Combat et chocolats [FE Charline]

Elliot entra sans frapper chez Willy, car il savait que c'était toujours ouvert. Le Mangemort avait toujours été un original, il ne voyait pas l'utilité de verrouiller sa porte.

"Willy !" cria Elliot pour signaler sa présence. "C'est Elliot ! Elliot McKee !"

Aucune réponse. Peut-être que le chocolatier faisait son ménage ? Il entendait un bruit sourd et ronronnant, provenant du sol. Entrant dans le salon, il en profita pour se mettre à la recherche du machin que Rogue voulait qu'il lui ramène. Elliot aurait pu ne pas tenir parole, mais ce n'était pas dans ses habitudes, même s'il ne portait pas le maitre de potions dans son cœur. Ses yeux rencontrèrent un grand aquarium envahi par les algues, dans un coin de la pièce. S'en approchant, le jeune homme aperçut une méduse bleue à l'intérieur, qui semblait sur le point de rendre l'âme.

"Satané Rogue..." marmonna Elliot. "Il ne m'avait pas prévenu que sa fichue méduse était vivante ! Comment est-ce qu'il veut que je la capture ? Je vais me faire piquer !"

Sortant sa baguette, il la plaça au-dessus de l'aquarium, ouvrit la bouche pour prononcer une formule, mais à ce moment précis, un raclement de gorge le fit sursauter. Se retournant brusquement, il découvrit Willy, impeccable dans sa veste de costume pourpre. Son chapeau haut de forme était posé sur ses cheveux lisses et brillants, et il tenait nonchalamment sa canne. Un sourire éblouissant mais surtout très effrayant était épinglé sur son visage pale. Elliot le soupçonnait de mettre du fond de teint.

"Elliot !" s'exclama-t-il d'un ton enchanté.

Puis, ne trouvant apparemment rien d'autre à dire, il glissa jusqu'à lui pour lui prendre sa baguette des mains.

"Tut tut tut tut !" fit-il, sifflotant presque. "Oublie tout de suite ce que tu comptes faire ! Severus n'aura jamais ma méduse !"

Jouant à faire passer la baguette d'Elliot entre ses doigts, Willy referma son autre main sur l'épaule du jeune homme pour le faire pivoter lentement et le faire avancer plus loin. Elliot se laissa faire, tout contorsionné, et lançant un regard incertain au Mangemort.

"Je t'offre quelque chose à boire ?" demanda-t-il de sa voix chantant et extatique. "J'ai justement un nouveau coulis de Framboises-Armoise à faire tester ! Il y aura surement des effets secondaires, mais ça peut être amusant !"

N'en pouvant plus, Elliot se déroba à la main de Willy pour rester à une distance raisonnable de lui. Il n'était pas sans savoir que le Mangemort adorait torturer les autres en leur faisant gouter des sucreries en attente de commercialisation. Il était inventeur de nouvelles saveurs, mais ses "amis" comme ses ennemis en faisaient les frais (il avait entendu dire qu'il avait réussi à causer une indigestion à des Mangemorts en leur faisant gouter des chocolats de son cru ! Un vrai bout-en-train ! O_o).

"Non merci, sans façon !" répondit le jeune homme avec un faux sourire. "Je suis assez pressé. Tu te souviens de ce que j'ai fait pour toi ? Eh bien j'ai absolument besoin que tu m'aides ! Il y a cette Mangemort, Némésis, qui en a après moi, et ma copine est partie la combattre. J'ai très peur pour elle, alors si tu pouvais parler à ta pote..."

"N'aie pas peur pour Némésis, elle sait se débrouiller." dit Willy d'un ton confiant. "Quand elle découpe ses otages en petits morceaux, elle m'en envoie pour que je trouve de nouvelles saveurs pour mes bonbons. Elle est tellement charmante !"

Elliot fit les yeux ronds, espérant ne pas avoir compris ce qu'il venait d'entendre, et reprenant la parole, il soupira, exaspéré :

"Mais non, je m'inquiète pour ma copine, pas pour la Mangemort !"

"Aaaah !" fit Willy, comprenant soudain. "Alors je suis navré. Ta copine doit être déjà morte."

"Pas si on arrive avant !" dit Elliot d'un ton décisif.

Il prit sa baguette des mains de Willy, et fit un sort pour localiser Charline. Une fois qu'il visualisa l'endroit, il agrippa le chocolatier par la manche et transplana avec lui.

Lorsqu'ils réapparurent, ils étaient dans une rue, avec deux Mangemorts en face d'eux et deux femmes qui se battaient à coup de sorts. Les disciples de Voldemort se contentaient de regarder les deux furies, et Elliot fit un geste pour venir au secours de Charline, mais Willy le retint par le bras.

"Non, c'est mieux de regarder !"

"Mais t'es malade ?" s'emporta Elliot, dégainant sa baguette malgré tout. "Viens m'aider !"

"Je ne suis pas dans ton camp." répondit simplement Willy avec un sourire tout en soupirant. "Coucou les amis !" fit-il à l'adresse des deux Mangemorts tout en leur faisant un grand signe de la main.

Ceux-ci se contentèrent de le fixer sans montrer leur agacement, mais ils n'en pensaient pas moins. Elliot hésitait à se joindre au combat, car sans l'aide de Willy, ils n'auraient jamais le dessus face à trois Mangemorts.

"Tout est combat, lutte : seul mérite l'amour et la vie celui qui quotidiennement doit les conquérir." feat Elliot E. McKee & Charline V. Canterbury





Hé oui, parfois Charline pouvait faire preuve d’un certain courage, après tout elle avait quand même était Aurore pendant dix ans, dix années à traquer les « méchants » et à se perfectionner en « balançage intempestif de sort », donc ce n’était tout de même pas une amatrice, loin de là. Du coup quand Severus à commencer à parler de cette Némésis qui viendrait surement pour capturer Elliot, le tuer voir pire, son cerveau n’a fait qu’un tour et elle n’a pas hésité : Il fallait qu’elle la tue avant qu’elle n’agisse. Après avoir rendu la visibilité à son cher et tendre, mais surtout après l’avoir laisser seul, attaché et nus avec Severus Charline s’était dirigé avec rapidité… Vers sa chambre… Pourquoi ? Ben c’est simple, il fallait qu’elle s’équipe, surtout niveau fringue ! Elle n’allait pas se battre contre une blonde magnifique avec une robe déchiré et poussiéreuse, ça serait beaucoup trop humiliant, de plus son grand manteau de cuir qu’elle portait depuis si longtemps contenait des potions et autre instrument utile pour ce genre de chose, alors au-delà de la rendre incroyablement classe il était un outil indispensable. Une fois dans sa chambre elle se changea donc avec une rapidité déconcertante, mieux que Superman, elle voulu d’ailleurs attraper une dague ou deux, histoire d’anticiper une quelconque attaque physique, mais elle remarqua avec lassitude qu’Elliot les avait fait disparaitre la veille pour sa « sécurité »… Bravo.

Il n’y avait plus une seconde à perdre. Quittant Poudlard elle finit par transplaner sur le chemin de Traverse, elle avait quelques contacte là-bas, assez pour retrouver cette cinglé à la chevelure étincelante, quelle pimbéche quand même. Bref. Rapidement le message envoyé à Némésis par Charline arriva à ses oreilles.

Il ne fallut pas longtemps pour que les deux jeunes femmes se retrouvent nez à nez, se balançant des sorts dès le premier regard croisé elles s’étaient littéralement sauter à la gorge, pas un bonjour, pas un merci, pas un « je te merde », rien, juste des sorts balancé et des cris échangé. Ses deux là ne s’aimaient vraiment pas et cette fois c’était officiel. Malheureusement ce combat était loin d’être gagné et pour cause, Némésis avait ramené deux de ses copains avec elle, du coup même si elle prenait le dessus ses deux gaillards risquaient d’intervenir. Même une ancienne Aurore et actuel Prof de FCFM ne ferait pas le poids contre trois Mangemort aussi qualifié … Chacune des deux femmes semblaient se donner à fond pour ce combat, mais aucun ne prenait le dessus, blessé, mais pas tué… En somme elles étaient à égalité… Pour l’instant… En effet la donne changea radicalement quand Elliot et un type bizarre firent leur apparition, elle ne les remarqua pas tout de suite mais quand son regard croisa son imbécile de copain elle ne pu s’empêcher de baisser sa garde prenant la parole l’air surprise et agacé aussi.

« Elliot????? »

Malheureusement ce petit écart fut quelque peu dangereux. Némésis en profita pour lui lancer un sort informulé plutôt violent, la pauvre Charline tournoya sur elle-même, s’envolant sur plusieurs mètres pour finir contre un rocher, laissant échapper d’ailleurs un petit cri de douleurs. Encore bravo pour ton intervention Elliot ><. Malgré la douleur ressentit dans son bras gauche la jeune brunette parvint à se défendre du deuxième sort lancer, attrapant au passage et rapidement une potion dans sa poche avant de la lancer vers cette idiote de Mangemorte. La potion était un fluide explosif, qui, comme son nom l’indique, explosa au contacte du sol terreux, créant un petit écran de poussière, assez pour aveugler quelques secondes tout le monde, enfin cinq mètres aux alentours en tout cas, ce qui suffit à Charline pour se cacher derrière le gros rocher, tenant son bras douloureux avant de hurler.

« Qu’est-ce que tu fais ici espèce d’abrutit!!! Je t’ai dit de rester avec Severus! Je te promets que si je survis je te tue! »

C’est tellement beau l’amour .

Willy suivait le combat avec attention, poussant des cris enjoués à chaque fois que les sorts atteignaient leur cible, et grimaça en voyant voler Charline dans les airs suite au sortilège jeté par Némésis.

« Ouh, ça doit faire mal, ça ! » fit-il sur le ton d’un commentateur sportif.

Charline se releva tant bien que mal, le bras apparemment blessé, et trouva l’énergie de réprimander Elliot d’être venu lui sauver la vie. Enfin, « sauver » était un bien grand mot puisque le jeune homme hallucinait totalement, incapable de se décider sur la marche à suivre. Willy comprenait aisément son tourment : Elliot pensait trouver un allié en la personne du chocolatier, et il se révélait vouloir prêter main forte au camp opposé. Cela bouleversait considérablement la donne, car les « gentils » se retrouvaient à deux contre quatre. Difficile voire impossible de s’en sortir indemnes, surtout que Charline était déjà blessée. Bouleversé par ce constat déprimant, Willy fut envahi par un brusque élan de compassion. Mieux valait en profiter, car ce n’était pas souvent.

De sa démarche élégante, il s’approcha des deux femmes, et une fois à hauteur de Némésis, il déclara, guilleret :

« Il faut arrêter maintenant ! La récréation est terminée ! »

La Mangemort, baguette toujours en main, tourna la tête vers Willy pour le dévisager avec consternation.

« Je vais l’achever, que tu le veuilles ou non ! » dit-elle, le souffle court. « Regarde-la ! Elle est à deux doigts de flancher ! »

Willy leva l’index et le secoua lentement de gauche à droite, souriant sans discontinuer.

« Oublie cette petite fille qui n’a pas été sage ! » déclara-t-il. « Ce n’est pas elle que tu veux ! C’est… ceci ! »

Et, sous les yeux consternés de l’assemblée, il sortit le médaillon de sa poche de veste pour le brandir fièrement. Nul ne savait comment il avait pu le prendre à Charline sans qu’elle s’en rende compte. Willy avait ses petits secrets…

« Prends-le » dit-il en le tendant à Némésis. « Mais laisse ces chenapans en paix ! C’est le deal ! »

Dans sa bouche, ce dernier mot sonna étrangement, et même s’il avait gardé une expression joviale, il perdit subitement son grand sourire en voyant Némésis refuser.

« Pas d’autre alternative » dit-il soudain d’un ton implacable, ses yeux lançant des éclairs inquiétants.

En une seconde, Willy était devenu particulièrement effrayant. Némésis dut savoir ce que cela impliquait car elle jeta un coup d’œil anxieux à la canne que le chocolatier caressait du bout des doigts avant d’attraper le médaillon avec avidité. Après un rapide regard mécontent vers Willy, la Mangemort planta férocement les yeux dans ceux de Charline, l’air de dire « on se reverra », puis fit signe à ses Mangemorts de partir. Elle-même disparut dans un nuage de fumée noire, le médaillon étincelant une dernière fois dans ses mains.

