A coeur ouvert avec Rogue [ Fe Charline | Rogue ]

L’heure était grave, l’instant était même critique, se grattant ses fesses douloureuses à cause d’une chute involontaire, Charline se mit à tourner en rond dans sa chambre, énervé, abasourdie, surexcité -pas dans le bon sens du termes- . Tel un loup en cage elle vociférait des phrases parfois incompréhensible, même pour elle, la jeune femme était tellement à bout qu’elle n’avait même remarqué que sa fille avait brulé sa robe préféré avant d’aller chez sa nourrisse. En clair, c’était la fin des Haricots et ça se voyait. Il n’y avait donc plus qu’une seule solution à son désarroi, SOS SEVERUS, aide à domicile gratuite que Dumbledore lui avait toujours recommandé et dont elle ne pouvait dignement plus se passer aujourd’hui. Avec rage la Canterbury se dirigea donc vers les cachots de son « ami », chemin qu’elle connaissait par cœur mais qui la surprenait toujours autant. C’est vrai quoi, pourquoi un homme saint d'esprit déciderait de vivre dans un cachot? Bon d’accord Severus était socialement inadapté, il avait quelques problèmes psychologiques sévères, mais ce n’était tout de même pas une raison pour s’enfermer dans un lieu aussi glauque. Je vais vous dire , si Rogue mettait de temps en temps du rose , du rouge ou du jaune , qu’il se coupait les cheveux et qu’il vivait comme une personne normal , peut-être qu’il arriverait à avoir une vie sociale correcte ou plutôt une vie sociale tout court. Mais non, il s’évertuait à fuir le monde. M’enfin, nous ne sommes pas là pour psychanalyser se pauvre Servilus, se serait trop long, mais pour écouter les problèmes O combien important de notre chère Charlie.

L’air bougon, notre sorcière préférée entra en trombe dans l’appartement trois étoiles de son journal intime sur patte, se moquant totalement des conséquences de cet acte. Sans attendre une quelconque invitation elle prit place sur une table avant de commencer un monologue;

« C’est incroyable! Ce type est idiot! Qui? Mais Elliot pardi! Il m’a embrassé ! DEUX FOIS! Puis il m’a dit qu’il avait besoin de temps que c’était compliqué et là qu’est-ce qui se passe? Une harpie blonde frappe à sa porte avec un large sourire et des vêtements qui serait trop petit même pour ma fille! S’il était si malheureux et si abattue pourquoi il irait se taper la première venue! Et puis de toute façon il n’avait pas à faire ça non mais c’est vrai quoi on a rom… » Elle se stoppa net avant d’enchainer. « Tu m'écoute pas là! »

D’un côté à chaque fois qu’elle venait il ne l’écoutait pas vraiment mais il faisait au moins semblant de s’y intéresser, enfin parfois, quoi qu’il en soit là il était complètement ailleurs et quand il prit la parole avec cet air si calme et torturé Charline ne pu s’empêcher de le regarder, l’air blasé. Depuis toujours il avait cette tronche de cake endeuillé, le genre de tronche qui donne envie de donner des coups de baguette bien placé, mais c’était tout de même mignon, en faite pour Charlie il ressemblait plus à un gros bébé bougon qu’à un prof psychopathe aux cheveux gras. Bref, une fois son petit discours, O combien gentil, terminé, elle prit de nouveau la parole, les bras croisé.

« Par Merlin, je savais bien que j’avais oublié de lire la pancarte « défense d’entrer après 20h00 » à l’entrée … Tant pis maintenant que je suis là! »

Il n’avait pas le temps ni l’envie de l’écouter maintenant? Comme si elle lui demandait son avis, il était OBLIGE de l’écouter, c’était son devoir en tant que journal intime sur patte et muet, il avait signé un contrat verbale sans le savoir ! Alors à moins de la mettre dehors à coup de machette, et encore pas sur que ça marche, Charline n’allait pas partir et elle ne tarda pas à lui faire comprendre, toujours avec une petite touche d’humour made in Charline.

