« Plus loin on regarde vers le passé, plus loin on voit vers l'avenir » [Fe]

C'était un jour comme les autres. Tout ce qui changeait, c'était la pancarte tournée du côté "Closed today" derrière la vitre de la porte de la petite librairie du Chemin de Traverse où travaillait Julian. Dimanche était son jour de congé, mais pour lui c'était plus synonyme d'ennui que de repos. Quelques fois il en profitait pour sortir chasser du mangemort, depuis le retour du Seigneur des Ténèbres un mois auparavant ils foisonnaient comme des moustiques attirés par une lampe halogène (ça va je sais que ça existait pas en 1996 mais c'est juste pour la comparaison ). Et puis il y avait tout ces autres jours où il ne faisait rien à part dormir sur le canapé pendant que son chat lui mordait les pieds. Une vraie teigne cet animal, dès fois Julian se demandait vraiment pourquoi il l'avait recueilli.

Les chats étaient les animaux préféré de feue sa petite soeur, si elle avait été encore en vie elle aurait tirer les oreilles de son frangin pour ne pas avoir ramassé ce pauvre petit animal sans défense qui gisait sous la pluie, presque mort de faim. Du coup Callaghan l'avait ramené chez lui, l'avait soigné et nourri. Mais le chaton n'ayant plus aucune envie de quitter cette auberge où on lui donnait tout ce qu'il voulait pour un miaulement apitoyé, Julian avait décidé de le garder. Au fond c'était pas plus mal, ça lui faisait un peu de compagnie à cet antisocial avertit qui ne supportait pas la compagnie de ses semblables. Les chats ça parle pas, ça juge pas, ça vous fait pas de lavage de cerveau pour vous transformer en parfait petit soldat de Voldemort, et ça frappe pas non plus. Limite ça griffe, mais ce chat là était plus calin qu'un agneau naissant. Mais justement, ce mutisme était un peu énervant parfois. Personne à critiquer, personne après qui râler, personne sur qui se défouler.

Callaghan se décida à bouger de son fauteuil. Cela faisait quelque heures qu'il était là a végéter, son corps s'était engourdis et il manqua de tomber en levant. Après quelques étirements histoire de se remettre en forme, il sortit sa baguette et grommela : "Accio manteau". Bouh le flemmard! Il utilise la magie pour attirer sa veste à lui tellement il a la flemme de le faire lui même ! Ben c'est Julian Callaghan mes amis, sa devise c'est on est jamais mieux servit par sa baguette . Bref en deux secondes à peine son blouson de cuir noir était dans ses mains, il le passa sur son dos puis sortit de l'appartement et le ferma à clef.

Un petit tour dans Londres ne lui ferait pas de mal. C'était juste pour se dégourdir les jambes, il n'avait aucune intention de taper la discute avec le premier venu si ce dernier ne pouvait rien lui apporter d'utile en retour. Les gens il les voyait comme ça : de simples outils pour parvenir à ses fins personnelles. Il ne savait que trop bien que l'attachement à qui que ce soit provoque inévitablement la déception et le chagrin. Sa soi disant famille l'avait tant déçu qu'à présent il se méfiait de ses pairs comme de la peste. Toute cette foule autour de lui l'inssuportait au plus haut point. Il voyait des enfants qui riaient avec leurs parents et tout ce que cet affligeant spectacle lui inspirait était une horrible envie de vomir. Il voyait des couples s'embrasser sur les bancs publics et se moquait intérieurement de cet amour insipide et dégoulinant de superficialité. Il voyait des vieilles dames nourrir les canards du parc public et cela ne faisait qu'accroître son empathie pour la nature humaine. Il esquissa un rictus moqueur et s'éloigna à grands pas de cette ruche à cas sociaux.

Et puis au détour d'une rue, il la vit. Elle. Les yeux du jeunes hommes en sortirent presque de leurs orbites et il du se les frotter pour se prouver qu'il ne rêvait pas. Elle, en vie?! Ce n'était pas possible! Non! Il l'avait vu mourir devant lui, comment cela pourrait-il être possible?! Aurait-elle pu ... survivre?! Julian s'élança à sa poursuite. Il traversa la route alors que le petit bonhomme était rouge mais il s'en fichait, il entendait vaguement des pneus crisser et des klaxons mécontents, mais lui tout ce qui lui importait c'était la femme qui l'attendait de l'autre côté de la rue. Elle ne le remarquait pas, continuant sa route d'un pas léger tel un ange descendu dans l'enfer de ce monde, Julian lui attrapa le poignet et la tira vers lui tout en murmurant le prénom qui l'avait tant hanté ces quatre dernières années:

Julian - Valentine...

