Papa, c'est toi ? [Fe Bastian]

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Il était temps de mettre les choses au clair. Presque deux ans que je me pose la question de savoir si oui ou non, je me lance. Les questions qui tournaient dans ma tête étaient :

Va t'il me reconnaitre, se souviendra t'il de moi ? Comment réagira t'il face à sa fille ?

Ces questions ne pouvaient pas continuer à me tracasser jusqu'à la fin de mes jours et ceux de ma fille, Lucile. J'avais alors pris, au bout d'une longue année et demi, l'initiative d'envoyer une lettre hibou à Bastian. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu à faire à la magie, rien que d'envoyer une lettre par mon vieux hibou m'avait paru si lointain ... J'étais bien trop occupée à prénsent par la mode et mes photo-shoot. La magie, ne faisait plus partie de mes activités.
Et pourtant, c'était le moment de la faire resurgir dans ma vie.

Bastian, viens aux Trois Balais aprés-demain à la fin de tes cours, besoin de te parler, attends toi à une drôle de nouvelle si tu es prêt, sinon en viens pas mais ne m'en veux pas ... Lorette.

C'est alors que j'ai du, accompagnée de ma fille me rendre par les moyens les plus magiques, au village de Pré-au-Lard, dans le bar nommé "Les trois balais". J'étais là à 17h pile, assise contre le fenêtre. J'attendais, mais je ne savais pas quoi encore. Un père heureux, un gamin méchant ou un adolescent choqué ...

Spoiler:

Lorette & Bastian & Lucile

Bastian s'habilla, de façon présentable. Il se lava les dents, se prépara. Il allait à Pré-au-Lard, rencontrer un fille. Non non, il n'allait pas voir une future conquête ou une ex. Il était plus que comblé avec sa Seraphina. Mais, il devait y aller. Il ne savait même pas trop qui il allait voir.
Car deux jours plus tôt, Bastian avait reçu une lettre étrange, qui disait ceci :

« Bastian, viens aux Trois Balais après-demain à la fin de tes cours, besoin de te parler, attends toi à une drôle de nouvelle si tu es prêt, sinon ne viens pas mais ne m'en veux pas ... Lorette. »

Lorsqu'il l'avait lue pour la première fois, il avait sérieusement bloqué. C'était pendant le petit déjeuner, et il avait avalé sa tartine de travers. Il l'avait relue plusieurs fois, assimilant chaque mot, essayant de vérifier s'il avait bien compris. Il ne savait pas qui était Lorette. Il se rappelait de ce prénom, mais n'arrivait pas à mettre un visage dessus, ni à retrouver dans quelle circonstance il avait rencontré cette fille. Et cette "drôle de nouvelle" qu'elle avait à lui annoncer... Ça l'intriguait, et il craignait quelque chose de mauvais pour lui.
Il avait rangé la lettre au fond de son sac, prenant bien garde à ce que personne ne la trouve. Et il n'en avait parlé à personne, pas même à Seraphina. Une inconnue qui lui demandait de la retrouver aux Trois Balais... Elle aurait insisté pour venir, même s'il avait fallu pour elle se cacher derrière une plante dans l'auberge.
Mais il ne tenait pas à ce qu'elle vienne. Il n'aimait pas lui cacher des choses, mais c'était pour son bien. Il ne savait vraiment pas à qui il avait à faire, et après tout, ce n'était peut-être même pas une fille qui avait écrit le message. On ne savait jamais, surtout en ces périodes sombres. Peut-être était-ce un ami de son père qui viendrait, ou on ne savait quel inconnu qu'il valait mieux ne pas croiser.
Il avait réfléchi longtemps, ne sachant trop s'il fallait qu'il s'y rende ou pas. Et puis finalement, il avait décidé d'y aller. Il avait prévu de rentrer aux Trois Balais et de vérifier si c'était bien une fille innocente qui l'attendait et pas un troll des cavernes ou une harpie.