Willy pivota sur ses talons, retrouvant son grand sourire, et regardant Charline et Elliot, déclara d’un ton léger :

« Sans rancune ! Vous pouvez venir me voir quand vous voulez ! Ma chocolaterie vous sera toujours ouverte ! »

Il fit un petit signe de la tête et s’évapora à son tour dans un panache de fumée noire. Il avait été si rapide qu’il donnait l’impression de ne pas avoir utilisé sa baguette, à moins que ce ne soit qu’un effet d’optique…

Elliot avait été pas mal bousculé par les évènements. Entre Charline qui volait dans les airs, Willy qui jouait les commentateurs sportifs et Némésis qui rajustait son brushing entre chaque sort, il y avait de quoi devenir dingue ! Tergiversant dans sa tête pour trouver la meilleure solution à ce problème épineux, il n’avait pas bougé, se contentant de répondre à la fureur de Charline :

« Bouge pas, j’arrive ! »

Pour la grande mission sauvetage, on repassera. Mais il fallait le comprendre aussi ! Que pouvait-il faire face à trois Mangemorts, quatre si l’on comptait Willy ? Charline semblait mal en point, elle ne tiendrait pas longtemps dans un nouveau combat, même s’il venait lui prêter main forte. Donc, pour une fois, il réfléchit avant de se jeter corps et âme dans la bataille. Ce n’était pas de la lâcheté ou de la peur, car il n’avait qu’une envie en cet instant : tirer les cheveux de Némésis jusqu’à les arracher de son crâne, un à un. Cette femme avait osé blesser Charline, elle méritait bien pire, d’ailleurs ! Pourquoi pas une trépanation dans les règles de l’art ? Elliot ne savait pas en faire, mais il avait toujours été autodidacte : avec un peu de volonté, il pouvait faire n’importe quoi. Il était prêt à se lancer, se disant qu’en provoquant Némésis, il allait laisser le temps à Charline de se reposer quelques instants, quand Willy décida de prendre les choses en mains. Ce type était vraiment imprévisible ! Ne venait-il pas de dire qu’il était dans le camp des Mangemorts ? Apparemment, ça ne le dérangeait pas d’aider Elliot. Ce dernier savait que Willy l’appréciait depuis leur première rencontre –qu’il n’est pas du tout souhaitable de raconter ici - mais jamais il n’aurait pensé qu’il leur prêterait main forte sur un coup de tête ! Cela montrait qu’Elliot ne le connaissait pas encore assez, mais d’un autre côté, il n’avait pas vraiment envie d’en apprendre plus sur lui.

Il fut surpris de le voir agiter le médaillon que Charline et lui avaient cherché si laborieusement. Comment avait-il fait ? Plus fort qu’un sorcier, était-il illusionniste ? Le jeune homme profita du fait que la Mangemort était accaparée par Willy pour courir jusqu’à Charline qui serrait son bras contre elle. Là, il la serra dans ses bras et déposant un baiser rapide sur son front, il marmonna :

« Tu m’as fait tellement peur… »

Il n’avait pas baissé sa garde pour autant. Par-dessus la tête de Charline, il fixait Némésis et les Mangemorts avec attention, se préparant à n’importe quel coup en douce. Il pointait sa baguette sur elle, prêt à lancer un sort à tous moments. Cependant, il n’eut pas l’occasion de le faire, car Némésis prit le collier et transplana d’un air agacé avec ses deux acolytes. Il vit alors Willy se tourner vers lui avec un grand sourire et leur annoncer qu’ils seraient toujours les bienvenus dans sa chocolaterie. O_o Trop sympa, vraiment. O_o Elliot se contenta de lui répondre en agitant sa baguette, l’air de dire « merci », et c’est alors qu’il sentit un truc tomber dans sa poche de jean. O_o Intrigué, il fronça les sourcils et plongea la main dans sa poche pour en sortir une petite boite de chocolats. Il releva les yeux, se demandant une nouvelle fois comment Willy avait fait, mais se rendit compte qu’il n’était plus là. Il se prenait pour un genre de Père Noël, mais il ne préférait pas goûter au cadeau. D’un geste pressé, il remit la boite dans sa poche et s’écarta légèrement de Charline.

« A nous deux, maintenant ! » fit-il tout en la prenant par les épaules.

Il prit le temps de bien l’observer, avec ses entailles sur le visage et son bras replié contre sa poitrine, et se retint vraiment de la gifler.

« Y’a quelque chose qui ne tourne pas rond chez toi ? » s’écria-t-il dans la lâcher. « Tu voulais te la jouer façon Cow-boy ? On ne règle pas ses comptes avec un Mangemort en le combattant ! C’est des cinglés, ces gens-là ! Tu te rends compte qu’elle était à deux doigts de te tuer ? Elle n’aurait reculé devant rien ! Si Willy n’avait pas été là, tu… Et qu’est-ce que j’aurais fait moi, hein ? Tu te serais fait… Et moi j’aurais été… Vraiment, c’est… »

Incapable de finir ses phrases car tout ce à quoi il pensait le rendait fou de rage et de douleur, il l’attira vers lui brusquement pour la serrer très fort dans ses bras. Puis, se souvenant qu’elle était toujours blessée, il se recula en vitesse.

« Désolé… Mais ça me… L’idée que tu… Roooh mais j’en ai marre, j’arrive plus à parler ! » s’énerva-t-il tout seul. « Viens, on va à l’hôpital ! Je t’aurais bien soigné moi-même, mais tu ne mérites pas de faveur ! Je te ferais pas le plaisir de prendre soin de toi moi-même ! »

Malgré lui, l’image de Charline abandonnée dans un lit, faible et sans défense, s’imposa à son esprit. Il eut un petit sourire à cette perspective, mais secoua la tête pour se ressaisir. Non, elle irait à Sainte Mangouste et se ferait soigner par des infirmières, un point c’est tout.

Non mais c’est quoi se bordel?????? Pourquoi personne ne laisser jamais les femmes régler leur problème entre elles hein??? Car oui, c’était bien plus qu’une histoire de camps ce combat, c’était un règlement de compte personnelle ! Ses deux là étaient devenues de véritables ennemies naturelles, dont la seule envie est de tuer l’autre! Cette blonde avait dragué son copain, elle l’avait traité de vulgaire « secrétaire » alors forcément, sa mort était inévitable et elle voulait la faire souffrir, souffrir longuement et douloureusement. Mais non, il y avait fallut que ses idiots apparaissent, jouant les héros du dimanche ! Et puis c’était qui ce bouffon au chapeau haut de forme et à la canne bizarre??? De quel droit il se permettait d’intervenir comme ça, on n’est pas chez mémé ici bordel! Occupez vous de vos affaires… Ce fut la pensée de Charline à ce moment-là. Blessé et surtout humilié, la jeune femme observa la scène avec effroi, choqué de voir que son fabuleux collier était entre les mains du clown de service! Comment l’avait-il récupéré? Mais surtout pourquoi pensait-il qu’il était nécessaire de traiter avec ses Mangemort? Charlie voulait et pouvait se battre malgré son bras cassé, elle n’était pas une pauvre petite et chétive femme incapable de se défendre dans ce genre de situation! Hey ho elle avait été Aurore les gars, pas prostituer dans une ruelle sombre de Londres!

La jeune femme garda le silence, même quand Elliot arriva vers elle, la serrant dans ses bras l’air inquiet, mais elle ne réagit même pas, trop énervé par tout ça, elle en avait tellement assez d’être secouru par les autres! C’était pareil quand elle était au Ministère, les hommes trouvaient nécessaire de tout le temps la protéger même quand elle n’en avait pas besoin, ils étaient inquiets et faisaient ça pour elle mais c’était loin de lui faire plaisirs. Parce qu’elle avait une gueule d’ange et qu’elle était un peu sympa tout le monde avait l’air de croire qu’on devait la protéger! Charlie regarda la scène avec des yeux amplis de rage, silencieuse, presque statique telle une statue de cire, ses ennemies avaient disparut, emportant le médaillons, ce type bizarre aussi et pour le coup elle aurait aimé qu’Elliot en fasse de même.

Etrangement muette elle l’écouta la « réprimander », parler de ses inquiétudes maladroitement, ça aurait pu être intéressant si elle n’était pas si énervé… Trop énervé d’ailleurs… Tellement qu’une fois le discours finis et l’étreinte consumer Charline mit une gifle monumentale à ce pauvre Elliot oO Non mais là elle était carrément hors d’elle je vous jure! Le bras ballant et douloureux elle hurla :

« J’HALLUCINE!!! TU TE RENDS COMPTE DE CE QUE TU VIENS DE FAIRE ESPECE DE CRETIN!!!!! Tu bouge alors que je t’ai dis de rester avec Rogue, tu amène un allier des Mangemorts qui me vole mon médaillons pour le remettre à cette sa****!!! Et tout ce que tu trouve à me dire s’est que cette ga*** était à deux de me tuer!!! JE NE SUIS PAS EN SUCRE!!! J’ai été AURORE!! Je suis l’une des meilleurs sorcières du pays je n’ai pas besoin d’aide! J’aurais pu la tuer si tu n’étais pas intervenue! J’avais un plan! Un plan parfait, réfléchit, logique et qui laisser la place à des dizaines de retournement de situation … Sauf celle de voir mon copain débarqué avec un Mangemort débile!!! C’est dingue! Et tu crois que je vais aller à l’hôpital pour ça? Je n’ai pas besoin de medicomage pour me soigner, je me débrouillerais toute seule! »

Elle marqua une pause, faisant quelques pas en se tenant le bras histoire d’évacuer son stresse avant d’enchainer.

« J’aurais aimé que tu me fasse confiance ! Je serais peut-être morte si les deux autres était intervenue mais j’aurais tué cette fille, j’en suis persuadé, j’ai dix ans d’expérience en tant qu’Aurore, j’étais l’une des meilleurs de ma classe à mon époque! C'est pas de la vanité , je suis juste réaliste! Les Mangemorts sont fort et c’est des cinglés, mais ça ne veut pas dire que personne ne peut les tuer… Franchement… J’arrive pas à croire que t’ais fait ça! »

Elle poussa un grognement de rage avant de se mettre à s’éloigner, grommelant dans sa barbe comme un vieux marins bourrin tout ça en se tenant toujours son bras qui se faisait de plus en plus douloureux, il était briser cette fois il n’y avait plus aucun doute.

Elliot fut médusé de recevoir une gifle. Abasourdi, il porta une main à sa joue en feu, dévisageant Charline avec un mélange d'étonnement et de tristesse. Oui, cette baffe le faisait énormément souffrir, car il venait quand même de lui ouvrir son coeur en lui montrant à quel point il avait eu peur pour elle, et tout ce que trouvait à faire la jeune femme, c'était le frapper ! L'écoutant à moitié, il passa sa main sur son visage puis finit par se masser le front, exaspéré. Apparemment, il l'avait blessée dans son orgueil, mais elle ne se rendait pas compte à quel point la situation était périlleuse. Il ne répliqua rien, bien trop meurtri, et finalement, quand elle s'éloigna tout en marmonnant d'une façon peu élégante, il déclara d'un ton sarcastique :

"Finalement, j'aurais dû laisser Némésis te tuer. Elle m'aurait rendu un grand service ! Ne plus supporter tes sautes d'humeur m'aurait fait des vacances !"

N'ayant aucune réaction de la part de Charline, qui continuait de s'éloigner furieusement, il roula des yeux et la rattrapa en quelques pas. Là, il l'attrapa brusquement par le bras et la força à pivoter sur elle-même pour le regarder.

"Ce n'est pas une question de confiance, c'est une question de bon sens !" dit-il sans la lâcher, de peur qu'elle le frappe de nouveau ou qu'elle se dérobe. "Je sais que tu es capable de tuer un Mangemort, mais ce n'est pas une raison pour le faire ! Tu crois que c'est facile d'avoir un mort sur la conscience ? Même s'il s'agit de la pire ordure de l'univers, tuer quelqu'un, c'est terrible, et c'est s'abaisser au niveau de n'importe quel disciple de Tu-Sais-Qui ! On s'en remet jamais..."

Il se tut, son regard sans détour toujours planté dans le sien, espérant lui faire comprendre l'idiotie de son geste. Après tout, comment pouvait-elle savoir ce que cela faisait de prendre une vie humaine ? Elle n'était jamais passée par là. Et il espérait pour elle qu'elle ne le saurait jamais... C'était tellement dur de vivre avec ça, jour après jour...

Il poussa un petit soupir las, la lâchant soudain pour observer son bras cassé en secouant légèrement la tête. Après quoi, il la regarda de nouveau dans les yeux, d'un air plus doux, et reprit d'une voix calme et amusée :

"Et puis, je pourrais prendre ta décision aussi mal que tu as prise la mienne ! Me laisser nu comme un ver dans le cachot d'un vicieux, en m'annonçant la bouche en coeur que tu vas affronter une cinglée mais que tu rentreras pour le dîner ! Franchement, je le prends très mal. C'est comme si tu pensais que je n'étais pas de taille à combattre une Mangemort ! En gros, on a tous les deux mal agi. On aurait dû y aller ensemble. En plus, ça nous aurait évité une dispute inutile !"

