Fuis , fuis tant qu'il est encore temps! [Fe Elliot]

"Dans le mariage, on fait l'amour par besoin, par devoir. Dans l'amour, on fait l'amour par amour." feat Elliot E. McKee & Charline V. Canterbury





Que le ciel soit loué! Enfin, oui enfin ils avaient pu passer plusieurs heures, non ce n’est pas de la vantardise, ensemble sans être interrompu par on ne sait qui ou on ne sait quoi! Cette fois-ci pas de panne, pas d’intervention intempestif d’ex ou de belle-mère envahissante, ils avaient été juste seules, ensemble et c’est tout! Charline avait attendu ce moment depuis si longtemps qu’il avait été juste merveilleux, cosmiquement merveilleux même, comme quoi sa grand-mère avait raison : Quand il y a des sentiments c’est encore plus « sympathique », alors autant dire que là le plaisir avait été multiplié par cinq cent soixante dix milles trois cent deux, j’aime la précision. Bref, après avoir utilisé la moitié de l’appartement en guise de « champs de batailles » le couple c’était retrouvé dans un lieu plus propice à ce genre d’ébat, j’ai nommé la chambre.

Ils s’étaient tout les deux endormis de fatigue après cette échange d’amour compulsif, et puis soyons honnêtes la journée avait été particulièrement éreintante, entre la chasse aux trésors improvisé, le combat avec les Mangemorts, leur disputes et bien sur l’arrivé de la belle-mOman ils n’avaient pas vraiment eu le temps de faire une pause. Cela dit ils s’étaient plutôt bien rattrapé . Quoi qu’il en soit la journée était à présent presque terminé , les heures avaient défilés bien trop rapidement et d’ici peu le soleil irait se coucher pour laisser place à la lune et aux étoiles. La petite « sieste » de Charline allait donc bientôt prendre fin un peu malgré elle , en effet , se réveillant petit à petit de se sommeille réparateur , la jeune femme se mit à se déplacer dans le lit sans s’en rendre vraiment compte , à moitié endormit elle cherchait une nouvelle position pour se rendormir… Manque de chance le lit d’Elliot n’était pas aussi grand que le sien , ou plutôt dormir avec un homme réduit considérablement l’espace qu’on peut avoir normalement sous les draps , résultats des courses elle chuta lamentablement par terre , embarquant avec elle le drap dans lequel elle s’était enroulait , encore sans le vouloir. Là d’un seul coup Charline se mit en position assise , le regard dans le vide , les yeux mi-clos , les cheveux en bataille elle lança une phrase incompréhensible pour le commun des mortels… Une phrase qui avait surement un sens dans le rêve idiot qu’elle était en train de faire , un rêve dont je vous passerais les détails , je me contenterais de dire qu’il y avait des Schtroumpfs , un lapin géant et bien évidemment Elliot .

Reprenant ses esprits Charlie essuya le tout petit filet de bave qui commençait à perler au coin de ses lèvres , quoi? Elle est humaine malgré sa divine beauté , avant d’ébouriffer davantage ses cheveux en baillant doucement . Tenant fermement le drap dans lequel elle était emmitouflée, la jeune femme se releva difficilement avant de tomber comme une masse sur le lit tout ça accompagné d’un petit grognement charmant ,oui , au réveil Charline est encore plus difficile à cerner que de coutume. Toujours couché elle tourna la tête vers Elliot , ouvrant les yeux pour l’apercevoir et afficher un petit sourire presque triomphant ; Enfin c’était fait , elle l’avait récupéré ! Bon ça faisait déjà plus de vingt quatre heure qu’ils s’étaient remis ensemble mais passer à l’acte dans une relation c’est un peu comme signer officiel un contrat d’exclusivité avec la personne concerné. A présent c’était donc officiellement officiel et il ne pouvait plus fuir . Bref.

Charline se mit à tapoter le torse d’Elliot , surement pour le réveiller ou juste lui faire comprendre qu’elle allait prendre la parole , car pour être honnête elle était encore un peu dans les vapes donc elle ne pouvait ^pas être totalement sur du fait qu’il dormait ou pas. Tout en le tapotant , l’air donc un peu endormis , elle dit avec un ton enfantin.

« Elliiiiiooot… Je veux un bisou »

Rooooo voilà qu’elle recommençait à jouer les gamines!!! Mais que voulez-vous , avec lui elle se laisser totalement aller… Et puis de toute façon ça lui arrivait souvent de faire ça , même avec sa fille… Tient en parlant de Lalie ça serait peut-être tant de la faire revenir de chez sa mamie et au passage d’avouer à Elliot qu’il en est peut-être le père… Raa non , ça serait un sujet de dispute encore une fois , il risquait de lui sortir un truc mielleux du genre « Tu m’a mentit toutes ses années , je ne pourrais plus te faire confiance » alors qu’au fond elle ne lui avait pas mentit , elle avait simplement omis de le lui dire et puis crotte , si il n’était pas si nul en math’ il aurait fait le rapprochement depuis longtemps. Passons. Après avoir reçu son bisou du matin…Enfin plutôt du soir là… Bref , après ce petit moment rien qu’à eux il fallut que quelque chose vienne interrompre tout ça… En effet un hibou était posé devant la fenêtre de la chambre , l’air agar , presque lubrique… De vrai pervers ses oiseaux… Il poussa rapidement la fenêtre pour entrer à l’intérieur avant de lâcher une lettre à l’attention de la Canterbury juste à côté-là , il prit par la suite la fuite , surement avait-il d’autre couple à espionner.

L’air surprise , car après tout qui pouvait savoir qu’elle était là? Oo , la jeune femme ouvrit la lettre , l’air plus réveillé que quelques minutes auparavant , cela dit elle resta allongé sur le lit tout de même… Un sourire c’était affiché sur son visage jusqu’ici mais étrangement il disparut sans prévenir à la lecture du document…. Là ce fut le clash , Charlie se mit en tailleur sur le lit , lisant encore et encore cette lettre , ses lèvres se mirent à trembler , ses yeux à larmoyer et elle éclata en sanglot comme une madeleine o-o On aurait dit une petite fille qui venait de découvrir un Power-Ranger sous le sapin alors qu’elle voulait Barbie princesse des près o-o Pleurant à chaudes larmes la jeune femme parvint à balbutier d’un ton à moitié criard et très enfantin encore une fois.

« Je suis pas enceiiiiinte »

O-O Ca devrait être une bonne nouvelle en théorie non? Après tout ça lui permettait de définitivement couper les ponts avec cet idiot de Machin… Alors pourquoi était-elle si triste? O-o

L'amour, c'est comme la guerre : On sait quand ça commence, Jamais quand ça finit. Feat. Charline & Beliote


Ça avait été... wouaho. Il aurait fallu inventer un nouveau mot pour définir ce qui s'était passé entre eux, car Elliot avait encore du mal à croire que ça ait pu être aussi bien. Cette fois-ci, ils n'avaient pas été interrompus par Pierre, Paul ou Jacques ; même Simone était restée sage. La pauvre tortue avait dû se cacher dans son panier en apercevant le couple sur le canapé. D'un côté, il y avait eu de quoi traumatiser n'importe quel esprit sensible ! Les récents évènements étaient plutôt flous dans l'esprit d'Elliot, même si étrangement, il se souvenait des moindres détails et se les repassaient en boucle pendant qu'il somnolait. Charline et lui avaient fait un vrai parcours du combattant. Il avait même l'image furtive d'un passage dans la cuisine, mais trop vague pour se rappeler exactement ce qui s'était passé dans cette pièce. Finalement, c'était peut-être mieux d'avoir occulté certaines choses !

On ne sait comment ils trouvèrent le chemin de la chambre, où Charline le laissa sans force, affalé dans le lit avec un grand sourire aux lèvres. S'endormant aussitôt, il fit plusieurs rêves plus charmants les uns que les autres, dans lesquels Charline et lui se retrouvaient seuls sur une île déserte avec un lapin. Pourquoi un lapin ? Bonne question. Il avait dû avoir le même flash que les créateurs de Lost, sauf que eux devaient être traumatisés par les ours polaires. Enfin bref.

Tout en dormant à moitié, il entendit un espèce de "boum" qui ébranla un peu le lit, et il étendit le bras sans vraiment savoir pourquoi. Puis, il se rendormit totalement, retrouvant son île déserte, le lapin, et accessoirement Charline. Et soudain, alors qu'il avait réussi à chasser le lapin qui commençait franchement à s'incruster, il vit une petite écrevisse monter sur son torse pour le gratouiller. O_o Ses rêves révélaient vraiment de drôles de fantasmes. Chassant la bêbête avec un froncement de sourcils, il faillit lâcher un cri en l'entendant parler. Elle lui réclamait un bisou ??

"Euh... désolé, mais j'embrasse pas les crustacés."

Il espérait que l'écrevisse n'allait pas mal le prendre, mais il n'était plus célibataire, de surcroit ! Et avec un moment pareil passé avec Charline, il ne voulait plus jamais la laisser tomber. Il n'avait pas le souvenir que ça ait été aussi bien entre eux, par le passé. Bien sûr, c'était déjà plus que satisfaisant, mais là... il avait eu envie de crier grâce plusieurs fois. Malgré tout, il n'avait senti l'épuisement que lorsqu'il s'était écroulé sur le matelas.

Soulevant les paupières, l'image de l'écrevisse s'évanouit, remplacée par le beau visage de Charline. Elliot cligna des yeux plusieurs fois, essayant d'émerger, et sourit aussitôt en la voyant. Se redressant sur un coude, il évalua rapidement la situation, et fit une drôle de petite moue, se demandant comment ils étaient arrivés dans la chambre. Après un rapide coup d'oeil vers la fenêtre dont le rideau était complètement décroché (comment était-ce possible ?), il s'aperçut que la nuit allait bientôt tomber. Eh ben, ils s'étaient vraiment donnés à fond !

"Salut, toi" dit-il à Charline d'une voix suave et endormie.

Se redressant un peu plus, le jeune homme se pencha au-dessus d'elle, fit un petit signe du doigt, l'air de dire à sa dulcinée d'approcher pour avoir son bisou. Après quoi, il déposa un doux baiser sur ses lèvres, ce qui lui rappela les dernières heures passés ensemble avec délice. Puis, il s'allongea de nouveau, les mains jointes derrière la tête, observant le plafond d'un air béat.

Mais, comme un coup du destin, un hibou qui lui était inconnu vola au-dessus de lui, et déposa une enveloppe sur le drap qui recouvrait Charline. C'était dingue ce que ces animaux étaient intelligents, pour trouver les personnes qui n'étaient pas chez elles ! Et un peu pervers aussi... pensa Elliot en voyant les yeux vicieux du Grand Duc se poser sur son corps découvert. Les yeux plissés, le jeune homme attrapa un drap pour le ramener jusqu'à son menton. Non mais. Puis, sentant du mouvement du côté de Charline, il se tourna vers elle tout en restant allongé. Il la vit se mettre en tailleur, la lettre dans les mains, et sans prévenir, il vit ses épaules trembler avant qu'elle n'éclate en sanglots. Alarmé, Elliot s'assit à son tour et glissa jusqu'à elle pour lire ce qui était écrit, mais il n'eut pas besoin de le faire, car Charline lui apprit ce qui la rendait si triste.

Il resta de marbre, comme s'il venait de se faire stupéfixé, puis prit la lettre des mains de Charline pour s'en assurer lui-même. Il la parcourut rapidement, et brandit son poing en l'air lorsque l'information percuta son cerveau.

"YES !" cria-t-il, fou de joie. "C'est génial ! C'est même mieux que ça : c'est énorme ! Faut pas que tu le prennes mal, mais quand je disais que ça ne me dérangeait pas d'élever le gosse de Machin, je mentais un peu ! C'est normal, ça reste Machin ! Je suis sûr que je l'aurais détesté, ce gamin ! J'aurais fait de mon mieux pour l'aimer, mais il aurait eu de trop beaux cheveux, ça m'aurait énervé !"

Un large sourire un peu effrayant s'étalait sur son visage, jusqu'à ses oreilles. ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas réveillé avec deux bonnes nouvelles ! Premièrement, il était ravi d'apprendre qu'il assurait toujours au lit, et maintenant, grande révélation, Machin était trop naze pour concevoir un enfant ! Paf, dans les dents ! Elliot avait envie de danser, mais il se retint, parce qu'il se souvint brusquement que Charline pleurait à chaudes larmes juste à côté de lui. Retrouvant une expression neutre avec beaucoup de difficultés, il passa un bras autour des frêles épaules de la jeune femme et commença à la bercer doucement.

"ça va aller" dit-il d'un ton confiant en penchant la tête vers elle pour la rassurer. "Dis-toi que ça aurait été difficile de..."

Soudain, il se tut, une deuxième fois pétrifié, mais d'horreur, cette fois-ci, car il venait de penser à une autre éventualité. Une possibilité absolument dingue et trop flippante pour la dire à haute voix. Pourtant, il fallait que ça sorte. Elliot ne pouvait pas garder cela pour lui. C'était impossible. Le regard fixe, il cessa subitement de bercer Charline pour passer une main dans ses cheveux ébourrifés, complètement dépassé par la situation.

"T'étais pas enceinte..." balbutia-t-il d'un ton terrifié. "Et on a... Et comme je pensais que t'étais... Du coup, j'ai pas..."

Il parlait en morse sans même s'en rendre compte, mais lui savait très bien ce qu'il voulait dire : comme elle lui avait certifié qu'elle était enceinte, il ne s'était pas protégé. Du coup, ils avaient peut-être procréés sans le savoir ! Envahi par une terreur sans nom, Elliot se leva d'un bond, complètement réveillé cette fois-ci. Une douche froide ne lui aurait pas fait moins d'effet. Cherchant son boxer et son pantalon, ils les attrapa mécaniquement en les trouvant sous une étagère O_o et les enfila, le regard toujours fixé sur un point invisible.

"Mais... mais comment t'as fait pour penser que tu l'étais si tu l'étais pas ?" s'écria-t-il soudain, tournant la tête vers elle, totalement insensible à ses larmes.

D'ailleurs, pourquoi pleurait-elle ? ça lui faisait tant de peine que cela d'apprendre qu'elle n'était pas enceinte de Machin ? Et ça la rendait triste de se dire que peut-être, elle l'était d'Elliot ? Dans l'esprit du jeune homme, des tas de questions de ce genre se frayaient un passage, et, aveuglé par la peur et la colère, il lui lança un regard d'incompréhension la plus totale. Elliot n'avait jamais été un fin psychologue.

Oublions tout ce qui c’était passé jusqu’ici, là le plus important c’était la réaction incroyable d’Elliot! Charline était en pleure, triste, déçu et que sais-je encore, et lui, lui il semblait ravis, heureux et d’une façon presque indécente!!! Non mais franchement, il pouvait être un peu compatissant! Ce n’était pas facile pour une femme d’apprendre ce genre de chose, car mine de rien même si Charlie c’était plaint elle s’était vu dans le futur avec un ventre rond, des vêtements trop grand et à la fin un bébé aussi magnifique que craquant! Mine de rien elle l’aimait déjà ce gamin, peu importe qui était le père, peu importe si elle avait aimé, le résultat aurait du être là : Un bébé!

Mais pire, Elliot venait d’avouer une chose terrible pour la jeune Canterbury… Alors comme ça il n’aurait pas autant aimé cet enfant qu’il l’avait fait pensé jusqu’ici? Se rendait-il compte de la cruauté de ses dires!??? Charlie était à la fois choqué, blessé et abasourdie par tout ça, car finalement il venait peut-être d’avouer qu’il n’aimait pas Eulalie autant qu’on pourrait le pensée et qu’il ne l’aimerait jamais, car pour lui Lalie n’était pas sa fille mais celle d’un inconnue, d’un ex quelconque au même compte que se bébé qui aurait du venir au monde dans neuf mois… Finalement le pire n’était peut-être pas de lire cette lettre mais d’entendre de telles choses de la bouche de l’homme qu’on aime… D’un côté, élevé un gamin qui n’est pas de sois et qui nous rappelle, d’une certaine façon, les infidélités de sa « femme » ça ne doit pas être facile… D’ailleurs Charline n’était pas sur que sa réaction aurait été différente si les rôles étaient inversé… C’est peut-être pour cette raison que seulement 50% de son être en voulait à Elliot.

Toujours les yeux larmoyants la jeune femme garda donc le silence, se laissant quelque peu bercer par Elliot… Cette étreinte parvint à la calmer légèrement, en fait il suffisait d’un contacte avec cet imbécile pour qu’elle se sent tout de suite mieux, malheureusement d’un coup sans crier gare il se stoppa, l’air agar, choqué, abasourdie presque effrayé… Essuyant ses yeux larmoyants Charlie le regarda avec interrogation, se demandant se qu’il pouvait bien avoir … Elle n’avait pourtant rien dit de choquant pour une fois, elle ne s’était pas montrer violente, pour une fois, elle ne l’avait pas insulté, pour une fois, elle avait été juste calme et doué, pour une fois… Alors pourquoi était-il comme ça d’un coup?? … La réponse à cette question apparut rapidement lorsqu’Elliot se mit à parler, ou plutôt à balbutier mais étrangement cette fois c’était Charlie qui se mit à sourire alors que lui continuait d’être totalement effrayé! Ben oui, avec un peu de chance il l’avait mis enceinte ! Après tout inutile d’être un étalon arabe pour se reproduire après un seul oublie! Alors peut-être que le bébé qu’elle voulait tant maintenant aller finalement arriver, un bébé qu’elle aurait eut avec l’homme qu’elle aime qui plus est, ce qui était le comble du bonheur! Elle était certaine qu’être père lui irait parfaitement, il deviendrait surement un peu plus responsable ou en tout cas il comprendrait que ce n’est pas si grave d’avoir un enfant car là il avait l’air de totalement et indéniablement paniquer à cette idée.

Cela dit, Charline perdit tout de même son sourire en voyant Elliot se levait d’un bond, enfiler ses vêtements avec rapidité mais surtout lui lancer une phrase classique de la part des hommes et complètement stupide! Le visage abasourdie par ce genre de réflexion elle prit la parole l’air tout aussi énervé que lui.

« Comment ça comment j’ai fais? Tu crois que parce que je suis conçu pour porter un ballon de basket de le ventre je suis forcément au courant quand y’en a un ou pas!??? Il a même la taille d’un têtard les premières semaines, je ne suis pas censé ressentir sa présence divine quand même! Et puis c’est St-Mangouste qui a fait une erreur de paperasse, pas moi! Si tu veux te plaindre va les voir eux! »

Hoo non ils n’allaient pas ENCORE se disputer quand même???? Ils venaient de passer une après-midi torridement agréable après s’être engueulé sévèrement et voilà qu’ils se remettaient à s’envoyer des conneries à la figure! Se rendant compte que ça ne mènerait nulle part Charline décida de se calmer, tenant fermement le drap dans lequel elle était enroulé, elle se leva, sautillant pour arriver près d’Elliot, avant de lui faire un sourire un peu trop insistant… Vous savez le genre de sourire qu’une femme fait quand elle veut se faire pardonner d’un truc ou quand elle a claqué cinquante milles galions pour une paire de chaussures trop petite….

« … Et puis … Finalement c’est peut-être mieux comme ça… Je veux dire… Tu ne crois pas que ça serait bien si… j’étais enceinte… De toi… Après tout on a déjà eut une longue relation c’est pas comme si on se connaissait depuis dix minutes, on n’a pas besoin de passer encore du temps ensemble pour savoir qu’on est fait l’un pour l’autre… Je crois pas au mariage, donc cette étape on peut la sauter et passer directement à la cassé bébé ça serait … Une sorte d’aboutissement de notre relation… Imagine un petit Elliot qui court partout et qui fait des bêtises, ça serait trop gnon non? » OMG, mais elle venait carrément de lui demander de lui faire un gosse là O-O D’un côté elle n’avait pas tort, eux deux ça durait depuis un moment, même si ils s’étaient séparé quelques années, ça n’enlevait rien au sérieux de leur relation, alors pourquoi attendre pour faire un bébé?… Encore… D’ailleurs il faudrait un jour penser à régler ce problème de paternité concernant Eulalie… Avant d’en faire un autre ça serait bien … C’était d’ailleurs peut-être le bon moment pour tout lui avouer… Tout lui dire… Ouais, gardons cet atout dans notre manche en attendant de voir la réaction du petit détective, c’est mieux comme ça. Bref , elle avait marqué une petite pause avant d'enchainer toujours souriante . « Et puis si t'a peur qu'ensemble se soit plus comme avant avec un bébé tu te trompe , tu sais je suis pas le genre de mère à m'occuper QUE de mes gamins et à ne vivre que pour eux , être maman c'est pas la plus belle expérience de ma vie croit moi , j'adore ma fille hein mais voilà , c'est pas non plus le truc de mon existence , je suis pas seulement une mère , je resterais quoi qu'il arrive une femme chiante et hyper accro à son homme... » Voilà qu'elle recommençait avec ce sourire un peu trop insistant ...