Il se rendit donc à Pré-au-Lard, marchant d'un bon pas. Il faisait frais, mais pas encore trop froid, c'était le début d'après-midi seulement. Il avait un pull et par-dessus une veste, et son écharpe. Il s'était bien habillé, histoire d'en mettre plein la vue à tout le monde, comme d'habitude en fait.
Il arriva vite au village et se dépêcha d'aller aux Trois-Balais, pressé de savoir ce qui l'attendait, ce qu'il ruminait depuis deux jours. Il ne s'attarda pas devant les boutiques, connaissant déjà le village par cœur, et arriva vite à l'auberge. Il ouvrit la porte et s'engouffra dans le pub, sentant la chaleur soudaine rentrer en lui, et tentant de s'habituer au brouhaha ambiant.
Il resta à l'entrée quelques minutes, regardant à droite, à gauche, essayant de trouver une fille seule qui attendrait quelqu'un, qui l'attendrait, lui.
Alors il la vit : une jeune femme blonde au visage pâle et gracieux. Elle était assise près de la fenêtre. Il n'était pas sûr que ce soit bien elle, Lorette, jusqu'à ce que leurs regards se croisent.
Il s'avança alors vers sa table, slalomant entre celles occupées par des dizaines de sorciers bruyants qui passaient une bonne après-midi ensemble.
Il arriva rapidement à sa table et resta debout devant la chaise vide, la regardant. Elle était très jolie. Tout à fait à son goût. Mais elle n'égalait pas Seraphina. En même temps, personne n'égalait sa Seraphina. Elle était sa vie, son amour.
Alors il remarqua qu'elle n'était pas seule. Elle avait avec elle un bébé, âgé d'un an peut-être. Une fille, toute blond. Bastian sourit. Il aimait beaucoup les enfants. Ils étaient drôles, mignons, simples. Il avait toujours imaginé son futur entouré d'enfants. Ceux qu'il aurait avec Seraphina.
Il sourit au bébé, puis reporta son attention sur Lorette, qui était peut-être la mère. Il se demandait bien maintenant ce qu'elles attendaient de lui. Il ne les connaissait pas, n'avait aucun lien avec elles. Pourquoi Merlin l'avoir contacté ? Que voulait donc lui annoncer Lorette ?

Bastian - « Salut, tu es Lorette c'est ça ? »

Il tira la chaise et s'assit, intrigué, un peu inquiet aussi. Il attendait de voir...

~

Un homme entra alors dans la pièce, ses pas résonnaient sur le parquet du bar. Il était blond, jeune et mince. Mon coeur s'est comme arrété de battre, cela ne faisait aucuns doutes, c'était lui .
Il s'arréta quelque seconde devant la porte, plusieurs fois ses yeux croisèrent les miens, trés vite, mais sans jamais s'arréter net dessus ce qui signifiait bien qu'il ne se souvenait pas de mon visage. Puis aprés avoir retourner le regard à droite, il me regarda plus précisement, j'étais la seule personne qui n'avait pas l'air d'avoir soixante ans ici. On on aurait pu encore se demander si j'étais à Poudlard ou non. Il s'avança donc vers moi, regarda Lucile. Si seulement il savait qui elle était pour lui, j'étais meme sure qu'il se demandait si elle était ma fille ou non. Il reporta son regard vers moi et me demanda :

Bastian ♦ Salut, tu es Lorette c'est ça ?

J'en étais sure, le fait qu'il ne me reconnaisse pas ne m'étonnai pas, mais me fit mal tout de même. Puis, je sentis comme un barre au fond de ma gorge, je savais ce que s'était. S'était sans aucun doute le fait de me retrouver là, devant le père de ma fille, un adolescent qui depuis est presque fiancé, et surtout qui ne se souvient pas de moi. Cela m'envahit alors d'une émotion aussi révoltante qu'émouvante.

Lorette ♦ Au fond, je savais que te me reconnaitrais pas, mais j'avais espoir tout de même. Je suis Lorette.

A ce moment, l'envie de partir me prit Pourquoi rester, pourquoi faire semblant que rien ne me touche de puis la soirée d'Abbey et pourquoi passer une fois de plus pour une inbécile devant une personne qui ne me reconnait même pas. Je regardai alors ma fille. Pour elle, tout simplement. Je repris alors :

Lorette ♦ Lorette Bourgeois, je suis française d'où mon terrible accent et j'ai 20 ans.

D'habitude j'aurai dit comme une jeune fille de 13 ans et pour faire rire les personnes autour de moi, comme j'aimais le faire avant : Et tout mes dents
accompagné d'un sourire forcé hilarant. Bien évidemment, à mon age et surtout dans les conditions actuelles, l'envie de rire ne faisait pas partie de mon programme, et il n'en faisait plus partie depuis longtemps.

Lorette ♦ Nous nous sommes rencontrés il y a presque deux ans. Tu te souviens de la soirée d'Abbey McEvan ? Une soirée pour le nouvel an 1994.

Souviens-toi, je t'en prie, souviens-toi pensais-je trés fort, je voulais juste un espoir de ne pas être oublié, un espoir que cette soirée reste un vague souvenir et non pas un moment oublié..[/spoiler]