Il esquissa un petit sourire, car malgré tout ce qu'il venait de dire, il était resté serein, ne pouvant s'empêcher de la regarder d'un air amoureux. Quand il approcha de nouveau la main vers elle, ce fut pour lui caresser tendrement la joue, l'air de dire : "C'est bon, on fait la paix ?".

"Bon. Tu veux bien que je te soigne, maintenant ?"

L'air de rien, il venait de changer totalement d'avis par rapport à Sainte Mangouste. C'était bien connu, Elliot avait des doigts de fée (d'une façon très virile, bien entendu ). Nul mieux que lui savait soigner avec délicatesse et minutie. ça ne le dérangeait absolument pas de prendre soin de Charline, même si elle ne le méritait pas. Quelque part, il avait l'impression de se faire avoir, sauf si elle décidait de se faire pardonner, ce qui arriverait tôt ou tard car elle n'avait pas un mauvais fond. Elliot attendait ce moment avec impatience. Il se tenait prêt à toute éventualité.

Pour le coup Elliot n’avait pas vraiment tort, pour une fois, il aurait peut-être du laisser Némésis tuer Charline, ça lui aurait épargné bien des soucis, notamment le fait de ce faire tabasser à tout bout de champs et hurler dessus pour des raisons parfois obscures. Vivre avec Charlie était loin d’être une mince affaires, surement l’avait-il oublié lorsqu’il avait décidé de retenter le coup avec elle, oui ça devait être ça, parce que une personne saine d’esprit n’aurait surement pas accepté de tel condition de vie, même en Somalie les enfants travailleurs sont mieux traiter! Bref, ignorant sa petite phrase la jeune femme continua de marcher murmurant un tas de petites phrases incompréhensible mais surement pas très élogieuse pour ce pauvre McKee. Ce dernier décida tout de même de la rattraper, la tenant fermement par le bras. La blessée aurait voulu le gifler une nouvelle fois, comme si ça ne suffisait pas, mais il ne lui restait plus vraiment de bras valide à bouger maintenant, ce qui rendait la tache difficile. Résultats elle n’eut d’autre choix que l’écouter, l’air toujours aussi énervé et presque abasourdie par ses dires.

Non mais franchement, il croyait quoi ? Qu’elle ignorait les conséquences d’un tel geste? Qu’elle ne savait pas qu’elle verrait sans doute le visage de cette femme jusqu’à la fin de sa vie si elle venait à la tuer? Bien sur qu’elle le savait, mais c’était sa vie et c’était à elle de décidé si elle voulait ou pas endurer cette épreuve, il n’avait aucun droit d’intervenir! Ce fut en tout cas sa pensée à cet instant, cela dit elle resta silencieuse, préférant lui lancer un regard déterminé sans le coupé dans ses monologues moralisants. Hoo et puis quel petite nature, comme si c’était si traumatisant de rester nus et attacher devant un type louche au regard sadique!… Bon dit comme ça c’est clair que ça semblait l’être, mais quand même, fallait pas exagérer ! Une fois sa liberté retrouvé la jeune Canterbury posa de nouveau sa main sur son bras cassé, histoire de faire taire la douleur même si ça ne semblait pas vraiment marché puis elle répondit enfin.

« Je sais très bien que tuer n’est pas une chose facile, mais c’était à moi de décidé de le faire ou pas! Tu n’a pas le droit de décidé à ma place! Je pense être assez intelligente pour savoir si je veux ou dois tuer quelqu’un, je n’ai pas besoin que mon copain intervienne… Je ne suis pas une princesse en détresse qu’il faut secourir … Et puis ne mélange pas tout! Franchement, Rogue est quelqu’un en qui j’ai confiance, d’une certaine manière, et je sais que je n’ai pas fait d’erreur en te laissant avec lui! Je ne t’ai pas laissé là-bas parce que je doute que tu puisses vaincre un Mangemort mais parce que c’était à moi de régler ça! C’est moi qui t’ai poussé à chercher ce médaillon, c’était donc à moi d’en subir les conséquences, c’est aussi simple que ça! Toi tu a eut tort moi j’avais raison et c’est tout. »

Voilà et qu’il s’avise pas de tergiverser ou de chercher une autre explication, c’était comme ça à point c’est tout nah mé ho. Oui, Charline était réellement en colère, mais finalement ce n’était peut-être pas cette histoire d’intervention inopinée qui la rendait si amer à cet instant… Peut-être qu’elle n’arrivait pas à oublier cette fille qu’elle avait vu danser avec Elliot dans ce fichu miroir, peut-être qu’elle n’arrivait pas à oublier le fait qu’elle n’avait vu aucun avenir pour elle… Après tout pourquoi n’avait-elle pas vus son avenir à elle? … Peut-être était-ce parce qu’elle n’en avait pas tout simplement… Tout ça tourné dans sa tête depuis leur aventure improvisé, elle ne le montrait peut-être pas mais elle était effrayé à l’idée de perdre la vie d’ici peu car oui, à ses yeux il n’y avait qu’une explication au fait qu’elle n’ait pas vus une quelconque image de son avenir dans ce miroir : Elle allait mourir bientôt. Cette explication rendait la majorité des choses vus assez logique, ça expliquait aussi pourquoi Elliot s’était vu danser avec une autre femme … Charlie essayait vraiment de ne pas penser à ça, de ne plus trop réfléchir mais ça revenait à demandé à une blonde d’être intelligente… . Bref , Elliot semblait vouloir faire la paix , caressant sa joue en signe de « résignation » si l’ont peut dire , mais Charlie restait malheureusement très perturbé à cet instant , c’est pour cette raison qu’elle se contenta de tourner la tête l’air boudeuse , s’asseyant en tailleur par terre avant de dire avec moins d’agressivité mais sans une réelle tendresse :

« Vas y soigne moi qu’on puisse enfin s’en aller »

Tant d’amour c’est trop… Quoi qu’il en soit tout cet énervement et cette bataille lui avait ouvert l’appétit et pour l’instant elle n’avait qu’une envie : Manger quelque chose et du chocolat ça serait parfait. N’attendant pas vraiment le commencement de ce « soignage » de bras , la jeune femme décida de plonger sa main valide dans l’une de ses nombreuses poche , car oui , dans son long manteau noir il y avait une cinquantaine de poche renfermant des trucs vraiment bizarre Oo . Attrapant la boite de chocolat, elle la posa par terre avant de l’ouvrir pour attraper l’une des friandises, toujours sans regarder Elliot. Cela dit avant de la porter à sa bouche elle dit d’un air encore renfrogné, ou peut-être faussement renfrogné.

« Bon tu te dépêche, j’ai faim et il faut qu‘on rentre pour que je puisse me faire pardonner d‘être parfois un peu chiante…»

Un peu? Quel euphémisme! En tout cas elle avait fait un léger sourire avant de manger l’un des chocolats de cette boite. Charlie était toujours torturé par tout ça mais elle aimait tellement Elliot qu’elle n’était pas vraiment sur de réussir à lui crier dessus encore … Et puis pour l’instant elle avait un peu peur de le perdre en jouant les filles chiante à ce point, mieux valait calmer jeux…. Un peu... Légèrement ... Autant que faire ce peut...

Elliot songea que Charline ne savait vraiment pas de quoi elle parlait. Comment pouvait-elle être consciente de ce que tuer impliquait ? A sa connaissance, elle l'avait jamais testé, et sa grande impétuosité en la matière le lui confirmait. Mais essayer de la convaincre, c'était comme foncer dans un mur encore et encore. On se faisait plus mal au crâne qu'autre chose. Il la laissa donc parler, sans approuver pour autant, mais déclara tout de même sur la fin :

"J'ai pris autant de responsabilités que toi dans cette affaire : je n'ai pas refusé de travailler pour Némésis, que je sache ! A vrai dire, je ne sais plus vraiment ce que j'ai dit ou fait, elle doit avoir des gènes Vélane, c'est pas possible autrement... Elle m'avait totalement chamboulé... Enfin bref ! Ce n'est pas le problème ! Je veux juste que tu sois moins téméraire, la prochaine fois ! Tu n'es plus seule, maintenant ! On prend les décisions ensemble, sinon... c'est que ça n'en vaut pas la peine."

Oups. Il avait peut-être été un peu loin en disant ça, mais au moins, elle savait à quoi s'attendre. Pour une fois qu'Elliot voulait s'engager dans une relation sérieuse, il avait l'impression que Charline s'entêtait à faire cavalier seul. Cette inversion des rôles le destabilisait sérieusement, il était temps que ça s'arrête. Cependant, il avait gardé son calme pendant tout le monologue, mais être considéré comme la voix de la sagesse ne lui seyait pas vraiment.

"Et tu n'avais pas raison" ajouta-t-il avec un sourire, rien que pour la faire enrager davantage. "Se jeter sur l'ennemi sans aucun plan, ce n'est pas avoir raison, c'est être stupide."

Pendant qu'il parlait, il n'avait pas cessé de caresser sa joue, afin de lui montrer que malgré tout ce qu'il avait pu dire, il restait très attaché à elle. Et surtout, il n'avait pas fait tout cela en mal ; il voulait juste lui montrer que lui aussi, à sa manière, il pouvait être tenace. Il éclata de rire en la voyant s'assoir en tailleur d'un air boudeur, et eut l'impression de voir Eulalie. C'était dingue ce qu'elles se ressemblaient ! Il poussa un petit soupir amusé, et s'agenouillant face à elle, il lui dit, l'air exaspéré :

"Tu crois vraiment que je vais te soigner dans un endroit si peu hygiénique ?"

Mais il s'aperçut qu'elle n'attendait pas vraiment de soins, puisqu'elle avait sorti une boite de chocolats d'une de ses poches et qu'elle en mangeait un sans même lui en proposer... Toujours aussi agréable. Cette boite de chocolats lui fit se souvenir qu'il en avait également une dans sa poche de jean, mais ceux-là, Elliot n'y goûterait jamais ! Il préférait mourir que d'en manger rien qu'une bouchée ! Mieux valait se méfier des "gentils" cadeaux de Willy.

"Il va falloir y mettre le paquet pour te faire pardonner, cette fois !" dit-il en levant le nez d'un air hautain. "Je ne suis même pas sûr que tu y arrives !"

Fier de sa tirade, il lui lança un regard espiègle. La provoquer ne pouvait pas faire de mal, au pire, ça l'énerverait un peu plus, mais il n'était plus à ça près. Et puis, n'était-elle pas du genre à relever les défis ? En la sous-estimant, Elliot la rendrait soit folle de rage, soit très déterminée. Une chance sur deux d'obtenir ce qu'il voulait.

S'approchant davantage de Charline, le jeune homme prit délicatement son bras blessé dans ses mains, et le fit bouger lentement. Il entendit plusieurs petits craquements assez effrayants. O_o Reposant le bras avec attention, il fit une petite grimace qu'il espérait pas trop alarmante.

"De toutes façons, dans ton état, ça m'étonnerait que tu sois capable de quoi que ce soit... Et je parle sérieusement, cette fois-ci. Il te faut du repos. ça ne va pas se réparer comme ça. Et crois-moi, ça m'énerve autant que toi."

Il lui lança un regard un peu : , car ça l'énervait énormément, et il la maudit une fois encore d'avoir voulu combattre toute seule. La prenant dans ses bras, il la souleva de terre et sortant sa baguette, il transplana. Ils réapparurent dans le salon bordélique d'Elliot, et celui-ci déposa sa dulcinée dans le canapé. Après quoi, las de voir le désordre ambiant, il prononça un "Récurvite !" et aussitôt, toute la pièce fut de nouveau habitable. Il se rendit rapidement dans son armoire à pharmacie pour revenir avec un flacon. Le débouchant face à Charline, il lui tendit.

"Tiens, c'est une potion qui répare les fractures. J'en ai volé à Sainte Mangouste, parce qu'avec mon métier, c'est plutôt utile... ça marche bien, mais il faut quelques heures pour que ça agisse. Donc, il va falloir être sage." dit-il avec un sourire un peu déçu.

Calme toi Charline, calme toi, il fait ça pour t’énerver! Ce petit sourire en coin, cette petite phrase presque assassine, tout, il fait tout pour te rendre plus folle que tu ne l’es déjà ! Ne lui répond, ne lui répond pas… Ha ben si, elle va lui répondre…

« J’avais un plan! Un plan parfait qui aurait pu marcher si un certain héros en culotte courte ne serait pas intervenu accompagné d’un débile au chapeau de forme! Et si… J’AVAIS RAISON! J’ai toujours raison. »

Bien dit et qu’il ne s’avise pas de rajouter une couche parce que pour l’instant elle s’était retenue mais il commençait à atteindre sincèrement la zone de retour, en clair il avait encore une chance de se reprendre une gifle et une bonne cette fois-ci! Boudeuse Charlie prit donc place à terre, attendant que son preux chevalier -impuissant - se décide à la soigner qu’il rentre enfin chez eux . Peut-être qu’elle rêvait en imaginant qu’un sort ou qu’une potion pourrait la soigner en quelques minutes mais que voulez vous , le soin n’avait jamais été une matière dans laquelle elle excellait , je dirais même qu’elle ne connaissait rien en medicomagie , elle était aussi nul qu’en potion , comme quoi avoir un cerveau surdéveloppé ça n’aide pas dans tous les domaines.