Car c'était bien elle, sa petite soeur défunte, juste là, en face de lui, sa main dans la sienne. Ses yeux ne le trompait pas, elle lui ressemblait traits pour traits. Au plus profond de lui il savait que c'était impossible mais son coeur meurtrit voulait croire ne serait-ce qu'une poignée de seconde à cette illusion angélique que le Ciel lui envoyait. Elle la sentait, il tenait sa main fort à la lui décrocher, mais ce contact sensoriel prouvait qu'il ne rêvait pas, qu'elle était bien là, vivante, en chair et en os. Et qu'elle ne partirait plus cette fois.

Pour la jolie française, la journée était une journée des plus ordinaire. Elle était en congés aujourd'hui, dieu merci, elle avait l'impression qu'elle n'avait pas eu de jour de congé depuis une éternité. Elle était encore allongée dans son lit alors que l'après midi était déjà bien avancée. Quoi? Elle n'avait pas le courage de se lever, pour une fois qu'elle pouvait rester un peu au lit... , mais non bande de voyeurs, elle était seule et en pyjama bob l'éponge alors vous n'aurez aucun détail croustillant sur la vie de la jeune brune. Pour la simple et bonne raison, qu'il n'y avait rien de croustillant dans sa vie . Une seule chose allait faire qu'elle finirait pas se lever, le bruit que fit son estomac. Cela faisait deux jours qu'elle n'avait rien avaler de consistant, il fallait vraiment qu'elle pense à aller se nourrir sinon elle allait finir par faire un malaise .

La brunette s'était donc levée en s'étirant comme l'aurait fait le bébé tigre qui lui servait de patronus et avait attrapé sa robe de chambre assortie à son super pyjama bob l'éponge. Direction la baignoire, un long et bon bain chaud, rien ne pouvait plus la motiver. A défaut d'un homme qui la serrerait dans ses bras, c'était déjà pas si mal après tout. C'était donc ce qu'elle avait fait, elle avait fait couler de l'eau chaude, avait mis une quantité impressionnante de bain moussant au bonbon à la fraise, et s'était glissée nue dans l'eau chaude du bain en soupirant d'aise. Ce petit moment de paradis où plus rien d'autre que la température de son bain dura plusieurs bonnes dizaines de minutes. Allez, disons une bonne demi heure. La sang-mélé était sortie de l'eau en enfilant une robe légère de couleur blanche. Laissant ses longs cheveux bruns tomber en cascade sur ses fines épaules musclé et se maquillant d'une simple couche de gloss à la pêche et d'une couche de mascara.

La jeune fille enfila un simple petit gilet noir en attrapant sa baguette, maintenant, direction Londres pour se trouver de quoi manger afin d'éviter la crise d'hypoglycémie. Ce qui était préférable si elle voulait être capable de retourner à travailler lorsque sa semaine de congés se terminerait. La jeune femme sortit de chez elle, fermant l'appartement à clé derrière elle, elle ne voulait pas qu'on vienne la cambrioler . Il ne lui manquerait plus que ça, elle avait déjà bien assez de soucis en ce moment au boulot.

Après plusieurs dizaines de minutes d'hésitations, parce qu'après tout, ce qu'on allait mangé était quelque chose de très important, elle opta pour le repas le plus diététique du monde. Un magnifique Maxi Best Of de chez son plus grand cousin Mc Donalds. Un McChicken, et un coca, light le coca , la jeune femme mangeait tranquillement en terrasse. Il faisait beau, elle était en congé et avait un repas McDo, que pouvait-elle demander de plus? Elle regardait les gens attendrit, ils sortaient en famille, comme sa famille le faisait avant que les deux ainées ne se détestent, les enfants courraient, les amoureux s'embrasaient, ça faisait envie quand même... Mais la jeune femme ne se faisait pas trop d'idée, ce ne serait probablement jamais pour elle. Au bout d'un moment, il fallait se faire une raison. Et puis, elle n'était pas si mal toute seule, elle pouvait accueilli sa petite sœur durant chaque période de vacances que cette dernière avait toute seule.