Etrangement, ce qui fit le plus peur à Elliot, ce fut le grand sourire de Charline quand il lui fit part de ses frayeurs. Pourquoi souriait-elle ? Il avait beau chercher, il ne comprenait pas en quoi attendre un possible enfant était une bonne nouvelle. Puis, sans prévenir et sans raison, elle se mit à lui crier dessus.

"Ouais ben... je sais pas ce que ça fait d'être une femme !" s'emporta-t-il à son tour, alors qu'il cherchait sa chemise sans la trouver. "J'ai jamais essayé, tu vois ! Non mais qu'est-ce que je raconte ? Je débloque totalement, là !"

Mais où était cette foutue chemise, bon sang ? Il fallait se rendre à l'évidence : elle avait dû se perdre quelque part dans l'appartement. ca faisait du bien à Elliot de se concentrer sur une autre chose que la conversation actuelle, car il ne voulait pas se disputer une fois encore avec Charline, surtout après un moment si agréable, même s'il ne lui semblait plus autant agréable qu'avant. La vision d'un bébé braillant sans aucune dent lui donnait des sueurs froides. Ah, si seulement il avait pu revenir en arrière ! Il aurait... absolument rien changé, en fait. Tant pis pour les conséquences, il avait trop adoré pour y changer quoi que ce soit. Mais tout de même, un bébé...

Il eut un sourire en coin en voyant Charline, enroulée dans son drap qui sautilla jusqu'à lui, mais quand elle lui sourit d'un air implorant et malicieux, il eut un mauvais pressentiment. Qu'est-ce qu'elle avait en tête ? Il n'était pas sûr de vouloir le savoir... Oh my god. Il avait eu raison d'avoir angoissé d'avance, car la réflexion de la jeune femme le rendit blanc comme un linge. Il la dévisagea, cherchant sur son visage le moindre signe de plaisanterie, car il était certain qu'elle n'était pas sérieuse. Elle ne pouvait pas l'être ! Elle n'aurait pas eu le culot de lui balancer une telle phrase à peine 24H après leur réconciliation !

Imaginer un petit Elliot qui court partout ? Non, non, il n'imaginait pas, là. Tout ce qu'il voyait dans sa tête, c'est Charline faire une danse de la pluie avec un entonnoir sur la tête, car elle ne pouvait pas avoir décemment fait une proposition pareille. Et voilà qu'elle en rajoutait une couche en lui disant que même s'ils avaient un enfant, elle resterait la même, qu'elle n'était pas le genre de mère à ne vivre que pour son gosse, et bla bla bla... mais Charline se rendait seulement compte qu'il n'en avait rien à faire de savoir tout ça ? Elle se rendait compte qu'il n'en était pas à ce stade-là ? Qu'il ne le serait sans doute jamais ? Eh oui, c'était comme ça : certains hommes naissaient avec la fibre paternel, et d'autres pas. Les enfants, il aimait bien, mais vite fait, quand il suffisait de jouer deux secondes avec eux avant de les envoyer à l'école. Il ne se voyait pas se coltiner un marmot 24H/24, sept jours sur sept, même les week-end !

Elliot avait l'impression de se trouver devant un peloton d'exécution et le regard insistant de Charline faisait office de fusil. N'arrivant plus à le soutenir, il s'esquiva comme il put, donnant l'impression de marcher sur des oeufs, et une fois à une distance raisonnable de sa copine, il poussa un long soupir, sans avoir l'impression de mieux respirer pour autant. Une boule s'était coincée dans sa gorge et lui donnait mal au coeur. Il savait très bien que ce qu'il allait dire allait déplaire à Charline, mais il n'avait pas le choix. Il fallait la faire descendre de son petit nuage avant qu'elle ne se prenne un avion en plein vol.

"Ecoute, tout ça c'est bien joli, mais autant que tu te trouves un autre type pour procréer, parce que je ne me vois pas promener un Elliot miniature plein de morve et de miettes de pain..."

Se rendant compte qu'il avait plutôt mal avancé ses arguments, Elliot grimaça et reprit, d'un ton plus déterminé :

"On est ensemble à nouveau seulement depuis un jour ! Bientôt deux !" dit-il en mimant les chiffres avec ses doigts. "On ne peut pas se mettre à planifier un truc aussi important si vite ! Même si on a eu une longue relation avant, c'est comme si ça ne comptait pas ! On a évolué, on n'a plus les mêmes attentes que quand on avait vingt ans ! Et te concernant, je crois que tu n'as plus les mêmes attentes du tout ! Non mais tu veux vraiment revivre une grossesse ? Et un accouchement ? J'ai déjà vu des vidéos de celui de ma tante et franchement, c'est pire qu'un film d'horreur ! Tu veux encore souffrir ? T'es maso ou quoi ?"

Il la considéra un moment, enveloppée dans son drap qui lui donnait l'allure d'une déesse grecque... dans le meilleur sens du terme bien sûr, n'y voyez aucune ambiguïté. Puis, soupirant une nouvelle fois car le simple fait de la voir le rendait fou de désir, il répliqua tout de même :

"Et puis arrête avec ce sourire ! Je suis tout à fait capable de faire voeu d'abstinence si tu persistes dans ce sens... Je serai... chaste..."

Ce simple mot le mit au supplice, et cela dut se sentir dans l'intonation de sa voix, car son ton déchirant ne trompait personne. Difficile de s'imaginer aussi vertueux qu'un moine après de tels instants de plaisirs partagés. Exaspéré par Charline, qui ne faisait pourtant rien de particulier pour lui plaire, mis à part le sourire, il mit une main devant ses yeux.

"Voilà. Je ne te regarderai plus tant que tu ne me diras pas que ta déclaration était pour la caméra cachée ou je-ne-sais-quoi-d'autre. Je suis prêt à croire n'importe quoi du moment que tu me dis que tu ne veux pas de mini Elliot ! T'as déjà une mini Charline, ça ne te suffit pas ?"

Sa main lui cachant toujours la vue, il entendit un frémissement d'étoffe pas très loin de lui, puis il sentit le parfum irrésistible de Charline s'engouffrer dans ses narines. Retenant sa respiration, il ferma les yeux pour s'empêcher de regarder, car tout cela ne présageait rien de bon. En tous cas, rien auquel il se sentait capable de résister...

Bon hé bien de tout évidence Elliot ne voulait pas d’enfant, ni maintenant ni jamais d’ailleurs! Pourquoi avait-il si peur d’être papa? Il n’était pas si irresponsable que ça et puis il ne devait pas non plus détesté les enfants à ce point! Il était même doué avec eux, Lalie adorait passé du temps avec Elliot… Peut-être parce qu’elle en faisait ce qu’elle voulait tel une poupée de chiffon mais quoi qu’il en soit il était fait pour être père , un jour ou l’autre et ça Charline en était intimement convaincu . Malgré ça il semblait réellement effrayé à la perspective de procréer, il en venait même à balancer des discours existentielle sur leurs attentes personnelle, leur évolution et autre truc psychologique que Charline détestait, enfin elle adorait utiliser la psychologie contre les autres mais allez savoir pourquoi elle détestait ça quand on retournait cette discipline contre elle. Bref, la jeune femme décida de garder tout de même le sourire, car finalement c’était assez attendrissant de voir à quel point Elliot était effrayé par les bébés et particulièrement un bébé qui serait le sien.

« Bien sur qu’on a évolué mais ne dit pas que notre relation d’avant ne compte pas! Je veux dire, on se connait maintenant, on est sur d’être fait l’un pour l’autre, moi en tout cas j’en suis sur, alors pourquoi attendre? … Et puis franchement, non je n’ai pas envie d’expulser un gamin de mon ventre, mais c’est juste un mauvais moment à passé ce genre de truc! J’ai mis une heure à accouché de Lalie, c’était horrible et j’ai détesté ma fille pour ce qu’elle m’avait fait enduré, je crois que je lui ais d’ailleurs pas encore pardonné, mais je l’aime aussi et finalement c’était pas si horrible en comparaison de tout les trucs géniaux que j’ai vécus avec elle! Tu ne vois que les mauvais côté ! Moi je vois que les bons, à nous deux on se complète finalement! »

Elle continua à faire se sourire un peu trop soutenue une fois sa tirade finis, comme pour essayé de convaincre Elliot par la force de son jolie sourire et de l’éclat de ses dents, malheureusement jusqu’à preuve du contraire ce genre de truc ne marche pas vraiment… Quoi que, en voyant la réaction de se cher McKee on pouvait se poser la question… Lui? Faire vœux d’abstinence? Laissez-moi rire! Il avait peut-être des pannes, oui ça va le suivre longtemps ça, mais il adorait trop ça pour s’en passer, ne serait-ce qu’une journée! C’est pour cette raison que Charlie ne pu s’empêcher de laisser échapper un petit rire en l’entendant prononcer le mot « chaste », dans sa bouche c’était aussi crédible qu’un requin végétarien.

« Ben voyons… »

En disant cela son sourire s’agrandit davantage, elle savait très bien qu’il n’irait jamais jusque là, il n’en aurait jamais la force c’était clair et net! Quoi que, d’après une étude scientifiquement scientifique, faire preuve de chasteté pendant plusieurs mois rendrait l’acte encore plus jouissif par la suite… Peut-être faudrait-il testé pour vérifier… Non, Charline non plus n’était pas capable de rester de marbre devant lui, mieux valait ne pas tenter le coup car qui peut savoir quel substitut elle trouverait à son manque d’ébat sexuel… Elle deviendrait peut-être un serial killeuse ou une alcoolique drogué pour compensé…. BREF. En observant l’attitude de son cher et tendre la jeune femme ne pu retenir de nouveau un petit rire avant de dire.

« Comme si tu avais besoin de me voir pour avoir envie de moi… »

En disant c’est moi elle s’avança , toujours en sautillant , vers Elliot , déposant des baisers sur son cou , lentement , comme pour le faire languir ou peut-être lui montrer le pouvoir qu’elle avait sur lui… Le pauvre Le couvrant encore et toujours de baisers Charline prit de nouveau la parole avec une voix faussement innocente et compatissante.

« Je ne veux pas te forcer tu sais… Je ne suis pas du genre à forcer les autres alors si tu ne veux pas d’enfant ça ne fait rien… Mais ça ne nous empêche pas de pratiquer encore et encore … Sans pour autant perdre du temps inutile à nous protéger … Les chances que je retombe enceinte sont finalement infiniment infime tu sais... C'était pour rire tout ça... Oublions tout ça... On a qu'a juste s'amuser toute la nuit... Sans se soucier du reste... »

Durant tout son discours elle s’était coupé par intermittence, déposant à chaque fois un nouveau baiser sur le cou d’Elliot. En tout elle avait bien tourné la chose pour le coup, le laissant croire qu’elle acceptait son choix, sans pour autant renoncer à son envie de bébé, car oui maintenant c’était clair, net et précis : Elle voulait un bébé d’Elliot … Peu importe qu’il soit au courant ou non, après tout serait-ce de sa faute si par inadvertance, et poussé par l’ardeur, ils se retrouvaient en plein ébat sans protection? Ca arrivait à des milliers de couple… Et ça leur arriverait surement souvent maintenant que Charline c’était mit dans l’idée d’avoir encore un enfant… Elle ne pensait même pas aux conséquences, au diable son travail à Poudlard, au diable Voldemort et ses Mangemorts, au diable la mère d’Elliot… Tout ce qu’elle voulait c’est un bébé! … Oui, c’était un caprice digne des pires petites pestes mais quand Charlie à un truc dans la tête elle ne l’a pas ailleurs

Pourquoi attendre ? POURQUOI attendre ? Elliot pouvait lui donner des milliers de raisons, mais aucune ne se formulait clairement dans son cerveau, fichue ironie du sort. Il resta immobile, les yeux fermés et la main juste devant, essayant de rester sourd aux paroles de Charline, mais cet exercice se révéla très difficile quand elle commença à couvrir son cou de baisers pas du tout désagréables... Elle s'était approchée de lui, la traîtresse. Elle voulait tester sa résistance. Il se figea tout d'abord, essayant de ne pas céder à la tentation, puis se détendit lentement alors qu'il se laissait bercer par la douce voix de la jeune femme... Il aurait été dans le même état si Kâ, le serpent du Livre de la Jungle, l'avait hypnotisé. Totalement envoûté, Elliot enleva sa main de devant ses yeux et souleva à moitié les paupières, regardant Charline d'un air enjôleur, de plus en plus convaincu qu'elle n'avait peut-être pas tort... En fin de compte, il n'y avait rien de mal à s'amuser... Il n'y aurait peut-être aucune conséquence... Une chance sur un million de... de quoi ? Quel était le danger, déjà ?

Se laissant envahir par son envie subite, Elliot souleva Charline de terre et, la serrant étroitement contre lui, l'embrassa passionnément. Il avait mis son cerveau en mode pause. Il n'y avait pas de lendemain ! Y croyant à fond, il voulut porter la jeune femme jusqu'au lit, mais se prit les pieds dans le drap qui la recouvrait toujours. Tss, il y avait toujours un truc pour tout gâcher. Il hésita sur le fait de faire valser le drap, puisqu'après tout, ce truc-là ne servait strictement à rien, franchement , mais il se ravisa : une meilleure idée avait cheminé dans son esprit. Préférant garder la jeune femme le plus près possible de lui, il fit passer rapidement ses mains, qui étaient dans son dos, autour de ses cuisses, tout en la soutenant pour qu'elle ne tombe pas, et là, il pencha la tête pour embrasser sa gorge, descendant de plus en plus bas pour la découvrir petit à petit. Il savait très bien qu'elle aurait énormément de mal à rester stoïque face à une telle attaque.

Couvrant Charline de baisers, il s'arrêta pourtant au moment le plus intéressant pour revenir à sa bouche. Elliot aimait bien faire croire qu'il allait entreprendre certaines choses pour ensuite choisir une autre direction... ça faisait toujours son petit effet... Intensifiant son baiser, il fit lentement remonter ses mains des jambes aux épaules de Charline, tout cela avec une douceur infinie, et tout en la reposant lentement au sol. Quand il sentit la petite secousse qui annonçait qu'elle était stable sur ses pieds, il s'éloigna quelque peu avec un sourire en coin, mais en laissant tout de même leurs fronts l'un contre l'autre. Il murmura alors, d'un ton tout miel et tout rêveur, mais aussi légèrement autoritaire :

"Non, on va se protéger. Je veux plus faire n'importe quoi. Je veux devenir responsable et j'y arriverai."

Fier de sa petite réplique, il se pencha un peu plus vers Charline, prêt à lui donner un nouveau baiser enflammé, mais juste avant, il murmura :

"Alors, si tu veux la suite du programme... tu dois me promettre d'abandonner ton projet bébé. Comme tu l'as dit, on peut s'amuser en attendant... On peut s'amuser autant qu'on veut... Pourquoi tout gâcher avec un enfant qui nous empêchera de faire ce qu'on veut quand on veut ? Tu as beau dire que ça ne changera rien, on sera totalement esclave de lui... Il suffit de voir ce qui se passe dès qu'il y a Eulalie ! Elle monopolise l'espace ! On doit être là à deux cent pour cent pour elle, combler tous ses désirs ! Et moi, tu vois, j'ai envie de combler les désirs de quelqu'un d'autre..."

Son sourire s'agrandissant, Elliot embrassa Charline, juste pour lui donner un aperçu de ce que la suite pourrait donner. Il venait de faire une belle bande-annonce, elle devait être convaincue, non ? Mais comme dans tous les cinémas, il fallait avoir son ticket pour voir le film. Et comme Elliot avait très envie de se faire... une nouvelle séance, il pensa qu'il était temps de vérifier si les tickets qu'il avait en rab' étaient toujours à leur place, dans sa table de nuit. (admirez mes métaphores si subtiles ! ). Délaissant donc Charline un court instant, il se rua sur le tiroir de sa table de nuit, et là, ce fut l'horreur : il n'y avait plus qu'une barre chocolatée, un noeud pour attacher les cheveux (allez savoir ce que ce truc faisait là. Un oubli d'une ancienne copine ? Il espérait que non !), et un CD de la musique de Mémoires d'une Geisha. O_o

"Ah ! Oh non c'est pas vrai !" s'écria Elliot en découvrant l'abscence de ses tickets de cinéma pour films déconseillé aux moins de 18 ans. "J'en ai plus ! Comment c'est possible, ça ? J'en ai toujours ! Toujours !" répéta-t-il en regardant Charline avec perplexité. "La dernière fois que j'en ai utilisé, il m'en restait deux ! Qui a bien pu me faire un coup aussi tordu ?!"

Il se mit à réfléchir intensément, ne pouvant croire que ce coup bas venait de Charline et de son cerveau en mode "baby boom", car elle venait seulement d'apprendre qu'elle n'était pas enceinte, et de plus, il ne l'avait pas vue utiliser sa baguette. Qui était donc à l'origine de cette infamie ?

"C'est quand même pas ma mère qui les a fait disparaître ?" se demanda-t-il à voix haute tout en s'asseyant sur le lit dans un état second. "Elle sait même pas où je les mets. Oh, et si elle savait ?"

Et là, ce fut l'horreur dans sa tête, car Rosalie était tout à fait capable d'en venir à cette extrémité pour empêcher les réconciliations torrides de son fils avec une fille indigne de lui, du moins selon son avis.

"ça explique pourquoi elle est partie sans faire d'histoire..." balbutia-t-il, complètement terrorisé à l'idée d'imaginer sa mère commettre un tel acte. "Mais elle est grave, parce que si elle te connaissait vraiment, elle saurait que ça ne t'arrêterait pas ! La preuve !"

Tous ses plans s'écroulaient, d'un seul coup. Finalement, il allait vraiment falloir faire voeu d'abstinence... Pourquoi, ô pourquoi ? Avait-il vraiment été si méchant dans ses vies antérieures ? Il avait dû être Henry VIII pour être puni à ce point en tant qu'Elliot McKee. Et voilà qu'il débloquait de nouveau... On n'avait pas idée de penser à un roi mort alors qu'on venait d'apprendre que sa propre mère avait confisqué ses tickets pour le septième ciel... Il pouvait peut-être aller en acheter rapidos ? Un regard vers la fenêtre lui rappela qu'il faisait nuit et que par conséquent, les magasins étaient fermés.

Profondément frustré, Elliot poussa un cri de désespoir qui se rapprochait plus de l'agonie, et se laissa complètement tomber sur le matelas, les mains plaquées sur le visage.

"Je t'en supplie, n'approche pas !" dit-il à Charline, car il savait très bien que la disparition des tickets tournait à son avantage...

Mouhaha son plan marchait à la perfection, le pauvre bougre n’avait pas pu résister à ses baisers si subtile et enivrant, d’ailleurs Charline était presque sur qu’il avait oublié cette histoire de bébé à cet instant précis et c’était tant mieux ; A présent elle pouvait continuer son plan machiavélique avec détermination… Cela dit elle avait oublié un petit détail dans tout ça … Même si elle arrivait à « contrôler » Elliot d’une certaine façon grâce à son charme légendaire, de son côté il arrivait à la rendre folle avec tout autant de facilité… Ses baisers et ses petits changement de direction brusque, elle en était indéniablement accro et elle perdait tout sens commun quand ils étaient ensemble, le fait de simplement l’embrasser était suffisant pour lui faire « ♪ tourner la tête ♪», noter cette référence subtile à cette chanson bien connus dont j’ai oublié le titre mais que vous aurez reconnue… Ou pas… BREF. Durant plusieurs minutes chacun d’eux joua avec l’autre et Elliot parvint, sans le vouloir, à rendre Charline amnésique, elle ne savait même plus ce qu’elle voulait au départ, tout ce qui l’intéressait maintenant c’était de finir au lit avec son homme, pervers peut-être mais que voulez-vous ce n’est qu’une femme… Franchement si un gars aussi sexy que lui vous proposerez ce genre de chose vous diriez non peut-être? …

Cela étant dit, la mémoire lui revint subitement lorsque le McKee se mit à parler de protection et de responsabilité… Par la barbe de Merlin ne pouvait-il pas avoir une crise existentielle sur sa maturité un autre jour???? … Pire encore, il voulait vraiment qu’elle abandonne cette idée de bébé, chose carrément hors de question mais ça elle allait bien se garder lui dire, c’est pour cette raison qu’elle lui fit un sourire innocent, presque enfantin avant de répondre d’un air un peu boudeur.