« Impossible que mes histoires de cœur ne t’intéresse pas mon cher » Voui, elle le tutoyait mais il devait y être habitué, Charline détestait vouvoyer les gens qu’elle connaissait depuis longtemps. Bref elle enchaina. « Tu n’a pas de femme, tu ne lis pas de romans à l’eau de rose et je ne pense pas que tu suives attentivement les articles de Rita Skeeter, donc si je ne te raconte pas ma vie sentimentale tu risquerais de tomber en dépression ! Je t’offre l’opportunité de vivre une VRAI vie par procuration à travers moi, je fais ça pour ton bien alors tais-toi et écoute »

L’heure était grave, elle ne pouvait pas se permettre de prendre des gants, d’un autre côté ce n’était pas son genre d’en prendre, peu importe la situation. Enfin bref, son odorat de félin se mit à capter une sorte de senteur étrange, de la menthe? C’est en tournant la tête vers un chaudron encore fumant qu’elle se rendit compte que Severus était en train de fabriquer une potion à son arrivé. Ni une ni deux, poussé par sa curiosité, elle sauta de la table sur laquelle elle s’était assise en arrivant pour s’approcher du dit chaudrons, humant de plus près son parfum, tout en faisant cela la jeune femme prit la parole de nouveau.

« C’est quoi ça? Une potion pour te rendre aimable? … Boit le chaudron si c’est ça hein »

Ha. Ha. Ha.

C’est dingue à quel point Rogue avait le pouvoir machiavélique de faire baisser la température d’une pièce, quand il vous regardait on avait presque l’impression d’être congeler sur place, enfin c’était le cas pour la plupart des gens. Pour Charline c’était autre chose, elle n’était pas le genre de personne à être effrayé ou même affecté par le comportement étrange d’une personne, au contraire, elle aimait les illuminés et les marginaux. Il n’y avait qu’à voir ses fréquentations, entre le prof de potion frigide et l’ex complètement cinglé, elle était vraiment bien entourée, à croire qu’elle attirait les énergumènes dans leur genre. Bref , comme d’habitude Severus ne sembla pas du tout s’intéresser à ce qu’elle disait , pire encore il lui tourna le dos pour attraper des potions bizarre qu’il commença à lui décrire avec une certaine fierté , fierté tout à fait compréhensible quand on sait qu’il était l’une des rares personnes à savoir faire les potions les plus parfaites au monde. Le « jeune homme » lui présenta donc un filtre d’amour dont il venta les mérites avec un aplomb digne des plus grand VRP du pays, si il venait à être viré ça serait surement une bonne idée de reconversion. Puis il finit par lui présenter une potion vraiment digne d’intérêt , plus qu’un filtre d’amour qui ne faisait que mettre à mal son petit égo , il s’agissait de la « goutte du mort-vivant » . Un liquide mortel si on l’utilisait à mauvais escient, cela dit vu le comportement d’Elliot c’était peut-être la meilleur solution. Imaginez un peu, elle lui fait boire la potion dans un caveau familial très chic, il meurt dans ses bras, puis elle se plante un couteau dans le cœur, rendant son dernier souffle après un ultime baiser… Comme c’est beau… Comment ça cette histoire existe déjà? Qui? Romeo et Juliette? Quenenie, Charline et Elliot valent au bas mot un millier de ce couple milieux!

BREF. La jeune femme observa la potion morbide avec des yeux de merlans frits, comme s’il s’agissait d’un diamant ou d’un rubis étincelant, finalement elle prit de nouveau la parole, toujours en fixant ses deux fioles et avec un ton plutôt léger.

