caleigh a. canterbury ; keep on smilin' | terminée le 23.09

« My old friend, my old friend ; Come close to me ; I want to talk about the sunny day»

Emilie Simon, my old friend.




I. Idendité



•Nom: CANTERBURY.
•Prénom(s): Caleigh. Alexandria. Deux prénoms aussi étranges l'un que l'autre.
•Surnom(s) : Peut être en a-t-elle eu ; elle n'en veut pas entendre parler.
•Née le : 14 juin 1964
•Lieu de Naissance : Londres, Angleterre.
•Parents : Là, un petit problème. Si Elisabeta et Andrew Canterbury sont ses parents biologiques, elle ne l'a appris que très récemment. Ceux qui l'ont élevés, donc ? Jezabel et Erwann, de leur prénoms.
•Frères et soeurs : Au début considérée comme une cousine, Charline Canterbury n'est autre, en réalité, que sa soeur. Jumelle.
•Autre : Rien.
•Situation familiale : Célibataire.
•Maison à Poudlard : La maison des érudits, Serdaigle.
•Métier : Jusqu'à présent médicomage spécialisée pathologie des Sortilèges ; elle va exercer en tant que professeur des Sortilèges et Enchantements à l'école de Poudlard. Ses motivations ? Un manque de rigueur et de connaissance chez les stagiaires, il faut reprendre le problème aux sources.
•Groupe : Neutre


II. INFOS SUPPLEMENTAIRES




•Bois de la baguette: Bois de sureau.
•Élément de la baguette : Plume de Diricawl
•Patronus : Un petit colibri.
•Epouvantard : Un espèce de flou, assez étrange, représentant sa peur du vide.
•Personnalité sur votre avatar : La magnifique Rachel Weisz

Eclairage fantomatique, incertain. Mais rassurant en un certain sens, réconfortant également. Si au dehors le temps était épouvantable, triste pluie incessante ; ce n’était pas le cas de l’intérieur de la maison. La lumière de la bougie, vacillante, prenait la forme d’un symbole. C’était la victoire sur l’obscurité, latente et proche. C’était une voie illuminée, vers le bonheur. Mais également la réponse à une attente bien trop longue ; celle de devenir parents. Ils avaient attendus, bien trop longtemps. Ouverts au monde, accueillants et gentils, le destin ne leur rendait pas la pareil. Ils avançaient de difficultés en difficultés, d’échecs en échecs. De tristesse en tristesse. Mais cette ère était révolue à présent ; des cris d’enfants se faisaient déjà entendre. Vous savez, les tous premiers. Une histoire de poumon et de respiration, pour la première fois. Cri également des parents. Pleurs. Pleurs de joie, leur vœu était enfin exaucé. Pleurs des nouveaux-nés, deux petits bambins souriant déjà à la vie. Deux petites filles, sœurs jumelles. De fausses jumelles, évidemment, mais sœurs tout de même. De chaire et de sang. Cela aurait pu être une magnifique nouvelle, mais il fallait que le destin mêle son grain de sel dans cette histoire, encore une fois. Qu’il divise, qu’il fasse mal. Alors que les parents des deux jeunes filles étaient certainement les meilleurs qui puissent exister. Mais ils n’étaient pas riches ; ce n’étaient que de simples domestiques. S’occuper de deux bambins n’allaient pas être chose facile, des choix s’étaient imposés dès que la deuxième enfant mit le bout de son nez en dehors du ventre de sa mère. Diviser pour mieux vivre. Sacrifier une des deux pour le bonheur de l’autre. Des deux enfants, en fait. C’était toujours mieux de vivre dans une famille pas trop pauvre. Une décision, déchirante pour les parents vint alors : il fallait séparer les enfants. Caleigh fut alors accueilli par la sœur d’Andrew. Elle allait devenir « officieusement » (ou officiellement, c’était à voir) leur enfant. Leur petite fille chérie. Relation créée de toutes pièces. Le secret ne devrait jamais être dévoilé. Du moins, pas tant que les petites ne soient pas un peu plus grandes, plus matures.