Après avoir repris des forces grâce à ce superbe repas aux multiples qualités tel que sa grande qualité nutritive et ses qualités nourrissantes (hum,hum), la jeune fille reprit le chemin de la ville, rien de tel qu'un peu de shopping pour passer une bonne après midi. La jeune femme n'avait pas remarqué qu'un jeune homme la suivait, risquant sa vie à travers les voitures pour la rattraper. Et surtout, elle ignorait pour quelles raisons il la suivait.

-Julian - Valentine...

Elle sentit qu'on lui avait attrapé la main, la main était masculine, douce, et semblait ne pas vouloir la perdre, mais visiblement, le jeune homme c'était trompé, il l'avait confondu avec au choix, sa petite amie, une amie, sa sœur, ou autre chose... Elle se retourna gracieusement de façon à être face à lui, il était beau, ses yeux étaient magnifiques... elle hésita quelques secondes... Non, elle devait lui dire la vérité s'était certain, dommage, elle aurait beaucoup aimé rester un peu en la compagnie du beau brun.

"Hum... Je m'appelle Gaëtane, vous avez du faire une erreur."

Elle lui sourit doucement comme pour lui dire que ce n'était pas grave. Qu'il ne l'avait pas dérangé.

La jolie brune ne s'était pas braqué en sentant la main du jeune homme sur la sienne, après tout, il arrivait que les gens fassent des erreurs en voyant des gens dans la rue. Il pensait que cette personne était quelqu'un qu'il connaissait et en réalité, la personne était un parfait inconnu. Mais cela pouvait peut être permettre de faire des rencontres après tout. Mais quelque chose lui disait que ce n'était pas exactement ce que voulait ce bel inconnu. Le ton avec lequel il avait murmuré ce prénom qui était celui de Valentine prouvait que cette fille comptait beaucoup pour lui et qu'il ne voulait voir personne d'autre qu'elle. Bien que la brunette se demande pourquoi elle ne lui demanderait pas.

La jeune femme sentit la main du jeune homme lâcher la sienne. Elle s'empourpra se rendant compte qu'elle aurait peut être due lui dire qu'elle était bien la fameuse jeune fille quitte à lui mentir, il semblait tellement détruit depuis qu'elle lui avait répondu qu'elle se rendait compte qu'elle avait sans doute fait une gaffe monumentale, mais elle n'allait quand même pas lui mentir sur un sujet d'une aussi grande importance. Enfin, ça avait l'air d'être quelque chose de la plus grande importance pour lui.

Julian - Laisse moi tranquille...

Elle ne pue s'empêcher d'avoir une moue triste, le ton avec lequel il venait de dire cela montrait non seulement une réelle volonté qu'elle le laisse tranquille, mais aussi une grande mélancolie qu'elle était bien incapable d'expliquer. Mais après tout, peut être qu'il n'avait juste pas l'envie de discuter avec une fille qu'il ne connaissait pas.

Julian - Disparaît...

Le regard froid et plein de haine qu'il lui lança la fit frémir, quelques années en arrière, à une époque où elle était encore hyper sensible, elle aurait fondu en larme comme une petite fille. Mais pas aujourd'hui, aujourd'hui, elle voulait se montrer forte. Les hommes aimaient les femmes fortes non? Non... Bon tant pis, après tout, cette Valentine était sûrement sa petite amie alors elle n'allait pas essayer de le séduire, il semblait n'en avoir aucune envie.

Le jeune homme l'avait attrapé par les épaules et plaquer contre la paroi en béton du magasin qui était à côté. Elle grimaça, il n'y avait pas été de main morte le beau brun. Être beau ne pardonnait pas tout....

Julian - DISPARAÎT!!!

La façon dont il avait crié lui faisait peur, qu'est ce qu'elle avait bien pue lui faire pour qu'il s'énerve de cette façon? Elle essaya de se libérer mais c'était un homme, il était plus fort qu'elle physiquement et elle n'y pouvait pas grand chose, elle dit alors de sa voix douce:

"Lâchez moi... Vous me faites mal.... Je suis sûr qu'on peut en discuter, que vous pouvez vous calmez.... S'il vous plait..."

Elle avait plongé ses deux yeux chocolat dans ceux du jeune homme en espérant qu'il comprendrait, il était vrai que le béton n'était pas la matière la plus douce du monde et elle avait un peu mal aux épaules et au dos... Il fallait qu'elle parvienne à le calmer. Si il y avait quelque chose qu'elle savait faire depuis toute jeune, c'était calmer les gens et leur rendre le sourire, du moins en théorie.