« Bon d’accord… J’oublie cette histoire de bébé… »

Houuuu la menteuse!!!!! Se laissant embrassé avec plaisir elle fit une mine déçu lorsqu’Elliot se dirigea vers sa commode a la recherche de ses … Ticket?… Métaphore O combien subtile qui n’est pas de moi, car moi je n’ai pas honte de dire … Non finalement on va garder le terme Ticket c’est beaucoup plus approprier o-o. Bref, il la délaissa donc un instant pour chercher ses fameux… Tickets… Et Charlie ne fit rien, espérant juste avec ferveur que ses… Tickets finirait par rompre ou par se déchirer accidentellement… Un petit coup de baguette pourrait aussi faire l’affaire cela dit il fallait la trouver et pour le coup elle ne savait pas vraiment où elle était… Elle ignorait où était la majorité de ses vêtements d’ailleurs, d’où cette robe-drap improvisé. Malgré tout ça, la mine légèrement triste de la demoiselle laissa place à un large sourire lorsqu’Elliot affirma avec perplexité une chose très sympathique pour elle : Il était en rupture de stock de… Tickets… Faut que je trouve un synonyme pour ticket ça devient agaçant là Charlie afficha donc se sourire presque narquois et pervers sur son jolie minois , un sourire qu’on aurait presque pu accompagner d’un rire machiavélique comme dans les mauvais films d’épouvante… Effrayant…

Afin de ne pas se faire trop remarquer par son grand amour , elle cacha sa joie lorsqu’il la regarda , prenant une mine faussement triste et abasourdie par la situation alors qu’à l’intérieur de son cerveau c’était le carnaval de Rio puissance dix milles. Avec un ton toujours faussement outré elle lui répondit.

« Noonn ce n’est pas vrai t’en a plus? Mince alors… C’est vraiment ho-rrible… Mais que s’est-il donc passé? C’est vraiment terrible! »

Elle avait peut-être un peu trop surjouer l’effet « Je suis choqué et je compatis » mais était-ce de sa faute si elle n’arrivait pas à retenir se sourire béat sur son visage? ….Voilà qu’il accusait sa mère maintenant ! Des mieux en mieux! Si Charline tombé enceinte maintenant la faute en reviendrait à Rosalie ! Elle se voyait déjà lui annoncer sa grossesse et lui expliquait que si elle n’avait pas volé ses … Tickets , rien ne serait arrivé!!! Cela dit ça ne marchait que si elle était la voleuse en question , alors que peut-être il s’agissait d’un simple oublie de la part du fiston… Quoi qu’il en soit la situation tournait à son avantage et Charlie comptait bien en profiter. Croisant les bras , retenant toujours se drap , elle prit de nouveau la parole , avec ce ton encore trop… Compatissant.

« Haa oui je suis sur que c’est elle! Ca ne m’étonnerait pas du tout de sa part… C’est vraiment d’une bassesse… Là je suis vraiment hors de moi! Méchante maman! »

Non Charline arrête , tu surjoue beaucoup trop là… Plus de naturel et cache moi se sourire en coins si pervers! Non mais franchement! Essayant toujours de cacher sa joie la jeune femme regarda Elliot tomber de désespoir sur le lit, si ça s’était pas un appelle subliminale! Sautillant jusqu’au lit elle se laissa tomber doucement sur lui , commençant à l’embrasser de nouveau dans le cou tout en parlant .

« Tu sais ce n’est pas si important… Je te l’ai dit… Les chances que je tombe enceinte à cause d’une seule fois sont vraiment minimes… Une sur un millions… Et puis ce serait pas la première fois … » Intensifiant ses baisers et se rapprochant encore plus de lui elle ajouta d’un air très faussement résigné encore une fois. « Cela dit… Si tu préfère attendre demain… Voir plusieurs jours… Je comprendrais tout à fait »

Hoooo la manipulatrice! Une chose était clair , Charline pouvait devenir vraiment manipulatrice quand elle avait une idée en tête O-O Elliot n’avait vraiment aucune chance , le pauvre!

Charline lui avait promis qu'elle oubliait cette fixation subite sur les bébés, mais le sourire qu'elle afficha lorsqu'il lui annonça que ses tickets avaient disparu ne trompait personne. Cependant, elle avait essayé d'être subtile et de se composer un visage triste de circonstance, mais Elliot n'était pas stupide au point d'avoir oublié ce sourire machiavélique qui, avouons-le, lui avait fait froid dans le dos. Le pire, ce fut quand elle fit semblant de compatir à son malheur. Pff, tout ce qu'elle disais sonnait faux. Considérait-elle vraiment Elliot comme un demeuré ? Il commençait à le croire.

Il se trouvait dans cet état d'esprit quand Charline tomba en douceur sur lui pour l'embrasser de nouveau dans le cou. Il resta sourd à ses paroles, ne bougeant pas d'un pouce. Cette fois, il était bien décidé à rester de marbre. Il fallait être raisonnable. En l'abscence de... ticket, on restait bloqué à l'accueil. Franchement, vous avez déjà réussi à entrer dans une salle de cinéma sans payer ? Oulah, la métaphore devenait comliquée et trop tordue, mais l'air de rien, ça aidait Elliot à garder la tête froide tandis que Charline avançait une nouvelle fois ses arguments assez tentants...

"Non..." riposta-t-il pitoyablement en enlevant ses mains de son visage pour s'agripper au matelas, afin d'éviter que ses mains ne se posent ailleurs.

Ce fut le moment que choisit Charline pour s'approcher davantage. D'un côté, il lui avait donné le champ libre, même si ce n'était pas du tout son intention première ! Elle lui disait qu'elle comprenait s'il voulait attendre quelques jours.

"NON !" s'écria-t-il en se redressant quelque peu.

Euh... il disait "non" à quoi au juste ? Elliot n'en était pas sûr. Refusait-il d'attendre ou voulait-il faire comprendre à Charline qu'il n'en pouvait plus qu'elle l'embrasse de la sorte ? Perdu dans le brouillard de ses pensées, il ne voyait qu'une solution envisageable : la fuite ! Oui, ça c'était une excellente idée ! Sois un homme, fuis ! Déterminé, Elliot monta les mains au-dessus de sa tête pour agripper le drap housse du matelas, et commença à tirer son corps par la force des bras pour échapper à Charline... Dans sa tête, son idée rendait beaucoup mieux, car en réalité, le résultat se révéla décevant et surtout très bizarre : au lieu de s'éloigner de Charline, il lui fit traverser le lit en même temps que lui, et cet exercice lui rappela quelque chose qu'ils avaient fait il y avait seulement quelques heures... ça ne l'aidait pas tout ça. Sa brillante idée était censée le délivrer, et pas lui faire se souvenir de choses qui étaient interdites à partir de maintenant.

"STOP !" fit-il en se reculant d'un bond si rapidement qu'il tomba du lit.

Bien entendu, comme Charline était toujours sur lui, il l'entraîna dans sa chute. Elliot eut à peine le temps de se rendre compte de ce qui venait de se passer qu'il la sentit aussitôt se coller à lui. Cette fille était pire qu'un aimant !

"Arrête, ne fais pas ça !" dit-il alors que c'était lui qui l'embrassait.

Charline le désaxait totalement. Encore une fois, il perdait tout contrôle sur lui-même. Envolés ses principes et ses grands idéaux sur les responsabilités ! Pouvait-on vraiment lui en vouloir ? Il n'était qu'un homme complètement affolé par les charmes de sa belle. Que pouvait-il faire d'autre que de l'embrasser encore et encore, de caresser sa peau et de l'enlaçer avec passion et une légère brusquerie ? Et puis, y'en avait marre de ce drap. Tout en continuant d'embrasser Charline, Elliot la plaqua complètement contre lui et d'un coup de hanche, roula au-dessus d'elle. Là, il lui lança un regard où se mêlait l'envie et l'impatience, et ses yeux parlant pour lui, il tendit la main et arracha le drap.

// Devant l'intensité de cette scène, qui pourrait choquer les jeunes lecteurs, nous avons décidé de vous montrer une vidéo sur un charmant petit chat. // xD

...


Elliot ne savait pas exactement quelle heure il était. A vrai dire, il n'avait pas jeté un coup d'oeil à une montre ou à une pendule depuis une éternité. Il avait l'impression que son appartement était enfermé dans une bulle du temps, infranchissable pour les autres. Seuls Charline et lui étaient capables d'évoluer dans cette bulle, mais il savait qu'à partir du moment où l'un d'entre eux mettrait le pied dehors, la vie reprendrait son cours. Restait à savoir combien de temps ils souhaitaient rester dans leur huis clos, qui avait pris une tournure de thriller haletant depuis quelques minutes, car le jeune homme venait de se souvenir des conséquences.

A présent, la nuit était totalement tombée, et Elliot s'était assis sur le lit, dans le noir, les genoux ramenés contre lui avec un simple drap pour tout vêtement. Il avait encore perdu son pantalon dans l'histoire, et cette fois-ci, impossible de savoir où il se trouvait. Le regard dans le vague, le jeune homme réfléchissait. La respiration régulière de Charline juste à côté de lui ne parvenait pas à l'apaiser. Il était incapable de poser les yeux sur elle, même si, quand il le faisait, des réminiscences de leurs récents récents ébats lui arrachaient un sourire à chaque fois. Cependant, il se sentait en faute, car il ne s'était pas montré prudent du tout. Bon sang, il n'avait plus vingt ans ! Il était censé savoir se contrôler ! Il aurait dû rester calme, repousser gentiment Charline et aller se faire un café dans la cuisine ! Au lieu de ça, il avait arraché le drap de sa grand-mère et fait des choses inavouables qui auraient fait rougir tout un tribunal ! Aaaah, ça avait été si bien...

Il poussa un soupir à la fois exténué et désespéré, tout en laissant tomber sa tête contre le mur. ça ne pouvait pas continuer comme ça. Il ne pouvait envisager le fait de passer du bon temps avec Charline jusqu'au jour terrible où elle tomberait enceinte. Et avec ce qui se passait entre eux, ça risquait d'arriver rapidement !

"Bon, allez mon grand, on se bouge !"

Oui oui, Elliot se parlait souvent tout seul lorsqu'il était perturbé par quelque chose. Se levant souplement, il (re)partit à la recherche de ses vêtements, mais ne les trouva pas, malgré son entêtement. Il faut dire que c'était plutôt difficile de trouver quelque chose dans la pénombre, mais il ne voulait pas allumer la lumière sans risquer de réveiller Charline. Déclarant forfait, il se dirigea vers son armoire pour prendre un pantalon et un tee-shirt. Il fallait qu'il aille prendre l'air. C'était carrément urgent !

Quand il revint, un quart d'heure plus tard, il tenait dix sacs en papier dans les mains. Il les posa doucement sur le lit, mais ils ne semblaient pas contenir des choses très lourdes. Puis, s'asseyant sur le matelas, il caressa l'épaule de Charline pour la réveiller, même s'il n'était pas sûr qu'elle dorme toujours, et déposa un long baiser passionné sur ses lèvres. Se sentant de nouveau emporté par une vague de désir, il se recula en vitesse, et attrapa l'un des sacs en papier.

"Je suis allé à la pharmacie !" annonça-t-il avec un sourire tellement large qu'il faisait peur. "J'en ai trouvé une qui ne ferme pas pendant la nuit ! Du coup, j'ai fait le plein !"

Mimant le geste à la parole, il ouvrit le tiroir de sa table de nuit, pencha le sac en papier, et une dizaine de... tickets tombèrent dans le tiroir ouvert.

"Je crois que la pharmacienne a eu peur..." poursuivit-il sur le même ton extatique. "Elle a dû penser que j'allais faire un marathon, mais au moins, on en a pour un moment ! Zéro risque ! Trop bien ! Super !"

Parti sur sa lancée, il prit les neuf autres sacs pleins à ras bord de tickets et les vida un à un dans le tiroir qu'il peina ensuite à fermer totalement.

"Ah, et j'ai pris ça aussi !"

Toujours d'un air trop joyeux et surexcité, il mit une boite en carton dans la main de Charline, et s'écria ensuite, comme s'il lui offrait l'invention du siècle :

"C'est un test de grossesse ! Génial, non ? Comme ça, on saura vite ce qu'il en est ! Si c'est positif, tant pis, on fera avec."

Elliot déglutit avec peine à cette idée et perdit sa belle assurance pendant une fraction de seconde, puis, se recomposant un visage parfaitement joyeux, il reprit :

"Et si c'est négatif, on fait la fête ! ... avec les tickets !" ajouta-t-il en levant les yeux au ciel avec un petit sourire.

Incapable de rester en place, Elliot piqua un baiser sur le front de Charline, puis se leva pour faire quelques pas plutôt stressés.

"Je suis cool" dit-il alors que sa démarche trahissait le contraire. "Tout va bien. Faudrait vraiment avoir la guigne pour que tu tombes enceinte ! C'est vrai quoi, ça t'ait déjà arrivé ! Et puis, je suis sûrement pas aussi doué que ça... non attends, je peux pas être modeste de ce côté là, je sais que j'assure." dit-il avec un sourire d'autosatisfaction un peu perverse. O_o "Et puis faut positiver : je suis peut-être stérile ! Oh, ça serait tellement bien !"

Rêvant à cette éventualité, Elliot souriait d'un air béat, mais Charline le ramena vite sur Terre.

And the winner is … Charline Vivienne Canterbury!!!!! Elle avait réussit à le faire craquer, elle avait réussit à avoir ce qu’elle désirait et sans aucun réel effort qui plus est. Cela dit c’était déjà couru d’avance, elle savait bien qu’Elliot ne lui résisterait pas, il n’était qu’un homme, son homme, elle le connaissait depuis assez longtemps pour savoir comment il réagissait face à ce genre de chose, il était tellement manipulable ce petit gars… D’un côté elle non plus n’avait pas vraiment eut le courage de résister a ses baisers et à ses caresse… Finalement ils étaient aussi accro l’un que l’autre … Bref.

Plusieurs heures c’était écoulé, une nouvelle fois, comme si le temps étaient arrêté autour de l’appartement d’Eliot, d’ailleurs en y pensant ils avaient passé presque la moitié de la journée à faire « ça »… Après une nuit de panne, une chasse aux trésors ratés et un combat avec des Mangemorts débiles ils ne faisaient plus QUE ça… Mais pouvait-elle vraiment s’en plaindre? Une femme normalement constitué pouvait-elle se plaindre de ce genre de chose? Je ne crois pas… Bref, endormis sur le lit Charline était endormis, rêvant de chose particulièrement étrange, il y avait encore des schtroumpfs, des lapins géants et une ile déserte recouverte de crème chantilly et de fraise énorme… Mais passons sur les détails sanglants. Alors que son rêve devenait intéressant la jeune femme sentit une caresse sur son épaule, ce qui la réveilla légèrement, mais c’est surtout le baiser passionné de son grand amour qui la fit émerger de son île fantastique, ouvrant les yeux légèrement avec un large sourire même si elle était un peu déçue qu’il se soit reculé si rapidement. Au début elle s’imagina qu’il se préparait d’une façon ou d’une autre au « troisième rounds », esprit pervers quand tu nous tiens, malheureusement quand il prit la parole ses espoirs partirent en fumée. Elle ouvrit les yeux d’un coup, devenant étrangement réveillé en quelques secondes avant de se mettre en position assise, tenant le drap pour qu’il la couvre et observant avec surprise tout les sacs présent sur le lit.

Non, il ne pouvait pas avoir acheté autant de « ticket » ce n’était pas possible o-o Charline aurait pu faire quelque chose si il n’y avait eut qu’une ou deux boites tout au plus, mais là c’était carrément une armada de « Tickets » ultra performant et donc ultra anti-bébé! Une catastrophe en somme! Prenant un air faussement ravis elle répondit en ne lâchant pas le tiroir plein du regard.

« Hoo… Waa c’est génial… Là c’est clair qu’il n’y aura plus… Aucun risque »

Sa voix ce voulait compatissante et heureuse mais en réalité on pouvait percevoir une légère déception, même si il faut admettre qu’elle commençait à devenir doué pour jouer la comédie dans ce genre de situation, peut-être un peu trop d’ailleurs, faudrait pas prendre l’habitude de le prendre pour un idiot surtout qu’il ne l’était pas tant que ça quand même, il avait été Aurore après tout pas nettoyeur de crotte de dragons! Mais le pire allait arriver mes p’tits cocos! Cet idiot, qu’elle aimait tant, lui avait acheté un teste de grossesse… Franchement ses Moldus, ils n’avaient rien d’autre à faire que d’inventer des conneries pareil? Déjà que les « tickets » ce n’était franchement pas l’idée du siècle mais ça c’était encore pire! De plus Elliot semblait particulièrement joyeux à l’idée qu’elle ne soit pas enceinte, comme si il s’agissait de quelque chose sans importance, comme si ce n’était qu’un jeu auquel il pouvait autant perdre que gagner mais qui n’avait pas tant de conséquence psychologique que ça! Il ne se rendait pas compte à quel point une grossesse est quelque chose de perturbant pour une femme et mine de rien Charline avait été un peu perturbé d’apprendre qu’elle n’attendait pas de bébé. C’Était comme si sa féminité avait été remis en cause, comme si elle n’était pas faite pour être mère, comme si elle étai trop vieille!! Car oui, je crois que c’est ça qui trottait dans l’esprit de notre pauvre prof, elle s’était mis dans le crane qu’elle était peut-être trop âgé pour avoir encore des enfants, qu’elle n’était plus qu’une vieille peau qui n’était plus bonne qu’à une chose : Tricoter des pulls et faire des confitures! Cette vision la fit d’ailleurs grimacer légèrement avant de reprendre ses esprits et la parole d’un air à la fois agacé et abasourdie!

« Non mais t’es fou ou quoi? Tu te rends compte de ce que tu dis là! Y’a des milliers d’hommes qui sont stérile et qui donnerait leur vie pour pouvoir avoir des enfants et toi tu dis ça comme si ce n’était rien, comme si c’était juste un truc génial d’être stérile! T’es encore plus immature que je l’aurais crus!… Rrrrhaaa tu m’énerve!! »

Ni une ni deux elle attrapa la boite du teste pour la jeter dans la tronche d’Elliot! Haa ça y est, la vrai Charline violente et inconsidéré était de retour, dommage d’un côté, elle était quand même resté un moment sans taper qui que se soit! La jeune femme décida de se lever, restant enrouler dans son draps elle descendit du lit, se mettant encore une fois à sautiller pour atteindre la salle de bain ce qu’elle parvint à faire, cela dit elle ferma la porte si rapidement que son draps se coinça dedans ! Le sort s’acharnait sur elle apparemment! Les yeux remplis de rage elle tira sur ce foutu draps, ne pensant pas qu’ouvrir la porte serait une idée plus simple pour la sortir de se pétrin, quoi qu’il en soit après dix secondes de « tirage intempestif » elle abandonna le drap, attrapant une large serviette qui trainait par là. Charlie ouvrit alors la porte toujours énervé , lâchant un petit « imbécile » en se dirigeant vers l’armoire pour attraper une chemise d’Elliot , elle n’avait vraiment pas le temps ni l’envie de chercher ses vêtements éparpiller un peu partout et se promener enrouler dans n’importe quoi commençait à l’agacer. Silencieuse elle retourna dans la salle de bain, enfilant cette large chemise avant de sortir en trombe, le doigt pointé d’un air menaçant vers Elliot.

« Et puis attend qu’est-ce que tu sous-entends quand t’arrête pas de dire que ça peut pas m’arriver parce que je suis déjà tombé enceinte?? Hein? Hein??? Tu veux dire que je suis trop vieille c’est ça??? Que je suis du genre rouiller et que ça serait un miracle si j’attendais un bébé maintenant ? C’est ça que tu veux dire? Que je suis une vieille peau juste capable de t’envoyer au septième ciel de temps à autres jusqu’à se que tu trouve une blonde plus jeune à la maternel du coin? C’est ça? »

Ouais bon, là elle s’emportait carrément la pauvre O-O Elle nous pétait son plomb, déjà qu’il ne lui en restait pas beaucoup, à ce rythme là elle allait carrément finir dans un asile ! En tout cas elle n’attendit pas une réponse d’Elliot, se mettant tout un coup à lui lancer tout ce qui passait par là, des vêtements, des bibelots sans importances ou même un magazine… Etrangement cette scène avait un air de déjà vus

Elliot n'avait pas envisagé que son stress pouvait se communiquer à Charline, ou tout du moins, l'énerver énormément. Mais que pouvait-il y faire ? Il ne pouvait tout de même pas se voiler la face et faire semblant de jouer le rôle du type totalement partant pour enfanter ! C'était quand même une énorme décision à prendre ! Et voilà qu'elle le traitait de mec immature, alors qu'il s'était montré hyper responsable (après coup, mais bon, c'était l'intention qui comptait, non ?) en ramenant des tickets pour au moins un an... ou un mois, tout dépendait de leur aptitude à ne pas se laisser attirer comme deux aimants. Et étant donné les circonstances présentes, Elliot songea avec agacement qu'il avait sûrement été à la pharmacie pour rien, surtout lorsque Charline lui balança le test de grossesse à la figure. Il s'en saisit à peine lui avait-il heurté le front, et désigna la jeune femme avec d'un air accusateur.