Grand soleil pour cette journée ; enfin. Les jours précédents ayant été plutôt maussade, Caleigh – alors âgée de six ans – était heureuse. La nature s’offrait à elle, les bois, le jardin. Elle allait enfin pouvoir se défouler dehors, à défaut de le faire à la maison (ce qui était tout de même mieux). Riant aux éclats, ravie, elle était sortie dehors, chantant « j’veux du soleil ! Du danao en p’tite bouteille ! ». Vraiment ? Non, vraiment. Mais l’idée était là. La luminosité avait enfin remplacé la grisaille ambiante. Jeune, certes ; la demoiselle en avait déjà marre de ce temps. Le nord de l’Angleterre, très peu pour elle. C’était mort. Les voisins n’avaient pas d’enfants et jouer toute seule n’était pas une chose qui la passionnait. Mais l’Angleterre, c’était aussi : déprimant, pluvieux, maussade, pas marrant, escagassant, ennuyant, pas passionnant, assez chiant, un peu trop vert, pas souvent jaune, sans soleil, sans bronzés ou alors avec parapluie et … Caleigh s’ennuyait ferme. Elle avait beau aimé ses parents, leurs encouragements constants n’avaient pas le même message, peut être un peu trop répétitif. Elle en avait marre des « tu joueras demain dehors, il fera beau ». Sauf qu’il ne faisait jamais beau. Elle n’allait jamais dehors. Et quand elle y allait, elle était toujours toute seule. Ca l’embêtait, foutrement oui. Elle avait envie de bouger, de jouer. De faire de la corde à sauter, de jouer à l’élastique. N’importe quoi. La brune voulait seulement changer un peu sa routine ; trop morne déjà à son jeune âge. Les jours se succédaient, tous identiques. Le suivant ayant exactement la même gueule que le précédent. C’était un peu la journée sans fin (le livre sans fin, aussi ) ; mais en pire. Car il n’y avait pas de méchants. Pas de personnes à chasser. Pas de nouveaux amis à se faire. C’était mort. Point barre, il n’y avait pas grande matière à discussion. « Caleiiiigh ! ». Ca, c’était le cri aigu de sa mère. Le genre de cri qui veut dire « Hey, vient ici, j’ai deux mots à te dire ». Ca sentait les engueulades cette histoire et ça bassinait déjà la jeune enfant. Il fallait toujours qu’elle bouge. A croire que sa mère ne savait pas marcher. Soupirant, interrompue dans une super partie de cache-cache (qu’elle faisait avec son double imaginaire pour tout vous dire), Caleigh rentra péniblement, traînant presque des pieds. Elle avait beau se remémorer ce qu’elle avait oublié de faire, rien ne lui venait à l’esprit. Fichtre ! « TOI ! » Ca, c’était le genre de « TOI » enjoué et ravie qu’elle était capable de faire. Faut dire qu’une autre jeune personne venait la sortir de son ennui flagrant. Elle allait enfin avoir de la compagnie, pas n’importe qui. Sa cousine. Son adorable petite cousine. Let’s go baby, i want to play ! N’importe quoi, ce que tu veux, ce qu’il te plait ; Caleigh avait juste besoin de se défouler un peu. Alors qu’elle entraînait Charline vers l’extérieur, deux mains se posèrent sur ses épaules. Son prétendu oncle, son oncle oui. Rapide bisous sur le front de la jeune femme ; et bon anniversaire dude !

