Une mélancolie à partager entre " ennemis " [ PV Jade ]

Loin, loin, loin. Mais à la fois si présent en même temps. Rien n'allait et tout se mélangeait. Assise sur son lit, albums photos aux pieds et lettres à la main, Jade se repassait avec mélancolie tous ces moments passés auprès de lui. Un homme à la fois sévère et hautain mais qui pourtant lui avait apporté tant de bonheur. Son père. Ils avaient tout deux passés de nombreux moments, des voyages et des découvertes remplis de richesse mais surtout il y avait entre eux deux un amour profond que rien ne pouvait séparer. Rien. C'est ce que cette petite fille pensait avant tout ça. Avant que son adorable père ne devienne le patron d'une grande boîte, avant qu'il ai eut tous ces rendez vous pour obtenir encore plus de pouvoir et de devenir le plus reconnu de tous, avant qu'il ne passe son temps au bureau...

Depuis ce jour, Jade avait beau faire de son pour tout réussir et recevoir des compliments de ce père qui lui avait été si proche mais rien n'était jamais suffisant et elle n'avait pour réponse que ces simples paroles : " Oui c'est bien MAIS ce n'est pas ainsi que tu deviendras quelqu'un plus tard " . C'est pourquoi aujourd'hui elle voulait lui démontrer que c'était faux. Qu'elle aussi pouvait être reconnue pour ce qu'elle était, ce qu'elle faisait et surtout ce qu'elle vallait. Elle était prête à tout pour cela, prouver à son paternel qu'elle était aussi bien que lui. Etait ce pour cela qu'elle voulait en arriver à servir Lord Voldemort lui même ou avait elle tout de même d'autres motivations. En tout les cas ce n'était pas là qu'elle était le plus reconnue pour le moment.

Non. Son terrain d'entente avec les autres et en particulier avec les garçons était la séduction. Néanmoins, si elle était connue auprès de beaucoup d'entre eux et en est ravie, elle en souffre énormément aussi. Beaucoup la critiquait et si elle restait forte face à cette jalousie parfois abusive, un commentaire lui avait fait beaucoup de mal : " Jade ? C'est la fille qui jette les garçons comme de vulgaire mouchoirs c'est ça ? " . C'est dingue comme les gens jugent hâtivement sans même en connaître les raisons. Oui Jade n'avait pas eut beaucoup de relation sérieuse mais elle ne pouvait faire autrement. Elle ne pouvait au fond d'elle se mettre avec quelqu'un car elle savait qu'elle le ferait souffrir. Elle n'est jamais libre, passe son temps entre l'étude et les amis sans qui elle n'était pas grand chose. Mais surtout elle avait une ambition, un mal être qui ne pouvait lui laisser le temps de vagabonder à une relation stable.

C'était d'ailleurs ça le deuxième problème et sans doute le plus fort aujourd'hui. Cette acquisition de valeur pour son père elle en avait prit l'habitude. Mais, aujourd'hui, ces lettres qu'elle tenait en main étaient des lettres qu'elle n'avait jamais eut le courage de donner. Oui, vous l'avez compris, au fond d'elle cela devenait insurmontable de devoir lutter contre ses sentiments mais que pensait il d'elle ? Etait elle prête à changer certaines choses ? Ne dit on pas que par amour on ferait tout ? Une chose est sur elle ne pouvait plus l'oublier, il était encré dans son coeur depuis cette rencontre fracassante dans Pré au lard.

Il n'y avait personne dans le dortoir, dans la salle de Serpentard il y avait quelques petits comme elle les appelle. Ces élèves de la première à la troisième. Elle avait besoin d'air. Parc, lac et compagnie, avec un soleil comme il résidait dehors c'était impensable tout comme le saul cogneur qui avait tendance ces derniers temps à faire un bruit impossible. Il ne restait qu'une solution : le toit tout en espérant qu'il n'y aurait personne et qu'elle pourrait y réfléchir pleinement sur sa situation et par la même occasion se remettre en question avant de sauter dans le vide dans une situation qu'elle pourrait regretter plus tard.

Elle était arrivée sur le toit en évitant le maximum de personne afin d'être sur qu'elle y serait seule. Enfin c'est ce qu'elle croyait car elle eut comme agréable surprise, avec ironie, de voir un garçon allongé sur le dos. Sa première réaction fut de se diriger vers lui mais elle s'en serait sans doute abstenue si elle avait su que c'était Nathanael.
Après un long moment d'attente et d'hésitation, elle se décida tout de même à lui dire bonjour. Il n'avait pas l'air dans son état lui non plus. Aurait il trouvé leur premier point commun ?

Euh... Salut. Je ne reste pas je te rassure .J'étais comment dire euh... de passage. Oui c'est ça je n'étais que de passage...

Et elle lui tourna le dos pour repartir dans la direction inverse. Elle ne savait comment il réagirait. Allait il la charier, elle qui d'ordinaire n'était jamais seule ?