"C'est des cinglés les mecs qui veulent des enfants ! Je vois pas d'autre explication ! C'est plutôt les types comme moi qui sont parfaitement censés, à ne pas vouloir se reproduire à tous bout de champ ! Tu as vu le monde dehors combien il est moche ? Les Moldus le polluent, et nous de notre côté on a un super mage noir qui tue tout le monde avec ses potes ! Alors désolé si j'ai pas envie de faire naître un enfant dans un monde de dingues !"

A la fois furieux et exaspéré par le caractère têtu de Charline, Elliot posa les yeux sur ce fichu test qu'il tenait en mains et le jeta par terre avant d'éclater la boite en carton sous sa chaussure. Il entendit un craquement sinistre à l'intérieur, signe que le test était définitivement mort. Le jeune homme roula des yeux et marmonna :

"Voilà, t'es contente ?"

Abasourdi, il la vit se lever en s'enveloppant encore une fois dans un drap et disparaître dans la salle de bains en coinçant un bout du drap dans la porte. Nullement attendri, Elliot la regard revenir enroulée dans une serviette de bains, balançant un charmant "Imbécile" avant de se vêtir d'une de ses chemises. Tss... elle était tellement énervante, tellement exaspérante, et tellement... sexy dans sa chemise à carreaux qu'il se mordit les lèvres pour s'empêcher de faire quelque chose de carrément stupide (encore). Il était encore en colère contre elle, contre le fait qu'elle avait retourné tous ses efforts responsables contre lui. O_o (j'ai pas compris ma phrase, mais il est très tôt, donc j'ai des circonstances atténuantes ! xD) Cependant, il se retint de rire lorsqu'il entendit ses dernières paroles. D'ailleurs, un sourire sarcastique se dessina malgré lui sur ses lèvres, tandis qu'il soupirait :

"Si tu veux tout savoir, je me suis déjà trouvé une blonde plus jeune, mais je ne l'ai pas prise à la maternelle mais à Poudlard ! Et c'est une Serpentard ! Mais tu sais quoi ? Je me suis dit que finalement, c'était pas une bonne idée, et je m'en suis rendu compte bien avant qu'on soit ensemble ! Alors, il est où le gars immature là-dedans ? Hein ?"

Il devenait grave. Tout en parlant, il avait fait pleins de gestes avec ses mains, comme s'il venait de voir Roberto Benigni à une remise des Césars, et il fixait Charline avec un regard aliéné, limite hystérique. Il allait sûrement lui faire péter les plombs à réagir comme ça, mais lui-même n'arrivait plus à se contrôler. Quand la fureur se mêlait aux sentiments, il n'en sortait rien de bon.

"Quand à ton trip de penser que tu rouilles ou je-sais-pas-quoi..." poursuivit-il d'un ton plus incertain, car il n'avait pas bien saisi cette partie-là. "C'est n'importe quoi. Franchement, tu penses vraiment que je serais avec toi si je pensais que tu étais une vieille chose ? Tu es tout sauf vieille. Tu es superbe."

Et là, sans prévenir, il courut jusqu'à elle pour l'embrasser fougueusement. ça devait faire un drôle d'effet à Charline étant donné qu'il venait juste de l'engueuler, mais bon, il avait du mal à gérer ses émotions depuis quelques heures. Toutes ces ellipses à répétition l'avaient complètement désaxé. O_o Non pas qu'il ne soit pas habitué à ce genre de situation, mais le fait de retrouver Charline sous tous les sens du terme après une si longue période de rupture le chamboulait un peu.

Oh my god! Charline était peut-être énervé, agacé, vexé et abasourdie mais forcer de constater que cet imbécile n’avait pas tout à faire tort! Le monde dans lequel ils vivaient été horrible, entre le Mage noir psychologiquement atteint, le Ministère qui fait parfois n’importe quoi et tous les autres détraqués du coin, mettre au monde un enfant dans ce genre de contexte pouvait paraitre criminel! La jeune femme n’avait cela dit pas penser à cet aspect là de la situation, quand elle pensait bébé elle voyait des ourses en peluches, des poupons, un berceau en bois blanc et des petits pieds tout meugnon, pas un sérial killeur qui se balade armée d’une hache ou un Mangemort qui lance des Avada à tort et à travers… C’était surement son côté féminin qui l’empêchait de voir le mauvais coté de la situation… Quoi qu’il en soit il était hors de question de dire à Elliot qu’il n’avait pas tout à fait tort, alors elle garda le silence puis une fois le teste de grossesse brisé en trente six milles morceaux Charlie se contenta de grogner tel un animal avant d’aller s’enfermer maladroitement dans la salle de bain.

Hey ho attendait, serait-ce un sourire sarcastique qui s’affichait sur le visage d’Elliot ? Est-ce qu’il trouvait ça vraiment marrant de voir Charline se rabaisser de cette façon? Était-il d’accord avec ses dires? Ou alors il était suicidaire? Oui ça devait être ça, et en entendant les paroles de cet idiot il n’y avait plus aucun doute possible : Il cherchait délibérément à mourir de façon douloureuse et brusque. La bouche entrouverte la pauvre Canterbury était abasourdie par les dires de son grand amour, qui allait finir grand Ex² s’il continuait. Cet idiot avait flirté avec une gamine de Serpentard? Une jeune fille ? Une enfant? Une élève???? Mais il était complètement cinglé! Et en plus il se trouvait malin et fier d’avoir refusé une relation avec cette soi-disant blonde, comme si elle aurait pu faire autrement! Il avait trente ans bordel, on ne se tape pas une gamine de seize ou dix sept ans à son âge, c’était illégale en plus! Choqué, colérique et abasourdie la demoiselle répondit.

« QUOIIII??? Une élève de Poudlard? Tu as flirté avec une élève de POUDLARD???? Mais ça ne va vraiment pas bien dans ta tête toi!!! La c’est plus de l’immaturité c’est la folie pur et simple! »

Non mais franchement, c’est comme si Charline s’amusait à embrasser des élèves… Bon j’avoue elle a déjà eut quelques « tentations » avec des derniers années mais forcé de constater que les sixièmes ou septièmes années étaient parfois très mignons… Très musclés… Très sexy… Non mais ça suffit >< Reprenons nous! Elliot reprit la parole d’un ton plus incertain, il voulait apparemment dire quelques choses de gentils mais en vérité il venait carrément de mettre un pied dans la tombe, cela dit Charline se laissa quand même embrasser avec fougue, trop surprise pour le repousser et de toute façon elle ne pouvait pas le repousser… C’était au dessus de ses forces … Non Charline reprend toi! Avec courage et agacement elle attrapa l’oreille d’Elliot alors qu’ils s’embrassaient, puis elle la tira assez fort pour stopper se baiser, tout en lui arrachant à moitié l’oreille elle prit de nouveau la parole, tel une maitresse qui gronderait son élève.

« Qu’est-ce que tu insinue par ’Si tu étais rouiller je ne serais pas avec toi?’, ça veut dire que dans quelques années, quand je serais plus vieilles, tu me laisseras tomber ??? En fait je suis juste là pour te combler quelques temps et après tu va me jeter à la poubelle pour une gamine??? » Oui, Charline avait l’art et la manière de comprendre tout et n’importe quoi dans une phrase O combien banal. Tirant encore plus fort elle enchaina. « Et puis est-ce que tu es cinglée??? Tu as dragué une élève? UNE ENFANT???? Tu te rends compte un peu? Qu’est-ce que tu as fait avec elle??? Hein? »

Là d’un coup elle lâcha l’oreille de se pauvre Elliot, le visage pale, les yeux exorbités et la bouche entrouverte, un truc venait de percuter son cerveau, un truc vraiment horrible, un truc vraiment violent…. La panique s’empara de la jeune femme avant qu’elle ne reprenne la parole.

« Oh mon dieu tu n’as pas couché avec elle j’espère? Et puis c’est qui cette Serpentard?… OH MON DIEU! Est-ce qu’elle s’appelle Seraphina? OH NON ne me dit pas qu’elle s’appelle Seraphina??? Pitié ne me dit pas qu’elle s’appelle Seraphina! » Oui , la pauvre venait d'imaginer sa cousine ,caché, avec Elliot sans se rendre compte qu'elle était brune et pas blonde... Bref Charline se mit à faire les cents pas, tout en parlant sans vraiment s’adresser à son cher et tendre. « Oh mon dieu il va aller en prison cet idiot, d’abord il attaque un Aurore, et maintenant il détourne des mineurs! Oh mon dieu, c’est terrible! Il va finir l’épouse d’un Mangemort obèse à Azkaban pendant que je serais seul à me consoler dans les bras de Tom ou de n’importe qui d’autre à Poudlard… Sauf Sevy, non je ne peux pas avec lui… Mais oh mon dieu! »

Mayday, Mayday, on est en train de perdre Charline O-O Et puis pourquoi elle parlait de ce Tom maintenant ? o-o .

Apparemment, Charline prenait très mal son flirt avec une élève. Ce n'était pas si grave étant donné qu'il avait tout arrêté à temps ! La jeune femme avait toujours eu le don de tout dramatiser... Fallait rester cool dans la vie, et surtout ne pas tirer l'oreille des gens comme ça ! Il avait vraiment l'impression d'être un gosse lorsqu'elle faisait ça... Surtout qu'elle lui tirait l'oreille alors qu'il l'embrassait avec toute la fougue dont il était capable. C'était vraiment méchant.

Sous le coup de la brusque douleur qui irradia son oreille puis son crâne tout entier, Elliot se tordit de douleur, stupéfait que Charline ne lâche pas prise. Elle était sadique, mais pas dans le sens qu'il espérait. Il stoppa son baiser, courbé en deux, et ne put rien faire d'autre que d'écouter ce qu'elle avait à dire, même s'il n'entendit sûrement pas tout. Exaspéré et surtout aveuglé par la souffrance, il balbutia rien que pour se venger un peu :

"Je vais sûrement t'échanger plus vite que ça si tu n'arrêtes paaaas...!"

Il ne put terminer sa phrase car elle tira d'autant plus fort son oreille, et le jeune homme se souvint alors d'un adage aussi vieux que le monde : "quand ta femme est en position de force, évite de la provoquer". Cependant, il ne répondit pas à ses questions qui ne la regardaient absolument pas. ça s'était passé bien avant qu'ils se remettent ensemble, donc elle n'avait pas à le sermonner là-dessus. Il faisait ce qu'il voulait, non mais !

Charline finit par le lâcher, et Elliot s'empressa de porter sa main contre son oreille enflammée qui battait à tout rompre. Il lâcha un petit cri qui ressemblait plus à un couinement en sentant un un liquide chaud contre ses doigts. Les regardant, il vit du sang dessus. Il dévisagea Charline, une colère sourde montant en lui. Elle avait tiré son oreille si fort qu'elle l'avait décollée, d'où le sang qui s'échappait du lobe !

"Faut vraiment te soigner !" s'écria-t-il avant de s'en aller dans la salle de bains.

Il la laissa en plan une bonne minute avant de revenir, fulminant, et tenant une compresse contre son oreille.

"Si ton idée fixe c'est de me défigurer, t'es bien partie ! Mais je peux te retourner ta question sur la rouille : quand je serai moche, tu crois que tu résisteras à la tentation de tomber dans les bras d'un Machin ? Ah non attends, je connais la réponse, puisque tu l'as déjà fait ! Et puis concernant cette fille, je ne te dirais pas ce que j'ai fait avec elle, ça ne te regarde pas ! Je ne sais même plus comment elle s'appelle ! Son surnom, c'est Nana. Donc Nana... Seraphina, ça ressemble assez. C'est qui, l'une de tes élèves ?"

Elliot se rendait compte que la conversation virait carrément bizarre. C'était très glauque de parler de ses anciennes relations avec sa copine actuelle. Enfin, si Charline le restait, car il lui en voulait énormément de lui avoir presque arraché l'oreille... et on ne pouvait pas l'en blâmer.

"Enfin, je n'ai rien fait de répréhensible, si ça peut te rassurer !" dit-il d'un ton pincé, charmé d'apprendre qu'elle le pensait capable de détourner des mineurs. "Donc je ne finirai pas dans une cellule à jouer aux échecs avec ton père..."

Hum, terrain glissant, terrain miné ! Elliot ne contrôlait plus ses paroles, car s'il avait été en pleine possession de ses moyens, il n'aurait jamais parlé du père de Charline pour lui faire du mal. Il savait très bien que ça la rendait très triste, mais voilà, elle avait réussi à le pousser à bout avec ses tirages d'oreille intempestifs et ses questions indiscrètes, alors Elliot s'était laissé emporté par son élan, voulant lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais une parole en particulier résonna soudain dans son esprit. Un prénom qu'il avait tout d'abord préféré occulter pour ne pas risquer un infarctus à trente ans...

"Et c'est qui ce Tom ? Un concurrent ? Encore un ?"

Il n'avait pas pu s'en empêcher, mais il faut dire que Charline ne brillait pas par sa fidélité. Eulalie était la preuve tangible qu'elle n'avait vraiment pas mis beaucoup de temps à le remplacer lors de leur rupture, étant donné que la gamine avait 5 ans, et qu'ils avaient rompu il y avait plus de 5 ans... Un drôle de calcul s'immisça dans le cerveau du jeune homme, alors qu'il attendait une réponse de la part de sa belle. 5 ans... 5 ans de rupture... Il avait l'impression de toucher une révélation du bout du doigt, mais il n'arrivait pas à en trouver la finalité... 5 ans... ça représentait quoi, finalement ?

Elliot fronça les sourcils et poussa un petit soupir, se disant que ça ne devait pas être si important. A chaque fois qu'il réfléchissait sur ça, il avait l'impression de se retrouver face à un mur impossible à escalader, et comme la révélation se trouvait juste derrière, il restait bloqué. Pour penser à autre chose, il enleva précautionneusement la compresse ensanglantée de son oreille, et alla la jeter dans la poubelle la plus proche, puis, revenant vers Charline, il la regarda avec une pointe de jalousie, essayant malgré tout de retrouver son calme.

"Alors, il est à Poudlard aussi, ce type ?" reprit-il d'un ton suspicieux. "Tu comptais me le dire un jour où tu attendais que je tombe sur lui par hasard pour qu'on compare nos performances ? Tu nous attribues des notes et tu gardes le meilleur ? J'aimerais savoir comment tu fonctionnes, ça m'éviterait de perdre mon temps à essayer de te comprendre !"

Elliot perdait légèrement la boule, mais ce fichu mur dans son esprit l'obsédait, pour la première fois de sa vie. Il avait l'impression que ce Tom représentait quelque chose d'important... Il suffisait d'entendre l'intonation de la voix de Charline lorsqu'elle avait prononcé ce prénom... Il avait résonné en Elliot comme une lame à double tranchant. Ce type-là était dangereux, peut-être même plus que Machin... et avec son oreille d'éclopé, Elliot n'était pas sûr d'être de taille pour combattre, cette fois-ci. Il n'était peut-être même plus certain de vouloir gagner. Toutes ces batailles incessantes pour les beaux yeux de sa belle commençaient à l'agacer. Ne pouvait-elle pas rester tranquille deux minutes ?

Bon là Charline avait carrément exagéré et elle s’en rendit compte en voyant Elliot se diriger vers la salle de bain, l’oreille en sang… Mince elle ne s’était vraiment pas rendu compte de sa force, généralement elle n’arrivait même pas à porter un sac de patate alors arracher une oreille par sa simple volonté … Non, ça ne pouvait pas être elle, oui, Elliot devait déjà être blessé avant qu’elle ne le torture, oui c’était forcément ça! Charline laissa échapper une petite grimace en le regardant saigner, mais finalement elle se répéta que ce n’était pas de sa faute, que LUI était le seul fautif de toute cette histoire, il méritait d’être blesser, non mais franchement, flirter avec une élève! UNE ELEVE!!! N’avait-il aucune conscience cet imbécile? Il devait tout de même de temps en temps réfléchir avec son cerveau du haut et pas seulement celui dans son pantalon, surtout sachant qu’il est un peu défectueux voir même beaucoup!

Bref , après avoir laissé en plan Charline pendant une minute ou deux , le bourreaux des cœurs revint avec une compresse plaqué sur son oreille , quel chochotte celui là , puis il se mit à parler… Et franchement il aurait mieux fait de se taire et de se confondre en excuse. Les bras croisé, l’air renfrogné la jeune femme l’écouta, lui lançant des éclairs avec ses yeux avant de finalement lui répondre avec tout autant de colère que lui.

« Hoo arrête hein, ta presque rien! Je t’ais pas arraché l’oreille non plus! Tu dois avoir une petite égratignure et je suis même sur que tu l’avais avant que je te touche! Et pour te répondre, non je n’irais pas voir ailleurs même si tu rouille! Contrairement aux hommes, nous les femmes on ne saute pas sur le premier venue dès la première panne, et tu devrais le savoir puisque les pannes ça te connait!!! … » Pan, pan, pan! Elle enchaina, l’air moins colérique et plus sur. « Peu importe qui sait, de toute façon je viens de me rappeler qu’elle était brune, donc ça ne peut pas être elle puisque tu préfère les gamines blondes sortant tout juste de la crèche! »

Lui dire qu’elle était cousine avec la fille du vice-ministre de la magie risquait d’être une mauvaise idée, surtout vu l’état de se pauvre Elliot, il pourrait avoir l’envie de déballer se secret à toute l’Angleterre Magique, dès lors le père de Seraphina risquait d’avoir des ennuies pour avoir caché que son beau-frère était un meurtrier présumé enfermer à Azkaban… En parlant de celui-là, Elliot trouva intelligent de le mettre sur le tapis tout ça avec un humour douteux… Le visage de Charline devint pale, moins colérique, moins certains, peut-être plus blessé que quelque minutes auparavant. Il n’avait pourtant fait que parler de lui mais ça suffisait pour la rendre terriblement triste , la simple évocation du mot « père » était un supplice pour la jeune prof , un supplice qui avait le don de faire remonter à la surface tout un tas de souvenirs , passé mais aussi futur ^. La Canterbury ne pouvait s’empêcher d’imaginer ce qu’elle serait devenue si son père avait été là, ce qu’elle aurait fait dans sa vie, peut-être qu’elle aurait été moins complexe, moins chiante, plus stable… La gorge légèrement serré et les yeux cette fois remplis d’une colère puissante et désarmante elle répondit simplement.

« Très drôle, vraiment très amusant »

Elle secoua la tête, l’air de dire « Espèce de crétin » et peut-être pour évacuer toutes les pensées qui fulminaient dans son esprit. Puis, sans vraiment le vouloir, le sujet Tom vint sur le tapis … Ce n’était même pas un sujet pour Charline en fait, si il y a un truc avec lequel elle était à l’aise c’était ses propres ex, ceux d’Elliot, non elle les haïssait et il ne fallait pas en parler, mais les siens, ça ne la touchait pas du tout. Elle n’était donc ni gêné, ni embarrasser par le fait qu’il ait remarqué ce Prénom parmi son petit monologue. Résultats, toujours les bras croisée, elle écouta son cher et tendre se faire tout un film sur la base d’un simple prénom, prénom qu’elle n’avait jamais aimé mais de toute façon tout les hommes de sa vie avaient des prénoms horrible, y’a qu’a voir Elliot, et encore son second prénom est encore pire, comment peut on nommé son fils Elliot Eustache? Sa mère avait vraiment un grave problème ! Bref, une fois son petit discours emplis d’une pointe de jalousie terminé, Charlie répondit, avec un calme déconcertant.

« C’est un ex, il travail à Poudlard, il est d’ailleurs beau comme un dieu, mais je ne vois même pas pourquoi on en parle! J’ai dis son nom parce que il travaille avec moi… Mais pourquoi j’essaie de me justifie moi? Ca fait des années que je lui parle plus! … Et puis , on ne parlait pas de mes ex mais de ton détournement de mineur! Chose bien plus grave! »

D’accord elle avait peut-être un peu trompé Elliot avec cet homme à un moment de sa vie, mais à l’époque c’était tellement horrible entre eux qu’on pouvait les considéré comme séparé, donc finalement ce n’était pas important. Cela dit, il fallait admettre qu’il restait un homme vraiment… Attirant! BREF. A ce moment précis Charline se rendit compte qu’elle avait peut-être été un peu… Violente avec Elliot ; Comme on dit mieux vaut tard que jamais ; son assurance légendaire se transforma donc bien vite en gêne et en remord, ben oui, elle avait fait saigner son doudou quand même (Doudou? Oo’). Embarrasser, elle finit par enchainer, hésitante mais sincère.

« Cela dit… Pardon d’avoir… De t’avoir un peu fait mal… Je n’ai pas fait exprès… Cette fois c’était vraiment … La dernière fois… Je serais plus violente maintenant… Promis… »

Elle tourna le dos à Elliot, trop embarrasser par ce qu’elle venait de dire, ce n’était pas facile d’admettre qu’on était une sorte de Xena, princesse guerrière, en pire. En plus, elle n’était vraiment pas sur qu’il lui pardonne facilement cette fois, elle l’avait quand même salement amoché … La bougresse!

