Nouveau contact... [FE : Althéa Rossi]

Quelle meilleure façon de profiter d’un peu de temps de repos que de se promener lorsqu’il fait beau ? Oui bon d’accord, il y en a surement plein mais Althéa, de nature solitaire et ne supportant pas longtemps l’inactivité, aimait beaucoup les balades dans la nature. Qu’importe le temps, non elle aimait tout simplement marcher en extérieur, il ne lui en fallait pas plus pour se détendre et penser naturellement. Penser à quoi ? Et bien a plein de choses a commencer a son passé. N’ayant toujours connu que son Italie natale, Althéa avait été intriguée par tout ce qu’elle avait vu en arrivant en Angleterre. Elle continuait de marcher en se demandant l’espace d’une seconde si sa famille pensait à elle de temps en temps. Ses parents à la retraite et qui, aux dires de leur dernière lettre, en profitait autant qu’ils le pouvaient. Ses frères à la capitale, surement mariés et pères eux-mêmes maintenant… Sauf si aucune femme n’avait pu passer outre leur incroyable réciprocité à tout les deux.

Puis ses pensées la menèrent vite vers son travail. Gynéco-mage… Jamais dans son enfance elle aurait imaginé qu’elle puisse se tourner vers un tel métier. Mais ça lui était venu tout a coup après qu’on lui ait brisé le cœur et qu’elle ait entendu deux femmes discuter de ce jour douloureux mais magique, où elle avait enfanté… Aussi, pour se sortir de son état dépressif, Althéa s’était intéressé de plus près au sujet et avait finalement quitté l’Italie pour l’Angleterre et ce merveilleux métier qu’était la Gynécologie. Si elle devait être franche, elle ne voyait pas grand-chose de beau a voir un bébé venir au monde, non ce qu’elle trouvait magnifique, c’était le premier contact des parents avec leur enfant. C’était ça, selon elle, la partie magique de l’histoire…

Seule sur une route qu’elle ne semblait pas vouloir reconnaitre dans sa mémoire, Althéa soupira plus ou moins brillamment et sursauta en entendant un coup de feu raisonner dans le silence de la campagne. Oui, fille d’une mère née moldue, elle connait parfaitement le monde n’appartenant pas à celui de la sorcellerie alors reconnaitre un coup de feu, même si elle n’en n’avait jamais entendu ailleurs qu’à la télévision, ça n’était pas bien difficile. Inquiète, elle sondait les bruits sans vraiment trouver d’où ça pouvait bien venir, c’est donc en restant sur ses gardes qu’elle continua son chemin, sa main serrant sa baguette. Si jamais un moldu passait dans le coin, elle n’aurait qu’a faire passer ça pour un bâton voila tout… Mais ce ne fut pas un moldu qui passa dans son champ de vision avant de s’écrouler dans l’herbe sur le bas coté. Hésitant deux secondes, Althéa se mis finalement a courir en direction de la petite chose - ou plutôt fille - qui était tombée alors qu’elle courait à quatre pattes, comme un animal blessé.

Arrivée a sa hauteur, elle se rendit compte que la comparaison n’était pas si éloignée que ça puisque la fillette en position fœtale saignait. Mais puisqu’elle semblait apeurée, Althéa n’osa pas encore s’approcher trop près pour ne pas l’effrayer d’avantage. Elle s’accroupi donc à sa hauteur, un léger sourire inquiet aux lèvres et elle demanda d’une voix douce.

« Hey… Bonjour, je m’appelle Althéa… Tu es blessée je vois, je suis médecin alors si tu veux, je peux regarder si je peux te soigner… Tu es d’accord ? Je ne te ferai pas de mal. »

L’enfant, une petite blondinette toute jolie, semblait blessée. Mais Althéa n’osait pas encore s’en approcher. C’était étrange, cette façon de se recroqueviller ainsi sans crier au secours, sans expliquer où elle avait mal… Alors elle se présenta, oui les patients en général, se sentaient plus rassuré d’avoir cette impression ‘‘d’intimité’’ avec leur docteur. De plus, il était plus évident de faire confiance à quelqu’un dont on connaissait le nom. Au moins la petite fille, si elle est muettes, n’est pas sourde puisque bientôt Althéa la vit réagir a ses paroles en ouvrant les yeux et en me regardant. Ces petites prunelles bleues semblaient ne pas bien voir la demoiselle brune mais bientôt la gynéco-mage sentit quelque chose sur sa main puis son avant bras. Baissant les yeux, elle se rendit compte que la petite fille lui touchait la main avec la sienne, sale, tachée et froide mais Althéa ne broncha pas, ne voulant pas réduire ses efforts a néant aussi rapidement.

