Une nouvelle partenaire [PV Louise Many]

*Oh non, oh non il est 13h30 et j’ai rendez-vous à 14h, OH NON, je ne vais jamais y arriver*

13h30 - Louise venait à peine de se réveiller, pas très sérieux pour une Auror, pardon, une jeune Auror. Elle ne voulait absolument pas être en retard à son premier rendez-vous. En effet, pour être plus efficace, les Aurors étaient répartis par équipe de deux pour mener à bien les missions. Louise espérait plus que tout tomber avec quelqu’un de pas trop vieux mais qui avait quand même de l’expérience. Parce que la jeune fille n’en avait pas beaucoup, elle venait à peine de démarrer sa grande et fulgurante carrière.
13h40 – Louise fonça dans la douche, oui elle venait de trainer encore un peu dans son lit. Une fois devant l’armoire, elle était incapable de savoir ce qu’elle allait mettre. Classique avec son jean et son petit pull ou Chic avec une jupe, non il faisait trop froid pour ça. Elle voulait faire bonne figure pour ce rendez-vous. Elle opta pour le jean et le petit pull, après tout, il faisait tellement froid dehors, la fenêtre était recouverte de gel avec une fine couche neige sur le rebord. La jeune fille n’aimait pas trop l’hiver, elle avait froid, les cheveux étaient toujours démêlés et les chaussures toujours pleines de neige. Elle sortit de la douche, mit ses vêtements en vitesse, n’oublia pas sa baguette, très important la baguette. On ne sait jamais si peu qu'elle face une mauvaise rencontre.
13h50 – Sur la route, elle ne marchait pas, elle courait. Imaginez un peu, arriver en retard au premier rendez-vous, ça ne le faisait pas trop. Elle voulait faire bonne figure, bonne impression.
13h55 – Louise est arrivée devant la porte du bar, elle enleva sa capuche et se recoiffa légèrement. Elle se secoua les joues pour se donner du courage et pour se réchauffer en quelque sorte, elle devait avoir les joues toutes roses. Super pour un rendez-vous !
14h00 – Incroyable la jeune fille était à l’heure, elle poussa la porte du bar et entra. Louise fit un petit tour des tables avec ses yeux pour voir qui pourrait être son coéquipier. Il y avait un homme seul : il était un peu bizarre, une barbichette et une drôle de canne. Louise écarquilla les yeux et se dirigea plutôt vers un homme de son âge et à y regarder de plus près, il avait deux café pour une personne. La jeune fille lui fit un grand sourire :

« Bonjour, je suis Louise enchanté !»

Louise était surprise de voir quelqu’un de son âge, non, elle était plutôt gêné, mal à l'aise. Mince, deux apprentis dans la même équipe, après tout, ça pourrait être bien plus amusant qu'elle ne le pensait... Louise voulait lui poser des tonnes et des tonnes de questions : son âge, son prénom déjà pour commencer, ses origines, son type de fille. Non ne nous emballons pas trop vite. Elle ne voulait pas paraître pour une folle dès le premier jour, elle ravala calmement ses questions en attendant la réponse du jeune homme.

« Ah ! Je suis on ne peut plus heureux de voir une jeune femme, j'avais peur de me retrouver avec une de ces horribles vieilles Aurors aigries qui... »

Louise le regarda d’une drôle de manière. Ouf il a eu la même idée que moi, se retrouver en équipe avec quelqu’un de beaucoup plus âgé, bourré de principes. Elle le regarda avec amusement, le pauvre il venait de se rendre compte de se qu’il était en train de dire. Le jeune homme toussot, Louise le regardait avec un large sourire. Il poursuivi :

« Hum, désolé. Je suis Cirdan. Euh, j'espère que vous aimez le café. »

Cirdan, c’est un nom bien curieux, je ne l’avais jamais entendu. Louise était partie dans ses pensés quand elle s’aperçut qu’il s’était assis pour boire une tasse de café. Elle s’assit en vitesse pour ne pas paraître perdue. La jeune fille regarda de plus près le garçon qu’elle avait en face d’elle, il paraissait classique avec un petit quelque chose qui faisait son charme. Elle ne savait pas dire quoi, peut être dans le regard, mais le jeune homme avait quelque chose de séduisant. Cirdan leva sa tasse comme pour souhaiter la bienvenue à la nouvelle collaboration. Louise fit de même, ça tombait bien, elle avait un peu froid. Elle venait presque d’avaler le café entièrement, il avait un goût de jus de chaussette, mais il était chaud et c’était suffisant.
Le jeune homme ne savait pas trop quoi dire, Louise quant à elle était plongée dans ses pensées. Elle observait Cirdan d’un air un peu particulier, il essaya de rompre le silence :