Bref , n’écoutant même pas les boutades de con cher et tendre , enfin faisant comme si elle n’écoutait pas , alors qu’elle réfléchissait déjà à un moyen de se faire pardonner , elle resta silencieuse, toujours un peu boudeuse et agacé par tous se qui s’était passé . Charlie fut surprise de se voir un peu décoller du sol lorsqu’Elliot la prit dans ses bras , laissant au passage sa pauvre boite de chocolat à terre o-O , pour transplaner jusqu’à chez lui. Quel crime d’abandonner de tel friandise o-o. Bref , une fois chez ce cher McKee elle fut déposé sur le canapé , observant avec un certains agacement le bordel ambiant , par chance Elliot sembla le remarquer , ou pas , puisqu’il décida d’user d’un sort bien utile pour nettoyer tout ça . Encore et toujours boudeuse la demoiselle resta silencieuse , attendant qu’il fasse quelque chose d’intelligent , comme lui apporté une potion réparateuse -ça se dit pas mais on va faire comme si vous n’aviez rien vus- d’os ce qu’il fit aussi rapidement que possible , ce dirigeant donc vers sa pseudo-pharmacie pour en revenir avec une fiole à l’aspect peu ragoutant , comme toutes les potions d’ailleurs. Après avoir lâché un petit rire moqueur Charlie répondit sans prendre le flacon.

« Utile dans ton métier? Haha , parce que c’est dangereux de poursuivre des sorcières infidèles et des chats perdu? »

Pan pan et re-pan! Ben quoi? C’était bien son genre ses petites phrases sarcastique. Quoi qu’il en soit elle attrapa la potion d’une main avant de la sentir , l’odeur était terrible et le gout devait être surement encore pire… Cela dit elle n’allait pas attendre plusieurs semaines que son bras se répare , c’était hors de question , déjà que quelques heures c’était limite O-O . N’écoutant que son courage , ou autre chose peut-être , la demoiselle avala donc cette potion d’une traite avec une grimace qui témoignait de l’affreux gout qu’elle avait . N’attendant pas une seconde de plus elle plongea sa main valide dans l’un de ses poches , sortant… Un bonbon au chocolat -quelle surprise - qu’elle mit dans sa bouche pour effacer le gout désagréable de cette potion puis Charlie retira son manteau. En vérité elle se mit à gigoter pour essayer de le retirer , le côté où elle n’était pas blesser ça aller mais l’autre c’était plus compliqué , cela dit tout en continuant de gigoter comme une chenille agonisante elle prit la parole d’un air boudeur , comme d’habitude.

« Avant que tu fasse quoi que se soit je n’ai pas besoin d’aide , je peux encore enlever une veste toute seule! »

Ouais bon pour le côté « je me ferais pardonner » elle repassera la demoiselle hein! Un coup elle était gentille un coup elle pétait son câble tout seul , il lui manquait vraiment une case , là c’était vraiment officiel. Après quelques minutes de « giguotage intempestif » Charline parvint ENFIN à retirer sa veste. Après cette bataille elle attrapa sa baguette , lançant le sort  « Ferula » sur son bras , des bandages et une attelle apparurent autour , ça lui permettrait de pas trop le bouger durant la réparation.

Maintenant qu’elle se sentait plus à l’aise Charlie décida de se lever de ce canapé , elle attrapa la main d’Elliot sans vraiment lui demander la permission et elle tira jusque dans la cuisine , une fois dans cette pièce O combien importante pour Charline , elle prit la parole.

« Bon… On va faire un truc à manger j’ai vraiment trop faim »

Voilà qu’elle redevenait tendre o-o Ca devenait carrément bizarre , bon d’accord elle était toujours un peu space mais là elle devenait presque skizophrène ! Peut-être que ça prouvait simplement qu’un truc la tracassait … Ou alors elle avait juste évolué dans le stade de sa folie déjà bien avancé… Quoi qu’il en la jeune femme lâcha la main de son copain , ouvrant le frigo pour voir ce qu’il y avait à l’intérieur , et comme on pouvait s’y attendre il était loin d’être plein , cela dit il y avait tout de même de quoi faire. Elle attrapa donc des œufs qui trainait et des tomates , posant tout ça sur le plan de travail Charlie décida de donner de nouveau des ordres à Elliot , ho moins là on était sur qu’elle était normal .

« Tu coupe les tomates et moi je bats les œufs… » Elle marqua une petite pause avant de faire un petit sourire aguicheur . « Au moins tu pourra voir mon jolie popotin se secouer au rythme du battage d’œuf »

Charline lâcha un petit rire , avant de se mettre à casser les œufs dans un plat , tout ça d’une main , si ça c’est pas du talent! Cela dit , peut-être qu’Elliot n’était pas si dupe que ça , peut-être qu’il avait remarqué qu’un réel truc n’allait pas derrière ses sautes d’humeur si bizarre…

Elliot n'essayait plus de faire entendre raison à Charline. De toute évidence, elle avait décidé de faire sa tête de mule et rien ne la ferait changer d'avis. Malgré tout, son silence n'était pas une manière d'obtempérer, c'était plus une sorte de résignation. Il ne releva pas non plus la pique qu'elle lui lança par rapport à son métier, se contentant de reprendre le flacon qu'elle venait de boire, savourant la petite vengeance de se dire que la potion était infecte. Bien fait. Il aurait pu la mélanger à de la réglisse, afin que le gout passe mieux, mais comme la jeune femme ne faisait vraiment aucun effort pour être agréable, il s'était dit qu'il allait la laisser boire la mixture telle quelle. Il prit le flacon vide dans sa main, observant Charline qui tentait d'enlever son long manteau toute seule en gigotant. Le jeune homme la fixa, bras croisés, ne songeant pas une seconde à l'aider. Et puis quoi, encore ? Il avait été tout gentil tout miel, et elle continuait à râler ! Elle n'avait qu'à se débrouiller, comme elle le disait si bien, même si ce n'était pas l'impression qu'elle donnait.

Une fois qu'elle eut réussi à enlever sa veste, elle prit la main d'Elliot et celui-ci fut surpris de ne pas ressentir cet habituel frisson qui accompagnait habituellement ce geste. A croire que l'amour avait ses limites, finalement... Il la suivit à contre-coeur dans la cuisine, souhaitant bizarrement qu'elle s'en aille pour qu'il se recentre, ou qu'il regarde un bon film avec Simone. Voilà une fille qui ne le tourmenterait jamais. Pendant que Charline se servait dans le frigo, le jeune homme rangea le flacon vide qu'il avait toujours en main, et, n'écoutant pas ce qu'elle disait, il jeta un coup d'oeil à la monde-chronomètre qu'il avait au poignet. Il se souvint alors qu'il avait fait apparaitre les vêtements qu'il portait il y avait de cela 58 minutes. Déjà ?! Au bout d'une heure, ils disparaitraient, car c'était la limite ultime pour les vêtements magiques. Ne voulant pas se retrouver une nouvelle fois tout nu contre son gré dans la même journée, il passa en vitesse dans le salon pour enfiler d'autres habits dans sa chambre. En enlevant son pantalon, il sentit une bosse dans sa poche. Enfouissant sa main à l'intérieur, il en sortit la petite boite de chocolats que Willy lui avait si obligeamment offerte. Avec un haussement de sourcils, il songea que c'était bien triste que la seule personne qui soit gentille avec lui soit un Mangemort complètement cinglé. Sa tendre et douce Charline lui manquait, à la différence de cette harpie boudeuse qui cassait des œufs dans la cuisine. C'est vrai, qu'avait-elle, à la fin ? Le fait qu'il soit venu la secourir était donc si pénible ? Ou était-elle encore sous le choc de ce qu'elle avait vu dans le miroir ? Quoiqu'il en soit, il fallait qu'elle passe outre les visions d'un miroir de pacotille et de son amour propre, sinon, il sentait que ça allait mal finir.

Soupirant d'un air nostalgique, Elliot posa la petite boite de chocolats sur sa table de nuit et, vêtu avec des habits à la durée de vie appréciable, il retourna dans la cuisine. Il trouva Charline en plein battage d'œufs, et même s'il avait entendu sa dernière phrase par rapport à son popotin, il ne se sentait pas d'humeur à entrer dans son jeu. S'appuyant contre l'embrasure de la porte, il déclara d'un ton détaché malgré sa bouche qui était devenue très sèche :

"J'ai du pain dans huche, si tu veux. Tu peux te préparer un sandwich et le manger chez toi."

Simple. Concis. Expédié. Elliot n'aurait pas pu être plus clair. Faut dire qu'il en avait assez de faire des efforts dans le vide, d'être agréable, pour finalement se faire jeter et malmener par une constipée des sentiments, qui le prenait quand ça lui chantait et qui le traitait comme un chien dès qu'elle était mal lunée. Il avait tout de même un peu de fierté, il ne pouvait pas se laisser traiter de la sorte !

"Tu m'as très bien compris" ajouta-t-il, le visage fermé. "Si tu restes, je sens que je vais faire un truc que je vais regretter. Amèrement."

Il lui lança un regard appuyé, à la fois résigné et déterminé, ce qui était assez paradoxal, mais si Charline savait lire dans ses yeux, elle comprendrait qu'il n'était plus temps de paraitre gentille et de se faire pardonner. Il était trop tard pour ça. Il en avait assez.

"C'est drôle, je pensais qu'on aurait dépassé ce stade" dit-il avec un rire nerveux. "Y'a peut-être des choses qui ne peuvent pas marcher, malgré toute la volonté qu'on y met... Mais bon, vaut mieux que je me taise, parce que là je commence à parler de quelque chose qui est vraiment... Vaut mieux que tu partes. Demain, j'aurais surement oublié tout ça et on fera semblant que tout va bien. Comme avant, en fait."

Par "avant", il entendait le temps où ils avaient été ensemble, la première fois. C'était l'accumulation de toutes sortes de petites choses qui les avaient fait rompre, même si Elliot avait tout détruit d'un claquement doigts. Avait-il été poussé à bout par Charline qui se conduisait si mal avec lui ? Ou était-ce autre chose ? Il ne savait plus. Cependant, il se sentait beaucoup moins patient qu'avant. Il ne voulait plus perdre son temps.

En jetant un coup d'oeil à la pendule au-dessus du frigo, il écarquilla les yeux de stupeur.

"M*rde ! La convocation du Ministère ! Il deux heures moins cinq ! Je vais la louper !"

D'un coup d'un seul, il avait totalement oublié Charline, Simone, ou toute autre créature vivante sur cette Terre. Ne restait plus que cette convocation qui lui minait le morale, et Machin. Tout était de sa faute, à ce crétin !

"Tant pis, j'y vais pas !" dit-il en faisant un geste tranquille de la main. "Je vais pas gâcher encore plus ma journée avec des bureaucrates ! J'ai déjà assez à faire avec toi...!"

Oups, c'était sorti tout seul. S'éloignant brusquement de l'embrasure de la porte, Elliot fit un regard navré à Charline, mais finalement, se ravisa, ne voyant pas ce qu'il y avait de mal à avoir dit une telle chose, puisque la jeune femme n'hésitait pas à casser du sucre sur son dos à chaque instant.

Inutile d’être Einstein pour comprendre qu’Elliot voulait se débarrasser rapidement de Charline, cette dernière essaya de ne pas faire attention à sa première petite remarque, espérant secrètement qu’il se raviserait, elle continua donc de battre les œufs, dos à Elliot. Malheureusement il semblait décidé à la mettre dehors et cette fois il utilisa un langage plus clair, moins subtile, la jeune femme cessa donc tout ce qu’elle était en train de faire, restant tout de même dos à lui et surtout indéniablement silencieuse. De toute façon que pouvait-elle dire face à tant d’animosité? Et puis est-ce qu’elle pouvait vraiment lui en vouloir d’être aussi odieux avec elle? Après tout Charline était loin d’être facile à vivre et ses dernières heures elle avait été pire qu’horrible, un coup douce, un coup chiante voir carrément méchante … Il était peut-être patient mais pas au point de se laisser faire sans réagir peu importe l’amour qu’il ressentait pour elle …

Plus Elliot parlait , plus le cœur de Charlie se serrait , elle se retenait presque de pleurer parce que mine de rien c’est loin d’être facile d’entendre ça de la bouche de l’homme qu’on aime , peu importe le mal qu’on a fait , peu importe ce qu’on a dit … Et puis elle avait peut-être été chiante , voir un peu blessante , mais pas aussi cruelle qu’il était en train de l’être à cet instant , il la mettait dehors avec une tel froideur , sans sourciller , sans hésiter , comme si il prenait un malin plaisir à lui dire toute ses choses. Pire encore, il semblait carrément remettre leur relation en question alors que ça faisait quoi, vingt quatre heures qu’ils s’étaient remis ensemble? Et voilà qu’il était déjà empli de doute leur concernant? Peut-être que finalement il ne l’aimait pas tant que ça… Car franchement douter ainsi de leur couple en si peu de temps c’était assez louche … Restant toujours dos à Elliot, Charline prit enfin la parole, la gorge serré.

