« Retour au bercail, l'ami. »

Le pub. « Les 3 balais » c'était une partie de sa vie. Cette partie avait été son commencement ici, dans le monde des sorciers. Il y avait trouvé refuge avec sa mère, et le goût de continuer à avancer. Bien sure ça avait pris du temps. Il avait appris à l'accepter puis à l'aimer. Il est clair que cet endroit ne ressemblait en rien à ce qu'il avait côtoyer auparavant, une villa digne des plus courants courants artistiques du siècle. En terme une épave finalement qu'il s'était donner d'oublier. Et puis il avait passé des moments essentiels ici, cela suffisait conséquemment à oublier le reste. C'est pourquoi il revenait souvent ici, se commémorer ses propres souvenirs, sa vie enfantine. Maintenant il habitait près de Londres et les choses pour lui avaient changé depuis. En bien ou mal, peut importe de toutes façon il y en avait bien trop pour les départager. Mais Les trois balais quand à lui était resté même, une raison de plus à sa fréquentation. Et puis ces temps-ci le moral n'y était pas, rester seul chez lui n'aurait fait qu'accentuer cette détresse et il le savait. Il avait besoin de s'aérer et cet endroit convenait parfaitement. Animé, éclairé festif, même un peu trop, mais assez pour le divertir.

Assis sur un tabouret, les coudes accablés au comptoir, la main pendante d'un verre à moitié vide, l'air résigné, voilà dans quel état William se logeait avec dépit. Mais cette situation ne dura que quelques secondes, il avala d'un coups sec son maigre verre et le voilà booster de plus belle. Ce n'est pas qu'il en fallait de peu pour le motiver, c'est juste qu'il y avait des moments où il fallait se ressaisir et aller de l'avant, conscient que chaque seconde passée dans cet état nous éloigne de la réalité. Mais à peine eut il le temps de « reprendre conscience » qu'une carafe lui manqua d'exploser sur l'arrière de son crâne s'écrasant au final sur le mur faisant face au jeune homme. Une bagarre. Bon cela ne le concernait pas, et puis il avait jeté sa plaque de maintient de l'ordre il y a déjà 2 ans. Il ne ferrai rien, du moment que cela ne l'atteigne pas. Mais il avait beau essayer de faire impasse, et plus il lui semblait que le remue ménage augmentait d'intensité et d'ampleur. A présent des cris de stupeur circulaient environ dans l'intégralité de l'endroit mais il ne bougeait pas, toujours sans information sur les acteurs de se raffut.

Le regard implorant du patron ne trouva aucune réponse, inquiet sur l'état de son commerce. William restai de marbre mais progressivement déstabilisé, genêt par l'instance de celui-ci. Et puis merde, ce n'est pas parce qu'il mettrait un peu d'ordre que cela faisait de lui ce qu'il était. Il se permis finalement un volteface qui l'informa de la situation avant de se tourner entièrement. L'endroit avait perdu sa fraicheur et sa convivialité. Des tables renversées d'autres éventrées, des bouts de verres éparpillés sur le sol, maintenant il comprenait l'inquiétude de celui-ci. Il n'y avait pas d'usage de baguette, juste une bagarre à l'ancienne. Apparemment un homme rivalisait le poing avec plusieurs autres individus. Bref il tenta un cessez le feu afin d'apaiser le conflit mais comme réponse il reçut un puissant crochet dans la mâchoire qui l'obligea à rester en retrait pendant au moins quelques secondes. La prise de conscience de qu'il venait de lui arriver et la puissance du choc suffit pour le remonter à bloc. Il se permit même un petit rire au vue de la situation, mastiquant avec insistance sa mâchoire. La baguette n'était pas nécessaire.

-« D'accord, c'est vous qui l'aurez cherché. »

Sans attendre, il sauta sur l'individu l'ayant atteint. Et puis cela aurait été des plus correct ainsi, 1 contre 4, c'était lâche et faible, sa prise de position se prit naturellement pour l'homme en question, quoiqu'il ait fait. Une fois à terre, William enchaine plusieurs poings mais cela fut de courte durée, voilà qu'un deuxième l'attrapa avec simplicité par le pull puis le projeta au dessus d'une table qui s'écrasa sous son poids.