« A en juger par votre apparence, vous êtes encore plus jeune que moi. A vrai dire, je débute aussi dans le métier... »

Louise voulait répondre, mais il poursuivit :

« Désolé, je suis un peu mal à l'aise, je ne connais pas le protocole... On va faire simple. Je vais vous dire tout ce qu'il y a à savoir sur moi et qui peut être utile au cours d'une mission, d'accord ? Alors, j'ai 24 ans, je suis né ici à Londres, j'ai étudié à Poudlard dans la Maison Serdaigle où j'ai obtenu des très bons résultats. Euh, j'ai fais un tour du Monde... Je suis un Animagus... Et... Je crois que je n'ai rien d'autre à ajouter. »

Oh il était un animagus aussi, c’était une nouvelle vraiment incroyable, rares sont les sorciers dotés de ce pouvoir. Louise se doutait que c’était à elle de parler, elle se lança avec un grand sourire:

« A mon tour, alors tu peux me tutoyer, je pense qu'on va se cotoyer un moment alors zappons les politesses. Je vais me présenter aussi: j’ai 21 ans, en effet je suis plus jeune, je suis née dans la banlieue de Londres et j’ai aussi étudié à Poudlard. Sauf que j’étais chez Poufsouffle, on s’est peut-être croisés dans les couloirs sans le savoir. C’est dingue comment le monde est petit. Je suis aussi une animagus. Moi je n’ai pas fait le tour du Monde, mais ça doit être magnifique, il y a tant d’endroit à découvrir. »

Louise était partie dans son délire, on ne pouvait plus l’arrêter de parler. Oui, elle était très bavarde ! Elle continua voyant l’expression de Cirdan, qui n’en disait pas moins. Louise voulait jouer la franchise dès le début. De toute façon il allait bientôt le découvrir.

« Bref, je suis gentille, patiente mais aussi très impulsive, colérique et capricieuse. Ca c’est fait, dit-elle en rigolant, je suis venue avec la première mission, elle est quelque part dans mon sac… »

Louise avait un sac digne d’un sac de fille : maquillage, porte feuille, des tas et des tas de papiers inutiles… La jeune chercha le papier de la mission dans son sac, super bonne impression Louise, Bravo ! Elle rougit en regardant le jeune homme et ho ! Elle trouva la mission. Elle voulait absolument lire le papier et lui dit alors en rigolant :

« Voici notre première mission, je n’ai pas eu le droit de l’ouvrir sans toi. Honneur aux dames n’est ce pas ? »

Louise était toute impatiente d’ouvrir le papier, des lettres commençaient à se dessiner sur le papier, elle commença alors à lire :


Une fois ces paroles prononcées, le mot disparu sur le papier. Louise regarda d’un air songeur, peut-être avait-elle parlé trop fort…

Louise était vraiment gênée d’avoir parlé aussi fort, peut être quelqu’un l’avait entendue. Mais personne ne la regardait, elle était tout de même un peu rouge. Il était vrai que la mission restait assez floue : un groupe de mangemorts ? Ok, combien un, deux, ça pouvait aller, mais dix, douze, ce ne serait pas du gâteau. Le jeune homme sortit de son long manteau un petit objet. Louise n’avait aucune idée de ce que ça pouvait être, elle avait vécut dans le monde moldus, et n’avait pas connu toutes les magnifiques objets qu’offrait la magie. Ce n’est qu’il y a quelques temps qu’elle venait de connaître les bonbons avec des cartes, avec des grenouilles. La première fois qu’elle prit un tel bonbon, la grenouille lui avait sauté à la figure, Louise avait hurlé se demandant ce qui lui arrivé. Depuis, elle s’était juré de l’ouvrir avec précaution, voir même de ne plus en manger du tout! Le jeune sortit finalement une oreille :

« Tiens, prends ça. Ce sont des Oreilles à Rallonge. Si un groupe de gens parait suspect, on aura qu'à placer discrètement l'oreille près d'eux pour entendre leur discussion... Ça peut être utile. »

La jeune fille n’en croyait pas ses yeux, c’était une vraie oreille. Une vraie et en plus elle bougeait ! Louise ne savait pas trop quoi faire, elle mourrait d’envie de toucher l’oreille, mais d’un côté, ça la répugnait. Elle se sentait aussi gênée, elle n’avait rien prévue pour la mission. Elle s’était levée à la bourre déjà et en plus elle pensait que le rendez-vous serait juste pour faire les présentations. Qu’est ce qu’elle avait dans son sac qui pourrait bien aider pour la mission ? Dans tout ce bordel, il devrait bien y avoir quelque chose d’utile. Louise réfléchissait au contenu de son sac, mais il n’y avait décidément rien d’utile dans son sac. Le jeune homme regardait autour de lui pour voir si quelqu’un paraissait suspect. Pour ne pas montrer qu’elle était complètement perdue, Louise regarda aussi autour d’elle. Le bar n’était pas plein, loin de là, un couple était assis à leur droite, trois, quatre personnes au bar et quelques sorciers sur des tables séparées. La jeune fut coupé dans son « repérage » :