Les pannes, ça lui connaissait ? Les pannes, ça lui connaissait ???! Si Elliot avait été une petite nature, il en serait tombé dans les pommes, mais comme il était un homme, un vrai, il resta bien droit et bien fier... Fier de quoi, il ne savait pas exactement, surtout que sa copine du moment venait de bien le casser, dans tous les sens du terme. De plus en plus sympa... Franchement, il commençait à se souvenir la raison pour laquelle il avait passé ces dernières années en compagnie de jeunes femmes plus gourdes les unes que les autres : au moins, elles n'avaient pas assez de cervelle pour trouver des réparties blessantes et/ou offensantes. Elliot se sentait complètement outré, mais il trouva tout de même la force de dire :

"Elle ne sortait pas de la crèche ! Elle était très mûre pour son âge ! D'ailleurs, j'ai même cru qu'elle avait plus que seize ans ! Elle en faisait au moins... vingt et un..."

Bon, tout compte fait, il aurait dû se taire, car vouloir se faire une fille de vingt et un an quand on en a trente-trois, c'était quand même pas net ! O_o Elliot ne préféra pas compter la différence d'âge, déglutissant avec peine en se rendant compte que finalement, il avait peut-être failli faire un truc très grave pour lesquels on mettait des gens en prison. Jusqu'à maintenant, ça ne lui avait pas vraiment effleuré l'esprit. Il avait conscience que ce n'était pas bien, puisqu'il avait même pris l'initiative de ne pas aller plus loin, mais à présent, la gravité de la situation lui sautait aux yeux. Il avait presque envie d'aller à Poudlard pour s'excuser auprès de Nana, mais en voyant le regard fulminant de Charline, il songea que ce n'était pas la meilleure idée à exécuter pour le moment. Puis, il fit son monologue empreint de jalousie, et le calme déconcertant de Charline lorsqu'elle répondit à toutes ses attaques eut le don de l'énerver davantage.

"Ah ouais... Un ex beau comme un dieu... qui travaille avec toi... J'avais vraiment pas besoin de ça..." marmonna-t-il tout en donnant un coup de pied dans sa table de nuit pleine de tickets. "Il date d'il y a longtemps ou pas ? Parce que comme tu as l'air d'être dans une période où tu te remets avec tes ex qui datent de plus de 5 ans, ça se peut que... Enfin c'est juste pour que j'y sois préparé ! Tu le connais depuis longtemps ?"

En tous cas, on ne pouvait pas dire qu'Elliot était détective pour rien, étant donné toutes les questions qu'il posait. Cela dit, il n'était pas très subtil, car il était évident que Charline n'allait pas lui répondre. Qu'importe, il avait déjà une idée de qui interroger... Une fillette de 5 ans, justement, à qui sa maman avait dû raconter énormément de choses, ou du moins, se justifier sur la question : "Maman, c'est qui mon papa ?" Eulalie ne lui avait peut-être pas encore posée cette question que Charlie devait redouter, mais Elliot avait bien l'intention de mettre la petite fille sur la voie, histoire qu'elle lui donne des infos intéressantes. Les rouages de son esprit machiavélique s'enclenchèrent et il se frotta les mains avec conviction, un sourire sardonique sur le visage. Il saurait tôt ou tard si cet ex était antérieur à lui ou non...

Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il mit plusieurs secondes à se rendre compte que Charline s'était excusée pour sa récente conduite. Encore. ça devenait une habitude. Le mieux, ça aurait été de ne pas lui faire mal, plutôt que de ramper ensuite pour se faire pardonner. Mais ça, bien sûr, Elliot ne le lui dit pas, car il était touché qu'elle s'excuse de la sorte. Ah la la, l'amour...

"Rectification : tu ne m'as pas fait 'un peu mal', tu as carrément failli détruire mon physique de rêve ! Tu m'imagines un peu sans oreilles ? J'aurais l'air vraiment con ! Encore plus que d'habitude !"

L'autodérision, un art made in Elliot. Roulant des yeux d'un air attendri, le jeune homme alla jusqu'à Charline et, passant une main dans ses longs cheveux, il poussa petit soupir.

"Ah oui ? Tu ne seras plus violente du tout ? Même si je t'annonce que j'ai un harem dans mon placard magique ?" fit-il avec un sourire malicieux.

Elle n'avait pas dû le prendre au sérieux, car un truc pareil, c'était difficile à croire ! Cependant, Elliot se mordit soudain les lèvres en fixant la porte du placard juste derrière Charline, car il redoutait qu'elle regarde, juste pour vérifier. Et alors, que pourrait-il faire pour éviter la dispute et la bagarre ? Ce n'était pas de sa faute si son ami Jazz avait des idées de cadeaux d'anniversaire vraiment tordues ! Préférant anticiper le coup, au cas où Charline ouvrirait la porte, Elliot prit un air contrit et s'expliqua comme il put :

"En fait, c'est un pote qui a créé un harem dans mon placard... Je te jure que je n'en voulais pas ! Et que je n'ai jamais ouvert la porte ! ça m'intéresse pas, voyons !"

Il fit un geste badin de la main, mais ça sonnait étrangement faux. Qu'importe, Elliot poursuivit sur sa lancée, sentant son front se remplir d'une sueur froide et désagréable.

"C'était pour mes trente ans... Jazz m'a offert ça... C'était une blague en fait... C'était censé disparaître au bout d'une journée, mais c'est resté là. Et Jazz ne m'en a jamais débarassé ! Il a dû trouver ça drôle..."

Il se mit à rire nerveusement, songeant subitement que ça devait paraître complètement impossible qu'un harem magique squatte son placard depuis trois ans sans qu'il n'ait jamais eu la curiosité de l'ouvrir, juste pour voir. Charline allait-elle gober un truc pareil ? Pour essayer de l'empêcher de bouger, il prit les mains de la jeune femme dans les siennes et la fixa d'un air suppliant, essayant de lui lancer un message subliminal rien qu'avec les yeux : "N'ouvre pas le placard. N'ouvre pas le placard."

Parfois Elliot parlait alors qu’il ferait mieux de se taire, oui, il ne réfléchissait vraiment jamais avant de donner une réponse, surtout avec Charline, à croire qu’il ne voulait qu’une chose, se faire tuer à coup de petit cuillère à pot et croyez moi c’est bien plus douloureux qu’une hachette ou qu’un couteau de cuisine. C’est pour cette raison que la jeune femme se contenta de lui lancer une grimace agacé sans rien rajouter, de tout façon elle n’aurait fait qu’envenimer les choses en s’énervant davantage et franchement ça n’aurait servit à rien de lui arracher l’autre oreille.

Bien sur Elliot décida de rebondir encore et toujours sur cette histoire d’ex, d’ailleurs le calme de Charline semblait l’avoir un peu énervé ce qu’elle n’arrivait pas vraiment à comprendre, ce n’était qu’un ex ! Beau comme un dieu et musclée comme une statue grecque puissance dix mais il n’avait aucune raison de s’inquiéter, Charline n’était pas comme lui, elle ne tombait pas dans les bras des premiers venues… Bon parfois ça lui arrivait, mais c’était rare, de temps en temps, parfois, régulièrement… BREF. Toujours les bras croisé avec ce calme olympien surement agaçant, elle décida de répond aux attaques verbale de son cher et tendre.

« Je sais plus de quand il date! Y’a deux, trois ou quatre ans! Une chose est sur j’étais plus avec toi quand je suis sortit avec lui, je n’ai donc rien à me reprocher et on a rompus d’un commun accord, il ne m’aime plus, je ne l’aime plus et puis c’est tout, cherche pas la petite bête ! Je peux travailler avec un ex sans tomber dans ses bras!… » Elle marqua une petite pause avant de pointé son doigt l’air déterminé. « Par contre toi, non, ne pense pas que je te laisserais travailler avec une ex, c’est hors de question »

Encore son côté autoritaire qui prenait le dessus! Cela dit là c’était limite une dictature! Elle, elle avait le droit de travailler avec des ex, mais lui, non, c’était impossible, elle le tuerait, nah, elle LA tuerait. Elle faisait confiance à Elliot bien évidemment, mais c’était son second cerveau qui l’inquiétait, le cerveau avec lequel il pensait bien trop souvent et qui, parfois, avait des pannes.

Bon aller, le temps des excuses étaient arrivé et Charline devenait carrément douée là-dedans, à croire que ça devenait une habitude de le frapper, l’insulter et de s’excuser, est-ce que leur relation allait tourner ainsi tout le temps? … Ils ne pouvaient pas passer leur existence à faire ça, à force l’un des deux allait craquer et ça allait mal finir, très mal finir. Bref. Tournant le dos à Elliot elle écouta sa réponse et fut assez soulagé de voir qu’il pouvait encore faire de l’humour, ça voulait dire qu’il ne lui en voulait pas tant que ça ou qu’en tout cas il allait lui pardonner plus facilement qu’elle ne l’aurait pensé et ça, c’était une bonne chose. Souriant elle répondit simplement.

« Je te trouverais toujours craquant même sans oreilles… Enfin… Un peu… »

Car oui, soyons honnêtes, Elliot sans oreille ça serait… Horrible, vraiment moche, vraiment laid, effrayant, il ressemblerait à une sorte de bébé rat qui vient de naitre o-o S’approchant le jeune homme se mit à toucher les longs cheveux de Charline, elle avait bien fait de les faires poussé mais étrangement elle voulait les recoupé mais moins court que la dernière fois… Enfin, ce n’était pas le moment de penser à des soins capillaires, car là son cher amour venait de faire une sorte de blague cosmiquement pourrit, avoir un harem dans son placard ce n’est juste pas possible… Ce n’est pas possible hein? O-O Charlie se retourna en souriant, l’air à la fois inquiète et amusé avant de dire.

« Là je ne suis pas sur que je me retiendrais mais t’a pas de harem dans ton placard de toute façon… » Elle marqua une micro pause avant d’enchainer avec un ton hésitant. « N’est-ce pas?… »

Non, il ne pouvait pas avoir ce genre de chose chez lui!!! Charline avait entendu parler de ce genre de chose mais là c’était juste impossible, il n’était pas assez idiot pour avoir un harem en boite chez lui et surtout il n’était pas assez idiot pour en parler à sa copine!!! … Oh mon dieu, mais si il était O-O Là, l’inquiétude fit un bon monumentale dans le cœur de la petite Canterbury, elle écouta alors son excuse O combien bidon, notant au passage qu’il fallait éliminer ce Jazz du répertoire d’ami d’Elliot, puis elle jeta des regards a l’armoire… Elle l’avait pourtant ouverte pour prendre une chemise et n’avait rien vu… Il faut dire qu’elle était tellement énervé, triste et agacé a ce moment-là qu’elle n’aurait même pas remarqué un éléphant rose … Le visage beaucoup moins souriant mais tout de même moins colérique qu’avant Charlie répondit avec anxiété.

« Tu es en train de me dire que dans ton armoire se cache un harem remplis de femmes, surement nus, et ce depuis plusieurs années et que tu n’as jamais mis un pied dedans? … » Charline frappa le front d’Elliot avec la paume de sa main, pas de façon très violente, avant d’ajouter. « Mais bien sur, appelle moi idiote pendant que tu y es! »

Elle avait dit ça avec sérieux mais aussi avec humour, bien que cette histoire d’Harem ne la fasse pas rire du tout … Pas du tout, du tout, du tout. Souriant avec une certaine malice, peut-être même un air sadique, Charline rajouta alors.

« Bon tu a un harem dans ton placard, moi il se trouve que j’ai aussi un truc de ce genre chez moi… Ben oui, j’étais mère célibataire, fallait bien que je m’occupe parfois… Alors je me débarrasse de mon jouet et tu te débarrasse du tien, comme ça on est quitte… Ha et au passage, il va falloir que je parle à ce … Jazz… »

Encore se sourire sadique et presque effrayant, mais aussi un peu craquant faut bien le dire, du made in Charline en gros.

Alors ça c'était du Charline tout craché : elle pouvait travailler sans problème avec un ex, sans qu'il n'y ait aucune ambiguité, mais par contre, Elliot devait s'en abstenir si jamais ça lui arrivait ! Surtout qu'elle était très crédible quand elle disait qu'elle était tout à fait capable de ne pas tomber dans les bras de n'importe qui. Il se rappelait encore de "l'incident" Machin. Un type qu'elle s'était tapée un soir sans vraiment le connaître, alors avec un vrai ex qualité extra, les chances d'abstinence et de self-control étaient plutôt minces... Toujours méfiant, Elliot écouta Charline parler de ce mec qui avant de faire sa dictatrice.

"Si jamais ça devait m'arriver, je ferais comme toi, je ne me défilerais pas. Et puis, comme tu l'as dit, c'est facile de ne pas retomber dans les bras de ses ex. A ce jeu, je suis sûr que c'est moi qui gagnerais" dit Elliot d'un ton confiant avec un petit sourire mutin. "Mais c'est pas pour autant qu'il faut y jouer, hein !" ajouta-t-il brusquement en se rendant compte qu'il lui avait lancé une sorte de défi. O_o

Il fut trop content qu'elle s'excuse, finalement. ça évitait de pousser ce défi plus avant, car il ne voyait pas laquelle de ses ex accepterait de retenter avec lui... Non pas qu'il laisse un mauvais souvenir, mais... disons qu'il "oubliait" très souvent de rappeler ses conquêtes le jour suivant. Et puis de toutes façons, un défi pareil, c'était pire que l'Ile de la Tentation !! Autant se suicider tout de suite ! Et puis il fallut qu'il parle de son fichu harem qu'il s'était juré de garder secret jusqu'à son lit de mort où il aurait avoué la chose à un prêtre ou un moine bouddhiste ! Pourquoi, mais pourquoi en avait-il parlé à sa copine ? Etait-il franchement suicidaire ou juste complètement débile ? Fort heureusement, Charline n'alla pas ouvrir la porte, mais à la place, elle demanda d'un ton insistant si le harem existait bel et bien. Elliot préféra rester silencieux, même si le mal était déjà fait. Idiot, va...

Se tournant les pouces, il se mit à fixer le placard que la jeune femme regardait elle aussi, puis il sursauta en sentant sa main heurter son front. ça n'avait pas été douloureux (pour une fois !) mais surprenant. Etonné, Elliot posa les yeux sur elle, cherchant la fureur qui précédait les coups, mais au contraire, elle souriait. ça, c'était bizarre. Elle était donc contente qu'il ait une dizaine de femmes à portée de mains qui étaient capables de combler tous ses désirs ? Il n'avait qu'à ouvrir la porte et il était au paradis. Ses soirées de célibataire lui manquèrent subitement, et il se dit alors qu'il méritait des baffes puisqu'il avait bien mieux maintenant. N'est-ce pas ?

"Non, elles ne sont pas nues." crut-il bon de préciser avec une petite moue. "Pas totalement... En fait, elles ont des voiles, et elles dansent..."

Un petit air rêveur sur le visage, Elliot était déjà loin. Il repensait à son harem, avec toutes ces jolies filles qui lui vouaient un culte assez spécial, mais passons les détails. Sans s'en apercevoir, il avait révélé à Charline qu'il avait bel et bien pénétré dans son placard, et sûrement plus d'une fois, mais la jeune femme avait dû le comprendre par elle-même. Elle le connaissait bien, et en laissant cela de côté, n'oublions pas qu'Elliot était un homme. Quel mâle résisterait à une nuée de filles programmées à le déshabiller et plus si affinités ?

Ce fut les paroles de Charline qui le ramenèrent brutalement dans la réalité, comme s'il avait fait une chute de 10 étages en quelques secondes. L'information percuta son cerveau et, estomaqué, il écarquilla les yeux, une image choc lui brouillant la vue et lui ôtant toute raison de vivre. Quel genre de jouet, exactement ? Le jeune homme n'avait pas le courage de lui poser cette question, car il était complètement écoeuré. Et Charline continuait de sourire, comme si elle lui avait parlé de la météo.

"Jazz ne répond p-pas à mes appels" dit Elliot en bégayant un peu, considérant Charline avec un regard neuf. "Je suis désolé que tu aies été si désespérée, au point de..."

Non, il ne pouvait terminer sa phrase, c'était au-dessus de ses forces. Il eut tout juste le courage de poser une main sur son épaule pour la serrer d'un air compatissant, faisant une moue empreinte de pitié.

"Mais tu sais, jeter ton... jouet" commença-t-il d'un ton hésitant. "C'est facile. Parce que je pense que ça doit être plutôt petit... enfin d'une taille réglementaire... enfin ne me dis pas quelle taille ça a, ça me fait suffisamment peur comme ça ! Par contre, jeter un harem à la poubelle, c'est plus compliqué ! Tu veux que je tue Ophélia, Hélène, Pénélope, Pandore, Clytemnestre, Cassandre et Brutus ?"

Elliot fit une pause, le temps de se rendre compte que le dernier prénom était plutôt bizarre et faisait penser à un camionneur au lieu d'une charmante jouvencelle. O_o Mal à l'aise, il reprit après un petit raclement de gorge :

"C'est Jazz qui les a nommées ! Il a trouvé que c'était marrant de leur donner des prénoms grecs... Etant donné ce pour quoi elles sont conditionnées... Bref. Brutus était censé être une fille mais on ne sait pas pourquoi, il a bugué. Du coup, je l'enfermais dans la cellule quand il devenait trop collant... Il me faisait peur..."

L'air de rien, Elliot venait de révéler à Charline que l'une des filles du harem prêtes à se damner corps et âme pour lui était un homme tout musclé qui sentait l'huile de vidange. O_o Et en plus de ça, il venait de préciser qu'il y avait une prison, sûrement avec des barreaux et des chaînes, dans son grand terrain de jeu pour adulte. Eh ben, ça cassait d'un seul coup son image de gentil minet, mais d'un côté, elle était déjà cassé depuis longtemps.

"Bon euh... je t'aurais bien fait visiter, mais je crois que ça ne serait pas une bonne idée, sauf si tu veux les tuer toi-même, parce que je n'en aurais pas la force." soupira-t-il, parlant de son harem comme s'il s'agissait du plus grand regret de toute sa vie.

Il baissa les épaules, abattu, car se séparer d'une telle trouvaille, c'était rageant ! En plus, c'était un cadeau ! ça ne se faisait pas de se débarasser d'un cadeau ! Jazz allait être mécontent s'il l'apprenait... Ou alors, vicieux comme il l'était, il lui en offrirait un autre, plus perfectionné, avec des options inédites... Non mais qu'est-ce qu'il racontait ? Ce "jouet" le rendait carrément timbré !

Il venait de la défier le bougre o-o Tant pis, ce soir elle n’était pas d’humeur à argumenter sur ce sujet, de plus elle n’avait aucun doute su le fait qu’Elliot ne tenterait jamais de travailler avec l’une de ses ex, il savait pertinemment ce qui lui réserverait Charline si il osait franchir se pas et donc lui « désobéir ». Oui, bon là c’était carrément une dictature pire que le communisme, mais que voulez-vous, quand on aime, on martyrise c’est bien connus… Quoi ? C’est pas ça le vieil adage? Tant pis pour Charlie c’est ça et rien d’autre. Bref, oubliant le sujet des ex et ne répondant à ses affirmations que part des grimaces menaçante, Charline écouta avec attention son homme parlait de cette mystérieuse armoire qui cachait apparemment un Harem remplis de femme surement plus sublime les unes que les autres et surtout soumise corps et âmes, surtout corps, à Elliot. Ce qui, il faut bien l’admettre, ne l’enchantait guerre, surtout en voyant l’air rêveur que cet idiot prit en parlant de ses filles et de leur tenue, tient, il avait pourtant avoué ne jamais y avoir mis les pieds, alors comment savait-il ça? Avec un sourire en coin, l’air triomphant presque sadique -hé oui encore-, Charlie répondit.

« Tiens dons, je croyais que tu n’y étais jamais allé… Alors comment tu peux savoir ce qu’elles font et surtout ce qu’elles portent? »

Pan, pan, pan! Ca lui apprendra à ne pas réfléchir avant de parler. Cela dit la Canterbury n’avait pas l’air vraiment en colère, mais plutôt ravis d’avoir réussit à piéger Elliot, d’une certaine façon. Puis vint le sujet de son propre jouet, un jouet semblable à celui de son amour mais ce dernier avait apparemment comprit complètement autre chose… Il la serra d’un air compatissant, presque remplis d’une pitié incompréhensible avant de débiter une connerie à la seconde, décidément il battait ses propres records même quand Charline imaginait qu’il ne pouvait pas faire pire. Elle grimaça en entendant le nom de Brutus avant de se reculer d’un air outré pour lui répondre.