« Hé ben, waa, t’a vraiment une superbe façon de voir notre relation, celle du passé ou celle futur … A d’entendre c’est juste une succession de mensonge et de faux semblants … Au moins maintenant c’est clair »

Toujours de dos la jeune femme entendit Elliot parlait de son rendez-vous au Ministère, c’est vrai qu’avec tout ça elle avait oublié cette fichu audience et ce stupide Machin dont elle ignorait maintenant le nom, enfin elle avait effacé de sa mémoire, plus aucun intérêt à présent. Quoi que vu comment évoluer la situation elle allait peut-être devoir renouer le contact avec cet imbécile. Bref, apparemment Elliot ne comptait pas y aller, Charline allait d’ailleurs lui dire que c’était idiot tout ça avec autant de tendresse que possible mais cet idiot ajouta une petite phrase qui enfonça définitivement le couteau dans le cœur de Charline… Là c’était clair et net, il ne voulait plus d’elle ici, et peut-être même pour toujours vus la façon dont il ne cessait de parler depuis le début de leur pseudo-conversation…. Là c’était inévitable, les larmes venaient de couler sur son visage et cette fois elle s’en était rendu compte et n’avait même pas essayé de les retenir. Cela dit c’était autant des larmes de tristesse que de colère, envers elle-même ou envers lui, elle ne le savait pas vraiment…. Sans regardé Elliot dans les yeux elle prit la parole, la voix légèrement tremblante mais pourtant déterminé.

« D’accord, pas besoin d’être plus clair je crois, finalement tu es surement mieux tout seul avec ta cher petite tortue … C’est vrai, elle est parfaite et elle n’a aucun défaut car de tout évidence pour être avec toi il ne faut jamais montrer le moindre signe de faiblesse hein?… Oui c’est vrai que toi tu es si parfait »

N’attendant pas vraiment une réponse de sa part elle se retourna rapidement pour quitter la pièce, le visage remplis de larme, elle essaya au passage de ne pas trop se montrer, évitant du regard Elliot pour qu’il voit le moins possible son état. Au passage elle se fit d’ailleurs assez mal à son bras cassé, le cognant sans le vouloir contre un mur sur son passage. Grimaçant elle ne dit cependant rien, attrapant sa veste sur le canapé, toujours les yeux larmoyants, quelques mots avaient suffit à briser de nouveau son pauvre petit cœur… Hé oui même si elle avait été assez chiante voir carrément insupportable il faut être honnête : Elle l’aimait cet idiot. Une fois sa veste en main Charlie se dirigea vers la porte, posant la main sur la poignée mais elle se stoppa avant de l’ouvrir. Elle n’avait pas envie de partir, elle n’avait pas envie de le perdre, mais plus les années passaient plus elle avait l’impression que le destin s’amusait à lui mettre des bâtons dans les roues, brisant leur couple à tort et à travers … C’est fou comme une simple porte pouvait vous faire réfléchir… Toujours la main sur cette poignée la jeune femme se mit à murmurer, sans vraiment être sur d’être entendu, sans vraiment savoir si elle le voulait vraiment d’ailleurs…  Peut-être qu’elle ne le disait à haute voix que pour elle …

« Je suis désolé… »

C’était pas son truc ce genre de mot o-O Carrément pas O-O Et en plus elle n’était même pas sur qu’il était là ou qu’il l’avait entendu !

Elliot était resté impassible malgré les sentiments contradictoires qui l'animaient. Charline restait dos à lui, sûrement pour qu'il ne voie pas à quel point elle avait été touché qu'il parle d'eux de la sorte... Comme si tout avait été une erreur... En était-ce vraiment une ? Il vit les épaules de la jeune femme s'affaisser légèrement, et il n'eut qu'une envie à cet instant : l'entourer de ses bras et tout oublier avec une étreinte. Il ne pouvait pas vivre sans elle, mais être avec elle n'était pas facile non plus ! Il fallait qu'elle comprenne et qu'elle soit plus conciliante, sinon, il n'allait pas la supporter bien longtemps. Il ne préféra rien répondre à sa phrase ; de toutes façons, elle avait dit ça sous le coup de la colère et de la douleur, peut-être. Il savait très bien qu'il était imparfait, là n'était pas le problème. Et il ne demandait pas la perfection chez elle, il souhaitait juste qu'elle soit un peu moins lunatique.

Elle se retourna et s'en alla si rapidement qu'il n'eut pas le temps de voir l'expression de son visage, mais pas besoin d'être devin pour le savoir. Il l'avait blessée avec ses paroles, et même si cela le torturait de l'intérieur, il ne regrettait pas de l'avoir fait. Il entendit un bruit sourd, et faisant volte face en s'adossant contre l'embrasure de la porte, il vit Charline, dans le salon, qui massait son bras blessé. Elle devait se l'être cognée contre le mur en passant si vite devant le jeune homme. Elliot leva les yeux au ciel, ne pouvant s'empêcher d'esquisser un petit sourire, la trouvant tellement irrésistible malgré le mal qu'elle pouvait lui faire. Bras croisés et sans s'approcher, il la regarda attraper maladroitement sa veste, se diriger vers la porte et s'immobiliser une fois la main posée sur la poignée. Là, elle prononça quelques mots qu'il n'entendit pas, car le bougre était trop loin. Il n'allait pas la retenir, pas cette fois. Il se sentait épuisé par toutes leurs récentes aventures, et il ne voulait pas batailler sur la raison d'être de leur couple maintenant... Tout ce qu'il souhaitait, c'était se reposer.

Lorsqu'il entendit frapper à la porte, il fronça les sourcils et lança un regard étonné à Charline.

"C'est toi qui...?"

Evidemment que non, Elliot ! Comment veux-tu qu'elle frappe à la porte avec sa seule main valide posée sur la poignée ? Le jeune homme se décolla du mur pour venir la rejoindre, les sourcils toujours froncés. On frappa de nouveau, avec plus d'insistance, et Elliot posa sa main sur la poignée, et par la même occasion sur la main de Charline. Le petit frisson dès qu'il touchait sa peau était revenu. Tiens donc. Lui lançant un regard navré pour s'excuser de ce qu'il avait dit, quelques instants plus tot, il ouvrit la porte sans regarder qui était de l'autre coté. Le facteur ? Un commercial en assurances ? Peu importe, il allait vite le faire déguerpir pour garder Charline auprès de lui. Il n'était plus du tout décidé à la laisser partir. Il avait été malade de penser qu'il pouvait se passer d'elle quelques heures !

Hélas, ce n'était ni un facteur, ni un commercial. Lorsqu'Elliot vit enfin de qui il s'agissait, son regard tout transi tout amoureux disparut sur-le-champ, remplacé par une grimace alarmée, voire terrifiée. Perdant subitement tous ses moyens, il lâcha la main de Charline pour passer sa propre main dans son cou à la recherche d'on ne sait quoi.

"Ma... Maman ?! Kestufélà ?" fit-il, bégayant à moitié.

Il manquait d'air, il avait besoin d'un grand verre d'eau froide. Même de se noyer dans une bassine n'aurait pas été suffisant pour échapper à la personne qui était en face de lui : assez petite et enrobée, sa mère tenait férocement son sac à mains contre elle, ses yeux plissés lançant des éclairs par-dessus ses lunettes. Rosalie McKee avait du etre belle dans sa jeunesse, mais ça avait du être avant ses trois enfants et le dur labeur d'entretenir sa famille et sa grande maison à la mort de son mari. Son caractère avait du certainement en prendre un coup ce jour-là, car Elliot ne connaissait personne d'aussi revêche et têtu. Ce n'était pas pour rien que son Epouvantard se trouvait être sa propre mère ! Il avait vécu un vrai traumatisme auprès d'elle ! Malgré tout, il ne pouvait nier que Rosalie l'aimait, surement beaucoup trop, car tout ce qu'elle pouvait critiquer ou faire était toujours dans le but de lui rendre la vie meilleure... sauf qu'elle faisait tout le contraire.

"Tu vas me laisser entrer, oui ou non ? J'ai des ampoules aux pieds !" s'écria Rosalie.

Elliot, les yeux fixés sur elle, avaient machinalement retenu la porte avec sa main pour l'empêcher de faire un pas de plus, mais constatant que cette idée était particulièrement idiote, il lâcha la porte à contre-coeur. Rosalie entra donc, lançant un regard perçant à Charline.

"Je me demandais pourquoi tu mettais tant de temps à ouvrir, maintenant, j'ai compris ce que tu faisais !" dit-elle sans cesser d'observer la jeune femme à la recherche du moindre détail compromettant.

Elliot implora le seigneur de lui venir en aide, même s'il n'était pas du tout croyant, car sa mère allait forcément charger Charline comme un rhinocéros. (pardon pour l'expression ! O_o ). Le fait est que Rosalie avait toujours espéré que son fils unique, la prunelle de ses yeux et l'héritier McKee, ferait un beau mariage avec une fille bien comme il faut et procréerait de beaux enfants. Elliot était toujours resté évasif sur ce sujet, car il ne se voyait pas du tout père de famille au volant d'un Monospace pour aller le week-end à Ikea acheter une balançoire pour ses gamins. O_o Dans le cerveau d'Elliot, ce scénario était carrément de la science-fiction ! Mais dans celui de sa mère, tout était déjà planifié, et à l'époque où Charline et Elliot étaient ensemble, elle avait sermonné la jeune femme de nombreuses fois sur sa condition d'épouse. Du coup, Charline n'avait jamais vraiment apprécié la mère d'Elliot, et c'était réciproque. Cependant, Elliot en avait rajouté un tout petit peu après leur rupture, car il en voulait tellement à Charline qu'il avait surement dit trop de choses à son sujet... et certaines n'étaient pas totalement vraies. Qu'importe, Rosalie avait cru son "bébé" sur parole, et elle n'avait rien oublié.

"Tu veux boire quelque chose ?" demanda gentiment Elliot dans l'espoir d'adoucir un peu l'humeur de sa mère.

"Non merci, man ange" dit-elle d'un ton méfiant, observant toujours Charline. "Vous vous êtes blessée ?" ajouta-t-elle en voyant son bras cassé. "Pas étonnant, vous faites des choses beaucoup trop dangereuses pour une femme. Déjà à l'époque, vous vous vantiez de poursuivre des malfrats comme un garçon manqué ! Cela ne sied guère à une dame."

Elliot émit un couinement qui ressemblait à celui d'un hamster qui aurait inhalé de l'hélium, et il se dépêcha d'enchainer sur un autre sujet, avant que Charline n'empale Rosalie sur une pagaie :

"Qu'est-ce qui t'amène ?"

Rosalie se désinteressa de Charline pour avancer jusqu'à son fils, et là, ne put s'empêcher de lisser sa chemise. Elliot se déroba, l'air de dire : "J'ai pas 8 ans !" et sa mère se contenta de sourire.

"Je ne te vois jamais ! Alors j'ai décidé de venir chez toi. Et j'ai bien fait apparemment. Ils se passent énormément de choses, à ce que je vois... Tu manges assez ? J'ai l'impression que tu as maigri. Tu sais, les soucis, ça fait perdre du poids, mais ce n'est pas naturel..."

Tout en disant cela, elle s'était de nouveau tournée vers Charline pour l'observer d'un air suspicieux. Dans le dos de sa mère, Elliot en profita pour faire des gestes désespérés à la jeune femme, voulant dire : "Je suis désolé, je sais pas ce qu'elle fait là ! Pitié, ne me laisse pas seul avec elle ! Ne la tue pas, non plus !" puis quand Rosalie reposa les yeux sur lui, il stoppa aussitôt.

"Vous etes ensemble ? Encore ?" demanda-t-elle d'un ton cassant.

A cette question, Elliot ne sut quoi répondre, car il ne savait plus exactement. O_o De son coté, c'était clair, il voulait refaire un essai avec Charline, mais du coté de celle-ci, rien n'était moins sur... Elle avait été d'humeur tellement changeante qu'il ne savait plus s'il comptait encore pour elle ou pas. Il mit les mains dans son dos et lança un regard interrogateur à la jeune femme, comme s'il attendait que ce soit elle qui réponde. Mauvaise idée, ça, Elliot.