« Alors comme ça tu es une Animagus toi aussi ? C'est génial et c'est plutôt rare... Personnellement, je peux me transformer en Aigle Martial, et toi ? »

« Un Aigle Martial, à oui, carrément !! Moi je me transforme en … »

Le regard de Louise se posa alors sur l’homme qui était derrière Cirdan. Elle essaya de ne pas y faire attention et continua :

« En chien. C’est vrai que ça peut parraître un peu banale mais … »

Louise ne faisait même plus attention à se qu’elle disait. L’homme la fixait avec une telle intensité. Il fallait qu’elle le dise à Cirdan et vite. Imaginons qu’il soit un mangemort et qu’il avait entendu Louise parlait tout à l’heure. Comment lui dire sans qu’elle éveille les soupçons ? Ok Louise, concentre toi, il y a forcement un moyen. Elle n’arrêtait pas de sourire bêtement à Cirdan, le pauvre devait se demander ce qu’il lui arrivé.
OH ! Dans son sac elle aurait surement un bout de papier et un crayon ! Elle lui dit :

« Je te marque sur un bout de papier le nom du livre que tu cherchais. »

Oui, bon ! C’était un peu ridicule ce qu’elle venait de dire, mais c’est le seul truc qu’elle venait de trouver sur le moment. Elle prit, avec difficulté, un bout de papier dans son sac et griffonna quelques mots en vitesse :

(Soit discret, mais l’homme qui est derrière toi, me fixe avec un drôle de regard)

Louise passa le mot à Cirdan avec un énorme sourire, mine de rien.

« Un Aigle Martial, à oui, carrément !! Moi je me transforme en … »

Louise, qui regardait Cirdan dans les yeux, fit une légère pose en détournant légèrement le regard. C'était très subtil, mais le jeune Auror s'en était rendu compte... Sans pour autant y prêter une quelconque importance.

« En chien. C’est vrai que ça peut parraître un peu banale mais … »

La jeune femme marqua une pause encore plus nette que la première fois, en affichant toujours un large sourire sur son beau visage. Mais cette fois ci, Louise ne revint pas au sujet initial et continua de sourire, sans rien dire. Cirdan fronça les sourcils et murmura un léger "Quoi ?". Au lieu de lui répondre, Louise se mit à fouiller frénétiquement dans son sac à main et en tira un crayon et un bout de papier, sur lequel elle griffonna quelques mots à la va-vite.

« Je te marque sur un bout de papier le nom du livre que tu cherchais. »

Alors là, quelque chose était suspect, Cirdan, immobile, balaya rapidement la salle du regard à nouveau. Il était un peu inquiet à vrai dire, et le sourire constant de Louise renforçait d'avantage ce sentiment. Lorsqu'elle eut fini d'écrire, elle glissa la note devant Cirdan, qui la saisit et la déplia aussitôt. Il fit la lecture intérieurement.

(Soit discret, mais l’homme qui est derrière toi, me fixe avec un drôle de regard)

« Ah ! Merci, depuis le temps que je dois lire ce satané bouquin sur la divination... »

Merde... L'homme suspect était derrière Cirdan, il ne pouvait pas se permettre de se retourner pour le voir directement, mais rien ne prouvait qu'il était un Mangemort. Cet homme pouvait très bien être un sorcier normal, qui avait simplement le béguin pour Louise. Mais il valait mieux en être certain. Le cerveau de Cirdan était en ébullition, il cherchait un moyen d'observer l'homme sans le faire fuir et compromettre le rendez vous des Mangemorts. En même temps, il était aussi tout à fait possible que l'homme ait entendu l'ordre de mission.. Mais pourquoi resterait il assis là, en attendant sagement que les deux Aurors lui mettent la main dessus. D'un autre côté, plusieurs sorciers étaient réunis dans le Pub, il ne pouvait pas se permettre de déclencher une attaque, auquel cas il ne serait plus contre deux personnes, mais presque contre une dizaine. A moins qu'il n'ait tout entendu et qu'il n'attende le reste du groupe des Mangemorts pour mettre hors jeu deux Aurors d'un coup. Cirdan leva les yeux en direction de sa partenaire et lui fit un petit sourire. Il saisit ensuite sa tasse de café et bu la dernière gorgée. Puis il prit la parole.