« Heeeey! Mais t’imagine quoi exactement là? Non je ne veux pas savoir mais c’est pas du tout ce que tu imagine! » Avec un sourire elle rajouta. « Mon jouet est un peu comme le tient, une sorte d’armoire qu’une amie Norvégienne m’a envoyé, à l’intérieur il n’y a pas de Harem, mais une sorte… Bref, ça n’a pas d’importance. C’est sur que ça va être dur de les détruire et on ne peut pas vraiment le faire, ce sont des cadeaux après tout… D’un côté… Il est hors de question que se truc reste chez toi … Et le mien chez moi… Alors on les déplacera, ou on les scellera à jamais avec un sort quelconque, on trouvera bien un truc ! Et puis on s’en fou en fait! Je ne ferais même pas de remarque sur ce Brutus, on s’est trop engueulé pour ce soir! Maintenant je veux un bisou! »

Voilà qu’elle recommençait à faire sa petite gamine avide de câlin et de bisou en tout genre! N’attendant pas vraiment une réponse d’Elliot elle passa ses mains autour de son cou, souriant, avant de l’embrasser tendrement puis plus brusquement diront-nous. Cela dit, alors qu’ils auraient pu peut-être passer aux troisièmes rounds, Charline se stoppa net, tout sourire, prenant la parole en se dirigeant vers la salle de bain.

« Bon on va à Paris! » Hein? Oo Brusque comme ordre. « On va aller chercher Eulalie chez ma grand-mère, elle doit y être normalement, j’espère que ma mère la déposer … Bref, on la récupère, on reste quelques jours à là-bas, entre nous… Avec Lalie… ! Je vais me doucher en cinq minutes top chrono… » Elle marqua une pause, la main sur le menton comme si elle réfléchissait, puis elle se remit à parler, mais davantage tout seule qu’avec Elliot. « Mince, mais il faut que je récupère quelques affaires quand même … Ou alors je demande à Severus de m’apporter quelques trucs… Non, il ne va jamais vouloir… Rusard… Il m’aime bien… Non… J’ai pas mal de vêtement chez mémé Ann… Ouais, je vais juste me douché et puis voilà ! » Là son attention se retourna comme par miracle de nouveau vers se pauvre Elliot, qui fut abandonné durant quelques minutes. « Voilà, on fait comme ça, tu te prépare, je me prépare ! HAAANN J’AI UNE IDEE!!! »

Charline se mit à sautiller comme une adolescente qui viendrait de découvrir que son petit ami est le fils caché de Brad Pitt.

« On va faire le voyage comme les Moldus!! On va prendre leur gros bateau, des Ferrys! Et puis après on prendra un train Moldu jusqu’à Paris! Ca va être géniale tu vas voir! »

Oui, ça lui arrivait souvent de prendre des coups de folies comme ça, elle se mettait à avoir des idées et les partager avec tout le monde… Qu’ils le veuillent ou non, d’ailleurs même sa fille Lalie en faisait souvent les frais… Combien de fois sa mère l’avait réveillé en pleine nuit pour l’emmener voir les Centaures ou des Licornes dans la forêt Interdite? Un parent normal ferait-il vraiment ça? Y’a peu de chance. Bref. Encore une fois elle ne demanda pas vraiment l’avis de se pauvre Elliot qui devait subir son caprice nocturne avant d’aller dans la salle de bain pour se préparer.





Bon le reste c’est assez chiant, comme vous vous en doutez elle s’est préparé , pendant plus d'une heure, elle a d’ailleurs piqué des vêtements à Elliot, pour paraitre plus Moldu, elle les a customisé, vive la chaine Fashion TV qu’elle regarde parfois chez un ami Moldu, et elle avait fait apparaitre de magnifique escarpins à très haut talons pour féminisé tout ça, car un jeans « boy-friends » c’est beau, mais qu’avec ce genre de chaussure. Bref, passons. Après s’être préparé, et accessoirement coupé les cheveux encore une fois, mais mi-long cette-fois ci, Charline avait trainé Elliot jusqu’au port le plus proche et le couple c’était retrouvé sur un Ferry avant d’avoir pu dire ouf.

Oui, quand Charline prend un coup de speed comme ça elle n’est pas du genre à trainasser, tout doit se faire vite et bien.

Il faisait nuit et le bateau était plutôt calme même si quelques enfants chahuté par-ci par là, pour la Canterbury c’était une première, elle n’avait jamais quitté Londres d’une autre façon que par le Transplanage ou autre innovation magique. Prend un Ferry Moldu était très étrange pour elle et d’ailleurs elle semblait émerveillé de tout… Même des petits jeux d’arcade qu’on pouvait trouver dans certaine salles du bateau, la pauvre fut prit d’admiration pour l’un de ses petits bijoux technologique, un jeux de voiture avec le volant et le siège de voiture inclus ! Les yeux brillants comme une ado qui découvre un kilos de cocaïne dans son sac, elle prit la parole en ne quittant pas des yeux cette étrange machine.

« Regarde ! Regarde! Je me demande comment ça marche!! » Elle se tourna finalement vers Elliot, le pauvre devait porter les baguages de sa copine, elle n’aurait du rien avoir d’ailleurs ayant passé la nuit chez lui et pourtant elle avait réussit à remplir un sac de voyage entier ! « Dit dit! Toi t’a l’air bien avec les trucs moldu! Fait moi joué à ça! »

Elle était tout excité, tellement qu’elle ne remarqua même pas se moldu trentenaire en train de mater son décolleté plongeant…. Pourtant elle portait une chemise d’Elliot, bon d’accord elle l’avait un peu beaucoup ouverte, mais il fallait bien rester féminine .

Ouf, Charline avait décidé d'être conciliante et de ne plus parler de leurs "jouets" respectifs... C'était une bonne chose, car Elliot ne voyait pas comment s'en débarasser. Ils verraient plus tard. Pour le moment, il savourait le baiser que lui donnait Charline, souriant en sentant ses mains autour de son cou alors qu'il passait les siennes autour de sa taille. Il avait déjà une idée d'activité pour qu'ils s'occupent un peu, dans son appartement qui était devenu un véritable champ de bataille, mais il dévisagea Charline lorsqu'elle se recula sans raison apparente, le laissant profondément insatisfait. C'était insensé de faire chauffer le moteur d'un mec pour couper le contact d'un seul coup comme ça ! C'était une allumeuse comme pas possible ! Elliot en perdit un peu l'équilibre, mais se redressant, il fit de gros yeux en entendant la requête de sa belle.

"Quoi ? Paris ? Carrément ?!"

Récupérer Eulalie chez la grand-mère... Elliot aurait préféré un autre plan, car le fait d'avoir une gamine dans les pattes ne l'enchantait qu'à moitié... même si elle était vraiment sympa. Et puis, il ne connaissait pas bien la famille de Charline. A l'époque de leur loongue relation, elle l'avait toujours tenu à l'écart, et ça n'augurait rien de bon. Soit elle ne s'entendait pas avec eux, soit elle avait trop honte d'Elliot pour le leur présenter. En tous les cas, la perspective de la rencontre le laissait assez froid.

"T'es sûre que tu veux vraiment y aller ?" demanda-t-il lorsqu'elle eut fini son petit monologue un peu flippant.

Elle n'entendit même pas cette question qui soulignait que lui n'avait aucune envie d'entreprendre un voyage merdique pour voir de la famille et récupérer une fillette qui le prenait pour un poney. O_o Il avait envie de serrer Charline dans ses bras, suffisamment longtemps pour lui faire comprendre qu'ils étaient tout aussi bien, voire même beaucoup mieux, tous les deux, mais la jeune femme ruina son dernier espoir en proposant de faire le voyage façon Moldue. Elle voulait l'achever, ou quoi ? Elliot la regarda sautiller comme une ado qui viendrait de voir la bande annonce de Twilight 4, et la vit s'enfermer dans la salle de bains, toute rayonnante. Une fois seul, le jeune homme poussa un profond soupir de lassitude, levant le doigt en l'air d'un air ennuyé.

"Et si je disparaissais maintenant ? Je suis sûr qu'elle ne s'en rendrait même pas compte."

Cependant, Elliot était un gentleman, car il était toujours là quand Charline sortit de la chambre avec une valise en mains. Le jeune homme resta pantois, se demandant comment elle avait pu trouver des affaires à mettre dans une valise étant donné qu'elle n'avait pas de vêtements à elle chez lui ! Le grand mystère... Le temps qu'elle se douche ou qu'elle prépare une bombe nucléaire dans la salle de bains (allez savoir, elle y avait passé une heure entière !!) Elliot avait rempli un sac à dos de linge puis s'était tourné les pouces pendant les 53 minutes restantes. Du coup, il était allé voir Simone pour discuter un peu avec elle. La prenant dans ses mains, il s'était assis sur son canapé et tandis qu'il gratouillait sa carapace avec ses doigts, il avait dit ce qu'il avait sur le coeur.

"Ma pauvre Simone, tu as tellement de chance d'être célibataire ! Tu n'as pas à faire un voyage foireux en France ! Je suis sûr qu'on va me forcer à manger du fromage qui pue et à boire du vin ! Je déteste ça ! Bon, je vais prévenir Jazz pour qu'il passe te donner à manger pendant que je ne serai pas là."

A ce moment précis, la tortue émit un petit "Gloup" qu'Elliot traduisit par une longue déclaration enflammée.

"Oh, mais toi aussi tu vas me manquer, Sissi !" s'écria-t-il en approchant sa tête de la sienne d'un air attendri. "Sois sage, surtout ! N'essaie plus de te suicider en avalant les boutons de mes chemises !"

Une fois ces recommandations faites, Elliot alla reposer sa chère tortue dans son panier, et remercia le ciel d'entendre la porte de la salle de bains s'ouvrir. Charline était vivante ! Elle arborait une nouvelle coupe, d'ailleurs. Elliot aurait pu la complimenter dessus s'il n'avait pas eu envie de l'étrangler pour l'avoir fait patienter à ce point. Lui prenant gentiment sa valise, il se laissa conduire jusqu'au port le plus proche, et il monta dans le Ferry qu'il trouva vraiment très impressionnant. Il faisait donc toujours nuit quand le couple se retrouva à déambuler dans le grand bateau, Elliot ayant beaucoup de mal à garder son équilibre à cause du tangage et des valises qu'ils portaient. Il fut content que Charline soit émerveillée par les jeux d'arcade, car de cette manière, il put enfin poser ses charges sur une table (car un café jouxtait les jeux) et revenir vers la jeune femme.

"Bah c'est pas compliqué..." dit-il d'un ton un peu pâteux, car il essayait de cacher son mal de mer depuis plus d'une demi heure.

Il se tut brusquement pour éviter de vomir sur le faux fauteuil de voiture. En fait, Elliot n'avait jamais aimé les bateaux. Il se souvenait être monté à bord de l'un d'eux lorsqu'il avait huit ans, et d'avoir vomi son sandwich sur ses soeurs qui bronzaient sur le pont... Pas très glorieux, et d'ailleurs, pourquoi pensait-il à cela maintenant ? Rien de tel pour forcer le destin et provoquer un raz-de-marée dans son estomac... Et cette odeur de café qui ne l'aidait pas... Et puis pourquoi ce Moldu les regardait comme ça ? Nom d'un chien : mais il matait Charline !!!

Ni une ni deux, Elliot se rua sur lui tout en valsant de gauche à droite, toujours à cause du tangage, son regard vitreux posé sur le pauvre Moldu qui devait penser qu'un mec complètement ivre voulait lui voler sa montre.

"Eh toi !" fit-il en levant un doigt menaçant et zigzaguant vers lui. "Tu veux que je t'aide, peut-être ?"

Hum, pas très impressionnant. Mais le Moldu, pris au dépourvu, préféra s'en aller sans répliquer. Fier de sa toute puissance, Elliot se tourna laborieusement vers Charline avec un sourire épinglé sur son visage un peu verdâtre.

"Il faut que je boive de l'eau." balbutia-t-il en sentant ses jambes flageller subitement.

Il s'écroula sur le faux fauteuil de voiture, ouvrant grand la bouche dans l'espoir que l'air y entre plus facilement. Il ressemblait à un lézard désséché qui aurait trop pris le soleil. La bouche sèche, il demanda comme un gamin :

"On est bientôt arrivé ?"

Tout devenait flou autour de lui, et dans un état second, il marmonna :

"Je hais les Ferrys..."

Malgré son impatience face à ce jeu moldu étrange, Charline ne pu s’empêcher de remarquer qu’Elliot était apparemment malade en bateau… Non mais quel boulet!! Ca aurait pu être une viré romantique sur un paquebot style Titanic et lui il trouvait le moyen d’être malade et d’ôter à Charlie tout envie de faire quoi que se soit… M’enfin elle ne pouvait pas non plus le laisser tomber dans un moment pareil , elle détestait les gens malade mais c’était quand même son « Petit-copain » , noter les guillemets , car ils ont quand même dépassé la trentaine et passé une bonne partie de leur vie en couple , alors je ne pense pas que « petit-copain » soit vraiment approprier , faudrait inventer un termes pour les trentenaires , un truc qui se rapprocherait de « fiancé » sans évoquer pour autant le mot « marié » . Bref, ce n’est pas le moment de redécouvrir la langue de Molière, pour le moment son pauvre homme était dans un sale état et c’était son devoir de l’aider… A ne pas vomir sur le jeu! Il pouvait aller faire ça où il voulait mais surement pas sur le jeu moldu de Charline, elle voulait y jouer même si elle passait des heures à chercher comment le faire marcher. Paniqué à l’idée de voir son grand amour rendre son déjeuner sur son « trésor » Charline voulu le maintenir à distance tout en lui faisant croire qu’elle l’aidait, malheureusement il se rua maladroitement sur un homme non loin.

C’est à ce moment-là que la jeune femme remarqua que son décolleté était plus plongeant qu’elle ne l’aurait pensée , cela dit ce n’est pas pour ça qu’elle décida de fermer un peu sa chemise , non , elle se contenta de regarder Elliot en train de sauver son honneur en tanguant de gauche à droite tel une bouteille à la mère , c’était mignon , un peu gênant , mais mignon… Gênant quand même, mais mignon. Finalement le moldu-mateur décida de s’enfuir, pensant surement que son « agresseur » était ivre, puis le malade se mit à flageller des jambes comme si il dansait une sorte de rock bizarre des années cinquante. Le pauvre était vraiment malade, manque de chance il décida de s’asseoir sur le faux fauteuil de voiture lié au jeu, ce qui fit grimacer légèrement Charlie. Cette dernière s’accroupie devant son cher et tendre, passant sa main tendrement sur son front, ce n’était pas toujours une brute comme vous pouvez le voir, avant de dire d’un ton compatissant.

« Hoo mon pauvre chéri… Je vais te chercher de l‘eau! »

Ni une ni deux elle se releva pour aller demandé un verre d’eau fraiche au bar non loin , elle aurait voulu se commander un cocktail ou un truc à manger mais ce n’était pas vraiment le moment , même si elle était obnubilé par son jeu moldu , Charline s’inquiétait quand même pour son p’tit Elliot , surtout que c’était un peu de sa faute. Elle avait prit la décision de partir de façon si rapide qu’elle ne lui avait même pas demandé son avis et surtout si il aimait voyager comme les Moldus… M’enfin, trop tard pour revenir en arrière. Armée de son verre d’eau fraiche remplis de glaçon et plus étrange, une banane Oo. Se mettant encore accroupie devant le jeune homme elle lui tendit le verre avant de dire.

« Boit! Et après mange ça! » Dit-elle en montrant la banane. « Ma grand-mère m’a dit que c’était utile contre le mal de mer! Et en plus la banane est le seul aliment à garder le même gout quand tu vomis »

Ok, ce détail n’était peut-être pas vraiment utile… Carrément pas même… Mais Charline avait dit ça en toute innocence, n’imaginant pas une seule seconde que ce n’était peut-être pas utile. Quoi qu’il en soit, le couple ne pouvait pas rester là, alors n’attendant pas vraiment un avis quelconque de la part d’Elliot, elle lui attrapa la main avant de le trainer jusqu’au petit restaurant juste à côté, prenant place à la table près de laquelle se trouvait leur baguage. Charline regarda alors le menu du restaurant car mine de rien tout ça lui avait donné faim, une fois le serveur près d’elle, elle énonça tout se don elle avait envie.

« Alooors… J’aimerais, une part de tarte à la fraise, une part de tarte au chocolat, ho et aussi un fondant au chocolat, si vous pouviez rajouter un peu de crème chantilly dessus ! Rajouter aussi des cookies a la noisette, un milkshake au chocolat et puis un petit jus d’orange ! Lui il prendra juste des petits gâteaux salés, il a le mal de mer »

Elle avait chuchoté ses dernières paroles, comme si Elliot n’allait pas les entendre! Cela dit elle s’était un peu retenue niveau nourriture, généralement elle mangeait bien plus que ça sans prendre un gramme et quand elle était enceinte c’était pire! Bref, voyant que son amour n’allait pas vraiment mieux elle grimaça légèrement avant de prendre la parole avec son éternel dynamisme.

« J’ai entendu dire qu’il fallait s’occuper l’esprit quand on a le mal de mer alors on a qu’à … Discuter! J’aurais bien fait autre chose, si tu vois ce que je veux dire, mais là j’ai plus envie… Bref! Là elle on va chez mon arrière-grand-mère, la grand-mère de mon père, elle a quatre-vingt dix-huit ans, mais elle se porte bien, normalement c’est elle qui devrait avoir Lalie aujourd’hui, ma mère a du lui amener hier… »

En fait, Charline parlé étrangement vite, elle sautillait presque sur place, beaucoup plus que quelques minutes auparavant … Elle enchaina alors, toujours aussi … Excité.

« J’ai bu un truc moldu! Ca m’a rien fait au début mais là je me sens super bien !!! C’était une boite métallique bleu et blanche! Ca s’appelle RedBull, j’en ai bus cinq! Je ne sais pas quel genre de boisson c’est mais j’ai envie de faire le tour du bateau! J’Y VAIS! Attend moi ici et dit au serveur de garder ma commande au frais! »

Hein? Oo Elle n’avait pas attendu une seconde qu’elle s’était levé en courant, apparemment elle voulait vraiment faire le tour du bateau mais du coup elle laissa se pauvre Elliot tout seul ! … Les minutes passèrent et Charline ne revenait toujours pas, il faut dire que c’était un grand Ferry… Finalement après presque deux heures d’attentes O-O La jeune femme refit son apparition auprès du malade comme une fleur ! Elle avait plein de sac entre ses mains, en gros inutile d’être Einstein pour savoir qu’elle avait courut dix minutes et fait du shopping le reste du temps! Elle s’était d’ailleurs changé, arborant une robe cintré noir et des bottines toujours à haut talons, les chaussures c’est sa passion, ne lui jetons pas la première pierre. Bref, un peu moins excité qu’il y a deux heures elle prit place à côté d’Elliot, rapprochant sa chaise de lui… Ca ne présageait rien de bon!

« Me revoilà! Tu sais y’a plein de Magasin sur un Ferry, j’ai bien fait de choisir la compagne la plus luxueuse ! Y’avais des vêtements et même des chaussures! Pas si cher que ça en plus! Haan je t’ai acheté quelque chose! »

Là Charline sortit un béret noir de l’un de ses sac, le genre de béret typiquement parisien, elle le posa soigneusement sur la tête d’Elliot avant de dire avec un sourire.

« Haan ça te va super bien! …. » Elle marqua une pause, faisant signe au serveur de lui rapporter sa commande, puis elle enchaina. « Sinon tu vas mieux? »

Ben oui, elle l’avait quand même abandonné alors qu’il était malade le pauvre ! Charline se demandait quand même s’il était resté assis deux heures ici en l’attendant En tout cas , le temps étaient passé vite , à présent il devait bien être sept heures du matin et d’ici peu ils allaient enfin arriver en France!

Elliot avança la main d'un air incertain, comme s'il marchait dans le noir, mais il mit plusieurs minutes à se rendre compte qu'il était toujours allongé bizarrement dans le faux fauteuil de voiture, les jambes en l'air et la tête en bas. Sa main entra miraculeusement en contact avec le verre d'eau froide que Charline lui tendait, et il le pencha vers sa bouche. Mais toute l'eau se renversa sur son visage étant donné qu'il n'avait pas pensé à s'asseoir. Il poussa un grand cri et se redressa d'un seul coup, les cheveux en bataille et le visage tout mouillé. Dégoulinant et frissonnant, il se mit à bafouiller plusieurs mots incompréhensibles, avant que son regard terrifié ne se pose sur la banane. Il n'avait pas bien tout entendu de ce que Charlie lui avait dit, à part le mot "vomis" qui lui donna un brusque haut-le-coeur. Courageusement, il se contint, plaquant une main devant sa bouche dans l'espoir que son estomac se calme, puis réussit à articuler :

"Pas de banane."