Comme quoi parfois il suffisait d’un petit contacte pour tout oublier, en tout cas ce fut le cas pour Charline quand Elliot posa sa main sur la sienne afin d’ouvrir cette fichu porte ! Elle maudissait déjà la personne qui se trouvait derrière même si paradoxalement sans lui Elliot n’aurait jamais posé sa main sur la sienne et lancer se regard qui voulait peut-être dire qu’il regrettait tout ça… On aurait pu s’attendre à une suite romantique et tout ce qui s’en suit, malheureusement un intrus vint faire capoter toute chance de réconciliation sur l’oreiller… Un intrus monstrueux, horrible, pire qu’un cobra à trois têtes … Il s’agissait de Rosalie McKee… Appeler communément et affectueusement Cruella par Charline. En la voyant cette dernière s’essuya les yeux rapidement, histoire de cacher les quelques larmes qui avaient perlé jusqu’ici, puis elle fixa cette vieille femme d’un air blasé… Oui, elle n’avait pas encore ouvert la bouche qu’elle savait que la situation allait mal finir, quand ses deux là étaient dans les parages c’était toujours comme ça…

Le « monstre » observa avec une certaine animosité la jeune Canterbury tout en parlant avec ce ton si condescendant mais totalement naturel chez elle. Comment une femme comme ça avait-elle pu mettre au monde un bébé aussi trognon qu’Elliot?… Ha les mystères de la génétique… Comme elle s’y attendait les premiers pics furent lancé par Rosalie, des pics rébarbatif qu’elle ne cessait de répété depuis qu’elles se connaissaient, à croire qu’elle ne changeait jamais de disque. Bien évidemment Charline ne comptait pas se laisser faire, elle allait répliquer avec autant de sanglant que sa belle-mère, ex belle-mère on n’est pas vraiment sur pour le coup, mais Elliot décida de coupé court, sachant qu’un combat violent risquait de s’enclencher si il n’intervenait pas. Distante, mais toujours blasé, la jeune femme observa donc la scène silencieusement, levant les yeux au ciel en voyant la mère lisser la chemise de son fiston par reflexe sans aucun doute, il faut dire qu’elle était tellement conformiste… Tout devait être carré, l’homme au boulot, les chemises repassé, la femme à la maison chantonnant tout en cuisinant un bon repas à son époux et à ses trente cinq enfants… Le genre de vie que Charlie n’aimait pas spécialement… Elle était bien trop complexe pour rentrer dans ce genre de moule, c’était une évidence.

Après avoir oublié la petite brunette un instant, le monstre sanguinaire reporta son attention sur elle, sous-entendant de façon indirecte que si son fils semblait si maigre et mal en point c’était à cause d’elle et des soucis qu’elle lui causait. Charlie aurait pu répliquer, mais elle était trop obnubilé à essayer de comprendre les gestes désespéré qu’Elliot lui faisait derrière le dos de sa mère. Ne pas le laisser seul? Pas de soucis… Ne pas la tuer? Ca ça serait plus compliqué… Il se stoppa net dans ses charades gestuelles lorsque sa mOman se tourna vers lui en lui lançant LA question supra important et supra difficile à savoir : Est-ce qu’ils étaient de nouveau ensemble? … Pour Charline c’était clair que oui, mais avec toutes les conneries qu’elle avait fait jusqu’ici, elle avait un peu peur que ce ne soit pas le cas pour lui. Cela dit il la regarda, l’air interrogateur, attendant qu’elle répond, ce qu’elle fit avec aplomb, mais d’une façon peut-être un peu… Provocatrice…

« Oui, on est de nouveau ensemble »

Vengeance! Ni une ni deux elle s’approcha d’Eliot, se mettant à côté de lui, battant des paupières de façon exagérée pour prouver leur amour inconditionnelle, puis d’un air assez provocateur elle enchaina… Encore pour se venger.

« En fait on s’est remis ensemble hier, je suis enceinte d’un autre homme mais il a décidé d’élever l’enfant avec moi, et d’élever aussi Lalie, mon autre enfant qui n’est pas non plus le sien! D'ailleurs, on s’aiment tellement qu’on est partie à la chasse au trésor ensemble, on s’est battue contre des Mangemorts, haa et aussi il est convoqué au ministère à cause de moi, il a attaqué un Aurore qui se trouve être mon ex et accessoirement le père de l’enfant que j’attends, mais entre nous il l'avait bien mérité cet idiot! On va surement aller vivre a Poudlard aussi , étant donné que je suis devenue prof de Défense contre les forces du mal la-bas et que je participe activement a toute sorte de chose dangereuse et terriblement intéressante… Enfin , notre vie est parfaite ! »

Durant tout son discours Charline avait affiché un large sourire, observant avec jouissance l’effet de toutes ses bombes lâchées sur sa belle-mère, il faut dire qu’elle le méritait amplement ! Après toutes les choses assez méchantes qu’elle lui avait dites il y a quelques années, celle qu’elle avait sous-entendue aujourd’hui et les prochaines qu’elle aurait pu dire… Tout était légitime! Quoi qu’il en soit Charline joua encore plus la carte du grand amour , posant la tête sur l’épaule d’Elliot , l’air de dire « On fil le parfait amour comme dans les films » …

Un peu anxieux, Elliot regarda Charline s'approcher de lui, et il laissa échapper un petit sourire soulagé en apprenant qu'ils étaient ensemble. C'était un peu bizarre qu'il ne soit pas au courant, mais avec les récents évènements, il avait peur que les sentiments de la jeune femme aient évolué dans le mauvais sens. Il ne préférait pas penser qu'elle avait peut-être répondu ça dans le simple but de faire enrager Rosalie, mais qu'en vérité elle ne ressentait plus rien pour lui. Non, ce n'était pas concevable ! Elle était sadique, mais pas à ce point ! Il rit un tout petit peu en la voyant battre des paupières de façon exagéré, et il se sentit tellement détendu d'un seul coup qu'il mit un certain temps à comprendre la suite des paroles de la jeune femme.

Oh non. Elle n'avait quand même pas résumé toute sa vie à sa mère en moins de dix secondes ? Toute son existence loin des stéréotypes de la femme mariée ? Dans les yeux de Rosalie, Elliot lut clairement qu'elle considérait Charline comme la dernière des débauchées.

"Euh... on va peut-être pas habiter à Poudlard" se contenta de dire le jeune homme, essayant d'emmener sa mère dans un autre genre de conversation. "J'aime beaucoup mon appart', il est à 5 minutes du centre de Londres, c'est pratique pour..."

Il se tut, ne trouvant pas vraiment d'arguments, car quand on sait transplaner, on a le monde à portée de mains ! Tiens, en parlant de ça, Elliot se voyait bien partir sur une île déserte à ce moment précis, avec sa baguette magique pour tout bagage. Mais comme il ne pouvait faire faux bond à Charline et à sa chère maman, le jeune homme imita sa dulcinée en posant sa tête contre la sienne. Cependant, il était tellement stressé qu'il la cogna un peu trop fort.

"Aïe." fit-il pour tout commentaire.

Rosalie n'avait pas quitté Charline des yeux, silencieuse comme un serpent prêt à mordre. Quand elle détacha enfin son regard de la jeune femme pour le poser tendrement sur son fils, elle déclara d'un ton étrangement calme :

"Tu te souviens de la charmante sorcière qui habite à côté de chez nous ? Elle est célibataire et elle a une excellente situation : elle garde des enfants à mi-temps ! Et elle me parle souvent de toi ! Elle veut savoir ce que tu deviens ! Elle n'a pas eu de chance avec son fiancé : il a osé la tromper ! Une jeune fille aussi charmante ! Alors, comme elle se rappelle de toi, je lui ai dit que tu irais la voir quand tu viendrais me rendre visite ! Toi, tu n'es pas comme tous ces garçons cabochards qui flirtent avec trois filles à la fois ! Mais où va le monde, franchement ?"

ça y est, elle allait bientôt enchaîner avec l'expression tellement connue "De mon temps..." mais Elliot ne la laissa pas terminer son petit monologue. Emporté par un élan de courage ou de folie, il répliqua d'un ton cassant :

"Je la déteste, cette fille ! Quand on était petit, elle me tirait les cheveux ! Oui, j'avais les cheveux longs" ajouta-t-il à l'adresse de Charline tout en rougissant légèrement sans raison apparente. "Et désolé de te décevoir, maman, mais je ne suis pas le fils modèle que tu aimerais croire : j'ai tellement de filles à mon tableau de chasse que tu irais prier le seigneur de m'accorder l'absolution de mes pêchés ! Et en parlant de cette fille..."

Là, il se tourna vers Charline, la prit par la main, et lui lançant un regard follement épris et un peu trop appuyé, il dit à sa mère :

"Je ne l'échangerais pas pour tout l'or du monde. J'ai déjà fait l'erreur de la laisser partir une fois."

"Je dirais plutôt que ce jour-là, tu as eu un éclair de génie" lui fit remarquer Rosalie en fronçant le nez de voir la chair de sa chair louchant sur une femme tellement peu recommandable. "Je t'ai dit ce qui est arrivé à notre autre voisine ? Tu sais, celle qui collectionnait les hommes, la traînée du village ? Elle a eu elle aussi plusieurs enfants illégitimes, mais eux sont devenus des gens bien : à leur majorité, ils ont tourné le dos à leur mère et ne veulent plus en entendre parler ! Maintenant, cette pauvre femme vit recluse dans son taudis, car plus personne ne veut d'elle ! C'est ce qui pend au nez de celles qui couchent avec n'importe qui : elles ne récoltent que des problèmes !"

Elliot la dévisagea, se demandant où elle trouvait toute cette énergie pour critiquer les gens qui ne correspondaient pas à ses attentes. C'était quand même dingue : il n'avait pas arrêté de lui dire à quel point il était autant "débauché" que Charline, mais Rosalie s'entêtait à ne lancer des piques qu'à sa "belle fille". Vraiment déprimant... Hélas, il n'avait pas estimé l'étendue de la mauvaise langue de sa mère, car elle poursuivit sur un terrain tellement dangereux qu'Elliot eut l'impression de sentir le sol se dérober sous ses pieds.

"Ce n'est pas ce que tu penses aussi, mon ange ?" dit-elle soudain d'un ton sirupeux. "Je me souviens très bien de ce que tu m'as dit, je n'oublie jamais rien ! C'était il y a à peu près 5 ans, quand tu as appris que ton "amie" Charline était tombée enceinte... Tu as dit qu'elle n'avait récolté que ce qu'elle méritait, qu'elle avait eu des relations intimes avec tout le pays et que tu avais bien fait de la quitter à temps !"

La mâchoire d'Elliot en tomba. Cette fois-ci, l'île déserte était une nécessité, car il allait devoir s'exiler très loin pour éviter le courroux de Charline. Ne préférant pas poser les yeux sur elle, il fusilla sa mère du regard, mais celle-ci jubilait presque. Poursuivant sur sa lancée, elle en rajouta une couche :

"C'est pour ça que je suis étonnée de te voir de nouveau avec elle. Je ne pense pas que tes pensées à son égard aient changées... Surtout qu'elle porte de nouveau un petit bâtard."

Elliot ouvrit plusieurs fois la bouche, mais aucun son ne sortant, il la ferma, la rouvrit, inspira une grande bouffée d'air et finalement, se rendit dans sa chambre. Il ne savait pas pourquoi il avait changé de pièce, peut-être avait-il juste besoin de se dégourdir les jambes quelques secondes ? Oui, il valait mieux ça plutôt que de faire apparaître une massue avec sa baguette et l'aplatir sur la misemplis de sa chère maman. Il la haïssait. Plus que de la peur, elle lui inspirait une fureur sans nom. Cette femme était un cauchemar ambulant ! Il comprenait maintenant pourquoi son père avait eu cet "accident" de tapis volant : il avait sûrement orchestré sa mort pour lui échapper ! Oh, mais qu'allait-il faire ? Il fallait retourner dans le salon, car Charline et Rosalie allaient se demander ce qu'il faisait. Il ne pouvait pas se cacher éternellement !

Son regard perdu tomba sur la boite de chocolats de Willy, et il la prit avec un air sadique. Héhé... il allait lui faire payer ce qu'elle avait osé dire. En fait, il n'était pas vraiment responsable de ce qu'il avait dit sur Charline à l'époque, il était si malheureux... Mais il n'aurait jamais dû dire de telles choses. A présent qu'il s'en souvenait, il se trouvait horrible. Comment avait-il pu penser cela d'elle ? Il n'était vraiment qu'un crétin... Le pire, c'était de s'en rendre compte quelques années après, quand c'était trop tard...

"Un chocolat, maman ?" demanda-t-il, tout sourire, en revenant dans le salon. "Maman ?"