« Vraiment très bon ce café, n'est ce pas, chérie ? Je vais nous en chercher deux autres. Je reviens ! »

Il fit un clin d'oeil à sa partenaire, pour lui signifier que le "Chérie" faisait partie de la couverture, bien qu'elle l'avait surement compris. Cirdan saisit les deux tasses, se leva lentement et se dirigea, d'un pas naturel, vers le comptoir où il demanda au Barman de remplir à nouveau les tasses de son "si délicieux" café... Le Barman regarda Cirdan comme s'il était dingue, son café était vraiment immonde et même lui le savait. Mais trop heureux de voir un client satisfait, il s'exécuta et déversa à nouveau l'horrible mixture bouillante dans les tasses. Cirdan les saisit avec précaution et retourna à sa table, en lança un sourire complice à sa partenaire. Il en profita pour regarder l'homme, qui ne quittait pas Louise du regard. Cet homme était blanc, d'une trentaine d'années, cheveux blonds assez courts, yeux verts, avec une cicatrice sur la joue gauche. Il avait l'air sévère et antipathique. Il portait un épais manteau noir et n'avait rien commandé, il n'y avait rien sur sa table. Cirdan, quant à lui, posa un café devant Louise et alla se rassoir en face d'elle, l'air grave. Mais il était préférable d'attendre, même si l'idée d'avoir un potentiel Mangemort derrière lui l'inquiétait énormément. Il saisit le papier que Louise lui avait fait passer quelques minutes auparavant et griffonna à son tour quelques indications.

(Attendons, mais restons vigilants. Garde un œil sur lui et n'hésite pas à intervenir s'il tente quelque chose, je ne peux pas agir en premier, mais je me tiens prêt au cas où... )

Cirdan lui fit doucement passer la lettre, avec un regard très sérieux. Il fallait continuer de ne pas éveiller les soupçons et attendre.

« Ah ! Merci, depuis le temps que je dois lire ce satané bouquin sur la divination... »

Ouf, Louise avait peur que son coéquipier lui sorte quelque chose du genre : tu nous fais quoi, là ? Elle regardait avec attention Cirdan, elle n’osait pas trop regarder l’homme suspect. L’air du jeune homme était un peu rassurant, de savoir qu’il était là en cas de danger la rassurait énormément.

« Vraiment très bon ce café, n'est ce pas, chérie ? Je vais nous en chercher deux autres. Je reviens ! »

Chérie? Il y avait longtemps qu'on ne l'avait pas appelé ainsi, ça lui réchauffa le cœur, même si il ne le pensait pas du tout. Et ... Oh non, il allait la laisser toute seule, et si l’homme venait lui parler ou l’attaquer ? Bon, après tout, elle n’avait rien fait de mal, elle n’était pas habillé comme une Auror, il n’y avait aucune raison de faire. Cette idée apaisa la jeune fille. Cirdan se leva donc pour aller chercher deux nouveaux café, très astucieux, quoique l’idée de boire un nouveau café ne l’enchanté pas plus que ça. Louise le regarda se lever et partir vers le comptoir, elle regarda ensuite les sorciers dans la pièce, elle ne voulait pas trop regarder l’homme qui la fixait. Mais il insistait tellement fort que la jeune fille ne pu s’empêcher de poser son regard sur lui. Bon qu’est ce que je fais là !? Allez Louise sourit on ne sait jamais c’est peut être rien du tout, elle lui fit un sourire de coin, mais l’homme ne réagissait pas, il continuait à la fixer. Louise était mal à l’aise à la force, il commençait doucement à l’énerver. Et quand elle est énervé, ce n’est pas très beau à voir, elle devient incontrôlable ! Mais elle ne voulait pas que Cirdan la voit comme-ça le premier jour, il l’a prendrait vite pour une folle. Il revenait du comptoir avec deux cafés à la main, génial ! Encore un ! Louise voulait le remercier, mais elle fut intrigué par ce qu’il faisait, il était en train de répondre au mot.

(Attendons, mais restons vigilants. Garde un œil sur lui et n'hésite pas à intervenir s'il tente quelque chose, je ne peux pas agir en premier, mais je me tiens prêt au cas où...)