« Hey, Caleigh ! Tu ferais mieux de fermer ça, tu vas finir par ressembler à une taupe. Parce que les taupes sont aveugles. Ahahah ! ». La brune releva la tête, dirigeant son regard vers l’interlocuteur du moment. Qui était sans aucun conteste un de ces crétins décérébrés qui usaient plus de leur anatomie que de leur matière grise et, encore ! Pinçant les lèvres, elle tourna lentement la page de son livre traitant des Sortilèges et enchantements. Depuis son arrivée à Poudlard, la jeune Serdaigle s’était passionnée pour cette matière ; lui paraissant comme d’une simplicité enfantine. Et, pourtant … beaucoup d’autres semblaient galérer. Oubliant l’importun – qui était de Gryffondor, ça pullulait de crétins là-bas – la demoiselle reprit sa lecture. Nouvelle page. Nouveau sort. Nouvelle formule. A ne pas tester dans la bibliothèque ; ce n’était pas franchement l’endroit idéal. Ce qu’il lui fallait, c’était une salle de cours. Vide. Ou presque vide. Histoire que d’autres élèves ne se prennent pas des sorts dans la tête pendant ses essais ; elle n’avait pas la science infuse, après tout. On avait beau lui dire qu’elle était un brin sérieuse et trop réfléchie, cela ne signifiait en aucun cas réussir. Du premier coup. Après, c’était clair. Elle n’était pas comme les autres à prendre les décisions au dernier moment. Elle préférait réfléchir, saisir les opportunités. Mais réfléchir, surtout. Faire cavalier seul, aussi. Trop travailler avec les autres n’apportait rien de bon, au contraire. C’était un ticket gagnant pour les engueulades. Parce que dans un groupe, faut toujours quelqu’un pour râler, pour dire qu’il n’était pas d’accord. Et c’était généralement ce que faisait Caleigh. Non pas parce qu’elle aimait râler, ni étaler sa science, hein. C’est juste qu’elle aimait débattre ; pour améliorer les choses ou, tout simplement pour prendre une décision. Désaccord, désaccord. Bien souvent. Elle se faisait traiter d’intello, elle gueulait limite un « Va Fan Culo ! », ou plutôt, elle le sous-entendait. Parce qu’avec elle, c’était direct. Elle ne lésinait pas sur la vérité ; ça passait ou ça cassait. Mais elle ne le faisait jamais pour être méchante, non. Elle était juste comme cela, estimant que c’était la meilleure manière pour que les autres progressent. Après tout, si on ne dit pas les défauts des autres, comment pourraient-ils s’en rendre compte, hein ? « Heeey, Caleiiiigh. Bouge un peu, enfin. Ferme ton livre. J’arrête avec mes blagues mais j’ai vraimeeeeent besoin de ton aide ; ça urge ». Une nouvelle fois, elle releva la tête et posa son regard sur le lion. Le lion un peu crétin, oui. Mais un crétin qu’elle aimait bien. Et demander de l’aide comme ça, elle ne pouvait pas résister. Bon, d’accord ; elle était loin d’être un bon samaritain. Mais elle ne pouvait pas non plus laisser les gens dans leur merde, fallait se serrer les coudes ; un peu. Le livre claqua. Terminus direct au fond de son sac. C’était parti pour le cours particulier, again. « Bon, tu me rappelles où on en était ? La guerre des Gobelins, première du nom, c’est ça ? »

Un seul mot en tête. Un seul prénom, plutôt. Vaughn. Vaughn. Vaughn. Le gars pour qui Caleigh craquait. Et, accessoirement, le meilleur ami de Charline, sa chère et tendre cousine. Chère et tendre, mon cul oui ! En auquel cas, elle l’aurait peut être aidé. Elle l’aurait mis en contact avec le jeune homme. Elle aurait bougé un peu, quoi. Mais il n’y avait rien à faire. Charline restait passive ; alors qu’elle devait certainement se rendre compte de son attirance pour le jeune homme. Charline restait en dehors de cette histoire tandis que Caleigh passait pour un fantôme. Elle n’était rien aux yeux du jeune homme. Rien. Peut être une fille un peu trop discrète. Peut être une fille un peu trop centrée sur les études. Et puis, c’était certain que Vaughn devait être attiré par sa cousine ; une fille de criminel, c’est excitant, non ? Ironie, ironie. La brune détestait le jeune homme tout autant qu’elle en était attirée. La brune détestait aussi sa cousine, si ce n’était plus ; pour son manque d’inaction. Pour cette attirance, qui semblait commune. Pouah. Quoique … pas forcément. La Serdaigle ne comprenait pas la relation qui les unissait ; un mélange d’amitié et de méchanceté. Comme s’ils se tournaient autour et … rien que cette idée lui donnait la nausée. Autant dire que les rencontres entre les jeunes filles n’étaient pas aisées ; il y avait de la rancœur dans l’air. Un peu de rancœur. Voir beaucoup, ça dépendait. Mais Caleigh ne supportait pas toute l’attention que l’on portait à Charline … n’avait-elle pas le droit qu’on s’intéresse un peu à elle, aussi ? Pourquoi fallait-il qu’elle reste toujours dans l’ombre ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi. C’était injuste. C’était la vie. Et dieu que cette situation la gonflait. Elle avait envie de tout envoyer en l’air ; de tout casser ; de se rebeller. Mais elle n’était pas ainsi, c’était une barrière mentalement impossible à dépasser. Elle les détestait. Un point, un trait. Même si le mot était certainement un peu trop fort, concernant la réalité des choses. Ouvre les yeux, little girl ; ce mec n’était pas fait pour toi. De toutes façons.