Elle avait disparu. Perplexe, Elliot tourna sur lui-même pour voir si elle ne se cachait pas derrière le canapé (sait-on jamais ! ) mais ne la voyant pas, il lança un regard intrigué à Charline.

"Tu l'as transformée en microbe ?"

Il posa la boite de chocolats ouverte sur la table du salon, attendant la réponse de la jeune femme. Il essayait de ne pas croiser son regard, mais ce n'était pas évident étant donné qu'elle semblait attendre quelque chose de lui...

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’Elliot était du genre doué pour jouer les romantiques! Au lieu de poser délicatement sa tête sur celle de Charline afin de jouer les petits couples amoureux il ne pu s’empêcher de lui mettre une sorte de coup de tête involontaire! La jeune femme lâcha un petit aie en même temps qu’Elliot, lui jetant un petit regard qui voulait dire « Vive le romantisme espèce idiot, on va vachement passer pour un parfait petit couple maintenant », oui c’est fou ce qu’on peut dire avec un simple regard hein? Bref. Pour l’instant l’effet sur la belle-mOman avait bien marché, en voyant son regard si inquisiteur la jeune femme ne pu s’empêcher de faire un petit sourire en coin, triomphant, tel David face à Goliath. Mais la lutte était loin d’être terminé et Rosalie sortait l’artillerie lourde , à savoir parler d’une femme en tout point parfaite qui irait parfaitement avec Elliot , qui serait soumise et lui pondrait tout une ribambelle de gamin tout ça une fois par ans minimum! Autant dire tout ce que n’était pas Charlie.

Comme on pouvait s’y attendre la prof jeta tout d’abord un regard quelque peu glacial à sa « belle-mère », souriant faussement pour essayer de sauver les apparences, histoire de lui faire croire que ça n’avait strictement aucun impacte sur elle, faux bien évidemment. Hoo mais attendez, est-ce que Elliot était en train de s’affirmer face à sa mOman chérie? Un début de rébellion tardif? Mister « j’avais des cheveux de fille étant petit » jouerait-il les hommes pour une fois? … Apparemment oui, et ce petit élan de courage, ou de folie la j’ai un doute, fit sourire jusqu’aux oreilles la belle petite brune, fière de son homme et de cet excès de virilité. Mieux encore, il prit sa main en lui jetant un regard amoureux tout ça en affirmant haut et fort qu’il ne l’échangerait pour rien au monde, comme c’était meugnon!!! Toujours souriante elle répondit sans le quitter des yeux, oubliant presque Rosalie.

« Et je ne t’échangerais pas non plus … Même pour tout l’or de la galaxie »

Mais bien sur il fallut que Miss vieille peau ramène sa fraise pour briser se moment si romantique, balançant encore et toujours des pics à Charlie. Cette dernière lui jeta donc un regard meurtrier en écoutant sa petite tirade et surtout les secrets que son cher fils lui avait racontés après sa rupture. Choc! Il pensait vraiment qu’elle avait couché avec tout le pays? Pff, elle s’était tapé seulement tout Londres, il ne fallait pas exagéré! Quoi qu’il en soit Charlie ne savait plus si elle devait jeter des regards assassin à sa belle-mOman ou a son futur-ex-petit-copain!!!! … Non, la belle-mOman c’est mieux, après tout elle aussi avait balancé pas mal de Saloprie sur le pauvre petit bougre quand ils avaient rompus… Mais contrairement à Rosalie la mère Canterbury n’était pas du genre à répété les secrets que ses enfants lui rapportent, surtout qu’à cette époque c’était l’une des rares fois où sa petite chérie acceptait de lui parler ….

Bref, la Canterbury était tellement obnubilé par sa chère et tendre belle-mère qu’elle ne remarqua qu’à moitié le départ d’Elliot… Quelle horrible erreur de laisser deux femmes comme ça, seules avec leur haine et leur colère réciproque… Croisant les bras Charlie prit la parole après un petit silence pesant.

« Les batards que j’attends ou que j’ai déjà vont peut-être devenir vos petits-enfants vous savez… Hé oui, Elliot et moi on parle de plus en plus de mariage, ce serait un moyen de concrétiser notre amour, j’ai déjà plein d’idée pour la cérémonie… Une robe rouge très courte avec un corset , j'adore les corset... Elliot aussi d'ailleurs! Ha et surtout pas de blanc, c’est trop salissant, il nous faudrait aussi un prêtre … Un moine bouddhiste, j’adore cette religion et ça sera tellement plus fun! Ho et j’ai une idée, peut-être que le ministère acceptera de libéré mon père, vous savez celui qui est enfermé à Azkaban pour triple meurtre, bon bien sur y’aura quelques détraqueurs du coup, mais ça pourrait être sympa vous ne pensez pas? »

Bien sur elle avait mentit pour son idée de mariage , mais elle voulait surtout faire enragé Rosalie en lui décrivant le mariage parfait à ses yeux mais le pire aux siens surement , la connaissant la mère McKee rêvait surement d’un mariage des plus classique et conventionnel pour son fils , mais surtout pas avec Charline ! Bref, avec un visage furibonds la vielle dame quitta la pièce, l’air bougon, se dirigeant vers la cuisine, surement pour reprendre ses idées ou peut-être se servir un verre de whisky. Quelques minutes après Elliot arriva, remarqua la disparition de sa mère il posa une question tout à fait légitime, Charlie lui répondit avec un large sourire.

« J’y ais songé je dois bien l’admettre, mais finalement j’ai trouvé bien pire… Cela dit t’inquiète pas, elle est dans la cuisine, en un seul morceau et vivante… Pour le moment »

Toujours souriante elle se rapprocha de lui, passant ses bras autour de son cou en le fixant l’air de dire « Ne croit pas que tu vas m’échapper mon coco » puis elle prit de nouveau la parole, souriante mais un peu effrayante.

« Alors comme ça j’ai couché avec la moitié du pays? … Hum c’est intéressant… Dit moi, tu lui as raconté d’autre truc de ce genre à ta maman? Histoire que je me prépare à répliquer en cas d’attaque… »

Elle ne lui en voulait pas d’avoir dit ça, c’était il y a longtemps et au fond il n’avait pas totalement tort… D’un côté se serait peut-être bon qu’elle lui fasse croire qu’elle lui en voulait… Il devrait se faire pardonner comme ça .

Bref , Charlie profita de se petit moment entre eux pour déposer un baiser sur ses lèvres , un moyen de lui montrer qu’elle ne lui en voulait pas … Malheureusement juste à ce moment-là deviner qui s’amuse à revenir dans le salon….

Etrangement, Elliot ne se sentit pas soulagé d'apprendre que sa chère maman avait migré dans la cuisine. Il aurait préféré que Charline lui annonce qu'elle l'avait envoyée dans un monde meilleur, c'est-à-dire devant sa télé, à regarder Amour, Gloire et Beauté dans sa maison. Bon débarras ! Hélas non, Rosalie était du genre tenace. Elliot était même anxieux à l'idée qu'elle veuille passer la nuit chez lui. Il imaginait déjà la scène : par gentillesse et obligation, il lui laisserait le lit, et Charline et lui devraient passer la nuit sur son canapé inconfortable... La perspective qu'ils soient très serrés sur le sofa n'avait rien de bien excitant, puisqu'ils devraient faire voeu de chasteté étant donné que sa mère dormirait dans la pièce d'à côté et qu'elle avait l'ouïe très fine... Une vraie calamité.

Mais il y avait plus grave pour le moment : savoir si Charline lui en voulait pour ce qu'il avait dit d'elle à l'époque. Elle souriait : c'était déjà bon signe. Elle n'avait pas l'air de lui en vouloir, et ça, c'était pratiquement du surréalisme ! Elle pardonnait donc si facilement ? C'était bon à savoir... S'approchant de lui, elle passa les mains autour de son cou, et le jeune homme en profita pour entourer sa taille de ses mains.

"Non, je ne lui ai rien dit d'autre" dit-il tout en la regardant avec un petit sourire en coin. "Je ne trouvais rien à te reprocher, à part ça... Et puis, même ça, je ne le pense plus, maintenant. En fait, je ne l'ai jamais pensé. J'ai dit ça pour essayer de te trouver des défauts, à l'époque. J'étais assez pathétique..."

Elle lui coupa à peine la parole en l'embrassant, mais qu'importe, il n'allait pas se plaindre. Malgré tout, l'effet du baiser fut un peu (beaucoup) gâché par la vision de sa mère, au bout de la pièce, qui tenait une tasse à café fumante dans la main. Se reculant -car ce n'était pas évident d'embrasser sa copine tout en voyant sa mère O_o- Elliot posa une main sur le ventre de Charline, à l'étonnement général (le premier surpris étant lui-même).

"Je l'avais presque oublié, celui-là !" dit-il gaiement tout en malaxant le ventre de la jeune femme comme s'il espérait sentir le bébé au travers. O_o

"Ne t'en fais pas, dès qu'il sera là, tu ne pourras plus faire comme s'il n'existait pas !" lança Rosalie d'un ton cinglant. "Tu devras lui accorder tout ton temps, tu ne dormiras plus, tu ne vivras que pour lui... Tu penses vraiment en être capable, surtout en sachant qu'il n'aura aucun de tes gènes ? Tu vas élever l'enfant d'un autre, Elliot. Ce ne sera jamais le tien, et tu lui donneras tout."

Le jeune homme fut parcouru d'un frisson, car parler de responsabilités face à un petit être fragile qui serait totalement dépendant de lui avait le don de l'angoisser au plus haut point, mais, bombant le torse comme un guerrier face à un combat particulièrement ardu, il répliqua farouchement :

"Je donne mon temps à qui je veux. Et je m'en fiche s'il ne me ressemble pas : il aura tout de Charlie et ça me suffit amplement. ça se voit que tu n'as jamais vu Eulalie ! C'est un soleil, cette gamine ! Je ne sais pas qui est son père, mais ça doit être un athlète ou un acteur de cinéma pour qu'elle soit si réussie ! Le tout combiné à Charlie qui est... Non mais regarde à quel point elle est canon ! ça donne forcément un enfant magnifique ! Donc, pour l'autre, ça sera pareil !"

Il avait menti un chouilla sur ce dernier point, car il n'était pas sûr que la progéniture de Machin soit si superbe que cela... Tss, bien sûr qu'elle allait être sublissime, puisqu'il était sacrément bien foutu le bougre. Il aurait dû faire une clause dans le contrat d'engagement avec Charline : si le môme avait les cheveux de Machin, il la quittait sur-le-champ. Pas question de voir sa tignasse parfaite jusqu'à la fin de sa vie.

De toutes façons, Rosalie ne semblait pas convaincue par les paroles de son fils. Tout ce qu'il aurait pu dire ne l'aurait pas fait changer d'avis. Repensant à son idée foireuse, Elliot désigna les chocolats sur la table et demanda de nouveau :

"Un chocolat, maman ?"

"Non merci." répondit-elle à sa grande déception. "J'ai entamé un nouveau régime."

Tant pis, il ne saurait pas quels effets produisaient les chocolats de Willy. Il fallait trouver un moyen pour faire dégager sa mère en vitesse, car Elliot commençait à en avoir assez de son regard scrutateur qui se posait partout, à l'affût de la moindre poussière. Ayant une idée subite, il attrapa Charline par la taille, et déclara d'un ton très calme :

"Bon, je ne vais pas te retenir plus longtemps. Tu as vu que j'allais bien, que tout allait bien. En fait non, tu trouves ma vie déplorable, mais je ne te conseille pas de rester parce que..."

Il hésita un court instant, se demandant s'il oserait vraiment dire ce qui lui avait traversé l'esprit, mais croisant le regard de Charline, il retrouva assez de courage.

"... parce que je compte consommer notre amour ici et maintenant. ça fait 24H qu'on est de nouveau ensemble, et crois-le ou non, on n'a pas trouvé le temps de... enfin tu vois..."

Il écarquilla les yeux : avait-il vraiment dit ça ? A sa mère ? La pauvre qui pensait naïvement qu'elle avait mis au monde un gentil petit être asexué fit de grands yeux ronds, juste avant de les observer alternativement. Elliot se demanda si elle trouverait un moyen de rester malgré tout, et commença à baliser grave. Puis, à son grand soulagement, elle sortit sa baguette, et juste avant de transplaner, elle lança une dernière pique :

"Tu seras le bienvenu à la maison quand elle t'aura mis le coeur en pièces !"

Plop. Plus de Rosalie. Elliot poussa un profond soupir, et lâchant Charline, il balbutia avec un sourire indécis, comme s'il n'y croyait pas :

"Elle est partie ! J'avais jamais trouvé le moyen de la faire déguerpir aussi facilement ! Merci, c'est grâce à toi !"