Louise lisait attentivement le mot de Cirdan, au moins il l’avait vu, c’était déjà ça. Elle leva la tête et lui dit en rigolant :

« Ha non je ne connais pas ce livre là, j’en ai déjà entendu parler, c’est vrai. »

Louise baissa la tête pour relire le mot, elle en avait marre de l’homme qui la fixait avec acharnement. Elle n’avait qu’une envie, c’était de se lever pour aller lui demander ce qui n’allait pas. Elle fut couper dans ses pensés : la clochette de la porte d’entrée venait de sonner. Ça voulait dire que quelqu’un venait d’entrer dans le bar. Manque de bol, la porte d’entrée était dos à elle. Louise regardait Cirdan en espérant de déceler une expression dans son regard, qui laisserait penser quel genre de sorcier venait d’entrer. Ça ne le faisait pas trop de se retourner pour le regardait. Elle se concentrait plus sur l’homme derrière Cirdan, il ne la regardait plus, non il regardait la personne qui venait d’entrer dans le bar. Louise était un peu soulagée de savoir qu’il ne la regardait plus, mais un peu inquiète en le regardant, il avait l’air de connaître la personne. L’homme se leva brusquement, Louise se redressa alors sur sa chaise, ce n’était pas très malin. Il passa à côté de la jeune fille en la fixant avec arrogance, il alla derrière elle. Louise ne savait pas ou il allait, elle préférait à la limite l’avoir en face d’elle. Louise fit un sourire un peu inquiétant à Cirdan, qui fixait l’homme.

« Bonjour mon cher, comment vas-tu ? »

Louise en était sure maintenant, les deux hommes se connaissaient. Alors ce serait eux les hommes de la mission ? Pourquoi fixait-il la jeune fille avec autant d’insistance ? Louise regardait Cirdan, l’atmosphère avait vraiment changé dans le bar, comme-ci tout le monde avait disparu et qu’il ne restait plus que les deux hommes.

Cirdan se rapprocha de Louise et lui dit :

« Je ne vois pas son visage, il porte une capuche. Ils se dirigent à une autre table... Attends, l'homme qui était derrière moi me regarde maintenant... Je crois que... »

Le jeune homme détacha son regard car la clochette du bar avait encore sonnée, quelqu’un d’autre venait d’entrer et à en voir son expression. Ce n’était pas une bonne nouvelle. C’était assez stressant pour Louise, elle savait qu’il se passait des choses étranges, mais elle ne pouvait pas se retourner style de rien. Elle ne pouvait que fixer Cirdan pour deviner un peu ce qu’il se passait. Il lui répondit finalement :

« Hum, c'est bien ce que je craignais, 4 personnes, dont une femme et un jeune homme assis à la table la plus lointaine. Le jeune se tient le bras, peut être une Marque qui le brûle... J'aimerai essayer d'écouter leur conversation avec une Oreille à Rallonge, mais je ne vois pas comment je pourrais aller la coller discrètement à côté d'eux. On dirait qu'ils parlent de quelque chose d'important, ils se baissent et murmurent pour communiquer. La femme parait anxieuse, elle regarde dans toutes les directions... En tout cas ils n'ont pas l'air d'attendre encore d'autres personnes. »

Il y avait donc 4 personnes : deux hommes, un adolescent et une femme. Louise essayait de s’imaginait la scène. Elle pensait à la façon dont elle aurait pu les approcher pour mettre l’Oreille à Rallonge près d’eux, sans éveiller les soupçons

« Pour moi, il n'y a pas de doutes... Ce sont des Mangemorts. Il faut les prendre par surprise. Si on les laisse nous attaquer en premier, on est mort. Le mieux serait d'en mettre un hors jeu d'entrée pour rééquilibrer les forces. Je suis prêt à intervenir... C'est quand tu veux, je te couvre. ».

Louise n’en revenait pas, Cirdan voulait attaquer comme ça, sans précaution sans rien. C’est peut-être le café qui était mal passé. La jeune fille réfléchissait aux sortilèges de protection qu’elle connaissait. C’est dingue avec le stress, la première chose à laquelle Louise pensait, c’était ses cours de sortilèges de Poudlard. Elle se souvenait de ce que lui avait dit son prof, avec sa petite voix de fille : « Protego est un sort qui fait apparaître une sorte de barrière magique près de son créateur qui renvoie ou neutralise les maléfices mineurs envoyés. Si le maléfice n'est pas si mineur que ça, le Charme du Bouclier peut atténuer l'effet du maléfice en question ». Ce n’était qu’un petit sortilège, mais ce serait déjà ça. Louise pris doucement sa baguette de la poche de son manteau, elle ne voulait surtout pas éveiller les soupçons. Elle murmura :

« Protego »