"Je vous jure qu'on peut en parler, tout les problèmes peuvent être régler, et ça fait du bien de parler...."

La pauvre Gaëtane n'avait pas vraiment du comprendre ce qui lui arrivait. Être agressée comme ça, en pleine rue, par un homme qu'elle ne connaissait pas, ça avait de quoi vous déstabiliser. Heureusement pour elle sa force mentale lui permettait de ne pas craquer, sans quoi elle n'aurait peut être pas pu prononcer une simple phrase qui allait faire tilt dans le cerveau un brin dérangé de Callaghan:

Gaëtane - "Lâchez moi... Vous me faites mal..."

Ce simple mot le fit revenir à lui, son visage retrouvant d'un coup la sérénité. Quand il avait plaqué sans ménagement la jeune femme contre le mur, il n'avait pas réaliser qu'il allait peut être la blesser. Si elle n'avait pas été un clone parfait de Valentine il s'en serait pas mal foutu de lui faire mal, mais là il avait la honteuse et désagréable impression d'amocher sa petite soeur. Il osa durant une seconde regarder Gaëtane dans les yeux et son expression apeurée lui rappela avec horreur les yeux de Valentine quand elle se faisait battre par son propre père. Jamais, plus jamais il ne voulait voir une impression pareille sur le visage de quelque. Non pas pour la personne en question, ça ce n'était même pas sur la liste de ses soucis, mais surtout parce que ce visage imprégné de terreur le choquait lui. Or se sentir émotionnellement affecté n'était pas vraiment dans ses habitudes et lorsqu'il se retrouvait confronté à un minois effrayé il faisait tout pour lui redonner le sourire. Par pour l'autre, mais pour lui, pour se sentir mieux.

Gaëtane - "Je suis sûr qu'on peut en discuter, que vous pouvez vous calmez.... S'il vous plait..."

Les beaux yeux noisette de la jeune femme imploraient Julian de retourner à la raison. Lentement et sans un mot, il relâcha l'ampleur de son emprise sur son innocente victime, sans pour autant retirer ses mains de ses épaules. Son esprit n'avait pas encore tout à fait assimiler qu'elle n'était pas Valentine et il voulait profiter encore un peu de cette illusion. Il voulait croire que ce contact charnel allait transformer Gaëtane en Valentine, même si il savait que c'était impossible. En sentant la pression se relâcher sur ses frêles épaules, la jeune femme parut soulagée:

Gaëtane - "Je vous jure qu'on peut en parler, tout les problèmes peuvent être régler, et ça fait du bien de parler...."

A ce moment là, Julian sut qu'il n'y avait plus aucune chance pour que cette femme soit sa soeur. Il la lâcha alors complètement et se retourna vers la rue en mettant ses mains dans les poches, histoire de ne pas la voir partir en courant, ainsi il aurait eu l'illusion que rien ne c'était passer. Elle pensait pouvoir régler ses problèmes hein? La bonne blague! Elle savait ressusciter les mots? Julian en doutait fortement. Dans ce cas elle ne lui était d'aucune utilité, et Julian faisait bien peu de cas des gens qui ne pouvaient satisfaire ses envies personnelles. D'un seul coup il se mit à rire. La situation n'avait rien d'amusante, mais il ne put s'empêcher de laisser s'échapper ce ricanement ironique. Cette femme le faisait bien marrer. Il se retourna, pensant qu'elle avait pris la fuite. Mais non, elle était encore là et le regardait comme si c'était un fou échappé d'un asile (d'ailleurs c'est un peu ce qu'il était). Il lui adressa un rictus sadique et effrayant:

Julian - Parler? Régler les problèmes? Vous vous prenez pour qui, Wonder Woman? Vous me faites bien rire, vous et votre discours a deux balles... Si vous n'avez aucun moyens de ramener les mots à la vie alors vous ne me servez à rien.

Il s'approcha un peu plus d'elle, toujours avec son sourire inquiétant. Il était d'ailleurs surpris qu'elle ne se soit pas encore sauvée à toutes jambes. Mais puisqu'elle avait l'air d'être un peu maso autant en profiter pour s'amuser. Il revint à sa hauteur et lui mit un doigt sur le front.