Au moins, ça avait le mérite d'être clair. Elliot lança un regard vitreux à Charline, songeant que vraiment, elle n'aurait jamais réussi à être Médicomage si elle l'avait voulu, car niveau soins, elle n'était vraiment pas douée. Il était au courant que manger une banane coupait le mal de mer, mais quand on est à deux doigts de rendre... rendre quoi ? Il n'avait rien mangé depuis la veille ! Enfin bref, quand on est à deux doigts de rendre son dernier repas, il est impossible d'ingurgiter le moindre aliment sans que cela ne précipite le... processus.

Il sentit que Charline lui avait pris la main et il lui fit alors un sourire plein de gratitude, se disant qu'elle avait enfin compris l'enfer qu'il vivait et qu'elle le soutenait... jusqu'à ce qu'elle le traîne dans le restaurant et qu'elle l'assoit à une table. L'odeur de café et de nourriture emplit aussitôt ses narines, et il se mordit les lèvres jusqu'au sang pour s'empêcher d'ouvrir la bouche. Pourquoi, mais pourquoi Charline commandait quelque chose à manger ? Tous ces mots de gâteaux, chantilly et compagnie lui causèrent un malaise de plus, et il se cramponna à la table pour essayer de rester zen. Il n'avait même plus la force de lancer un regard assassin à sa dulcinée pour lui faire comprendre qu'il voulait la tuer pour son manque de compassion.

Et voilà qu'elle le gavait avec une conversation sans importance. Non mais franchement, qu'est-ce qu'il en avait à faire de son arrière grand-mère ? Tout ce qu'il voulait, c'était s'allonger quelque part, dans un endroit calme, fermer les yeux, et mourir... C'était trop demander ? Apparemment, oui. Charline, toute excitée, continuait de parler seule. Elle avait bu cinq Red Bull, cette imbécile... Elliot comprenait mieux la cause de son excitation. D'ailleurs, elle avait de la chance d'être encore envie, car il avait entendu dire que si on forçait la dose, on pouvait faire un arrêt cardiaque...

Lassé de l'écouter, il laissa glisser les coudes sur la table puis mit sa tête dans ses bras. Il entendit alors une sorte de bourdonnement agaçant dans ses oreilles, comme si quelqu'un avait branché un purificateur d'eau, et, redressant légèrement la tête, il se rendit compte que Charline n'était plus là. Un oeil plus ouvert que l'autre, il ne parvint même pas à montrer sa perplexité. Il regarda de gauche à droite, se rendant compte qu'il n'y avait plus personne dans le restaurant à part lui, et grimaça en entendant le bruit du purificateur d'air s'amplifier. Quel était l'abruti qui avait branché ce truc ?

"Ah ben c'est sympa de penser ça de moi ! Pour une fois que je voulais rendre service !"

Cette voix, il la connaissait, même si elle résonnait étrangement dans sa mémoire... L'écho du passé. En regardant de nouveau en face de lui, intrigué, il vit une fillette d'environ 11 ans assise, ses petites mains jointes sur la table. Elle le fixait d'un air très sérieux, dans son costume de tortue.

"Salut, Violet." dit Elliot, un peu étonné de voir sa soeur cadette dans un Ferry.

"Tu fais quoi, là ?" demanda Violet sans détour.

"Comment ça 'je fais quoi là' ?" répéta le jeune homme sans comprendre.

"Tu fais quoi avec cette fille, Elliot ?" fit la fillette d'une voix étrangement mature. "C'est évident qu'elle te mène en bateau ! Et tu es dans un bateau ! Si elle t'aimait vraiment, crois-tu vraiment qu'elle te traiterait comme ça ? Qu'elle te laisserait délirer tout seul sans te venir en aide ?"

"On aime tous d'une façon différente." répondit-il en haussant les épaules d'un air un peu abattu. "Et tu ne la connais pas. Tu ne me connais pas. J'ai changé depuis qu'on s'est vu. D'ailleurs, comment tu t'en sors dans la vie ?"

Violet haussa les épaules de la même façon que lui, d'un air à la fois affligé et serein.

"Comment veux-tu que je le sache ? Je suis la projection que tu as de moi !"

Elliot poussa un petit soupir. Il détestait trouver Violet dans ses délires, car elle avait le don de lui mettre le moral dans les chaussettes. ça lui faisait toujours de la peine de penser à elle, car il ne l'avait pas revu depuis qu'elle avait 11 ans, depuis qu'elle avait su qu'elle n'était pas une sorcière et qu'elle était partie loin, dans un pensionnat Moldu... A présent, elle devait être grande. Elle était censée avoir 28 ans, mais il ne savait pas où elle se trouvait, ni même si elle était encore en vie... Il s'en était toujours voulu de ne pas être resté en contact avec elle.

"Je suis désolé." dit-il en baissant la tête.

"Sinon, tu vas mieux ?"

Hein ? O_o Pourquoi lui demandait-elle ça ? Puisqu'elle était dans son esprit, elle aurait dû savoir qu'il allait très mal ! Indécis, Elliot tourna une nouvelle fois la tête vers elle pour s'apercevoir qu'elle avait disparu et que Charline était de nouveau assise en face de lui, mais habillée en noir, cette fois-ci. C'était quoi ce rêve délirant ou personne ne restait à sa place ? Elliot voulait être remboursé !

Il tapa du poing sur la table pour appuyer ses dires qu'il n'avait pas formulé O_o, mais cette action lui donna aussitôt une incroyable envie de vomir. Cette fois-ci, rien ne pouvait l'arrêter. Mettant une nouvelle fois la main devant sa bouche, il se leva d'un bond en manquant d'emporter la table avec lui, et courut jusqu'au pont. Là, il se cramponna à la rambarde et se pencha au-dessus pour... ben évacuer ce qui ne pouvait plus rester dans son estomac. O_o

Quelques secondes plus tard, l'air hagard, il se tourna vers Charline qu'il voyait en double, et il eut un faible sourire en se rendant compte qu'elle l'avait suivi. Si c'était pas de l'amour, ça... Il continuait toujours de se tenir à la rambarde pour s'empêcher de tomber par terre, et le vent lui fouettait méchamment le visage, lui donnant des sueurs froides.

"Il fait trop froid..." murmura-t-il en claquant des dents.

Bien entendu, l'idée de retourner à l'intérieur ne lui effleura pas l'esprit. Il préférait se geler dehors, avec le tangage qui devenait carrément trop fort.

"Aaaah j'ai un mauvais pressentiment !" fit soudain Elliot en lâchant enfin la rambarde pour zigzaguer jusqu'à Charline. "ça me fait penser à un documentaire que j'ai vu y'a pas longtemps... il s'appelait Titanic..."

Déglutissant avec peine, il attrapa la main de la jeune femme pour la serrer très fort, puis, subitement romantique, il déclara avec un air attristé :

"Charlie... c'est ici qu'on s'est rencontré !"

Il débloquait grave, au point de sortir une citation du film Titanic. O_o N'oublions pas qu'il se sentait toujours très faible mais, fallait voir le bon côté, son envie de vomir était passée !

"Oh non... c'est le mec qui meurt dans le film !" s'écria-t-il soudain, paniqué. "Pourquoi ça pourrait pas être la fille, pour une fois ? Enfin, une autre fille ! Pas toi, bien sûr... mon coeur..."

Il avait essayé de se rattraper comme il pouvait, caressant la main de Charline, mais il se sentait toujours très mal, comme s'il n'allait plus jamais rire de sa vie... Pourquoi se sentait-il si déprimé, d'un seul coup ?

La réponse lui parvint quelques secondes plus tard, alors qu'il s'était de nouveau penché par-dessus la rambarde pour vérifier que le Ferry n'avait pas perdu d'hélice. Sait-on jamais... Relevant la tête, il se sentit subitement prisonnier d'une épaisse couche de glace, comme si un étau glacé le serrait de toutes parts. Le souffle court, il laissa échapper un cri et l'air qu'il expira se changea en buée blanche, signe qu'il faisait très froid. Figé de peur et de froid, il vit qu'un Détraqueur flottait face à lui, et l'avait attrapé sans ménagement par la chemise, afin de lui offrir un terrible premier et dernier baiser...

Houlà, Elliot avait carrément perdu les pédales, il commençait à dérailler complètement le pauvre petit bout! Charline avait déjà entendu parler des effets néfaste du mal des mers, mais elle n’imaginait pas ça comme ça, en plus de retourner l’appareille digestif ça retournait le cerveau des gens, déjà que celui d’Elliot était pas tout à fait dans l’ordre… Après avoir tapé sur la table pour une raison obscure, ne prêtant aucune attention au beau béret que sa dulcinée lui avait offert, le jeune homme se leva d’un bond, manquant de renverser la table avant de se diriger vers la rambarde du bateau. Ni une ni deux, Charlie attrapa un bout de tarte au fraise, le serveur s’apprêtait à poser tout les plats sur la table quand le McKee avait pété son câble, bref, elle avala avec gourmandise la tarte, buvant une gorgée de jus d’orange avant de faire signe au serveur qu’elle revenait. Hé oui, même si elle n’aimait pas jouer les infirmières elle n’avait pas envie de laisser son home seul face à lui-même, c’est pour cette raison qu’elle décida de le suivre l’air inquiète.

Et inquiète elle avait de quoi l’être! Elliot commençait carrément à délirer là ! Il attrapa la main de a jeune femme, l’air pantois, avant de sortir une phrase complètement incompréhensive ou tout du moins complètement fausse… Ben oui, ils s’étaient rencontré à Poudlard pas sur un Ferry… Et puis c’était qui Titanic? Arquant un sourcil l’air carrément surprise par ses dires, je dirais même que son visage refléter une question simple « Mais qu’est-ce qu’il raconte cet idiot? ». Mourir? Un homme? Une femme ? Elle? Oo Mais c’était quoi ce bordel! Toujours avec le visage remplis d’incompréhension elle finit par lâcher avec hésitation…

« Heu… Oui … D’accord… »

Pas très convaincant mais elle n’arrivait pas vraiment à dire autre chose à cet instant précis, Elliot lui faisait presque peur quand il était dans ce genre d’état, ça arrivait rarement mais le bougre avait le don de rendre une chose anodine, comme le mal de mers, carrément effrayant. Cela dit ce n’était pas le pire, d’un coup elle se sentit très… Déprimés, comme si le rire n’avait jamais fait partie de sa vie, cette sensation elle l’avait déjà connu il y a longtemps mais ce n’était pas possible … Un détraqueurs ici? Sur un Ferry? C’était impossible … Malheureusement elle fut bien vite contredit quand un monstre sombre et effrayant apparue, attrapant Elliot par le col pour lui donner le baiser mortel! CATASTROPHE ultra international de la maurt qui tue!!!! Pas le temps d’être choqué, il fallait qu’elle le sorte de là! Mais sa baguette était dans son sac à main ! Elle se mit à courir vers l’intérieur attrapant son sac et sa baguette avant de revenir vers Elliot, utilisant un patronus pour écarter le détraqueurs. Le jeune McKee tomba à terre surement à moitié inconscient, Charlie s’accroupie à ses côtés, restant la baguette en l’air pour ne pas risquer de se trouver sans défense si le détraqueurs revenait. D’une seule main elle se mit à lui tapoter la joue sans vraiment le regarder.

« Elliot? T’es mort? »

Rassurant n’est-ce pas? Malheureusement la conversation ne pu aller plus loin étant donné que d’autre Détraqueurs venaient d’arriver s’incrustant à la petite fête, c’était quand même dingue qu’autant de ses bestioles se retrouve ici, justement à ce moment-là! En tout cas une chose était sur, Charline ne pourrait pas tous les faire fuir aussi doué soit-elle… Il fallait trouver une solution et vite… S’enfuir en courant semblait être une bonne chose , cela dit Elliot n’avait pas l’air assez en forme pour faire un sprint , et puis il y avait tout les passagers moldu , elle ne pouvait pas les laisser se débrouiller , elle n’était peut-être plus Aurores mais quand même … Attendez , mais perdre du temps à réfléchir c’était pas vraiment professionnel o-o Charlie avait carrément perdu la main étant donné que deux détraqueurs étaient déjà à quelques centimètres d’elle alors qu’elle avait perdu du temps à réfléchir!!!! La jeune femme parvint à faire fuir l’un des monstres mais le second l’attaqua, lui offrant un baiser dont elle se serait bien passé, pire un troisième décida de s’attaquer de nouveau à se pauvre Elliot qui était encore dans les vapes. Charlie lâcha sa baguette, sentant la vie quitter son corps petit à petit mais surtout celle de son cher et tendre, franchement niveau voyage romantique elle repasserait… Rapidement elle perdit connaissance, il du en faire de même, la dernière chose qu’elle aperçu c’est une sorte de lumière lumineuse et puis se fut le trou noir…



Quelques heures plus tard… (Ca fait très roman cette petite phrase je trouve xD)

Des détraqueurs en train de tuer Elliot, voilà ce qu’elle voyait dans ce qu’on appelé communément un cauchemar… Sans crier gare elle se leva d’un coup, le souffle haletant, le visage pale et les yeux exorbités. Le réveille avait été brusque et douloureux, il faut dire qu’elle était enfermé dans une sorte de cellule poussiéreuse et allongez à même le sol… ATTENDEZ! Enfermez dans une cellule? Allongez à même le sol??? C’était quoi cette histoire? En regardant à droite à gauche elle remarque Elliot, allonger à l’autre bout de la cellule, n’attendez pas une seconde elle couru, enfin façon de parler, vers lui, se mettant à le tapoter d’un air inquiet.

« Elliot? Elliot? » Le bougre se réveilla, fiou. Elle le prit dans ses bras avec amour en ajoutant. « Hoo mon dieu, heureusement tu es vivant! »

Elle le serra tellement fort que le pauvre devait surement un peu étouffer, mais elle avait vraiment eut peur et puis elle avait un peu honte d’avoir été si… Nul… M’enfin bref. Leur retrouvaille si « romantique » prit fin assez rapidement à cause d’un invité surprise, un sorcier fit son apparition avec un air hautain typiquement français, Charline ne le laissa pas ouvrir la bouche. Elle se leva d’un bond, laissant lamentablement tomber son grand amour, attrapant cette inconnue à travers les barreaux avant de dire d’un air colérique.

« Qu’est-ce qu’on fait ici ??? Qui êtes-vous? Et surtout qu’est-ce qu’on fait ICI??????? On est où d’ailleurs??? »

Le pauvre sorcier semblait totalement pétrifier, il devait s’agir d’un simple garde qui voulait se la jouer super héros, il avait tellement peur qu’il ne pu rien répondre. Par chance un autre sorcier, beaucoup plus grader apparemment, arriva et prit la parole.

« Vous êtes au ministère de la magie française … On vous a arrêté sur le ferry, nous ne pouvions pas savoir exactement votre implication dans cette attaque et nous ne le savons toujours pas … C’est pour cette raison que vous êtes libéré pour l’instant mais vous n’avez pas l’autorisation de quitter le territoire français… … »

Charline voulu répliquer mais le sorcier s’en alla sans un mot de plus, elle lâcha alors sa « victime » qui se frotta la gorge avant d’ouvrir la cellule, l’air hésitant. Le couple fut conduit jusqu’à leur baguage, heureusement ils les avaient mis en sécurité, vu le prix de tout les petits cadeaux c’était tant mieux. Une fois les baguages récupérés la jeune femme décida de ne pas perdre une seule seconde, elle attrapa le bras d’Elliot avant de dire.

« On a perdu assez de temps, go! »

Ni une ni deux elle transplana jusqu’à la maison de son arrière grand-mère, elle avait hâte de voir sa petite fille car mine de rien ça faisait plusieurs semaines qu’elle ne l’avait pas vus. Le couple arriva devant une vielle maison bleu au milieu d’une sorte de champs, ils étaient à une heure de Paris, peut-être un peu plus, en tout cas ce n’était pas le centre, ça c’était certains. La demoiselle laissa tomber toutes ses baguages à terre, attrapant la main d’Elliot pour le tirer jusqu’à la porte qu’elle ouvrit sans ménagement hurlant.

« C’est moiii! »

Là, une petite voix stridente ce fit entendre, Lalie hurla un « Maman » avant d’arriver en courant vers sa mère qui s’accroupit pour la recevoir dans ses bras, après un câlin la petite fille remarqua Elliot, ni une ni deux elle lui donna un coup de pied dans le tibia pour qu’il se courbe de douleur afin qu’elle lui fasse un câlin, maligne la gamine, comme sa mOman . Une fois fait elle se mit à courir en direction du salon , bien sur le couple décida de la suivre mais finalement ce n’était pas la meilleure idée de sa vie…. En effet , sa fille venait de se jeter dans les bras de sa grand-mère maternel… Cette dernière , élégante et chic , était assise sur un vieux fauteuil souriant à sa fille qu’elle n’avait pas vue depuis longtemps.

Mère de Charline: « Bonjour Charline … Ca fait longtemps… »

Charline ne répondit rien , un regard glacial lancé à sa mère, elle avait presque oublié Elliot à cet instant précis. Bon , là une sorte de vent glaciale s’installa dans la pièce , même l’arrière grand-mère d’habitude aussi bavarde que Charlie ne dit rien , l’air presque apeuré de voir la réaction de sa petite-fille. Finalement c’est Eulalie qui brisa le silence en confirmant le vieil adage « La vérité sort de la bouche des enfants. » .

« Maman elle aime pas mamie , elle dit tout le temps que c’est une vieille toute pas belle , et mamie elle dit que maman elle a plein de mari pas beau… »

Parfois , c’était utile d’avoir une enfant muette… Et à cet instant Charline en rêvait.

Heureusement qu'Elliot était inconscient au moment où Charline tenta son sauvetage complètement râté, car s'il avait assisté au désastre, il aurait sérieusement douté de son attachement à son égard. Impossible de savoir combien de temps il resta dans les vappes. Un vide sidéral remplaçait son cerveau, et il avait l'impression que sa peau avait été remplacé par une substance glacée pas du tout agréable. Flottant au milieu d'un néant obscur, il frissonnait. C'est alors qu'une bille baignée de lumière argentée s'échappa de son torse. Maladroit, il essaya de la rattraper, mais elle volait à toute allure, s'éloignant irrévocablement de lui. Il se sentit alors très faible, comme si toute vie s'en allait de lui à jamais. Puis soudain, la bille argentée le heurta de plein fouet, lui coupant le souffle. Il eut la sensation de s'être pris un mur à 200km/h et se réveilla en sursaut, le souffle saccadé.

"Quoi ? Que... Je..."

Incapable d'articuler un mot cohérent, il sentit quelqu'un le serrer étroitement dans ses bras et un parfum qu'il connaissait s'engouffra dans ses narines. Il le respira à pleins poumons, apaisé de sentir Charline si près de lui, mais retomba mollement telle une poupée de chiffon quand elle le lâcha pour faire on-ne-sait-quoi. Reprenant peu à peu ses esprits, le jeune homme rampa sur quelques centimètres avant que ses mains ne rencontrent des barreaux en fer. Etait-il dans une cellule ? Etait-ce un fantasme de Charline ? Il fronça les sourcils, s'agrippant aux barreaux pour se relever, et là, observa l'échange entre le sorcier et sa dulcinée, grimaçant sans rien comprendre. C'était quoi ce cirque ? En tous cas, Charline n'avait pas l'air content. Sûrement que le sorcier n'avait pas reproduit la scène qu'elle voulait pour réaliser son fantasme. Il entendit quelques mots comme "ministère... ferry... attaque... territoire français..." et tout lui revint brusquement en mémoire. Enfin, une partie du moins. Il se souvint de son mal de mer, de son délire sur Titanic, et du Détraqueur qui avait bien failli l'embrasser contre son gré. Beuârk ! Il eut une brusque envie de se laver les dents, histoire de ne pas attraper d'infection si jamais cette créature l'avait kissé sans permission ! Cependant, le fait qu'il vivait encore prouvait que la bêbête n'avait pas atteint son but, et c'était tant mieux ! Elle n'avait qu'à se mettre en couple avec quelqu'un d'autre ! Elliot savait qu'il était irrésistible, mais il était hétéro et pas Détraqueurophile ! O_o

Le sorcier, qui était apparemment un Auror français, les libéra de leur prison et Elliot n'eut même pas le temps de demander ce qui s'était exactement passé que Charline le fit transplaner devant une vieille maison bleue. Etourdi, il lâcha un cri en sentant l'un des bagages de la jeune femme tomber lourdement sur ses pieds, et il se laissa entraîner jusque dans la demeure en trébuchant sur le perron. Il aurait voulu stopper Charline pour lui faire comprendre qu'il préférait être brieffé avant d'entrer dans la maison familiale, mais la jeune femme était restée une vraie pile sur pattes depuis l'épisode des Red Bull, donc impossible de l'arrêter. Tout le reste se déroula beaucoup trop vite à son goût : Charline qui signale sa présence en lui défonçant les tympans, Eulalie qui se précipite dans ses bras, puis qui lance un drôle de regard à Elliot pour lui donner un coup de pied dans le tybia. Toujours aussi sympa.