Ce sort était invisible, personne ne pouvait remarquer la présence d’un sortilège. Ouf, ils ont peut-être le nombre, mais nous on a une longueur d’avance. Louise trouvait le plan de Cirdan intéressant, mais il y avait un problème : elle ne savait pas où étaient les mangemorts ni comment ils étaient positionnés. Elle ne pouvait pas se lancer à l’aveuglette. Ok, Louise, tâche d’être discrète. La discrétion n’était pas, mais alors pas du tout son fort. Elle prit son courage à deux mains (on ne sait jamais, si ils décidaient d’attaquer par surprise) et jeta un coup d’œil derrière elle. Ok, elle les avaient vu, en réalité elle en avait vu que deux, les deux autres étaient caché par ceux de devant. Elle dit alors à Cirdan avec son air sérieuse :

« Pourquoi pas lancer stupéfix, en même temps, sur les deux premiers, il n’en resterait plus que deux à neutraliser ? Tu prends celui de gauche et moi celui de droit, ça marche ? »

Par grande chance, les deux premiers étaient les deux hommes. Une fois ces deux là complètement paralysé, il ne resterait plus qu’à s’occuper des deux autres. Cirdan ne répondit pas, il fit simplement un signe de la tête. D’un coup bref, les deux jeunes Aurors se levèrent et crièrent en même temps :

« Stupéfix »

Les quatres personnes s’y étaient préparé, ils venaient de se lever…

Louise était vraiment contente d’avoir eu l’homme qui la fixait du premier coup, il avait eu le don de l’énerver. Les sorts allaient et venaient dans tous les sens, la jeune fille ne savait plus où donner de la tête. Les deux coéquipiers s’entaient à merveille, une bonne nouvelle dans ce spectacle aussi horrible. L’un détournait les sorts pour que l’autre puisse attaquer, et inversement. Louise était agréablement surprise de voir cette bonne entente. Des stupéfix, en veux-tu en voilà, des tonnes et des tonnes de sorts sortaient d’un peu partout, chacun essayait d’éviter et d’en envoyer. Cirdan hurla avec une conviction extraordinaire :

« Stupéfix ! Repulso ! »

Il avait réussit à toucher la femme, elle fut éjectée sur le mur, les coups étaient d’une puissance. Louise priait dans sa tête pour ne pas être touché. Le jeune mangemort avait une tête qui n’était pas inconnu à la jeune fille, elle connaissait, elle en était certaine. Dans la mêlé, Louise lança :

« Assurdiato. »

Ce sort provoque un bourdonnement dans l’oreille de la personne visée et permet d'éviter de se faire entendre par des oreilles indiscrètes. Ainsi, Louise pouvait parler à Cirdan sans se faire repérer et les deux jeunes Aurors pourraient envoyer des sorts sans que les deux mangemorts ne puissent savoir de quoi il s’agissait. Elle lui hurla, elle ne pouvait pas parler, les deux autres sorciers faisaient exprès de faire pleins de bruits pour qu’on ne puisse pas dialoguer. Mais c’était mal connaître Louise, quand elle veut, elle peut avoir une voix très aïgue:

« Cirdan, je ne sais pas si je vais pouvoir continuer longtemps à me battre comme ça et … »

Louise était une apprentie mine de rien, dans son passé elle n’a jamais eu de soucis, de problèmes… Le mangemorts le plus jeune s’acharné sur elle, il lui lançait des sorts plus impressionnants les uns que les autres. Louise commençait à s’énerver, elle voulait que ça s’arrête et vite, elle lui lança un sort puissant, le jeune homme fut changé en pierre. Mais avant que le haut du corps soit recouvert, il lança :

« Sectumsempra »

C’était un mangemort après tout, si il avait voulu l’envoyer en enfer, il l’aurait fait. Sectumsempra crée de profondes entailles dans le corps de la personne visée qui peut très rapidement se vider de son sang. Louise vola dans le fond du bar, elle était touchée au bras.

« Cirdan, je suis touché, Episkey…»

Louise venait de tomber dans les pommes laissant Cirdan seul face au mangemort…

Louise était là, étendue par terre, baignant dans son propre sang. Elle avait perdue connaissance et était sortie de son corps. Elle ne savait pas dans quel monde elle était, c’était assez étrange, elle ne sentait plus son corps. Elle se voyait, c’était un spectacle assez horrible. Ces si beaux cheveux avaient pris la couleur de son sang, son pull était devenu rouge, et le sol était inondé, c’est incroyable de voir à quelle vitesse le sang peut s’écouler. Louise regardait aussi Cirdan se battre, il était fort, il fallait l’avouer. Il arrivait à contourner les sorts et à en envoyer et tout ça simultanément, toujours avec la tête froide. Trop doué ce Cirdan, il venait de mettre au sol le mangemort. Ce dernier avait vraiment l’air d’avoir l’habitude de se battre, il devait avoir beaucoup d’expériences et beaucoup de hargne. Une fois le mangemort à terre, Cirdan se précipita vers Louise et lança le sort très puissant :

« Vulnera samento, Vulnera samento, Vulnera samento, Vulnera samento...»