-  « Au moins, on aura chacun de quoi s'occuper équitablement! »

A peine eut-il le temps de s'exclamer à la rencontre de l'homme à qui il avait prit le partie que ses persécuteurs le rejoignit. Le fight ne l'intéressait pas tant que cela surtout quand il était en surnombre mais c'était un bon moyen de se défouler, et c'est ce qu'il fit avec génie. A chaque fois qu'il tapait, il faisait un pas vers l'expiation de sa frustration. Il n'y avait pas d'autre moyens par lequel il devait passer. Et puis d'une certaine manière il rendait service à un inconnu, même si cela ne lui ressemblait pas. William s'était toujours peu prononcé pour ce genre de situation, du moins quand il n'était pas concerné. Répondre à une provocation c'était une chose mais répondre à ses propres valeurs s'était autre chose. S'il savait qu'il défendait son meilleure pote d'enfance, il se prendrait bien une droite. Oui distrait comme il est, il oublie rapidement ce qui l'entoure, même dans une telle situation, mais la surprise en vaudra bien la chandelle.

Yeux dans les yeux, William réalisait. Contrairement à ce dernier il faisait confiance à ses yeux mais la surprise était elle que nuls mots sortirent de sa bouche. Ses sourcils froncés, formèrent un arc traduisant une perplexité totale. Noak, cela faisait bien longtemps même trop. Il ne ressemblait plus vraiment au Noak qu'il avait connu, du moins physiquement, mais toujours fidèle à lui d'après ce qu'il venait de voir. William se permit un petit sourire du genre «  Non t'es pas sérieux mec, tu me reconnais pas ?!» qu'il rétracta aussi vite qu'il apparut. Le poing armé de façon à s'abattre sur son visage réfuta cette thèse. William esquiva de justesse cette initiale mais il n'était pas non plus sortit de ce pétrin. Encore fallait il qu'il comprenne qui il était et ce qu'il foutait ici. Mais il n'eut pas eut le temps de prendre une initiative que le voilà renversé sur le sol.

- « Arrête c'est moi, merde! Noaaak c'est moi William! »

William tenta un ultime effort de vérité, les bras en avant essayant de contenir ou du moins de repousser son ami de longue date. Noak s'arrêta ce qui poussa William à y croire mais cela resta un échec cuisant puisque celui-ci lui sauta de nouveau à la gorge. Merde, il n'avait pas changé, toujours aussi violent et efficace par les mains. William n'avait nullement tenté de répondre à ces attaques par d'autres attaques, il se contentait ou du moins il essayait d'esquiver quand il le pouvait, toujours confiant qu'il finirait par ouvrir les yeux. Il s'en prit de bien belles d'ailleurs son arcade saignant le prouver.

William n'avait désormais plus le choix. S'il continuait à ne rien faire il n'avait pas tarder à perdre conscience et c'était un risque ou une issue qu'il ne pouvait laisser s'accomplir. La baguette dans la poche, prête à s'en servir, il devait le faire autant que pour lui que son ancien camarade. Il poussa un désolé sincère et résigné. Puis sans attendre d'une main vive et rapide pointa sa baguette contre son persécuteur.

- « Incarcerem ! »

Des cordes jaillirent de sa baguette immobilisant Noak, le ligotant ainsi sans vergogne. Le fait qu'il ai été si prêt de son ami facilita l'accessibilité du sortilège. Ainsi il n'aurait pu calculer qu'à la dernière minute ce qui lui arrivait et le temps de l'esquiver sortait du commun des sorciers. Celui-ci tomba à la renverse. William allongé au sol s'en extirpa avec difficulté, la chemise tachée de sang et malmenée, il en était sûr, ça allait se finir de cette manière à son désarroi. Il passa une main sur ses cotes douloureuses avant de se rattraper une sur le bord d'une table toujours debout avec chance, sur laquelle il s'y assis.

-Écoute si je fais ça c'est pour ton bien. T'as l'air d'oublier qui je suis, Noak. Tu te rappelles toi les poings et ma la baguette!

En fait ce que William lui avait dit c'était une sorte de pacte qu'ils avaient conclu entre eux pendant les bagarres de leurs jeunesses. L'un se charger des individus par une méthode physique directe et efficace et l'autre se chargeait de couvrir le premier. A deux ils formaient une bonne équipe.

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