« Waa ça c’est génial, rien que le nom de la potion sonne bien » Charlie prit une voix faussement masculine et un peu trop grave. «  ‘La goutte du mort-vivant’ Houuuu ça fait peur » Elle reprit une voix normal. « Cela étant dit ça pourrait être vachement utile, plus que se filtre d’amour, parce que là tu blesse sacrément mon orgueil, je n’ai pas besoin de filtre pour avoir l’homme que je veux… Mais c’est l’attention qui compte je suppose… »

Durant tout son discours le prof de Défense contre les forces du mal n’avait pas quitté les deux potions des yeux, elle les avait même attrapés du bout des doigts en les secouant légèrement, comme si elle s’attendait à ce qu’il se passe quelque chose de magique. Un changement de couleur, une explosion fumeuse, l’apparition de lingot d’or. Au final la Canterbury attrapa la potion mortel, toujours du bout des doigts, ne cessant pas de la secouer à intermittence dans l’espoir futile de voir un truc apparaitre encore. Avec un petit sourire pour son collègue elle répondit enfin. , prenant un air faussement outrer.

« Hoo comme tu es cruel avec moi… Mais je suis certaine que tu adore mes blablatages interminable surtout quand il s’agit de mes peines de cœur, sinon tu m’aurais viré depuis longtemps… Ou alors tu sais que ça ne servirait à rien de me jeter je reviendrais toujours… Enfin bref, je te prend celle-là » Elle secoua la potion « Goutte du mort-vivant » sous le nez de son vis-à-vis.  « Je suis sur qu’elle pourrait m’être utile un jour. » Charline termina sa phrase par un petit clin d’œil.

Là, vous vous dites « Elle va s’en aller et le laisser tranquille », mais ce serait mal la connaitre. Ni une ni deux Charline prit place de nouveau sur la table, mettant cette potion dans l’une de ses poches avant de reprendre la parole, toujours souriante et comme si elle venait complètement d’oublier ce que Rogue venait d’insinuer cet à dire : Qu’elle l’emmerdait sincèrement.

« Bon là j’ai plus envie de me plaindre de ma vie injuste, mais j’ai plein d’autre truc à dire! Tient au faite, t’aurais pas une potion qui fait pousser les cheveux rapidement? Parce que je crois que je vais me les couper, mais dans le doute je veux une solution de secours ! » Elle marqua une petite pause avant de sortir une barre de chocolat d’une poche, elle retira à moitié le papier doré qui entourait la friandise, croquant un bout avant d’ajouter. « Ca n’a rien à voir mais, tu sais, tu fais un peu peur aux élèves, je crois même que tu es l’épouvantard de certains… Je dis ça comme ça mais essaie de leur faire un petit sourire de temps en temps, toi et moi on sait qu’être à Poudlard ce n’est pas toujours facile »

Elle faisait allusion à leur passé de rejeté entre autre car il faut bien dire que durant ses deux premières années , et même un peu après , Charline avait été une sorte de cible pour la plupart des élèves et surtout des filles à cause de son père . C’était un peu pareil pour Severus et pourtant il s’évertuait à être méchant avec ses pauvres élèves… Ralala…

Et oui, Severus détestait vraiment les élèves et ça Charline ne l’avait jamais vraiment comprit, en faite si, elle trouvait la majorité de ses élèves casse-pied et très chiant, cela dit elle n’allait pas jusqu’à les maudire jour et nuit en espérant que l’un d’entre eux se brise le cou dans les escaliers. Car oui , même si son cher ami ne l’avait pas dit à haute voix la jeune femme était persuadé qu’il était de ce genre là , du genre à pratiquer du vaudou après avoir voler une mèche de cheveux d’une élève , bref , c’était un anti-élève alors pourquoi était-il devenue prof? La question restait entière, surement n’avait-il rien de mieux à faire à l’époque. Bref, toujours avec se petit sourire aux lèvres la Canterbury écouta attentivement Rogue dénigrer les élèves avec jouissance avant de finalement lui répondre.