Il lança le sort sur le bras de Louise, tout le sang qui était rependu sur le sol, recula pour repartir dans le corps. Louise ne voyait presque plus rien, tout devenait flou. Elle commençait à avoir du mal à respirer et à avoir mal au bras. Le mal était intense, mais elle ne voulait pas crier. Soudain elle ouvrit les yeux et vit Cirdan juste au dessus d’elle. Le fait de le voir, rassura la jeune fille énormément. Elle se redressa avec difficulté :

« Merci beaucoup Cirdan, je te dois énormément »

Louise avait du mal à parler, elle avait très mal. Elle se leva douloureusement et admira le spectacle qu’elle avait devant les yeux. C’était fait, ils avaient battus les quatre mangemorts, incroyable ! Deux apprentis Aurors venait de coucher ces méchants mangemorts. Bon, ok ! Louise avait quand même faillit y rester, mais elle était bien vivante et c’était le principale. Elle en aurait presque perdue le fil de la mission, la jeune fille se précipita vers son sac, prit une écharpe (en cherchant un peu) et fit un bandeau autour de son bras. Il lui faisait extrêmement mal, mais il n’était pas question pour elle de montrer sa faiblesse. Cirdan paraissait tellement fort, elle ne voulait pas paraître pour la petite chochotte. Elle lui dit alors :

« On interroge qui pour finir, je pense que la femme parlera plus facilement, qu’est ce que tu en penses ? »

Louise pensait qu’il était tant d’aller autre part, le chaudron baveur était un lieu trop fréquenté pour pouvoir interroger un mangemort. Elle avait du mal à se concentrer, son bras lui faisait tellement mal …

Louise venait juste d’apercevoir que le barman était toujours derrière son comptoir, complètement effondré. Elle se sentait honteuse d’avoir provoquer un tel vacarme dans un endroit aussi charmant. Elle voulut lui parler mais Cirdan s’en chargea. C’était une bonne nouvelle dans un sens, parce qu’elle n’aurait pas le courage d’affronter le regard du barman désemparé. Louise avait très mal au bras, dés que Cirdan la regardait, elle changeait son visage pour afficher un énorme sourire, mais il n’était pas dupe. Il savait bien que quelque chose n’allait pas, qu’elle devait avoir encore mal. Mais l’heure n’était pas aux plaintes, il fallait interroger la jeune mangemort avant que quelqu’un se rende compte qu’il se passe des choses louches dans le bar. Cirdan était d’accord avec le fait qu’il fallait interroger la femme, elle parlera plus facilement.

« N'hésite pas à lui jeter un sort si elle tente quoi que ce soit. On reste là jusqu'à ce que l'équipe du Ministère arrive, le patron du bar a fermé son établissement, il n'est plus en état de marche... »

La mission n’était pas finie, loin de là. Il fallait maintenant que la mangemort parle et ce n’était une mince à faire. Les mangemorts sont des gens très soudés entre eux, ils font parties d’une communauté très étroite. Louise se tenait prête, baguette en main. Il y avait comme un doute, c’était la première fois qu’elle tenait sa baguette de la main gauche. Elle ne savait pas si c’était important ou pas, elle n’était, comment dire, pas très doué avec sa main gauche. Et si elle lançait un sort et que ça touche son coéquipier ? Louise voulait en parler à Cirdan, mais le jeune homme avait déjà pointé sa baguette sur le front de la mangemort. Il lui lança un sortilège qui la libéra, elle avait maintenant deux baguettes pointés sur elle. Il lui fallait un temps avant de réaliser où elle était et ce qu’il venait de se passer. Elle répliqua :

« Hum, je ne vous di... »

« SILENCE ! Tu ne parles que si on te le demande. »

Cirdan voulait montrer qui avait l'avantage, il menaça la mangemort avec sa baguette. Il était très concentré :

« Pourquoi vous êtes vous rassemblés ici ? »

La mangemort ne voulait vraiment pas répondre aux questions des deux Aurors, ce qui était normal. Louise se mettait dans sa peau, c’est une mangemort, elle n’allait pas dire tout ce qu’elle saivait comme ça, il fallait un bon moyen de pression. Cirdan se tourna alors vers Louise, cherchant un peu de soutient. Louise continuait à réfléchir : quand la mangemort était entrée, elle paraissait nerveuse. Donc, elle n’était pas très à l’aise avec l’idée des mangemort. Peut-être qu’elle avait peur pour sa famille, son fils surement ? Le jeune homme qui était là par terre. Louise avait très mal à son bras, la douleur devenait insupportable mais elle ne voulait montrer aucun signe de faiblesse :