« N’aie pas peur, je ne te ferai pas de mal… Je peux te soigner tu sais… »

Enfin essayer… Après tout, elle était passé par des études de chirurgie avant de totalement se tourner vers la gynécologie. L’enfant s’approcha d’elle avec difficulté et Althéa la regarda la… Oui c’était ça, elle sentait… Reniflait serait un mot plus juste. Se demandant si elle n’avait pas atterri sur un monde parallèle, elle ne dit cependant rien et laissant la fillette sans nom la sentir. Et puis elle semble se décider d’un coup puisqu’Althéa la sentit s’approcher encore plus pour finalement se blottir contre elle autant qu’elle le pouvait… L’italienne hésita mais fini par passer doucement sa main dans les cheveux de l’enfant, quelques minutes, il fallait qu’elle ne panique pas et qu’elle puisse rassurer la petite avec une attitude sure et posée. Ainsi, l’enfant ne verrait pas les choses passer trop lentement.

« D’accord… D’accord… Voila ce qu’on va faire… Je vais tenter de te soigner hein ? La blessure que tu as à l’épaule… Et si tu es bien sage, je te donnerai… La chocogrenouille que j’ai normalement dans mon sac… »

Althéa attendit quelques minutes, espérant qu’elle lui réponde mais apparemment ça n’était pas une chose faisable. Mais elle pris son silence pour un accord et elle l’aida a se reculer un peu, allongée, pour pouvoir la soigner. La magie lui ferait surement peur… Mais y aller à la moldue serait sans doute très douloureux et elle ne se promenait pas avec du chloroforme dans ses affaires sans arrêt… Le mieux était encore de prévenir la petite avant d’agir, ainsi elle paniquerait forcément moins en sachant d’avance ce qu’elle comptait faire.

« Je vais commencer par regarder la blessure… Je n’y touche pas, je regarde, comme ça je saurai quoi faire… »

Une minute plus tard, après l’avoir observer dans les yeux, elle se penchait vers l’enfant pour observer la plaie, bougeant un peu son haut pour mieux voir… Elle s’était pris une balle… Intérieurement l’italienne fut soulagée d’en connaitre pas mal sur le monde moldu sinon elle aurait été totalement affolée… Il fallait qu’elle trouve le moyen de faire sortir ce truc de la dedans… Qu’elle désinfecte la plaie et qu’elle recouse avant de faire un pansement… Ah s’ils étaient à l’hôpital elle aurait tout ce qu’il lui fallait sous la main… Mais là…

Se redressant, elle fouilla frénétiquement dans son sac a main. Sa baguette, un petit couteau de poche - bien efficace pour dissuader les voyous moldus - Il y avait une bouteille de son merveilleux parfum et … Elle n’avait rien d’autre… Enfin si, mais ça ne lui servirait plus… Elle avait un plan dans sa tête, le tout serait encore de réussir a faire ce qu’elle voulait et également de trouver comment calmer l’enfant et lui retirer cette balle, heureusement pas trop loin, sans trop de douleur…

« Bon… Je vais… T’endormir, mais juste le temps de te soigner d’accord ? Alors tu vas t’endormir et quand tu te réveilleras, tu auras moins mal et tu ne saigneras plus… bien… N’ai pas peur je vais faire en sorte de te faire le moins mal possible. »

Bien que sa voix fut calme et rassurante au possible, Althéa n’en menait pas bien large, en particulier parce que la métamorphose et elle, ça n’avait jamais fait de belles choses… Mais elle savait tout de même transformer n’importe quoi en aiguille… Au moins une chose qu’elle avait retenue. Elle pointa donc sa baguette sur la fillette.

« Stupefix ! »

Pas très malin ou efficace, mais elle pourrait au moins retirer la balle et recoudre sans que la petite ne bouge. Enfin… Si le sort marchait.