Euh, pas vraiment, mais on va faire comme si ! Se laissant emporter par son élan, il se colla contre elle pour l'embrasser fougueusement, et quelques instants plus tard, il s'éloigna quelque peu, le souffle court. Il essaya de déchiffrer ce qu'il lisait dans son regard, mais n'y parvint pas. Malgré les années, Charline restait une énigme pour lui.

Quelle plaie celle-là! Interrompre un baiser devrait être interdit par la loi, non mais sincèrement pourquoi fallait-il qu’il y ait toujours quelqu’un pour s’incruster quand ses deux la voulaient justement être SEULES??? Une malédiction devait peser sur eux, je ne vois vraiment pas d’autre explication ! Bref, après cette interruption, Elliot se recula, par gêne surement car mine de rien ça ne devait pas être simple d’embrasser sa copine devant sa mère, peu importe l’âge qu’on a. Cela dit le geste qu’il eut par la suite fut carrément surprenant, voir un peu bizarre, il posa sa main sur le ventre de la potentielle jeune future maman le palpant comme si il s’agissait d’une orange, tout ça à la recherche d’un potentiel bébé. Que Charlie détestait ça… C’est dingue mais quand une femme est enceinte tout le monde pense que c’est les portes ouvertes sur son ventre, tout le monde veut toucher le ventre, tout le monde veut sentir le bébé, mais merde est-ce qu’elle s’amuse à tripoter leur bide elle? La pauvre brunette avait remballer une bonne centaine de personne durant sa grossesse , elle avait même frapper une p’tite vieille qui s’était crus permis de toucher le ventre en gloussant … Bon bien sur là avec Elliot c’était différent , mais ce geste anodin pour lui , rappela la triste réalité à Charline et elle se voyait déjà devoir tabasser des mémé en pleine rue pour protéger son ventre d’attaque extérieur… Bref.

En pensant à cela la Canterbury loupa la moitié des paroles cinglantes de sa belle-mOman chérie, par contre elle écouta avec fierté et tendresse les dires de son grand amour… Qu’est-ce qu’il pouvait être trop gnon dès fois, non mais je vous jure, là elle n’avait qu’une envie c’était lui faire un gros câlin de-la-maurt-qui-tue, de la prendre dans ses bras comme une grosse peluche et de lui faire des gouzigouzis … J’exagère peut-être là mais admettez qu’Elliot était vraiment meugnon de dire toutes ses jolies choses sur Eulalie et surtout sur Charline. Cette dernière décida d’ailleurs de répliquer tout de suite après son cher et tendre, lui lançant un regard gaga.

« Hoooooooo mon amour t’es trop mignon »

C’est fou quand même que les paroles d’un homme puisse transformer une amazone en cul-cul la praline tout ça en une fraction de secondes O-O Car forcer de constater que ce genre de gloussement ce n’était pas vraiment le genre de la maison, bon bien sur étant une amoureuse dans l’âme ça lui arrivait de temps en temps mais si il s’était permis ce genre de petit gloussement en oubliant la maman qui regardait c’était qu’elle était vraiment touché par les dires d’Elliot… Un bon point pour lui, elle allait le remercier à sa manière un jour ou l’autre d’ailleurs

Oh my god! Ce fut la pensée qui traversa l’esprit de Charline à cet instant , oui changement brutal de style je vous l’accord . Elliot venait clairement de dire un truc juste énorme à sa mère , un truc qu’aucun fils n’aurait osé dire , un truc juste extraordinaire qui forçait indéniablement le respect!!!! Car oui , Charlie n’était pas choqué de façon réel , en fait elle était surprise et tellement fière de ce qu’il venait de dire , il avait prit les reines de la conversation , il avait répondu à sa mOman chéri! En l’espace d’un quelques minutes Elliot était réellement devenue un homme! Bon pas qu’il ne l’était pas hein , quoi que ses dernières performances pourraient nous faire douter Non non , c’était un homme , mais là , il avait quitté les jupes de sa mère et il s’était enfin affirmer avec un style à la James Bond que Charlie ne pouvait qu’apprécier.

Résultats elle ne quitta pas Elliot des yeux , avec un visage à la fois choqué et souriant de mille feu , elle ne remarqua même pas le départ de Rosalie , trop obnubilé par son cher et tendre , il l’avait bluffé cet idiot! Tellement qu’elle ne redescendit pas sur terre même lorsqu’il l’embrassa fougueusement , trop surprise par le courage dont il venait de faire preuve , car soyons honnêtes il est bien plus difficile de tenir tête à sa mère que de combattre une armée de Mangemort. Après quelques secondes abasourdis elle se jeta dans ses bras , l’enlaçant comme une peluche , le secouant un peu au passage tout en disant d’un air presque maternel .

« Haaaaaaannn je suis trop fière de toi!!!!! T’a été génial!!!! Tu es génial!! Génial génial génial!! »

Comme quoi elle peut parfois être gentille !! Cela dit elle fut rapidement ramené à la réalité par une douleur lancinante au bras , d’ailleurs elle sentait les effets de la potion agir petit à petit , mais pour l’instant elle restait tout de même sensible il faut bien le dire. Elle recula donc , toujours le sourire aux lèvres, après avoir un peu grimaçait de douleur tout de même , puis un éclair de génie traversa son esprit!

« Han faut que je fasse un truc que j’ai envie de faire depuis qu’on s’est remis ensemble!!!! »

Non , elle n’allait pas le violer sur place tel une Harpie nymphomane … En fait elle attrapa sa veste , qu’elle avait laissé tombé par terre près de la porte à cause de toutes cette agitation , puis elle plongea sa main valide à l’intérieur d’une des nombreuse poche , sortant une potion rougeâtre. Ni une ni deux elle la « décapsula » d’une main avant d’en boire une gorgée , heureusement le gout était loin d’être désagréable , mais le plus important était l’effet! En effet ses cheveux , qu’elle avait coupé court depuis quelques semaines , se mirent à repousser , atteignant rapidement le bas de son dos , voir un peu plus que la normal d’ailleurs! Refermant la potion elle se retourna vers Elliot , l’air triomphant , tout sourire , avant de dire.

« TADAM!! .... Je m’étais coupé les cheveux parce que je pensais que tu me trouvais pas belle mais j’ai toujours aimé mes longs cheveux! »

Surement parce que son père les adorait étant enfant mais c’était un détail qu’elle ne divulguerait pas à cet instant… Ne perdons pas de temps , elle avait suffisamment attendu , il était donc temps qu’ils se réconcilient de façon officiel si l’ont peut dire! Laissant tomber sa veste et la potion fermé à terre elle embrassa donc de nouveau ce cher McKee , tout ça avec une fougue non dissimulé , au diable les bonnes manières après tout ! Tout en l’embrassant elle le fit reculer jusqu’au canapé , tombant avec lui dessus , cela dit Charline stoppa le baiser , non sans un certain pincement au cœur , avant de prendre une mine enfantine , on aurait dit une gamine de cinq ans qui essayait de se faire pardonner de quelque chose , ce qui n’était pas totalement faux. Se retrouvant à califourchon (dieu que j’aime ce mot xD) sur lui , la petite brune prit donc la parole, l’air presque gêné.

« Je suis désolé tu sais… Je vais essayer d’être moins… Chiante… Je vais bien me contrôler maintenant … Je serais plus super chiante , super lunatique et tout et tout… Je te le promet »

En disant cette dernière phrase elle fit un signe bizarre avec ses mains , voulant surement recréer le signe des scouts moldu , sans réel succès…

Elliot vit Charline foncer sur lui avec tellement de détermination qu'il eut l'idée furtive de se reculer de quelques centimètres pour qu'elle se prenne le mur. Elle ne se rendait pas compte à quel point elle pouvait être effrayante quand elle lui sautait dessus sans prévenir ! Mais bon, elle avait l'air tellement heureux qu'il la reçut de bon coeur dans ses bras, se laissant enlaçer et secouer comme s'il était un grand nounours en peluche. Charline avait une façon bien particulière de montrer sa joie. Il lui tapota gentiment le dos du plat de la main, l'air de dire : "Oui oui, c'est bien. T'es gentille." N'empêche, elle venait de dire qu'elle l'avait trouvé génial. Génial. Génial. Sous le coup des compliments, le jeune homme se redressa fièrement, la tête haute, avec Charline toujours accrochée à lui. O_o Qu'est-ce qu'il était fort !

"Doucement, faut pas te faire mal rien que pour moi !" dit-il d'une voix attendrie, la voyant grimacer de douleur tout en souriant.

Cependant, elle ne semblait pas décider à se reposer, car elle lâcha une phrase qui l'électrifia sur place, comme s'il venait de mettre les doigts dans une prise Moldue. Très tenté par l'idée qu'elle venait de soumettre, il s'approcha d'elle d'une démarche nonchalante, mais se stoppa net, sourcils froncés, en la voyant sortir une potion de sa poche.

"Non mais tu sais, c'est pas la peine de me faire boire un truc..." dit-il d'un ton évasif. "C'était juste un accident, l'autre fois. Là, je vais assurer !"

Il lui fit un regard confiant doublé d'un clin d'oeil, et ne comprit vraiment plus rien en voyant la jeune femme boire la potion. C'était pour elle ? Il resta quelques secondes perplexe, puis se sentit totalement ridicule en voyant l'effet qu'avait eu la fiole sur elle : ses cheveux repoussaient à une vitesse fulgurante, cascadant tel de l'or noire dans son dos. Donc, on était à des kilomètres de ce à quoi il pensait. Okay, la prochaine fois, il tournerait sept fois la langue dans sa bouche avant de dire des conneries.

Ne sachant plus vraiment quoi dire après être passé pour un crétin fini, il se contenta d'observer Charline qui arborait fièrement sa nouvelle chevelure. Heureusement, elle n'avait pas relevé la bêtise qu'il avait dit juste avant. Ouf.

"Je te trouve toujours belle, même si tu te rasais le crâne !" dit-il en riant un peu. "Enfin, ne le fais pas, hein !"

Pourquoi se sentait-il toujours obligé de préciser des évidences ? Heureusement, Charline prit les choses en mains : Elliot suivit chacun de ses gestes d'un air appâté, de la veste et la potion qu'elle laissa tomber à terre à sa démarche jusqu'à ce qu'elle vienne l'embrasser sans demi-mesure. Ce faisant elle le fit reculer jusqu'à ce qu'il sente le rebord du canapé contre le bas de ses jambes. Avec un petit sourire, il savoura l'instant où elle le poussa légèrement pour qu'il se laisse tomber, l'entraînant avec lui dans sa chute. Elliot l'embrassa avec plus d'ardeur, mais au moment où il passait ses mains autour d'elle pour l'étreindre, elle se recula, à son grand désarroi. Il aurait été capable de hurler, comme Frodon quand Gollum lui vole l'Anneau unique à la fin du Seigneur des Anneaux. Il n'avait jamais vécu plus frustrant. Ils avaient été interrompu tant de fois, par tant de personnes et façons différentes, qu'il en voulut mortellement à Charline de repousser ce moment encore une fois. Il lui lança un regard à la fois interdit et furibond, mais ses yeux s'adoucirent en voyant l'air enfantin et gêné de la jeune femme. A présent, il avait limite peur : qu'allait-elle lui avouer ? Et surtout, question plus importante : ça pouvait pas attendre une heure ou deux ?

Quand il eut entendu ce qu'elle lui avait avoué avec tant de mal, ce fut plus fort que lui : il renversa la tête en arrière sur le dossier du canapé, et éclata d'un grand rire. Fallait le comprendre aussi : tant d'excitation pour être brusquement coupé par une phrase aussi idiote, c'était beaucoup trop pour un homme ! Il se ressaisit rapidement, pensant que Charline pouvait mal prendre sa réaction, et posant de nouveau ses yeux à la fois exaspérés et énamourrés sur elle, il déclara :

"Ne change rien, ça serait du gâchis."

Tout en parlant, il avait laissé dériver son regard sur elle, et avançant une main, prit une mèche de cheveux pour les faire glisser entre ses doigts. Sa chevelure avait toujours eu un effet hypnotique sur lui. Sans prévenir, il fit bouger ses jambes pour que Charline perdre toute stabilité et tombe davantage sur lui, et avec un petit sourire en la voyant carrément collée à lui, il murmura :

"Maintenant, on se tait."

Il avança son visage vers elle, lui faisant croire qu'il allait l'embrasser, mais changea d'avis à la dernière seconde pour déposer plusieurs doux baisers dans sa nuque. La sentir au-dessus de lui comme ça lui faisait perdre tout sens logique, toute notion du temps et de l'espace. Se laissant envahir par son envie, il captura ses lèvres avec l'intention de ne jamais la délivrer de son étreinte, et passa ses mains impatientes dans son dos, sous ses vêtements, soulevant légèrement le tissu...

... puis il y eut une ellipse totale.