se retrouva collé contre le bord alors qu'il plaquait sa main sur son nez en remarquant qu'il saignait.
- Mince j'ai vraiment du bol..