Julian - Un conseil ma jolie, arrête de te mêler des problèmes des autres ça ne fait que les empirer! On est pas dans un film dont tu serait l'héroïne, alors n'essaie pas de vouloir changer le monde tu veux.

Durant un court instant, le jeune inconnu l'avait regardé dans les yeux, leurs regards se croisant dans un choc électrique. Les yeux couleurs chocolats de la jeune femme et ceux bleu verts du jeune homme se croisant une seconde à peine, mais une seconde qui avait suffit à la jeune femme pour comprendre que le beau brun allait mal, très mal et que cette Valentine y était pour quelque chose.

Finalement, elle sentit l'ampleur de la prise du jeune homme sur ses épaules se réduire, il la tenait toujours, mais elle n'était plus plaquée contre le mur et le béton ne lui faisait plus mal dans le dos. C'était tout de même beaucoup plus agréable que d'avoir l'impression qu'un inconnu aller vous agresser ou même pire contre un mur en béton qui vous rentrez dans le dos. La brunette se moquait un peu qu'il garde ses mains sur ses épaules, si cela le calmait ou même l'aidait, elle était prêtes à rester ainsi plusieurs minutes ou même plus. Il fallait avouer qu'elle était soulagée, elle savait qu'il ne lui ferait pas de mal. Il n'avait pas l'air de vouloir lui faire de mal, la seule chose qu'elle pouvait vraiment lire sur son visage, c'était qu'il allait mal et qu'il semblait ravagé par quelque chose qu'elle était incapable d'expliquer. Elle était certaine qu'on pouvait régler son problème d'une façon ou d'une autre, elle était certaine que quoi que ce soit, il y avait une façon de le faire aller mieux.

Julian - Parler? Régler les problèmes? Vous vous prenez pour qui, Wonder Woman? Vous me faites bien rire, vous et votre discours a deux balles... Si vous n'avez aucun moyens de ramener les mots à la vie alors vous ne me servez à rien.

Le sourire qu'il lui adressait était inquiétant, effrayant, il avait soudainement l'air de lui vouloir beaucoup plus de mal qu'elle ne le pensait... Elle n'aimait pas du tout ça, même si elle venait de réaliser la gaffe qu'elle venait de faire, elle n'aimait pas du tout, mais alors pas du tout ça... Son discours n'était pas à deux balles, elle voulait vraiment essayer de l'aider, mais pas avec la façon dont il la regardait. Elle revoyait le sourire de sa sœur mangemorte... Il fallait qu'elle trouve une façon au choix, de le calmer, ou de s'éloigner, parce qu'il commençait à la faire flipper sérieusement...

Julian - Un conseil ma jolie, arrête de te mêler des problèmes des autres ça ne fait que les empirer! On est pas dans un film dont tu serait l'héroïne, alors n'essaie pas de vouloir changer le monde tu veux.

Il avait posé un doigt sur son front et elle se sentit défaillir, tremblant légèrement, il lui faisait vraiment peur et elle craignait surtout qu'il ne lui vienne des idées plutôt... Inquiétante pour elle. Le ton avec lequel il lui avait parlé ne lui plaisait pas franchement. Elle se débrouilla comme elle pue et sortie sa baguette de son gilet.Elle la dirigea doucement vers le jeune homme, même si elle n'allait sûrement pas l'utiliser. Elle n'était pas comme sa sœur. Jamais elle ne ferait du mal à quelqu'un simplement à cause de la peur ou d'idéaux complètement idiot. Elle inspira profondément et reprit de sa voix calme et douce:

"Laissez moi. Je voulais simplement vous aider. Je ne savais pas que ... Je ne savais pas d'accord? Je ne voulais pas aggraver les choses. Désolé."

Il avait fini par la relâcher, mais mine de rien, elle n'était toujours pas franchement rassuré. Elle plongea ses deux yeux chocolat dans ceux du jeune homme, si elle ressemblait vraiment à cette fille qu'il avait perdu, peut être que le fait de la regarder dans les yeux le calmerait, ou ferait qu'il réaliserait qu'il ne voulait pas vraiment lui faire du mal. En tout cas elle l'espérait. Elle inspira à nouveau profondément, sa baguette toujours dirigeait vers le jeune homme sans pourtant qu'elle n'ait l'intention réelle de l'utiliser, sauf si elle se retrouvait en danger.

"Je ne suis pas celle que vous croyiez avoir vu, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut me faire du mal. Je ne voulais que vous aidez. Rien d'autre."