« Ecoute moi bien ma grande, tu as intérêt à nous dire qui tu es et se tu comptes faire, sinon … »

Louise baissa doucement sa baguette pour la pointer sur le jeune mangemort qui était un peu plus loin. Il y avait une chance sur un million que son plan fonctionne, mais il fallait bien tenter quelque chose. Bingo ! L’expression de la mangemort venait de changer du tout au tout. Elle avait peur, ça se voyait. Comme pour se défendre, elle répliqua avec une grosse voix, pour ne pas éveiller les soupçons :

« Vous perdez votre temps »

Les deux Aurors savaient qu’ils étaient sur une bonne piste. Louise regarda Cirdan et lui dit avec un énorme sourire:

« T’as une idée de sort Cirdan ? Et pourquoi pas Doloris, ou Imperium ? »

La mangemort transpirait à grosse goute, Louise avait tapé dans le mille. Elle ne voulait pas lancer de sort aussi puissant, mais il fallait un bon moyen de pression. Si jamais il fallait lancer un sort au jeune mangemort, Louise voulait que ça soit Cirdan qui le fasse, elle avait trop mal au bras pour bien lancer un sortilège...

« ... Très bien. Je vais maintenant lui lancer le Doloris, il n'aura pas l'air de souffrir, mais je vais faire bouillir son sang, lui détruire tous ses organes vitaux et le mettre tellement sous pression que son cerveau explosera... Vous ne me laissez pas le choix. »

Louise imaginait son coéquipier en train de faire subir au mangemort de tels dégâts, cette image la dégoutait. Elle savait qu’il y avait un autre moyen pour que la femme parle, mais lequel ? Il était sur que si la mangemort voyait son fils souffrir, elle voudrait plus facilement parler. Le bras de Louise lui faisait extrêmement mal mais l’heure n’était pas aux pleurnicheries. Cirdan était sur le point de lancer son sort, il était trop tard pour intervenir. Il lança le sortilège sur le garçon encore pétrifier, il écarquilla les yeux, il avait un regard pleins de douleurs et de colère. Le jeune mangemort ne pouvait pas crier mais l’expression de ses yeux laissait deviner une douleur intense. La femme tomba par terre en voyant son fils souffrir, elle avait mal pour lui. C’était une scène assez particulière, on entendait que les cris de la mangemort, Louise n’osait pas trop regarder ce qu’il se passait. Cirdan demanda alors des explications à la femme : pour qui elle travaillait et ce qu’ils préparaient. Mais la mangemort n’était pas encore décidé à parler, ça n’avait servie à rien. Dans leur communauté, ils sont habitués à souffrir, voire même à mourir pour ne pas divulguer ce qu’ils savaient. Elle murmura des petites phrases du genre : si je parle, toute ma famille va mourir.
Ce n’est donc pas avec la force que les deux Aurors auront des renseignements. Soudain Louise eu une idée, elle était allé acheter un sérum de vérité pour son voisin. C’était un homme assez louche, elle ne savait pas ce qu’il traficoté le soir dans son garage, mais ce n’était pas clair. Louise voulait en avoir le cœur net, c’était peut être un mangemort ! Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? Le sérum était surement encore dans son sac. Il faut dire que son bras lui faisait extrêmement mal, ça l’empêchait de penser et de se concentrer, c’est aussi pour ça qu’elle avait laissé Cirdan faire le sort. Louise couru vers son sac, elle vida son contenue sur la table : maquillage, parfum, livre, quelques potions, des bonbons … Louise prit la potion et la lança à Cirdan :

« Tiens, essaie ça ! »

Louise fit un clin d’œil à son coéquipier. La mangemort avait peur, elle se demandait ce que pouvait contenir la toute petite fiole. Cirdan lui fit avaler de force et les deux Aurors attendaient la réaction de la femme. Elle essayait de recracher la potion tant qu’elle pouvait, mais le sérum faisait déjà effet. Louise, impatiente, lui posa alors quelques questions :

« Ton nom ! »

La mangemort regardait Louise avec un grand sourire et répondit très naturellement :

« Amélia Norington »

Louise et Cirdan se regardait en essayant de savoir si l’autre connaissant ce nom, apparemment non ! L’Auror demanda alors pour qui elle travaillait et ce qu’ils avaient l’intention de faire. Elle répondit simplement :

« Je ne connais pas son nom, mais on va pénétrer dans Poudlard pour prendre le contrôle de cette école. »