Sous le choc, Elliot se courba en deux et reçut la fillette dans les bras avec surprise. Elle était aussi bizarre que sa mère. O_o

"Salut Eulalie" fit-il en retenant une grimace de douleur.

Mais la gamine ne s'arrêta pas là. Elle semblait avoir bu des Red Bull elle aussi puisqu'elle arrêta le câlin pour courir dans le salon. Elliot suivit Charline et trouvèrent la petite fille dans les bras de sa grand-mère. C'était mignon... Ce qui l'était moins, c'était le regard distant de la mère de Charline. Elliot risqua un regard vers sa belle et se rendit compte qu'elle avait le visage aussi fermé que sa mère. Le malaise était palpable dans le salon. Un peu agacé de tomber dans une possible querelle familiale, Elliot songea que sa dulcinée aurait vraiment dû le prévenir avant de le jeter sans ménagement dans la fosse aux lions. Surtout qu'il devait un peu faire genre d'être l'invité forcé, l'intrus, et les paroles d'Eulalie finirent de transformer le salon en iceberg.

Malgré tout, Elliot eut un petit rire. Tous les regards se tournèrent vers lui, car c'était assez inhabituel que l'intrus de service devienne la vedette. Il observa chaque fille une à une, d'abord l'arrière grand-mère, qui paraissait la plus sympa, puis la mère de Charline, qui lui offrait un regard peu flatteur, et enfin Charline, qui semblait sur le point de commettre un meurtre. C'est alors qu'il se décida à prendre la parole, puisqu'il avait signalé sa présence avec très peu de tact.

"Bonjour, je suis Elliot McKee." dit-il en allant serrer chaleureusement la main de l'arrière grand -mère, puis il voulut faire de même avec la mère de Charline mais celle-ci regarda sa main sans bouger d'un pouce.

Le jeune homme déglutit avec un peu de difficulté mais ne se laissa pas démonter pour autant. Après tout, ce n'était pas son problème si Madame Canterbury ne l'appréciait pas.

"J'ai... Charlie a déjà dû vous parler de moi, non ?"

Grand silence. Ouh, pas bon signe du tout. Elliot se tourna vers la jeune femme, lui lançant un regard à la fois étonné et un peu angoissé : alors comme ça, elle n'avait jamais parlé de lui à sa famille ?! Alors qu'ils avaient vécu plusieurs années ensemble ? Elle avait vraiment honte de lui ou quoi ? Se sentant envahir par une brusque vague de colère, il la chassa d'un revers de main et préféra se concentrer sur Eulalie, la seule fille dans cette pièce à être de son côté. Ou tout du moins, il l'espérait.

Mais elle ruina tous ses espoirs en déclarant, avec un air tout innocent :

"Dis, tu vas plus faire pleurer maman, maintenant, hein ?"

Elliot écarquilla les yeux, et ne préféra rien répondre. Il préféra poser les yeux ailleurs, ne voyant plus quoi faire pour se valoriser aux yeux de la famille de Charline. En croisant son reflet dans un miroir, il resta figé de stupeur : son mal de mer et le pseudo-baiser du Détraqueur avaient eu raison de son teint magnifique. A présent, il était aussi pâle qu'un mort-vivant et de grosses cernes noires se dessinaient sous ses yeux qui paraissaient plus bleus que d'habitude, et ses cheveux étaient tout ébourrifés. C'était assez flippant. Il pouvait comprendre qu'il fasse mauvaise impression. Avec la tête qu'il avait, la mère de Charline allait penser qu'il était un drogué ou un chanteur de rock ! Et il était trop tard pour arranger les apparences...

"Aujourd'hui, t'es autant pas beau que les autres maris de maman." commenta Eulalie comme pour confirmer ses dires.

Elliot se tourna vers elle, et la vit parler à sa grand -mère avec un air sérieux incroyable sur le visage :

"D'habitude, il est aussi beau qu'un Ken, Beliote !"

Super le compliment. Merci Lalie.

Catastrophe nucléaire , guerre sainte, mise à mort et autre combat sanglant étaient en train de déffilé dans la tête de Charline et surement dans celle de sa mère . Quand ses deux là étaient dans la même piéce ça finissait généralement en meurtre et en hurlement itempestif , pas forcément dans cet ordre d’ailleurs , quoi qu’il en soit mieux vallait ne pas se trouver dans les parages quand sa « pétait » . Un silence c’était installé et Elliot décida de le briser en se présentant , malheureusement la mère de Charline ne semblait pas vraiment enclin à lui serrer la main , il faut dire qu’elle était tellement snob celle-là , seule sont arrière grand-mère avait sourit au jeune homme avec gentillesse. Cela dit le silence qui suivait en disez long sur une chose : Charline n’avait pas parler d’Elliot avec sa famille. Oui , malgré les années qu’ils avaient passé ensemble elle n’avait jamais trouvé l’occasion de parler d’Elliot avec qui que se soit chez les Canterbury , ni sa mère , ni son arrière grand-mère , ni même sa grand-mère , en fait seul son grand-père en avait entendu parler , il faut dire qu’ils étaient plutôt proche et qu’il était un homme plutôt libre , il n’avait rien contre les relations diverses et variers de sa petite-fille , au contraire. Resultats il connaissait toute sa vie sexuelle , étrange je sais , mais quand on a pas vraiment de père il faut bien trouver quelqu’un avec qui parler . Bref , pour le moment cette petite erreur n’avait aucune importance pour la jeune femme , en fait elle n’avait pas vraiment remarqué l’intervention de son « petit-copain » , trop occupé à jeter des regards assassins à sa génitrice.

Ce fut seulement lorsque la voix de sa fille s’éleva que Charline reprit conscience de son environement . La jeune femme garda un visage neutre quand Lalie se mit à déballer tout les petits secrets qu’elles s’étaient racontés , par contre elle lui jeta un regard désolé et géné lorsque la petite fille se mit à parler des larmes de sa mère , se rendant compte qu’elle l’avait vu pleuré alors qu’elle avait tout fait pour caché sa tristesse à son enfant , mais apparemment elle n’était pas si douée que ça. Puis l’enfant se mit à dire qu’ELliot était carrément moche , se qui n’était pas totalement faux , le pauvre avait vécus un peu trop de chose aujourd’hui du coup … Hé bien… Il était un peu… Fatigué… Palichon… Moche… Là , pour le coup Charline aurait quand même préféré qu’il soit un peu plus présentable. Elle se moquait de ce que pensait sa famille de lui ,mais présentez un homme sexy et génial en tout point c’était toujours mieux qu’une loque alcoolique ou drogué non? Bref , l’intervention de Lalie fut vite éclipsé par l’arrière grand-mère qui essaya de sauver la situation autant que faire ce peut.

Grand-mère : « Bon je vais aller faire un peu de thé et du chocolat pour toi ma petite Charlie… Heu… Lalie tu viens avec mémé Ann faire le thé? »
Lalie : « Non »
Charline : « Vas y Lalie… »
Lalie : « D’accord »

Oh mon c’était clair et net , Lalie était peut-être déterminé et aussi chiante que sa génitrice , cela dit elle savait qu’il ne fallait pas lui désobeire quand elle donnait un ordre aussi sec que celui-là. La grand-mère et la petite fille s’en allèrent donc dans la cuisine pour préparer tout ça , Charline attrapa la main d’Elliot pour l’obglier à s’asseoir avec qu’elle sur le canapé juste en face de la belle-maman qui était toujours aussi froide avec ses « invités ». Un silence de plomb s’installa et finalement c’est Maman Canterbury qui brisa la situation.

Elisabeta Canterbury : « Alors… C’est l’une de tes nouvelles conquétes? »
Charline : « Non celui-là c’est définitif… »
Elisabeta : « … J’aurais préféré que se soit juste une de tes conquétes… Tu l’a trouvé où exactement? … A Azkaban? »
Charline : « Oui , il sort justement de prison après avoir passé toute sa vie à Azkaban , il pensait retrouvé sa femme , mais figure toi qu’elle s’est marié avec un imbécile et qu’elle lui a même fait un gosse… »

La belle-maman ne répondit rien et de toute façon elle n’eut pas vraiment le temps étant donné que la petite fille et l’arrière grand-mère firent leur apparition , l’enfant se jeta dans les bras de sa mère , qui la mit sur ses genoux alors que « Mémé Ann » déposait le thé et le chocolat chaud sur une petite table , toujours avec se sourire à la fois gêné et gentille sur le visage . Après avoir remplis plusieurs tasses elle prit place sur un fauteuil pas loin et un silence s’installa de nouveau , silence qu’elle brisa rapidement.

Mémé Ann : « Alors… Elliot c’est ça? Que faite vous dans la vie? Ca fait longtemps que vous êtes ensemble? »

Charline ne laissa pas le pauvre Elliot répondre.

Charline : « Il est détective , avant il était Aurore et ça fait quelques jours qu’on s’est remit ensemble … Mais on a été longtemps en couple il y a cinq ans… »

Alerte rouge , alerte rouge! La maman Canterbury était plus doué en calcule qu’Elliot , alors il ne lui fallut pas longtemps pour se douter d’une chose …

Elisabeta Canterbury : « Cinq ans? … Eulalie va avoir cinq ans… Mon dieu… Ce mal propre est le père de ma petite-fille? »

OH MY GOD!!! Charline fit de gros yeux , choqué , abasoudie , effrayé par tout ça , qu’est-ce qu’elle pouvait répondre là? Si elle disait que non , Elliot allait dire qu’elle l’avait trompé? Mais si elle disait que oui , elle mentirait et lui ferait peur car elle n’était pas totalement sur qu’il était le père.. Mais si elle disait qu’elle n’était pas sur , ce serait avoué l’avoir trompé quelques semaines et ce même si leur relation avait été difficile à cette époque… Pire , Eulalie se mit a sautiller sur les genoux sa mère avant de dire avec un large sourire.

« Belliote est mon papa??!! »

Charline ne parvint qu’a balbutier quelques mots.

« Heu… C’est… Heu… Cet à dire… Je… »

Allez , retourne te coucher Charlie , ça vaut mieux. Attention , vous allez assister à une tentative désespéré de détournement de situation. Charline attrapa une tasse de chocolat chaud , buvant rapidement une gorgé avant de dire d'une voix faussement sincère.

« Mémé Ann , ce thé est délicieux ! »

Surtout que c'était du chocolat chaud...

Elliot avait l'impression de vivre une mort lente, ou plutôt, d'assister à l'agonie de quelqu'un. Il y avait vraiment quelque chose de pas net entre Charline et sa mère, des tensions anciennes qui menaçaient d'exploser à tous moments. Il voyait bien qu'elles tentaient de se contenir, chacune de leur côté, mais il savait bien que leurs querelles allaient ressortir, tôt ou tard... Il en était presque à regretter l'entrevue avec sa propre mère, qui était moins énervante que celle de Charline puisqu'elle au moins, avait la franchise de parler sans demi-mesure. Ses paroles étaient souvent (tout le temps) vexantes, mais on savait ce qu'elle pensait. Alors que Madame Canterbury se murait dans un silence têtu, sa fille et elle s'observant en chiens de faïence. La grand-mère eut la bonne idée d'aller faire du thé en prenant Eulalie avec elle. Vraiment génial. Ainsi, il se retrouvait entre deux lionnes prêtes à s'affronter. Préférant ne pas lancer un sujet de conversation -en plus, il ne voyait pas de quoi parler à part de la météo- il se contenta de regarder ses chaussures avec un intérêt démesuré.

Quelques secondes plus tard, qui semblaient s'étirer en longueur, Madame Canterbury eut le bon ton de demander si Elliot était le nouveau Playboy en date de Charline, ce qu'elle répondit par la négative. Il se sentit étrangement soulagé d'entendre ça, car il lui arrivait de douter de l'attachement de la jeune femme à son égard. Il faut dire qu'entre Machin et l'ex dont elle lui avait parlé, il avait de quoi s'inquiéter ! Il écouta donc la brève conversation de la mère et de la fille, appréciant moyennement qu'on parle de lui à la troisième personne alors qu'il se trouvait dans la même pièce qu'elles. Il lança un regard étonné à Charline lorsque celle-ci sortit la petite histoire inventée de son séjour à Azkaban, de sa femme et de son gosse imaginaires, et sourit tout en secouant légèrement la tête, l'air de dire : "Cette fille est complètement cinglée, mais je l'adore !". De toutes façons, rien de ce qu'elle aurait pu dire ne pouvait le faire remonter dans l'estime de Madame Canterbury, car elle semblait l'avoir catalogué sans même le connaître. Tant pis, il n'allait pas s'efforcer à jouer les gendres exemplaires. Ce n'était pas son genre de se faire aimer par les mamans. Elliot, on l'aime ou on le quitte. (j'ai trop vu Neuilly Sa mère ! Enfin bref !)

La grand-mère et Eulalie revinrent dans le salon, la petite fille sautant sur les genoux de sa mère alors que "Mémé Ann" posait le plateau sur la table. Elliot ouvrit la bouche pour répondre à la question de cette dernière, prenant un air tout gentil, mais Charline lui coupa la parole pour répondre à sa place. Il tourna furieusement la tête vers elle, profondément offusqué par cette démarche. Elle voulait qu'il passe pour un sourd-muet ou quoi ? Mais le pire arriva quelques secondes plus tard. Subitement, il se mit à détester Madame Canterbury, car elle avait émis une hypothèse à laquelle il n'avait jamais pensé. Ou plutôt, une éventualité à laquelle il n'avait jamais voulu penser... A ce moment précis, "Mémé Ann" lui tendait gentiment une tasse pleine de thé fumant, et, le regard dans le vague, il la prit mais la lâcha l'instant d'après, sa main tremblant beaucoup trop. Dans son cerveau, le mur qui lui cachait la vérité tomba sur ses fondations, manquant de le rendre dingue. Il entendit vaguement la tasse tomber sur la table, et il sursauta en sentant le thé brûler ses cuisses.

"Je suis désolé, je suis tellement maladroit..." balbutia-t-il en prenant une serviette de table en papier pour éponger son pantalon.

Le thé continuait de lui brûler la peau, mais en homme fort et viril, il ne le montra pas. D'un côté, il était tellement abasourdi par cette nouvelle qu'il était au-delà de la douleur. Et Eulalie qui en rajoutait une couche... Il n'entendit même pas Charline essayer de changer de conversation. Elliot la regarda, les yeux exorbités, puis fixa Eulalie un court instant avant de dire, d'une voix dépourvue d'émotion :

"J'ai mal."

Calmement, il se leva, posa la serviette en papier sur la table et tourna le dos à toute l'assemblée pour se diriger vers la sortie. Puis, se souvenant qu'il n'était pas seul, il fit volte face, esquissa un grand sourire un peu niais, et désignant la porte du doigt, il déclara :

"Je vais prendre l'air pour être un peu... pour être loin."

Il marcha encore un peu, trouvant le salon beaucoup plus grand qu'à l'arrivée. Il s'était agrandi tout seul entre temps ou quoi ? En plus, il avait l'impression que ses jambes étaient en plomb, alors que sa tête était remplie de guimauve... Drôle de sensation. Pivotant une nouvelle fois sur ses talons, il demanda où se trouvait la salle de bains. Il venait de se rappeler que son pantalon était couvert de thé et que ce n'était pas très agréable. Suivant les indications de Mémé Ann (qui semblait décidément être la seule à avoir un peu de pitié pour lui !) il monta les marches menant au premier étage et ouvrit la première porte à gauche. Là, il se mit à la recherche d'un sèche-cheveux afin de sécher son pantalon, et quand il eut réussi à mettre la main dessus, il l'alluma. Mais au lieu de le diriger vers son pantalon trempé, il l'amena devant sa bouche ouverte afin de la sécher. O_o Si quelqu'un lui avait demandé pourquoi il faisait ça, il aurait été incapable de répondre.

Son meilleur plan pour le moment était de rester dans la salle de bains pour le reste de sa vie. Les révélations surprenantes n'avaient qu'à attendre derrière la porte.

Là c’était une véritable catastrophe internucléaire, la troisième guerre mondiale venait de s’enclencher dans le salon de Madame Ann Canterbury, appelé couramment Mémé Ann, la seule ici qui semblait avoir un semblant de pitié pour se pauvre Elliot. Tout lui tombait sur le coin de l’œil, d’abord la belle-mère carrément exaspérante et cruelle et maintenant une possible paternité avec une enfant qu’il ne semblait pas aimé plus que ça vu la façon dont il en parlait. Ce fut en tout cas la pensée qui traversa l’esprit de la jeune femme pendant qu’elle essayait vainement de regarder autre chose que LUI tout en espérant, utopiquement, qu’il n’avait pas comprit tout ce qui c’était passé. Ouais, bon là elle sous-estimer carrément son intelligence au pauvre McKee. En parlant de ce pauvre McKee, il semblait vraiment perturbé par tout ça étant donné qu’il laissa échappé sa tasse de thé, elle se brisa sur le sol déversant le liquide brulant sur sa jambe mais il ne semblait pas vraiment réagir ce qui fit légèrement grimaçait Charline. D’ailleurs après avoir lâché un « j’ai mal » dépourvus d’émotion telle un androïde, la petite Eulalie reprit la parole avec sa voix emplis d’innocence saupoudrée d’un soupçon d’inquiétude.

« Maman, Beliote il s’est fait bobo! »

En guise de réponse Charline se contenta de resserrer son étreinte sur sa fille, observant silencieusement Elliot avec un regard à la fois inquiet, gêné, agacé et tout autre sentiment néfaste qui pourrait apparaitre dans ce genre de situation. Le silence, pour l’instant c’était la seule arme dont disposé la petite Canterbury, trop abasourdie par tout ça pour trouver quoi que se soit à dire ou à faire … Et de toute façon y’avait-il vraiment quelque chose à faire ou à dire? J’en doute…

Elliot décida d’adopter la meilleure des stratégies : La fuite. Il se leva tout d’abord pour sortir puis il opta finalement pour la salle de bain de la maison. Charline l’observa s’éloigné puis lorsqu’elle fut totalement sur qu’il était assez loin pour ne rien entendre elle prit la parole d’un ton sec et colérique.

« C’est dingue ! Ca devient vraiment une passion chez toi de me pourrir la vie ! »

Elle ne lui laissa pas répondre, se contentant de déposer doucement sa fille sur le canapé avec un sourire avenant qui voulait dire « Tout va bien ne t’inquiète pas », puis elle se leva pour se diriger vers la salle de bain. En montant les marches un tas de souvenir lui revint à l’esprit, elle se souvint de l’enfance qu’elle avait passé ici, sa famille venait souvent dans cette maison quand son père était encore libre, d’ailleurs elle croisa une photo de lui et d’elle sur le mur près de l’escalier. Charlie ne devait avoir que cinq ou six ans sur cette image … Mais ce n’était pas le moment de ressasser un passé disparut, pour l’instant il fallait sauver son avenir, si tenté qu’elle en ait un. La main posé sur la poigné de la porte de la salle de bain, la jeune femme hésita, ou plutôt elle se mit à réfléchir à ce qu’elle pourrait dire et la seule façon de sauver la situation c’était de mentir ou tout du moins d’omettre certains détails, c’était beaucoup mieux ainsi… Prenant son courage à deux mains elle ouvrit la porte brusquement, trouvant Elliot armé d’un séchoir en pleine bouche Oo Arquant un sourcil elle lâcha quelque mot l’air dérouté.

« Heu… Qu’est-ce que tu fais?… »

Inutile de répondre, elle lui prit le séchoir des mains doucement le posant près de l’évier après avoir refermé la porte derrière elle. Charline décida qu’il fallait crever l’abcès tout de suite plutôt que de le laisser empirer, c’est pour cette raison qu’elle reprit rapidement la parole, l’air aussi déterminé que possible.

« Je suis désolé pour ma mère, c’est une idiote… » Elle marqua une pause avant d’enchainer. « Je ne sais pas si tu es le père de Lalie… J’ai découvert que j’étais enceinte très peu de temps après notre rupture, à cette époque j’ai connus plusieurs hommes, je faisais tout pour t’oublier alors… Je ne sais pas qui est son père et franchement ça ne change rien… Je ne te demanderais rien de plus mais si j’apprenais que tu l’étais, tu n’a rien besoin de changer, Eulalie n’a aucun besoin d’avoir un homme dans sa vie, je lui suffis amplement… Alors ne te prend pas la tête avec ça … D’accord? »

Elle posa ses mains sur ses joues pâlichonnes, essayant de ne pas trop faire attention au fait qu’il avait une gueule de déterré puis elle dit avec toute la sincérité du monde cette fois.

« La seule chose importante c’est que je t’aime et c’est tout, le reste n’a vraiment pas une grande importance … »

Un peu simpliste comme façon de voir, mais Charline avait l’art et la manière de rendre toutes les choses compliquées très simple, trop simple.