« Une école est une école, peu importe l’époque à laquelle on y entre… Bien sur ils sont débiles, ignorants, ils ne pensent qu’à s’amuser mais ce sont des gamins, s’ils ne le font pas maintenant quand le feront-ils hein? Tu leur fiche la trouille, ils n’ont aucun plaisirs à venir dans ton cours alors que si ils en avaient un temps soit peu peut-être qu’ils seraient plus efficace en potion… Regarde moi, j’ai de très bon résultats avec mes élèves et pourtant on s’amuse pas mal, la plupart se sont améliorer depuis que je suis là, parce qu’ils aiment apprendre avec moi. Essaie un jour, tu verra »

Encore une fois elle lui fit un petit clin d’œil, toujours souriante. N’empêche elle n’avait pas totalement tort, c’était prouvé scientifiquement, on apprend beaucoup plus facilement quand on s’amuse. Franchement, qui pourrait apprendre correctement une recette de potion avec des yeux glaciale posé sur soi et une sorte de mauvais pressentiment flottant continuellement dans l’air hein? Moi je ne pourrais pas, alors vous imaginez bien qu’un pauvre petit élève n’en serait pas davantage capable.

Puis vint le sujet de l’épouvantard et là Severus se mit à parler d’une traite, comme s'il ne respirait pas entre chaque phrase. Était-il du genre à avoir un troisième poumon secret dans ses oreilles? Ou alors il était comme ses poissons qui respirent sous l’eau sans qu’on puisse vraiment le voir. Encore une particularité chez lui qui prouvait une seule et unique chose : Ce gars n’était pas normal, peut-être même n’était-il pas humain. D’ailleurs pendant longtemps la Canterbury imaginait que son ami était à moitié vampire, une sorte de mutant capable de chose extraordinaire et surnaturel, enfin un gars bizarre quoi. Bref. Charline l’écouta donc avec attention parler de magie noir et l’effet oppressant qu’elle cause sur les gens, sautant de la table sur laquelle elle avait prit place, la jeune femme posa sa main sur l’épaule de Rogue, l’air faussement compatissante elle lui rétorqua avec aplomb, sérieux mais aussi légèreté.

« Non Severus, je t’assure que ce n’est pas la magie noir que tu représente qu’ils craignent, mais c’est toi… Franchement, tu fais un petit beaucoup peur … Croit moi ils te respectent parce que ils ont trop peur de ce que tu pourrais leur faire si ils ne te respectaient pas … A mon avis ils t’imaginent dormant dans un cercueil, buvant des litres de sang et tuant les petits oursons des bois avec barbarie, voilà pourquoi ils ont peur… Même si tu étais un moldu sans pouvoir, tu leur ficherais une trouille bleue… Mais ne le prend pas mal hein »

Sur ses bonnes paroles elle tapota son épaule avec un sourire avenant avant de s’asseoir de nouveau sur la table. Maintenant il fallait aborder le sujet le plus important : Une potion pour faire pousser les cheveux. Sans attendre Severus lui parla d’une potion, une potion avec des effets secondaires non négligeable mais pas non plus désagréable.

« Haa super, j’ai toujours rêvé d’avoir des cheveux rose »

Bien sur elle avait dit ça sur le ton de la plaisanterie et avec un large sourire. Puis O miracle, Severus se mit à la tutoyer et à être gentil, comme c’était meugnon. Bien sur il avait lancé sa petite phrase d’un ton faiblard tout en jetant le liquide étrange dans l’évier, mais c’était le geste qui comptait.

« Hoo merciiii c’est gentil »

Elle lui fit un très large sourire, même si il ne la regarder pas vraiment. Ho mais attendez, j’espère que vous n’imaginiez pas qu’elle allait partir la bouche en cœur malgré la gentillesse de son cher journal intime sur patte. Non non, gigotant les jambes tel une enfant sur sa petite table, elle sortit une tablette de chocolat de l’une de ses poches, croquant dedans avec envie, avant de reprendre la parole toujours souriante.

« Et sinon à part ça, comment va la vie? Je veux dire, à part broyer du noir dans ton somptueux mais non moins glaciale cachot tu dois bien faire des trucs intéressant nah? Rencontrer des gens, faire des gâteaux, préparer une potion mystérieuse en secret de tous comme celle que tu viens de jeter devant moi? »

Ben oui, Charline était curieuse de savoir ce qu’il venait de jeter, peut-être n’était-ce que du thé, mais alors pourquoi le jeter au lieu de lui en proposer? Bref, c’était louche.