QUEEN OF THE WORLD, HERE SHE IS ! Caleigh voguait. Les études étaient terminées. Elle voguait, oui. Voyageant de pays en pays. Découvrant de nouvelles cultures. De nouvelles ethnies. De nouveaux modes de vie. Si elle n’avait pas été médicomage spécialisée en pathologie des Sortilèges, l’ancienne Serdaigle serait certainement devenu ethnologue. Quoique … Si elle avait étudié dans cette voie, elle n’aurait pas pu soigner les gens sur son voyage. Elle n’aurait pas pu voir tous ces sourires, accrochés sur les lèvres de malades qui ne pensaient jamais revivre normalement. Caleigh vivait sur un petit nuage ; loin de son autre vie, se dévouant aux autres. Elle en avait marre de toutes ces rancœurs et de ces non-dits. Le monde un peu plus sauvage et nomade aussi lui convenait mieux. Elle préférait barouder. Faire la marche avec quelques paysans ou gens du coin. Elle n’était pas forcément courageuse et sportive mais elle avait un cœur. Un cœur « grand comme » ça, comme dirait les gamins. Et ça l’aidait à poursuivre dans sa voie. Une voie à laquelle elle n’avait jamais pensé. On lui aurait dit, il y avait une quinzaine d’année qu’elle parcourrait le monde, elle vous aurait rit au nez. D’un rire franc et gras. Elle était fière de son choix. Fière de son mode de vie. Mais toute fierté à une fin ; la vie est une plaie. Et la mort vient toujours chercher quelqu’un.

Triste glas. Retour en angleterre ; Caleigh retrouvait le sol boueux et l’air brumeux de son enfance. Sur le lit de mort de sa mère. De sa supposée mère. Mère de substitution. Fausse mère. Tante en réalité. On dit souvent que les humains soulagent leur conscience avant de mourir ; crachant leur dernier secret – lorsqu’ils ont l’occasion de le faire. Les souvenirs se mélangeaient. La rancœur refaisait surface ; dès sa naissance Caleigh avait été mise de côté afin de laisser la belle part à sa sœur. Sa cousine. A vrai dire, elle ne savait plus trop comment l’appeler. Comment la nommer. Charline. Sacré Charline. Sa sœur. Sa cousine. Les deux à la fois ; sa sœur-cousine quoi. Son oncle était son père. Son père était son oncle. Et on aurait pu continuer comme cela longtemps, c’était amusant. Ou pas. Mais la haine était là. Une haine profonde pour sa mère-tante ; tante-mère. Caleigh avait du mal à voir pourquoi on l’avait abandonné. Et, surtout, pourquoi on lui avait caché si souvent les faits ; elle ne comprenait pas pourquoi personne n’était au courant. Elle était rejetée. S’était faite rejetée dès sa naissance ; elle rejeta à présent Elisabeta. Juste retour. Restait à la question Charline. Comment faire. Que faire. Que ne pas faire, aussi. Après tout, elle n’y pouvait rien. Elle n’était pas au courant. Et n’allait certainement pas encore l’être. En attendant, l’ancienne Serdaigle pensait se rapprocher d’elle. Tenter de faire table rase, chose qu’elle pensait difficile. Elle allait offrir, silencieusement et tacitement, une seconde chance à cette nouvelle sœur. Histoire de la tester ; le secret, on verra plus tard. Un retour à la réalité devait se faire. S’en était terminé des excursions à travers le monde. Il lui fallait un job fixe, arrêter les séminaires dispensés à Sainte Mangouste. Elle avait trouvé le travail idéal ; celui de professeur des Sortilèges. Elle aimait ça. Allait aimer ça. Et le must là-dedans ? Savoir qu’elle allait travailler à Poudlard. Comme sa supposé sœur. La partie allait enfin commencer !